Ah non ... Pas une deuxième fois ?!

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La vie avait repris son cours tranquille. L’engueulade avec sa belle blonde semblait déjà bien loin. Elle n'avait pas duré bien longtemps. Il avait eu quelques mots durs pour Ingrid, se moquant presque d'elle au passage. Il s'était senti con, honteux, mais c'était sans compter sur l'amour infaillible d'Ingrid. S'il était loin d'avoir oublié leur engueulade, il était encore plus loin d'oublier ce qui avait suivi. De quoi lui redonnait le sourire, et d'autres choses d’ailleurs … Un baiser des plus fougueux de sa belle et hop, il en perdait la tête. A croire qu'il était parfois plus guidé par ses sentiments au niveau de son pantalon plutôt qu'au niveau de sa tête ou de son coeur. Il était comme ça Jim. Quand les câlins allaient, tout allait ! Arpès tant de troubles, il avait enfin pu présenter sa chérie à son couple d'ami préféré. Fleur et Maxwell, qu'est-ce qu'ils étaient parfaits ensembles ces deux là. Il marchait donc tout tranquillement dans Bowen. Seul. Il n'avait pas encore croisé une âme qu'il connaissait. Si au début de son arrivée il aimait bien aller parler aux inconnus, il avait un peu changé de comportement ces derniers temps. Privilégiant sans doute entretenir les amitiés naissantes. Il était toujours plus plaisant d'aller voir Isaiah ou Joseph ! Il marchait. Descendit quelques petites marches. Toujours prudemment. L'escalier, son plus grand ennemi ! La cause de pas mal de souffrances ! Et de l'homme qu'il était devenu aujourd'hui. Un nouveau Jim dans une nouvelle ville, Bowen. Et un Jim peut-être plus « humain » qu'autrefois, plus sentimental, plus ouvert. Une bonne chose donc ce fameux accident ? A l'embranchement d'une rue, deux gamins courraient l'un après l'autre. Ils bousculèrent Jim qui se retourna. Le mannequin pesta gentiment en continuant d'avancer un peu à reculons.son pied tapa alors contre quelque chose. Son coeur fit un bond. Il tenta de se rattraper comme il put mais déjà il bascula à la renverse. Sa tête venant alors heurter durement le sol. Et puis. Plus rien. Le vide. Ecran noir.

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La journée touche à sa fin, tu es sur le chemin pour rentrer chez toi. Depuis ton arrivé à Bowen, tu n’as pas eu le temps de t’ennuyer. T’as commencé des études, tu travailles comme secouriste pour la ville, tu t’es occupés des derniers papiers de tes grands-parents et tu dois t’occuper de la maison familial qui a besoin d’une petite rénovation. Avec tout ça, tu n’as pas eu le temps de t’attarder sur tes relations sociales qui sont inexistantes, il faut bien le dire. Tu ne t’en plains pas, de toute façon, tu n’es pas un bavard. T’as pas quitté l’armée une seconde en douze ans alors ça à laisser des ‘séquelles’, te rendant presque inapte au monde extérieur. Parfois, tes compagnons d’armes te manquent. Malgré tout, tu t’es liés à certains d’entre eux, et tu as quelques nouvelles de temps en temps, mais pas assez pour toi.

Tu marches dans la rue, les mains dans les poches lorsque des enfants chahuteurs passent devant toi, te bousculant un peu. Tu ne dis rien, ne voulant pas les effrayés, il faut dire que quand tu essaies de prendre un air sévère, t’as l’air d’un psychopathe. C’est l’idée que tu te fais de toi. Quelques instants plus tard, tu t’aperçois qu’ils ont bousculés un autre passant, sauf que ce dernier s’est retourné pour les regarder en continuant à marcher. Et bien sur, le drame. Son pied se heurte à un sac poubelle qu’un habitant vient de poser le temps d’ouvrir la poubelle, et la, il part à la renverse. Tu vois sa tête qui heurte violemment le sol, et là… Tu te mets à courir, alors que le petit vieux près de la poubelle reste figé d’horreur. T’arrives à sa hauteur et tu t’abaisses aussitôt pour pouvoir ~~(lui faire un bouche à bouche)~~ faire un rapide examen préliminaire.

Tu constates qu’il a perdu connaissance et tu te relèves la tête vers un passant qui s’est arrêté pour regarder, inquiet. « Appelez les secours » demandes-tu en réfléchissant à la marche à suivre. Tu sais que tu ne dois pas toucher sa tête ou son cou, ni même le bouger. T’as pas suffisamment d’expérience dans le domaine pour faire tout le boulot tout seul, alors tu sais que tu dois attendre les renforts. En attendant, tu procèdes au minimum « Monsieur, monsieur si vous m’entendez, serrez ma main. Monsieur ? Monsieur ? Si vous m’entendez… » Répètes-tu en ayant glissé tes doigts dans sa paume. Le premier réflexe que t’aurais eu avant c’était de le baffer pour lui reprendre ses esprits, mais paraît-il que ce n’est pas la marche à suivre…

Il finit par rouvrir les yeux après un court moment. T’es qu’en parti soulagé. Tu lui dis aussitôt « Ne bougez pas monsieur, les secours sont en route. Comment vous appelez-vous ? Savez-vous ou vous êtes ? Avez-vous envie de vomir ? » demandes-tu pour s’assurer qu’il n’avait pas un trauma-crânien. Du moins, c’était juste un examen préliminaire qui n’était pas efficace à cent pour cent puisque le trauma ne pouvait être certain qu’avec des examens approfondis, comme avec un scanner. Tu le lâches pas du regard, observant la moindre de ses réactions.

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Allait-il revivre le même scénario que quelques mois auparavant ? Son « handicap » allait-il un peu plus s'accentuer ? Perte totale de la parole, perte de mémoire concernant ces deux derniers mois ? Tant de questions auxquelles il ne pouvait y avoir de réponses pour le moment. Même si on espérait que le beau blond n'ait pas oublié sa belle blonde et tout l'amour qu'il lui portait. S'il pouvait par contre oublier toute cette histoire avec Woody, ce ne serait pas de refus. Le mannequin restait par terre. Inconscient. Un jeune homme se précipita près de lui, s'accroupit pour vérifier l'état de Jim. Jim qui respirait encore évidemment. Et dont le cœur battait toujours. Jim qui reprit très lentement ses esprits. Il y avait une voix qui semblait lui parvenir de très loin. Un mal de crâne incroyable lui vrillait la tête. Il ouvrit à moitié les yeux, grommelant des choses incompréhensibles entre ses dents. Il se rappelait s'être cogné la tête. Il voulut porter la main à l'arrière de son crâne mais celle-ci semblait être … tenue par cet homme. L'homme qui continuait de lui parler. Il posait beaucoup de questions. Peu à peu Jim revint à lui-même. Il avait sans doute un léger traumatisme mais aucune perte de mémoire. Jim … Je … Etre … Jim … Il essaya de relever la tête, de se redresser pour se mettre sur son séant mais cela lui fit pleinement tourner la tête. Comme s'il venait de se prendre une méga cuite. En pire. Cet homme lui avait dit qu'une ambulance serait bientôt là. Il n'aurait pas du, ce n'était qu'un vilain choc mais à priori rien de grave. Ce … Va … … Je … Juste … M … Mal … La … Tête … Rien que ça. Pas d'envie de vomir ou toute autre chose du genre. A priori, rien ne semblait avoir bougé dans le cerveau de Jim. Dommage que cette chute ne lui ait pas remis toutes les cases en place. Je … Je … Saigner ? … Heureusement, c'était l'arrière de sa tête qui avait pris le choc. Sur le visage, cela aurait pu être beaucoup plus problématique. Un nez cassé et gonflé et envolés les différents shooting photo du beau blond. Sa belle blonde l'aurait aussi trouvé beaucoup moins attrayant. Il resta immobile, le moindre mouvement lui faisait tourner la tête. Décidément, si cela continuait comme ça, il en viendrait même a arrêté de marcher le Jim …

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L’inconnu est inconscient et je continue a lui parler, lui demandant de serrer ma main. Les secours ont étés appelés, mais faut-il encore qu’ils arrivent. Tu n’oses pas faire autre chose, estimant n’avoir pas assez d’expérience pour prendre ce genre de liberté, et tu t’en voudrais si tu venais à aggraver son état plutôt que d’attendre quelques minutes l’arrivée des ambulanciers, équipés et formés pour ce genre situation. Soudain, tu vois l’homme qui semble reprendre connaissance. Tu lui parles à nouveau, lui reposant les mêmes questions.

L’homme tente de bouger, et tu lui demandes de ne faire aucun geste et de rester dans cette position. « Ne bougez pas monsieur, les secours vont arrivés. » Tu tentes de le maintenir au sol sans pour autant y mettre de la force pour ne pas lui faire mal. Il s’agite et tente de bouger, de se redresser et c’est pas si simple de le garder immobile. Et puis, tu l’entends parler, et là tu te dis qu’il parle à la E.T. et ça t’inquiètes. Toutefois, tu évites de le montrer pour ne pas inquiéter à ton tour l’inconnu. « Oui, vous avez pris un sérieux coup sur la tête, vous vous souvenez de ce qui s’est passé ? Vous savez quel jour on est ? Quel âge avez-vous ? » demandes-tu pour tenter de faire un pré-diagnostic et pour récolter le maximum d’informations au cas ou il vient à perdre à nouveau connaissance.

Tu n’oses pas bouger sa tête quand tu sais qu’’il est possible de finir paralyser en cas de mauvaise manipulation des cervicales. A première vue, tu ne vois pas de sang, mais tu ne peux pas en être sur à cent pour cent. « Non, vous n’avez pas l’air de saigner, ah les secours sont là.. » tu le préviens alors que l’ambulance arrivent enfin dans la rue alors que les curieux sont tous agglutiner autour de vous.….

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La vie de Jim allait-elle de nouveau basculer ? Sans doute que non. Il s'était cogné la tête il est vrai. Il avait perdu conscience sur le coup. Mais ce n'était pas aussi grave que cette fameuse chute dans l'escalier. Il n'y aurait cette fois-ci par de grande cicatrice. Pas de perte de langage. Du moins, c'était ce qu'on espérait. Et quand bien même, vu la manière dont il parlait actuellement, ce n'aurait pas été la mer à boire. L'homme accroupi aux côtés de Jim lui répétait de ne pas bouger. Mais le mannequin n'entendait pas vraiment ses conseils. Alors il essaya plus ou moins de se relever. Mais la tête lui tournait, il n'avait pas trop la force, et l'homme l'immobilisait gentiment au sol. A priori, il savait ce qu'il faisait. Fort heureusement d'ailleurs. Relever Jim à ce moment pourrait s'avérer fatal en certains cas. Mais … Je … Il se résignait peu à peu. Il avait besoin d'aide oui. Il n'allait pas se remettre debout tout tranquillement et rentrer chez lui. Un petit bilan à l'hôpital était nécessaire. Avec radio et tout ce qu'il s'en suivait. L'homme lui expliqua qu'il était tombé, il s'en était rendu compte quand même … Posa une nouvelle fois des tonnes de questions. Jim prit sur lui pour ne pas râler et y répondit du mieux qu'il put. Oui … Je … Tomber … … On … Etre … Vendredi … Et … Je … Avoir … Bientôt … Trente … Ans … Il tenta d'hocher la tête mais cela lui fit un mal de chien. Il espérait que cela calme un peu ce monsieur qui semblait assez inquiet de son état. Jim se demanda néanmoins s'il saignait. S'il y avait un risque quelconque pour qu'il se réveille dans un lit d'hôpital en ayant oublié comment écrire et parler. En ayant oublié le peu de choses qu'il avait réappris en compagnie de Sara. Mais pas de sang sur la tête du beau blond. Le jeune homme annonça l'arrivée des secours. Jim saisit le bras de cet homme un peu par réflexe. Vous … Me … Accompagner ? … Demande plutôt étrange. Les ambulanciers auraient tout aussi pris soin de lui. Merci … Tout … Cas … Parce qu'il faisait tout de même les choses bien. Il s'inquiétait pour lui. S'il les questions le « saoulait » un peu, elles étaient purement dans un but de prise de connaissance de l'état du mannequin. Il pensa à lui demander d'appeler Ingrid. Mais il n'y avait pas vraiment d'urgence pour le moment. Il ne voulait pas la voir débarquer comme une folle à l'hôpital pour si peu. Il ne manquerait plus qu'elle ait un accident tiens ! Quel spectacle ils offraient il offrait à tous les passants. Et tout ça à cause de deux sales gamins. Bon c'était exagéré, ils n'avaient rien fait de mal. Mais si cela continuait, Jim ne sortirait plus de chez lui, au moins, moins de danger !

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De toute évidence, l’homme qui répondait au nom de Jim n’avait pas de trouble de la mémoire, mais tu restais inquiet quand même par rapport à son allocution. Il avait des difficultés à former les phrases et ne parvenait pas à conjuguer les verbes. Tu n’avais jamais eu ce genre de cas avant, il fallait dire que tu manquais quand même d’expérience dans ce domaine. « D’accord Jim. Ne vous inquiétez pas, les secours arrivent. » répètes-tu alors que l’ambulance s’arrête à quelques mètres, sur la route. Tu remarques que c’est ton formateur qui est là, un homme d’une quarantaine d’année, calme, souriant et qui a une expérience du terrain incroyable. T’es rassuré en le voyant. « Alors Bucky, tu veux faire des heures supp ? Qu’est-ce qu’on a » te demande-t-il en te voyant là. « Evidemment, pourquoi je suis là sinon ? Homme de trente ans, violent choc à la tête après une chute. Perte de connaissance, difficultés à s’exprimer mais à première vue, pas de trouble de la mémoire. Il est resté inconscient quelques dizaines de secondes et il n’a pas été déplacé. » tu l’informes rapidement.

Tu aides tes collègues a dispensé les premiers soins et alors que tu t’apprêtes à les laisser le mettre dans l’ambulance, ce dernier te demande d’aller avec lui. Tu reste coït ne t’attendant certainement pas à cette demande. Tu regardes rapidement ton collègue qui acquiesce d’un signe de tête et tu les suis dans l’ambulance. A l’arrière, tu es avec Scott, ton collègue formateur pendant que l’autre ambulancier conduit. Tu l’aides comme tu peux.

A l’hôpital, il est prit aussitôt en charge. Tu ne peux pas aller avec lui, mais tu décides d’attendre dans la salle d’attente. C’est pas comme si tu étais attendu ailleurs de toute façon. Finalement au bout de presque une heure, tu es autorisé à aller le voir. Tu rentres dans la chambre ou il a été installé en attendant les résultats. « Vous allez mieux ? Vous voulez que je prévienne quelqu’un ? Un membre de votre famille ? A moins que ce soit déjà fait. » lui proposes-tu hésitant. Faut dire que tu le connais pas et que maintenant qu’il est entre de bonnes mains, tu te sens un peu intrusif.

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Oui … Oui … Il n'était pas en grande forme là tout de suite. Mais il avait encore toute sa tête. Ou presque. Il voyait toujours quelques étoiles mais il savait exactement ce qu'il se passait. Il essayait bien de lui dire à cet homme qu'il allait bien, c'était une vilaine chute c'est vrai mais il allait s'en remettre. Sauf qu'il ne voulait rien entendre. Et il avait raison. Après un tel choc, c'était la commotion assurée. Mieux valait faire quelques rapides examen. Tout se passa ensuite assez vite. L'ambulance était là. L'impression qu'avait Jim se confirma. Cet homme s'y connaissait. Ce Bucky ? Drôle de nom. Ou alors il s'agissait d'un surnom. Le mannequin ne releva pas forcément tout ce qui se dit. Notamment le passage concernant son trouble de la parole. Jim aurait de toute façon tenté de s'expliquer qu'ils l'auraient arrêtés. Avant de partir en ambulance, le beau blond accrocha son saveur du jour. Lui demandant de l'accompagner. Et le remerciant. Cela ne posa pas problème et le trajet jusqu'à l’hôpital passa en peu de temps. Il subit des examens parfois similaires à ceux qu'on avait pu lui faire passer après son accident. La presque routine pour Jim. Et après de longues minutes, il eut enfin un peu de calme dans sa chambre. Le temps d'envoyer un petit message à sa belle lui expliquant grossièrement la situation. Lui répétant à plusieurs reprises de ne pas s'inquiéter et qu'il allait bien. L'homme de toute à l'heure arriva alors. Prenant des nouvelles de son patient improvisé. Oui … Merci ! … Je … Toujours … Un … Peu … Mal … Mais … Ce … Normal … … Un … Peu … Calme … Et … Ca … Aller … Bien … Il hocha doucement de la tête en souriant. Ce … Gentil … … Je … Envoyer … Un … Message … Ma … Copine … Déjà … … Je … Espère … Elle … Pas … Trop … Paniquer … La question était maintenant de savoir su cet homme allait comprendre que le « handicap » de Jim n'était pas du à cette chute du jour. Il avait peut-être pu observer la grande cicatrice sur le côté droit du crâne du mannequin sans pour autant en tirer des conclusions. Cet homme dont Jim ne connaissait toujours pas le nom. Je … Pas … Souvenir … Vous … Me … Dire … Votre … Nom ? … Dit-il d'un air plutôt interrogateur. Avant de poursuivre en plaisantant gentiment. Ou … Alors … Je … Oublier … A … Cause … Du … Choc … Il tenta un rire qui lui vrilla la tête et fit alors une sacrée grimace. Plus de blagues pour la journée Jim …

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Tu es parti à l’hôpital avec l’ambulance, restant aux côtés de Jim. Ton formateur as été sympa de t’accepter alors que tu n’étais pas en service. Tu en as profité pour observer ton collègue travailler, l’aidant par moment, il faut dire que tu es tellement minutieux et perfectionniste que tu saisis la moindre occasion pour apprendre. Tu t’investis beaucoup comme secouriste, tout comme tes études d’infirmier. Tu as tes raisons que tu te gardes bien de partager avec les autres, simplement parce que tu n’es pas assez proche de quiconque en Australie. Pour tes collègues secouristes tu es trop sérieux. Pour la promotion dans laquelle tu es à l’école d’infirmier, pareil. Faut dire que tu n’as pas vraiment liés de lien avec eux, pour la plupart, ils sont bien plus jeunes que toi et tu es l’un des seuls garçons de ta promo, difficile de nouer des liens dans ses conditions, surtout avec le vécu que tu te trimballes.

Tu attends dans la salle d’attente alors que Jim est emmené dans la salle d’examen. Une batterie de tests l’attende, et toi, tu restes planté là, le cul sur une de ses chaises inconfortable à attendre simplement parce qu’il te l’a demandé. C’est con, mais tu le fais. Tu l’as toujours fait, surtout au front. Parce que lorsque tu étais là-bas, tu t’es toujours dis que si c’était toi qui te vider de ton sang, tu ne voulais pas mourir seul, sans personne à tes côtés. Et cette habitude, même loin du front, elle t’est restée.

Dans la chambre, tu ne sais pas trop quoi dire, t’es un peu gêné d’être là parce que tu n’es pas sur que ce soit t’a place. Tu ne veux pas être intrusif et surtout, t’es loin d’être le gars le plus sociable qui soit. Tu lui demandes si tu peux contacter quelqu’un mais c’est déjà fait. Par contre, tu restes interloqué par sa façon de s’exprimer. Tu tentes de comprendre ce qu’il dit, mais t’es inquiet. Peut-être que le choc à altérer ses facultés du langage ?

T’arrives à comprendre qu’il va bien et qu’il a prévenu son ami. C’est déjà ça. Il te demande ton nom, et tu lui souris avant de répondre.

« - Wyatt » te présentes-tu simplement « Vous avez des difficultés à vous exprimez ? » demandes-tu enfin, inquiet. « Est-ce que c’est à cause d’une lésion du au choc ? » t’inquiètes-tu malgré toi. Pourtant, tu sais que ça te regardes pas, mais tu ne peux pas t’empêcher de lui demander, c’est plus fort que toi.

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Il était toujours secoué. Il le resterait sans doute pour la journée. Voir du lendemain. Des chutes comme celle-là les médecins en avaient déjà vu. Il pouvait se trimballer sa commotion sur une semaine même. Il avait déjà entendu certains échos concernant des rubgymen restés sur le carreau un petit bout de temps à cause de cela. Il ne fallait pas plaisanter avec les bobos au cerveau. Il attendait à présent l'arrivée d'Ingrid. Elle apporterait un peu d'agitation c'était certain mais il lui ferait vite comprendre qu'il avait surtout besoin de calme. Un calme gentiment perturbé par l'arrivée de l'homme qui ne l'avait pas quitté depuis – ou presque. Sans doute venait-il aux nouvelles. Wyatt. Jim hocha de la tête et se présenta également. Jim ! … Mais … Vous … Déjà … Le … Savoir … Il sourit et hocha doucement de la tête. Vint alors la question du langage. Wyatt se demandait, à raison, si la chute en était la cause. Si telle avait été le cas, Jim en aurait été bien plus paniqué qu'il ne l'était actuellement. Il se souvenait encore, moins d'un an auparavant, le stress et l'anxiété qu'il avait ressenti quand il s'était entendu parler. Oui … Je … Difficile … Parler … Co-rrec-te-ment … Il hocha encore de la tête. Mais … Ce … Pas … A … Cause … De … Au-jour-d'hui … Il hocha une fois de plus la tête. Pour faire « non » cette fois. Je … Faire … Une … Autre … Grosse … Chute … Dans … Escalier … Année … Dernière … Et … Je … Perdre … Quelques … Capacités … … Parler … Ecrire … Lire … Et … Autres … … Ce … Pas … Evident … Au … Début … Mais … Je … Me … Faire … Il haussa les épaules. De toute façon il n'avait plus trop le choix étant donné les « progrès », ou plutôt non-progrès pour le coup, depuis un an. Il … Parfois … Pas … Falloir … Grand … Chose … … Mais … Ce … Peut … Etre … Pire … Comme la mort par exemple … Vous … Etre … Docteur ? … Infirmier ? … A voir comment il avait réagi sur place de l'accident, il ne pouvait pas ne pas avoir de lien avec le corps médical.

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Tu peines à comprendre ce qu’il dit malgré ta concentration sur ses paroles. La structuration de ses phrases permet de saisir l’essentiel, mais ça reste compliqué. Ton cerveau n’est pas habitué car il doit créer la phrase et tu t’en sors pas trop mal. Tu fronces légèrement les sourcils quand il parle, trahissant ta concentration. Tu acquiesces, confirmant que tu connais son prénom alors qu’il t’explique que sa difficulté d’élocution vient d’un précédent accident. Une chute dans les escaliers, de ce que tu comprends. Tu trouves qu’il n’est pas très chanceux alors qu’il tente de t’expliquer la perte de ses capacités.

« - Savez-vous si c’est temporaire ? » l’interroges-tu curieux d’en savoir plus.

Tu ne pensais pas qu’un accident pouvait altérer autant les capacités de langage et de compréhension. Si médicalement c’était intéressant à étudier, tu ne peux t’empêcher d’avoir de la compassion pour lui. T’es du genre altruiste, alors évidemment que tu penses aux difficultés qu’il doit éprouver dans son quotidien.

« - Ce n’est pas difficile pour vous ? Je veux dire, dans votre quotidien, pour le travail et tout ? » questionnes-tu.

Sachant qu’il a une petite amie, tu te dis qu’il est bien entouré. Tu connais des couples qui ne durent pas face à la maladie ou à un handicap. L’un de tes amis avec qui tu as servi à vécu ça après son amputation d’une jambe. Tu n’oses pas lui demander de quand date sa précédente chute. T’es pas médecin, et ça reste sa vie privée, tu ne veux pas paraître intrusif non plus malgré ta grande curiosité sur le sujet.

Tu t’es approché du lit ou le convalescent se trouve, et tu réponds à la question qu’il t’a posé.

« - Non, non, je ne suis pas médecin. Je viens de commencé des études d’infirmier et je suis secouriste en ville depuis un mois. » lui révèles-tu sobrement.

Ton âge peut aussi surprendre. Tu as commencé des études tardivement et pour toi, travailler dans le milieu médical était loin d’être une vocation. Personne ne sait que tu t’es reconverti là-dedans à cause de ton passé. Ta famille n’est pas au courant et à Bowen, personne ne sait que tu étais militaire avant d’arriver en Australie.

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Retrouverait-il l'ensemble de ses capacités ? On lui avait dit « peut-être » au début, « il y a des chances ». Force était de constater que parfois, peut-être voulait dire non. Mais Jim ne s'était jamais fait de faux espoirs. Les progrès avaient été assez minces niveau langage. Pour la lecture cela allait mieux. L'écriture bof. Les correcteurs faisant leur boulot. Et puis il savait chanter correctement ! Tout n'était pas perdu. Sais … Pas … … Mais … Je … Me … Faire … A … L'idée … Je … Parler … Toujours … Comme … Ca … Maintenant … … Ce … Plus … Trop … Me … Déranger … … Sauf … Quand … Je … Etre … Enervé … Ou … Stressé … Que … Ce … Etre … Pire … Encore … Et il y avait déjà eu quelques situations du genre. D'ailleurs il n'avait jamais essayé de faire l'inverse. C'est-à-dire d'être hyper relax. En fumant par exemple. Ou ayant un peu trop bu. Ce qui pourrait délier sa langue. Un jour peut-être … Difficile cela l'avait été au début. Forcément. Et puis il s'y était fait. Une nouvelle vie, un nouveau job, des nouveaux amis et même une amante ! Ooh … Nooon … Il bougea un peu trop vivement la tête de droite à gauche avant que la douleur ne le rattrape. Il fit une brève pause avant de reprendre. Je … Quitter … Mon … Travail … … Je … Etre … Diplomé … Architecte … Mais … Je … Perdre … Beaucoup … Connaissances … Sur … Le … Métier … Alors … Pas … Le … Choix … … Au-jour-d'hui … Je … Poser … Pour … Magazine … Et … Pub … … L'avantage … Que … Je … Pas … Devoir … Parler ! Il se permit un petit rire. Il l'avait bien trouvé ce métier. Mais il ne serait pas éternel. Un jour où il songerait à une reconversion. Mais il avait encore quelques mois devant lui. Et puis cela lui plaisait ! Parlant de boulot, le mannequin demanda à Wyatt s'il était docteur ou infirmier. Pas tout à fait. Il venait seulement de commencer les études. Il n'était pas tout jeune pourtant ! Peut-être en avait-il eu marre de son boulot d'avant. Ou qu'il ne le trouvait plus à son goût. Qu'il avait besoin d'aider son prochain. Oh … D'accord … … Je … Avoir … Chance … Vous … Passer … Par … Là ! … Ce … Pas … Etre … Trop … Difficile ? … A cet âge, replonger dans les études ne devait pas être chose aisée. Je … Me … Rappeler … Mes … Années … D'études … Etre … Géniales … Mais … Je … Content … Quand … Je … Terminer ! Il pouffa à nouveau doucement. Il faut dire qu'il avait grandement apprécié son boulot !

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Tu le trouves plutôt courageux d’accepter son nouvel handicap avec tant de facilité. Toi, tu as du mal avec le changement. C’est assez étrange d’ailleurs, tu as été militaire, un métier où il faut s’adapter rapidement au changement car rien n’est tracé. Pourtant dès que tu sors du cadre militaire, le changement t’effraies. Tu as déjà du mal à te faire à ton choc post-traumatique et à tout ce qui en découle, tu ne l’acceptes pas.

« - Et dans la vie de tout les jours, ce n’est pas difficile ? » l’interroges-tu par curiosité, se demandant si son handicap n’influent pas sur ses relations sociales.

Tu le vois qui s’agite légèrement et qui grogne de douleur.

« - Hey, vous devriez rester calme et éviter les mouvements brusques. Votre tête à quand même subi un choc violent. » le préviens-tu en posant une main sur le haut de son épaule pour l’encourager à ce calmer.

Tu n’es pas tellement contact humain notamment par surprise, mais lorsque c’est calculé, ça passe, comme là.
Il t’explique ce qu’il faisait avant son premier accident, et ce qu’il fait depuis qu’il a des difficultés à s’exprimer. Une reconversion surprenante, mais pas non plus hallucinante. Jim est un très bel homme, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir.

« - Votre ancien métier vous manque ? » l’interroges-tu curieux « Et oui, on peut dire que dans un sens, effectivement vous avez eu de la chance que j’étais dans la rue. » commentes-tu en souriant « Pour les cours… Disons que j’ai jamais eu l’occasion de faire des études. J’ai fini à l’école militaire à seize ans et je me suis engagé à dix-huit. Jamais j’aurais pensé faire des études en fait… » dis-je en souriant.

Tu te rends comptes que tu t’es confié ouvertement et tu restes un peu con. En général, ta langue mets plus de temps à se délier, tu es plus du genre à écouter qu’à te confier.

« - Votre amie va vous rejoindre ? vous savez quand vous pouvez sortir ? » demandes-tu par curiosité.

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Euh … Non … … Les … Gens … Me … Comprendre … Quand … Même … … Heureusement … Car … Je … Aime … Plutôt … Parler … Sa façon de parler ne l’empêchait aucunement de vivre. Ce n'est pas comme si il était devenu aveugle ou paralysé des jambes. Il ne parlait juste pas très bien. Mais jamais personne ne lui faisait de remarques. Sauf Josepha qui le reprenait de temps en temps. Et Sara aussi avant qu'elle ne quitte Bowen. Les nouvelles rencontres apportaient parfois ses petits lots de remarques mais les gens comprenaient rapidement. Comme ce Wyatt sans doute. Jim fit une blague et le maux de tête lui signifia durement de ne plus recommencer. Oui … Oui … Je … Essaye … Il ne faisait pas le fou sur son lit non plus. D'ailleurs il éviterait les folies aussi ce soir avec sa belle. Mais ce n'était que partie remise … Le jeune homme se montra encore assez rassurant et tenta d'apaiser le mannequin. Ils discutèrent calmement Du métier de Jim. L'ancien et le nouveau. Il ne s'était jamais vraiment posé dix minutes pour y réfléchir à son ancien boulot. Mais là que Wyatt en parlait. Il haussa doucement les épaules. Pas … Vraiment … … Mais … Si … Je … Y … Penser … Je … Etre … Sûr … Il … Me … Manquer … Un … Peu … Oui … S'il n'avait jamais trop eu de difficultés et qu'il avait pu profiter de la vie estudiantine, Jim avait tout de même travaillait dur. Il l'avait mérité son diplôme et son métier. Wyatt lui n'avait pas eu cette chance. L'école militaire très jeune. Ca ressemblait étrangement à un jeune en difficulté ou un jeune peu recommandable qu'on avait envoyé là-bas de force. Oh … Je … Vois … … Ce … Sur … Que … Arriver … Un … Moment … On … Plus … Croire … Se … Remettre … A … Etudier … Ce ne devait pas être très évident pour lui. Surtout que la reconversion pour les militaires n'était parfois pas aisée au vu de ce qu'ils avaient subi. A moins que Jim ne se fiait nu peu trop à ce qu'il pouvait voir dans les films. Mais … On … Dire … Mieux … … Il réfléchit juste deux petites secondes. Vaut … Tard … Que … Jamais ! … Des études d'infirmier, il fallait avoir du courage pour se lancer là-dedans. Et aussi une volonté d'aider son prochain. Ce n'était pas donné à tout le monde. S'il n'était pas spécialement égoïste, Jim l'était devenu encore moins suite à sa chute. Il voyait la vie sous un autre angle à présent. Oui … Elle … Me … Dire … Elle … Se … Mettre … En … Route … … Et … Je … Pas … Savoir … Encore … Je … Pense … Il … Me … Garder … En … Observation … Pour … La … Nuit … Quand … Même … Cela l'inquiétait-il outre-mesure ? Mais … Ce … Normal … Hein ? … Ce … Pas … Dire … Je … Risque …. Quelque … Chose ? … Si ? … S'il devait lui arriver une bricole, il préférait tout de même être ici plutôt qu'avec Ingrid. Au moins les infirmières ne paniqueraient pas, ou moins, comme elle le ferait.

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Vivre avec un handicap aussi visible ne devait pas être facile. Tu te permets même d’être admiratif, songeant au fait que tu n’aurais probablement pas eu le même courage. Ce n’est pas tant le regard des gens qui t’aurait affligé parce que t’y es habitué avec le métier que tu as eu avant, mais c’est ton propre regard qui aurait sans doute était le plus critique. Autant tu sais faire preuve de tolérance et de compassion envers les autres, autant lorsqu’il s’agit de toi, tu es impitoyable.

« - Vous avez pu vous reconvertir sans trop de difficulté, c’est une chance en quelque sorte » constates-tu en souriant. « Même si vous n’aviez pas envie de quitter votre métier, vous avez trouvé une autre voie qui vous plait. » argumentes-tu pensif.

Toi, tu n’as pas non plus eu le choix, sauf que ta reconversion est plus délicate. Tu n’as clairement pas le physique souhaitait pour être mannequin, et quand bien même ça serait le cas, tu ne te vois pas du tout t’exposer. Quant-aux études, ce n’est pas ta tasse de thé, même si contre toute attente, tu te débrouilles plutôt bien. Tes motivations te poussent à te surpasser, mais ce n’est pas totalement innocent, au fond de toi, tu sais pourquoi tu fais ça. Pour t’acheter une sorte de rédemption. Tu souris lorsqu’il t’encourage à sa façon, mieux valait tard que jamais, mais pour toi, la logique aurait voulu que ce soit jamais. T’étais parti pour faire ta carrière chez les rangers et finir là-bas.

« - Non, ne vous inquiétez pas, je pense que les médecins veulent juste vous garder par précaution pour s'assurer de ne pas être passer à côté d'un traumatisme crânien » le rassures-tu comme tu peux. « C’est la conduite à suivre après une chute avec perte de connaissance, si vous avez des nausées et mal à la tête, signaler-le juste, a moins que le trauma ait été diagnostiqué? » lui expliques-tu sans avoir connaissance des résultats des examens. « Vous voulez vous reposez un peu avant l’arrivée de votre amie? » demandes-tu, ne voulant pas non plus le déranger.

Invité

Il était vrai que son physique lui avait permis de rapidement trouver un petit boulot de mannequin. Rien d'incroyable pour le moment. Mais cela lui convenait parfaitement. Ses perspectives d'emploi étaient fortement réduites. De par son langage, son écriture mais aussi ses connaissances. On ne s'improvisait pas gérant d'une boutique par exemple. Oui … Je … Avoir … De … La … Chance … … Je … Pas … Vraiment … Chercher … En … Plus … On … Venir … Me … Proposer … Cela ne c'était pas forcément passer comme cela. Il avait croisé une photographe avec qui il avait un peu parlé et de fil en aiguille elle lui avait proposé un simple shooting photo. Cela lui avait plu et on connaît la suite. Mais … Je … Devoir … Penser … A … L'avenir … Car … Métier … Mannequin … Peut … Vite … Etre … Il avait parlé sans réfléchir et ne retrouva pas le mot qu'il souhaitait dire. Il fit alors un signe vague avec ses mains. Wyatt comprendrait sans doute l'idée. Lui avait trouvé sa nouvelle voie. Des études d'infirmier. Ce ne serait pas évident mais avec de la volonté il y arriverait. Infirmier était parfois plus souvent une question de vocation qu'autre chose. Il va falloir savoir travailler dans les hôpitaux ! Et surtout avec les patients. Il n'avait pas eu trop de nouvelles concernant la chute du jour. Mais le médecin lui avait dit qu'il n'y avait à priori rien de grave. Heureusement. Oui … Oui … Ce … Etre … Ca … Dit-il pour se rassurer lui-même. Pour … L'instant … A … Par … Etre … Un … La … Tête … Qui … Tourne … Ce … Va … … On … Pas … Me … Dire … Grand … Chose … Mais … Le … Médecin … Que … Je … Voir … D'habitude … Me … Dire … Rien … De … Grave … Il aurait peut-être eu besoin de repos. Mais il aimait bien la compagnie. Cela aiderait à lui faire passer le temps. Et il n'avait pas envie de s'endormir maintenant ou de passer des minutes les yeux sur son écran de téléphone. Oh … Pas … Vraiment … … Je … Préférer … Avoir … Pas … Trop … De … Calme … Car … Quand … Ingrid … Arriver … Elle … Parler … Beaucoup … Je … Crois … Son sourire s'élargit. Mais il se retint d'exploser de rire. Et … Si … Quelqu'un … Etre … La … Pour … Dire … De … Faire … Calme … Se … Etre … Bien … Aussi … Il adressa alors un petit clin d'oeil à Wyatt. Il serait bien placé pour dire à la belle blonde de ne pas trop en faire. Et que l'état de Jim était normal. Ou presque. Rien d'inquiétant quoi.

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