Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: alej/logan ▬ i want you to hit me Jeu 22 Déc 2016 - 20:49
i want you to hit me
Les gens parlent mal les gens sont cons, au moins tout aussi cons que moi, à se faire mettre à s'faire baiser.
Logan ✧ Alejandro
Un juron sortit de la bouche d'Alej alors que ses mains retournaient un cerveau dégoulinant de matière organique. Il soupira avant de peser l'organe et de le remettre dans sa boîte crânienne. Le crâne de l'individu avait été ouvert avec une scie à os de chirurgie sur le haut et une sonde insérée, per-mortem, afin d'en retirer l'hypophyse. L'absence d'anesthésie lors de l'opération a généré une souffrance qui a conduit à la mort de la victime. Alej soupira une nouvelle fois en refixant l'os. Comment pouvait-on agir de la sorte ? Même lui, dans son passé, n'avait jamais fait de telles horreurs. Il ne pensait pas un seul instant que venir à Bowen le conduirait à autopsier des victimes de cinglés.
Le médecin légiste observa le corps recousu un instant avant de retirer ses gants et ses lunettes et de jeter le tout dans le bac à DASRI non loin. Il arrêta le magnétophone pendu au plafond et l'en décrocha avant de le poser sur le bureau. Enfin, il retira sa blouse d'examen et la jeta avec le reste des DASRI. Il gagna son bureau avant de rédiger son rapport d'autopsie. La victime était un homme de race caucasienne d'environ 27 ans, mais à confirmer avec son dossier dentaire malgré tout. Aucun dommage corporel visible était à noter, si ce n'était une découpe circulaire d'environ quatre centimètres de diamètres sur le haut du crâne. L'hypophyse était manquante, et c'était la seule chose vraiment particulière à souligner.
Un air désolé sur le visage, Alej rangea ses affaires et salua son assistante avant de quitter la morgue, puis l'IML. Le soleil avait depuis longtemps amorcé sa descente dans le ciel. Il avait passé plusieurs heures penché dans un corps. Les victimes d'homicides étaient de plus en plus fréquentes, comme si la ville se tentait de plus en plus fortement de violence. Il était certain que le clan Matteotti avait quelque chose à voir dans cette montée en puissance, mais il n'arrivait pas à leur en vouloir. C'était, malgré tout, une famille respectable. Calisto, notamment, avait su être là pour l'aider à son arrivée en ville.
Avant de rentrer chez lui, le cubain préféra envoyer un texto à Logan pour lui proposer de se voir. Ils se donnèrent rendez-vous à la Licorne Hurlante. Il vissa son casque de moto sur son crâne, et démarra en coupant la route à une voiture de police, qui ne s'en formalisa pas, connaissant l'individu. A son arrivée à Bowen, Alej avait décidé d'acheter une voiture. C'était comme un véritable luxe à ses yeux. A La Havane, malgré son salaire, il n'avait jamais eu de quoi en acheter une belle. Il s'agissait de produit de luxe, ou professionnels. Celles qui étaient abordables étaient de véritables tas de ferrailles. C'était un des reproches que l'on pouvait faire aux embargos. Aussi, il avait toujours possédé des motos ; et une fois sa voiture achetée, il en avait pris une. En hier, quand il faisait trop froid à son goût, il se déplaçait à quatre roues, mais quand les beaux jours arrivaient, leur nombre passait à deux.
Un gros quart d'heure plus tard, Alej se gara devant la Licorne Hurlante avant de retirer son casque. Calisto était dehors en train de fumer et le salua d'un signe de la main. Il s'approcha et ils discutèrent un peu jusqu'à ce que Logan fasse son apparition. Les trois amis entrèrent ensuite et le barman servit sa tournée. Le médecin légiste râla un peu sous le ton de la plaisanterie des corps qui s'entassaient à la morgue par leur faute. Ils rirent de longues minutes à ce sujet avant que Calisto n'aille à la cave et leur demande un coup de main. Ils vidèrent leurs verres et acceptèrent. Ils le suivirent dans l'arrière boutique, où il ouvrit une trappe. Il s'y engouffra et alluma, rapidement suivi par les deux autres. A eux trois, ils montèrent avec une rapidité surprenante les différentes caisses de bières et de sodas.
Alej s'arrêta devant les escaliers alors que Calisto remontait déjà. Logan se stoppa pour regarder son ami. Le cubain fourra ses mains dans ses poches en l'observant un instant. Il fronça les sourcils avant de se passer la main sur la nuque.
« Je peux te demander un service, Logan ? - Ca dépend. - Frappe-moi. », déclara simplement Alej.
Son ami le regarda, surpris. Il eut un mouvement en avant puis se ravisa. Il devait se demander ce qui n'allait pas chez lui. Depuis qu'il était arrivé à Bowen, la vie d'Alej avait toujours été la même. De temps en temps, il donnait un coup de main discret à ses amis, à sa manière, à l'IML. Cependant, sa vie n'avait plus été aussi dangereuse et remplie d'adrénaline comme elle l'était à La Havane. Il s’entraînait toujours pour être au mieux de sa forme physique, mais il n'avait plus l'occasion de fracasser des crânes, pour le bien de la science. Parfois, il avait l'impression d'être aussi mort que les corps qu'il découpait.
« Je veux que tu me frappes aussi fort que tu le peux. »
Sujet: Re: alej/logan ▬ i want you to hit me Jeu 22 Déc 2016 - 22:21
WOULD YOU PIN ME TO A WALL? WOULD YOU BEG OR WOULD YOU CRAWL?
Go on and light a cigarette, set a fire in my head
Logan feat. Alejandro
La chaîne sur laquelle était accroché le lourd sac tremblait, faisant vibrer le plafond en plâtre où elle était suspendue. Ses pieds en appui, l’un derrière l’autre, orteils enfoncés contre le sol froid de la salle, Logan lançait son poing droit qui venait s’écraser avec toute sa force contre le bord du sac qui tressaillait à peine, alors que le coup crispait chaque muscle de son bras. Puis le gauche. Puis le droit de nouveau. En reprenant la position de garde entre chaque, ses deux mains recouvertes d’un long bandage grisé par la poussière et la sueur serrées devant son visage.
Son activité demandait une certaine forme physique, mais surtout une certaine maîtrise du combat. Ainsi, Logan venait s’entraîner ici plusieurs fois par semaine depuis ses quelques années à Bowen. Alors que certains passaient la soirée à donner de petits coups à blanc en face de leur adversaire entre les cordes du ring, il préférait de loin déchaîner ma rage contre le lourd sac de sable, qui pouvait, lui, encaisser chacun de ses coups sans broncher. Il avait appris à mesurer la puissance de ce qu’il donnait par l’inclinaison que prenait le sac, et s’efforçait à chaque fois à taper plus fort, toujours plus fort.
Ses phalanges étaient douloureuses après deux heures d’entraînement, et il m’essuyait le front perlant de sueur du bout de son débardeur, avant de se rendre compte que celui-ci était également complètement trempé par la transpiration. Il filait alors sous les douches communes de la salle, savonnant sa peau sous l’eau fumante. Une fois séché, un jean bien taillé enfilé, un teeshirt blanc et des baskets propres, il enfournait ses affaires sales dans son sac de sport. Sur le parking, il le balança dans le coffre, à côté de sa fameuse caisse noir où dormaient quelques armes et plusieurs liasses de billets, en cas de nécessité. On n’est jamais trop prudent. Alors qu’il refermait le coffre de mon coupé cabriolet, deux blondes qui avaient certainement tout dans la poitrine et rien dans la cervelle regardaient Logan, assises en terrasse à l’autre bout de la rue, en rigolant entre elles. Après réflexion, il se dit qu’il n’aurait pas eu besoin qu’elles soient intelligentes pour en tâter un peu plus de leurs corps, et qu’il leur aurait plutôt craché dedans que dessus. Mais Alej l’attendait surement déjà à la Licorne Hurlante. Et même en tournant l’équation dans tous les sens dans sa tête, le temps ne lui permettait pas de les prendre à l’arrière de sa voiture avant de le rejoindre. Il renonçait alors à l’idée, bien qu’intéressante, et leur fit simplement signe de la main avant de monter au volant de sa caisse et de démarrer en trombe.
L’enseigne de la Licorne Hurlante clignotait dans la rue, et il se gara juste devant l’entrée, volant par la même occasion la place à un pauvre mec qui tentait de faire son créneau depuis 5 bonnes minutes. La moto d’Alej était également garée devant. Il repéra en quelques secondes Calisto et Alej qui étaient déjà en train de discuter devant, et les rejoignit. Après plusieurs minutes de plaisanteries autour d’une bonne pinte de bière, ils étaient descendus dans la cave de Calisto pour l’aider à porter des caisses de bouteilles jusque derrière le comptoir. Alors qu’il s’apprêtait à reprendre les escaliers vers la sortie après avoir fait le dernier aller-retour, Alej le stoppa.
« Frappe-moi. Je veux que tu me frappes aussi fort que tu le peux. »
Logan resta coi devant la requête de son ami. Mais le connaissant, et se connaissant, il ne lui fallut que quelques secondes avant de reprendre son air normal, et de lâcher en souriant, moqueur :
« T’es sûr ? T’as pas peur que j’érafle la peau de ta jolie joue ? »
Alej sourit, et se mit en position d’appui, son pied droit légèrement derrière le gauche, pour ne pas perdre l’équilibre suite à un coup attendu. Il leva ses deux mains, et battit des doigts pour lui faire signe d’y aller. Il était fou. Mais c’était pour ça qu’ils passaient autant de temps ensemble. Il rapprochait alors ses propres poings de son visage, et s’approchait lentement de lui, jusqu’à être à portée raisonnable de sa joue tendue. Il enfonçait ses doigts dans sa paume, et élançais son poing de toutes ses forces, contractant chaque muscle de son avant-bras, pour venir le loger contre la mâchoire d’Alej, qui recula quand même de quelques centimètres. La tête baissée, les mains appuyées sur ses genoux, il cracha le sang de l’intérieur de sa joue sur le sol. Passant ses doigts dans ses cheveux, il releva son visage, et un sourire se dessinait déjà, malgré le rouge au coin de ses lèvres.
« Alors tu veux faire ça ? Ok, alors à toi maintenant » lança-t-il, secouant la tête de droite à gauche pour s’étirer la nuque.
« Qu’est-ce vous branlez encore en bas ??? » gueula Calisto depuis la rue.
Invité
Sujet: Re: alej/logan ▬ i want you to hit me Ven 6 Jan 2017 - 21:52
A l'entente de la réflexion de son ami, Alej eut un sourire et leva légèrement les yeux au ciel. Il n'en était pas à son premier combat. Il avait déjà pris des droites et en avait donné en retour. Il ne faisait pas partie des gens qui avaient peur de se lancer dans une bagarre. Il craignait même plus de ne pas être confronté à ce genre de situation. En réalité, il avait besoin d'adrénaline, comme certains avaient besoin de chaleur humaine. Le garçon prit appui en arrière et se mit en position de défense. Du doigt, il incita Logan à attaquer. L'instant d'après son ami se prépare. L'imitant, Alejandro serra les poings. Celui de Logan l'atteignit violemment à la mâchoire. Bien qu'il y fût préparé, il recula légèrement sur quelques centimètres.
Le goût métallique du sang se logea sur sa langue. Il tourna la tête pour cracher au sol avant de s'essuyer le coin de la bouche. Un fin sourire se dessina sur son visage alors qu'il le relevait vers son ami et adversaire du moment. A cet instant précis, Alejandro se sentit libre. Il oublia totalement le mandat d'arrêt international contre lui. Il oublia La Haye, La Havane. Il oublia sa famille. Il oublia les morts sur la table d'autopsie, et les cadavres bien cachés dans la chambre frigorifique de sa cave. Tout ce qu'il ressentait, c'était cette soudaine liberté, ce goût de sang dans la bouche, et la douce sensation de la douleur qui se diffusait.
Il posa le bout de ses doigts sur la commissure de ses lèvres avant de secouer la main en traitant son ami de salaud. Logan fit un pas en avant, baissant sa garde. Alejandro profita de ce moment. Il serra rapidement son poing droit et l'abattit contre la joue du barman. Il sentit la peau de ses phalanges s’abîmer contre celle du visage de Logan. Il recula légèrement, tout en rigolant un peu et se retourna en se redressant. C'était revigorant au final de se cogner. Il avait l'impression d'évacuer toute la pression qui s'était accumulée sur ses épaules ces derniers temps. La fuite. Sa nouvelle identité. Son nouveau travail. Et les derniers cadavres défigurés arrivés à la morgue.
« T'en veux encore, Logan ? », lança-t-il en se retournant et en écartant les bras. « Donne-moi tout ce que t'as, putain ! Ma grand-mère frappe plus fort que ça. Et elle est morte ! »
Un grand sourire s'afficha sur son visage ; chose relativement rare. Son regard pétillait comme celui d'un gamin devant un nouveau jouet. Il n'avait pas pensé une seule seconde que se battre avec Logan pouvait lui faire autant de bien. C'était partie d'une idée à la con, d'un coup de folie sur le moment. C'était au final une véritable délivrance face au supplice qu'était sa vie récemment. L'amitié de Logan était une chose à laquelle il tenait énormément. Il était arrivé à s'en sortir en partie grâce à lui. Même si son influence n'était pas toujours une bonne chose.
Probablement que sans lui, il serait plus sage ; un peu moins fou en tout cas. Il n'aurait peut-être pas de laboratoire secret dans sa cave. Cependant, il ne serait pas lui-même. Logan le maintenait à terre, une connerie, une folie à la fois. Même s'ils étaient capables du meilleure comme du pire – surtout du pire – lorsqu'ils étaient ensemble, il avait permis à Alejandro de s'installer ici et de devenir quelqu'un de respectable... Aux yeux des autres. Il savait qu'il pouvait tout se permettre à ses côtés ; comme le frapper de toutes ses forces, comme si sa vie en dépendait.
HJ:
J'ai beaucoup de mal à rp en ce moment, je ne sais pas franchement pourquoi. Pardon pour le caca, mais j'me sentais mal de te laisser en plan comme ça.
Invité
Sujet: Re: alej/logan ▬ i want you to hit me Ven 20 Jan 2017 - 16:38
Logan répondit à la provocation de son ami par un grand sourire, il eut même un frisson dans la colonne. Alejandro lui procurait déjà régulièrement la dose d’action dont il avait besoin pour ne pas avoir l’envie de s’enterrer vivant sous le sable de Bowen. Mais cette-fois encore il était en mesure de le surprendre. C’était en partie ce pourquoi il l’appréciait tant. Alors qu’il était sûr d’avoir déjà fait le tour de tout ce qu’il entourait, de tout ce qui faisait sa vie, Alejandro trouvait toujours le moyen de faire quelque chose de nouveau. Lui proposer des plans fous, des soirées glauques ou des escapades à l’autre bout du pays juste « comme ça ». Logan se demandait souvent s’il serait encore dans cette ville s’il n’avait pas eu cette amitié si chère à ses yeux, même s’il était bien trop fier pour lui dire à quel point leur relation comptait pour lui. Il n’y avait qu’avec lui qu’il pouvait être lui-même. Qu’avec lui qu’il pouvait se lâcher, parler librement de ses soirées passées entre les cuisses de femmes sous GHB, de ses envies de violence et même des histoires dans lesquelles il avait été mouillé, en Amérique, alors qu’il gardait toujours ce secret pour lui. Il lui avait d’ailleurs confié un jour que si les connards de San Diego venaient récupérer leur argent et lui trancher la gorge, il comptait sur lui pour les désosser un par un, et leur faire subir les pires souffrances possibles.
Il tapota sa joue du dos de la main, pour relancer le flux sanguin de l’endroit où le poing de son ami s’était logé quelques secondes auparavant. Il avait l’habitude d’en prendre, des coups. En grand habitué de la salle de boxe où il s’entraînait à raison de plusieurs fois par semaine, le sac de sable n’était pas toujours son adversaire, bien qu’il ait toujours trouvé celui-ci beaucoup plus résistant que ses opposants humains. Il trimballait toujours sur lui un pot de capsules analgésiques que son médecin lui avait vivement recommandé de prendre lorsqu’il avait vu les nombreux bleus parsemant son corps. Mais bien sûr, il refusait à chaque fois d’atténuer la douleur qui lui rappelait qu’il était vivant. Il ne se prétendait pas masochiste, mais il trouvait dans ces sensations quelque chose de vrai, de réel, de puissant.
De retour en équilibre, il se replaça devant Alejandro, qui visiblement prenait autant de plaisir que lui à leur petite baston. Les points devant, les deux amis s’échangèrent une volée de coups qu’ils esquivèrent à chaque fois. Après une feinte du poing gauche, Alejandro profita de l’ouverture dans la défense de Logan pour lui coller sa droite dans le visage. La tête de Logan pivota sous la force du coup, mais à peine lui avait-il fait de nouveau face qu’il se jeta sur lui, le faisant chuter au sol. Même le dos contre le sol froid de la cave de Calisto, il se défendait de tous les assauts de Logan avec aisance.
« Allez Alej, même la blonde d’hier soir se défendait mieux ! »
Calisto descendit les escaliers, et se planta devant les deux au sol, occupés dans leur lutte acharnée, chacun du sang au coin des lèvres. Il leva les yeux au ciel, n’étant au fond pas vraiment surpris par leur comportement qu’il considérait puéril, mais amusant à regarder.
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