I'm a unicorn (Lilar)

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I'm a unicorn

Oscar & Lilas

tu mérites de vivre avec quelqu'un qui t'aime à chaque battement de son coeur, qui sera toujours là pour toi qui aimera chaque part de toi, même tes défauts.

Revenir à Bowen signifie revoir tous mes vieux copains. Enfin vieux. Disons que je les connais depuis deux ans quoi. Venue sur un coup de tête retrouver une nana qui a déménagé pour une amitié purement platonique, je me plaisais à faire croire à tous les mecs que j’étais lesbienne. Pansexuelle veut dire qu’on aime une personne mais pas un sexe. Sauf que les Australiens sont parfois un peu vieux jeu. Alors j’avais revu Concho, Lily et Jeremy. Je regarde ma liste pour voir que je n’avais pas revu Oscar. Pauvre de lui, je l’associerai toujours à Louis de Funès, grand acteur français. Je fixe Mélodie qui est déjà dans son couffin dans son déguisement dinosaure. Je ne sais pas pourquoi mais à chaque fois que j’allais voir Oscar, j’étais déguisée. Sans doute pour qu’il me fasse part de sa franchise. A vrai dire, nous avions la même. J’enfile donc mon kirugumi licorne, mes stan smith aux pieds et je fourre la robe de princesse dans mon sac avant de monter dans l’Impala. La chose pratique quand on vit en France et près de Disneyland, c’est qu’on peut acheter une robe princesse à la fille de son ami. Je ne cesse de me dire que si je n’avais pas été moi, Oscar aurait pu être un beau parti mais je suis moi et je ne suis pas assez bien pour les Australiens. La preuve, je me suis faite mettre en cloque par le premier connard venu.

Je me gare devant chez lui pour prendre le couffin et le sac avant d’aller sonner chez mon ami. Il allait me tuer. Là-dedans, il y avait toute la panoplie spéciale Elsa. La perruque, la robe, les chaussures et même la cape. Mais j’adore Luce. Bien que je n’aime pas les gosses en général mais là, dès que j’ai su que j’allais la revoir, je me suis empressée d’acheter tout l’attirail spécial princesse et même le DVD collector et le CD. De quoi rendre Oscar fou. Je sonne pour prendre la pose lorsque justement la petite fille ouvre la porte. « Tata Lilas, hurle-t-elle avant de me prendre dans ses petits bras. » Je me penche pour embrasser sa tête blonde. « Salut princesse. J’ai un truc pour toi mais d’abord, il est où Papa ? » Elle m’attrape par la manche sans que je puisse demander quoique ce soit pour me conduire dans la cuisine. « SURPRISE mon chéri. Je suis de retouuuur. » J’ouvre grand les bras. Mélodie gigote un peu dans son couffin pour faire des bulles. « Ah et oui, je ne suis pas seule. J’te présente Mélodie. Ma fille. »

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Occupé à raturer quelques phrases mal tournées dans sa dernière pièce, Oscar jette de temps à autre un regard en direction de Luce même si la petite n'a toujours pas bougée, et qu'elle toujours trop occupée à jouer avec son ours en peluche que pour lui prêter la moindre attention. Elle a enroulé un essuie de vaisselle autour de son cou en stipulant que c'était une cape de sorcier, et prononce des formules magiques dans un charabia d'enfant tout en faisant aller les pattes de l'ours de bas en haut. Assis dans le canapé, Oscar esquisse un sourire amusé. Il y a cinq ans, il n'aurait jamais imaginé qu'il se retrouverait là, en compagnie de son propre enfant. Il se voyait plus en Amérique, près d'Hollywood ou Broadway, cherchant à se faire connaître par son talent d'écriture. Ou bien, faisant la manche devant un Starbucks parce qu'il aurait dépensé tout son fric dans des figurines collector de super-héros. On sonne à la porte, alarmant immédiatement Luce qui se redresse et accourt jusqu'au hall d'entrée en faisant sautiller ses petites boucles blondes héritées de sa mère. C'est elle qui ouvre la porte en se dressant sur la pointe des pieds, et son cri de petite fille trop enthousiaste informe directement Oscar sur l'identité de leur invité. Il se lève, attendant de voir sa plus ou moins vieille amie débarquer dans la pièce commune. Son regard se pose d'abord sur Lilas dans son costume de licorne, ce qui lui tire un sourire amusé. Il ne remarque pas tout de suite le couffin. « Et toute en beauté en plus ! S'il te plaît, dis-moi que tu ne lui as pas acheté le même, elle ne voudra plus l'enlever même pour aller à l'école. » Oscar s'approche de Lilas, prêt à la prendre dans ses bras pour lui montrer à quel point il est ravi de la revoir après ces longs mois d'absence. Lilas, elle a été en quelques sortes sa bouée de sauvetage quand il ne s'en sortait plus avec Luce. Elle l'a aidé, à couvert sa fille de cadeaux comme l'aurait fait une marraine parfaite, et elle a rapidement occupé une grande place dans le coeur de la petite. Et dans celui d'Oscar, par la même occasion. En s'approchant, son attention finit par être attirée par la petite chose remuant dans un costume de dinosaure. « Ta fille ? T'es sérieuse ? » Il lève les yeux vers elle. « Quand ? Comment ? Enfin non, pas comment, y a des oreilles encore chastes ici. » Il en perd ses mots, il a besoin de digérer l'info de Lilas devenue soudainement mère avant de pouvoir poser des questions plus rationnelles.

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J’étais contente d’être de retour à Bowen. De retrouver Concho, Lily, Oscar et même Jeremy. Je ne sais pas pourquoi j’avais eu besoin de me déguiser en licorne. Je n’ai pas bu pourtant puisque je ne touche plus à l’alcool depuis que je suis maman. Il faut dire aussi que j’allaite donc forcément, ça n’aide pas vraiment. Je suis bien obligée de rester clean. Devant la maison d’Oscar j’hésite cependant quelques minutes. Serait-il content de me voir ? Ou est-ce que je ferai souffler dans les bronches comme avec Concho ? Ce dernier était un imbécile. Je sonne donc tandis que ma petite princesse vient m’ouvrir en me brisant un tympan au passage. Merci Luce. Je me baisse donc avec le bébé dans son couffin pour la prendre dans mes bras. Elle court donc vers son papa tandis que je la suis avec Mélodie. Cette dernière toute éveillée regarde où sa maman l’emmène. Je débarque, splendide dans mon Kirugumi. Oscar n’a pas changé. Toujours cette barbe de trois jours, sa coupe en brosse impeccable. Le vrai prof. Je le fixe avec un grand sourire. « Nan, j’ai fait pire, dis-je dans un clin d’œil. » Luce vient me voir avec les yeux étincelants et je lui donne le gros sac. « Merciiiiiiii. » Elle file telle une flèche pour aller revêtir la tenue. Je la regarde monter les marches en me disant que dans quelques années, ça sera mon tour. Mélodie sera au même point qu’elle sauf qu’une autre princesse aura la côte dans cinq ans. « Oui tout à fait sérieuse. » Je pose le couffin par terre pour en sortir le bébé d’un mois et demi qui nous regarde tous les deux. Puis, elle se met à sourire et éclate de rire. Je caresse doucement sa joue. « J’ai un peu déconné après la mort de ma mère. Qui n’est pas vraiment ma mère, bref c’est une longue histoire. » Je m’approche de lui pour le prendre dans mes bras, enfin avec mon bras valide sincèrement heureuse de le revoir. Puis, Luce redescend vêtue de la robe d’Elsa. « Papaaaaa, je suis princesse ‘gaaaaaarde. » J’éclate de rire. Je voyais les choses différemment depuis que j’étais maman. Et cette petite fille me donnait un avant-goût de ce qui m’attendait.

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À la réponse de Lilas, Oscar fonce les sourcils d'un air intrigué en direction du fameux sac maintenant porté par sa fille, sauf que cette dernière déguerpit bien trop rapidement pour lui laisser la possibilité de voir ce qu'il renferme. Quoi que ce soit, il est pratiquement certain que le cadeau plaira à Luce, et c'est au final tout ce compte aux yeux de son père. À présent seuls tous les deux, il la regarde prendre le bébé dans ses bras sans vraiment savoir quoi dire. Il ne s'y attendait pas, c'est certain, mais il est clairement mal placé pour lui faire la moral sur ce genre d'événement de vie. Car non, Oscar n'appellera jamais sa fille un "accident". Face au rire de Mélodie, il ne peut s'empêcher de sourire. C'est devenu un automatisme depuis qu'il est père, n'importe quel bébé heureux réussit à l'émouvoir. « T'es pas obligée de me raconter si t'en as pas envie. On est ravis de te revoir Luce et moi, » ajoute-t-il ensuite en la prenant doucement dans ses bras en faisant attention à ne pas écraser le bébé. C'est dingue, elle est tellement petite, et dire que Luce a déjà fait la même taille. Alors qu'il se détache d'elle, sa fille redescend les escaliers en faisant tout le vacarme du monde, juste pour montrer sa robe de princesse. Ocar lance un regard sous-entendu à Lilas avant d'à nouveau porter son attention sur Princesse Luce. « T'es magnifique ma puce, maintenant va jouer, ta tante Lilas et moi on va parler en langage adulte. » La petite grimace avant de lâcher un « Je comprends jamais le langage adulte. » puis disparaît en haut des escaliers. Oscar se tourne vers Lilas. « Même si on va éviter le sujet maman, je veux quand même savoir de qui est Mélodie. » Il prend appui sur le meuble de la cuisine en les regardant toutes les deux à tour de rôle, ne pouvant à chaque fois réprimer un sourire quand le bébé se met à lui sourire.

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J’éclate de rire en voyant Luce partir en courant pour mettre sa robe de princesse. Je pense que tout parent –ou grande amoureuse Disney comme moi- se doit d’avoir le DVD de la Reine des Neiges chez soi. Et aux dernières nouvelles, la petite fille aimait encore Elsa. En même temps, sa robe est tellement classe mais je devais me déguiser en cette nunuche d’Anna –qui veut se marier avec Hans mais préfère Christophe- pour les conventions. Bien que la dernière fois que j’en ai faite une, j’étais en femme enceinte. Grosse comme une baleine. C’était marrant de me voir monter sur scène sur le point d’imploser avec mes autres amis les gamers. Je regarde Mélodie qui babille dans son costume. Je suis l’une de ses mères qui aime assortir le costume à celui de sa fille. Plus tard, je lui collerai la honte. Ou son oncle s’en assurerait pour nous deux attendant le moindre prétendant avec la carabine. Je me contente de hausser les épaules, ravie que mon ami respecte mon silence. On passera la phase « j’ai déconné, asile toussa toussa. » Nous étions contents de nous retrouver et c’était le principal. Luce arriva en hurlant, la perruque de travers. Je lui mets bien tandis qu’Oscar la complimente. « Tata, elle est trop belle la poupée. » Je vois qu’elle parle de Mélodie. Je sors alors mon petit dragon de son couffin pour lui montrer le bébé qui fait des bulles avec sa bouche. « Ce n’est une poupée. C’est ma fille, Mélodie. » Oscar chasse sa fille tandis que j’ajuste Mélodie sur mon épaule. Je sais qu’elle doit être en train me baver dessus alors je fouille dans mon sac de lange, en sortir la tétine My Little Pony que je lui colle dans le bec. Forcément qu’il voulait savoir qui était le père. « Un imbécile qui m’a laissée tomber à huit mois de grossesse. Donc son père est un homme mort. » Je lui souris difficilement pour ravaler mon amertume et mon chagrin. « Tu veux la prendre ? »

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Oscar se souvient encore trop bien de toutes les différentes réactions auxquelles il a eu droit lorsqu'il a annoncé à ses amis qu'il était devenu le père d'une minuscule petite fille. Certains étaient heureux pour lui, d'autres cependant ne savaient pas vraiment comment réagir, partagés entre la surprise et ce visage rempli de compassion comme si il venait d'annoncer qu'il avait un cancer ou un truc du genre. Et aujourd'hui, les rôles s'inversent. C'est Oscar qui ne sait pas comment faire face à cette annonce, qui ne sait pas vraiment si il doit être ravi pour Lilas. Elle, mère ? S'en sortira-t-elle ? Après tout, si lui en a été capable, tout le monde le peut. Ou presque. En voyant Luce arriver avec sa robe de princesse, il imagine déjà tout ce que simple costume va engendrer comme conséquences dans le futur. Soirées Disney, karaokés dans la voiture, et ces foutues chansons qui resteront encrées dans sa tête pendant qu'il essayera de dormir. Luce s'intéresse à la petite, la prenant pour une de ses poupées en plastiques délaissées dans des bacs en plastique, et ça le fait doucement rire de voir son innocence d'enfant se démarquer une fois de plus. Luce ouvre de grands yeux devant la petite avant de s'en aller auprès de ses jouets, partant en sautillant pendant que sa perruque menace de tomber de sa tête. À nouveau, Oscar lève les yeux vers elle. « T'as encore bien choisi ton mec, » ose-t-il commenter même si il sait que ce genre de réflexion pourrait être mal reçu par la rouquine. Sauf qu'il voit à quel point la situation la rend malheureuse, Oscar a fini par réussir à dénicher la tristesse dans les traits d'une fille à force de vivre des scènes dramatiques qui l'ont marqué, scènes où elles avaient exactement la même expression que Lilas en ce moment. Elle lui propose de tenir Mélodie, ce qui le surprend dans un premier temps avant qu'il ne finisse par hocher la tête. « Pourquoi pas, » dit-il avant de tendre les bras pour réceptionner le bébé. Il la prend avec délicatesse, une main sous sa tête, et sourit en voyant ses yeux s'ouvrir lentement afin de s'émerveiller sur le monde qui l'entoure. « Salut toi. » Sa voix est douce, presque mielleuse. Alors qu'il la berce, Oscar porte son attention sur Lilas. « Et si il veut la voir ? Obtenir sa garde, ou même rien que lui parler. Tu sais, elle grandira et finira par poser des questions sur son père à un moment ou un autre. »

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Tandis que je me ramenai chez Oscar, je me demandai ce qu’il allait dire de Mélodie. Elle était encore si petite et je n’avais même pas prévenu mes meilleurs amis –Concho et lui- que j’avais un bébé. Que je venais d’avoir un bébé et même que j’étais enceinte. Alors que j’arrive chez lui déguisée en licorne, je souris en voyant Luce. C’est ma petite fille préférée après Mélodie bien sûr. Je la vois donc qui s’approche de nous, vêtue de sa robe de princesse à quatre-vingt balles pour jouer avec en tournant. Oscar me pose la question qu’il ne fallait pas et je l’envoie balader d’un revers de la main en expliquant grosso merdo qui était le père de Mélodie. Je retire ma capuche licorne tandis que Mélodie commence un peu à s’agiter dans son couffin. « Oh la ferme, Oscar. Je les choisis pas, ce sont eux qui viennent à moi. Je suis la reine des abeilles ma poule. » Je finis par lui demander s’il voulait prendre Mélodie et je lui tends le bébé-dinosaure qui lui sourit lorsqu’elle arrive dans ses bras. Mélodie était réellement un ange. Elle ne pleurait jamais et souriait tout le temps. Je les regarde ensembles avant de prendre une photo discrétos avec mon iPhone lorsqu’il continue de me parler du père de Mélodie. « Insémination artificielle. Ça sera un bébé éprouvette. »

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La réponse de Lilas le fait lever les yeux au ciel, mais il ne répond rien et préfère se taire que de risquer de la contrarier. Il la connait la rouquine, il sait qu'elle serait capable de reprendre ses affaires et de se casser pour un mot prononcé de travers. Alors à la place, pour ne pas heurter une de ses plus proches amies, Oscar garde le silence et se contente de hausser les épaules avant de réceptionner Mélodie dans ses bras. Il sourit en la voyant, une habitude qu'il a fini par avoir à chaque fois qu'il se retrouve face à un petit bébé. Sa réponse quant-à ce qu'elle dira à sa fille lorsqu'elle se mettra à poser des questions sur son père lui paraît trop facile, comme l'échappatoire qu'on prend lorsqu'on n'ose pas faire face aux conséquences de ses actes. Sauf qu'encore une fois, Oscar sait qu'il n'a pas intérêt à lâcher le fond de ses pensées. « Pourquoi pas, » se contente-t-il de dire sans regarder Lilas, son doigt caressant la joue de la petite qui a les yeux grands ouverts. « Si tu veux, je dois encore avoir des vieux trucs à Luce qui traînent dans des cartons de quand elle était bébé. Ça pourrait peut-être te dépanner. » Parce qu'après tout, ça coûte cher un bébé, surtout quand on l'élève seul. Enfin, Oscar croise une nouvelle fois le regard de Lilas en continuant de bercer Mélodie dans ses bras.

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Des fois, je m’étonne d’être amie avec Oscar. Il faut dire que nous n’avons pas grand-chose en commun. Je suis une psychopathe ou une sociopathe et lui, c’est un amour. Doublé d’un bisounours qui après avoir mis son pénis au mauvais endroit s’est retrouvé avec une gamine sur les bras. J’adorai Luce, elle était super et je voulais que Mélodie lui ressemble. Du moins en grandissant car elle serait sans doute rousse et un peu déséquilibrée quand on voit sa mère. Une vraie malade mentale au caractère de feu. La preuve, je suis déguisée devant Oscar et ma gamine aussi. Je lui tends donc ma fille à mon ami, étant la marraine de la petite qui fanfaronne dans sa robe de princesse. « Tu vas voir elle ne pleure jamais. » J’acquiesce à sa proposition. « Je ne vais pas dire non. J’ai beau être blindé, je culpabilise à l’idée d’acheter des vêtements pour bébé avec de l’argent frauduleux. » Puis, j’éclate de rire avant de sortir mon téléphone pour prendre une photo.

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» be a unicorn in a field of horses ▽ (Tian Shu)