(Flashback) Two lions in cage ✖ AINO

Two lions in cage.

AINO & SYDNEY

À ce moment-là, j’avais terriblement envie d’un verre. Je jurais sur la tête de n’importe quel assistant que si l’un d’entre eux me ramenait encore un breuvage immonde pour soi-disant améliorer mon espérance de vie, je lui ferais bouffer par n'importe quels de ses orifices. J’en avais marre de déambuler dans le sourire aux lèvres à boire des trucs immondes pour soi-disant garder la ligne. J’avais toujours eu la ligne, par chance et si j’avais bien hérité de ma mère, je risquais de la garder un petit moment. Essoufflée dans une robe de créateur hors de prix à force de me rendre d’un bureau à l’autre afin de jouer les secrétaires pour mon père, j’attrapais mes affaires et je décidais de décamper vite fait. Je n’étais pas réellement payée de toute manière alors à quoi bon travailler pour un job qui n’était même pas le mien ? Mon job en question était d’être une égérie, faire des photos, afficher une mine radieuse, ne pas courir à droite à gauche pour voir l’avancement des dossiers importants pour de grosses pointures. Bref je me dirigeais vers le premier bar que je trouvais et j’entrais après m’être faufilée entre un couple qui sortait sans faire attention. Après avoir fait quelques pas dans le bar, je m’arrêtais net, tombant face à une silhouette que je connaissais bien qui n’était qu’autre qu’Aino, l’ex petite amie de Blake. Je fermais un instant les yeux tout en soufflant, ma journée allait être pourrie jusqu’au bout. Je décidais alors de tourner les talons pour aller dans un autre bar, je n’avais nullement envie d’avoir des joutes verbales avec elle aujourd’hui. Dès que je me remettais à marcher, je me stoppais alors de nouveau nettement. Le sol venait de se mettre à trembler sous mes pieds dans un énorme bruit sourd et très vite des cris se mêlait à ce bruit angoissant. Je reculais alors automatiquement sans trop savoir pourquoi.

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Je lançais un regard à mon boss, il me regardait toujours pareil, à chaque fois que j'arrivais au boulot, c'était quoi son problème à ce connard ? Je grognais avant de jeter mes affaires dans les vestiaires et rejoindre le comptoir et tous ces clients qui me donnaient envie de faire la gueule à chaque journée qui passait. J'esquivais soigneusement de m'approcher vers les lourds de service qui se plaignaient de la fin du monde, que ça allait bientôt arriver. J'avais eu un mois pour me préparer et j'en avais toujours rien à foutre de ces rumeurs de comptoir, ce n'est pas un calendrier qui va dicter le monde, loin de là. Mais mélanger des gens à de l'alcool ça donne souvent des résultats catastrophiques et en écoutant certains j'aimerais être à l'heure place et m'enfiler des verres jusqu'à finir par me retrouver par terre. Parce qu'ils lâchaient un lot de conneries indécentes à la seconde. Au début c'était drôle, maintenant c'est chiant. Après quelques minutes de service et quelques verres que s'enfilaient un couple, je regardais tout le pourboire qu'ils avaient laissé, tentant tant bien que mal de cacher ce sourire qui venait se dessiner sur mon visage. Je leur lançais un regard rapide, alors qu'ils passaient le pas de la porte quand un autre visage m'interpella. Je plissais les yeux rapidement, faisant genre de faire autre chose, mais ça ne pouvait être qu'elle. Cette gueule, cette robe. Elle avait tout d'une pouffiasse. Je serrais les dents, avant d'étouffer un rire quand elle fit demi-tour. Que cette femme s'en aille, ça ne me faisait que plaisir, je n'avais pas envie de lui faire semblant que tout allait bien alors qu'elle me repoussait clairement. Je n'aimais pas que les gens que je n'aime pas vienne squatter au bar, j'étais obligée d'être serviable. Bien que ça finissait toujours de la même manière, soit ils se prenaient un verre dans la gueule, soit pire. Et rien que le souvenir de la souffrance que j'ai faite endurer à Sacha m'arrachait un large sourire. Sourire qui s'envolait rapidement quand je ressentis les vibrations sous mes pieds. Je lançais un regard à un type qui criait qu'il l'avait prévenu, que c'était ça qu'on attendait tous. Que des conneries. Du moins c'est ce que je pensais avant que ça devienne plus violent, que les gens se dirigent dehors. Pourtant, je ne sais pas vraiment ce qui me retenait à ma place, qui me paralysait et me nouait la gorge. Je regardais le plafond rapidement après avoir vu de la poussière y tomber. Merde, pas le plafond. Je sortais de derrière mon comptoir cherchant à trouver la sortie, moi aussi, mais je lançais un regard rapide à Sydney qui avançait à reculons, alors qu'au-dessus d'elle, tout menaçait de s'effondrer. « T'es con ma parole, recule pas ! » Puis il y eut un bruit affreux, des cris encore plus stridents. Le souffle court, je ne savais plus vraiment quoi faire, comment réagir face à ça. Je regardais les murs qui se fissuraient de plus en plus et je ne voulais pas mourir. Surtout pas.  

Two lions in cage.

AINO & SYDNEY

Son visage m’importunait carrément. Aino n’avait jamais cherché plus loin que le bout de son nez, non elle n’avait pas creusé sur ma personnalité, à savoir que ce n’était pas cette pouffiasse que décrivaient les magazines. On aurait pu s’entendre… dans un autre monde, sans Blake. J’avais besoin d’un verre, pas de voir une tête que je rêvais d’emplafonner. Elle avait fait souffrir Blake avec ses sentiments à la con et j’avais dû le ramasser à la petite cuillère. De fil en aiguille cette rupture m’avait apporté des bonnes choses mais bref, il avait souffert à cause d’elle. Voilà pourquoi je préférais tourner les talons plutôt que de m’asseoir et me faire servir par cette poupée totalement creuse. Mais le destin en a voulu autrement puisque le sol se mettait à trembler de plus en plus. Un pas puis deux vers la sortie et je m’arrêtais net avant de me mettre à reculer, j’ignore pourquoi, appelez ça l’instant mais je savais que je devais le faire. J’entendais alors le venin d'Aino s’abattre sur moi alors que je me stoppais une nouvelle fois pour regarder la poussière tomber du plafond. Juste après la fin de sa phrase, un énorme bloc ainsi qu’un lampadaire tombaient juste devant la porte. Je regardais alors la blonde en la fusillant du regard. « Conne hein ? Je t’en prie avance ! » Si j’avais franchi cette porte, je serai probablement morte écrabouillée, ça ne lui aurait pas déplu mais bref. Je regardais tout autour de moi à la recherche d’un endroit sécurisant, j’avais du mal à me concentrer avec tous ces gens apeurés qui criaient pour exprimer leur angoisse. « Il faut trouver un lieu résistant, une chambre froide, une réserve… bordel pourquoi il n’y a pas de baignoire ? » Je chuchotais alors la seconde partie de ma phrase. Car oui ce n’était pas mon premier tremblement de terre, loin de là. En Chine s’était quelque chose de fréquent malheureusement et sur les conseils de ma mère on allait toujours se cacher dans la baignoire avec quelque chose au-dessus de nous afin de nous préserver des débris éventuels. Je lâchais un petit rire nerveux alors que j’imaginais déjà la réaction d’Aino qui devait se foutre de moi, n’empêche que si quelqu’un était la plus apte à survivre à ça, c’était moi et non elle.

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Le fait qu'elle fasse demi-tour ne me faisait ni chaud ni froid, je m'en fichais, si elle avait posé son cul sur un tabouret, alors j'lui aurais servi ce qu'elle faisait sans faire trop d'histoires. J'avais déjà assez sur mon dos en ce moment, je n'avais pas besoin de perdre mon emploi pour une femme qui mériterait même pas que j'lui parle. Même s'ils commençaient à être beaucoup dans le lot, mais elle, elle traînait trop proche de mon ex, ça ne me plaisait pas, ça ne me plaît toujours pas d'ailleurs, me dire qu'elle, elle restait toujours près de Blake. Je tournais les yeux, regardant le liquide dans les verres trembler, une première secousse faisant des plus peurs et qui ne présageait rien de bon pour la suite. Le moment où je retirais ma casquette de serveuse pour devenir une personne des plus normale, qui ne savait pas comment réagir face à ça. Je regardais le monde s'affoler autour de moi, passant derrière le comptoir pour ne pas prendre le risque que le toit s'abat sur moi. Vu le nombre de personne qui s'agglutinait devant la porte, je ne voulais pas prendre le risque de me faire écraser entre ces gens et finir par me faire écraser par le toit aussi. J'aurais très bien pu passer par la porte de derrière, mais je voyais certains employés passer par là, peut-être que c'était déjà effondré là-bas. Je n'en sais rien, je n'y connaissais rien en séisme et j'aurais très bien pu me passer de l'expérience pendant un temps. Je faisais une remarque à Sydney avant de serrer les dents. Pourquoi est-ce qu'il fallait que ça s'effondre quand j'disais de passer par là. Je lançais un juron avant de tourner les yeux, voyant une personne sous les décombres. Du moins, sa jambe était écrasée et il hurlait. C'était trop chaotique pour moi, je n'aimais ça que dans les films et encore. Je n'osais même pas m'approcher de lui pour l'aider, déjà une autre personne s'affairait à la tâche, mais j'avais peur qu'elle y passe à cause de ce toit instable. Puis une autre femme criait à côté de mes oreilles qu'elle avait perdue son enfant. Je grognais me retournant vers Sydney. « Parce qu'on est dans un bar, pas dans ta piaule. » Je haussais les épaules. « … Viens. » J'aurais pu guider un tas d'autres personnes, j'aurais pu aussi n'en avoir rien à faire, parce que je n'avais plus grand-chose à perdre dans ce monde. Mes paroles prononcées, une autre secousse se faisait ressentir. « Vite ! » Je retournais derrière le comptoir, passant dans la zone employée puis me dirigeait vers la chambre froide. Ça aurait été dans un autre contexte, je l'aurais bien laissé refroidir dedans, seule. En chemin, je remarquais un tas de fissure sur les murs, ça m'en donnait la chair de poule. Dans la cuisine tout avait valdingué par terre, mais j'n'y faisais pas vraiment attention, j'ouvrais la chambre froide. « Rentre. » Je faisais de même puis je refermais la porte derrière nous allant régler le régulateur de température, histoire qu'on ne met pas de froid à défaut de ne pas mourir d'un tremblement de terre. « Les tremblements ne vont pas verrouiller la porte, hein ? » Je parlais pour moi-même, j'en avais rien à foutre de Sydney sur l'instant, même si une réponse positive de sa part m'aiderait. « Tu t'y connais en séisme ? » Lui demandais-je vraiment, histoire de faire passer mon stress. Le problème que j'avais maintenant était de savoir si on allait survivre si quelque chose s'écrasait sur la chambre froide, j'ai suivi son idée, j'espère pas que ce soit un ticket vers l'enfer.

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AINO & SYDNEY

« Oh merci, j’avais presque oublié ce détail. » Je sifflais entre mes deux en faisant rouler mes yeux vers le ciel, pour qui se prenait-elle franchement ? Je soufflais alors longuement tout en regardant une personne en aidant une autre. Visiblement il réussissait à dégager sa jambe et une fois relevé, il l’aidait à l’emmener derrière le bar. Un rictus se formait sur mes lèvres, ce n’était pas vraiment la bonne solution, se planquer derrière un gros comptoir où se trouvait énormément de verre qui pourrait se briser à tout moment à cause d’une secousse… Je remettais alors une mèche de cheveux derrière mon oreille tout en réfléchissant, il fallait une pièce sécurisée. J’entendais alors Aino m’interpeller afin de me guider, un instant je fronçais les sourcils puis je décidais de la suivre en sentant une autre secousse se prononcer. On avait beau avoir d’énormes différents, l’instinct de survie prenait le dessus, on mettait nos querelles de côté en espérant survivre. Je titubais jusqu’à passer derrière le comptoir alors que je voyais les deux hommes, dont le blessé, se relever et partir par la porte de derrière. Je décidais quand même de suivre l’ex de Blake jusqu’à la cuisine où tout semblait encore tomber au moment où j’y entrais. Elle s’approchait alors de la chambre froide et la déverrouillait pour nous laisser y entrer, pas bête. J’entrais sans me faire prier et allais m’installer au fond, la regardant fermer la porte. « À moins que quelque chose ne barre la porte de l’autre côté, cette pièce est sûrement la plus sûre de ce bar. » Je regardais le peu de nourriture qu’il y avait attentivement, au moins on allait avoir de quoi survivre si on se retrouvait coincé et que les secours ne nous trouvaient pas tout de suite, même si cette idée ne m’enchantait guère. Je fermais les yeux durant une nouvelle secousse, à entendre les bruits sourds, des parties du plafond venaient sûrement de s’effondrer sur le sol. Je me laissais alors glisser contre le mur du fond et venais m’asseoir sur le sol froid. « En Chine, c’est assez fréquent. Les riches ont des bâtiments montés sur les ressorts, ce qui fait qu’ils sont sécurisés, qu'ils ressentent moins les secousses même si ce n'est pas toujours efficace. Pour les pauvres comme nous, on se contentait de s’installer dans des baignoires ou des salles comme celle-ci. Je ne pensais pas revivre ça en venant ici… »

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Je n'avais jamais pensé vivre un tremblement de terre un jour et j'm'étais toujours dit que de toute façon, les différentes informations qu'on entendait partout donneraient ne serait-ce qu'un avertissement. Mais visiblement, je me trompais lourdement et je me retrouvais dans un bar à essayer de fuir ce qui ne pouvait pas être fuit. Et chercher une solution pour me protéger de tout ce qui pouvait nous tomber sur la gueule. C'était le prie endroit où se trouver lors d'un tremblement de terre, un bar. Un tas de gens s'y réunissait, c'était clos, en fait, le seul problème, c'était juste que je ne voyais pas comment sortir de ce bâtiment et je n'avais pas envie de crever ici, déjà que je détestais mon job, si en plus je devais mourir en plein service, c'était la merde. Et c'était à tout ce que je pensais pour éviter de me concentrer sur ce qu'il y avait autour. Bravo. J'écoutais Sydney parler une nouvelle fois de baignoire, de chambre froide. Je roulais des yeux en lui faisant une remarque avant de lui faire un signe, on allait partir d'ici, de ce centre de bar où les gens hurlaient trop à mon goût et faisait un peu trop battre mon cœur. Je n'aimais pas voir la souffrance des gens tant que je n'avais rien contre eux et que je ne faisais rien pour le mal. C'était tout. Puis je finissais par arriver dans la chambre froide avant de nous enfermer à l'intérieur. C'était trop bizarre, en plus, elle était la dernière personne avec qui j'aimerais être enfermée, mais je faisais avec les moyens du bord et j'ne voulais pas me sentir coupable de quelque chose, même si en l'occurrence, là, le tremblement c'n'était pas moi qui l'ai créée. « Ouais … ok. » Il restait plus qu'à espérer que rien n'allait bloquer cette porte ou que quelqu'un nous ouvre un jour. Même si ici, ce n'était pas la nourriture qui allait manquer. C'est juste que nous deux pendant vingt-quatre heures, ça ne tiendrait pas. Mais il ne fallait pas que je vois tout de manière pessimiste. Je lui lançais un regard, lui demandant si elle savait quelque chose des séismes. Enfin, ça semblait évident avec les remarques qu’elle avait et le calme par ailleurs. Ce n’était pas la fille la plus affolée du coin alors que tout semblant nous tomber sur la tête. Il y avait de nouveau une secousse et comme une abrutie je commençais à regarder partout autour de nous et zieuter le plafond, voir si ça n’allait pas céder. J’y connaissais rien en chambre froide, je n’étais là que pour servir, le reste je m’en fichais bien. Je tentais de calmer mes pensées en l’écoutant. « La Chine, hein ? T’y as vécue longtemps là-bas ? » Je ne savais pas pourquoi je lui posais cette question, parce que j’m’en foutais royalement de sa vie. « À croire que c’est toi qui ramène la poisse. » Pour une fois que j’utilisais le second degrés avec elle, j’savais pas comment elle allait prendre cette phrase, mais j’tenais pas à ce qu’elle me lance tout ce qui lui passait sous la main dans la gueule. « Ben … en tout cas si y’en a d’autres, je saurais quoi faire. Venir m’les geler dans c’te chambre froide. »

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AINO & SYDNEY

Je me demandais bien comment cette histoire allait se terminer. Dire que j’étais venue ici, à des milliers de Kilomètres de la Chine et que j’allais vivre un énième tremblement de terre, c’était dingue, c’était comme si le destin décidait de s’acharner sur ma personne. Je n’en avais pas vécu beaucoup, seulement quelques-uns, souvent à basse intensité, à basses secousses sismiques mais assez pour me préparer mentalement. J’étais en revanche loin de m’imaginer que ça allait recommencer une fois ici et surtout que j’allais me retrouver avec probablement la personne que je pouvais le moins voir en peinture ces temps-ci. Je me demandais bien où était Blake en ce moment… en sécurité, j’espère. « Assez pour connaître plusieurs tremblements de terre… » Je savais qu’elle ne posait pas cette question afin d’en apprendre plus sur moi. Elle se foutait autant de ma vie que moi de la sienne, c’était juste un réflexe créé par le stress, le fait de poser des questions, de forcer son esprit à divaguer, à penser à autre chose qu’à ce foutu tremblement de terre. Je la regardais attentivement alors qu’elle me lançait une phrase à double sens. Mes yeux se plissaient une seconde et je me mettais à rire. « Ouais sûrement… mais au moins tu as sûrement plus de chances de survivre en ma compagnie que seule. » Pour l’instant on était enfermé donc il n’y avait rien de bien transcendant mais en cas de gros événement, j’étais la plus qualifiée pour garder mon sang-froid et nous sortir de cette merde. Je soupirais, elle avait raison, on allait finir par se geler le corps, à moins que le courant ne soit coupé, ce qui est fort probable. Je soufflais longuement en me passant une main dans les cheveux. « Crois-moi le pire ce n’est pas le moment que tu vis en ce moment mais ce que tu vas voir après. » Je passais mes mains sur mes bras avant de les frictionner et les réchauffer. Je revoyais des images atroces de bâtiments effondrés, de gens en train d’être extirpés de ceux-ci, vivant ou bien souvent mort… Je chassais ces images affreuses de mon esprit afin de me concentrer sur le moment présent. « Souvent, lorsque c’est terminé, des nouvelles secousses refont surface, parfois des heures ou même des jours après. C’est moins violent mais… ça n’arrange rien. »

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Est-ce que c'était trop cliché de dire qu'il semblait que l'Asie ait beaucoup plus de tremblements de terre que le reste du monde ? J'en sais trop rien, mais ça me donnait largement cette impression et c'est sans doute pour ça aussi que je n'avais pas trop envie d'y mettre les pieds si un jour j'avais les moyens de voyager. J'voudrais pas qu'en plein voyage un mur me tombe sur la gueule, ça serait con. Mais bon, je savais qu'en Suède il y en avait un peu, mais c'était loin de où j'habitais quand j'étais petite et où je voudrais vivre. Quoi que, maintenant je ne me vois plus vraiment habiter autre part pour finir mes jours, la maison de ma grand-mère m'allait très bien. D'ailleurs en pensant qu'elle pouvait s'effondrer, ça me faisait mal dans la poitrine. Je ne voulais pas tout perdre. « Ok. » Soufflais-je, en donnant mon attention dans toute la pièce, c'était bien le dernier endroit où je m'attendais à y être enfermée, mais je préférais ça qu'être tuée et même si jamais je remercierais Sydney, j'devais bien avouer que pour l'instant l'idée était bonne. Sauf si elle mentait, qu'on aurait très bien pu survivre autrement. Je tournais ensuite mes yeux vers elle, en allant m'installer contre un côté du mur, pas à côté d'elle, p't'être que c'était l'apocalypse dehors, mais ce n'était pas pour autant que j'allais me frotter à elle pour me réchauffer. Oh non. « Survivre … Ils n'vont pas tous crever, de l'autre côté ? » Ses paroles suivantes me refroidissaient un peu, je n'avais pas pené à après, je ne voulais pas voir tout ce qu'il y avait. Sans doute qu'il y avait pleins de morts, mais j'espérais qu'il n'y en ait pas dans ce bar. En tout cas, dehors ça ne devait pas être beau à voir et j'étais sans doute une personne lâche, mais je n'allais pas être une des premieres à regarder de mes yeux le désastre qui bouffait Bowen. « M'ouais … c'est vrai, j'ai pas hâte d'aller dehors. » J'avais plus envie de savoir comment allait mon frère, mais comme tout le monde disait et le seul truc que j'avais retenu jusqu'ici c'était qu'il ne fallait pas téléphoner direct, laisser toutes les lignes pour les urgences et tout le reste. Même si ma famille était importante, s'ils en ont besoin pour le sauver s'il va mal, alors j'laisserais la ligne tranquille. « De toute façon, on verra tout à la télé même si on ne le veut pas … enfin … si ça fonctionne. » J'roulais des yeux, pensant qu'il y avait des gens qui filmaient sans doute trop de choses au lieu de laisser les gens en paix. Puis, j'regardais pas tant la télé, dans tous les cas. J'avais bien passé plusieurs mois sans et ça ne m'avait pas manqué, mais puisque j'accueillais des colocataires, alors autant en racheter une, j'ne sais pas si elles leurs servaient, mais à moi en tout cas, pas vraiment.

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AINO & SYDNEY

« Je ne pense pas… mais vu les secousses, il y aura des victimes. Je ne saurais dire combien, toujours trop en tout cas. » Je ramenais mes genoux contre ma poitrine puis je soufflais longuement. C’était toujours cette période qui était, à mon avis, la plus terrible. Celle où il fallait examiner les tas de gravats pour tenter de retrouver sa maison, ses proches, des cadavres ou par miracle, des gens encore envie et totalement déshydratés dans des ruines. Un frisson parcourait mon échine, je ne saurais dire si c’était à cause du froid ou des visions de tristesses que j’avais en ce moment même. Je tentais de regarder ailleurs pour me distraire, je posais alors mes yeux sur les bouteilles, les conserves et je me forçais à réfléchir à n’importe quoi. « On est deux. » Je me contentais de hausser les épaules. Revoir avec effroi les scènes que j’avais pu vivre, c’était terriblement difficile. Encore une chance que j’étais dans une chambre froide à l’heure actuelle, si je n’avais pas décidé d’aller boire ce verre, qui sait où j’aurais pu être ? Dans les buildings de mon père entièrement construits ou presque de verre et de béton ? Dans mon loft design et totalement froid dans une tour ? Chez Blake ? Je posais un instant le regard sur Aino. Elle devait être inquiète pour ses proches mais aussi pour Blake, sans doute autant que moi d’ailleurs… Je me mettais à rire alors qu’elle parlait de la télé. « Ah… les journalistes. » Je disais cette phrase presque dans un soupir. Au lieu d’aider les gens, ils se contentaient de filmer la scène la plus poignante pour faire de l’audimat. Attention, je savais qu’ils n’étaient pas tous comme ça mais malheureusement lors d’événements comme celui-ci, beaucoup se révélaient être ainsi.

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Je soufflais, pensant rapidement que je n'avais plus personne à perdre dans cette ville, sauf mon frère. Mais j'osais espérer qu'il était dans un endroit sûr et qu'il ne serait pas blessé. Maxwell était assez intelligent pour savoir quoi faire. Toujours est-il que malgré un coeur de pierre, j'n'arrivais pas à m'enlever les pensées des autres qui perdaient des proches. Sans doute parce que je savais maintenant ce que l'on ressentait, que ce n'était pas beau, que ça faisait mal et qu'on se remettait jamais complètement. Est-ce qu'elle, avait des proches par ici ? Au fond, je m'en foutais bien, bien que son malheur faisait mon bonheur, j'pouvais pas me réjouir de voir une partie de sa famille mourir si c'était le cas. Est-ce que ça pouvait se prévoir un tremblement de terre ? Pourquoi est-ce que personne n'avait prévenue ? Avec tous les septiques qui pensaient que la fin du Monde avait bien lieu aujourd'hui, les plus scientifiques d'entre eux auraient pu regarder ce qu'il allait se passer. Enfin, je ne faisais pas partie de ce groupe, je n'avais pas été une folle à croire à la fin parce qu'un calendrier le disait, parce que je serais morte depuis bien longtemps. Et malgré ce qui se passait en dehors de cette pièce, je me disais que ça ne pouvait pas être une sorte d'apocalypse. Plus les cris se distinguaient derrière cette chambre froide, plus mon coeur se serrait. Ces sensations que je détestais, mon souffle court. Ceux qui me rappelait que j'avais beau haïr ces gens, je restais quand même humaine malgré tout, qu'un rien pouvait m'affecter, mais ce n'était pas un rien, c'était des mondes chez les gens qui s'achevaient, d'autres qui se brisaient. Un peu trop de souffrance dans cette ville qui saignait à présent. Je faisais remarquer à Sydney que de toute manière, tout ce qu'on ratait, on allait pouvoir l'admirer à la télé, voir ce que les journalistes faisaient de mieux, fouiller les décombres, chercher des informations, des images pour se faire de l'argent. Tout ce que je détestais. Ils s’inquiétaient plus pour leurs matériels que pour leurs vies, ceux-là. Et ça devait être affreux de filmer ces scènes-là. « Les priorités sont différentes. » Je riais presque. Belles priorités. Je la regardais, ne savant pas vraiment quoi dire. Parce que même si nous étions enfermés dans cette pièce à deux, ça n’empêchait pas que j’ressentais pas d’l’amour pour cette femme. Loin de là.  Je ne pouvais pas lui parler comme une inconnue. Peut-être que le silence ne serait que mieux, mais ça m’angoissait un peu plus avec ce qu’il se passait. J’essayais de penser à autre chose, mais je ne pouvais le faire qu’en parlant. « Tu traînes toujours avec lui ? » Blake. J’voyais pas de quoi d’autres je pouvais parler, sauf ce qu’il se passait dehors. Mais ça faisait comme parler du beau et du mauvais temps. « P’t’être que traîner est un p’tit mot. » Loin d’moi l’idée de créer une embrouille, pour une fois, mais il devait bien se passer plus de trucs que simplement traîner. À mon sens. Je n’avais pas la vérité absolue.

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Je me contentais de hausser les épaules, chaque personne dehors devait tenter de réagir comme elle le pouvait, en courant, en se mettant à l’abri, en tentant de retrouver ses proches, en aidant les autres autour d’elles. Personnellement, j’étais isolée dans cette chambre froide avec Aino, presque coupée du monde extérieur, j’appréciais cette sécurité et en même temps je la détestais parce que j’ignorais ce qui se passait dehors. Je remontais mes genoux contre ma poitrine et je venais alors les entourer de mes bras, collant ma tête contre le mur qui me tenait. Je soufflais en regardant le plafond de la chambre froide puis je fermais un instant les yeux. Je repensais aux tremblements de Terre que j’avais pu vivre, à ma tendre et douce mère qui tentait de me rassurer, de me mettre à l’abri. Je n’étais qu’une gamine… et quelques fois, je me disais qu’au final j’étais toujours cette petite gamine apeurée. J’étais en plein milieux d’un tremblement de Terre à quelques pâtés de maisons de mon père et je me foutais réellement de ce qu’il pouvait lui arriver, je ne pensais qu’à ma mère qui n’était plus de ce monde, c’était navrant. Je rouvrais les yeux sur la bouffe devant moi alors que Aino nous lançait dans un nouveau silence, je me contentais de lui répondre en haussant les épaules, à quoi bon discuter de ça, aucune réponse n’était évidente. Alors qu’elle se mettait à évoquer Blake, un sourire se dessinait sur mes lèvres, j’avais envie de rire mais le froid commençait à mordre mon corps, un peu trop à mon goût. Je sentais bien qu’elle avait besoin de parler pour évacuer son stress et qu’elle ne faisait pas vraiment exprès de mettre les pieds dans le plat puisque après tout, nous n’avions que Blake en commun, et notre pseudo haine l’une envers l’autre à cause de la jalousie. « Eh bien il mène sa vie, moi la mienne. Il fréquente une fille en ce moment, une blonde qui n’a pas vraiment l’air de m’apprécier, une de plus. Elle s’appelle Maxine je crois… L’autre jour il est parti en voyage, on dirait deux ados coincés. » Je n’avais pas pour but de provoquer de la jalousie, que ce soit en moi ou en elle, mais après tout, c’est ce qui se passait en ce moment dans la vie de Blake, alors pourquoi le nier et faire comme si de rien n’était…

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J'épuisais bien vite le panel de discussion que Sydney et moi pouvions avoir. Elle était loin d'être ma pote et je ne voulais pas en savoir plus sur sa vie à elle tout comme elle n'avait pas envie d'en savoir plus pour moi, je présume. Peut-être que parler de Blake était une mauvaise idée, mais le silence m'angoissait, je ne voulais avoir aucune chance d'entendre ce qu'il se passait dehors, je préférais encore discuter avec elle, même si elle ça devait sans doute l'emmerder. J'avais besoin de m'occuper l'esprit au lieu de le laisser se faire des films, s'imaginer les pires catastrophes qu'il pouvait arriver que ce soit dans cette ville ou dans mon entourage. Quand elle commençait à parler de Maxine, ce fût à mon tour d'avoir un large sourire aux lèvres. J'y repensais à la seule fois sur l'île où j'avais rencontrée cette chose, une petite boule qui bouge partout, gamine, jalouse. Les mots m'en manqueraient presque pour décrire ce que j'avais vu. « Ah, ils sont ensemble finalement ? Y'a même pas un mois, elle a piquée une crise devant moi parce qu'il avait dit qu'ils étaient juste "amis". » J'voulais pas lui raconter tout le contexte, que moi j'avais été jalouse des deux quand j'les avais vus au loin et que c'était pour ça que je m'étais ramenée. Mais la réaction de cette fille restait la même et je doute que mon avis sur elle puisse changer un jour, parce que je ne pense ps qu'elle changera de comportement avec moi. « Elle n'a pas l'air d'apprécier toutes celles qui approcheront Blake, de toute manière ... Sa liste d'ennemies va finir par devenir longue. » Mais ça ne changeait pas la phase de mon monde. Il y avait tellement peu de gens que je ne supportais pas et qui me le rendait en retour, qu'une de plus ou de moins, ça ne changeait plus rien. Et je n'allais pas me mettre aux genoux de celles-ci. « Tu vas finir par te retrouver avec un Blake transformé par l’amour. » J’étouffais un rire en imaginait un nouveau Blake. C’était même pas certain qu’il puisse être capable d’aimer.

Spoiler:

Two lions in cage.

AINO & SYDNEY

« Sérieusement ? Cette fille est plus folle qu’il ne paraît alors. Il y a quelques semaines, elle est venue chez Blake, il n’était pas là, je passais juste pour déposer … bref passons, elle a piqué une crise en me demandant qui j’étais et en insistant bien sûr le fait qu’elle revenait de voyage avec Blake et qu’il avait oublié sa veste. Cette fille est vraiment étrange, j’ignore ce qu’il lui trouve. » Je n’allais pas faire amis amis avec Aino, cependant, nous venions de trouver un sujet qui allait pouvoir nous occuper le temps du tremblement de terre, de plus un sujet qui allait permettre de nous détendre tout en crachant notre venin sur une seule et unique personne. Des sourires, même peut-être des rires allaient fuser dans cette pièce sombre. Une chose est sûre, quel que soit l’endroit où se trouvait Maxine, elle allait avoir les oreilles qui sifflent. « Je pense bien oui… Si elle commence à détester toutes les filles qui croisent Blake, elle va s’attirer des ennuis. » Je ne parlais pas forcément de moi, à moi, Maxine ne m’apportait rien, mais des clientes de Blake étaient peu scrupuleuses, de grosses droguées instables, alors si elle s’en approchait trop, si elle psychotait trop, elle allait avoir de drôles de surprises. Je m’arrêtais un moment de réfléchir, Maxine semblait propre sur elle, enfin plus que droite et fière, savait-elle vraiment ce que Blake faisait dans la vie ? « Tu imagines, un Blake tout mignon lui apportant le café au lit, déposant un bouquet de roses ? Un petit toutou ? » Je me mettais à rire à l’unisson avec Aino, c’était probablement la première fois. Maxine avait un sacré caractère, c’était une de ces femmes qui maitrisait d’une main de fer les hommes qu’elles côtoyaient, alors imaginer Blake docile, c’était quelque chose de drôle.

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CODES LITTLE WOLF.

Spoiler:

J'haussais les épaules quand elle s'arrêtait de dire pourquoi elle était allée là-bas, elle avait raison, j'en avais rien à faire et ça devait se voir sur mon visage. Je n'étais pas complètement fermé, au fond ça m'amusait de se raconter ça, même si je m'en foutais du monde entier, j'aimais bien parler sur les gens que je n‘aimais pas, bien que leurs vies ne m'intéressaient pas non plus. C'était plus dans le sens où c'était drôle quand ces personnes réagissaient avec tout le monde de la même manière. Et l'erreur de Sydney et moi-même sur le coup était de connaître Blake et d'y être ou avoir été assez proche de lui. Je riais quand elle me racontait ce qu'elle avait vécue avec Maxine, c'était vraiment un cas. Puis je ne voyais pas l'intérêt de lui dire qu'elle revenait de voyage avec Blake, ce n'était pas comme si c'était un homme connu ou quoi, sincèrement, tout le mon de s'en foutait de lui, il n'y avait pas de quoi se venter d'être sa copine, au contraire. Mais ça devait être une drôle de scène, bien meilleure que la mienne qui était gênante. « C'est un cas. » Mon rire entourait les murs de plus belle. « C'est plus à se demander ; où est-ce qu'il l'a trouvé ? » J'esquissais un sourire malin aux coins des lèvres avant de faire une réflexion sur le fait que Blake connaissait un tas de filles, à mon sens et qu'elle aurait un grand nombre de personne à haïr. La brune enchérissait mes paroles en disant qu'elle pourrait s'attirer des ennuis. Pas faux. « Ça va être drôle à voir ça, dans l'avenir. » Je ne comptais pas la recroiser ceci-dit, mais Sydney sera bien témoin de ce qu'il va se passer dans quelques temps, puisque je doute, que si la petite blonde lui avait fait des menaces concernant Blake, qu'elle s'éloigne de lui pour autant. Ils étaient proches ces deux-là, c'était bien dans un sens, mais moi je détestais toujours autant ça. Et j’espérais du plus profond de mon cœur que Sydney commence à fricoter avec lui pendant qu’il est avec Maxine. Puis encore une fois, comme si tout était détendu dans cette pièce froide, je riais avec elle quand elle décrivait un Blake tout mignon, romantique et tout ce qu’il s’en suivait. « Blake en soubrette … Il ne tiendra pas deux semaines comme ça ! »

Two lions in cage.

AINO & SYDNEY

« C’est vrai que maintenant que tu le dis… j’aimerais bien connaîtra réponse à cette question. Après tout elle est bien trop pimpante, trop classe pour fréquenter un type comme Blake. » Je prenais des airs de mijaurée lorsque je parlais de la classe de Maxine, tout en battant l’air avec mes bras. Certes, je faisais partie d’une classe supérieure désormais mais je n’étais pas comme elle, non moi j’avais vécu toute ma vie dans la merde et la pauvreté, mes vêtements, mon appartement, mon job, tout n’était qu’un voile, un tas de poussière qui ne m’appartenait pas, qui ne me ressemblait pas et dont je tentais de me débarrasser. Je disais ça car Blake n’était pas le genre de mec à côtoyer des filles de son genre, qui pètent plus haut que leurs culs et qui se croient supérieures donc le fait qu’il fréquente Maxine était perturbant, sincèrement, j’ignorais ce qu’il lui trouvait. « Digne d’un vrai soap américain. » Je me mettais à rire, voir Maxine détester une à une les filles qui tournaient autour de Blake, elle n’était pas prête d’avoir terminé cette tâche. Je décrivais ensuite Blake, totalement fou amoureux, prêt à exécuter les désirs de sa petite copine, un Blake que ni Aino, ni moi, ne pouvions imaginer. « Tu crois qu’on devrait lui acheter une laisse ? » Je fronçais les sourcils et je posais un doigt sur ma bouche pour montrer mon questionnement. Je me mettais à rire derechef. « Je pense que tu es bien trop gentille avec lui… franchement, je pense qu’au bout de deux semaines, on le retrouvera en PLS. »

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CODES © LITTLE WOLF.