Hi dude, you want to be my friend ~ Andreas

Andreas & Nate

Ton emménagement à Bowen n'était pas un hasard. Tu étais venu ici pour une raison et une seule. Celle de rencontrer ton fameux demi-frère dont tu venais d'apprendre l'existence depuis peu de temps. Tellement peu de temps que tu avais quand même décidé ça sur un coup de tête, et aussi parce que tu n'arrivais plus à penser correctement à l'annonce de cette famille cachée. Alors après quelques recherches et de l'aide de ta demi-sœur, tu avais emménagé en ville avec l'objectif de parler à ton frère, de le rencontrer et de lui dire que tu existais. Sauf que c'était bien beau d'emménager et de le trouver mais tu n'avais encore pas trouver le moment pour aller le voir directement, et surtout, tu n'avais pas d'idée pour l'aborder sans qu'il ne se pose de question ou qu'il ne te prenne pour un fou. Et tu ne pouvais décemment pas rester dans l'ombre à l'observer, tu risquerais de passer pour un pervers que tu n'étais certainement pas.
Mais aujourd'hui, tout avait changé, tes plans s'étaient retrouvé bousculer par un petit coup de pouce reçu au travail. Tu souriais de contentement, tu avais enfin une excuse pour approcher ton frère. Cela faisait plusieurs jours que tu étais décidé à aller lui parler, il le fallait bien. Juste que tu n'avais pas encore eût cette occasion et qu'elle se présentait enfin.
Cette occasion se présentait sous la forme de papier que ton chef devait apporter au service des urgences de l’hôpital. Entendant cela, tu avais proposé de les emmener et de tout faire pour tomber sur Andreas et ainsi commencer la discussion. C'était tout ce que tu voulais, discuter avec lui. Bon, bien sûr tu n'allais pas aller le voir et lui dire de but en blanc qu'il était de ta famille. Tu voulais d'abord le connaître, savoir si ce que ta demi-sœur t'avais dit sur lui était réel, si tu pouvais t'entendre avec lui, devenir ami.

Tu traverses les couloirs de l’hôpital, ton service venait de se finir et tu étais tranquille jusque ton astreinte de la nuit. Tu allais donc du côté des ambulanciers pour trouver leur salle de repos, avec un peu de chance il y serait. Et la chance te souriais puisqu'il était effectivement là devant toi.
Tu poses ta main sur l'épaule de Andreas avec douceur, ne voulant pas le faire sursauter. « Hey, hum. Excuse-moi ? » Une fois face à lui tu sens ta détermination faiblir et tu as presque envie de faire demi-tour mais tu es aussi là pour le boulot donc tu ne peux pas te défiler. Et puis c'est trop tard, cela paraîtrait stupide et étrange que tu partes alors que c'est toi qui à entamé la discussion. « J'aurais besoin de faire remplir quelques papiers, c'est pour mon chef. Il m'a demandé si je pouvais faire passer remplir ça aux urgences à ma prochaine venue. » Tu tends les papiers qui te donnent quelques minutes de répits avant de franchement parler avec lui. Parce que oui, dans l'idée tu veux bien devenir ami avec lui mais tu n'allais pas arriver et dire 'salut mec, tu veux être mon ami?'. Tu ajoutes un petit sourire à tes mots, ça fait toujours plaisir de recevoir un sourire.

nate ∞ andreas

Une pause, il avait besoin d’une pause ! Les journées aux urgences étaient rarement de tout repos et ce matin le lui avait bien prouvé. Aussi, c’était avec un soupir de soulagement qu’il se laissa tomber sur le petit canapé, s’affalant presque. C’était à cause de ce genre d’accidents qu’il avait fait son premier burn-out. Trop de pression, trop d’enjeux. Et par-dessus tout, des images horribles à voir. C’était peut-être une chose à laquelle Andreas ne s’habituerait jamais. Il aimait son métier, il adorait venir au secours des autres, mais parfois… Parfois il n’y avait juste rien à faire. Ce matin, un patient était mort dans son ambulance, il n’avait pas été assez rapide, assez prévenant, assez… tout. Et même si ce n’était pas foncièrement sa faute, il se sentait toujours coupable quand ça arrivait. Et maintenant… il était juste lessivé. Il venait rarement dans cette petite salle mais pour le coup il en avait bien besoin et aurait probablement du mal à repartir travailler. Il le faudrait pourtant, parce que d’autres gens avaient besoin de lui, parce qu’il ne pouvait pas abandonner au premier coup dur.
Et puis l’équipe était là pour se soutenir. Il s’entendait bien avec pratiquement tout le monde même si ses collègues d’Oslo lui manquaient de temps à autre.

Un peu à l’ouest, il n’entendit pas le pompier rentrer. Andreas se redressa seulement à cette main sur son épaule et se releva pour faire face au nouveau venu. Tiens, il ne l’avait jamais vu lui ! En deux mois Andreas avait appris à connaître un peu tout le monde à l’hôpital. Il fallait dire que ce n’était pas hyper grand et qu’ils étaient amenés à beaucoup communiquer entre eux, voire même à travailler ensemble. « Salut ! » Il retrouva son sourire de circonstances, oubliant déjà les problèmes de la matinée. Andreas gardait ses problèmes pour quand il était tout seul, il se laissait rarement démonter devant les autres, ne parlait pas souvent de ce qui le pesait et c’était peut-être pour ça qu’il avait pété un câble la première fois. Il intériorisait trop. « Pas de problème, je peux te remplir ça. » Il prit le papier, sortit un stylo de sa blouse et commença à le remplir. « J’m’appelle Andreas, t’es nouveau ici ? » Il n’aimait pas tellement le silence alors Andreas voulait meubler un peu, essayer de faire la conversation. Et puis s’il était effectivement nouveau, il se ferait un plaisir de le guider un peu par ici. Il se redressa une fois le papier rempli et le lui redonna. « T’as l’air tendu. Viens t’asseoir un coup si t’as deux minutes. » Dans leurs métiers c’était important de se poser un peu. On se laissait vite submerger.

Andreas & Nate

Je sais comment tu t'appelles Andreas. Mais tu retiens tes mots, tu ne voulais pas tout gâcher maintenant. Tu voulais le connaître avant de lui dire la vérité. Et puis, lui apprendre que vous étiez de la même famille, comme ça, de but en blanc n'était pas forcément une bonne idée. Il pourrait ne pas te croire, se moquer ou tout simplement te frapper. A la place tu préfères lui répondre innocemment. « Ouais, ça fait quelques semaines que j'ai emménagé en ville. » Tu le regardes remplir les papiers sans le lâcher du regard. C'est la première fois que t'es aussi proche de lui alors tu veux pas en perdre une miette. Tu veux pas le quitter des yeux pour pouvoir apprendre ses traits. Tu as un pauvre sourire en pensant au fait que tu avais quitté toute ta vie pour lui. « Ça ce voit tant que ça ? Que je suis nouveau ? » Il ne le voit pas et ça t'arrange, t'as pas envie de t'expliquer sur le pourquoi. Tu attends alors, ne sachant pas de quoi parler. Dire que tu pouvais enfin avoir une discussion avec ton demi-frère et tu ne savais pas quoi dire. Tu te donnerais des baffes si c'était possible. « Oh. Hum. Moi c'est Nate. » Tu l'avais dit en passant ta main dans ta nuque détournant le regard alors qu'il te regardait cette fois-ci. Tu n'avais pas encore cette force de l'affronter du regard en étant aussi proche. C'était pas encore possible pour toi, mais bientôt peut-être.

Tu t'assieds alors qu'il te le propose. Tu frottes tes tempes, tu comptais peut-être passer un peu de temps avec Andreas, mais tu avais aussi dans l'idée de dormir un peu, peut-être au début de ton astreinte. Il te redonne les feuilles que tu ranges dans une de tes poches. « Ouais, merci. Je suis souvent tendu. Et oui, j'ai deux minutes, j'ai fini ma journée. Je reprends que ce soir. » Tu soupires en t'étirant. T'as un peu mal au dos et tirer sur tes muscles endolori te soulage d'une certaine façon. Tu tapotes tes doigts sur la table en le regardant à nouveau plus facilement. « T'es pas d'ici toi non plus, j'me trompe ? » Tu regrettes presque d'avoir dit ça, parce que au final, t'es pas censé savoir d'où il vient. Tu hausses les épaules, l'air de rien. « T'as pas l'accent du pays. » Tu faisais semblant de pas vraiment reconnaître son accent, toi tu as plutôt cette chance d'avoir rapidement attrapé le tiens en arrivant. Tes voyages annuels n'y sont pas pour rien et le fait que tu parles anglais depuis ta naissance joue aussi, beaucoup.

Tu regardes autour de vous, tu cherches quelque chose qui pourrait t'aider à faciliter la discussion entre vous deux. « Y a une machine à café pas loin ? Je crois que j'en ai besoin d'une bonne dose là. » D'une certaine façon ce n'est pas faux, tu as besoin de ta dose quotidienne de caféine pour tenir une journée mais aussi c'est un moyen de faire quelque chose de tes mains.

nate ∞ andreas

Il sourit en apprenant qu’il avait visé juste : Nate était nouveau dans le coin. Tout comme Andreas en réalité qui n’était là que depuis quelques mois, mais on faisait vite le tour des collègues, surtout qu’ils étaient amenés à beaucoup se croiser entre ambulanciers et pompiers. Il se serait souvenu d’un type pareil, plutôt mignon et qui avait l’air d’avoir pas mal de tatouages. Il adorait ça et s’y était lui-même mis le plus tôt possible. D’ailleurs, il avait dans l’idée d’en faire un nouveau très bientôt, il ne lui manquait plus qu’à trouver le tatoueur – et l’argent, éventuellement. « Non j’te rassure, pas tant que ça. C’est juste que je ne t’ai jamais vu par ici alors c’est la conclusion que j’ai tirée. Mais c’est vrai, t’aurais juste pu être hyper discret. Ou tu aurais pu reprendre le service après un arrêt maladie. » Il haussa les épaules. Après tout, puisqu’il n’était là que depuis peu de temps c’était tout à fait possible. Mais son intuition première avait été la bonne !

« Bien vu, je suis là depuis peu moi aussi. Je viens d’Oslo à la base. » Il lui sourit, un peu nostalgique à chaque fois qu’il parlait de la Norvège. Oui, il avait voulu s’éloigner le plus loin possible de ce garçon, de ce pays, de son père. Mais de ce fait il s’était aussi éloigné de ce qui le rendait heureux à savoir sa petite sœur, sa mère qui lui manquait aussi beaucoup et quelques collègues auxquels il s’était attaché. Dans la vie il fallait savoir faire des sacrifices… Ici il avait Lennox, ce notaire un peu dépressif mais tellement attachant. Et Tom… Ce gamin qui lui servait de pansement suite à sa rupture. Mais de toute façon il ne fallait pas être défaitiste, ça ne faisait que deux mois qu’il était là et des rencontres il avait le temps d’en faire. Il songeait malgré tout à rentrer le temps de ses congés, histoire de se réconcilier avec sa sœur qui digérait mal son départ. Et il y avait de quoi… « Du coup je ne peux même pas te proposer de te faire visiter la ville, je ne la connais pas bien moi-même ! Sorti de l’ambulance je suis un peu perdu. » Parce que oui, il connaissait les routes les plus rapides pour se rendre à tel ou tel endroit avec l’ambulance mais ils étaient toujours très pressés, Andreas ne s’était encore pas posé pour faire un peu de tourisme. « Et toi alors, tu viens d’où ? » Il était loin de se douter que Nate venait du même endroit que lui et que leurs familles étaient liées…

Il se releva pour lui montrer la machine à café, en faisant couler deux pour lui tendre le premier. « C’est vrai qu’on tourne pas mal au café nous aussi. Alors, t’es pompier depuis combien de temps ? »

Andreas & Nate

Dans une ville aussi petite et entre deux classes de travail qui sont amenés à beaucoup se côtoyer, on reconnaît rapidement les têtes. Tu n'y avais pas pensé sur le coup, mais bon, au moins il n'avait pas reconnu ton léger accent que tu gardais de chez vous. Tu ris en essayant de t'imaginer discret comme Andreas disait. C'était pas vraiment ton genre, et pas vraiment possible avec toi. « Je ne suis pas du genre discret, tu pouvais que difficilement me louper. » Tu n'étais pas du genre à t'exposer de partout et à vouloir tout les regards sur toi mais tu ne tiens pas forcément beaucoup en place alors ça aide pas mal à se faire remarquer. « Je fais partit de l'un des nouveaux habitants de la ville. » Tu soupires.
« Norvégien, hein ? » Tu souris en voyant son regard. Il a l'air de se plonger dans ses pensées, tu te demandes ce qu'il peut penser de votre pays de naissance. Et tu finis par te laisser avoir par son sourire pensif pour laisser passer tes impressions sur ton pays paternel. « C'est un beau pays, quand il fait chaud. » Tu n'as jamais vraiment trouvé ta place dans ce pays, hormis en été, sous le soleil, sous la chaleur. C'est peut-être pour ça que tu prenais tes vacances en hiver pour aller voir ta famille maternelle dans l'hémisphère sud.

Ça t'amuse de l'imaginer se perdre dans cette ville. C'est tellement le cas pour toi aussi. « Je suis à peu près au même stade. Une fois hors du camion c'est comme si je me retrouvais en pleine jungle. » Tu n'as jamais autant remercié le gps de ton téléphone portable, tu t'es déjà bien assez perdu comme ça. Tout du moins dans cette ville. Après, ton sens de l'orientation n'est pas trop mauvais et tu prends rapidement des marques mais ce n'est pas facile tout les jours. « Je suis d'ici. Enfin, à moitié. Ma mère est d'ici et mon père est aussi norvégien. Du coup j'ai grandit un peu là-bas mais je préfère ce pays, j'me sens à ma place ici. » Tu ne dis pas que tu viens aussi d'Oslo, concrètement, ta mère ne vivait pas dans cette ville mais dans une autre. Il trouverait peut-être cela bizarre Quoique, déjà d'être à moitié de son pays peut faire que Andreas se pose des questions.

Tu attrapes le café qu'il te tend et t'appuie contre la table derrière toi. Tu souffles sur la boisson qui est un peu trop chaude. « Merci » Tu souris en coin à sa demande. Il s'intéresse à toi. C'est cool, ça te permets de voir que tu pourrais te rapprocher de lui et devenir ami plus facilement. La première étape ce passait à merveille finalement. « A la fin du lycée je ne voulais pas faire de grandes études, j'ai besoin de bouger, de me défouler, du coups c'est le métier parfait pour moi. Ça fait sept ou huit maintenant. » Tu te redresses pour tirer la chaise à côté de toi et t'asseoir, buvant quelques gorgées. Tu te souviens d'être sortit de la maison le lendemain de la remise des diplômes pour en revenir le soir-même, ton uniforme sous le bras, un bail de location d'appartement dans l'autre main. « Et toi, ambulancier. L'hôpital d'ici est sympa ? » Tu savais déjà qu'il était ambulancier, Lila t'en avait parlé. Mais tu faisais la conversation polie faignant ne rien savoir de lui.

nate ∞ andreas

Les yeux d’Andreas s’éclairèrent quand le dénommé Nate fit référence à la température de son pays natal. Il connaissait la Norvège ! C’était bête, mais ça lui faisait un bien fou à Andy. Même s’il se sentait bien à Bowen, il ne pouvait nier que son pays et tout ce qu’il y avait là-bas lui manquaient un peu. Il était parti trop précipitamment sans vraiment se poser les bonnes questions ni peser le pour et le contre et parfois il le regrettait un peu. Ici, il avait tout à refaire. Les amis, ses preuves au boulot. Et surtout sa sœur et sa mère n’étaient pas là, c’était peut-être le plus difficile. Mais il avait songé que ce départ l’aiderait à guérir et effectivement, il se sentait un peu mieux par rapport à sa rupture. Lennox aidait déjà un peu, il fallait l’avouer… Même si ça n’était qu’un début. Andreas le regarda donc avec des grands yeux, se retenant de sauter sur place. Oui, c’était un peu ridicule… « Tu connais ? » Il sourit. « Ne critique pas mon pays, non mais ! Je serais obligé de te frapper après, ce serait pas cool pour te dire bienvenue. » En vrai, Nate avait raison. Mais Andreas il aimait bien le froid alors ça ne l’avait jamais dérangé. Et surtout, maintenant qu’il n’y était plus, la Norvège semblait être le pays idéal – alors que ça n’était pas du tout le cas quand il y habitait. Sa vision était habillée du voile de la nostalgie, simplement.

Les deux garçons avaient l’air d’avoir pas mal de points communs. Plus qu’Andreas ne pouvait le penser, d’ailleurs… Jusqu’à avoir le même géniteur. « Je suppose que c’est le temps de prendre nos marques ! J’ai rencontré quelqu’un d’assez gentil personnellement pour me faire une petite visite guidée alors c’est juste une question de temps. » Si Lennox honorait sa promesse mais il n’y avait pas de raison après tout. Andreas faillit bondir de nouveau quand Nate lui apprit qu’il était à moitié Norvégien lui aussi. Sacrée coïncidence décidément ! Enfin, presque… En tout cas ça l’était aux yeux de l’ambulancier. « C’est dingue bordel ! Tu viens vraiment de là-bas ? Comment j’ai pu ne pas reconnaître l’accent hein ? » Il n’avait vraiment pas fait attention. En tout cas, son sourire ne désemplissait pas. Il était réellement surpris et heureux à la fois ! « C’est vrai qu’on est pas si mal par ici. Les gens sont assez chaleureux. » Et c’était quelque chose qu’Andreas aimait beaucoup.

Il but quelques gorgées de son café avant de grimacer. Ouais, c’était trop chaud. Mais avec tout ça, il n’avait pas fait attention ! « Franchement t’as bien fait. Sauver des vies je crois que c’est la plus belle chose au monde. » Mais il y avait aussi des inconvénients. Des moments dramatiques, tragiques, douloureux. « Ouais ça va. L’hôpital est pas mal et les gens sont agréables ! Enfin comme partout tu verras qu’il y a probablement des cons, j’espère juste ne pas en faire partie. » Mais à priori ça n’était pas le cas, Andreas était plutôt sociable. « On pourrait aller boire un verre pour fêter ton arrivée. Ca te dit pas ? Entre presque collègues ! » C’était totalement son genre d’inviter des gens, comme ça. Sauf depuis qu’il était arrivé : Andreas s’était un peu renfermé sur lui-même et il devait se forcer à ressortir un peu. A se faire des amis.

Andreas & Nate

La discussion se faisait facilement entre toi et Andreas, bien plus facilement que tu ne l'espérais. Peut-être est-ce le fait que tu viennes du même pays, ou bien que tu l'aborde amicalement ? Car tu doutes qu'il soit aussi chaleureux si tu venais le voir pour lui dire que tu étais son demi-frère.
« Je ne critique pas ! Promis ! » Tu lèves les mains en signe de paix alors qu'un sourire te mange le visage. C'est définitif, tu l'aimes bien. « Je préfère juste la chaleur et le soleil de l'Australie. » Tu hausses négligemment les épaules, pour toi, il n'y a pas photo, tu aimes l'Australie et plus encore depuis que tu connais la vérité sur ton père, rendant concret le fait que tu n'étais pas tellement à ta place en Norvège. Au moins, maintenant tu te sens bien, tu te sens heureux et tu sais que tu peux parfaitement te plaire. En plus, tu t'intègre plutôt bien dans la ville même si tu n'es là que depuis peu.

Tu reprends ton café dans tes mains et souffle dessus pour dissiper un peu la chaleur et pouvoir le boire sans brûler ta gorge au quatrième degrés. « Oui je viens de là-bas. » Tu as un petit sourire en coin alors qu'Andreas s'émerveille devant la chose, se rendant compte qu'il n'avait pas reconnu l'accent. En même temps pour toi, c'est comme si tu ne l'avais jamais vraiment eût, tu parles anglais depuis que tu sais marcher, passant d'une langue à l'autre sans soucis, mélangeant parfois les deux ce qui te valait quelques soucis à l'école ou bien avec les personnes que tu côtoyais. C'était ta marque de fabrique que tout le monde acceptait plutôt bien. « Je n'ai pas beaucoup l'accent, ma mère est d'ici, et je venais régulièrement, je prend rapidement la façon de parler d'un pays. » Tu poses une main amicale sur son épaule et la serre doucement pour faire passer ton soutiens. « Content que tu te plaises ici, c'est vraiment un chouette pays, je peux te l'assurer. » Tu en donnerais ta main à couper, tu ne connais pas plus accueillant comme pays que celui-ci bien que tu n'aies pas spécialement voyager dans ta vie, n'ayant pas spécialement ressentit le besoin d'aller faire le tour du monde. Tout du moins, pas pour maintenant, peut-être qu'un jour cela changera et que tu feras tes valises pour une destination inconnue.

Tu penses rapidement à la façon dont tu as choisis ta voie. C'est vrai que c'est une bien belle chose que de sauver des vies. De permettre à des personnes de continuer sans avoir à ce soucier de quoi que ce soit. Tu sens une petite nostalgie quand Andreas te parle de son ressentit à son boulot. « Cool, c'est toujours bien de s'entendre avec ses collègues. Ça facilite les journées de boulot. » Tu ricanes à sa remarque. C'est bien vrai, la terre à beau être ronde, il y a des cons dans tout les coins. « Laisse-moi juger de savoir si tu fais partit des cons à éviter ou non, ok ? » Tu lui donnes le change, lui laissant la possibilité de déconner avec toi, et tu comprends ce que sa sœur disait à propos de lui. Elle avait raison, tu ne pourrais que t'entendre avec lui. Ce qui est plutôt un bon point positif finalement. Te permettant de t'approcher de lui pour pouvoir ensuite lui dire la vérité en limitant l'impact désastreux de la nouvelle.

Tu retrouves un grand sourire à sa proposition. Il est vrai que tu ne sors pas vraiment en ce moment, tu as pas mal à faire avec ton boulot, ton chien, et puis tu ne connais pas encore très bien la ville ni même les gens donc cela ne facilite pas vraiment les choses. « Pourquoi pas ? On fêtera la tienne aussi, et le fait qu'on vienne du même pays, t'en dis quoi ? » Un moyen aussi d'être plus à l'aise pour faire connaissance parce que là, tu ne sais pas trop dans quelle direction aller puisque tu n'es pas censé connaître quoique ce soit de sa vie et que tu l'as un peu abordé sans avoir de plan au préalable. « Au moins, ça nous fait un truc en commun. » Tu joues avec le fond de café qu'il te reste sans vraiment écouter ou te concentrer sur l'environnement autour de vous. Tu relèves le regard sur lui et le regarde dans les yeux. « De venir de l'autre bout de la planète je veux dire, on peut comprendre que c'est pas facile d'abandonner tout pour recommencer ailleurs. » Tu finis ta tasse en quelques gorgées avant de lancer le gobelet dans la poubelle. Tu te lèves pour t'étirer un peu. Le repos chez toi peut attendre encore un petit moment. « Tu veux y aller maintenant ? J'ai finis de bosser. Et toi ? »

nate ∞ andreas

« Maintenant ? Bah écoute, pourquoi pas ! Je me posais deux secondes pour me donner le courage de rentrer, mais je crois que si tu n’étais jamais arrivé j’aurais jamais su me relever ! » Il sourit doucement, essayant de mettre loin derrière lui sa matinée de boulot particulièrement éprouvante, prêt à suivre son nouvel ami dans le bar le plus proche ! Bon, il n’était même pas quinze heures, mais une petite bière ne faisait pas de mal. Oui, nouvel ami… Andreas n’était pas bien difficile et il y avait très peu de gens qu’il n’aimait pas. En somme il fallait réellement le chercher pour que ça se passe mal et pour qu’on entre dans son collimateur. Ce Nate avait l’air très sympathique, aucune raison de le repousser. En plus de ça ils avaient pas mal de points communs et venaient même de Norvège tous les deux. D’accord, la coïncidence était peut-être un peu grosse… Mais Andy était tellement claqué qu’il ne se posa aucune question. D’ailleurs, même s’il avait été au meilleur de sa forme il n’aurait probablement rien vu venir. « On va juste éviter de se bourrer la gueule à cette heure-là par contre, sinon on risque de passer pour des alcooliques. » Il sourit doucement. « J’vais me changer et j’arrive. » Sur ces mots il fila dans les vestiaires pour enlever son uniforme.
Dix minutes plus tard il avait rejoint Nate. Comme il ne connaissait pas vraiment les bars d’ici, il le laissa choisir et le suivit sans même hésiter. S’il venait de Norvège, c’est qu’il avait bon goût lui aussi ! Peu de temps après, ils se retrouvaient tous les deux devant une bonne bière à discuter d’un peu tout et n’importe quoi. En fait, le courant passa même très bien entre eux, comme un feeling instantané. Et ça faisait réellement plaisir car il n’avait pas énormément d’amis ici. En fait il ne prenait pas le temps de creuser ses débuts de relation ou d’aller vers les autres, parce que quand il ne travaillait pas il dormait pas mal.
Alors qu’ils ne devaient pas s’éterniser, quand Andreas regarda sa montre il remarqua que ça faisait déjà deux bonnes heures qu’ils étaient là. Ils n’avaient pas tant bu, surtout beaucoup parlé en fait. « Eh bah, déjà deux heures… J’aurais pas cru que le temps passerait si vite, moi qui avais hâte de rentrer chez moi à la base ! C’était top. J’pense que je vais y aller, mais sois sûr qu’on se reverra en dehors du boulot ! Enfin, si j’ai pas été trop insupportable ! » qu’il lui dit avec un grand sourire. « J’ai été content d’te rencontrer, Nate. A la prochaine ! » Il lui serra la main et après avoir payé l’addition, quitta le bar pour rentrer chez lui.