" Celui qui de gaieté de cœur va au-devant de la tentation, s'est d'avance arrangé à l'amiable avec l'idée de faillir."
L’ivresse s’estompe. Faisant place à la tendresse. Elle se distille dans tout ton être. Laissant sa trace dans chaque recoin. L’émoi s’estompe. Faisant place à la taquinerie. Que tu apprécies tout autant. Elle a toujours fait parti de vos échanges même quand ils se font plus charnels. Tu la laisses se glisser adroitement entre les mots. Venant titiller Jeff de façon charmeuse. Et comme d’habitude Jeff suit jouant lui aussi sur ce thème. De quoi te ravir d’avantage. Surtout quand il utilise cette voix, tu pourrais presque avoir peur. Son regard plonge dans le tien. Tu le soutien avec défi. Tes lèvres s’approchent des siennes mais aucun baiser. Juste ton souffle. «
Tu veux vraiment le savoir ? » Toi aussi tu sais user de fureur quand il le faut. Et en même temps que tes mots sortent de ta bouche, ta main vient claquer sur son joli cul sexy. «
Une pour la route. » Et tu lui fais un clin d’œil. Et puis sans attendre tu repasses au vouvoiement. Tu redeviennes Eilynn et lui le pompier. Autant finir en beauté le jeu commencé quelques minutes plus tôt. «
Je n’hésiterais pas. » Pas une seconde. Surtout si c'est pour avoir la même chose. Bon tu ne vas non plus en abuser car le jeu est vraiment excitant quand il reste distillé à petite dose. Une fois au sol, la provocation se fait à nouveau de mise. Il faut dire que le baiser que te donne Jeff est du genre enflammé. De quoi sérieusement chatouiller tes sens encore aiguisés par la joute que vous venez de partager. Tu te remets en mode féline. Gourmande. Ce n’est pas de ta faute si Jeff te rend dépendante de
LUI. Et ton corps répond avec insolence à tes envies. Mais tout ce que tu obtiens c’est un non d’un hochement de tête. «
Tant pis je boude. » Tu n’es pas sérieuse pour deux sous. Tu es juste euphorique. Troublée. Chamboulée. Prête à te perdre encore. Et dans une autre sensation. Plus intense. Il te reste au moins l’odeur de Jeff sur ta peau. Un moyen de te rappeler, une fois qu’il t’aura abandonné, de cet échange torride. Ton cœur suspend sa course au mot ma chérie. Ton regard se fait plus brillant et ton sourire plus franc. Ses mots ne font que te rendre plus fébrile. D’une certaine façon il finit de détruire les barrières encore présentes. «
Je n’ai aucun doute là-dessus. » Et tu comptes bien continuer à le faire fantasmer et pas que de cette manière. Même si pour le moment tout n’est pas encore bien clair dans ta tête. Ou plutôt c’est la peur qui t’empêche de voir clair. La peur t’empêche encore t’admettre ce qui peu à peu se dessine avec évidence entre lui et toi. Tu as de plus en plus de mal à passer des nuits seules. Et tu lui dis sans détour. Avant de venir le taquiner, profitant des derniers secondes qui te sont offertes. «
Non. » Ton mot est appuyé d’un clin d’œil. Mais Jeff te fait part des risques si tu joues à ce jeu. «
Alors là ce n’est pas ça qui me fait peur Jeff au contraire cela me tente d’avantage. Et puis je pourrais toujours me rendormir après. Alors que toi tu seras obligé de te lever pour aller bosser. Et toc. » Comme une gamine tu viens glisser ton pouce sous ton menton avant de le tirer vers l’avant. Parti comme ça la nuit risque d’être très courte et agitée. Pas grave toi tu ne bosses que le soir. Tu sais que tu auras aussi pitié de lui. Et puis tu t’éloignes pour te rhabiller. Parce que sinon tu vas encore t’attarder. Et Jeff va finir par être en retard. Déjà que cela fait parti de ses petits défauts pas la peine de les accentuer. «
Patate douce !! N’importe quoi. Dis carrément que je t’ai proposé tout le potager. » Et tu joins ton rire au sien. En plus monsieur à l’air de prendre son temps il s’expose contre ton meuble mais tu ne perds pas une miette de son corps nu. Ton regard le dévore sans retenu. «
Enfin je te préfère quand même avec un caleçon rouge moulant et la façon dont tu la quittais .. wahou .. je n’en suis pas encore revenu .. ton jeu de hanche est vraiment à tomber. » Tu en profites pour user du tien. Histoire de faire la part des choses. Et puis tu aimes faire baver Jeff. Et encore plus le faire fantasmer. Le reste de l’après midi va être chaud. Il finit par se rhabiller. «
Dommage. » L’instant de la séparation s’approche. «
Tu venais en tant que pompier logique que je te vouvoie. En plus j’ai cru qu’il y avait un vrai problème au départ. J’étais loin de penser à ça. Mais pas du tout déçu en tout cas. » Ses dernières phrases te bouleversent. «
Tu tiens un peu à moi alors. » Tes lèvres se posent avec douceur sur sa joue. «
File !! Tu vas finir par être en retard. » Tu kidnappes une dernière fois ses lèvres avant d’ouvrir ta porte d’entré. «
A ce soir. Sois prudent. » Et tu le regardes t’échapper. Tu ne refermes ta porte qu’une fois qu’il a disparu. Et puis tu reviens prendre place sur ton canapé, enivrée par l’odeur de Jeff. Tu t’y cales et tu te laisses prendre par le sommeil. Tu espères que les heures vont vite passer. Pour te retrouver rapidement dans ses bras.