yoga is bullshit (Phoebilas)

« Inscris-toi à des cours de yoga, ça te fera le plus grand bien, m’a-t-on dit. » Moi ? A des cours de yoga ? Non mais les gens, ils fument de l’eucalyptus en plus d’en bouffer. Je me pointe donc à ce cours après avoir déposée Mélodie à sa babysitter pour voir que la salle est bien remplie. Et que des nénettes de moins de vingt ans en plus. Non, mais ces nanas n’ont pas connus les joies de maternité, un périné en mauvais état, bref elles sont superbes. Je me sens vieille. Merci les années de débauche et d’alcool. Le sexe aussi. Sans protection. Sauf que sexe sans protection = bébé. Un beau petit bébé bien rose qui sourit tout le temps. Ma fille. Je déroule mon tapis pour me poser dessus et commencer à envoyer un sms à Concho en lui disant que je le maudissai dans toutes les langues que je parlais. BORDEL QUOI. Du yoga. La prof –fumeuse d’eucalyptus- se ramène pour commencer à nous saluer. Nama quoi ? J’hausse un sourcil tandis que toutes les nanas bobos commencent à faire de même. « Bienvenue mesdames à ce premier cours de yoga. Comme vous le savez, le yoga sert dans la vie de tous les jours. En particulier lors de l’accouchement. » J’éclate d’un rire mauvais tandis que les barbies tournent leur tête vers moi. « Madame ? » Non mais elle me donne du madame en plus ? J’vais lui latter la tronche. Je lève les yeux au ciel. « J’ai fait du yoga pendant ma grossesse. Dire que ça facilite l’accouchement est une utopie. Quand on a un gosse de trois kilos qui vous sort par le vagin, yoga ou non, vous avez… mal. » Je jette une œillade à ma voisine, une très jolie pépette. « Crois-moi ma poule, prie pour que ton mec soit stérile car c’est pas en pratiquant ses conneries que t’auras moins mal. T’auras tellement mal que t’auras envie de l’étrangler. » Chose que je n’ai pas pu faire puisque le père s’est barré comme un sombre connard. « Bref, poursuivez. »

Mon dieu ce que je déteste le sport. Sauf le sport en chambre. Quoique j’ai pas mal revu ma capacité à évoluer au sein d’un plumard depuis que je fus mise en cloque par un connard. La pilule est difficile à avaler et fut difficile à sortir aussi. Erk. Ejecter un bébé de deux kilos passés, c’est horrible. C’est pour cette raison que je m’insurge contre ce pseudo bobo qui me dévisage comme si j’étais un alien. Gars pendant huit mois, j’ai eu la carte du réseau autoroutier tatoué sur ma poitrine. J’ai les seins qui tombent, je dois allaiter un bébé, je n’ai pas écarté les cuisses depuis quasiment un an et pire que tout, je dois muscler mon périné. Génial ma vie. Non franchement, génial. Alors ce n’est pas la position d’un piaf qu’on mange qui va m’aider. Ma voisine me regarde et je la détaille. Jolie, jolie. Pas mon genre. Je les aime blondes mais jolie. « A mon avis, tous les boulons ne sont pas connectés. » Je fais le geste tandis que la prof nous intime de nous taire. « Oh mais votre gueule à vous, prof minable. » La jeune demoiselle semble aimer le yoga autant que moi. Elle se barre sans demander son reste. Tiens, tiens. Une potentielle Padawan au mode de vie Liladien. Je la suis donc pour faire un signe d’au-revoir à la prof. « Hé attends machine. Ça te dit un soda plein de sucres pour oublier que cette bobo a essayé de nous insuffler de la souplesse. On sait toutes que de toute façon, on finira en missionnaire. » Je passe une serviette sur mon visage trempé avant de détacher mes cheveux. « Je suis Lilas au fait et toi t’es extrêmement culottée. J’aime ça. » Je lui tends la paluche en attendant qu’elle me la serre.

Elle parle beaucoup cette petite. Je la regarde en haussant le sourcil avant de sourire. Essayons d’être aimable, même si cette pseudo prof de yoga m’avait bien énervée. Je soupire. « Cool une sœur Halliwell ? Il est où Cole ? » J’ai conscience que j’ai un humour de merde. Je détache mes cheveux tandis que la jeune femme débite ses paroles à toute vitesse. Oh calme-toi ma jolie, on dirait que t’as un train à prendre. Et puis, quelquefois j’ai du mal à les comprendre avec leur accent. Déjà celui de Concho est compliqué mais alors, elle. « Du calme ma jolie, tu débites tes paroles à une vitesse. Respire. » J’éclate de rire. On dirait une souris surexcitée. Speedy Gonzales en quelque sorte. « Je sais pas, j’ai pas de mecs. » Je lève les yeux au ciel, n’étant pas très à l’aise à l’idée de parler de ma vie sexuelle avec une fille aussi jeune. Mais bon, c’est de son âge. « Mon meilleur ami m’a dit que ça serait bon que je me détende un peu. Mais perso, je préfère dormir que de me faire chier dans son cours de merde. » Je regarde les autres femmes qui semblent être en pleine exploration de leur moi intérieur. Je l’ai exploré mon moi intérieur en expulsant un être de mon vagin. « Je suis Youtubeuse et toi ? » Bien entendu, on ne revèle pas à une pépette aussi innocente qu’on est hackeur. Elle va me faire une attaque. « Alors, je ne connais pas cet Hayden mais sinon je connais très bien Fleur… » Trop bien puisque c’est mon ex. Heureusement que nous sommes restées en bons termes. « Et Concho est mon meilleur ami. » Je lui lance un regard assassin voulant dire « tu le touches, je te tue. » Depuis sa rupture avec Ally, je suis devenue très possessive envers lui. Un peu trop mais merde, un an d’absence quoi. Et des abdos surtout. « Ravie de t’avoir fait rire. » Je lui souris. Je ne suis pas d’un tempérament très docile. Surtout avec un moulin à paroles pareil. Je me dirige vers la machine à soda pour me prendre un coca. « Tu prendras quoi Phoebe Halliwell ? C’est pour moi ! » Je suis d’humeur généreuse autant qu’elle en profite. Et elle m’aurait imaginé comment ? On ne se connait même pas. Je laisse échapper un petit rire. « Cette prof m’a énervé. Je suis maman vois-tu et le yoga ne m’a pas aidé pour l’accouchement. Ce n’est qu’un tissu de conneries. » Je me tourne vers elle pour la détailler un peu. « Et toi tu fais quoi dans la vie ? Et surtout t’as quel âge car tu me sembles bien jeune. » Ou est-ce moi qui ait pris un coup de vieux, je n’en sais rien.

J’éclate de rire à la remarque de la jeune demoiselle. Elle est vraiment très belle. Sauf ses sourcils. J’ai un peu de mal avec ses sourcils. Elle continue à parler à toute vitesse. Heureusement que je suis habituée avec ma famille du Nord parce que sinon, je ne comprendrai pas. Je pense qu’elle n’a pas compris que j’étais française vu la vitesse à laquelle elle parlait. « Je ne suis pas très sportive. Je suis plus derrière mon ordinateur la plupart du temps. Ou alors des trucs extrêmes. J’affectionne particulièrement les sauts en parachute ou à l’élastique. » Ça me fait bizarre car elle est très familière tandis que moi, je reste dans la retenue. Je n’ai jamais été très chaleureuse comme fille. Au contraire, je pouvais me comporter comme une psycho bitch. « Du gaming. Je joue aux jeux-vidéos et plus particulièrement à des jeux d’horreur. Mais j’ai deux chaines. Une en anglais et une de vlog en français. Comme c’est ma langue natale. » Elle me parle du fait qu’elle a abandonné ses études et je pense aux miennes. Je n’en ai jamais fait. De toute façon avec un cerveau tel que le mien, inutile de m’emmerder avec des diplômes. Ma mémoire photographique faisait le reste. « Que de projets dis donc ! T’as un bon book pour le mannequinat ? Des contacts ? Car c’est difficile comme boulot. Faut être habitué à manger du céléri. » Je le sais car avec ma taille, on m’avait approchée plus d’une fois mais j’aime trop la bouffe me lancer. Au contraire, je serai plus adepte pour donner des ordres et tyranniser le personnel. « Pour la chanson, je te conseille d’ouvrir une chaine Youtube. Mon frère l’a fait et c’est pas trop mal de faire des covers sur le net. » Et pour le ranch, ça c’est plus fastidieux. Il lui faudrait des garanties. « T’as des sous pour ton ranch ? Car c’est vraiment cher ce genre de trucs. Ou faut te trouver un bon associé. » Ce qui ne sera pas mon cas, je déteste les chevaux. J’en ai une peur bleue de ses bêtes et j’ai conscience qu’avec une petite fille, j’allais sans doute devoir lui payer des cours de poney. Non, elle fera de la danse en tutu si elle veut mais pas de cheval. Le film Ma première fois m’a traumatisé à vie. « Fleur, c’est compliqué entre nous. » Merci, je me souvenais de sa possessivité et de ses crises de jalousie. J’éclate de rire cependant lorsqu’elle me dit qu’elle ne sait pas ce qu’est Cet Hayden pour elle. « Ça dépend comment tu te sens avec lui. Après t’es jeune, ne va pas trop vite. Fais lui te payer des restaurants et des cinés avant d’écarter les cuisses. Histoire de t’assurer qu’il soit sincère. Enfin en France, c’est ce qu’on fait. » Je ne peux m’empêcher d’être possessive avec Concho cependant. J’ignore pourquoi. Mais depuis quelques temps, je ne supporte pas l’idée qu’on lui tourne autour. Bien que ça soit un beau mec. Sans doute pour ça. « Aoutch. J’ai peur de ses bêtes-là. J’adore les chiens, les chats et tout. Les chevaux, c’est beau mais quand je reste à terre. » Pourtant, je suis adepte de sports extrêmes. Si ça ce n’est pas un comble. « Tu verras quand t’auras la carte routière de tatoué sur tes seins et que tu seras comme une baleine. J’étais toute seule. Le père s’est tiré comme un gros con. Donc… » Je hausse les épaules, indifférente maintenant. Je sais que ma fille sera mieux élevée par une mère seule que par une mère qui change de mec toutes les deux secondes. « Je vais avoir 25 ans le 3 mars. T’es pas si jeune en fait. » J’éclate de rire. « C’est juste moi qui me sens vieille. » On s’assoit à une table tandis que les passants peuvent nous apercevoir à travers la vitre. Je la vois qui regarde par la fenêtre tandis qu’un mec nous fixe. Je grimace. Il n’a pas l’air commode. Phoebe se cache alors sous la table. Exaspérée, je pousse la chaise pour sortir et aller trouver l’inconnu. « Dégage tu fais peur à ma copine. » Le gars cille. Il est plus petit que moi. En même temps avec mon mètre quatre-vingt. « T’es sourd ou quoi, j’t’ai dit de te barrer connard. » ça pue l’ex petit-ami à plein nez ça. Je fixe Phoebe toujours cachée sous la table. « Je veux juste lui parler. » Et mon cul, c’est du poulet. Sans réagir je lui colle une droite. « Tu l’approches encore une fois, je fais de ta vie un enfer. » Puis, je rentre et je retourne m’asseoir pour prendre ma boisson. « Tu peux sortir petite souris, il t’emmerdera plus. » Je regarde ma main ensanglantée. « Dis-moi juste à qui je viens de casser la gueule ? »

Lorsqu’elle me dit tout ce qu’elle fait pour sa carrière, je fronce les sourcils en l’écoutant me parler. Je trouve ça bien en quelque sorte même si ses idées sont sans doute un peu utopiques. On ne peut pas faire à la fois du mannequinat, chanter et tenir un ranch. Moi tout se rapportait à internet donc j’avais un champ d’action assez restreint. Sauf les vlog puisque j’emmène quasiment tout le temps la gopro avec lors des évènements ou autres. Mais elle, elle va vite se retrouver à bout de souffle. « Je veux bien t’aider mais je pense que tu vas vite devoir choisir. Tenir un ranch ou le mannequinat. Car tu vas pas mal voyager si tu deviens connue, faire des défilés et tout… » Je reste sceptique quant à sa réussite bien que je ne dise rien. Ça ne me regarde pas et je ne la connais pas. D’ailleurs, je n’accorde pas ma confiance facilement. Défaut ou qualité, je ne sais pas trop mais la naïveté, ce n’est pas ma tasse de thé. Je suis quelqu’un de rationnel et je sais qu’on ne se fit jamais à une première impression. D’ailleurs la jeune demoiselle commence par se cacher sous la table. Je pourrais lui poser des questions mais à la place, je me lève, vais trouver le gars dehors, le tabasse et retourne m’asseoir pour siroter mon soda. Je regarde la demoiselle alors en haussant un sourcil tandis qu’elle commence à me raconter sa vie. #malaise. Je passe une main dans ma nuque tandis qu’elle continue à me débiter sa vie. Stop it Phoebe. Je comprends un mot sur deux et lorsqu’elle a fini, je la regarde les yeux ronds comme des billes. « Tu sais t’auras juste pu me dire : il m’a trompé l’batard et me menace. D’ailleurs fais-moi voir les messages, je pense que je peux réussir à le bloquer et même à désactiver sa ligne. » Hacker un jour, hacker toujours.

Elle me tend son téléphone et je fouille mon sac pour en sortir mon ordinateur portable. Je la laisse déverrouiller son mobile pour regarder les messages de son ex. « Sale pute. » « Va crever. » Ah ouais d’accord, on ne rigole pas là. Je soupire avant de noter le numéro de téléphone pour me retenir de lancer le logiciel et ainsi lui pourrir la vie. Si bien que le mec se retrouverait ruiner. Je lève la tête vers la jeune femme qui s’excuse et me parle de ses rêves. « Ecoute, ce n’est pas parce que je suis sceptique que je ne crois pas en tes rêves. Je suis un peu trop pragmatique. Et bon, je tiens à t’aider pour ta chaine ou autre. » Je lui rends son téléphone après avoir transféré les messages sur mon ordinateur et les effacer du cellulaire. Ce mec ne valait rien. Elle me dit alors qu’elle doit y aller et je suis surprise par sa franchise. « Phoebe, attends… » Mais trop tard, elle est partie. Putain, décidément. Je suis comme je suis mais j’avais sans doute la chance de me faire une connaissance fille autre que Lily. Je peste contre moi-même lorsqu’elle revient. Je pousse la chaise pour me tourner vers elle. « Assieds-toi. » Ma voix se veut autoritaire mais je le dis avec le sourire. « Bon tu m’as confiée ta vie. Je vais te dire la mienne. Mon vrai prénom, c’est Amélia. Une malade mentale m’a enlevée quand j’avais quatre ans pour m’élever comme sa fille. » Un peu comme la Mère Gothel et Raiponce. Je lui fais un maigre sourire. « Je l’ai appris quand elle est morte. De malade et j’ai retrouvé ma famille. Je dis Lilas parce que j’ai eu ce prénom pendant vingt ans. » Je hausse les épaules. Je retourne à mon ordinateur où je télécharge le profil du soit disant Alex. « J’ai un cerveau surdoué. Et comme je suis une grosse feignasse, j’ai décidé d’être Youtubeuse et Hacker. Là, je télécharge toutes les données sur ton ex pour te venger. » Accessoirement lui donner toute la thune que possédait son ex. « J’ai fait un séjour en hopital psychiatrique après une tentative de suicide. Quand je suis revenue à Bowen et que j’ai vu… » Je grimace car le dire c’est comme l’incriminer. « Mes amis heureux, j’ai pensé que je ne manquerai à personne. C’est comme ça que j’ai appris que j’étais enceinte. Donc j’veux bien de toi, gamine. Mais est-ce que tu veux d’une surdouée un peu trop en avance sur son âge et maman ? » J’attends sa réponse avant de voir les informations sur son ex. Décidément avec son amie, ce sont de grands malades. Comme quoi il y a des psychopathes partout.

Je me tourne vers Phoebe tandis qu’elle m’appelle Amélia. Ça me fait toujours bizarre. Ma mère –biologique- m’appelle Amy, mon frère aussi. « Pitié, appelle-moi Amy. » Je pense que cette demoiselle serait bien l’une des seules à m’appeler par mon prénom. Mon véritable prénom. Je me souviens encore de tout le ramdam que ma « résurrection » a fait. Ramener quelqu’un à la vie c’est compliqué. Je fixe mon ordinateur tandis que je tourne l’écran vers Phoebe. « Je crois qu’ils ne sont plus ensembles. T’as besoin de thunes pour ton ranch, je pense qu’on peut se servir dans ses poches. » Je fais un sourire carnassier. Je me souviens encore de la première fois que j’ai commencé à faire du hacking. J’avais treize ans. Je suis juste entrée dans la base de données pour changer les notes de la peste de la classe. A quinze ans être diplômée d’une grande école, ça fait un peu gros lorsqu’on est une adolescente. « Uep, ça marche. » Je range le macbook pour me mettre debout. Comme d’habitude, je suis plus grande qu’elle et personne ne peut rivaliser avec ma taille de soi-disant mannequin. Elle me parle alors de Mélodie et je me pince la lèvre. « Elle est chez sa babysitter. Soit on passe la prendre en passant, soit je payerai plus cette pauvre gamine. T’as rien contre les enfants ? »

On parle de l’ex de Phoebe et je la sens réticente. Alors, je la regarde avec méfiance. « Meuf, t’as encore des sentiments pour lui ou quoi ? Le gars il te trompe avec ta bestah for ever et toi, tu lui fais rien en échange. That’s not fair ! » Je fixe la photo du mec avant de faire la grimace. Il n’est même pas beau en plus. Mais bon l’amour rend aveugle. J’appuie donc sur tous ses réseaux sociaux pour entrer dans sa base de données et changer tous ses mots de passe. « En attendant, il est privé de réseaux sociaux. Meuf, faut que t’arrête d’être gentille comme ça. La gentillesse ça n’a jamais mené à quelque chose. Sauf se faire plumer. » Je prends un air songeur. Puis, je pirate son téléphone pour désactiver son abonnement. Au moins, il ne risquait plus de lui envoyer des messages. Il fallait d’ailleurs qu’elle en change. J’allais l’emmener avec moi aux cours de kickboxing pour apprendre à taper sur du con. Je me rends donc chez moi, m’occupant de tout désactiver chez son ex et de me verser un petit extra. Après tout, ce que Phoebe ignorait ne lui ferait pas de mal. J’embarque Mélodie et le sac à langes avant de conduire comme une tarée pour aller chez elle. J’adore ma bagnole, une réplique parfaite de Supernatural. J’ai à peine toqué chez Phoebe qu’elle enchaine. Elle a un débit de parole assez impressionnant. Je la fixe avec des gros yeux et je sens ma fille faire de même. « Merci. Elle s’appelle Mélodie et un soda serait parfait. Je ne bois pas d’alcool. » Pas depuis que j’allaite en tout cas et je voyais le monde avec une nouvelle clarté. Je m’assois sur une chaise face au canapé avant de retirer le sac de bébé pour garder Mélodie dans mes bras. « Merci. » Je lui souris. Mélodie s’agite un peu et je lui colle sa tétine dans la bouche pour éviter qu’elle ne se mette à pleurer. Bien que ma fille ne pleure jamais. « Elle est pas si vieille que ça voyons. » Je l’écoute donc jouer en agitant la tête de temps à autre au rythme de la musique. Je ne prétends pas m’y connaitre en musique. J’ai un goût assez éclectique au niveau de mes écoutes musicales. « T’as vraiment une jolie voix mais je n’y connais absolument rien en musique. T’as déjà pensé à prendre contact avec un prof de musique pour qu’il te donne son avis ? »