may have to look for a beast ✘ Isabella ♡

Toute la journée. Au lever du soleil jusqu'à tard dans l'après-midi, Nolan avait perdu le compte. Il avait passé toutes ces heures à travailler une section qui coincait, une section qui n'arrivait pas à aboutir. Ça l'avait démangé. La lourdeur, l'impatience, l'attente. Ce n'était pas des moments des plus productifs. Il avait travaillé de travers, révisé de textes qui laissaient paraitre un relâchement, des écrits qui ne semblaient arriver nul part. Nolan avait trouvé la journée excessivement longue, interminable, abrutissante. Il devait s'évader un peu, respirer un air plus frais, plus vrai, l'extérieur l'appellait. En quittant le Quaterly, le jeune homme avait de l'envergure. Il prit un chemin inconnu, se laissant porter par ses instincts. Le chemin du renouveau. Il marcha tranquillement, découvrant de nouveaux édifices, une nouvelle route, de gens au visage préoccupé, qui ne semblait jamais apprécier le temps. Lui, ça lui faisait parfoid un bien fou de ne pas penser, se laisser trainer, porter. C'était une découverte, un nouvel horizon, ça valait la peine de tenter. Les mains dans les poches, le regard tendu, perché sur toutes ces formes qui se multiplaient devant lui. À mi-chemin de quelque part, Nolan dinstingua de longues tables, perçu des sons disctincts qui attira sa curiosité L'éditeur s'avanca, guidé par des ombres éloignées. Il s'arrêta devant plusieurs cages, quelques personnes qui discutaient à des passants. C'était une adoption, apparemment. Charmant. L'idée le ravi, lui-même fort porté sur la protection des animaux. Ses yeux se baladèrent sur toutes ces bêtes enfermées, pleurant, jappant, creusant le temps. Il eut le coeur remué. Un chat semblait complétement desoeuvré, malade, solitaire. Nolan eu pitié. Il se pencha. «Qu'est-ce qu'il a celui-là? » demanda-t-il à haute voix à la silhouette qui gissait derrière la longue table de bois. Nolan n'avait aperçu encore de qui il s'agissait, l'idée du chat mourant le préoccupant curieusement. La mort, une idée qui revenait malgré lui, le délaissement, l'abandon, la perte, se tenir sur un fil inerte. Pauvre chat.

Aujourd’hui était une journée spéciale. Je m’étais portée volontaire dans un refuge pour animaux lors d’une journée d’adoption. Beaucoup trop d’animaux se faisaient abandonné et étaient laissé à eux-mêmes, c’était plutôt triste. C’était pourquoi cela me tenait à cœur d’y participer. Il faisait une belle température, les animaux étaient dans leur cage respectif, nourrit et propres pour leur nouveau propriétaire. Les enfants venaient les admirer pendant que les parents tentaient désespérément de faire oublier l’idée d’adoption à leurs enfants. C’était plutôt mignon à voir. J’étais alors dos à la table avec un chiot dans les mains lorsque j’entendis la voix d’un homme. Je pris le temps de déposer le chien dans un petit enclos pour que les gens puissent l’approcher avant de me retourner vers la voix qui me posait une question. Je vis un homme accroupit devant la cage du chat que le refuge avait accueillit il y a peu de temps. Je me penchai à mon tour vers celui-ci en faisait une moue triste. ‘’ Il a été abandonné et laissé à lui-même. Il n’avait même plus ses griffes pour chasser ou pour se défendre le pauvre… Il est en parfaite santé mis à part sa dénutrition. Un maître aimant et je suis persuadé qu’il deviendra le chat le plus affectueux qu’il soit. ‘’ Dis-je d’une voix douce et calme tout en ouvrant la cage doucement afin de ne pas effrayer la bête. ‘’ Vous pouvez le caresser, il est un peu nerveux, mais adore se faire caresser la tête. ‘’ Dis-je en le faisant en premier afin de lui prouver mes dires. J’espérais réellement que cet homme s’intéresse à ce chat. Dès que j’avais vu sa petite tête poilue, j’espérais qu’il trouve une maison rapidement. Je jetai un coup d’œil rapide autour de moi m’assurant que tout ce passait à merveille.

Le temps ne décidait pas pour lui. Il laissait les choses aller, du moins, pour aujourd'hui. Il n'avait pas la tête à travailler, pas le coeur à réviser. Il voyait un peu de noir, malgré tout, contemplait les mots avec un air de vide et indifférent. Dans ces moments-là, ça ne servait à rien d'essayer, rien de demander trop, car ce qui en sortait, c'était que des mauvaises décisions à la dérobée, des tensions, des choix douteux, des mots qui planent pas très haut. C'était pour ça que l'air frais existait, pour cette raison qu'il sortait se purifier l'esprit. Malgré toute attentes, Nolan s'exposait devant quelques animaux à délivrer. Son regard les scrutait, avec bienvaillance, curiosité, attention. Surtout ce chat qui sentait la mort, la fin, la maladie. Ça l'avait touché plus que les autres. Ses yeux se fondaient sur cet animal vulnérable, à la merci du temps et de la nature. Nolan, toujours penché, laissa la voix extérieure le pénétrer. Il hocha la tête, relevant fonalement les yeux vers la jeune femme qui se tenait derrière la table. Un sourire touché. «C'est dommage de le voir dans cet état. Vous venez de le recevoir? » Est-ce qu'ils recevaient les animaux, comment le tout fonctionnait, Nolan l'ignorait vraiment. Sa venue ici était purement hasardeuse, ne sachant pas réellement s'il était dans son élèment. Certes, les animaux le touchaient beaucoup, mais il en était ausi plutôt sensible, plutôt émotionnel sur ces bêtes qu'on domestique et on apprivoise, leur livrant une partie de leur liberté. Le jeune homme reposa ses yeux sur ces animaux jappant, tournant dans la cage. Les yeux grands ouverts, Nolan regarda avec une attention très particulière la jeune femme ouvrir la cage, plonger sa main vers le chat moribond, comme si, de sa main glorieuse, elle allait le sauver. Nolan recula quelque peu, les yeux plongés dans l'action. Celle-ci lui proposa de la caresser. Sourire malaisé. Il baissa les yeux, plonga les mains dans ses poches. «Vous allez rire...» commenca-t-il d'une voix en murmure, les yeux un peu évasifs. Nolan rigola intérieurement avant de reprendre. «... mais j'ai peur des chats, en fait. » il regarda la jeune femme avant de lâcher un rire, trouvant stupide lui-même cette peur d'un animal totalement inoffensif, mais c'était comme ça. Une peur du subconscient, une peur sans raison. Nolan tourna les yeux, un peu par lâcheté.

L’homme qui se trouvait devant moi semblait captivé par notre dernier arrivé. Il était amaigrit, dénutrie et toute joie de vivre semblait avoir été retiré de son âme. Le chat… je ne parle pas de l’homme. Quoi qu’il en soit, il était difficile de détourner le regard sur un animal dans cet état. Je souhaitais au plus profond de mon être qu’une personne allait comprendre le potentiel de ce chat abandonné. Il était agenouillé devant la cage et le regardais attentivement avant de me poser des questions. Je souris doucement en ne quittant pas du regard ce chat. ‘’ Nous l’avons trouvé hier soir alors qu’il se cachait sous une benne à ordures de ruelle. Classique n’est-ce pas ? ‘’ Je soupirai longuement en quittant pas mon regard de l’animal. J’avais le cœur brisé à le voir dans cet état. Comment un être humain pouvait faire une telle chose. Il y avait justement des refuges afin d’éviter ce genre d’incident. ‘’ Il faut croire que certaine personne ne réfléchisse pas aux conséquences de leurs actions. ‘’ C’est alors que j’ouvris la cage afin d’y pénétrer ma main. Je voulais démontrer au jeune homme, que le félin n’avait aucune malice, qu’il était seulement apeuré depuis son séjour dans les rues. Alors que je lui proposai de faire la même chose, celui-ci se mit à bafouiller quelque peu. Je penchai ma tête sur le côté en signe d’écoute active. Peur des chats ? C’était bel et bien la première fois que j’entendais un truc du genre. J’eu une certain difficulté à retenir mon rire, mais je ne voulais pas blesser l’inconnu. Je décidai de prendre le chat dans mes bras délicatement tout en posant mon regard vers l’homme. ‘’ N’ayez pas peur, il ne peut rien vous arriver, il n’a même plus de griffe. Approchez-vous doucement, promis je le tiens. ‘’ Je voulais qu’il tente un geste, aussi petit qu’il puisse être, je voulais qu’il tente de vaincre cette peur. Il n’y avait pas meilleur animal pour donner de l’affection qu’un chat, à mon simple avis. Je n’allais tout de même pas le forcer s’il n’en avait pas envie, mais je me devais d’essayer, surtout que je savais que le chat devait avoir beaucoup plus peur que cet homme en ce moment.

C'est vrai, ça lui arrivait parfois d'avoir des moments tendres, des moments où il se trouve nez à nez à une entité plus humaine que d'autre, à se sentir petit devant une petitesse de ce monde. Un chat, peut-être, un champ, un lever de soleil. Nolan savait faire la part des choses et se maitriser, se blottir dans un sentiment réconfortant et agréable. Il n'aurait pas cru se sentir aussi interpellé par un chat destiné à la mort en cet après-midi automnale. Mais il était là, piteux, vulnérable et No' n'arrivait pas à s'empêcher de se voir à travers cet animal pendu aux mains humaines. Ses yeux capturaient chaque battement de coeur, chaque lever de paupières comme si ils étaient les derniers. Nolan agitait son regard entre la jolie jeune femme derrière la table et ce tas d'os qui lui arrachait également le coeur, essayant, d'un regard à l'autre, de trouver un réconfort quelconque. À sa nouvelle, Nolan soupira longuement, baissant la tête. Comment des gens pouvaient-ils avoir aussi peu de coeur, abandonner un être comme celui-ci. Comment avait-ils pu abandonner Maddie aussi facilement? Enfin. Sa voix grave résonna. «C'est dégoûtant. Comment est-ce qu'on peut abandonner un chat aussi fragile. Je les aurais détruits» lanca-t-il surpris par sa propre voix. Qu'est-ce qui lui prenait ces derniers temps? Autant de violence gratuire comme cela? Nolan ravala une salive amère, ravalant ses mots. Surpris tout d'un coup par le visage moqueur de la jeune femme, Nolan se vu, lui aussi, à rire le premier. C'était complétement stupide, oui, mais ces petites bêtes poilus aux griffes acérées lui donnait parfois une drôle de peur. L'éditeur lâcha un rire plus franc, question de donner ce droit à la jeune femme ausi de se moqueur. Après tout, comment arrivait-on à briser ses peurs si ce n'était par le rire. «C'est con, hein? C'est une peur d'enfant» souffla-t-il dans une voix in peu enfantine. Il était soudainement plus léger. C'tait pas la peine de se prendre au sérieux à son avis. En tout les cas, Nolan pris une seconde pour visualiser sa peur illogique sur ce petit corps de cat abîmé et avanca doucement sa main vers l'animal. À l'effleurement, le petit chat miaula délicatement, ce qui fit sursauter brutalement Nolan. Putain, c'pas un tigre, du calme. Celui-ci rigola de sa propre personne, pensant qu'il devait vraiment avoir l'air du plus gros trouillard de toute la rue. Un vrai héros, quoi. Il remit sa main sur l'animal soyeux. «À quel point vous aimez les chats?» demanda-t-il soudainement pensif, caressant l'animal avec un coeur très moelleux à cet instant. Adorable, Nolan faiblissait.