Crois en ce qui compte le plus pour toi

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Avec ce si beau moment, ils en avaient presque délaissé le mini buffet que Jake leur avait préparé. Mais il fallait bien avouer qu'entre l'épaule et les petits fours de Jake, elle préférait la première solution. Elle n'avait pas manqué de verser sa petite larme quand Jane choisit de rester avec lui, mais ça c'était prévisible. Pas comme les paroles de Jake après le film. Alors comme ça ce n'était que le début des festivités ? « Qu'est ce que t'as fait encore ? Ca ne s'arrêtera jamais ce soir ma parole ! » Jake avait vraiment le chic pour la surprendre quand elle ne s'y attendait plus. Et elle se laissa prendre au jeu se levant du canapé puis fermant les yeux et se laissant guider par Jake. Et même si l'appart n'était pas hyper grand, elle avait déjà perdu son sens de l'orientation après quelques pas, rendant la surprise encore plus totale. Mais elle ne triche pas, voulant respecter Jake et ses efforts, pour elle. Alors elle ne dit rien et se laisser guider pendant quelques secondes, bien contente d'être pied nus plutôt que juchée sur les talons qu'elle avait en arrivant. Et puis les voilà arriver, Jake allume la lumière, elle entend le bruit de l'interrupteur et pense alors se trouver devant la chambre. Mais une odeur différente de d'habitude ressort de cette pièce et perturbe ses sens. Elle sent Jake se coller contre elle et passer ses bras autour de sa taille. Alors quand il lui donne le top départ, son coeur bat à cent à l'heure. Et encore plus quand elle découvre la chambre de Jake totalement changée. Et sa bouche s'ouvre grand tellement elle est époustouflée devant le travail accompli. Des lianes, des palmiers, des feuilles, des fruits.... UNE JUNGLE DANS UNE CHAMBRE. Elle n'avait jamais vu ça. Et elle trouvait ça tellement fou, tellement adorable. Et en même temps, ça leur allait bien. Une Saint Valentin originale jusqu'au bout. Elle n'arrivait même pas à mettre des mots sur ce qu'elle voyait. « Mais c'est magnifique ! Mais fou, tellement fou ! » Elle se détacha de Jake pour explorer quelque peut la chambre, toucher du doigts les lianes, jouer avec ses pieds nus et les feuilles au sol, pleine de questions qui lui traversait l'esprit. « Comment t'as pu faire tout ça en seulement quelques jours ? » Avec le rush au boulot et les moments qu'ils avaient passé ensemble, elle avait du mal à recoller les morceaux. « T'as fais ça tout seul ? » Elle avait le sourire d'une enfant, trouvant son cadeau mieux que tout ce dont elle avait pu espérer, et tellement à leur image.

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Tout se passe bien jusqu'ici. Si bien que j'ai quand même un peu hésité avant de l'emmener voir la vraie surprise. On aurait pu rester un peu dans le canapé à parler du film, à parler de tout et de rien. A se câliner, s'embrasser. Mais parfois je suis comme un petit gosse qui ne peut s'empêcher d'attendre. Elle est curieuse, forcément. Et je le souris. Promis après cela il n'y aura plus d'autres surprises. Ou alors ce sera bien involontaire et pas du tout du même ordre que cette surprise qui l'attend dans ma chambre. Je nous amène donc à l'entrée de la pièce. Nous fait faire deux pas à l'intérieur. Je la regarde. Curieux de voir son regard, son sourire. Peut-être qu'elle ne se doutait pas d'une telle surprise mais dès que je lui ai demandé de fermer les yeux et amené ici, les idées ont du tourbillonné dans sa tête. Elle trouve la décoration à son goût semble-t-il. « Fou ». Je dois bien admettre que ça l'est oui. Mais ne sachant pas quand nous partirons en vacances tous les deux, je me suis dit qu'on pourrait amener les vacances à nous. Et moins de risques de croiser une vilaine bestioles ici. Ahah. Merci. Si elle m'avait dit qu'elle trouvait ça moche et ridicule, je crois qu'elle m'aurait brisé le cœur. Mais connaissant Callie, c'était impossible. Je la laisse prendre ses marques dans notre nouvel environnement. Elle me fait sourire. Je connais les sensations des feuilles sous mes pieds. Fallait forcément que je teste afin de vérifier si cela n'était pas désagréable au toucher. Et il faut croire que je me suis démultiplié ces derniers jours. Même si internet aide un peu. Et comme je peux me faire livrer certaines choses à la boutique, pas de danger qu'on découvre quoique ce soit en rentrant chez moi. Un peu d'organisation. Mais ça a pas toujours été évident … Entre la boutique et Callie, je n'ai plus eu de temps à moi. Forcément, dès que j'avais une ou deux heures, hors de question d'aller faire du surf et autre. C'était plutôt courir à gauche à droite ou refaire la déco ici. Tout seul oui. Je voulais pas que quelqu'un vende la mèche ou te donne simplement quelques petits indices. On connaît les gens, ils parlent. Une personne fait par de ma surprise à une autre et voila toute la ville au courant. Ca aurait tellement gâcher ce moment. Je m'approche alors d'elle. Je prends ses bras que je viens placer autour de mon cou et je pose les mains sur sa taille avant d'en faire doucement glisser une dans le bas de son dos. La regardant nulle autre part que dans les yeux. Je pose le front contre le sien avant de lui faire un doux petit baiser. Je tends alors la main gauche comme l'a fait à plusieurs reprises Tarzan. Paume tournée vers ma Jane. Et j'attends qu'elle vient y placer sa main. Yeux dans les yeux. Je me sens vraiment bien avec elle. Elle me fait faire des trucs de « fou » comme elle dit et cela fait longtemps que je ne m'étais pas senti comme cela. Et ce geste c'est ma façon de le lui dire.

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Il avait raison, elle aurait été déçue d'en avoir trop appris sur ce qui se tramait tous ces soirs. Elle comprenait un peu mieux sa petite mine fatiguée ces derniers jours. Elle avait mis ça sur le compte du travail mais il y avait bien plus que ça. Pour elle. « T'as raison, ça aurait vraiment été dommage de ne pas avoir une surprise totale de tout ton petit stratagème ! »Elle continue de tourner dans la pièce découvrant une nouvelle chose à chaque pas. Il avait vraiment soigné les détails. Un vrai perfectionniste ! Note à elle-même, la Saint Valentin dans un seul sens, c'était fini. Elle se jurait de lui rendre la pareille niveau cadeau l'année prochaine. Et même sans occasion particulière en fait. Parce qu'on avait pas besoin d'occasion pour sa gâter, non ? Après avoir exploré un peu plus le décor, elle se rapproche de Jake qui doucement l'enlace, non sans avoir oublié de profiter de son dos nu ! Et là, c'est un geste qui aurait pu en surprendre plus d'un que Jake lui offrit. Peu de monde pouvait comprendre qu'il lève la main et la lui présence face à elle. Pourtant, elle n'hésita pas une seconde à poser sa petite main contre celle de Jake, comme une preuve d'amour surdimensionnelle dont seul eux pouvait comprendre l'ampleur. Encore plus lourde de sens que pour Tarzan et Jane. Elle releva alorslentement ses yeux pour observer le sourire de Jake, ses yeux, son nez, tout son visage, lui, tout simplement. Lui qui avait su l'écouter la réconforter. Lui qui la comprenait et lui laissait le temps d'avancer à son rythme, lui qui avait toujours un mot pour la faire rire. Lui qui savait comment la mettre en valeur et se sentir femme. Lui qui faisait des efforts pour elle, qui savait la gâter. Lui qui ferait tout pour son bonheur. Juste lui. L'homme qu'elle aime. Alors, c'est les yeux plongés dans ceux de Jake que Callie lui murmura pour la première fois ce que son coeur lui hurlait d'avouer à ce moment précis. « Je t'aime. »

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Alors elle en rajoute peut-être un peu. Mon stratagème c'est un bien grand mot. Même si j'ai plutôt bien caché cette surprise. Et heureusement elle a pas trop insisté pour qu'on vienne chez moi ces trois quatre derniers jours. Je me serais retrouvé tellement con. Ca aurait tellement gâché ce moment. Mais inutile de partir dans des « si ». Ce qui compte c'est l'instant présent. Ce qui compte c'est elle. Et moi. Ici. Maintenant. La belle Callie que je prends dans mes bras. Que je regarde. Qui me regarde. Je dois bien avouer qu'il y a quelques similitudes avec Jane. Toutes deux londoniennes. Toutes deux ravissantes. Alors que moi je n'ai pas grand-chose de Tarzan. Je pense. Qu'importe. Je lève la main comme peut le faire l'homme singe. Nos regards l'un dans l'autre. Et sa main vient se coller contre la mienne. Mon coeur bat. Et je ne pense pas me tromper en disant que le sien aussi. Je lui souris tendrement. L'espace d'une seconde c'est comme si nous étions au milieu de la jungle. Sans Bowen autour de nous. L'espace d'une seconde il n'y a plus qu'elle et moi. Nous nous regardons. Et c'est à ce moment là qu'elle me murmure ces deux petits mots. Ces mots dont je pensais tout un temps ne plus jamais entendre. Ne plus jamais prononcer. Ces mots qui m'auraient fait peur. Fait fuir. Ces mots que nous n'avons pas précipités. Ces mots qui me font battre le coeur. Quoique pour être exact ce ne sont simplement ces mots. C'est elle. Pour tout ces petits moments, parfois les plus simples qui soient, mais pourtant les plus vrais, les plus touchants, les plus « nous ». Parce qu'avec elle je ris, je pleure, je souris, je me sens heureux. Bref, je vis. Et aujourd'hui je prononce aussi ces mots. Non pas parce qu'elle vient de le faire. Mais parce que je les pense. Au plus profond de mon coeur je le pense. J'entrelace mes doigts au sien. Et je murmure tout comme elle vient de le faire. Je t'aime. J'avance alors lentement mon visage, ferme les yeux, et l'embrasse comme s'il s'agissait de notre premier vrai baiser. Un baiser d'amour et d'infini tendresse. Un baiser qui me paraît avoir un petit quelque chose de plus aujourd'hui. Un baiser qui en annonce sûrement des centaines d'autres. Et plus encore. Je prolonge tendrement ce long baiser avant de venir la regarder de nouveau. De sourire. De m'approcher un tout petit peu plus encore et de passer la main sur son dos nu. De regarder un certain coin de la pièce du coin de l'oeil. Et de lui faire un petit signe de tête pour qu'elle le regarde à son tour. Un coin où sont posées les fameuses tenues de jungle. Une tenue qui ne représente pas Jane mais plutôt une femme de la jungle. Je l'embrasse d'un petit et doux baiser avant de sourire. Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit mais … Je te trouve magnifique. Et une fois de plus mon coeur bat. Et c'est tout mon être qui le pense à nouveau. Qui le pense plus encore qu'il y a quelques secondes. « Je l'aime ».

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