slight chaos -r.

A présent elle va en savoir un peu plus sur lui. Et au final peut-être qu’à part Sophie Kinsella et le fait de rougir pour un rien ils n’ont pas tant de choses en communs. Ce n’est pas ce qu’espère Candy, évidemment elle rêve toujours de son prince charmant. Et puis elle aussi pourra lui en dire un peu plus. Par exemple elle ne sait même pas quel âge il a. Bon ce n’est pas un point essentiel, mais tout de même c’est une information importante. A première vu il a l’air plus vieux mais pas non plus d’avoir trente ans. Il commence par lui parler de son métier. Prof. Pourquoi faut-il qu’elle tombe toujours sur des mecs sympas et découvre qu’ils sont profs ? C’est sans doute une malédiction. Enfin là tout va bien, il est professeur en primaire donc pas de chances de le croiser dans les couloirs de l’université. Enfin elle espère qu’il ne fait pas un mi-temps là-bas. Mais visiblement non donc tout va bien. Candy se détend un peu. Elle hoche la tête énergiquement. « Cool ! Tu dois aimer les enfants du coup. » dit-elle encore une fois, sans réfléchir. Nan mais sérieusement ? Première rencontre et déjà parler de son rapport aux enfants ? Elle a un sérieux problème avec le fait de savoir tenir sa langue. Et puis, ce n’est pas comme si elle voulait des enfants, enfin pas maintenant en tout cas. Pour ça de toute façon, il faudrait déjà qu’elle ne soit plus vierge.
C’est au tour de Candy de répondre mais il a déjà l’air de plus ou moins savoir la réponse. Il est quoi au juste ? Une sorte de magicien ou sociopathe qui connaît les métiers des gens juste en les regardant ? Ou peut-être juste parce qu’elle a une fleur à moitié fanée avec elle. Oui ça doit être ça, ne voyons pas le mal partout. « En fait je suis fleuriste juste pour payer mes études. J’étudie la botanique et la biologie végétale. » dit-elle le plus simplement du monde. « Tu aimes les plantes ? » question la plus stupide du monde, probablement. Mais c’est important pour elle car les plantes représentent tellement à ses yeux, comme la nature.

C'était une question basique, forcément quand tu parles de ton travail, on te pose souvent cette question, c'est même la première qui vient parce que c'est celle qui semble la plus logique. Tu ne ferais pas ce métier si tu n'aimais pas les enfants donc la réponse était aussi logique. Tu ne pouvais pas répondre non, de toute façon, tu n'en avais pas envie. « Oh oui, il me tarde d'avoir les miens, de les voir courir partout, faire des bêtises et les faire avec eux ! » Tu voulais aussi voir la tête de ta sœur quand tu ramènerais un minuscule bébé à la maison, elle allait râler, à coup sûr. Tu lui offrais un grand sourire, voilà que c'était fait. Tu allais sûrement la faire fuir à lui dire ça. Tu savais que les enfants c'était un sujet risqué, parce que ce n'était pas toujours partagé par tout le monde. « Woah ! C'est pour faire quel genre de métier après ? » demandais-tu curieusement. Tu ne t'y connaissais pas dans ce domaine pour savoir ce qui était possible comme carrière juste après. Peut-être une espèce de scientifique qui étudie les fleurs, qui crée des combinaisons, de nouvelles espèces. « Je ne dirais pas que j'ai la main verte, je suis même très mauvais pour garder une plante en vie, mais j'aime les fleurs, y a toujours un parfum agréable qui s'en dégagent. » Tu aimais y perdre ton nez. Tu avais envie de planter des fleurs dans ton jardin, mais ce n'était pas que le tien et de toute façon, tu ne saurais pas comment t'y prendre parce que tout ce que tu allais réussir à faire c'était massacrer le gazon. « Et puis c'est coloré, c'est beau. » On pourrait te prendre pour un gay, un garçon qui aime un peu trop les choses féminines, même si tu faisais rarement une distinction, sauf pour les vêtements, parce que tu n'irais jamais porter de robe.

Sont-ils réellement en train de parler d’enfants et de bébés alors qu’ils ne se connaissent que depuis une dizaine de minutes tout au plus ? Décidément ils ne sont pas vraiment normaux. Tandis qu’il parle elle l’imagine en train de courir dans une maison en riant avec des enfants. Il faut qu’elle se calme mais c’est exactement la chose qu’elle aimerait pour sa vie plus tard. Vivre dans une maison avec un mari aimant et des enfants adorables. C’est totalement cliché mais ça ne la dérange pas, elle aime bien les clichés. « Bon exemple pour la jeunesse. » dit-elle en le taquinant.
Candy lui parle ensuite de ses études qui tournent beaucoup autour des plantes et de la nature et il lui demande à quoi elle se destine ensuite. « J’aimerais bien devenir botaniste et découvrir de nouvelles espèces. » Voyager un peu partout, aller dans la jungle, ça lui plairait beaucoup. Mais elle va sûrement finir par travailler au parc de la ville ou bien dans un centre de recherches.
Contrairement à elle, il n’a pas réellement la main verte et a du mal à garder des plantes plus que quelques semaines en vie. Ce qu’elle peut tout à fait comprendre, le climat Australien n’étant pas le plus propice à la plantation de plantes. Il faut réussir à gérer l’arrosage, ne pas trop en mettre ni pas assez, trouver une espèce simple à garder en vie. « Si tu veux je pourrais t’aider à garder une plante en vie. C’est pas si compliqué en fait il faut juste connaître deux trois trucs. » Oui c’est plus ou moins une invitation dissimulée à se revoir. Tout comme elle il apprécie le parfum et la couleur des fleurs qui rendent un intérieur tout de suite plus agréable. « J’aimerais tellement en avoir plus chez moi. » dit-elle pensive. Seulement ça a un coût et cela demande de l’entretien, elle n’a pas les moyens ni le temps pour ça mais elle aimerait beaucoup.

Tu étais surpris de te laisser à une telle confidence mais tu devais admettre que c'était agréable de pouvoir dire ce qui te venait en tête sans que l'autre ne soit réfractaire. Ce n'était pas comme si tu allais l'épouser dans la minute et lui faire un enfant demain. Bien que ça, tu aimerais beaucoup, ce serait le genre de romance coup de foudre qu'on vit toute la vie après et où tout est rose et beau. « Je suis pour l'école du laisser faire et aviser plutôt que de dire non et imposer trop vite les règles. » Tu voulais être le genre de papa laxiste qui laisse passer quelques bêtises. Tout ne passerait pas à la trappe, ça tu pouvais en être certain mais parfois ce n'était pas plus mal. Tu ne voulais pas d'une éducation qui ne passe que par le non et l'interdiction parce que ça serait contraindre l'enfant à aller dans ça et à pousser les limites de plus en plus. Tu pourrais dire non mais ne pas en abuser, c'était là, la nuance que certains parents oublient. « Si tu pouvais créer un arbre à bonbon, ce serait top ! » Bon, tu pouvais toujours le visualiser dans tes rêves et en profiter chaque nuit parce que tu doutais que ça se fasse un jour. « Pourquoi pas, si j'peux survivre à une classe d'enfants, je devrais pouvoir garder un cactus en vie ! » Tu rigolais à cette idée. Tu avais déjà tué un cactus et pourtant, on t'avait promis que c'était le genre de plante non-tuable que tout le monde pouvait avoir chez soi. C'était le test plante avant le bonsaï parce que tu rêvais d'avoir un de ces petits arbres mais ça demandait un certain savoir faire. « Ce n'est pas toxique d'en avoir trop chez soi ? » demandais-tu. Ton regard était toujours posé dans le sien, un léger sourire en coin, tu te sentais vraiment bien. 

La discussion s’est presque axée naturellement vers les enfants, Maxwell étant professeur, ainsi que leur éducation. Même si Candy est du genre à se projeter très rapidement lorsqu’elle rencontre quelqu’un, elle n’en est pas au point d’imaginer immédiatement avoir des enfants avec et donc de parler éducation. Mais là, ça la fait rire, le jeune homme n’a pas l’air de se prendre la tête et dit ce qu’il pense. Lui est plutôt du genre à être un papa cool d’après ce qu’il lui dit. La demoiselle a été éduquée plutôt à l’inverse. Et encore maintenant ses parents sont très strictes avec elle et il n’y a quasiment jamais de bons moments entre eux. C’est pour cela qu’elle est partie de chez elle pour vivre en colocation, elle n’en pouvait plus de vivre avec eux, d’entendre sans cesse leurs reproches, leur morale. « J’pense qu’il faut trouver un juste milieu. Mais de toute façon je suis pas prête d’avoir des enfants ! » dit-elle en riant. Déjà elle a envie de finir ses études avant d’éventuellement en avoir, ensuite elle doit trouver un copain et passer l’étape difficile de la première fois. Pour l’instant elle n’a jamais réussi.
Candy adore les plantes et en met un peu partout chez elle, c’est pour cela qu’elle a proposé à Maxwell de l’aider à élever les siennes sans les faire mourir. Lui aimerait bien un arbre à bonbons. « Pour l’instant j’ai pas les compétences pour mais un jour peut-être. » répondit-elle souriante. « Garder une plante en vie n’est pas si compliqué que ça. » ajouta-t-elle ensuite. Surtout un cactus qui n’est pas très exigeant au niveau de l’entretien. Le jeune homme demanda ensuite s’il n’est pas dangereux d’avoir trop de plantes chez soi, sachant que la nuit elle dégagent du CO2. « Il ne faut pas trop en avoir dans sa chambre, après dans les autres pièces ça pose pas trop de problèmes normalement mais faut quand même aérer de temps en temps mais ça c’est normal. »

Tu hochais doucement la tête en l'écoutant. C'était marrant de parler d'enfants, marrant de vous entendre vous raconter ce que vous attendriez de la vie alors que vous vous connaissiez depuis moins d'une heure. « Cela viendra en temps et en heure, je crois. » Toi, tu te sentais prêt mais c'était encore quelque chose de bien lointain. Pour commencer, il fallait trouver la jeune femme qui allait partager ta vie, tu pensais à celle en face de toi mais si tu t'arrêtais sur ce qu'elle disait, tu savais que ça ne se ferait pas demain. C'était peut-être aussi très rapide de vouloir fonder une famille en un clin d'œil mais lorsque tu étais amoureux, tu étais sûr de toi et rien ne pourrait te faire changer d'avis là dessus. Mais avant tout, il fallait te lancer et c'était compliqué. Parce que tu n'étais pas capable d'aller au-delà de ta timidité, tu allais te contenter de l'écouter parler, de lui parler et de t'en aller lorsque vous auriez fini tout ça. Ainsi va la vie. « Tu dis quand même ça au gars qui a réussi en tuer trois à la suite ! » Tu rigolais doucement avant de l'écouter à nouveau. « Ça dégage tant de CO2 que ça ? » C'était peut-être une question idiote, tu pourrais sûrement trouver la réponse sur internet puisque des tests ont dû être fait pour savoir les effets de chaque plante existante dans le monde, mais tu le lui avais demandé. C'était toujours bon à savoir, même si tu doutais en mettre une dans ta chambre un jour. Mais si tu continuais de vivre avec ta sœur, tu n'aurais pas trop le choix Parce qu'elle ne te laisserais pas envahir votre logement avec des plantes vertes de partout.

Les enfants c’est pas pour tout de suite. Sait-on jamais peut-être qu’elle les aura avec lui mais les chances sont plutôt minces tout de même. Pour qu’elle ait un enfant il faudrait déjà que ses relations avec des hommes durent plus de deux mois, ensuite qu’il l’accepte malgré ses petits soucis psychologiques, qu’elle termine ses études, bref, Candy a plein de choses à penser pour l’instant donc ce n’est pas le moment pour elle de devenir mère. Et puis il lui faudrait un travail parce qu’actuellement elle peine à réussir à se nourrir, alors une bouche en plus c’est mission impossible.
Heureusement ils ne restèrent pas plus longtemps sur la question et passèrent aux plantes, un sujet qu’elle gère bien mieux et dont la jeune femme parle avec plus d’aisance. Si pour elle s’occuper d’une plante est presque un jeu d’enfant, ce n’est pas le cas de tout le monde comme lui explique Maxwell. « Un jour elle arrêteront de mourir. » lui répondit-elle avec un sourire. Il fut sans doute étonné qu’elle lui dise qu’il ne faut pas mettre trop de plantes dans une chambre surtout si elle n’est pas aéré. « Bah tu peux pas mourir mais si c’est une petite chambre et qu’il y a des grosses plantes, ça fait une certaine quantité. J’pourrais te faire les calculs. » dit-elle en repensant à ses cours de biologie de première année. En parlant de travail elle regarda l’heure sur son téléphone et annonça. « Je vais devoir te laisser, j’ai du travail qui m’attend. » Elle n’a pas envie de s’enfuir comme une voleuse mais elle doit vraiment travailler si elle veut rendre ses projets à temps et avoir des bonnes notes aux examens.

« J'espère ! » Tu souriais, t'imaginant un jour avoir une plante qui vivrait des années. Qui pourrait survivre à trois déménagements. Qui pourrait survivre aussi à une catastrophe naturelle. Bon peut-être pas à ce point là. Mais si au moins, tu pouvais la garder en vie plus d'une semaine, ce serait une véritable victoire pour toi. « Je l'ignorais, mais c'est bon à savoir. » Si ta mémoire était bonne - ce qui n'était pas le cas, mais bon - tu n'avais pas le souvenir en achetant des plantes chez le fleuriste la dernière fois qu'il y avait une mise en garde contre le fait qu'il ne fallait pas les accumuler dans une chambre. Peut-être que ça devrait être fait plus souvent. « Et ne t'embête pas pour les calculs ! » Tu ne voulais pas l'obliger à te faire tout un tas de calculs sûrement complexe pour te dire combien de CO² pouvait s'échapper de tel ou tel plante dans une chambre de 15m². Même si c'était intéressant, tu pouvais sûrement le trouver sur internet, maintenant que tu le savais. « Oh.. Très bien, bon courage alors. » Tu masquais ta déception, parce que tu devais t'en douter. Elle t'avait dit travailler en tant que fleuriste, il fallait bien qu'à un moment ou un autre, elle y retourne. Pas comme toi, puisque tu avais fini ta journée et que tu ne retournerais pas à l'école avant demain. Tu te levais pour lui faire la bise avant de la regarder s'en aller. Tu te reposais sur ton siège, alors qu'elle s'éloignait. Et maintenant, tu pensais à ce que tu n'avais pas fait. « Et peut-être qu'on se reverra un jour.. » Mais ça, elle n'avait pas du l'entendre parce qu'elle était déjà partie. Tu étais bien trop nul pour ça. Le contact avait été difficile à se faire et lorsqu'il s'était fait, tu l'avais laissé filé sans lui demander son numéro. Mais tu avais un avantage technique. Tu connaissais CJ, si jamais tu te sentais pousser des ailes, tu pourrais lui demander son numéro pour la revoir.