Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: But if you change your mind, you know where I am Sam 24 Déc 2016 - 15:54
AND WE WERE BOUND TO THE CITYLIFE, FLASHLIGHTS WHEN WE’RE FALLING INTO THE NIGHT
If it feels good, tastes good, It must be mine
Logan feat. Luke
Le verre que tenait Logan entre ses mains était sur le point de disparaître tant il l’astiquait encore et encore depuis maintenant vingt bonnes minutes. Tournoyant machinalement son torchon à l’intérieur, il jetait à intervalle régulier un coup d’œil à trois hommes, assis en retrait au coin du bar. Le plus grand arborait une longue barbe blonde qu’il semblait en tout cas entretenir un peu plus que ses cheveux, formant une masse en bataille au sommet de son crâne. Il dépassait d’une tête les deux autres à sa table, et il se contentait de jeter des regards mauvais à celui en face de lui. A côté de lui, un brun bien plus petit mais à l’air nerveux tenait la conversation à voix basse, tandis que le dernier, seul sur sa banquette, se recroquevillait tellement qu’il semblait essayer de se fondre dans le cuir pour disparaître.
Logan connaissait bien le petit brun. Toujours au centre d’histoires de trafic de stupéfiants, Bartolo Capelli détenait une très mince partie du marché, mais ses ambitions n’avaient d’égal que son égo, et il ne doutait pas qu’en chaque instant il devait être en train de faire des pieds et des mains pour gagner du terrain. Mais ceux qui avaient le droit de faire des affaires dans son bar, Logan les comptait sur les doigts de sa main. Il connaissait sa réputation de « repère de malfrats », et ça lui allait bien, car dans chaque business il y a opportunité. Il s’était d’ailleurs toujours arrangé pour être au courant de tout ce qu’il se passait, et d’en tirer profit, au moyen d’enveloppes régulières glissées sur le comptoir en échange de son silence, ou au contraire, d’une visite à l’improviste chez un créancier trop peu pressé de rembourser ses dettes.
Il attendait paisiblement derrière son bar, guettant le moindre faux-pas de Capelli, qui ne tarda pas à s’y mettre. Le ton était monté entre l’italien et sa pauvre victime en face de lui, et il avait commencé à glisser lentement sa main jusqu’au niveau de sa ceinture, où devait certainement se trouver un revolver. Logan posa son verre et son torchon, et en une fraction de seconde il avait contourné son comptoir, et était arrivé au niveau de leur table. Il agrippa l’avant-bras de l’italien avant que celui-ci ne puisse atteindre son arme, et le lui retourna jusqu’à le plaquer contre son dos, faisant de chacun de ses mouvements un risque de le briser. Le géant blond qui devait être là uniquement pour le protéger eut à peine le temps de se redresser que Logan lui lança un regard perçant, avant de lancer :
« Rassis-toi avant que je lui brise le bras si fort qu’il pourra plus jamais se branler de sa vie. Et mon petit doigt me dit que ça sera ta faute de pas l’avoir protégé. Je serais toi, j’essayerai pas de me retrouver dans cette situation.»
Le blond fronça les sourcils, et se rassit lentement, étudiant chaque mouvement de Logan qui se baissait pour parler à l’oreille de celui qu’il tenait en joue.
« Qui t’as dit que tu pouvais venir foutre la merde sur mon sol ? Ici si on veut faire affaire, on paye. On ME paye. Est-ce que tu m’as payé ? J’en ai pas souvenir. Alors ça, déjà, c’est pour moi ».
Il glissa sa main à la ceinture de Capelli qui n’osait bouger d’un millimètre, et en sortit le 9mm bien logé contre le gras de son ventre, qu’il fourra dans sa propre poche arrière. Il relâcha son emprise et lui attrapa l’épaule à la place, le soulevant presque sans forcer, et le poussa en direction de la porte de sortie.
« Maintenant tu prends tes deux connards avec toi et tu t’en vas. »
Capelli afficha une mine courroucée en le regardant, et pointa son petit index boudiné dans la direction de Logan avant de proférer ses menaces :
« Tu perds rien pour attendre, Vaughn. »
Logan ne prit pas la peine de répondre, et suivit des yeux les deux compères qui s’étaient levés et avaient suivi Capelli qui s’éclipsait par la porte, au même moment où Luke entrait dans le bar. Il avait l’air d’avoir couru un marathon, ses cheveux noirs en pagaille et le souffle saccadé. Il créait à chaque expiration une petite volute de buée à cause de l’air froid qui s’était faufilé en quelques secondes à son entrée. Logan le regardait, interloqué.
Invité
Sujet: Re: But if you change your mind, you know where I am Mer 4 Jan 2017 - 23:13
Logan & Luke - But if you change your mind, you know where I am
Ses doigts tapotant le comptoir du bar, dans un signe d'agacement, Luke écoutait le patron du restaurant cracher son venin sur son associé. Visiblement, ce dernier avait décidé de se faire la malle avec la caisse. Et avec la femme du patron, en bonus. En voilà un qui avait tout gagné, pensa Luke qui se rappela les formes généreuses de la jolie épouse du patron. Alors qu'il hochait la tête à chaque insulte proférée et lâchant quelques expressions pour faire croire qu'il l'écoutait, Luke lorgnait l'enveloppe que le quadragénaire tenait dans sa main et qui contenait la paye du mois du jeune livreur. Il n'osait pas lui dire qu'il n'en avait rien à faire. Il ne pouvait se permettre de mettre en péril sa place ici. Et quand on connaissait Luke, on savait à quel point celui lui coûtait de se taire. Fort heureusement, le téléphone sonna à cet instant et Luke posa ses yeux sur l'horloge. Il avait fini par le mettre en retard, à cause de ses bêtises. Alors que le patron était en pleine discussion téléphonique, Luke lui prit délicatement l'enveloppe des mains, lâchant un merci et faisant un signe de la main pour lui annoncer qu'il partait. Il récupéra ses affaires et sortit illico-presto du restaurant, en marmonnant dans sa barbe.
Il pressa le pas, en direction du bar de Logan. Ce n'était pas toujours simple d'enchaîner deux emplois, mais Luke n'avait pas le choix. S'il voulait garder son atelier et son appartement, il devait faire des sacrifices. Pour un hyperactif comme lui, cela finissait par l'arranger. Il passait peu de temps chez lui, avait toujours une tâche à faire et s'ennuyait donc très rarement. Quand il arriva près de l'établissement et qu'il poussa la porte, Luke s'écarta brusquement du passage afin de laisser passer trois hommes, bien pressés de sortir. Leurs visages étaient fermés et leurs regards assassins. Le brun haussa les épaules, nullement surpris par de telle attitudes. Il fallait dire qu'il en avait pris l'habitude. Luke adorait travailler dans ce bar, même si les activités de Logan étaient parfois un peu... louches. Des activités à mille lieues de l'environnement dans lequel Luke avait grandi. Chez lui, tout avait toujours été fait dans le respect des lois. Les Hamilton s'étaient faits un nom à Bowen et aux alentours. Ils n'avaient pas le droit à l'erreur. Si le père Hamilton savait que son cher rejeton travaillait dans un tel endroit, il ferait probablement une syncope. "Je trouvais que c'était un peu trop calme, ces derniers temps." s'exclama-t-il avec un sourire amusé. Il s'approcha de Logan pour le saluer et montra d'un signe de la tête la porte par laquelle les trois hommes s'étaient enfuis. "Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, ces trois-là ?" Cela ne le regardait peut-être pas. Rectification : cela ne le regardait absolument pas. Mais Luke était d'une curiosité sans fin - pour ne pas dire maladive - et il se devait d'être au courant de ce qu'il se passait sur son lieu de travail. N'est-ce pas ? roller coaster
Invité
Sujet: Re: But if you change your mind, you know where I am Sam 14 Jan 2017 - 11:45
Il hésite quelques secondes avant de répondre à sa question. Il savait que Luke était quelqu’un d’intègre, et il ne souhaitait pas que son employé qui lui était d’un si grand secours décide qu’il préférait finalement travailler ailleurs pour ne pas avoir à être mêlé à ses affaires. Mais après tout, il savait également que Luke n’était pas né de la dernière pluie, et qu’il aurait fallu être aveugle et sourd pour ne pas se rendre compte des activités parallèles du bar en y passant régulièrement du temps. « C’est encore un connard d’italien qui croit qu’il peut venir faire ses affaires sous mon toit. » Puis il repensa à Calisto et à sa famille, culpabilisant un instant d’insulter les italiens de la sorte. Mais vue les mœurs de ses trois sœurs et de sa famille, finalement il n’était pas si loin de la vérité. Il sourit d’ailleurs sans le vouloir à la pensée de cette brochette de décalés, mais attachants.
Normalement, Logan devait confier la gestion du bar à Luke pour la soirée, mais après l’altercation qui venait de se produire, il avait peur que Capelli débarque avec ses gars pour mettre ses affaires sens dessus dessous. Le timing était mauvais. Si c’était lui-même qui était resté ce soir-là, il se serait fait une joie de les accueillir à bras ouverts, mais il ne pouvait s’empêcher de se faire du souci pour Luke. Savait-il se défendre ? Il osait espérer que oui, ou encore mieux, qu’il n’aurait pas l’occasion de le faire, du moins pour l’instant. Mais Logan ne pouvait annuler son absence de ce soir, car il devait répondre présent à un de ses nombreux interrogatoires auxquels il était convié par Jayson depuis plusieurs mois. Répondre de certains de ses actes, ce n’était clairement pas l’activité préférée de Logan, mais il devait continuer d’entretenir son entente avec le jeune lieutenant, s’il ne voulait pas que toute son activité se retrouve compromise.
Il enfila sa veste en cuir pendue à l’entrée du bar, et posa les clés sur le comptoir, devant Luke qui enfilait déjà son tablier de taille. « Je pense que j’en aurais pas pour longtemps. S’il y a le moindre problème, tu m’appelles. ». Luke avait dû déceler l’inquiétude dans son regard, car son sourire se voulait rassurant. Son portable dans sa poche, il s’empressa de se rendre à sa voiture avant de démarrer en trombe. Plus son rendez-vous s’écourtait, plus vite il pourrait revenir sur place.
A peine une demi-heure après son départ, la porte du bar s’ouvrit à la volée.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: But if you change your mind, you know where I am
Accueil 
