white flag | bérénus

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Parfois, ça lui arrive de connecter ses quelques neurones et de réfléchir. De réfléchir sérieusement. C'est ce qui l'avait mené à se bouger le cul et à contacter Bérénice, avec qui il avait perdu contact il y a de cela plusieurs jours. Elle ne lui avait plus reparlé, depuis cette fameuse nuit où il a été cruel, dur et froid. Avec raison. De son côté, Angus n'avait pas essayé de la revoir, jusqu'à aujourd'hui, les regrets lui tiraillant l'estomac, jour après jour. Non pas qu'il y repense constamment, mais ce n'est pas dans ses habitudes d'être si méchant avec une femme et malgré ce que les apparences peuvent laisser paraître, il ne vit pas si bien avec les remords de son geste, de ses paroles. Peut-être que ce n'est pas si dur que ça, que d'entretenir une relation saine et sans représailles avec la demoiselle. Il semblerait pourtant que le destin pense tout le contraire, puisque chaque fois qu'ils se croisent, qu'ils s'abordent, si un moment le calme règne, la seconde qui suit est faite d'explosions et de cris de guerre et puis d'un silence de mort qui s'éternise jusqu'à la prochaine fois, puis la fois d'après. C'est au Mullers Lagoon que le jeune homme a donné rendez-vous à la demoiselle. Un endroit de calme et de paix, qui ne pourra que les ramener sur terre si les deux jeunes gens venaient à s'enflammer. Il est là sur un banc, qui l'attend patiemment, prêt à se faire poser un lapin, car il le mériterait bien, mine de rien. Mais sait-on jamais, peut-être que Bérénice se pointera quand même, pour écouter ses plus plates excuses. C'est d'abord et avant tout ce qu'il désire: lever le drapeau blanc.

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Recevoir un message de sa part était sûrement la dernière chose auquel tu t'attendais, ou du moins, tu ne t'attendais pas à ce qu'il te propose de se voir, surtout après ce qu'il s'est passé la dernière fois où vous avez essayer de communiquer. Tu repenses encore à ce qu'il t'avait dit, ça te fait serrer les dents, tu ne sais pas si tu as réellement envie de le voir, tu devrais l'envoyer chier comme n'importe quelle autre fille l'aurait fait, mais tu es une bien trop gentille fille. Tu as accepté son invitation, tu avais tout de même longtemps hésité, laissant traîner ta réponse pendant plusieurs heures, tu n'avais pensé qu'à ça pendant tout le reste de la journée, tu te posais un milliard de question, tu te demandais si tu ne devais pas être un peu méchante, pour une fois, mais comme on dit : chassez le naturel et il revient au galop. A peine avais-tu envoyé le message que tu regrettais déjà de lui avoir dis oui, mais c'était trop tard.
Le soir venu, pas de robe rouge moulante à l'horizon, ni d'escarpins à tes pieds, tu n'avais même pas fais le moindre effort pour te rendre plus belle, en fait, t'en avais rien à foutre, qu'il te trouve belle ou pas, tu t'étais même demandé si tu ne devais pas y aller en pyjama, mais il t'avait donné rendez-vous dans un endroit assez fréquenté et tu ne voulais pas avoir l'air ridicule non plus. Tu arrives alors sur les lieux, avec tes converses, ton chignon mal fait, ton vieux jeans et ton pull beaucoup trop grand pour toi, tu ne sais même pas si il est propre, mais tu t'en fous, Angus ne mérite pas vraiment de te voir sous un meilleur jour. Tu le vois au loin, assis sur un banc, tu t'arrêtes net et ton cœur commence à battre de plus en plus vite, le stress monte, tu te demandes ce qu'il va bien pouvoir te dire, peut être qu'il t'avait donné rendez-vous pour te redire d'autres saloperies au cas-où si t'avais oublié que t'étais une pauvre merde. Tu prends une grande bouffée d'air et t'avance vers lui, les mains emmitouflées dans la poche de ton sweat. « Salut. » Fais-tu simplement une fois arrivé en face de lui, sans aucun sourire sur ton visage.

» don't touch me | bérénus
» Pris en flag'
» we have to unify and watch our flag ascend (tobias)
» and then came a white rabbit (2/5)
» Nature Boy [PV Eibell S. White]