what's going on ? -r.

Tu ne savais pas trop ce que tu faisais là. Tu avais été invité par une petite étudiante rencontrée un peu plus tôt sur la plage à passer à la soirée improvisée sur le campus universitaire. Tu aimais l'idée de pouvoir faire la fête comme si tu avais cinq ans de moins, comme si tu étais encore à l'université. Tu avais toujours aimé l'ambiance qu'il y avait et tu n'avais pas pu refuser une telle chose. Il y avait des filles, un peu jeunes pour toi, mais tu aimais les femmes. Tu les aimais toutes. Quoiqu'il arrive, tu tomberais amoureux plus d'une vingtaine de fois dans la soirée. Ce serait éphémère mais toujours intense. Tu vivais ses sentiments avec trop de force, à chaque tu pensais que ton cœur allait exploser, mais il aimait toujours plus. La musique te tournait la tête à mesure que tu descendais des verres. Tu avais joué à tous les jeux étudiants possibles et inimaginables. Tu avais besoin de te reposer un instant. Juste cinq minutes. Tu trouvais un coin, où tu te laissais glisser, fermant les yeux. C'est en te réveillant que tu tu sentis une douleur sur ton poignet. Les yeux encore clos, tu y passais ta main pour voir ce qui se passait jusqu'à sentir quelque chose de froid. Pris de panique, tu sursautais, pour voir une menotte. Tu remontais le chemin, pour voir le bras d'une autre personne, une jeune femme pour être précis, qui semblait être aussi ailleurs que toi. « Euh.. J'me suis assoupi deux secondes et nous voilà attachés l'un à l'autre, une explication ? » Tu regardais la jeune femme, qui semblait encore plus surprise que toi pour le coup. Comme si on avait décidé de vous jouer un mauvais tour. Le pire c'était que les menottes n'étaient pas de la camelote bon marché qu'on pouvait acheter pour 2$, ça semblait être des vraies. Celles qu'on ne peut ouvrir qu'avec la clé. Et cette clé, tu ne l'avais pas. Mais peut-être qu'elle, si.

Tu te redresses, doucement, ne voulant pas avoir un geste brusque. Pourtant elle s'acharne à tirer dessus, pensant que c'était une blague. Ce n'était pas son idée, tu ne savais pas si tu devais vraiment te sentir rassuré de cette situation. Elle qui était éveillée, elle qui venait de te voir te réveiller, elle devait bien avoir vu ce qui s'était passé non ? Ça ne semblait pas être le cas. Comme si elle avait été absente, le temps que ça. Elle n'avait pas d'explications. Toi non plus. Tu ne voyais pas vraiment comment ça avait pu se produire. Il ne fallait pas être idiot non plus pour comprendre qu'un rigolo était passé dans le coin avec une paire de menottes, qu'il vous avez vous tous les deux plus ou moins inconscients et qu'il avait trouvé drôle de vous attacher. « Le seule qui soit possible c'est que ça ait amusé quelqu'un de nous faire ça. » De ta main libre, tu te massais les paupières pour reprendre tes esprits. Ta sieste de cinq minutes avait été visiblement plus longue que ce que tu pensais. Tu avais dormi presque une heure si tu en croyais l'heure indiquée sur ta montre. Pourtant tu n'avais eu le sentiment d'être aussi fatigué. La moins que tu puisses dire sur cette farce c'est que la personne en question aurait au moins pu vous laisser la clé. Histoire de ne pas passer des heures dans cette galère. « Pas de clé. » affirmais-tu en haussant les épaules. Elle ne semblait pas ravie de cette nouvelle. Tu aurais au moins aimé tombé sur une personne un peu moins grognon, mais tu ferais avec. « Une idée ? » A l'heure actuelle, tu pouvais essayé de retrouver la fille qui t'avait invité, peut-être qu'elle aurait une idée de qui était enfant de flic, mais avec le monde qu'il y avait, tu n'étais pas certain de mettre la main sur elle. Tu ne savais même pas si elle était encore là, si ça se trouve elle s'était éclipsée avec un jules.

Tu avais écouté sa plainte. Tu avais souri. Il était clair que tu ne voulais pas être à la place de la personne qui avait pu vous faire ça. Il allait littéralement se faire incendier. Tu aurais au moins le mérite d'être aux premières loges pour la voir s'emporter. « T'es directe toi, j'aime bien. » déclarais-tu en rigolant. Elle t'était un peu amicale sur le coup. Lorsqu'elle demandait de lever ton petit cul, tu t'exécutais sans même réflechir plus que ça. Après tout ce n'était pas en restant assis là que la situation allait s'arranger au contraire. Et tu n'avais pas envie qu'elle passe ses nerfs sur toi si vous ne trouviez pas l'objet tant convoité. « Dans les séries, ça se crochète. » Mais il fallait que tu te souviennes que c'était du cinéma, ce qui voulait probablement dire que c'était des accessoires et qu'elles étaient faites pour se laisser crocheter. Tout du moins il semblait y avoir un mécanisme spécial pour que ça paraisse ainsi. En tout cas, maintenant que tu y avais longuement songé, tu trouvais ça ridicule de penser que ça se passerait ainsi. « Mais j'ai pas d'expert dans ça, malheureusement. » Tu n'avais pas beaucoup d'amis, dans cette ville. Tu avais beau y être venu pendant des étés, tu n'étais pas très extraverti. Il y avait eu des filles éphémères puisque tu les avais aimé le temps d'un été sans pour autant te lier d'amitié avec la moitié d'entre elles. Et si en plus chaque ami que tu avais devait être un expert dans un domaine précis, tu étais quasi certain d'être seul à la fin. Alors tu te contentais de ce que tu avais. « Maxwell. » Tu aurais aimé faire la connaissance de cette jeune Tala dans d'autres circonstances. Peut-être même un jour où elle aurait été moins grognon. Pourtant, ça lui donnait un petit côté charmant. Attirant même, pour toi qui avait le cœur trop fragile. Tu t'emportais toujours un peu trop vite et cet imprévu te permettait de l'avoir pour toi tout seul. « Bon, on va par où ? » Elle semblait en connaître plus sur les lieux que toi, enfin elle semblait surtout plus déterminée que toi à en finir au plus vite. Comme si tu étais plus un poids qu'autre chose.