Miss Nothing (Calisto Matteotti)

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Noël était passé et j'avais enfin le droit à un peu de repos, j'allais surement travailler dans la semaine mais, aujourd'hui j'avais le droit à un jour de repos. Je n'avais rien de prévu, simplement prendre l'air et m'éloigner un maximum de mes parents adoptif et de mon frère et ma sœur. Je les aimais bien mais, j'avais toujours était très solitaire alors si je pouvais être seule et loin d'eux, c'était parfait. Sans vraiment me rendre compte, j'avais pris la direction de la place de la ville, j'aimais bien l'ambiance qui régné là-bas. Je pris place sur un banc et attrapa mon paquet de cigarette, j'avais cette fâcheuse habitude de trop fumer mais, je le faisais depuis mes quatorze ans et c'était compliqué d'arrêter. J'allumais ma cigarette et tira dessus faisant rougir le petit bout. Je laissais vagabonder mon regard sur les gens qui marchaient, ils avaient tous l'air à l'ouest. Le réveillon avait été compliquer d'après leur têtes. Mon regard s'arrêta alors soudainement sur un visage familier, Calisto. Je me levais rapidement et m'approcha de lui me postant derrière lui. "Vu ta tête, je dirais que tu as trop mangé, bu et fumé..." Un sourire s'étira sur mes lèvres alors qu'il se tournait vers moi. C'était un ami d'enfance même si nous avions quatre ans d'écart. Je lui donnais un léger coup dans l'épaule avant de me blottir dans ses bras, nous avions toujours était très proche et je l'aimais beaucoup. Je me distançais de lui et reposa mon regard sur lui. "Comment tu vas ?" Lançais-je en tirant une nouvelle fois sur ma cigarette et de souffler la fumée à l'opposé de mon interlocuteur. C'était plus par politesse car, je n'étais pas sur que ça le dérange. Je gardais mon sourire en attendant qu'il ouvre la bouche pour me répondre.

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Noël dans la famille Calisto était un véritable événement. La nouvelle génération n'était pas croyante - sauf peut-être Norma, et encore, il en doutait - mais tout le reste du clan l'était. C'était d'ailleurs presque effrayant pour les plus jeunes qui avaient du mal à comprendre leur passion pour le christianisme et en particulier la naissance du Christ. Leur grand-mère paternel reprochait souvent cela à leur père, le blâmant pour leur désintéressement. Ce n'était pas de sa faute ; après tout, les enfants avaient fait leurs communions. C'était sûrement juste dans l'air du temps de ne pas croire à une puissance supérieure. Le réveillon du 24 décembre était célébré dans la demeure de ses parents, comme tous les ans. On aurait pu croire que tout le monde se rassemblait en Italie. Cela était réservé aux anniversaires des grands-mères. Aux yeux de Calisto, deux fois par an, c'était déjà trop. La nourriture et l'alcool avaient été servis à la déraison, à l'image des cadeaux déballés le 25. Comme tous les ans, le garçon avait offert des choses simples à tous les membres de sa famille, ce qui contrastait avec les voitures et autre montres serties de diamants du reste des Matteotti. Le soir du 25, la famille se sépara et Calisto fut entraîné, contre son gré, chez Mona qui avait décidé de donner une soirée. L'appartement était tellement rempli de monde qu'on avait du mal à marcher. L'alcool était partout ; et les perversions de Mona également.

Aussi, l'italien ne fut pas surpris de se réveiller nu dans une des chambres, avec une jeune inconnue à côté de lui. Ce genre de choses ne lui arrivaient pratiquement plus, ces derniers mois. Il s'était peu à peu rangé, ou désintéressé, il hésitait. Il n'était plus aussi fêtard qu'avant, moins attiré à l'idée de passer une nuit avec une jeune fille, également. Il attendait que ça arrive ; qu'Elle arrive. C'était idiot, c'était bête, c'était con. Il s'était résigné en somme. De toute façon, lorsque les filles apprenaient son nom, elles partaient en courant. Matteotti. Ce n'était jamais de très bonne augure, c'était un fait. Il soupira avant d'attraper sous-vêtement et vêtements et de s'habiller en silence. Il quitta l'appartement de la même manière, passant à côté de Mona qui fumait, un immense sourire aux lèvres. Il ne réagit pas à ses provocations habituelles et gagna la rue. Il se frotta légèrement les yeux, regrettant de ne pas avoir pris un café. Il tâta ses poches avant de réaliser qu'il avait oublié ses cigarettes à l'intérieur. Pas question de retourner là-bas. Il attendrait, cela ne pourrait pas lui faire de mal bien qu'il ne soit plus à une cigarette près pour dire cela.

Les mains dans les poches Calisto se dirigea vers le centre-ville. Il hésitait encore entre rentrer en bus ou à pieds. A contre cœur, il avait accepté de se faire transporter jusqu'à la demeure familiale. Aussi, ses voitures étaient restées sagement au garage en attendant. Il se sentait un peu honteux, mais il survivrait sûrement à cela. Il était occupé à râler en silence lorsqu'une main se posa sur son épaule. Il eut un faible sursaut et se retourna pour faire face à Bailey. Il lui adressa un immense sourire, ravi de voir un visage familier et amical après ses dernières aventures avec les Matteotti. Il la serra légèrement contre lui avant qu'elle ne se détache de son emprise. Il passa son bras autour de ses épaules, reprenant sa marche avant de lui répondre :

"Eh bien... Ca va comme à chaque fois que je sors d'une réunion de famille", rit-il. "Et toi, ce Noël s'est bien passé ? D'ailleurs, tu vas me raccompagner, car j'ai ton cadeau chez moi.", ajouta-t-il en essayant de faire planer le mystère dans sa voix, ce qui ne fut pas réellement concluant.

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Alors que j'avais pris place sur la place de la ville, un visage familier était passé devant moi. Il n'avait pas fait attention à moi surement trop absorbé dans ses pensées. J'avais donc quitté ma place et l'avais suivi un petit moment avant de finalement, l'interrompre dans sa réflexion. Calisto était un ami d'enfance, on s'entendait bien et je savais qu'il avait quelque problème avec sa famille. A croire que les histoires de famille s'était le lot quotidien de tout le monde. Je me doutais que vu sa tête ce n'était pas noël qui avait été compliqué mais, bien que quelque chose le tracassé. Il se retourna rapidement et me lança un sourire tendre, je me blottis rapidement dans ses bras avant de prendre un peu de recule et de lui demander comment il allait, ça faisait un moment que je n'avais pas eu l'occasion de le voir et je me demandais bien ce qu'il avait de nouveau dans sa vie. Il passa un bras autour de mes épaules et m'entraîna avec lui. Il me confirma qu'il avait eu une réunion de famille, autant dire que ça devait pas être la forme pour lui. Il me retourna ensuite la question s'inquiétant de savoir comment était mon noël et que je devais l'accompagner chez lui car, il avait un cadeau pour moi. Je lui souris, je ne pensais pas qu'il avait pensé à moi mais, j'étais plutôt flatté. "Et bien...mon noël était plutôt tranquille, je suis juste passé le midi chez mes parents. J'ai préféré rester seule pour le réveillon...Tu connais mon goût pour cette fête." Je fis une petite moue et rit légèrement. "Un cadeau pour moi ? Vraiment ? Je ne pensais pas que tu avais pensé à moi !" Je lui lançais un clin d’œil avant de reprendre plus sérieusement. "Tu veux en parler...De ta famille ?" Je posais un regard tendre sur lui, je n'aimais pas tellement le voir ainsi.

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