not play by the rules -r.

Une semaine à l'université, cela s'annonçait enrichissant. Les cours que tu allais suivre allaient t'aider à découvrir de nouvelles méthodes dans la mécanique, de nouveaux dessins dans les arts graphiques. Peut-être une façon pour toi de réinventer l'horlogerie de nos jours. Même s'il ne fallait pas trop compter là dessus. Ce n'était sûrement pas les professeurs de l'université qui allaient t'apprendre à faire ton métier. Ils étaient là pour te donner des pistes, pour te donner des astuces et te permettre de réfléchir. Tu venais de passer trois heures en mécanique et même si tu aimais beaucoup cette matière, tu savais que demain tout ce que tu venais d'apprendre serait un écran de fumée demain matin, à ton réveil. Le fait de ne plus avoir de mémoire était un réel handicap pour toi. Tu ne savais plus comment faire pour le gérer. La session d'examen allait bien arriver et même si tu avais le droit à un traitement de faveur, ça restait encore assez flou dans l'ensemble. Mais tu ne devais pas rester focalisée là-dessus. Pour le moment, il fallait que tu profites de ta semaine. Et pour ça, tu savais exactement comment faire. Il y avait un professeur que tu avais repéré au tout début de l'année. Un professeur que tu aurais bien aimé avoir, peut-être que tu aurais bien aimé vivre le genre de romance interdite entre un membre du personnel et une étudiante. Mais ce n'était pas arrivé. Les tiens n'étaient pas vraiment attirants. A chaque fois que tu avais cours, tu finissais par te faufiler dans sa classe. Tu te cachais dans le fond, pour éviter de te faire remarquer, surtout que tu écoutais très peu ce qu'il disait puisque c'était une matière qui ne te parlait pas vraiment, même si elle était très intéressante. Après le déjeuner, tu prenais place à une table vide et tu attendais que le cours commence.

Comme d'habitude aujourd'hui, je commencais à un horaire plutot avantageux, je ne commençais mes cours qu'a onze heures et je finissais assez tôt. Une journée bien légère, j'en avais profiter pour prendre Madie avec moi, mon berger Allemand. Parfois je la prenais avec moi, c'était une chienne très calme qui profiter de sa retraite malgré son jeune age.
Le premier cours passa rapidement, et je déjeuna dans l'herbe tranquillement, loin de tous. J'aimais bien être au calme et profiter du bon temps. Puis arriva l'heure de reprendre. Mon travail me plaisait. J'avais adorer être flic même si je n'avais pas vraiment voulu le devenir et finalement, j'avais juste besoin de quelquee chose de régulier, sans trop d'accident pour pouvoir me construire une vie un peu plus saine et ou j'avais du temps pour des activités exterieur tel que le bénévolat ou juste pour faire du sport.
J'entra dans la salle qui sera alors ma dernière classe de la journée, il y avait deja des jeune gens d'installer et je souria légerement en voyant la petite inconnue de la journée. Cela faisait quelque temps que je l'avais reperé, elle ne faisait pas partie de mes élève mais venait parfois. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais je n'allais aucunement la virer, ce n'était pas les élève qui payait mon salaire, c'etait le service publique alors je n'avais que faire des "clandestins". Je les laissais profiter, tant qu'il ne perturbait pas mon cours.
Non. Aujourd'hui, celle qui perturba legerement mon cours, en tout cas de mon point de vue, fut une petite bête, poilue et a quatre pattes qui s'installa au pied de cette fameuse élève non répertoriée pour ma classe. Cela ne dérangea personne hormis moi. Normalement Madie ne faisait pas ça, elle se coucher prés de la porte et attendait sagement.
Le cours pris fin une heure après, et sur une question théorique je laissais les jeunes ranger leur affaire, venant alors près de cette jeune femme.
"Excusez la, c'est rare qu'elle vienne de son plein gré près de quelqu'un. J'espère qu'elle ne vous a pas trop déranger."

Le cours avait été enrichissant. Tu n'avais pas pris la moindre note parce que ça ne te  servais à rien et tu l'avais regretté sur la fin parce que tu avais parfois tendance à oublier que demain, tes souvenirs ne seraient plus là. Demain, tu oublierais peut-être tout ce que le professeur avait pu dire, mais tu n'oublierais pas la chienne. Tu avais fait un rapide croquis de ce moment, en notant la date pour te permettre de le replacer dans le temps. Et lorsque la fin du cours fut annoncée, tu restais assise à ta chaise, jetant un nouveau regard à l'inconnue qui était venue se poser prêt de toi. Tes pensées furent vite coupées par son propriétaire qui venait s'excuser pour le dérangement occasionnée, si dérangement il y avait eu. Ce qui n'était pas le cas et tu t'empressais de le lui dire. « Pas du tout, elle est adorable ! » Tu te levais de ta chaise, pour t'abaisser au niveau du chien, tu avais envie de lui faire des caresses depuis qu'elle s'était posée à côté de toi et tu t'étais retenue de le faire parce que tu ne voulais pas déstabiliser le cours. Déjà que tu n'avais pas vraiment le droit d'être là, alors tu n'allais pas non plus jouer les éléments perturbateurs. Tu finissais par te relever, sans complètement le regarder. Tu étais un peu ailleurs, loin dans tes souvenirs d'enfances. « Elle me rappelle la chienne que j'avais petite, ce n'était pas la même race, mais elle venait souvent se poser à mes pieds lors de mes devoirs ou quand on passait à table. Parfois, elle venait même dormir dans mon lit ! » Tu avais les images qui défilaient dans ton esprit à mesure que tu en parlais. Un grand sourire sur le visage, tu avais aimé ton Golden Retriever. Ta petite Grenade. Elle avait eu une belle vie, du moins, c'est ce que tu aimais croire parce que tu n'étais pas dans sa tête et que tu ne pouvais pas vraiment savoir, mais jamais elle n'avait pu être malheureuse. Tu lui avais apporté presque autant d'amour et d'affections qu'elle avait pu t'en donner. « Elle s'appelle comment ? » avais-tu fini par lui demander, en relevant le regard vers lui, un fin sourire sur les lèvres.

Elle me rassura que Madie ne la dérangeait pas, après tout, c'etait une brave chienne commençant à vieillir tout doucement qui ne demandait rien à personne. Elle était calme et n'aboyait que dans certaines circonstances qui lui faisait rappeler le travail qu'elle possédait avant. Non depuis qu'elle était à la retraite elle faisait sa petite vie avec moi et ce n'etait pas pour lui déplaire. "Votre chienne avait de l'affection à revendre, ca s'entend à ce que vous dites." J'aimais bien les animaux, surtout pour leur sincerité. Il n'attendait rien de plus que des caresses, de l'attention et à manger. Ce n'était pas comme les humains, a être confus et compliqué et à se cacher des choses.
Je m'appuyais contre le mur en regardant mon berger allemand se faire gratouiller, caresser, et le pire c'est qu'elle remuait la queue, adorant ce moment. C'était vraiment tres rare ce qu'il se passait en ce moment. Madie était tres réservée et timide, n'ayant eu pendant sa croissance que des entrainements afin de renifler la drogue et a devenir un chien d'attaque. L'affection, elle n'avait pas franchement connue ça avant que je la prenne à la maison. "Elle s'appelle Madie. Et toi jeune fille qui n'est pas sur ma liste?" Je la regardais en souriant, lui faisant donc remarquer que je savais pertinemment qu'elle ne faisait pas partie de mon cours. Après tout,
lorsqu'on a la passion d'enseigner, connaitre ses élèves est un minimum appréciable. Et là, je souhaitais connaitre celle qui passait tres souvent dans ma salle, sans que je puisse vraiment la comprendre. "Tu aimes le cours ou c'est simplement pour venir de temps à autre dans un endroit un peu plus calme ?"

Tu l'avais aimé, ça oui. Et c'était réciproque. Maintenant, cela faisait plusieurs années qu'elle avait quitté ce monde. Et tu avais eu ton lot de peine à sa mort, pensant ne pas pouvoir t'en remettre au début, lorsque tu rentrais chez tes parents. Puis tu avais appris à vivre sans, à surmonter ça. Voir son chien venir se coller à toi de cette façon, ça faisait remonter tout ça. « Ça lui va bien ! » Tu lui offrais un énième sourire, caressant une fois de plus la brave bête sur la tête. Elle se laissait faire et en redemandait encore. Et maintenant, tu avais la confirmation que tu étais grillée. Tu ne pensais pas que les professeurs regardaient les trombinoscopes des élèves qu'ils auront en cours, ça pouvait aider pour éviter les fraudes lors des examens, mais tu pensais que c'était une légende. Au moins, tu savais que lui le faisait, sans ça il n'aurait aucun moyen de savoir que tu n'étais pas inscrite à son cours. « Je suis grillée, je crois. Je m'appelle Mathilda. » Tu hochais doucement la tête à sa proposition. Tu ne savais pas vraiment pourquoi tu venais. Ou plutôt, si, tu le savais très bien. Et rien que pour cette raison, tu devais garder ta langue dans ta bouche. Tu n'allais pas lui avouer, ni aujourd'hui, ni jamais. C'était quelque chose qui devait rester un pur fantasme. « Ce n'est pas vraiment plus calme, il y a un cours à suivre et parfois des étudiants qui discutent dans le fond de la salle. » Tu ne pourrais pas balancer de noms, parce que tu ne les connaissaient pas, mais au moins, tu pouvais dire que sur ce cours-ci, les deux jeunes femmes au fond de la classe s'étaient échangés pas mal de petite note. Sûrement pour une histoire de garçon. « Mais, même si je ne comprends pas grand chose, j'aime beaucoup le cours. La façon dont vous l'apportez à vos étudiants, c'est vraiment intéressant. Comme si vous viviez ce que vous racontez. » Tes connaissances en criminologie s'arrêtaient pas mal aux épisodes des experts et à la façon dont ils résolvent les enquêtes. Autant dire que ce n'était pas hyper fiable comme faits et que ça semblait tellement plus facile que dans la vraie vie.