Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
People sleep peaceably in their beds at night only because rough men stand ready to do violence on their behalf.
Tahlia ✧ Alejandro
« Je veux que tu restes avec moi, Alej... », souffla Tahlia dans un murmure.
Alejandro releva les yeux vers la brune. Il l'observa un instant qui lui parut une éternité. Il aurait pu se perdre dans son regard, comme on se perd en mer. Irrésistiblement. Indéfiniment. Il ignorait s'il s'agissait du contre-coup de l'accident, de l'adrénaline qui perdurait peut-être quelques peu dans ses veines, des médicaments qui lui changeaient l'esprit. Cependant, il aurait tout donné pour justement se perdre avec elle. Peu importait réellement où. A cet instant précis, il était capable de tout abandonner, de tout plaquer, de s'enfuir avec la jeune femme. Elle l'avait ensorcelé sans qu'il ne sache comment. Elle l'avait attrapé et en l'espace de quelques heures, de quelques regards, de quelques mots seulement, elle avait en sorte qu'il lui appartienne.
Ce n'était sûrement que pure folie, celle de cette nuit particulière, de cet instant infini. Pourtant, c'était merveilleux, ça s'était insinué sous sa peau, dans son esprit, dans son corps. Il adorait cela. C'était plus puissant que n'importe quelle drogue. Ce n'était peut-être pas de l'amour, mais c'était un désir puissant, une passion qui semblait le dévorer depuis une éternité alors que cela faisait à peine quelques heures. C'était comme si elle avait toujours été là sans qu'il n'arrive à l'apercevoir. C'était de la folie, mais quelle folie bien douce comparée à celles qui le hantaient habituellement.
Alejandro s'avança jusqu'à être juste à côté d'elle, leurs épaules se touchant. Ses doigts trouvèrent sa main et caressèrent l'intérieur de sa paume avec douceur. Il tourna la tête pour la regarder encore un peu et se pencha pour poser ses lèvres contre sa tempe.
« L'idée même de te laisser me paraît tellement folle que mon esprit a du mal à l'imaginer. »
Légèrement nerveux, il se racla la gorge avant d'enchaîner rapidement en lui proposant de le suivre. Il lui montra la salle de bain ainsi que la chambre avant de la laisser quelques instants. Il revint avec un jogging et un tshirt propres, sûrement trop grands pour la jeune femme. Il lui présenta ses excuses, lui expliquant qu'il ne recevait que très peu. La vérité était bien différent, puisqu'en réalité, il ne recevait pas. Personne n'avait dormi dans ce lit à part lui. Il n'avait pas l'habitude de dormir avec qui que ce soit, sauf peut-être Maxine, sur le canapé ; car elle l'engueulait s'il osait partir alors qu'elle s'était endormie devant un film.
« Si tu veux, tu peux aller te rafraîchir un peu, j'irai juste après toi... Histoire de me remettre les idées en place. », proposa-t-il. « Si tu as besoin d'aide pour... Euh... Si tu as besoin de quoi que ce soit... Enfin... Je suis là. »
Alejandro fit un pas vers Tahlia, sans véritablement savoir pourquoi. C'était un peu instinctif. Quelque chose le poussait, lui disait de faire ça. D'être près d'elle encore un peu. Même si c'était l'espace de quelques secondes, c'était déjà beaucoup. Après tout, il lui devait la vie. Si ç'avait été quelqu'un d'autre qu'elle sur le passage piéton, il n'en serait sûrement pas là.
Pas besoin de justifier sa requête. Ils savaient que cette soirée était totalement folle, indéfinissable et particulièrement inoubliable. Tahlia savait qu'elle n'oublierait jamais cette douce folie qui l'avait animée durant cette soirée. Pour lui, elle aurait été capable de tout. Du meilleur, comme du pire. C'était indescriptible, voire même inquiétant pour cette jeune femme qui ne laissait jamais atteindre d'une telle manière par un homme, mais elle avait aimé ressentir cela. Et elle chérirait ce souvenir comme un véritable trésor. Alors qu'il s'approcha d'elle et qu'il déposa un baiser sur sa tempe, Tahlia ferma brièvement les yeux face à ce contact d'une douceur sans nom. Et enfin, sa voix brisa le silence, prononçant ce qu'elle souhaitait entendre. Lui non plus ne voulait pas la laisser. Ils étaient deux à partager cette même envie. Elle lui adressa un léger sourire et hocha la tête quand il l'invita à le suivre. Il lui montra la salle de bain, puis la chambre, avant de s'éclipser un bref instant. Était-ce une pointe de nervosité qu'elle avait senti chez lui ? Tahlia, quant à elle, était d'un calme déconcertant. Cette soirée avait été riche en émotions pour elle. Quand il revint vers la jeune femme, des vêtements en mains, Tahlia le couva du regard quand il s'excusa. Elle lui répondit qu'il n'avait pas à s'en faire, que tout était parfait. Elle n'était pas comme ces filles qui agissaient pas comme de vraies princesses capricieuses. Elle aimait la simplicité et savait donner le sens de la priorité aux choses qui l'entouraient. La présence d'Alej surpassait tout le reste. Il aurait pu aisément la faire dormir dans une tente, dans une voiture ou à même le sol qu'elle n'aurait pas ronchonner. Il l'invita à aller se rafraîchir, en lui rappelant qu'il était là si elle avait besoin de quoique ce soit. "Je trouve que tu es un hôte parfait pour quelqu'un qui reçoit peu." s'amusa-t-elle à répliquer. Et alors qu'il fit un pas vers elle, Tahlia se tourna vers lui, en rétablissant ce contact visuel.
"D'accord." répondit-elle dans un murmure. Pourtant, elle ne prit pas la direction de la salle de bain. Sans un mot, elle combla la distance entre eux et passa ses bras autour de son cou, afin de l'étreindre doucement. Elle faisait preuve d'une douceur qui ne lui ressemblait pas. Elle s'écarta quelque peu, leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre. Leurs souffles se mêlaient et le regard de Tahlia défiait celui d'Alej. Ce serait si simple d'être encore plus près de lui, de retrouver ses lèvres qu'elle avait aimé sentir sur les siennes, une demie-heure auparavant. Tellement simple. Trop simple, même. A contrecoeur, elle se détacha de lui, ses doigts s'attardant un instant sur sa joue, avant de s'éloigner de quelques pas. Elle avait un sourire étrangement heureux sur le bout des lèvres. "Je crois que moi aussi, j'ai besoin de me remettre les idées en place. Je... J'y vais. Je fais vite..." Elle leva les yeux au ciel, face à tant de stupidité venant d'elle-même. Elle avait l'impression d'être une adolescente confrontée à ses premiers émois. Après avoir récupéré les vêtements qu'Alej avait sorti pour elle, elle fonça dans la salle de bain. Que se passait-il ? Elle n'avait jamais posé ses yeux sur lui. Jamais. Enfin... si. Elle l'avait remarqué au travail. Mais à force d'entendre toutes les filles fantasmer sur lui, Tahlia s'en était complétement détachée. A tord, puisque le revers avait été incroyablement violent...
L'eau chaude avait eu le mérite de soulager ses muscles tendus par le stress et la peur. Vêtue de ce t-shirt et de ce jogging qu'elle devait parfois remonter, ses longs cheveux bruns lâchés en cascade sur ses épaules, Tahlia refit son apparition dans la chambre, incroyablement relaxée. Elle le remercia, avec un sourire. "La place est libre... Je t'attendrai sagement ici."
People sleep peaceably in their beds at night only because rough men stand ready to do violence on their behalf.
Tahlia ✧ Alejandro
Tout en se mordant la lèvre inférieure, Alejandro regarda Tahlia s'éloigner vers la salle de bain. Il déglutit difficilement, se retenant d'aller la rejoindre. Il ignorait comme elle pouvait prendre cela, et puis ç’aurait été de la folie. Il n'était pas ce genre d'hommes là – ou il tentait de s'en convaincre. Il se racla un peu la gorge, se passant la main dans les cheveux. Lorsqu'il entendit la porte se fermer, il s'autorisa enfin à bouger.
Du bout des doigts, le cubain baissa la luminosité de la pièce à l'aide du variateur. Il alluma les deux lampes de chevet et défit légèrement le lit. Il était plus nerveux qu'il voulait bien l'avouer. A pas de loup, il gagna son dressing et attrapa un boxer propre. Le plus souvent, il dormait nu. Cependant, ce n'était probablement pas une bonne idée avec la policière dans les parages. Il coinça le sous-vêtement dans la poche arrière de son jeans avant de rejoindre le garage.
Le médecin légiste remonta la large porte et poussa la moto volée à l'intérieur. Il ne tenait pas spécialement à ce quelqu'un la voit devant chez lui. Il savait que les probabilités pour qu'elle soit déjà signalée comme volée étaient faibles, mais il ne voulait pas prendre le risque de voir une armée de flics chez lui, avec Tahlia en culotte dans la salle de bain. Tahlia en culotte dans la salle de bain. Cette pensée lui arracha un sourire alors qu'il fermait le garage derrière lui. Il s'occuperait du deux-roues plus tard dans la journée. Peut-être l'apporterait-il à Calisto ? En tout cas, ce n'était pas à la brune de gérait ce problème. Elle en avait assez fait pour lui.
Ses pieds le conduisirent jusqu'à sa petite bibliothèque. La salle d'eau était silencieuse mais la porte toujours fermée. Elle devait toujours y être. Il en profita pour jeter un coup d'oeil au dossier qui traînait sur son bureau. Autour de lui, les livres s’agglutinaient, autant sur les étagères qu'en pile sur le sol. Il n'y faisait plus vraiment attention, désormais. Il s'assit et posa ses yeux sur la photographie. Il ne comprenait pas comment on pouvait abîmer un corps à ce point-là. Il n'arrivait pas à mettre un doigt sur une telle folie. Même la sienne ne lui arrivait pas à la cheville. Les images le hantaient au moindre instant et il avait hâte de se débarrasser de ce dossier.
Pendant un instant, il se demanda ce qui pouvait arriver si Tahlia découvrait la vérité à son propos. Ou même si une toute autre personne de Bowen réalisait qui il était. Qu'allait-il se passer si on découvrait les horreurs qu'il avait commises à Cuba ? Qu'allait-il advenir de lui si quelqu'un d'autre que Logan ou Calisto se glissait dans sa cave ? Le garçon se passa la main sur le visage pour chasser ses craintes. Il valait mieux ne pas y penser et vivre au jour le jour. Cependant, cette existence dans la peur et sans futur en vue ne le satisfaisait plus.
Logan se moquait souvent de lui quand il se voyait. Sans cesse, Alejandro pensait être tombé amoureux. Sauf que les filles s'enchaînaient et que rien ne se profilait à l'horizon. Il était en couple avec sa propre misère, sa solitude. Il détestait cela désormais et voulait s'échapper. Il rêvait du jour où il serait enfin amoureux, pour de bon, avec la fille, la femme de sa vie. C'était un rêve, un désir des plus puissants. Pourtant, il ne pouvait s'enlever de l'esprit qu'il n'y avait pas le droit. Agacé par ses pensées, il referma violemment le dossier qu'il jeta à travers la pièce. L'idée qu'un autre fou puisse exister dans cette ville le rendait tout simplement malade.
Alejandro souffla un bon coup avant de rejoindre la chambre. Il sursauta en entendant du bruit à l'entrée de la pièce, seulement quelques secondes après qu'il y soit entré. Il se retourna. Tahlia se tenait debout devant lui, ses vêtements trop grands laissant l'imagination d'Alejandro s'épanouir. Ses cheveux humides tombaient en cascade sur ses épaules. Le garçon n'arrivait plus à penser correctement. Sans qu'il s'en rende compte, il s'était rapproché de la jeune femme. Sa main alla se perdre sur sa nuque, amenant son visage au sien. Ses lèvres se posèrent sur les siennes, leurs corps se frôlant et se figeant comme dans un tableau.
Sujet: Re: tahlia/alej ▬ sweet sweet violence Mer 1 Mar 2017 - 17:58
Sweet violence
Alejandro & Tahlia
Tahlia était réputée pour ne pas être très farouche. Elle aimait séduire, user de ses charmes pour faire tomber la gente masculine dans ses filets. Elle n'était pourtant pas une manipulatrice ou une fille facile, même si, oui, il lui arrivait de se perdre dans quelques paires de bras et ne pas l'assumer le lendemain matin. Mais d'ordinaire, elle était maîtresse de la situation. Elle aimait contrôler, attiser les passions et parfois même laisser ces hommes rester sur leur faim. Rares étaient ceux qui la déstabilisaient. Il avait, cependant, fallu qu'elle tombe sur l'un d'eux, ce soir. Et cela s'avérait être une véritable surprise. Contrairement aux collègues féminines qu'ils avaient en commun, Tahlia n'avait pas succombé aux charmes du beau cubain. Il était bel homme, évidemment, mais la brune n'avait jamais cherché à aller plus loin. Elle l'avait catalogué dans la catégorie "coureur de jupons". Et ils étaient collègues, point. Mais ce soir, la donne était différente. Elle s'était pris un revers en pleine face qui la déroutait grandement. Elle avait l'impression de ne plus avoir le contrôle d'elle-même, de ne jurer que par les yeux d'Alejandro. Elle était tellement ridicule, enfermée dans cette salle de bain, loin de lui. C'était bête, mais elle voulait être près de lui. Peu importe les conséquences. Peu importe le lendemain. Il hantait ses pensées, à un tel point qu'elle ne se reconnaissait plus.
La douche eut le mérite de détendre les muscles de son corps, mais son esprit, quant à lui, était troublé. Elle ressortit de la salle de bains, son regard s'arrêtant sur les lampes de chevet et le lit légèrement défait. L'ambiance était tamisée, presque intimiste. Elle tomba nez à nez avec Alej qui sursauta. Tahlia arqua un sourcil. Le beau cubain avait-il déjà oublié sa présence ? La brune lui adressa un doux sourire, son regard se faisant néanmoins interrogateur. L'un comme l'autre restaient silencieux. Mais c'était un silence agréable, qui n'était pas pesant. Elle pensait que la tension entre eux s'était apaisée, mais Tahlia se trompait royalement. Quand il s'approcha d'elle, elle sentit son coeur s'emballer. Il avait le regard déterminé et les yeux verts de la policière démontraient qu'elle n'opposerait aucune résistance. Elle savait ce qu'il voulait. Elle aussi le voulait. Il combla enfin le peu de distance qui restait entre eux et l'attira tout contre lui. Leurs lèvres se rencontrèrent, d'abord timidement. Mais quand la brune se colla tout contre lui, le baiser se fit plus fougueux, s'abandonnant pleinement dans les bras du cubain. Alej et Tahlia étaient de la même trempe, elle le savait pertinemment. Ils étaient tous les deux des passionnés, des charmeurs instinctifs. Ils vivaient pour l'instant présent, pas pour "l'après". Le baiser prit fin, sûrement pour qu'ils puissent reprendre leur souffle. Mais la brune resta tout contre lui, ses lèvres frôlant les siennes, alors qu'elle murmura : "Ne me relâche pas... s'il te plaît." C'était une douce supplique, une envie d'être dans ses bras, un besoin insatiable. C'était une folie pure. Mais c'était Alejandro... il la poussait à la folie. Elle l'avait enfin compris.
AVENGEDINCHAINS
Spoiler:
Je me répète mais encore désolée d'avoir mis tant de temps à répondre. Si tu veux qu'on le clôture, tu me le dis