Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Hurt my freedom. + Andreas E. Dim 30 Oct 2016 - 0:20
Andreas E. & Endre V.
Hurt my freedom.
Ta respiration est rapide et tes yeux saccades à droite comme à gauche. Pourquoi sont-ils si nombreux ? A droite. A gauche. En haut. En bas. En toi. Tu les entends. Je les entends. Vous les entendes. Ils te parlent. Ils contrôlent tes gestes. Tu ne veux pas. Tu ne sais pas. Tu es perdu. La nuit noire t’entoure et les passants sont rares, tant mieux. Aveugle à tes propres maux, tu ramones l’allée principale comme un champ de maïs, touchant des plantes virtuelles que seule ta tête voit et ne faisant même pas la peine d’éviter les rares voitures. Après tout, elles n’ont rien à faire ici. C’est certainement une illusion. Oui. Oui. Tu ne sais plus où donner de la tête. Tout semble tellement étrange. Soudain, tu t’arrêtes et fait demi-tour ! « Non ! Non ! Non ! Je t’ai déjà dit que je refusais de… » Aussi vite que tu as commencé, tes propos s’arrêtent. Sais-tu que tu parles à du vent ? Non. Bien sûr que non. Ta main gauche. Tu perds ta main gauche. Elle ne t’appartient plus et tu hallucines presque de la voir agir contre ton gré. Brusquement elle se lève et commence à te frapper de toutes ses forces tandis que, de ta droite, tu essayes de l’arrêter. Et aussi brutalement et imprévisiblement, tu reprends ta route en marchant à reculons, fixant avec attention un point au plein milieu du ciel nocturne. Pourquoi y a-t-il une immense comète qui s’apprête à écraser ton monde ? Tu respires fortement, haletant presque comme après la plus sauvage des nuits. Tu es perdu. Oui… Tu délires à nouveau. Mais tu ne t’en rends pas compte – bien sûr.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Dim 30 Oct 2016 - 0:52
endre ∞ andreas
Andreas aimait beaucoup travailler de nuit. C’était éprouvant et il fallait avoir un rythme bien particulier, les yeux bien accrochés, mais il préférait largement. Sortir de l’hôpital et se confronter à la froideur de la nuit alors qu’on avait passé toute la soirée à courir dans tous les sens, à rassurer, à conduire à toute vitesse dans les rues de la ville, ça faisait un bien fou. Sortir en t-shirt, passer d’une température élevée liée à l’adrénaline et au mouvement à une température plus que glaciale, c’était probablement le meilleur moyen pour tomber malade mais Andreas ne pouvait se passer de cette sensation. Le plus souvent il choisissait de rentrer à pieds de l’hôpital. Il passait tellement de temps dans son ambulance que quand il pouvait marcher, il le faisait. Alors ce soir-là, la musique sur les oreilles, il prit le chemin de son appartement. Et si la plupart du temps les trajets se faisaient sans aucun incident, cette fois-là ce fut différent. De loin Andreas fut interpellé par le comportement d’un garçon faiblement éclairé par la lueur des lampadaires. Le tatoué n’était pas bien sûr de ce qu’il voyait, mais il crut voir ce type… se frapper ? Il retira son casque sans hésiter et s’approcha doucement du garçon. Inutile de le faire paniquer davantage… « Hey. » dit-il à haute voix pour signifier sa présence, s’arrêtant à bonne distance. Ni trop proche, ni trop loin. « Je m’appelle Andreas. Est-ce que ça va ? » Il était évident que non. Cette crise lui rappelait celle de Lennox il y avait quelques jours… Mais en beaucoup plus violent, Andy comprenant clairement qu’il s’agissait de bien plus grave qu’une crise d’angoisse. « Je suis là pour t’aider. Est-ce que tu as peur ? » Des phrases courtes, des phrases simples. Andreas mélangeait souvent tous les protocoles qu’on lui avait appris, y allait la plupart du temps au feeling – de toute façon chaque cas était différent. Ca passe ou ça casse. Il ne pouvait de toute façon pas identifier ce dont souffrait cet homme dans le noir presque complet et sans plus de précisions de sa part…
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Dim 30 Oct 2016 - 1:23
Andreas E. & Endre V.
Hurt my freedom.
Tu sursautes délicatement alors que l’on te fait retomber sur terre en l’espace de quelques mots. Comment ça Hey ? Comment ça est-ce que ça va ? Ne s’alarme-t-il pas ? Tu te retournes et lui adresse un grand sourire en faisant passer de côté la panique de ton organisme. « Oh… Je… Oh… Oui. Si. Ca va… Je m’app… » Une fois de plus tes paroles se coupent comme si de rien n’était et tu détournes ton attention sur ta droite. C’est qui ce vieil homme-là ? Il doit avoir 80 piges putain ! D’un geste brusque, tu t’éloignes d’un mettre sur la droite, tape des deux pieds contre le sol et hurle. « JE T’AI DIT DE NE PAS ME TOUCHER ! Non ! NON ! ENCORE UNE FOIS NON ! VA TE FAIRE FOUTRE PUTAIN ! » Te rappelant dans un moment de lucidité qu’il y a au moins quelqu’un d’autre que toi ici, tu fais volte-face pour fixer les yeux de l’autre mec… Comment qu’il s’appelait déjà ? « Toi-là ! Tu pourrais pas faire quelque chose pour lui dire de dégager genre ? Ou tu comptes laisser faire ? Tu veux peut-être un... » Une fois de plus, tu te tournes mais cette-fois, tes gestes sont différents. Tu inspires profondément à quelques reprises pour ne pas faire savoir tes peines. D’un geste simple, tu poses tes deux mains sur les épaules de ce vieillard que tu es le seul à voir et fait mine de fixer son visage de face à face – scène oh combien étrange. « Ecoute papy. J’ai pas d’argent sur moi. Arrête de m’en demander ! » Et avant même que tu ne puisses réagir, ta main gauche d’elle-même vient t’assener un coup puissant sur le visage, te faisant reculer de quelques pas. « Wooooh ! Pourquoi tu me frappes ? Et toi là ! » Une fois de plus, tu te retournes vers le spectateur dépité. « T’aurais pas une pièce pour qu’il me lâche enfin ? J’ai plus urgent à faire que m’occuper d’un clodo ! »
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Dim 30 Oct 2016 - 14:03
endre ∞ andreas
On lui avait toujours conseillé de ne pas toucher les schizophrènes. Ils pouvaient être très dangereux pour leurs proches et il fallait éviter de les brusquer… Mais quand ces derniers commençaient à se faire du mal eux-mêmes, impossible de rester sans bouger. Alors très vite il s’approcha du garçon pour attraper ses deux mains et le faire cesser. Deux solutions s’offraient à lui : marcher dans le délire de l’inconnu et par conséquence ne pas pointer sa folie, ou au contraire le faire redescendre sur terre. Il hésita un moment… Puis choisit finalement d’y aller en douceur – ce qui contrastait parfaitement avec sa manière de tenir fermement ses poignets pour qu’il arrête de se frapper. « Doucement. Tout va bien. C’est promis, il ne t’embêtera plus maintenant. » Il tira tout doucement sur ses poignets pour l’emmener loin de ce vieil homme imaginaire, pas bien sûr de la marche à suivre avec ce type. C’était toujours très compliqué… surtout quand on sortait d’une soirée de boulot très éprouvante et qu’on n’avait plus vraiment les yeux en face des trous. Il le relâcha assez vite pour ne pas donner l’impression de s’imposer et se recula un peu. Il leva les mains en l’air pour lui montrer qu’il ne lui voulait aucun mal. « Je te l’ai déjà dit, mais je m’appelle Andreas. » C’était bien de répéter les choses. « Je t’ai entendu de loin et je… voulais m’assurer que tout allait bien. Est-ce que tu as mal quelque part ? » Il s’était frappé avec une certaine violence après tout… « Je peux t’aider ? »
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Dim 30 Oct 2016 - 18:32
Andreas E. & Endre V.
Hurt my freedom.
Chaleur. Il fait chaud, tu ne trouves pas ? Quelques instants tu t’arrêtes dans tes délires pour profiter de la chaleur d’un corps contre le tiens. Sous le regard accusateur du clodo, tu te calmes rapidement – et dès qu’il te relâche, tu n’hésites même pas un instant à courir. Rapidement, tu te caches dans le dos de la brute épaisse pour fuir tes visions, tout en continuant à l’écouter. « Ouais euh… On va voir si ça le calme hein ! Et je… Pas mal. Non. » Tu inspires un coup et t’arrêtes sans aucune cohérence pour te jeter au sol et t’assoir en position fœtale – un long hurlement strident s’échappant de ta bouche. « Laisse-moi. Laisse-moi. Laisse-moi. Laisse-moi ! LAISSE-MOI ! Non… Non… » Tu t’enfonces les ongles dans le cuir chevelu presque jusqu’au sang, hurlant à ce qu’on te laisse tranquille. Tes mouvements de balancements avant-arrière ne rajoutant qu’une couche déplorable de plus sur le tableau du pitoyable que tu es. « Sors de ma tête. Sors de ma tête. Sors de ma tête. Sors de ma tête. Sors de ma tête. Sors de ma tête putain ! » Ta respiration s’agite à nouveau alors que tu le sens. Contre ton gré. Tes pensées s’envolent calmement ailleurs. Tu t’égares plus et plus dans ton délire. Respire. Reprends-toi. Non ? Très bien. « Noooooon… Je… Arrête avec tes amis, connard de clodo. Sors de moi. Sors… Pitié ! Non. Arrête de me juger. Arrête. Arrête. Arrête. Pas l’hôpital. Pas l’hôpital. Tout sauf l’hôp… » D’un coup, tu t’arrêtes d’hurler et relève un peu la tête, fixant intensément un point inexistant à ta droite pendant quelques instants. C’est comme si tu écoutais ce qui n’est pas là. Comme si tu entendais que… « Maison. Je dois rentrer. Rentrer. Rentrer. Rentrer. Rentrer. Rentrer. Rentrer. » Tu te tournes vers Andreas. « Andreas ? … Tu sais où j’habite ? » Contre ton gré et en ignorance de cause même peut-être – ton état ne le pardonne que peu – tu lui tends ton portefeuille comme s’il s’agissait de ton meilleur ami. Franchement : tu aurais mieux fait de prendre ton traitement.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Lun 31 Oct 2016 - 11:14
endre ∞ andreas
Ce genre de crise était toujours très impressionnant. Autant dire qu’on avait vite fait de rester tétanisé à côté ou de prendre la fuite. Mais Andreas ne pouvait pas le laisser là ou il s’en voudrait toute sa vie. C’était son devoir, son travail de lui venir en aide. Seulement… Il n’avait jamais été confronté à une crise comme ça. Jamais aussi violente. Et oui, il s’interrogeait sur les bonnes réactions à avoir. On l’avait préparé pour ça mais dans le feu de l’action, en réalité… Andreas était bien plus apte à conduire l’ambulance lors des urgences qu’à s’occuper d’un garçon comme ça. Il resta comme stoïque alors qu’il s’était mis à crier et ne réagit réellement que lorsqu’il lui tendit son portefeuille. Pour ne pas le vexer il le prit dans ses mains et vint finalement se mettre à sa hauteur, s’asseyant sur le sol. Fini de rentrer dans son jeu, il fallait lui faire prendre conscience qu’il avait présentement perdu la tête et qu’ils étaient seuls dans la rue. Accessoirement, qu’il ne fallait pas donner son portefeuille à un inconnu. « Je ne sais pas où tu habites mais à l’hôpital ils sauront. » Il y avait vraiment très peu de chances que ce garçon ne soit pas suivi. C’était même impensable… Alors il misait tout là-dessus. Et puis… c’était son moyen pour le convaincre d’aller à l’hôpital, ayant cru entendre qu’il ne voulait surtout pas s’y rendre. Toutefois, si vraiment l’idée lui venait en horreur, il n’insisterait pas. « Pour rentrer chez toi il faut que tu te calmes. On n’est tout seul ici… Rien que toi et moi. Pas de vieillards, ni ses amis… Rien que toi et moi. Essaie de respirer calmement. » Il lui tendit sa main. « Si tu as peur, prends ma main et serre-la aussi fort que tu peux. Ca va aller… t’es pas tout seul. Tu vas rentrer chez toi. » Et s’ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur une adresse… ils aviseraient.
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Lun 31 Oct 2016 - 16:49
Andreas E. & Endre V.
Hurt my freedom.
Flou. Tout est flou. Imprécis. Etrange. Aigre. Amer. Rose. Caïman. Okapi. Pensée sur pensée, tu penses plus vite que tu ne sais faire et ton cerveau s’embourbe dans les contours de ta vie. Flou. Tout est flou. Ton attention se dissocie et tu es incapable de rester cohérent. Même les contours des bâtiments. Même la lumière. Tout est flou. En puisant dans ton énergie, tu focalises ton regard sur l’inconnu et secouement vivement la tête. « Non. Pas l’hôpital. Pas l’hôpital. Ils ne veulent pas. Ils ne veulent pas. Je ne veux. » Tu t’arrêtes. Te lèves. Te réinstalles au sol dans une absence finie de cohérence. Mais où vas-tu ? Mais que veux-tu ? Tu tournes la tête à gauche et la plonge aussitôt entre tes coudes, serrant le plus fort possible. « Siiii ! Si ils sont là. Ils sont là. Ils sont là. Ils veulent… Ils… Non. Non. Pitié. Pitié. Pitié. Pitié. Pitié. Pitié. Pitié. Pitié. Je me tais. Je ne dis rien. Pitié. Pitié. Pitié. Pitié. » Tu te perds dans ton mantras et quand il te tend la main en signe de support, tu ne l’écoutes même plus. Perdu. Tu es perdu. Perdu dans tes pensées. Perdu entre l’illusion et la réalité. Perdu entre la maladie et la santé. Perdu entre la mort et la vie. Tu frappes dans sa main avec le peu de force que tu arrives à mobiliser avant de changer d’avis. « NE ME TOUCHE PAS ! » En opposition totale à tes paroles, tu élances ton corps en avant et te blotti dans ses bras, qu’il le veuille ou non. Rentrer. Tu veux juste rentrer. Tu veux juste ta dose. De l’alcool. Du tabac. Oui. Du tabac. Pourquoi pas du tabac. Oui. Oui. Tu te motives tout seul. Sans quitter les bras de ton nouvel ami – tu l’as décidé, de toute façon – tu fouilles maladroitement tes poches à la recherche de ton paquet avant de sortir une cigarette, d’en attraper la mauvaise extrémité et l’allumer en te brûlant doucement les doigts avec le briquet. De façon correcte désormais, tu la mets dans ta bouche et tire un bon coup dessus, oubliant d’expirer et de respirer. C’est confortable les bras d’un homme. Tellement fort… Il sent bon la sueur.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Mar 1 Nov 2016 - 10:40
endre ∞ andreas
Okay, pas d’hôpital… Ils étaient mal barrés. Si vous trouvez qu’Andreas abandonnait bien vite cette idée, c’est parce que vous n’imaginez pas la difficulté de traîner quelqu’un dans un lieu où il ne voulait absolument pas aller. Qui plus est un lieu comme l’hôpital qui fichait la frousse à pas mal de gens. Andreas grimaça un peu, parce qu’il ne savait vraiment pas quoi faire. Oui il aurait pu appeler les urgences mais probablement seraient-ils bien moins à l’écoute qu’Andy à propos des désirs de ce garçon et l’emmèneraient de gré ou de force – et donc plutôt de force – à l’hôpital. Quand Andreas pouvait faire autrement, il le faisait. Alors oui il pourrait se débarrasser de tout ça, rentrer chez lui… Mais ça n’était pas tellement son genre. Surtout que… Oui, le type venait de se jeter dans ses bras. Sans hésiter Andreas passa doucement ses bras autour de lui et caressa doucement son dos. Jamais de gestes brusques… Surtout que juste avant, il lui avait dit de ne surtout pas le toucher. Il n’eut pas tellement le cœur de lui prendre sa clope. Si ça lui faisait du bien… Cependant, en voyant qu’il oubliait peut-être un peu trop de respirer, il la prit entre ses doigts et se recula juste un peu pour pouvoir le regarder dans les yeux. « Tu peux fumer… Mais n'oublie pas de respirer. » Il la lui remit finalement entre les lèvres. « Il n’y a que toi et moi. Et cette clope. Maintenant essaie de te détendre et de respirer correctement, tu verras, ça ira tout de suite mieux. Si tu me disais comment tu t’appelles ? » S’il ne pouvait pas l’emmener à l’hôpital et que l’autre ne savait pas lui dire son adresse… Peut-être l’accueillerait-il chez lui. Mais c’était un peu fou comme idée… Il ne le connaissait pas et il avait l’air assez violent malgré lui.
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Mar 1 Nov 2016 - 18:46
Andreas E. & Endre V.
Hurt my freedom.
Tu fais calmement la moue alors qu’il te prive de ta cigarette, uniquement pour sourire comme un enfant à qui on achèterai le bonbon qu’il convoite tant quand il te la rend. Sans hésiter, tu tires dessus de toutes tes forces, encore et encore, jusqu’à la finir en quelques maigres instants. Une autre. Tu en veux une autre. Nous en voulons une autre. Toujours aussi maladroit alors que tu l’écoutes, tu allumes la suivante paisiblement et tire dessus. Te calmer. Tu sens que tu es en train de te calmer – ne serait-ce qu’une peu. Quand il te demande nos noms, tu le regardes comme s’il était profondément con. « Endre Vendredi. » Brusquement, tu essayes de te détacher de son corps en t’enfonçant encore plus dans ses bras, comme si tu cherchais à ne faire qu’un avec lui. Ta tête se tourne d’elle-même vers le ciel et tes yeux s’écarquillent, regardant avec insistance une nouvelle chose qui ne devrait pas être là. « Les lucioles. Elles sont magnifiques. Tu aimes les lucioles ? » Si quelqu’un pouvait se demander – avec énormément de volonté – si tu étais seulement fou ou tout simplement con… Le choix est vite fait. Tu passes tes mains dans tes yeux pour les frotter, ignorant de toutes tes forces les voix qui arrivent de partout. Deux. Huit. Vingt. Ils sont vingt autour de toi. Pourquoi vingt ? Tu n’aimes même pas ce chiffre. « Je… Par là. » D’un unique doigt, tu sembles indiquer la direction de ta maison. Ou au moins une destination aléatoire qui te permette d’avancer. De les quitter. De t’éloigner. Tu commences à le réaliser. Enfin. Doucement. Progressivement. Tu hallucines. Tu hallucines. Tu hallucines. De froides sueurs traversent ton dos alors que tu plisses les yeux, comme si c’était censé te permettre de distinguer le vrai du faux. Sans succès. Titubant, tu te décolles de ta vision et te lève, tant bien que mal – avant de commencer à bouger. « T’es vachement crédible comme hallucination toi. » Sauf que toi, tu es encore dans ton monde plein de lucioles. Le peu de contact avec la réalité… Ca ne durera certainement pas.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Mer 2 Nov 2016 - 17:59
endre ∞ andreas
Il s’appelait Endre. L’ambulancier allait très probablement se souvenir de ce prénom pendant un long moment… De toute façon, si par miracle il arrivait à le ramener chez lui, il était certain qu’Andreas se pointerait un jour ou l’autre pour prendre des nouvelles. C’était ce qu’il faisait quand il en avait l’occasion… Garder contact. Comme avec Lennox. Il ne pouvait pas le faire avec tout le monde mais quand ça lui semblait nécessaire en tout cas. Et là, ça en avait l’air. Ce garçon ne voulait absolument pas aller à l’hôpital, mais à côté de ça il faisait des crises assez violentes. Peut-être qu’Andreas pouvait essayer de résoudre ce problème… Mais pas ce soir car Endre n’était pas du tout réceptif et il ne l’écouterait pas. Voilà qu’il parlait de lucioles maintenant… C’était toujours plus vraisemblable que des vieux qui voudraient lui voler de l’argent. « Oui… j’aime beaucoup. » Il se releva à son tour pour suivre la direction que lui montrait le garçon. Ca n’était pas hyper raisonnable… Qui sait chez qui ils allaient se retrouver ? Mais il fallait tenter le coup. De toute façon, lui aussi il habitait dans cette direction donc dans le pire des cas il aurait une solution de secours. Il hésita un moment puis finalement attrapa le bras d’Endre pour continuer à marcher avec lui. Pour lui montrer qu’il était là, pour qu’il évite de s’enfuir ou de tomber aussi. « Je suis bel et bien réel moi ! Je ne te veux aucun mal contrairement à ceux qui t’embêtaient juste avant que j’arrive. Tu veux des preuves que j’existe ? » Question débile parce qu’Andreas ne savait pas du tout comme il pouvait prouver ça… Avec un peu de chance Endre le croirait sans mal. Ils marchèrent un petit moment. « On va par où maintenant ? »
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Mer 2 Nov 2016 - 20:12
Andreas E. & Endre V.
Hurt my freedom.
Tu ignores totalement les paroles de l’étranger. De l’ami. De l’hallucination. Qu’importe ce qu’il est. Les lucioles. Il y a tellement de lucioles. Comme un enfant, tu essayes de les attraper autant que possible, uniquement pour les sentir flétrir entre tes doigts. La vie. La mort. C’est si simple dans ce monde. Si comique. Si délicat. Tu rigoles amèrement devant l’incompréhension des autres. Ils ne t’ont jamais compris. Ils n’ont jamais été comme toi. Ils n’ont jamais été toi. « Ré…el ? » Tu arrêtes brusquement tes mouvements pour te tourner vers lui et le fixer dans ses yeux avant de rire. Amèrement. Presque jaune. Voire noir même. Un rire triste. Ton rire abandonné. Celui qui hurle qu’il n’y a rien pour toi dans ce monde. Celui qui permet de couvrir la misère. Celui qui permet de cacher les envies de mort. Les envies de se blesser. Un rire à fendre un cœur tel une épée. « Les gens réels… Ils ne fréquentent pas les gens de mon espèce. Pas pendant ces moments. Et en dehors… Ils ne cherchent qu’à cacher la pitié qu’ils ont. » Délicatement, tu hausses une épaule. Comme si tu ne réalisais pas la cruauté de ce que tu dis. Comme si tu étais imperméable à ta propre détresse. A tes propres larmes que tu ne sens même pas couler de ton visage. Doucement, tu passes tes doigts légèrement brulés sur les traces de griffure sur ton scalp, sous le regard de ta vision. « Je pense… Je crois que c’est pour sauver ce monde. Que je me blesse. Que je… Cherche à disparaître. Pour arrêter de gaspiller de l’espace. » Comme si de rien n’était, tu oublies presque avoir prononcé ces paroles. Seules l’aspect fragile de ton corps se réveil et, plus fort que toi – tu sais de ta main droite ton coude gauche, le ramener vers ton corps. Comme une étreinte. Comme le câlin de la mère que tu n’as jamais eue. « Appartement. Quartier sud. Numéro 202. Essaye de t’en rappeler car je risque d’oublier. Tu pourrais me le répéter. Même si tu n’es que dans ma tête. »
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Sam 12 Nov 2016 - 22:22
endre ∞ andreas
« Réel. » Endre n’avait pas l’air de le croire… D’un côté son raisonnement était parfaitement logique : beaucoup auraient fui en voyant l’état dans lequel il était. Mais Andreas ne pouvait pas faire ça… Il ne voulait pas faire ça. Ce garçon avait besoin de lui, ne serait-ce que pour l’aider à rentrer – et veiller à ce qu’il ne se blesse pas plus. D’accord, la situation n’avait rien de simple et Andreas avait bien du mal à garder son sang-froid habituel, mais s’il ne le faisait pas personne ne le ferait à sa place. De toute façon les rues étaient vides… Et le laisser vagabonder seul lui resterait sur la conscience à vie. « Je veux juste t’aider Endre… Tout ira bien. Je suis bel et bien réel, tu n’as qu’à me pincer si tu veux. » Il lui tendit le bras, accompagnant ses paroles d’un sourire qui se voulait rassurant. « Hey… » Ses mots étaient tellement tristes. Andreas sentit une vague de désespoir l’envahir, mais il dût se faire violence pour ne pas le montrer. Il se contenta de poser sa main sur l’épaule d’Endre et de le regarder dans les yeux – du moins d’essayer de capter son regard. Il l’aurait bien pris dans ses bras à la place mais… c’était sans doute déplacé. « Il ne faut pas que tu te blesses. Le monde a besoin de toi… Des gens ont très probablement besoin de toi. Essaie de penser à eux. » Chaque personne était importante pour au moins quelqu’un. Elle avait forcément des alliés, des amis qui tenaient à elle. Il existait peut-être des exceptions dans un monde aussi vaste et cruel mais il espérait qu’Endre n’en fasse pas partie. Il reprit la marche une fois que le garçon lui eut donné son adresse – du moins espérons que ce soit la bonne. « Ce soir j’vais veiller sur toi okay ? J’ai pas envie que tu te fasses du mal. Si tu refuses de croire que je suis réel… alors considère que je suis dans ta tête mais que je ne te veux que du bien. » Après quelques laborieuses minutes ils se retrouvèrent dans le quartier sud, devant le bon numéro. Il regarda Endre et lui montra ses poches. « T’as des clés quelque part par-là ? »
Code by Silver Lungs
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Dim 13 Nov 2016 - 22:00
Andreas E. & Endre V.
Hurt my freedom.
Un sourire factice plaqué sur tes lèvres, tu donnes deux légères tapes sur l’épaule d’Andréas à son propos oh combien trop décidé. Nous… Nous ne fréquentons pas les réels. Ils sont… Trop différents. Trop… Réels justement. « Bien sûr que tu es réel. Vous êtes tous réels pour moi… » Tu danses. Parmi les lucioles. Entre toutes ces petites lumières qui flottent dans le ciel autour de toi. De quelques gestes maladroits de la main, tu essayes de les attraper mais termine par tituber et te rattrapes de justesse. Tu aimerais tellement avoir des lucioles. Elles sont tellement… Belles. Alors tu plisses les yeux de toute tes forces pour croiser Andreas. Que tu te pinces ? Bien sûr. Si ça peut lui servir à prouver quoi que ce soit… Tu ne vas pas le priver. Le peu de douleur… Nous le savons. Il nous fera du bien. Et d’un simple geste, tu remontes ta manche gauche pour pincer de toutes tes forces ton avant-bras. Tu auras un bleu. Certainement. « De toute façon… Ce n’est pas comme si ça marchait sur vous. Tu sais ? » et tu avances. Toujours et encore. Tu ne sais même pas si tu vas dans la bonne direction. Mais qu’importe. Après tout… Tu te contentes de hocher la tête à la remarque d’Andreas. Il est très têtu et embêtant pour une hallucination quand même, en général elles préfèrent ne pas rentrer dans de grands débats… « Des gens pour qui… Non. Ça n’existe pas. » Tu exploses amèrement de rire. Ce n’est pas comme s’il y avait qui que ce soit. Ce n’est pas comme si… Tu reprends un semblant de sérieux, ton visage toujours aussi triste. Si on se forçait un peu… Probablement que la détresse de tout ton monde se lirait dessus. « Il n’y a que… Que des personnes qui ont pitié. Qui restent pour rester. Parce que sinon elles s’en voudraient. Je ne suis que là pour leur bonne conscience. Un SMS ? Une bonne action. Et ceux qui… Non. Je ne mérite personne. Ils iraient tous tellement mieux sans moi… Tous. Je ne suis que… Que du gâchis. Ils gaspillent leur temps et… Non. Leur vie serait meilleure sans un fardeau comme moi. » Tu hausses les épaules quand il décide de rester avec toi cette nuit. De toute façon, il serait resté. Les hallucinations ne partent pas. Elles s’accrochent car nous sommes la seule façon pour elles d’exister. Alors elles restent. Toujours et encore. Comme ces lucioles que tu essayes si désespérément d’attraper devant ta porte avant de t’arrêter net. Ah oui… Il faut encore rentrer à l’intérieur. Rapidement, tu passes ta main sur tes poches. « Non. » Tu n’étais pas en état, de base, à penser à les prendre, n’est-ce pas ? Qu’importe. « Tant pis. Bonne nuit. » Sans la moindre hésitation, tu t’écroules sur le sol et t’enroule en boule devant ta porte. De toute façon… Ça ne change rien que tu meures ici ou là-bas…
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Hurt my freedom. + Andreas E. Dim 20 Nov 2016 - 18:34
endre ∞ andreas
Hallelujah, ils étaient arrivés jusqu’à chez Endre ! Mais… il n’avait pas ses clés. Tout ce périple pour pas grand-chose. Andreas se frotta la nuque en le voyant s’allonger par terre. Bon sang… Il lui aura tout fait. L’ambulancier ne pouvait clairement pas le laisser là toute la nuit… Personne n’était assez inconscient pour faire ça et ça lui pensait tout bonnement impensable. Comme tout à l’heure dans la rue quand il était tombé sur lui en train de se faire du mal, de crier, de divaguer… Le laisser là, ce serait réduire à néant ce qu’il essayait de faire depuis tout à l’heure – à savoir le calmer. D’accord, il n’avait pas obtenu beaucoup de résultats pour le moment. Mais il ne perdait pas espoir… Et puis étrangement, de savoir qu’Endre pensait n’avoir personne pour l’aimer sincèrement, ça lui brisait le cœur. Il voulait lui prouver l’inverse, il voulait lui montrer toute l’absurdité de ses mots. Comme avec Lennox. Enfin, convaincre un trentenaire carrément déprimé était déjà difficile, alors un schizophrène dépressif et très probablement suicidaire… Comme on dit, Rome ne s’est pas construite en un jour et Andreas était du genre tenace. Maintenant, question. Où allait-il passer la nuit ? Fallait-il défoncer la porte ou bien le foutre dans une chambre d’hôtel ? Il eut finalement une idée – peut-être pas la meilleure – et se pencha pour l’aider à se relever. Il attrapa son bras et lui força un peu la main pour lui faire quitter le tapis de son entrée. Un bon lit, ça serait beaucoup plus confortable ! « Hors de question que tu ne restes là Endre. On va aller chez moi… d’accord ? Ca n’est pas très loin d’ici. Tu auras un bon lit, avec une couverture, un oreiller, enfin tout quoi. Et tu rentreras chez toi demain à condition qu’on arrive à remettre la main sur tes clés… » Ca c’était moins sûr, m’enfin dans ce cas ils feraient ce qu’il faut. « On pourra même parler de ce que t’as sur le cœur, si t’en as envie. On fera tout c’que tu veux en fait. » Il ne pouvait pas l’obliger à le suivre mais il pouvait tout faire pour essayer de le convaincre. « Tu veux bien venir avec moi alors ? »