Il en va souvent ainsi, c'est dans le silence que se retrouvent les gens qui s'aiment si fort que leur amour, au moment des retrouvailles, devient un monde à part entière

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un monde à part entière

Même si nous avions prévu d'aller en ville pour manger un morceau, Cole prend la première sortie pour m'emmener chez lui afin que nous puissions plutôt commander quelque chose à livrer. J'ai vraiment faim, à présent que mon noeud à l'estomac s'est dissipé. Cole ne m'en veut pas tant que ça. C'est plutôt étrange, et ça me surprend, mais ça me rassure en même temps.

En quelques minutes, Cole se gare sur le côté de la route devant une maison. Je commence à remettre mon sac sur mon épaule mais avant d'avoir pu faire un seul geste je sens le vide à côté de moi : Cole vient de m'ouvrir la portière de la voiture. Je descends en lui souriant, et le précède dans le chemin jusqu'à la porte. C'est plutôt cosy, chez lui. Mais une maison pour lui seul ? Il doit certainement habiter avec sa soeur... Je l'ai jamais vue, et je crains de la rencontrer après ce que j'ai fait à Cole. Elle doit certainement me détester, s'il lui a parlé de moi.

Alors que je m'avance prudemment dans le salon, Cole me demande si je veux boire quelque chose. J'acquiesce avant de répondre :

- De l'eau, s'il te plaît... d'une petite voix.

Je le suis jusqu'à la cuisine, où je le vois me servir de l'eau sortie du frigo. Puis il me laisse seule avec mon verre, pour aller se changer comme il l'avait annoncé. Je me sens tellement petite dans sa maison, comme si je n'étais pas à ma place... J'avale une gorgée d'eau, et tente de me calmer. Je me tourne instinctivement vers la fenêtre de la cuisine qui donne sur le jardin à l'arrière de la maison. Cole est en train de redescendre, j'entends ses pas dans les escaliers. Avant que j'aie pu me retourner, je sens mes cheveux s'écarter de ma nuque, et une paire de lèvres s'y déposer. Un frisson parcourt mon corps, et je me retourne en souriant timidement. Cole profite de cela pour déposer un baiser au coin de mes lèvres. Je baisse la tête, ne sachant trop quoi faire. J'ai envie de le serrer contre moi et de l'embrasser depuis qu'il est venu me voir directement chez mes parents, mais je ne suis pas sûre d'en avoir le droit, après ce que je lui ai fait. Finalement, je m'avance un peu, me mets sur la pointe des pieds et dépose un chaste baiser sur ses lèvres avant de redescendre et de laisser choir mon front sur son torse.

- J'espère que tu ne m'en veux pas trop d'être partie ainsi... je murmure.

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Vicky & Cole

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Tu lui servais son verre d’eau avant d’aller te changer en haut. Pendant que tu cherchais tes vêtements, tu pensais à que faire et comment t’y prendre avec elle sans la vexer. Tu n’avais pas envie qu’elle prenne la porte en pleure. Bon, tu te contentais de déposer tes lèvres dans son cou, un contact qui te faisait frissonner les bras, le torse, ton corps entier. Tu te contentais d’un chaste baiser de sa part, sur tes lèvres. T’en étais pas déçu, tu t’attendais à ce qu’elle te repousse. Sa tête sur ton torse te rappelait New-York quand tout était encore normal, quand t’avais pas à t’inquiéter pour ton couple. Il est temps de commander à manger, à la base, il est vrai que vous deviez être dans un restaurant, mais vue les embouteillages sur la route vous n’aurez pas manger avant demain cinq heures du matin. Tu prends ton téléphone portable, tournais le tour du fauteuil et te mettais à côté de Victoria, c’est là que se trouvait le carnet d’adresses, sur la table basse. Tu commandais de quoi manger pour vous deux après avoir choisi sur la carte que tu mettais entre vous deux. Tu décidais de commander des nouilles sautées au bœuf. Après avoir passé la commande de Victoria, tu donnais ton adresse de livraison, ici-même, à la maison. Cela pourrait arriver dans les trente minutes à venir.

« J'espère que tu ne m'en veux pas trop d'être partie ainsi… » Tu n’avais plus le droit de lui en vouloir, à vrai dire, elle est venue pour sa famille, prendre soin de sa mère. Et toi, de ton côté, tu ne t’ai pas privé de t’amuser depuis, même lors de ton arrivée à Bowen, enfin.. Tu bouches ton manque d’elle au maximum, tu pensais souvent à Victoria lorsque… tu couchais avec une autre femme. Tu t’en veux d’un côté, mais après tant de temps sans la voir ça peut devenir normal. Maintenant, tu l’as trouvée, tu la garderas et feras tout ton possible pour que cela se passe bien. « Je n’ai pas le droit de t’en vouloir, ce n'est pas comme si t’étais venue ici pour un autre homme aussi.. » Tu te levais, à sa gauche, mais à la place de partir, tu te baissais étant à peu près à la même hauteur qu’elle, tu lui déposais tes lèvres sur les siennes à nouveau, t’en avais fortement envie, tu l’aimais encore malgré tout. « Y a si longtemps que j’en meurs d’envie.. » Murmurais-tu.

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Je n'ai pas vraiment le temps de savourer notre étreinte, car Cole s'écarte directement de moi sans me répondre et me propose de commander à manger. Interloquée et certaine de l'avoir plus blessé que je ne le pensais, je hoche la tête et le suis en direction du salon, où il finit par me tendre une carte d'un traiteur chinois alors que je m'assois sur un fauteuil moelleux. Pendant qu'il compose le numéro de téléphone, je lui montre du doigt ce que je souhaite sur la carte. Les calories ne sont pas indiquées mais tant pis, on ne vit qu'une fois ! Et je ne suis pas prête d'avoir énormément de contrats ces jours à venir, étant donné que j'ai prévenu mon agent de la situation avec ma mère. Il évite de me mettre sur des séances, c'est plutôt gentil de sa part. Je me contente des événements qu'il peut y avoir à Bowen pour continuer à me faire voir. Il ne faut surtout pas qu'on m'oublie, parce que quand je vais revenir à New-York ça va être le branle-bas de combat niveau travail. Tout va redevenir comme avant, ou presque...

En attendant que Cole commande, je triture le bracelet que je porte au poignet droit que Maman m'a offert. Enfin, il raccroche le téléphone et vient se mettre sur l'accoudoir à côté de moi pour me rassurer. Il a vraiment cru que j'étais partie pour un autre... Quel idiot ! Il savait très bien qu'il était à peu près toute ma vie, à New-York. Il savait que j'étais prête à lui offrir ma virginité, à lui et à aucun autre, et il a pensé ça ? Je me sens un peu blessée, intérieurement, mais me refuse de ressentir cela étant donné que c'est moi qui suis partie sans un mot. Je ne réponds rien et il se lève pour s'accroupir à ma hauteur devant moi. Il me donne un baiser, me murmurant qu'il en a envie depuis longtemps. Pour toute réponse, je me penche légèrement et l'entoure de mes bras, avant de nicher ma tête au creux de son épaule. L'odeur de sa peau m'a tellement manquée... Même si je ne connais quasiment que celle du haut de son corps, c'est resté gravé et j'ai eu du mal à ne pas y penser quand je suis arrivée à Bowen après l'avoir presque quitté.

- Tu m'as manqué, Cole... je dis en déposant un baiser sur sa nuque.

Je pourrais rester des heures contre lui. Je ne représente pas ce qu'il a l'habitude de côtoyer, et pourtant ça m'emplit d'une certaine fierté. J'ose même espérer que tout va pouvoir repartir entre nous, même si à présent nous ne sommes plus à New-York et que nous avons chacun de nouvelles responsabilités concernant nos familles respectives.

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Ne plus avoir envie de la quitter, elle, sa peau et ses douces paroles. On ne va pas se mentir, t’aurais tout donner pour elle à New-York pour qu’elle soit heureuse. Peut après avoir brièvement laissé tes lèvres sur les siennes, elle posait sa tête au creux de ton épaule, l’odeur de ses cheveux envahissait ton odorat. Tu te souviens de cette odeur, cette odeur si familière. C’est au moment que t’entendais que tu lui as manqué que tu vois en elle la femme qui ne t’a pas oublié, la femme parfaite, celle que t’aimer encore actuellement. Vous étiez bien là, t’immortalise le moment, tu ne penses à plus rien, tu n’as plus faim, tu veux juste arrêter le temps, vivre comme ça, avec elle le reste de tes jours. Tu te rends compte à quel point tu l’aimes encore, à quel point tu ne l’a pas oublié malgré tout ce temps qui a défilé. Tu restais quand même bouche-bé suite à sa déclaration, sans un mot, ou plutôt, tu ne savais plus quoi dire ou répondre. Tu te contentais de passer ta main sur sa cuisse, la faisant aller de haut en bas. En réfléchissant, tu y voyais plus claire, elle n’a eu personne, c’est à toi qu’elle pensait en se levant et seulement toi qui peux lui faire ce que tu lui fais là, maintenant. Tu n’allais pas n’en abuser, t’allais y aller doucement vous avez du temps à rattraper tous les deux. La, vous ne parlez pas trop, vous êtes plutôt silencieux, mais le silence parle de lui-même.

Tu l’embrassais, tendrement passionnément, tu l’aimais encore, tu le savais. Tu ne pouvais déjà plus t’en passer, de ces douces lèvres. « Je t’aime » Laissais-tu passer dans un soupir. Tu posais une de tes mains sur sa hanche. Il y a longtemps que vous vous êtes vu, tu ne pouvais pas avoir de meilleures retrouvailles que celles-ci. T’avais l’impression que votre dîner allait bientôt arriver, t’avais à nouveau une faim de loup.

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Après que j'ai soufflé à Cole qu'il m'avait manqué, il ne me répond rien. Je pourrais presque prendre ce silence pour un point négatif, mais avec ce qu'il m'a dit dans la voiture, et ces gestes doux qu'il a envers moi depuis tout à l'heure... Il se contente de passer l'une de ses mains sur ma cuisse, pendant que je me délecte littéralement de l'odeur de son corps. J'ai le visage niché au creux de son épaule, légèrement baissée sur lui qui est accroupi par-terre. Je crois, de mémoire, que je n'ai jamais eu une telle attirance pour quelqu'un. J'ai toujours ce vague sentiment que nous nous sommes trouvés, mais je me trompe probablement. C'est mon manque d'expérience qui parle. Et Cole, lui, il en a de l'expérience. Ca me terrifie, parfois.

Un silence pesant s'installe. Il n'y a dans la pièce qu'un bruit discret émanant de l'aiguille d'une horloge. J'ai peur d'avoir presque brusqué les choses entre nous, mais Cole s'écarte légèrement de moi et se met à m'embrasser passionnément. Je ferme les yeux. Savoure. Me rappelle de notre premier baiser, et me dis que celui-là est presque pareil... Après tout ce temps passé l'un sans l'autre. Entre deux baisers, j'entends un "Je t'aime" qui me fait me figer instantanément. Il ne me l'avait encore jamais dit. Je sens mes yeux s'humidifier, et au lieu de lui répondre que "Moi aussi", je me contente de me remettre à l'embrasser plus passionnément. Je ne sais pas si je suis prête à lui avouer clairement la chose, surtout après ma fuite. Je finis par prendre mon courage à deux mains alors qu'il pose l'une de ses mains sur ma hanche et je m'écarte un peu de lui pour le regarder dans les yeux, mes bras toujours autour de son cou, avant de souffler :

- Moi aussi...

Dans ma tête, à cet instant, tout est passé. Il n'y a plus que Cole et moi. Le reste a disparu. J'espère qu'il va rester à mes côtés. Qu'il va m'aider à affronter le départ de Maman. Que tout va redevenir comme avant entre nous, en mieux.

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A lire:

Vicky & Cole

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Un tas de questions se posaient de ma tête, que faire, comment faire et surtout comme le prendre ? Elle aussi, m’aime encore, elle aussi ne m’a pas oublié après tout ce temps. J’ai plus qu’une envie, rester avec elle, rattraper le temps perdu et si tout se passe bien, comme avant et comme prévu surtout peut être fondé une famille ensemble. Là, le seul truc que j’ai envie de faire là, c’est de la sentir contre moi, l’embrasser, m'évader loin de tout, rien qu’elle et moi. Je l’embrassais à nouveau, la poussant même un peu plus dans le canapé. « Je ne veux plus que tu partes. Je t’aime trop pour ça. » Son parfum me montait au nez, ce doux parfum que je ne contemplais plus depuis une très longue période. La sonnette de la maison sonnait, sûrement le livreur. Je me levais, chose qui ne m'enchantait pas, surtout pas maintenant et le laissait savoir en soufflant. Je me dirigeais vers la porte d’entrée, attrapant mon porte-feuille au passage afin de payer l’homme qui m'apportait les plât lui laissant un bon petit pourboir. Il s’en allait, je refermais la porte derrière lui. Je sortais une bouteille de vin du frigo, une de chaques sortes afin de laisser le choix à Victoria et les déposait sur la table de la cuisine ainsi que deux grand verres à ballon. « C’est prêt. » Lui disais-je avec un large sourire en terminant de mettre les autres boissons à table. « A moins que… » Je n’avais plus vraiment faim, j’étais bien là, dans le canapé, lui faisant quelques papouilles un peu partout. « Eau ? Vin ? Autre chose ? » J’avoue que là, je ne l’attendais pas dans l’immédiat se livreur, j’étais bien plus concentré su Victoria qu’autre chose, le silence parlait de lui-même, on entendait le bruit des aiguilles et des frottements de corps. « J'ai une cuisine spacieuse, un énorme lit et une piscine chauffée dehors.. » Je plaisantais bien entendu, mais bon on ne vit qu’une seule fois.

ASHLING POUR EPICODE

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Je souris, quand Cole me dit entre deux baisers qu'il ne veut plus que je parte, tout en me poussant un peu plus au fond de mon fauteuil. C'est tellement bon de le retrouver. Il me ferait presque oublier tous les soucis qui traversent généralement mon esprit ces derniers temps. La sonnette de la porte d'entrée nous interrompt dans ces retrouvailles, et je grimace quand Cole quitte mon sein pour aller ouvrir à celui que je pense être le livreur. Ca n'aura pas mis longtemps à arriver ! Il contourne le fauteuil où je suis assise et je l'entends soupirer, ce qui me fait sourire une fois de plus. Je me lève et me dirige vers mon sac à main que j'ai laissé dans un coin du salon, histoire de voir sur mon téléphone si je n'ai pas reçu de message de Papa ou Maman. Rien à signaler, apparemment. Cole passe dans mon champ de vision, il se dirige vers la cuisine. Je le suis alors qu'il me lance que tout est prêt et m'installe à table, devant l'un des verres de vin qu'il avait sortis au préalable.

- Le vin sera parfait. Blanc s'il te plaît, je lui indique afin qu'il ouvre la bouteille correspondante.

Pendant qu'il s'exécute, il me lance une blague sur le fait que sa maison est gigantesque. Je fais mine de ne pas avoir compris son allusion, soucieuse qu'il se rappelle que je ne suis jamais allée dans un lit pour autre chose que dormir.

- La maison de mes parents est grande aussi, tu ne m'impressionneras pas comme ça ! je clame en commençant à ouvrir les plats qui me sont réservés alors que Cole fait couler du vin dans mon verre.

HJ:

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Vicky & Cole

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Le moment que nous partageons là est indescriptible, je ne voudrais rater ça pour rien au monde. Ne le cachons pas, j’ai envie d’aller plus simples qu’un simple baiser, mais je ne la forcerais pas. Surtout pas après tout ce temps qui s’est écroulé. Je lui servais un verre de vin blanc, déballais la nourriture apportée par le traiteur et m’installais avec elle à table. « On est beau, non ?» Lui disais-je avant de prendre une première fourchette de nouille. Ça me faisait sourire, c’est vrai qu’à première vue nous sommes plus que beau, on dirait des enfants même. On est presque gêné de s’adresser la parole. « Alors, c’est bon ? » Ma jambe frôlait la sienne, ce qui me donnait un léger frisson sur la peau, depuis que je l’ai retrouvé, tous les contactent physique que j’ai eu avec elle sont si… spéciale. J’avais presque fini mon plat, bien que ça s’est déroulé dans le silence, je n’avais pas pour habitude de parler à table, depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours appris à ne pas trop parler à table, ni trop noir. Je prenais une gorgée de limonade, j’étais encore sensé la reconduire à la maison et ne tenais pas à causer un accident et la ramenée entière chez ses parents.

Lorsqu’elle aussi avait fini de manger, je débarrassais la table, faisant la vaisselle au passage. Ce n’est pas pour deux assiettes et quatre couvert que je vais mourir. C’est même comme si Maryne était là en fait. Dans le tiroir à couvert, je retrouvais une photo que je gardais de Victoria et moi. Une photo qui date de quelques années prises pendant un petit week-end, lorsque nous étions à New-York. Je lui glissais cette photo sous les yeux, posant ma main dans ses cheveux afin de remettre en place une mèche qui tombait.

HJ:

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Cole me fait rire avec ses remarques. C'est quelque chose qu'il a toujours réussi à faire, malgré moi : me faire rire. Même quand la situation ne s'y prête absolument pas, il a toujours le mot de trop. Pas celui qui transforme un moment en quelque chose de gênant, non, vraiment le mot pour me faire rire. Et ça fait partie des choses que j'adore chez lui.

- A prendre un repas chinois alors qu'il n'est même pas l'heure de dîner ? Oui, on est beau comme tout ! je rétorque en m'emparant de mon verre de vin juste après que Cole s'est assis en face de moi.

Je le repose et contrairement à mon amoureux retrouvé, je me saisis d'une des paires de baguettes qui se trouvaient dans le sachet en papier kraft. Je les casse, les roule dans mes mains et prends une bouchée de nouilles dans ma bouche avant de répondre à Cole, sans avoir avalé :

- Cha va, voui !

Je crache presque un bout de nouille à moitié mâché, ce qui me fait éclater de rire, ainsi que Cole. Nous mangeons tranquillement, presque uniquement en silence, ce qui ne me dérange pas plus que ça. Je préfère manger dans le calme afin de ne pas remplir mon estomac d'un air qui devra ressortir plus tard sous une forme plus gênante. Une femme digne de ce nom ne fait pas de telles choses ! Nous finissons le repas, entre sourires et regards gênés, et Cole se met à débarrasser et à faire un brin de vaisselle. Je suppose qu'ici, sa soeur ne doit pas avoir de gouvernante comme lui et moi avions l'habitude d'avoir à New-York. J'allais me lever pour aller voir mon téléphone dans mon sac, quand Cole revient vers moi avec un papier. Je fronce les sourcils et remarque qu'il s'agit d'un papier brillant. En m'approchant, la photo se révèle à moi, il s'agit d'une image de Cole et moi, à New-York, sur un pont de Central Park. Au même moment, je sens l'une de ses mains remettre l'une de mes mèches rousses en place, ce qui me fait rougir.

- Tu gardais réellement cette photo dans une... cuisine ? Depuis ton arrivée à Bowen ? je demande, amusée, en levant la tête dans sa direction au-dessus de moi.

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Nous avons déjà pas mal ris cette après-midi, je savoure ce moment en sa compagnie. Après lui avoir poser la photo que je conservais dans ma cuisine comme elle le dit si bien et plus précisément dans le tiroir à couverts, je me mettais à rire, le ton sur lequel sa question sortais était assez drôle en fait. Elle levait sa tête, plusieurs solutions s’offrait à moi. La première était de ne rien dire, me contenter de ses lèvres une fois de plus, la seconde était de rigoler bêtement sans rien dire et la dernière, la troisième de faire un mélange de tout. Avec mon pouce et mon index, j’attrapais son menton et la regardais droit dans les yeux. « Contentons-nous de rattraper tout ce temps perdu, ce temps qu’on n'aurait pas dû perdre. » Je posais mes lèvres sur les siennes, l’embrassais avec fougue cette fois, mais en y allant doucement tout de même. J’arrivais à se la faire se lever, le repoussant droit derrière elle, contre le meuble de cuisine, enfin plutôt un plan de travail. Je n’arrivais plus à décrocher mes lèvres des siennes, je n’en avais même pas la force en fait, c'était si bon, y avait si… longtemps. Après, je me serais bien passer de l’arrière-goût de nouille, mais bon, ce n’est pas le plus grave. Je passais une de mes main sur sa fesse droite, sans forcément aller plus loin que ça, voyant ce qu’elle comptait faire, ce qu’elle avait envie de faire. Ma main se posait au début de sa poche arrière de pantalon, prenant un léger souffle entre deux baisers. « Elles m’ont manqué » Pas que ces lèvres, son corps, son odeur, ses cheveux, elle quoi. Je sentais le désir monter en moi, l’envie d’elle, ça pouvait même se voir, mais j’arrivais encore à contrôler tout ça.

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Au lieu de simplement me répondre, Cole se met à m'embrasser, en me soulignant qu'on doit rattraper ce temps que l'on n'aurait pas dû perdre. Je ne peux qu'acquiescer en joignant mes lèvres aux siennes, mais mes sourcils se froncent malgré moi et mon envie de redevenir avec lui ce que nous étions avant mon départ fortuit de New-York. J'ai l'impression que tout va trop vite. Je ne suis déjà pas habituée aux relations amoureuses, mais alors là avec Cole ça dépasse tout entendement. J'amorce un mouvement pour me lever, dans l'intention de me coller dans ses bras pour lui faire comprendre d'y aller doucement avec moi, mais je me retrouve presque instantanément plaquée au plan de travail derrière ma chaise. Je sais qu'il faut que je me détende, que ce n'est rien, tout ça, mais je n'y arrive pas. Mes yeux s'ouvrent comme des billes quand je sens l'une des mains de Cole descendre sur l'une de mes fesses alors qu'il me dit qu'elles lui ont manqué. Je profite de sa reprise de souffle pour éloigner un peu mon buste de lui, et baisse un peu les yeux en souriant.

- Allons-y doucement, veux-tu...? je supplie d'une petite voix.

Je suis redevenue aussi apeurée qu'au début de notre relation. Avec les quelques mois que nous avions passés ensemble il avait réussi à m'apprivoiser légèrement, mais quand on chasse le naturel il revient vite au galop, comme on dit. Je me retrouve de nouveau complètement perdue et sans trop savoir comment réagir face à lui, qui a eu tant d'aventures et d'histoires avant de me connaître. Je relève la tête, me mordant la lèvre inférieure en passant mes deux bras autour de sa nuque.

- Que fait-on de... nous ?

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Il est vrai que tout allait trop vite d'un coup. J'aurais pas du m'emballer comme je l'ai fait et être moins enthousiaste, garder ma carapace encore un petit peu. Lorsqu'elle suggérait d'y aller doucement, je hochais la tête, inventais une excuse bidon pour m'écarter légèrement et prenais deux trois couvert en main. Par la suite, je sentais ses mains s'enliasser autour de ma nuque, le touché de ses mains contre ma peau me fait frissonner. C'est là qu'elle demandait ce que nous allons faire de nous. En fait, je n'avais pas très bien compris, je grimaçais légèrement en haussant les épaules pour lui faire comprendre que je ne sais pas quoi répondre. Roooh et puis.. Autant être honnête. Je n'ai pas compris, que veut tu dire par là ? Que veut tu dire par là? Que faire de nous? Je ne t'ai pas recherché à de milliers de kilomètres, car je me fiche totalement de toi. Si c'est ça que t'insinuer.. Après tout, c'est vrai, si je me foutais d'elle, je ne serais pas revenu de si loin rien que pour elle. Une fois, de plus, je montre un mauvais côté de moi, après avoir montré le côté trop enthousiaste, impatient, je monte le côté explosif et colérique. Je posais mes mains sur les siennes, les caressais histoire de rattraper un peu le coup, je sais comment je suis, je sais comment elle est. Je n'ai pas envie qu'elle s'en cours d'ici en pleurant et qu'une nouvelle fois nous perdons tout contacte, mais cette fois-ci, ça risque d'être un adieu définitif. Non, laisse, c'est ma faute, je m'excuse, j'étais trop heureux de t'avoir retrouvé, trop enthousiaste. Je ne comptais pas la perdre, sûrement pas une nouvelle fois. Je sais qu'elle n'est pas la plus dupe, qu'elle a déjà senti à plusieurs kilomètres que je ne me suis pas privé des femmes. Je frottais sa main, ses douces mains qui sont posées dans les miennes. J'y déposais doucement mes lèvres dessus et les enlevais aussi vite que je les ai posées.

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Cole semble vexé quand je lui demande ce qu’on peut faire de nous. Je le vois hocher la tête, et s’écarter de moi. Je sens un froid s’installer entre nous, se faufilant dans l’espace qu’il vient de laisser entre nos deux corps, comme je l’ai fait entre nos deux coeurs. Il se saisit de quelques couverts, et directement je décide de l’enlacer pour le faire revenir contre moi. Il me dit qu’il n’a pas compris, et je souris, avant de doucement poser mes lèvres sur les siennes.

- Je te demande juste si on reprend où l’on s’est arrêtés, ou si tu veux rester seul…

Je hausse un peu les épaules alors qu’il pose les couverts sur la table à côté de nous pour poser ses mains sur les miennes qui se trouvent derrière sa nuque. C’est une position assez bizarre, et j’ai très envie de rire. De pleurer, aussi. Mon coeur bat la chamade et je suis toute retournée d’être ici, à Bowen, avec lui, alors que je l’avais quitté comme un fantôme, sans vraiment le quitter tout à fait. Il s’excuse d’avoir été trop enthousiaste, et je colle mon corps au sien.

- Je ne veux plus te quitter, Cole… je souffle, en nichant mon visage au creux de son cou.

Je ne sais pas vraiment s’il a envie qu’on se remette ensemble et qu’on reprenne notre histoire là où je l’ai coupée sans raison aucune, mais ça ne me coûte rien de tenter et de lui en parler. Après tout, c’est lui qui a fait tous ces kilomètres pour me retrouver… Même si c’était avant tout pour sa famille, je faisais partie du lot.

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Sa question me perturbe assez bien, mais je n'ai pas envie de tout recommencer entre nous, j'ai envie de reprendre la où nous avons mis le film en pause, là ou elle m'a laissé seul à New-York, en allant de l'avant, ne plus se quitter. Les autres femmes ne sont que du passé pour moi, c'est elle que j'aime et personne d'autres. Je secouais la tête après son interrogation laissais ses lèvres se poser sur les miennes, nous étions dans une position plutôt bizarre, mais assez drôle tout compte fait. Tout ce que je veux, c'est toi, c'est pouvoir die à tout le monde haut et fort, elle, c'est ma copine, la fille avec qui je veux vivre pour le reste de mes jours, celle avec qui je veux fonder une famille, construire un empire. Bien que ce n'est qu'une façon de parler, du moins pour l'empire, par là, j'insinuais construire ensemble avoir des projets en commun. Si ça peut répondre à ta question... Son corps se serrait au mien, mon corps réagissait même très assez vite au sien, à ce toucher assez serré. C'est là qu'elle disait ne plus vouloir me quitter, tu déposais longuement tes lèvres sur les siennes et savourais ce que tu n'as pas pu contempler depuis plusieurs mois. Moi non plus.. c'est avec elle que je me vois dans 2 ans, dans 5 ans ou même dans 10 ans, je ne me vois pas avec une autre actuellement. C'est d'elle que j’ai envie depuis plusieurs semaines à nouveau. Tes mains se baladaient à nouveau sur son corps, ses paroles me laissent une nouvelle fenêtre d'ouverte, une nouvelle tentative. C'est là qu'elle disait ne plus vouloir me quitter, tu déposais longuement tes lèvres sur les siennes et savourais ce que tu n'as pas pu contempler depuis plusieurs mois. Chérie.[/b] C'est le seul surnom qui me venait en tête, bien qu'à New-York, je l'appelais très rarement comme ça. Je reposais mes lèvres sur les siennes, descendant dans son cou, la guidant tout en marchant vers le salon, le salon sera bien plus confortable, le salon sera surtout plus adapté. Et siiii.. Je la poussais jusque de ce fameux canapé, ce long canapé de cuir où je la poussais bien au fond, me mettant au-dessus d'elle, au dessus de son corps, continuant de l'embrasser, mon cœur battait de plus en plus vite, je le sentais exploser dans ma poitrine, l'envie d'elle prenait possession de moi.

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Je ne peux m'empêcher de frissonner quand j'entends les mots doux de Cole, même si d'un autre côté mon sens des réalités me murmure discrètement de ne pas trop y croire. Il est grisé par le fait de me retrouver, certainement, et même si je le suis également j'ai toujours cette petite voix qui souhaite me protéger et m'en fait part. Je souris, amusée par ces déclarations farfelues.

- Ca y répond pas mal... je murmure, sans détacher mon corps du sien, ni sans le regarder droit dans les yeux.

Je préfère nicher mon visage au creux de son cou, cet endroit que j'ai toujours aimé, mais je n'ai pas vraiment le temps de savourer mon geste car déjà Cole lie à nouveau ses lèvres aux miennes. Il faut dire qu'elles ont dû lui manquer... Embrasser quelqu'un qu'on aime doit être tout à fait différent d'embrasser quelqu'un qu'on désire uniquement. Cole doit être le mieux placé pour le savoir, au vu de toutes ces filles qu'il a certainement désirées puis embrassées, sans jamais les aimer...

Ses baisers se font tout à coup plus insistant, et je sens qu'il me pousse en arrière, en direction du salon certainement. Il est vrai que nous sommes restés debout dans la cuisine depuis la fin du repas... Pas très confortable pour se faire des mamours.

- Et si, quoi ? je lui réponds, amusée, entre deux baisers.

Sans même que Cole prenne le temps de me répondre, je me sens partir en arrière, et c'est le canapé moelleux qui rattrape mon corps devenu frêle à cause de l'inquiétude de ces dernières semaines. Il se met à califourchon au-dessus de moi, tout en continuant de m'embrasser. Le revoilà, le Cole empli de désir... Il n'aura pas réussi à rester loin bien longtemps. Je l'ai souvent connu, à New-York, mais il a toujours réussi à se maîtriser et à me respecter. Nous venons seulement de nous retrouver après plusieurs mois d'une séparation dont je suis responsable, et j'espère secrètement qu'il comprendra que je suis encore moins prête qu'à l'époque pour... aller plus loin.

- Je devrais rentrer... je murmure, quand il me laisse enfin respirer pour me regarder dans les yeux, ses deux grandes mains entourant mon visage.

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