premier jour de boulot (pv jay)

Ce matin je me levais bien avant Lena, en effet voila une semaine que nous avions emménagé à Bowen. Lena passait beaucoup de temps avec sa grand-mère et j’avoue que j’en étais plutôt contente. Ma mère devait arriver d’ici peu pour ne pas laisser Lena seule pour son dernier jour de repos. Demain elle reprendrait l’école et nous reprendrions une vie plus ou moins normale. Je n’étais pas encore tombé sur Jayson mais je savais très bien qu’en mettant les pieds dans le nouveau commissariat qui m’employait je tomberais sur lui. On avait la même passion pour notre métier et j’avoue que ce matin j’appréhendais d’aller au boulot. C’était vraiment rare pour moi mais j’avais peur de tomber sur l’homme qui était le père de ma fille sans même le savoir. D’un coté je me dis qu’il valait peut être mieux que je tombe sur lui ici plutôt qu’au supermarché du coin avec Lena avec moi. J’avais beaucoup de chose à affronter et tous ceci allaient surement commencer ce matin. Je m’étais légèrement maquillé et j’avais enfilé un jean et un top, attaché mes cheveux et pris ma veste. Je n’avais pas trainé ne voulant pas réveiller ma fille. En effet je ne voulais pas qu’elle me pose des questions sur le stress qui était très visible. Je choppais un café avant d’arriver au commissariat. En rentrant une pensée me traversa l’esprit si ca se trouve il ne bossait pas aujourd’hui avec un peu de chance. Je me présentai donc et on m’accompagna vers la personne qui devrait être mon coéquipier. Je finis par me retrouver devant un bureau vide, on me demanda d’attendre un instant ce que je fis observant un peu se bureau et essayant de deviner quel genre de personne serait mon coéquipier. Puis je me raidis en voyant le nom sur le bureau Jayson Callaway, il ne manquait plus que cela. J’entendis les pas du jeune homme arrivé et j’essayais de me reprendre avant de me retrouver face à lui.

Depuis que son ancien coéquipier avait rendu sa démission pour s'octroyer un petit tour du monde, Jay se sentait bien seul au boulot. Mais aujourd'hui, cette solitude allait enfin prendre fin. Et il commencait à trouver le temps long. Parce qu'il fallait bien l'avouer, dans un métier comme le sien, le travail d'équipe c'est quand même primordial. En tout cas, ça allait lui faire bizarre de prendre de nouveaux repères, de rentrer dans une nouvelle routine. Mais il en avait besoin de ce changement, c'était ce qui le faisait tenir dans ce métier, c'était aussi pour ça qu'il l'avait choisit. Une nécessité d'adrénaline, d'inattendu et d'aventures quotidiens. Et même si ce n'était pas chose facile tous les jours, même s'il avait du faire certaines choses qu'il regrettait, ce boulot n'apportait presque que du positif dans sa vie et il était heureux quand il venait au commissariat peu importe les sacrifices que cela pouvait lui demander. Après tout, il était seul, sans foyer, sans enfants. Alors autant s'épanouir autrement. Ce matin il était venu un peu en avance, excité comme un gamin qui allait découvrir son cadeau. La veille, on lui avait annoncé qu'une femme qui connaissait déjà Bowen avait demandé sa mutation et avait récupéré la place laissée vacante par son ex-coéquipier. Mais il n'avait eu aucune information de plus. C'était pour ça qu'il était venu plus tôt. Mais malheureusement, en arrivant à l'accueil, on l'informa que la jeune femme avait déjà été aiguillée dans son bureau. Sa curiosité serait vite rassasiée. En atteignant son bureau il trouva la jeune femme dos à la porte regardant l'environnement dans lequel Jayson passait une bonne partie de son temps. Il se racla la gorge pour ne pas lui faire peur et annoncer son arrivée. « Alors, ce bureau vous plait ? Vous avez le même pour vous la porte à côté ! » lança-t-il enjoué pour détendre l'atmosphère et ne sachant pas encore à qui il avait affaire.

Super il ne manquait plus que cela, il fallait que mon coéquipier soit Jay. J’aurais dû m’en douter la vie en règle général ne me simplifiait pas la tâche, jamais. J’avais donc bloqué devant se bureau et surtout devant se nom me rappelant tellement de souvenir. Je devais bien avouer que beaucoup de chose défilait dans ma tête. Je repensais à notre première rencontre alors qu’on était môme, on c’était tous de suite bien entendu. Puis tous défilait petit à petit, nous deux grandissant et étant toujours aussi complice et puis ce baiser, cette soirée où tout avait dérapé. Je ne dis pas que je n’ai pas apprécié ce moment et que je n’ai pas découvert cette nuit là que je ressentais quelque chose de plus que de l’amitié. Il ne le savait pas mais je lui avais offert ma virginité et malgré les quelques verres que j’avais eu dans le nez cette nuit là cela signifiait quelque chose. Puis tous ses jolis souvenirs furent vite chassés par la découverte de ma grossesse et ma fuite, car oui j’avais fuis. Je fus sorti de mes pensées par sa voix qui n’avait pas trop changé, peut être un peu plus mature. Je ne pu que frissonner en l’entendant parler. Il ne m’avait pas reconnu ca je m’en étais bien aperçu. Je mis un léger moment à me retourner appréhendant de croiser son regard qui était tellement expressif. Je préférais ne pas penser à Lena pour l’instant. Je finis par me retrouver face à lui et je pris la parole. Je ne pensais vraiment pas qu’on allait être coéquipier. Puis je baisse le regard chose tellement rare pour moi. J’essaie de me ressaisir et le regarde à nouveau. Salut Jay. Ne sachant pas trop par où commencer âpres toutes ses années. Je devais bien avouer que ses années de plus lui allait vraiment bien, je ne savais pas s’il avait refait sa vie ou autre.

Les quelques secondes qui suivirent son arrivée lui parurent très étranges. A la fois par leur extrême lenteur et leur caractère irréel. Lorsque la jeune femme se retourna, c'était comme si le cerveau de Jayson avait cessé de s'alimenter, comme si les connexions ne se faisaient plus correctement. Comme si on avait décidé de lui faire une blague. Seul un murmure sortit de sa bouche. « Jess ! » Il en avait presque le souffle coupé. Parce qu'il ne s'attendait tellement pas à cela. A vrai dire, il pensait presque en avoir fait le deuil après toutes ces années à se raccrocher à des souvenirs. De beaux souvenirs, des souvenirs d'enfants, de découvertes, de premières fois qu'ils avaient fait ensemble. E puis tout s'était écroulé l'espace d'une soirée et des quelques semaines qui avaient suivies. Foutue lettre d'adieu. Il l'avait d'ailleurs gardée, tout au fond de son armoire, dans une boite à chaussure au milieu d'autres souvenirs de son enfance. Des petites babioles qu'il chérissait. Mais qu'il évitait d'ouvrir trop souvent pour ne pas trop ressasser le passé. Et là, la voir devant lui, c'était comme si on ouvrait à nouveau une blessure qui avait eu tant de mal à se refermer. Ca faisait mal. Elle n'avait pas tant changé. Physiquement parlant bien sûr. Elle était simplement devenu plus... femme. Mais toujours aussi jolie. Bien qu'assez décontenancé, il prit la parole, brisant ce silence. « Je ne savais pas non plus que ça serait toi. » Il ferma quelques secondes les yeux avant de fermer la porte de son bureau. Ils avaient des choses à éclaircir et il n'avait pas envie que cela remonte à toutes les oreilles. Pas si vite. « Assieds toi si tu veux. Ou reste debout. Enfin fait comme tu veux... » Il était totalement perdu, ne savait pas quoi dire, comme agir. Il posa une main sur son front et tenta de reprendre ses esprits mais une seule question lui brulait la gorge. « Punaise, mais t'étais où pendant toutes ces années ? »  

J’avoue que tous ceci semblaient tellement surréalistes. En effet qui aurait pu imaginer que le hasard ferait en sorte que Jay et moi on se retrouverait dans le même bureau et surtout coéquipier. Je savais que tôt ou tard j’allais le croiser. En effet j’avais juste demandé à Nel si Jay était toujours présent ici et il me l’avait confirmé. Je ne pouvais pas lui en demander plus, en effet il était ami avec nous deux et je ne voulais pas le mettre dans une mauvaise position. J’avoue que le fait de revoir Jayson me faisait bizarre. J’avais l’impression d’avoir fais un bon en arrière et de me retrouver âgé de 18 ans. J’avais des papillons dans le ventre et une boule dans la gorge. Je pensais aussi à ce que cette collaboration professionnel allait engendrer. Beaucoup de temps passé ensemble donc beaucoup plus de chance qu’il ne comprenne rapidement pour Lena. J’étais plutôt contente d’avoir finalement dis non à Lena qui vouait me rejoindre ici afin que je ne me sente pas trop seule a midi. Je vis très bien le choc de Jayson en face de moi et j’avais vraiment mal pour lui. Je comprenais toujours ses réactions à la perfection et je pouvais imaginer que je venais de foutre le bordel a nouveau dans sa vie. Ce n’étais peut être pas une bonne idée finalement de revenir dans ma ville natale. Je le vis essayer de se reprendre et sur le coup je m’étais dis qu’on s’en tiendrait peut être qu’a l’aspect professionnel mais je compris qu’il comptait mettre les choses claires quand il ferma la porte. Il semblait vraiment perdu et je décidais de rester debout car pour être assez franche je me disais qu’en étant debout je pourrais peut être fuir plus vite si jamais il le fallait. Quand il posa sa question je ne pu que lever mon regard vers lui me demandant comment et quoi répondre. Je finis par lâcher. Je suis parti faire mes études à Sydney et on m’a proposé du boulot derrière. Je soupirais légèrement sachant que cela ne lui suffirais pas. Jay je suis vraiment désolé d’être partie comme cela mais je n’avais pas envie que notre amitié soit gâché par le nuit qu’on a passé ensemble. Ok c’étais pas vraiment la vérité mais je ne pouvais pas lui balancer en guise de bonjour qu’il était papa d’une fillette de 11 ans.

Face à elle il se sentait faible. Lui qui prenait soin de garder une image forte de lieutenant depuis qu'il avait atteint cette place il y a maintenant un peu plus de deux ans. Il s'était battu pendant presque dix ans pour atteindre ce graal. Il s'était raccroché à son métier et avait petit à petit gravit l'échelle jusqu'à obtenir son insigne de lieutenant qu'il chérissait tous les jours. Mais là c'était différent. Parce qu'elle avait toujours ce pouvoir sur lui qu'elle avait déjà auparavant. Et peut être même plus maintenant. Et ça, il avait du mal à l'admettre. Alors il lâcha sa fameuse question. Et la réponse de Jessica ne l'a pas satisfait pour autant. Parce qu'il avait essayé de la chercher. Même à Sydney. Il avait analysé pas mal de bases de données, allant même jusqu'à demander l'aide de quelques petits pirates informatiques en l'échange d'une réduction de peine. Mais ses recherches n'avaient jamais donné quelques chose de sérieux. Mais c'est la suite de ses paroles qui finirent par faire déborder le vase et le faire imploser. « Désolée ? C'est tout ce que tu trouves à me dire ? Parce que tu trouves que rien n'a été gâché là ? » Il levait les yeux au ciel, presque désabusé, si bien qu'il avait pu être un peu violent dans ses propos. Mais ça ne l'empêche pas de continuer sur le même ton. « Envoyer un sms, un mail, une lettre, je sais pas mais ça me parait pas insurmontable. » Il perdait à nouveau ses nerfs et s'était mis à tourner en rond dans son bureau. « Alors je peux comprendre que t'ai voulu couper les ponts un moment mais douze ans ?! Douze ans ! » Il avait un peu trop élévé la voix et craignait d'avoir éveillé la curiosité de ses collègues. Et il ne manquerait plus que ça. Mais il était beaucoup trop touché par ce retour. Encore plus que ce qu'il venait de lui montrer.  

Je détestais ressentir ce que je ressentais quand j’étais face à lui. Je ne l’avais jamais oublié et ce n’est pas parce que je ne lui avais donné aucune nouvelle que je ne pensais plus à lui. En effet le revoir en face de moi me perturbais toujours autant. J’étais morte de peur, j’avais peur qu’il me haïsse encore plus quand il apprendrait pour Lena. Je ne devais pas trop y penser pour l’instant, une chose à la fois. Je n’allais pas lui balancer au visage qu’il était père dix minutes âpres nos retrouvailles. Je me doutais bien que ma présence ici le perturbait lui aussi et ce n’était pas mon but. J’avoue qu’on n’avait pas vraiment parlé de nos sentiments âpres tous ce qui c’était passé et je m’étais dis qu’avec le temps tous serait plus facile mais je m’étais trompé. Je le regardais et compris assez rapidement que ma réponse ne lui convenait pas. En même temps je m’y attendais j’aurais réagi exactement pareil donc je ne pouvais lui en vouloir. Je m’en voulais de lui faire subir cela, mais qu’est ce qui m’avais pris de vouloir revenir à Bowen. Pourquoi je ne l’avais pas laissé tranquille. Je pensais même a ce moment précis qu’il avait refais sa vie et qu’il voulait juste comprendre. J’étais loin de me douter qu’il était seul. En le voyant réagir j’avais eu envie de poser ma main sur lui, de le prendre dans mes bras, comme avant mais je ne pouvais pas faire cela, je n’en n’avais plus le droit. Je finis par répondre à sa première tirade. Je ne voulais pas te blesser Jay mais j’avais besoin de prendre du recul. D’une certaines manière ce n’était pas un mensonge. Puis je le vit tourner en rond comme un lion en cage et ses paroles me firent mal, parce que je savais qu’il avait souffert à cause de moi. Je finis par baisser le regard en sentant des larmes monter à mes yeux. Merde, il ne manquait plus que cela, j’avais passé 12 ans à essayer de me blinder et à ne montrer à personne mes faiblesses mais 5 minutes face à Jay suffisaient à faire ressortir ma fragilité. Je finis par relever le regard vers lui espérant qu’il ne verrait rien et finit par dire. Au début j'avais besoin d’être seule, de réfléchir. Cette nuit à changer beaucoup de chose dans mon esprit Jay et j’avoue que j’ai pris peur. Puis le temps est passé et je me disais que j’avais tous gâché, que je devais te laisser tranquille. Je ne savais même pas quoi dire. Tu n’as jamais reçu des appels où personne ne parlait ? Je détournais le regard. A chaque fois que j’entendais ta voix je raccrochais car je n’y arrivais pas. Jusqu’au jour où j’ai appelé et où c’est une femme qui a décroché, à ce moment là je me suis dis que je devais te laissez faire ta vie et te foutre la paix. Je me dirigeais vers la fenêtre pour me reprendre.

Elle paraissait toute aussi perturbée et fragile que lui dans cette pièce, mais il était bien trop concentré pour lui même se contrôler qu'il ne remarquait pas l'importance de son malaise à elle aussi, devenu trop égoïste à l'instant précis, tout le contraire de l'homme qu'il était devenu. Comme quoi Jessica avait encore le don douze ans après de lui renverser l'esprit. Peut être qu'elle n'avait pas tord, peut être qu'un peu de temps l'un sans l'autre était nécessaire,peut être que tout cela était écrit. Douze années de bonheur puis douze années de souffrance loin de l'autre, qui sait ? Lorsqu'elle évoqua les coups de téléphone qu'elle avait pu lui passer, son coeur se serra un peu plus. Il voyait très bien à quoi elle faisait allusion. Au départ, il avait bien cru que c'était elle mais en numéro inconnu. Il n'avait jamais réussi à tracer ses appels à l'époque, n'ayant pas accès à la technologie nécessaire. Et puis les années était passées et il n'avait plus fait trop attention à ces rares coups de téléphone. « Je vois très bien de quoi tu parles oui. » Il avait finit par se persuader que c'était des erreurs, des robots, des pubs, n'importe qui sauf elle. Mais quand elle évoqua une voix de femme, il se stoppa dans la pièce et se concentra sur l'extérieur à travers la fenêtre. Cette femme devait sans doute être Tessa. Cela correspondait à l'époque de fin des appels. Encore une histoire qu'il avait gâché. A croire qu'il n'était pas fait pour aimer. « Tu sais, un mot, un numéro de téléphone, une adresse, n'importe quoi aurait suffit pour que je cours te retrouver. » Il venait de l'avouer à demi-mot, il l'aimait. Il l'avait aimé comme un fou, plus qu'un simple amour de jeunesse qui n'avait jamais pu être révélé. « Toi tu as balayé plus de dix ans d'amitié à cause d'un soir. Alors que justement après tant d'années je pensais qu'on était capable de tout se dire, et de tout surmonter. Ensemble. »   

Le fait qu’il soit centré sur lui me convenait très bien. En effet malgré toutes ses années je n’avais pas tellement changé et j’étais persuadé qu’il pouvait toujours lire en moi comme dans un livre ouvert et ce n’étais pas forcement une bonne chose car je ne voulais pas lui parler de Lena ici et maintenant. De plus je savais qu’une fois que j’aurais balancé la bombe Lena il me détesterait et je pouvais le comprendre. Je l’avais fait passer à coté de 11 années avec sa fille et je n’en étais pas très fière. Quand j’avais accouché de Lena je m’étais posé beaucoup de question mais je ne voulais pas gâcher la vie du jeune homme par rapport à son sens de l’honneur et du devoir. Je ne savais pas trop ce qu’il ressentait pour moi ni ce que moi je ressentais vraiment pour lui. Pour être plutôt franche je m’en étais aperçu par la suite mais j’avais tellement eu peur que ce ne soit pas réciproque et d’être rejeté que j’avais rien dis. Puis le temps était passé et quand j’avais pensé qu’il avait refait sa vie je ne voulais pas lui imposer cela. Je le voyais réagir et je m’en voulais de plus en plus. Je finis par baisser le regard quand il me confirma qu’il se rappelait de ses coups de fils. Je le vis aussi se stopper quand je parlai d’une femme. Je finis par me dire que cela devrait être la femme qui partageait encore sa vie alors je finis par dire. Tu pourras dire à la femme qui partage ta vie que c’est un hasard si on bosse ensemble. Je ne veux pas être responsable de scène de jalousie. Je ne savais vraiment plus rien de lui mais je m’étais dis à l’époque que c’étais pour son bien pour qu’il puisse construire sa vie comme il le voulait. J’avoue que je restais un peu sans mot un instant à sa phrase suivante et je me risquais à une question. Comment je dois la comprendre cette phrase Jay ? J’étais complètement perdue et cela se voyait très bien. Puis sa dernière phrase me fit me sentir encore plus mal. Je ne pouvais pas tous lui balancer d’un coup. Je suis désolé Jay il y a certaines choses que j’avais besoin de gérer seule. C’étais vraiment le bordel dans ma tête et pardon mais je me voyais pas t’en parler a toi parce que le bordel étais dû au fait qu’on est couché ensemble, que je savais plus où j’en étais. On avait pas mal bu cette nuit là et je ne voulais pas que tous change entre nous et que mon dernier souvenir de nous soit une dispute. C’est con je sais mais à ce moment là je n’arrivais pas à penser autrement. Finalement on allait peut être plus s’expliquer que je le pensais mais cela nous ferait peut être du bien.

Il fallait vraiment qu'il se calme. Remuer le passé ne lui réussissait vraiment pas. « Attends, non, non c'est pas ce que tu crois. Je..J'ai personne dans ma vie. » C'était sortit tout seul. Comme un besoin de mettre ça au point. Lui faire savoir qu'il n'avait pas refait sa vie. Peut être que c'était ce qu'elle voulait savoir après tout. Et peut être qu'il voulait qu'elle le sache. Mais au moins il s'était délivré d'un poids. Du coup il brûlait de lui retourner la question. Mais il n'en fit rien. Ne voulant pas paraître trop insistant sans doute. Mais il en avait sans doute déjà trop dit et serra le poing. Et il murmura pour lui: « Rien, il n'y a rien à comprendre. » Cela ne lui ressemblait pas de livrer si vite ses sentiments, même seulement en le sous entendant. Ces sentiments qu'il croyait pourtant enfouis depuis quelques temps au fond de lui. Alors il reprit un ton plus sévère voire plus méchant même. « Ok, ok désolée, le bordel, besoin de temps, tout ça j'ai compris. » Il ne voulait pas paraître cruel. Parce qu'il était tout sauf ça. Cependant, il savait qu'il n'aurait pas les réponses qu'il souhaitait. Ou en tout cas pas maintenant. Et pas ici. Il y avait plus urgent à régler. « Mais on a un truc plus urgent à régler là maintenant. Le boulot. » Il ne voulait surtout pas que sa vie privée l'emporte sur sa vie profesionnelle. Il s'était forgé une place, une réputation ici. Il avait l'impression d'avoir trouvé sa place et elle venait tout faire capoter, alors qu'il avait besoin de tout sauf ça. Surtout qu'il était sur une grosse affaire en ce moment. Et en même temps, il était bien content d'avoir du renfort.« On se contente de leur dire qu'on était des amis dans notre jeunesse et qu'on s'est pas vus depuis longtemps, ça te va ? Parce qu'ils risquent de beaucoup parler dans notre dos, de vraies commères tu sais. » Et puis, il réalisa qu'il avait oublié de lui poser une question assez primordiale finalement. « Enfin, si tu veux bien de moi comme coéquipier... »

Ah mes remarques il me répondit qu’il n’avait personne et pour être plutôt franche cela me fis plaisir. N’allez pas croire que je voulais qu’il soit malheureux et célibataire mais je devais avouer qu’il me faisait toujours autant craquer et que je ne m’attendais pas à ressentir autant de chose en le revoyant. Je pensais que 12 ans avaient suffit pour que tous sentiments s’évaporent et bien apparemment je m’étais trompé. Cependant je ne le montrais pas cela resta intérieur. Je ne devais pas me remettre à espérer des choses entre nous car au moment où il serait au courant pour Lena tous clasherait et il se mettrait a me détester. Je sais que cela va arriver mais je repousse le moment et puis je n’ai aucune envie qu’une dispute éclate au travail. Je décidais aussi de ne pas relever sa phrase. Il n’avait pas l’air de vouloir parler de ce que je devais comprendre et pour être honnête je pense que ce n’étais pas le bon moment pour parler de nos sentiments respectifs. On venait de se retrouver et je pense que cela devait autant être le bordel dans sa tête que dans la mienne. Puis son ton me fit baisser le regard, il était tellement froid, tellement blessant que je ne pu m’empêcher de me diriger vers la fenêtre pour ne plu affronter son regard. Je ne disais rien ce qui était vraiment bizarre en connaissant mon coté bavarde. Apres tous il n’y avait peut être plus rien a rajouter. Il se mit à parler du boulot et j’avoue que cela capta mon attention. Cela me permettrait de moins penser et comme d’habitude je me plongeais à fond dans le boulot. Je me tournais vers lui et finis par dire. Je t’écoute sur quoi tu bosse en ce moment ? Je ne pu m’empêcher d’esquisser un léger sourire en l’entendant parler et ne pu pas retenir cette phrase. C’est un petit peu ce qui est arrivé non ? Puis j’acquiesçais quand il me parla de l’ambiance des commissariats c’était partout pareil. Puis sa question me fit sourire, je retrouvais le Jayson attentionné de mes souvenirs. Je me rapprochai de lui et finis par dire. C’est ce dont on rêvait quand on était petit non ? Alors pourquoi je refuserais.

Il s'était débrouillé pour orienter le sujet sur un terrain qu'il connaissait et ainsi reprendre le dessus. Parler de son boulot, c'était quelque chose qu'il maitrisait. Et il avait besoin de retomber sur ses pieds à cet instant précis. « On a enfin réussi à avoir l'adresse d'une possible planque d'un des principaux trafiquants d'exctasy du coin. Et a priori c'est plutôt sérieux comme info. J'avais prevu d'aller faire un peu de repérage cet après midi, ça te dit ?  » En fait ce n'était pas exactement le programme exact qu'il s'était imaginé. Mais il voulait commencer avec quelque chose de grand. Peut être un peu pour l'impressionner en quelque sorte. En même temps, lui dire que pour son premier jour il n'y avait que de la paperasse à faire, c'était tout de suite moins attrayant. Mais il fallait avouer que c'était une bonne partie du métier malgré tout. Sauf qu'un peu trop perdu dans sa lancée il n'a pas mesuré le sens de ses paroles. Et la remarque de Jessica lui fait se mordre la lèvre.  « Oui t'as raison c'est ce qui s'est passé. » Heureusement, ils retrouvèrent tous les deux le sourire quand elle lui confirma à demi mot qu'elle allait rester. Mais elle n'avait pas tord. C'était un rêve qu'ils avaient cultivé tous les deux. Et voilà au moins un point qui les reliait à nouveau après douze ans. Quelque chose auxquels ils semblaient tous les deux bien attachés. Et c'était une petite satisfaction malgré tout de savoir qu'elle avait poursuivi ce rêve de son côté, mais surtout qu'elle avait réussi dans ces monde de mecs dans lequel il n'est jamais simple de s'imposer. « Ouais t'as raison. On a qu'à s'accorder une période d'essai ? » Il espérait au fond de lui que tout se passerait bien. Et il espérait qu'il ne gâcherait pas tout, encore une fois...

Pour être plutôt honnête je préférais qu’on parle de boulot. On aurait certainement tous le loisir de reparler de notre passé et de tous cela plus tard car je n’avais aucune envie qu’il y ait des ragots ou des choses comme cela au commissariat. J’avais toujours mis un point d’honneur à ne pas mélanger boulot et privé mais je me rendais bien compte qu’avec Jay comme coéquipier cela allait être plus compliqué, mais bon je ferrais avec je ne voulais pas avoir quelqu’un d’autre comme coéquipier. J’étais quand même contente de l’avoir retrouvé. J’écoutais donc ce qu’il me dit et je sentis cette décharge d’adrénaline que j’adorais dans se métier. Il n’en fut pas plus pour qu’un sourire illumine mon visage, un peu d’action cela ferait du bien et me permettrais de ne penser qu’au boulot. Je finis par lui répondre. Bien sur que cela me dis tu ne me propose pas de la paperasse alors je peu dire que oui. Et puis quoi de mieux comme couverture qu’une promenade tranquille. Je souris de nouveau. J’adorais mon boulot pour l’action qu’il pouvait y avoir. Je savais aussi faire de la paperasse mais ce n’était que par obligation. A sa confirmation sur ce qui c’étais passé entre nous j’esquissais un sourire et ne rajouta rien âpres tous qu’est ce qu’il y avait à rajouter. J’avais galéré pour en arriver ou j’en étais dans se boulot, j’avais dû faire mes preuves deux fois plus qu’un homme mais j’y étais arrivé et en entendant sa phrase je souris et le taquinais comme je le faisais avant sans trop m’en rendre compte. Un essai c’est pas mal pour voir si tu va arriver a te réhabituer à mon caractère de cochon.

L'ambiance dans son bureau s'était radoucie et leurs deux visages s'étaient tous les deux détendus. Une fois passée la surprise des retrouvailles et de leur collaboration quotidienne et des réponses qu'il n'aurait pas aujourd'hui, Jayson allait pouvoir essayer de se concentrer sur sa journée de boulot. Et Jessica aussi. Parce qu'un premier jour, c'est toujours ce qu'on essaye de faire. Et bien que lui ne doutait pas de ses capacités, ce n'était pas devant lui qu'elle devait faire ses preuves mais devant le commissaire. Et le connaissant, il ne faisait pas dans les sentiments. Alors ce repérage près de l'entrepôt, c'était une raison supplémentaire de permettre à Jessica de se faie accepter. Et puis elle n'avait pas tord. On mixait souvent les duos de coéquipier pour permettre ce genre de couverture. Un couple dans une voiture, ou qui se promène tranquillement dans la rue, ça évoque moins facilement les soupçons. « La paperasse ça sera pour demain, t'inquiètes pas, y a pas mal de boulot en retard. » Abandonné par son prédecesseur au fond du placard. Trop généreux celui là. Mais ça, Jess le découvrirait bien assez vite.  « On verra qui en aura marre de l'autre en premier ! » Lui aussi avait un petit sourire, et cette fin de conversation aurait pu paraître normale et banale avant. Mais aujourd'hui elle signifiait une sorte de nouveau départ, pour essayer de passer à autre chose et de faire une croix sur le passé, rédemarrer leur amitié. Parce qu'en douze ans, on change quand même un peu. Jayson fit le tour de son bureau pour se retrouver à côté d'elle et croiser pour la première fois son regard sans vouloir le fuir depuis le début de leur conversation. « Bon allez viens, je vais aller te présenter au reste de l'équipe ! »

Je préférais cette ambiance entre nous aussi. On était sur la même longueur d’onde quand on parlait du boulot et j’avoue que pour l’instant j’allais m’appuyer sur cela pour essayer de retrouver un peu de sérénité. Je savais que je devais m’investir à fond dans ce boulot car je savais que je devais tous recommencer à zéro. En effet à Sydney tous le monde me connaissait mais ici je devais a nouveau faire mes prévues pour être crédible. J’étais plutôt contente de rentrer dans le feu de l’action le premier jour et puis on allait pouvoir passer un moment ensemble assez proche si on devait simuler le fait d’être un couple sans qu’il y ait trop de question c’était peut être pas plus mal. Je ne pu m’empêcher de sourire en entendant sa remarque et finis par lui dire toujours le sourire aux lèvres. L’avantage c’est que ca c’est pareil dans chaque commissariat. Puis emporter un peu par le moment je me laissais allez comme avant et finis par lâcher. Que gagne celui qui capitulera en dernier ? On faisait souvent cela avant pour rire. Puis je me repris un peu, âpres tous beaucoup de chose avait changé mais je n’avais pas contrôlé son attitude. Enfin bref ce n’était pas bien méchant et je ne pense pas que Jay le prendrait mal. Puis il me demanda de le suivre pour connaitre tous le monde, je le regardais donc à nouveau de plus prés constatant qu’il était toujours aussi charmant il fallait bien l’avouer et finis par dire en souriant. Je te suis lieutenant Callaway.