Instinct paternel? [pv Jade Jefferson]

Je suis complètement paumé depuis cette sortie en moto avec Tiff. Je ne sais plus trop quoi pensé même si je persiste à me dire que cette journée, ce sms était clairement une mauvaise idée. Qu'est-ce qui me prouve que ce n'est pas encore un mauvais plan mis en marche sans que je le sache, une fois de plus ? J'ai toujours tenu le coup pourtant depuis que j'ai eu ma fille, et chuis sur que pour un mec, c'est plus qu'honorable. Mais là, j'ai merdé, j'ai merdé depuis le départ de ma petite mouflette. À croire qu’inconsciemment, c'était elle qui me rendait prudent et responsable. Le temps à beau passé, je n'arrive pas encore à me remettre de son départ. Et avec cette journée accompagnée d'une femme, seul, j'en parviens plus à dormir. Trop de choses me prennent la tête et je déteste ça. Les prises de tête putain, mais ça sert à quoi au juste hein ? Pour tenter de me changer les idées, je tente de me regarder un film, je m'installe, je commence à peine à regarder que ça me gonfle déjà. Lâchant un long soupir bien agacé, j'éteins mon écran et penche la tête en arrière. Le sommeil n'a clairement pas envie de venir ce soir... 

Alors que je reste planté la comme un putain de cornichon, j'ai une envie soudaine d'une bière. Mais pas celle qui est omniprésente dans mon frigo. Non, j'ai clairement envie d'une bière pression, aussi étrange que ça puisse paraître. Je regarde l'heure et grogne 1h38 du matin... Tous les bars sont fermés à cette heure-là. À moins que... Ouais non-mauvaise idée... Ouais, mais non, j'ai vraiment envie d'une pression ! Merde aux danseuses du soir, je les envoie chier puis terminus, je bois et je me casse. Décidé, j'enfile mon cuir et sors enfourner ma moto pour aller au bar en question. 

J'arrive rapidement à destination, une fois descendu de ma moto et le casque enlevé, j'inspire un grand coup en regardant le bâtiment. Peu importe les risques, je veux ma blonde en pression. Et le premier qui pense à une danseuse au lieu d'une bonne bière, je le brûle vivant ! J'entre dans le bâtiment et me concentre essentiellement au bar auquel je m'y précipite sans adresser le moindre regard aux belles femmes qui dansent. Je m'installe et m'adresse au barman.

« Une blonde en pression s'teu-plaid. »

Par le plus grand des bonheurs, je me fais vite servir. Par contre... Je voyais déjà une danseuse se diriger vers moi très certainement pour faire son travail et surtout pour me piéger comme bon nombre de ses mecs démunis de cerveaux pour tomber si facilement dans le panneau. Je lui laisse à peine le temps d'arriver que je lui fais signe de partir.

« Nan oubliez moi et passe le message à tes copines. Veut pas d'ça, juste boire ma pression sans emmerde. »

Elle repart sans insister, par le plus grand de mes soulagements. Plus qu'a espérer que ça dure maintenant, et qu'elle passera bel et bien le message aux autres nanas du bar de nuit. En tout cas, j'ai pu boire ma bière sans emmerde, et bordel que ça fait du bien ! Pour la peine, je m'en prends une seconde et surtout une dernière ne préférant pas rester éternellement ici. Je paye mes deux commandes et savoure mes gorgées de mon second verre. Je me mets à fixer le comptoir, le regard vide et surtout pensif. En ce moment même... Que pourrait bien faire ma petite mouflette ? Elle va bien ? Judith n'est pas trop stricte avec elle ? Elle a pu retrouver ses amis comme elle le veut ? Tout va bien pour elle ? Faudrai que je pense à l'appeler, mais est-ce qu'elle a vraiment envie de parler avec son crétin de paternel hein ? Allez savoir pourquoi j'en doute. Il y a bien une raison pour laquelle elle s'est barré de chez nous. 

Je finis ma seconde bière et je me barre. C'est ce que je me suis mis en tête afin de ne pas trop m'exposer en danger avec toutes ses femmes qui aguiche et rende les hommes assez idiots pour donner leur fric dans le vide. Je ne comprends franchement pas ce genre de mec. Pourquoi et surtout comment est-ce qu'ils font pour être aussi cons ? Quel intérêt est-ce qu'ils ont à faire ce genre de connerie, ils perdent leur fric pour s'exposer à des dangers évidente ! On aura beau dire que ce n'est pas risqué et que c'est leur métier, c'est toujours mieux de se méfier ! Parce que ce bar et accepté qu'une nana danse pour toi, c'est comme accepter de claquer du pognon pour nager parmi les requins ! C'est complètement con, dangereux et inutile. Et vous voulez savoir la meilleure ? C'est qu'il y a des gens qui payent vraiment pour nager avec les requins ! Sauf que moi, je ne suis pas ce genre de gros débile, c'est pour ça que j'ai envoyé balader la danseuse, peu importe comment elle le prend, ce n'est pas son physique qui ne me convient pas, c'est juste que je veux être tranquille et heureusement, ça a l'air pour mérite d'être clair. Je finis ma deuxième bière et m'apprête à partir parce que j'ai déjà payé. Sauf qu'une belle voie du nouveau barman, enfin... Barwoman du coup m'interpelle.

Vous voulez une troisième blonde?

De base je voulais vraiment partir. Rentrer chez moi et déprimer dans mon coin. Mais putain comment est-ce qu'on peut dire non à une troisième bière ? C'est impossible ! C'est le genre de service dont je ne peux pas résister. Peu importe si c'est une nana qui me le demande, elle est derrière le comptoir donc il doit s'agir  d'une barman avant tout. Donc la ce qu'elle me propose c'est une bière, pas une danseuse blonde, du moins à plutôt intérêt ! J'hésite un moment tirailler entre le fait que je voulais me barré et la tentation de m'en boire une troisième. Puis la possibilité de prise de tête et déprime qui m'attend dans ma piaule je décide de me faire plaisir.

 « Ouais bonne idée tiend... Merci. »

Je pose la monnaie pour confirmer ma commande et regarde ailleurs une fois de plus pensif, ailleurs. Malgré la décision que je viens de prendre, je ne peux pas m’empêcher de penser à ma fille et au fait que j'ai passé une journée avec Tiff. C'était cool, mais franchement qu'est-ce qu'il m'a pris de faire ça ? Je sais pourtant très bien que je vais finir par avoir des emmerdes si je continue comme ça. 

Depuis que je suis dans cette ville, c'est putain de fou le nombre de nanas que je croise. C'est à croire qu'il y a une invasion de femme niveau populace et franchement, ça fait flipper. J'ai dû faire genre quoi... Trois rencontres à peine avec des mecs. Et ça va faire plus d'un an que je suis ici maintenant. Attend... Un an ?! Mais ça va faire combien de temps que Cosima est partie de la maison déjà ? Bordel faut vraiment que je me ressaisisse. Je bois ma troisième bière sans dire un mot, parce que de toute façon, je suis ici pour boire pas pour voir des nanas ou taper la discute. Puis qu'on se le dise, il faut au moins une trentaine de bières pour que je sois soûl ! Bah ouais ! Quand on s'habitue à boire de la bière tous les jours, c'est un peu comme si on été immunisé ! L'alcool est bien dans le sang, mais on agit moins facilement comme un ivrogne, c'est ce qu'on appelle bien tenir l'alcool ça ! Puis se serait complètement con que je me bourre la gueule dans ce genre de bar, ce serait même comme un suicide. 

Comment ça vous avez virez ma collègue toute à l'heure?D'habitude, les hommes qui sont ici c'est pour nous voir danser.

Sourcil froncé le lève la tête pour la regarder un petit moment avant de lui répondre. 

« Mh t'a dit le mot clef, d'habitude. Sauf que j'ai seulement envie de boire un petit coup et c'est le seul... »

Je fais le signe des guillemets avec les doigts.

« Bar d'ouvert à cette heure tardive. »

Alors que je me termine ma 3eme bière, j'allais pour partir, mais la barman m'adresse de nouveau la parole telle qu'un prédateur en quête d'une proie.

Une 4e blonde? Je sens que vous avez soif, cette fois-ci, c'est la maison qui offre!

Je me fige sur place dos à elle et me tourne pour la regarder de nouveaux sourcils froncé, intrigué et perturbé par cette offre soudaine. 

« Euh... »

Je plisse les yeux, la tentation est tellement mais genre tellement forte ! On ne peut pas refuser une bière gratis comme ça !

« Pourquoi la maison offre ? »

Je me tourne entièrement vers elle et ma paranoïa prend le dessus, après tout, c'est une femme et une femme ça a toujours quelque chose derrière la tête. 

« Si c'est pour m'inciter à aller mater une danseuse ce n'est pas tellement la peine d'espérer quoi que se soit de ma part. J'en ai clairement pas envie. »

Je me rapproche du comptoir.

« C'est pratiquement impossible pour moi de refuser une bière gratuite. Mais s'il-te-plaid ma grande, va droit au but. Qu'est-ce que tu me veux, pour m'offrir carrément une bière ? »

[HRP : vraiment désolée pour l'attente j'ai eu quelque imprévu irl au travail]

Fallait que je sache ce qu'elle me voulait ? Depuis que je me suis privé de fréquenter les femmes que je rencontre plus que ça. Mais je n'ai jamais eu l'idée comme aujourd'hui de leur demander ce qu'elles me voulaient vraiment. Mais avant que l'idée ne me traverse l'esprit, je trouvais la barman vraiment... Étrange. 

Vous êtes chouette,

Hein ? Quoi ? Chuis tellement surpris que j'en fais les gros yeux en mode beug.

C'est mieux ça que les pervers qui nous tripotent. 

Atta... Atta... Parce qu'ils ont le droit de tripoter les danseuses ?! Habituellement, c'est interdit ça ! Ce genre de bar, c'est pour rêver et se rincer l’œil, c'est tout pas pour consommer ! Ou alors quand ça arrivait en général, c'était dehors parce que la danseuse était OK. C'est quoi ce bordel putain?! Où est-ce que j'ai atterrie ?! Soit elle ment, soit le patron de ce trou et le pire enculé que je connaisse. Je la regarde et fini enfin par lui demander clairement ce qu'elle me veut.  

Eum, bah on offre une bière au 100e clients ce soir et vous l'êtes.

Je la regarde d'un air blasé, son mensonge était tout ce qu'on veut sauf convaincant. De la magouille je déteste ça. Je lui dis mon désintérêt à rester ici et commence à me barrer d'ici le cœur pratiquement brisé de rater pour sa propre sécurité une bière gratuite. 

Non! Ce n'est pas ça. C'est seulement que vous êtes le premier homme avec qui j'ai envie de parler dans ce bar. Vous êtes le seul ici qui ne me fait pas "peur",

Hein ? Je ne sais pas si je dois prendre ça bien... Ou mal... Boh on va prendre ça bien hein. On va essayer de positiver un petit peu. 

Je veux seulement vous parlez, mais bon si vous ne voulez pas ont se dit au revoir alors. 

Elle dépose la bière pour m’appâter et me tourne le dos. 

De quoi vous avez peur vous?    .

« De vous. Les femmes.»

Je mords à son hameçon en prenant la bière et m'asseyant de nouveau au comptoir. Ce n'est peu être qu'une impression. Mais cette nana m'a l'air inoffensive, elle a plus au moins dit ce qu'elle voulait. Parler, et sans doute fuir du coup ces bandes de porc qui orne ce bar. Dans le fond je ne sais même pas si elle est au courant qu'aucun de ces hommes est censé être autorisé à la toucher. Son air naïf, perdu et craintif me fait penser à ma fille... Qui me manque. Bordel de merde. 

« Mais ce soir, on va tenter le coup. Chuis ok pour qu'on discute. Et qu'on discute seulement, c'est tout à ton avantage. Ça te permettra de fuir les autres cons qui ne comprennent pas le concept d'un vrai bar à danseuse.»

J'ai beau avoir peur des femmes, ça me fous quand même en rogne quand on confond ce genre de bar en bar à tapin. Ça m'énerve toujours quand on considère une femme comme un simple objet. Surtout, depuis que j'ai une fille. J'ne veux pas qu'on la voie comme ça. Et je serais capable de tuer si un mec ou femme vient à la considérer comme une poupée gonflable. 

« Alors ? De quoi tu veux causer ? »

Pourquoi? Sans vouloir paraitre indiscrète. C'est pour ça que vous ne voulez pas me parlez? Vous avez peur de moi?

« Ouais, c'est ça. Ça magouille ça magouille et ça nous piège comme des pigeons. »

Comme ça, les points sur les i sont posés. Mais va savoir pourquoi, ça me fait un peu de peine que cette fille soit ici à se faire tripoter comme une catin. Et le pire, c'est qu'elle n'a pas l'air de savoir que ce n'est normalement pas légal. À moins que je ne me suis pas renseigné et qu'avec le temps, ils ont fini par autoriser des trucs pas cools ? Nan avec tout les féministes qui casse les burnes de tout macho pour se battre à leur cause ça m'étonnerai...

Je ne comprend pas votre remarque sur le bar,

« Il n'est pas dans les règles. Votre bar, on est seulement autorisé à vous mater, pas vous toucher comme si vous étiez des putes. »

Elle n'a pas l'air convaincue, j'espère juste qu'elle le captera un jour. Au pire des cas, je n'hésiterai pas à aller dire deux mots au connard qui à décider de ça. Parce que les mecs qui confondent patron et dictateur je ne peux pas les supporter.  

Je veux parler de tout et de rien. Parlez moi de vous!

« Euh... Non. »

Parler de moi... C'est donc ça le plan... Mais bordel dans quoi je me suis fourré encore. J'ai voulu être sympa avec une nana et voilà ce que ça donne... Je bois plusieurs gorgée de ma bière pour me donner du courage. 

« Pourquoi tu veux forcement que je parle de moi ? Y a quelque chose que t'as envie de savoir, c'est ça ? Pourquoi ? »

On va essayer de comprendre pourquoi toutes les nanas dans cette ville on décider de me parler ou de me taquiner. 

Et c'est ainsi que j’entends une phrase que j'ai entendue ben trop de fois à mon goût dans cette ville par la bouche de mec. Sauf que cette fois, c'est une nana qui me le répète encore et encore. Sans doute dans l'espoir que je ne finisse par le croire.

Attend un peu, je sais pas sur quel femme tu es tomber, mais on est pas tous comme ça,

D'un air blasé, je la fixe et lui répond de suite.

« Ce n'est pas la première fois que j’entends cette phrase. »

Et ça ne me fera pas changer d'avis, toutes femmes ont point commun entre elles comme les hommes. Donc je ne vais pas me faire avoir aussi facilement. Parler de moi non mais la blague. Et tant, que j'y suis, je lui offre ma carte bleue avec le code ? Parler de soit avec une nana ça reviens au même d'accepter de se faire berner toute ça vie avec mille conditions et mille demande de devenir soudainement devin ou télépathe. 

Calme toi, seigneur. Je veux seulement un sujet de conversation. Je vais parler de moi alors. Je suis Jade, Jiji, sous mon nom de danseuse. J'ai 28 ans et je suis de Bowen. Je suis infirmière également à l'hôpital. Aller arrête d'avoir peur et parle moi de toi.

Attend attend... C'est ça selon elle parle de soit ? Ah bah ça va alors ! Je peux parler de moi en deux secondes chronos comme elle sans risque. Et pour pas qu'elle rebondisse dessus, je vais lui poser une question sur elle tiens... Histoire de gagner du temps.

« Ah c'est ça parlé de soit pour toi ? Très bien... »

Je bois quelques gorgées de ma bière.

« Aaron, je n'ai pas de nom de danseuse et dieu merci ça donnerai Ronron sinon et je déteste ce surnom. Proche de mes 38 ans. Mécano pour les motos et les bagnoles et en plein temps buveur de bière. »

Voilà, comme ça, elle sera contente et avec un peu de chance elle ne va pas m'en demander plus j'en ai dit le moins possible. Bon sauf pour la bière, mais ça faudrait être bigleux pour ne pas constater que c'est une boisson que j'aime consommer.

« Comment ça se fait que t'alterne entre ces deux boulots ? C'est plus glorifiant le boulot d'infirmière plutôt que danseuse dans ce bar... »

ET BING, conversation détourner. Elle ne m'en fera pas dire plus sur moi. Enfin, j'espère bien parce que sinon... Bah... Chuis mal, je pense. 

C'est zarb mais j'ai comme l'impression que cette situation l'amuse ? Je jouerai dans son plan depuis le début ou bien ? À moins que... Pour une fois dans toute ma vie, je suis tombé sur une nana qui n'a rien en tête. Non-impossible, faut rester sur ses gardes. Mais mine de rien... Elle n'a pas l'air de vouloir de détails pour mieux me piéger. C'est flippant de voir que cette femme parvient à me faire réaliser que j'exagère sans doute concernant ma peur pour les dames. Mais je ne me sens pas encore prêt pour parler plus souvent à ce que j'ai toujours considéré comme un danger, et la concrètement, c'est plus ma fille et le garage qui me prend la tête. Je devrais plutôt me concentrer la dessus et voir pour Tiffany plus tard. Quoi que, non pas que Tiffany. Jade alias Jiji, genre comme Fifi Brindacier ou Jiji la petite fille qui meurt écraser par un 6 tonnes... Ouais, je connais mes classiques, merci Cosima. Oh bordel, voilà, je recommence. Alors que je me présente à mon tour de la même manière qu'elle. Elle tilt soudainement sur le fait que je sois mécanicien. Je hausse les sourcils surpris, c'est bien la première fois qu'on apprécie le fait que je sois garagiste, et mine de rien ça fait du bien. Parce que les gens autour de moi ont tendance à oublier que j'ai un boulot. Elle avait besoin de mes services pour une vidange et acclame préférer donner son argent à quelqu'un qu'elle connaît plutôt qu'un inconnu. Un petit rictus de sourire se dessine, une future cliente fidèle ? Il était temps... Je n'y croyais presque plus. Je suis prêt à oublier tous mes principes sur les femmes pour lui rendre service. Si ça peu me faire du bouche à oreille et gagner de la clientèle pour me sortir de l'eau... Ce ne sera pas plus mal... M'expliquant brièvement qu'elle ne peut pas parler de travail ici, elle reviens sur le sujet de sa voiture.

Écoute, je termine mon shift dans cinq minute, mais tu veux me donner ton numéro pour le rendez-vous pour ma voiture?

Je hoche la tête et commence à fouiller mes poches.

« Attends-je dois avoir une carte de travail dans une de mes poches. »

Je fouille toutes mes poches et prends un air blasé quand je vois que je n'ai aucune carte sur moi avec mon numéro pro que je ne connais bien évidemment pas par cœur. Histoire de me gagner une cliente, je vais être obligé de lui donner mon numéro perso. Faute à pas de chance, espérons qu'elle n'a rien d'autre en tête que la voiture sinon je suis mal.

« Bordel... »

Inquiète toi pas, c'est seulement pour ma voiture,

Je soupire et la regarde dans les yeux, un peu septique. Résigner, je bois quelques gorgées de ma bière et la fixe droit dans les yeux.

« J'n'ai pas ma carte avec mon numéro pro sur moi. Et je ne le connais pas par cœur. J'te file mon numéro perso du coup. T'a de quoi noter ? »

Parce que bon... Je n'ai bien entendu ni stylo ni papier sur moi pour lui donner le numéro. L'idéal serait qu'elle l’enregistre sur son portable. Les papiers ça vole, ça peut tomber aux mains de n'importe qui, ce n'est pas top. 

« Au pire, j’attends que tu finisses pour que tu puisses l'enregistrer sur ton portable. »

Je plisse les yeux et réfléchis.

« Ou alors tu me donnes le tien, je t’enregistre de suite et t’envoie un SMS pour que t'ais mon numéro, comme tu préfères. »

Ne pas perdre une potentielle cliente, je ne peux clairement pas me le permettre. Même si ce n'est pas pour grand chose c'est toujours mieux que de faire un second mois sans gagner grand chose. La pour le moment, c'est mon contrat avec les assurances qui me sauve de justesse.