(19 juillet 2016) Le destin nous rassemble toujours si c'est de bonne personne - Jazz Mayweather

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19 Juillet 2016 - la trentaine approchant, elle va bien, Jazz.  elle vient d'emménager avec l'homme qui partage sa vie. son père lui manque chaque jour mais elle embrasse le monde, avançant pas à pas, sans rancœur. ce jour est particulier pour elle car tous les ans, elle est conviée à la même commémoration. Fromelles. pour ne pas oublier. pour savoir pourquoi elle et ses collègues se mobilisent chaque jour. pour le centenaire, elle est encore plus présente parmi ses pairs.

La cérémonie, toujours un moment très solennel. Pourtant, elle comprenait de par sa profession. Il fallait cet esprit d'humilité et de respect. Habillé très sobrement de noir, elle avait observé dans le plus grand des silences. Entourée de la plupart de ces collègues masculins, elle trouvait le moment toujours chargé d’émotion. Surtout quand des familles de personnes tombées au combat prenaient la parole. Toujours de belles paroles, toujours le mot qui reste et frappe l'esprit. Sa sensibilité était mise à rude épreuve mais elle tenait bon. Après cela, le soir, le maire avait convié beaucoup de monde pour un gala au dress code plutôt guindé. Elle n'avait tellement pas l'habitude des robes longues mais pourtant, elle s'était prêté au jeu. La nuit tombée sur Bowen, elle revêtue sa robe longue. Elle était venue seule, malgré la crise de jalousie de son homme. Il avait pourtant l'habitude qu'elle travaille en permanence avec des hommes, sûrement la robe qui faisait son effet. Pochette à la main, une coupe de champagne dans l'autre, elle venait de se faire abordée par une de ses amies qui travaillait au commissariat. Un fin sourire sur les lèvres, elles marchent ensemble très lentement entre les invités. Soudain, ses yeux maquillés rencontrent un regard qu'elle connaît si bien. Tandis qu'elle voit la personne s'approcher rapidement, elle s'excuse auprès de son amie et se retrouve nez-à-nez avec Tom. Oui, Tom Ryan. Depuis des années, elle n'a pas eu de nouvelles de lui. Il a quitté Bowen alors qu'il n'avait que dix-huit ans. Elle n'a jamais su l'enfer qu'il avait vécu. Particulièrement surprise, elle ne sait plus quoi faire. Il prend alors la parole, lui signifiant que ça fait un sacré moment qu'il ne se sont pas vu. « Mon dieu, Tom ! » s'exclame-t-elle, en posant sa main sur son épaule. « Regarde-toi, je ne pensais pas que le costume t'allait si bien. » dit-elle, le détaillant de la tête au pied. « ça fait combien de temps, dis-moi ? » dit-elle, cherchant dans sa mémoire les derniers souvenirs qu'ils ont passés ensemble. Pour une surprise, elle était de taille. Elle avait du mal à s'en remettre, Jazz.