Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
J'adorais particulièrement le samedi. Premièrement parce que ce jour marquait officiellement le week-end (même s'il m'arrivait parfois de travailler six à sept jours sur sept, mais passons) mais aussi parce que c'était le jour que je réservais à Nathan. Quoi qu'il arrive, je trouvais toujours quelques heures à lui consacrer et j'adorais notre petit rituel. Nous avions l'habitude de nous retrouver au moins une fois par semaine pour discuter de tout et de rien et faire quelques trucs tous les deux. Je le considérais comme mon petit frère et je me fichais bien que nous n'ayons aucun ancêtre en commun ; on dit que les amis sont une deuxième famille, non ? Comme chaque samedi, je lui avais envoyé un texto pour confirmer notre rendez-vous et lui dire d'être à l'heure, puis je m'étais préparée longuement. Je profitais toujours des week-ends pour prendre mon temps et évacuer le stress accumulé au cours de la semaine. Une fois prête, je regagnais la place de Bowen, où nous nous retrouvions fréquemment. Je ne savais pas quel allait être le programme de la journée mais je m'en fichais bien. L'important, c'était de passer du temps avec Nate. Je le rejoignais donc d'un pas pressé. « Salut beau gosse », dis-je avec un sourire amusé. Sans plus attendre, je le serrais dans mes bras pour le saluer. « Désolée, je suis un peu en retard. Alors, c'est quoi le programme aujourd'hui ? On peut aller faire les magasins, si tu veux. Je crois que tu aurais bien besoin de nouvelles fringues... » J'accompagnais ma phrase d'un regard soutenu sur ses vêtements, prenant un air répugné, puis j'éclatais de rire. Je prenais toujours un malin plaisir à le taquiner à chaque fois que je le voyais et je ne m'en privais jamais. « Fais pas cette tête, je plaisante », précisais-je en souriant. « Allez, pour la peine c'est toi qui choisis ce qu'on fait. Tu as carte blanche ! »
Je suis au beau milieu d’une partie quand mon téléphone vibre: je viens de recevoir un sms. « Hi there! Je voulais juste te rappeler qu’on avait rendez-vous. Je t’interdis d’être en retard! A tout à l’heure P’tit chou! » J’esquisse un sourire et rassure Julie, après quoi j’éteins ma console et retourne sur l’ordi. Si je veux pouvoir me mettre à jour avant de partir, il va falloir que je m’y mette tout de suite. Je déteste bâcler mes sujets, raison pour laquelle je m’accorde généralement une petite demi-heure pour y répondre. Oui, je passe un temps considérable sur internet, mais ce n’est pas comme si je perdais mon temps à visiter des sites pornographiques. J’écris et j’échange avec des personnes formidables par le biais de forums. J’adore RP. Cette activité occupe la majorité de mon temps libre ce qui dépasse totalement la plupart de mes amis (Eliott y compris), mais je m’en fiche. J’ai toujours adoré écrire et ce ne sont pas quelques critiques qui vont me faire changer d’avis. Et puis, il y a Rina. Cette fille est, comment dire? Magique. Je l’ai rencontré grâce au forum sur lequel je suis en ce moment et ça fait plusieurs mois qu’on parle ensemble. Elle est formidable, mieux encore: elle me comprend. Si je suis amoureux? Il ne faut tout de même pas exagérer! Bien sûr, elle est géniale, mais je ne l’ai jamais rencontré alors, ça me semble difficile d’avoir des sentiments pour elle. Et puis, il y a Katerina… Je lâche un long soupir en y pensant. Je suis fou amoureux d’elle depuis des années, mais elle m’ignore totalement. Je suis sans doute trop jeune et trop stupide. Je ne la mérite pas. Fais chier! Si seulement je pouvais avoir deux ans de plus et être un peu plus sportif ou musclé, je susciterai peut-être un quelconque intérêt à ses yeux. Je n’ai pas besoin qu’un tas de filles me coure après, je m’en fiche des autres: je voudrais juste qu'elle s'intéresse à moi.
Je poste ma réponse et quitte enfin la maison. Quand j’arrive sur les lieux, Julie n’est pas encore là. Je lâche un petit rire. Elle ne manque pas d’air avec son message. En attendant c’est elle qui est retard, pas moi, je songe amusé, en m’adossant à un mur. Quelques minutes plus tard, je l’aperçois enfin. « Salut beau gosse. Désolée, je suis un peu en retard. Alors, c'est quoi le programme aujourd'hui ? On peut aller faire les magasins, si tu veux. Je crois que tu aurais bien besoin de nouvelles fringues... » J’arque un sourcil et jette un œil à ma tenue: qu’est-ce qu’elle raconte, ils sont très bien ces vêtements! « Fais pas cette tête, je plaisante . Allez, pour la peine c'est toi qui choisis ce qu'on fait. Tu as carte blanche ! » J’écarquille les yeux, surpris. C’est bien la première fois qu’elle me laisse choisir! « Non seulement tu es en retard, mais en plus de ça, tu te permets de me faire des remarques désobligeantes?! Quelle petite effrontée! Tu mériterais que je te laisse en plan » je réplique taquin, avant de la serrer dans mes bras. C’est bizarre quand on y pense, qu’on soit aussi proches elle et moi. « Je te proposerai bien d’aller boire un verre, qu’est-ce que tu en dis? Je ne suis pas d’humeur à me faire un ciné ou un bowling et il est hors de question qu’on aille faire les boutiques! Anna m’y a traîné la semaine dernière et j’ai bien cru que je n’y survivrai pas! »
Le voir arquer un sourcil et baisser les yeux vers ses vêtements m'avait fait rire, parce que cela signifiait qu'il accordait du crédit aux mots qui sortaient de ma bouche et que, par conséquent, j'avais peut-être un tant soit peu d'influence sur lui. Et cette pensée me ravissait. Cela dit, je n'avais effectivement rien à reprocher à sa tenue ; il semblait avoir un sens du style inné. « Non seulement tu es en retard, mais en plus de ça, tu te permets de me faire des remarques désobligeantes ?! Quelle petite effrontée ! Tu mériterais que je te laisse en plan. » Je haussais les sourcils, surprise à mon tour. Me laisser en plan ? Même pas en rêve ! « C'est ça, ouais. Tu es incapable de vivre sans moi, tu le sais bien », dis-je d'un air faussement prétentieux avant de me mettre à rire et de lui rendre son étreinte lorsqu'il me serra dans ses bras. D'un point de vue tout à fait extérieur, notre relation pouvait peut-être paraître bizarre. Mais pour nous, elle ne l'était pas. Rien d’ambiguë ou de quoi que ce soit de ce genre entre nous. Je n'étais pas encore une cougar dégénérée qui sautait sur tout le monde ! Nathan était un garçon bien, c'était une belle personne que j'admirais beaucoup et que j'étais heureuse de compter parmi mes amis les plus proches. Je l'adorais comme j'aurais pu adorer mon petit frère si j'en avais eu un. Point final. « Je te proposerai bien d’aller boire un verre, qu’est-ce que tu en dis ? Je ne suis pas d’humeur à me faire un ciné ou un bowling et il est hors de question qu’on aille faire les boutiques ! Anna m’y a traîné la semaine dernière et j’ai bien cru que je n’y survivrai pas ! » Je levais les yeux au ciel, un sourire amusé sur les lèvres. « Comme si faire les magasins était une corvée... Je suis sûre que tu adores ça, au fond de toi. T'es une fashion-victim refoulée, Nate. » J'essayais tant bien que mal de garder mon sérieux avant de passer mon bras autour du sien pour que nous nous mettions en route vers le café le plus proche, histoire de prendre un verre. « Bon allez, raconte-moi tout. Quoi de neuf depuis la dernière fois ? », demandais-je d'un air jovial, curieuse de savoir tout ce qu'il s'était passé pendant ces quelques jours où nous ne nous étions pas vus.
« Comme si faire les magasins était une corvée... Je suis sûre que tu adores ça, au fond de toi. T'es une fashion-victim refoulée, Nate. » Je suis pris par une quinte de toux et manque de m‘étouffer. Je fais un raffut pas possible et attire l’attention d’un couple de vieillards qui me dévisagent de haut en bas. Après quelques minutes, je finis par retrouver mon calme. Les amoureux se plaignent de la jeunesse et passent leur chemin. Le fait que j’ai échappé de justesse à la mort n’aura pas inquiété Julie qui continue d’avancer vers le café le plus proche. Non je ne dramatise pas les choses, je suis réaliste. J’aurais tout aussi bien pu m’écrouler sur le sol qu’elle ne l’aurait pas remarqué. ‘Une fashion-victim, moi?! Non, mais qu’est-ce qu’il ne pas entendre’, je songe tout sourire en entrant dans le café. « Bon allez, raconte-moi tout. Quoi de neuf depuis la dernière fois ? » me demande-t-elle tandis que nous nous installons à une table. « Pas grand-chose, enfin je ne crois pas » je finis par répliquer, pensif. « Mais, dis-moi plutôt ce que tu veux savoir, je te réponds et après on s’occupe de ton cas! Ce sera plus simple comme ça ». Non parce que je la connais la Julie; elle n’en a jamais assez. Elle finit toujours par me poser tout un tas de questions, notre discussion part dans tous les sens et ça ne veut plus dire grand-chose au final. D'ailleurs, ce ne serait pas du luxe si on pouvait avoir un échange sensé pour une fois. « On a tout l’après-midi, autant en profiter ». Je lui adresse un franc sourire et fait signe au serveur histoire qu’il vienne prendre notre commande. Je suis content d’être ici. Sincèrement, c’est toujours un plaisir de passer du temps avec Julie. Elle m’écoute et me conseille, un peu comme ma sœur en fait; à la différence près que je peux lui parler de Katerina, ce que je ne peux pas faire avec Nana.
J’étais ravie que Nate ait choisi qu’on se rende dans un café. Nous pourrions beaucoup plus discuter que si nous avions été au cinema et cela tombait bien : j’avais plusieurs questions à lui poser. Une bonne dizaine, en fait. Voire plus. En fait, une question en amenait toujours une autre et chacune de ses réponses était prétexte à aborder un nouveau sujet. Nos conversations étaient complètement décousues et nous passions souvent du coq à l'âne sans crier gare. « Pas grand-chose, enfin je ne crois pas. Mais, dis-moi plutôt ce que tu veux savoir, je te réponds et après on s’occupe de ton cas! Ce sera plus simple comme ça » Un sourire étira mes lèvres. Essayait-il vraiment de structurer notre discussion ? Si c’était le cas, il aurait du boulot ! J’étais plutôt du genre à dire les choses comme elle venait, sans rien calculer. Mais j'étais prête à faire un effort si tel était son souhait. « Depuis quand tu joues les chefs ? », répliquais-je d’un ton quelque peu moqueur. « Tu n’as qu’à commencer par me parler de Katerina, pour voir ? » Je l’encourageais d’un sourire amical, attendant avec impatience ses révélations. Je n’étais absolument pas fan de l’amour, des couples, du romantisme ou de toutes ces conneries, mais je devais avouer que je les trouvais particulièrement adorables, tous les deux. J’évitais de le laisser voir, cela dit. J’avais une réputation à tenir – et je ne voulais pas devenir l’une de ces idiotes complètement niaises qui ponctuaient ses phrases de "Awww" ou de "c’est trop mignoooon". « Tu l'as vue, depuis l'autre fois ? Ta sœur n'est toujours pas au courant ? Tu es sûre qu'elle ne se doute de rien, d'ailleurs ? » Et voilà, je recommençais à poser trente questions à la seconde... C'était plus fort que moi, je n'y pouvais rien. Prenant un air désolé, je me mordis un peu les lèvres et me força à ne plus dire le moindre mot pour laisser le temps à Nathan de me répondre. « Désolée. Vas-y, je t'écoute. »
△everleigh
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Sujet: Re: Saturday afternoon fever ❖ feat. Nateleplusmignon. Mer 31 Oct 2012 - 23:46
Julie & Nathan
« Depuis quand tu joues les chefs ? » Je la laisse se payer ma tête, en silence. « Tu n’as qu’à commencer par me parler de Katerina, pour voir ? » Je déglutis. Pourquoi elle s’entête? On ne pourrait pas parler d’autre chose pour changer? Et après ça, elle va encore me dire qu’elle ne croit pas en l’amour, que les mièvreries l’exaspèrent et qu’elle ne comprend pas pourquoi les gens s’embêtent à se mettre en couple. Si elle a été désillusionnée par l’amour? Je l’ignore. Je n’ai jamais osé lui demander, mais maintenant que j’y pense, c’est vrai que c’est étrange cette manière de dévaloriser les relations amoureuses à tout bout de champ. « Tu l'as vue, depuis l'autre fois ? Ta sœur n'est toujours pas au courant ? Tu es sûre qu'elle ne se doute de rien, d'ailleurs ? » Voilà exactement ce que je craignais. Julie s’enflamme et me pose un tas de questions. ‘Vive les conversations décousues’’ je songe amusé, en l’écoutant bafouiller de vaines excuses. « Désolée. Vas-y, je t'écoute. » Je décide de la faire lambiner quelques minutes, après quoi j’ouvre enfin la bouche. De toute manière c’était ça où elle m’envoyait un vilain coup de pied, j’ai préféré parler. « Je dois répondre dans quel ordre au juste? Non parce que c’est fou ce que tu débites! Je ne sais pas si tu te rends compte, mais faut réussir à te suivre » je lâche les yeux plein de malice. « Alors, petit un: sache qu’à compter de ce jour, je prendrai toutes les décisions! Tu devras m’obéir au doigt et à l’œil! Et n’essaie même pas de protester » j’ajoute en posant mon index sur sa bouche alors qu’elle s’apprêtait à répliquer. « ce n’est pas négociable. Pour ce qui est de Katerina… » Mon visage s’assombrit d’un coup. Je n’ai plus envie de rire. « On ne s’est pas reparlé, mais comme je lui ai promis de garder le secret, je n’ai rien dit à Anna. Sauf que ça me tue de lui mentir. C’est quand même ma sœur! Katerina ne se rend pas compte de ce qu’elle me demande je crois. Si je n’étais pas aussi a… » Je m’interromps brusquement, conscient que mes mots sont sur le point de dépasser ma pensée. Julie en sait déjà suffisamment sur mes sentiments pour la jeune femme, je n’ai pas envie de me ridiculiser davantage. « Qu’est-ce que tu ferais à ma place? Tu crois que je devrais en parler à Anna et rompre ma promesse ou bien me taire et mentir à ma sœur? Dans tous les cas, j'ai le mauvais rôle. Je passerai forcément pour le méchant. J'en ai marre... » je conclus en soupirant d’agacement.
Sujet: Re: Saturday afternoon fever ❖ feat. Nateleplusmignon. Jeu 1 Nov 2012 - 15:11
saturday afternoon fever !
« Je dois répondre dans quel ordre au juste? Non parce que c’est fou ce que tu débites! Je ne sais pas si tu te rends compte, mais faut réussir à te suivre. » Je plissais légèrement les yeux, prenant un faux air menaçant. Si je lui faisais peur ? Bien sûr que non. Enfin, pas que je sache. Mais nous adorions nous taquiner - et nous étions très doués pour cela. « Alors, petit un: sache qu’à compter de ce jour, je prendrai toutes les décisions! Tu devras m’obéir au doigt et à l’œil! Et n’essaie même pas de protester » Il m'empêcha de dire le moindre mot en posant son index sur la bouche. Docile, je restais cependant silencieuse... Pour l'instant. S'il pensait que cela allait m'empêcher de parler, il se trompait royalement. Ce n'était que partie remise ! Puis il aborda le cas "Katerina" et son visage enfantin s'assombrit en une fraction de seconde. « On ne s’est pas reparlé, mais comme je lui ai promis de garder le secret, je n’ai rien dit à Anna. Sauf que ça me tue de lui mentir. C’est quand même ma sœur! Katerina ne se rend pas compte de ce qu’elle me demande je crois. Si je n’étais pas aussi a… » Amoureux. Il était sur le point de dire "amoureux". C'était beaucoup plus important que ce que je pensais. Et cette situation devait être invivable... « Qu’est-ce que tu ferais à ma place? Tu crois que je devrais en parler à Anna et rompre ma promesse ou bien me taire et mentir à ma sœur? Dans tous les cas, j'ai le mauvais rôle. Je passerai forcément pour le méchant. J'en ai marre... » J'avais beau détester l'amour et tout ce qui allait avec, je n'en étais pas moins une amie loyale et attentionnée, qui prêtait beaucoup d'attention à ses proches. J'accordais donc toute mon attention à Nathan, réellement concernée par ses problèmes. « Tu n'auras pas le mauvais rôle, Nathan. Et tu ne passeras pas pour le méchant non plus. Je pense que ta sœur et Katerina sont assez intelligentes et matures pour réaliser que cette situation n'est pas du tout facile pour toi, tu ne crois pas ? Si j'étais toi, j'en parlerais à Anna. Je lui expliquerais la situation calmement, et je lui dirais tout ce que j'ai sur le cœur. Elle ne peut pas t'en vouloir d'être honnête, pas vrai ? » Je ne lui disais peut-être pas ce qu'il voulait entendre, mais j'étais sincère et c'était le principal. Parler à Anna, voilà ce que j'aurais fait à sa place. Je posais ma main sur la sienne, histoire de le réconforter un peu. « Si Anna l'apprend de la bouche de quelqu'un d'autre, ce sera pire. Et puis, tu te sentiras soulagé de lui parler. Je te connais bien, Nate, je vois bien que cette histoire t'empêche de vivre et crois-moi, ce n'est pas une bonne chose de garder tout cela pour toi. Kat t'en voudra peut-être un peu sur le moment mais elle finira par réaliser que c'était la meilleure chose à faire. Mentir n'est pas toujours la bonne solution. Et ça ne résout rien, ça ne fait qu'empirer la situation encore et encore. » Je marquais une courte pause, offrant un sourire réconfortant et chaleureux à mon ami. Le voir comme cela me rendait malade et j'aurais fait n'importe quoi pour lui enlever le poids qu'il avait sur les épaules. « Je suis sûre qu'Anna comprendra. Et puis, il n'y a pas mort d'homme, hein ? Ce n'est pas la fin du monde, non plus. » Je ne l'avais pas quitté des yeux une seule seconde. J'espérais que je parviendrais à lui remonter le moral, mais aussi à l'aider à clarifier ses pensées. Mes conseils n'étaient peut-être pas les meilleurs du monde, mais ils avaient le mérite d'être sincères.
△everleigh
Invité
Sujet: Re: Saturday afternoon fever ❖ feat. Nateleplusmignon. Dim 11 Nov 2012 - 17:37
Julie & Nathan
« Tu n'auras pas le mauvais rôle, Nathan. Et tu ne passeras pas pour le méchant non plus. Je pense que ta sœur et Katerina sont assez intelligentes et matures pour réaliser que cette situation n'est pas du tout facile pour toi, tu ne crois pas ? Si j'étais toi, j'en parlerais à Anna. Je lui expliquerais la situation calmement, et je lui dirais tout ce que j'ai sur le cœur. Elle ne peut pas t'en vouloir d'être honnête, pas vrai ? » J’aimerais que les choses soient aussi simples. D’un côté, je sais qu’elle a raison. Anna ne pourra jamais me détester, elle me soutiendra quoi qu’il arrive, parce qu’on est frère et sœur; mais en apprenant que je lui dissimule la vérité, j’ai peur qu’elle perde toute confiance en moi. Et puis, comment vais-je pouvoir justifier mes mensonges? Elle ignore tout des sentiments que j’éprouve pour sa meilleure amie et je n’ai aucune envie de lui en parler, ou d’être la cible de ses railleries. Je suis mal à l’aise rien que d’y penser alors, non merci. Quant à Katerina, on vient tout juste de tirer les choses aux clairs. Ce serait bête qu’elle finisse par me détester pour de vrai, n’est-ce pas? « Si Anna l'apprend de la bouche de quelqu'un d'autre, ce sera pire. Et puis, tu te sentiras soulagé de lui parler. Je te connais bien, Nate, je vois bien que cette histoire t'empêche de vivre et crois-moi, ce n'est pas une bonne chose de garder tout cela pour toi. Kat t'en voudra peut-être un peu sur le moment mais elle finira par réaliser que c'était la meilleure chose à faire. Mentir n'est pas toujours la bonne solution. Et ça ne résout rien, ça ne fait qu'empirer la situation encore et encore ». Elle marque une courte pause et me sourit. J’essaie de lui rendre la pareille, mais le cœur n’y est pas vraiment. Peut-être bien que je fais une montagne de pas grand-chose, mais je n’ai pas envie de m’attirer des ennuis. Je suis un garçon simple qui fuit les problèmes. C’est la première fois que je me retrouve dans ce genre de situations et je ne sais pas quoi faire. Julie a l’air sincère et j’apprécie ses conseils, mais j’imagine que je ne suis pas suffisamment mature pour prendre mes responsabilités. Je n’ai pas envie d’être à l’origine d’une dispute entre ma sœur et sa meilleure amie. Elles sont tellement proches, que je ne pourrais jamais me pardonner si toutefois, mes révélations mettaient leur amitié en péril. « Je suis sûre qu'Anna comprendra. Et puis, il n'y a pas mort d'homme, hein ? Ce n'est pas la fin du monde, non plus ». J’esquisse un franc sourire et finis par déclarer : « Tu as raison. Quelle que soit ma décision, je n’aurais strictement rien à me reprocher. Anna finira par le découvrir tôt au tard. Mais changeons de sujet, d’accord? Je n’ai plus envie de me prendre la tête avec ça. Les histoires de nana, ça ne me réussi pas! » Un éclat de rire accompagne mes propos ce qui semble dérider ma Juju, jusqu’alors alarmée par mon état. « Parle-moi plutôt de toi! Tout va bien au boulot? Plus important encore, quelqu’un aurait-il enfin réussi à faire fondre ce cœur de glace? » je conclus en lui faisant un clin d’œil.