J+8 après ma première opération, après mon arrivé en urgence d’un rapatriement dû à une explosion de mine… J’ai assez rapidement repris connaissance après l’explosion, je me souviens très bien de Carter, essayant de me rassurer, de me dire qu’ils vont me requinquer au pays… Mais je me souviens aussi très bien qu’il m’a annoncé qu’un de mes compagnons est mort dans cette explosion… Alors oui en plus d’être dans cet état déplorable, je pense, a lui, à sa famille qui n’a pas la même chance que la mienne… Cela m’aide un peu a me dire que cette je suis dans un état difficile, mais ma famille est là et elle m’a toujours…
Ma petite sœur est d’ailleurs la première à venir me voir dès qu’elle peut et cela me fait du bien, car j’ai pas toujours le moral seul dans mon lit avec ma vision limité, mon œil valide fixant ma jambe dans un état déplorable, toute cette ferraille qui tente de sauver ma jambe, à quel prix … Le médecin m’a bien dire que cela très long, je ne suis pas près de remarché, des mois d’immobilisations sont a venir, puis de la kiné… C’est vraiment difficile d’avoir cette image en tête, le sportif en moi se retrouve immobile dans un lit depuis une semaine, ils ne voulaient même pas que j’aille au fauteuil, après avoir fait un scandale j’ai eu le droit au fauteuil roulant pour sortir un peu prendre l’air… Mais pas longtemps, car je ne dois pas faire subir trop te vibration et autre à ma jambe très fragile…
Mes parents viennent aussi régulièrement, et mes frères de temps en temps, ils ont des obligations, je ne leur en veux pas, ils restent un soutien important malgré tout. La cohésion familiale est un vrai plus dans mon moral c’est une certitude.
Il y a quelque chose de très dure à supporter toutes les 2 à 3 jours… Je n’arrive pas à m’y faire et en plus c’est très douloureux… Ce matin fut d’ailleurs le cas, je n’ai pas le droit aux visites ce matin, car on doit refaire les pansements de ma jambe, celui-ci est très long et douloureux… Après une heure de souffrance pour nettoyer cette ferraille, on m’offre un antidouleur, qui m’assomme un peu pour être honnête, je dors profondément n’entend pas ce qui se passe autour, de doute façon mon audition est limitée. Les médicaments sont moins efficace et je m’éveille alors, mon œil valide s’ouvre et je lâche un soupire, mon regard tombe sur toi et je mets un peu de temps à te reconnaitre…
“Saw…”
Dis je clairement surpris.
« Qu’est-ce que tu fais là, le vieux. »
Souris-je malgré mon état.