| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| (Jaelou) et paf la chienne! | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: (Jaelou) et paf la chienne! Mer 4 Oct 2017 - 18:59 | |
| Encore une belle journée. Du moins pour les femmes qui ne sont pas enceintes/anorexiques/kleptomanes/défoncées par leur passé. Pour moi quoi. Je suis tranquillement assise sur le balcon, les jambes qui pendent dans le vide pour regarder le soleil se lever. Il est encore trop tôt. Beaucoup trop tôt pour que je me réjouisse, que je fasse semblant et que je dise à tout le monde que tout va bien. A la limite, je pouvais encore mentir sur ma condition, merci le fait que je ne bouffe pas mais pas sur le reste. Omettre serait la chose la plus judicieuse. Je passe doucement une main dans mes cheveux nouvellement coupés en carré et blond. Je soupire avant d’attraper un chandail nouvellement acquis dans une friperie pour sortir de l’appartement, mes patins dans les mains. Je me retrouve dehors et il fait beau. Une belle journée. Ma housse de violon sur le dos, une couronne de feuilles aux couleurs automnales dans les cheveux, je me pose sur le rebord d’un trottoir et enfile mes patins. Sur le bord de la robe, je me retrouve debout mais pas pour longtemps. En effet, une voiture me fauche et je finis de nouveau au sol. Ma tête cogne violemment sur le bitume et je vois des étoiles danser devant mes yeux. « Oh une étoile filante en plein jour, m’exclamai-je à côté de la plaque, alors comme je veux, j’aimerai que mes patins n’aient rien. » On passera outre le bébé, les pieds etc. Juste les patins. Pour cause, ils sont vintages. |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Dim 8 Oct 2017 - 18:40 | |
| Il s'emballait toujours quand il s'agissait de ses enfants, même si ce n'était rien de grave, il préférait voir de ses propres yeux plutôt qu'apprendre plus tard qu'on lui avait menti, que finalement rien n'allait. Il était à ce point parano quand il aimait et là, il avait appris d'un message que ses deux monstres avaient eu quelque chose, sauf que son père ne lui avait pas donné plus d'informations, peut-être bien que c'était une blague, juste pour voir son fils arrivé comme un fou, soufflant comme s'il avait fait un marathon alors qu'il avait juste pris la voiture et que c'était le stress qui le bouffait. Jaeden avait quitté son lieu de travail en courant, prétextant une urgence et s'était mis en route. Lorsque son portable sonnait quand il était en chemin, il comprit vite qu'il s'était fait avoir, qu'il était un pauvre con trop inquiet. À peine le temps de relever les yeux qu'il entendait un énorme bruit provenant de sa voiture. Ou plutôt de l'extérieur de celle-ci. Son cœur loupait d'un battement, il restait les yeux ronds regarder devant lui, la voiture immobilisée. « Merde, merde, merde. » Il jetait son portable, comme s'il était l'objet du crime, éteignait sa voiture rapidement avant de sortir de celle-ci en trombe. Pour lui, il venait de tuer quelqu'un, il lui avait arraché la vie de son inattention et il finirait sa vie derrière les barreaux. Il répétait des injures le long de son trajet, faisait tomber ses yeux sur une blonde au sol. « Quel con. » Il s'agenouillait devant cette personne, après l'avoir détaillé, elle avait des patins, rien de bien stable. Peut-être qu'elle était tombée avant. Quelle connerie de penser ça alors qu'il savait parfaitement ce qu'il venait de faire. « Tout … tout va bien ? » Comme si elle allait le rassurer, qu'elle jouait la comédie. « Mademoiselle ? » Avec ses fleurs dans ses cheveux, on aurait clairement dit une adolescente, mais le dessin de son ventre qui ressortait de ses vêtements semblait dire le contraire. Ou peut-être qu’elle était une ado enceinte. Toujours est-il qu’il venait de taper quelqu’un qui attendait la vie et que c’était horrible d’y penser. « Fuck, vous ne fermez pas les yeux, hein ? » Le jeune homme tentait de rester calme, malgré sa voix tremblante. Il regardait autour de sa tête, au travers de sa couronne de fleur, de ses cheveux blonds tâchés d’une couleur qui criait. Du rouge. Du sang, bordel, la dernière chose qu'il voulait voir. |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Mer 18 Oct 2017 - 17:20 | |
| La vie, ça ne tient à rien en fin de compte. A un moment, je suis assise sur le rebord d’un trottoir en train de lacer mes patins et la minute d’après, je suis étendue sur le sol avec un violent mal de crâne. Je me suis sentie m’envoler dans les airs comme une poupée désarticulée mais je n’ai rien pu faire. Ma tête a violemment cognée contre le bitume et j’ai ressenti une vive douleur. Si vive que j’en ai sans doute perdue connaissance. J’entends une voix masculine qui m’appelle comme un écho alors je tente de secouer la tête mais elle m’est trop douloureuse. Un goût désagréable dans ma bouche, celui du sang et mes membres étendus autour de moi comme si je n’étais qu’une marionnette. Grand dieu, faites que non ! Si je me transforme en Pinocchio, je ne pourrais plus mentir et je mens tout le temps. Sur mon viol, sur ma kleptomanie, mon anorexie et récemment ma grossesse. L’information a encore du mal à passer. Enceinte de Ciàran, enchainée à lui pour l’éternité. Sauf si… GRAND DIEU NON ! « Mon bébé, chuchotai-je d’une voix à peine audible, les yeux toujours fermés. » D’un mouvement qui m’est trop douloureux et m’arrache une grimace, je porte la main à mon ventre qui est toujours là. D’ailleurs, je ne ressens aucune douleur. Flocon est toujours là, bien accroché. J’ose alors ouvrir les yeux et n’y rencontre que le noir. Comme de l’encre. « Monsieur, dis-je d’une voix trop fluette, combien de temps ai-je perdu connaissance ? » Un bout de temps puisqu’il faisait déjà nuit. Je tends une main en l’air à la recherche de la personne responsable de mon état. Mais je ne rencontre que le vide. « Où êtes-vous ? Je n’y vois rien par cette nuit noire… » |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Jeu 19 Oct 2017 - 19:31 | |
| Au volant de sa voiture, il se sentait vide, son coeur loupait d'un battement alors que face à lui, il avait l'impression de ne rien voir. Tout se brouillait et les quelques secondes qu'il passait à se dire qu'il ne s'était passé se déroulaient comme une éternité. Ses mains tremblaient, mais il essayait de se ressaisir, sortant de sa voiture en trombe en accourant vers le capot, ses yeux fixant le sol, cette femme qui s'étendait. Tout était bien réel, il soufflait bruyamment pour tenter d'évacuer son stress, en vain. Rapidement, il s'accroupissait au côté de cette femme, essayant de se rassurer. Il ne roulait pas vite, il ne pouvait pas l'avoir tué, d'ailleurs son souffle lui prouvait qu'elle était toujours en vie, qu'il n'avait tué personne. Et ça le rassurait presque, un instant. Cette femme pouvait lui en vouloir, elle n'en était pas morte de cet accident, c'est ce qui lui avait traversé l'esprit, furtivement. Avant de tourner les yeux vers son crâne, cette tâche qui se répandait sur le sol. Il lui parlait, espérant une réponse, parce qu'il ne voulait pas qu'elle s'en aille, parce qu'il ne réalisait pas ce que tout ça pouvait dire, si elle allait mourir ou non. Alors qu'il en avait vu des gens dans cet état, dans les pires parfois. Il n'avait pas été à la guerre, il n'avait pas vu le pire, mais il se sentait comme dans une scène de fin. Sauf qu'il ne voulait pas la voir celle-là, il ne voulait pas avoir crée la mort par son inattention au volant. Ça lui restait en tête, cette idée de meurtre, ça tournait encore et encore, lui donnant presque la nausée. Une nouvelle fois, elle soufflait un mot qu'il ne comprit pas, il détournait le regard vers là où sa main bougeait. « Fuck. » Il jurait pour lui-même, toujours. Une femme qui se touchait le ventre voulait forcément une femme qui attendait la vie. Il n'eut que peu de temps pour s'en vouloir d'avoir tapé dans une femme enceinte, de toute manière, il en aurait tout le temps après, à se ronger les doigts pour son erreur. « Vous … quoi ? » Il fronçait les sourcils en la regardant dans les yeux, ces yeux qui avaient l'air perdus. « Vous n'avez pas été inconsciente ... » Pas à sa connaissance, il l'avait observé sans savoir que faire depuis qu'il était sorti, il ne l'avait pas quitté des yeux, son visage. « Je … je suis là. » Il levait les yeux au ciel pour observer le ciel, brûler ses yeux avec le soleil, retenant son envie d'hurler. Il se sentait comme le pire des cons, le pire des criminels. Ses doigts passaient devant les yeux de la jeune personne au sol, mais rien ne se passait, pas un mouvement qui suivait ses doigts. « Il ne fait pas nuit, ça doit être le choc. Ouais. Le choc. » Il essayait de se convaincre, riant nerveusement avant de prendre dans sa main la sienne pour situer où est-ce qu'il était. « … Je suis désolé. Mais tout va bien aller, ok ? » Il cherchait dans ses poches son portable avant de se rendre compte qu'il était toujours dans sa voiture, au sol sans doute, parce qu'avec l'étonnement, il avait tout lâché. « Je dois revenir, ça va me prendre deux secondes. » Il pensait peut-être à fuir comme un lâche s'il retournait dans cette voiture, mais il ne pouvait pas la laisser là. |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Sam 21 Oct 2017 - 13:57 | |
| Il faudrait que j’arrête de danser le tango avec le danger, avec la mort. Tout le monde me disait que c’était dangereux, tout le monde me disait qu’être anorexique pourrait nuire à ma vie, qu’en volant des affaires j’allais m’attirer des ennuis et c’est un banal accident de la route qui me clouait au sol. La respiration coupée, ne pouvant me relever, je suis bel et bien au sol en train d’essayer de reprendre mes esprits, de les réorganiser dans ma tête mais tout est confus. « Votre langage, il y a une âme innocente parmi nous. » je ne parlais pas de moi mais de mon bébé. Caressant mon ventre rebondi, j’attendais un signe, un coup. Et effectivement, il y en eut un. Un tout petit. Signe que Flocon était encore en vie. Je souris, heureuse. Puis j’ouvris les yeux. Je n’y rencontrais que du noir, un noir le plus total. Sans étoiles. Je fronçai les sourcils pour tenter de poser une question, de comprendre. « Alors nous avons un problème monsieur La voix. » Ça aurait dû être la panique au fond de moi mais je ne ressentais rien. Sans doute le choc de l’accident car n’importe quelle femme aurait hurlé de douleur. Et pourtant, j’avais mal. Ma tête me faisait atrocement souffrir et j’étais en train de réaliser que je vivais désormais dans le noir. Ma plus grande peur. La solitude. J’allais me retrouver isolée du monde sans ma vision, isolée de ma propre vie et de mon enfant à naitre. Je me sentais sur le point de pleurer mais non, rien ne vint. Mes canaux lacrymaux étaient en panne. Je ne sentais plus rien. « Je… je ne peux même pas pleurer monsieur La voix. » Ma voix n’était qu’un murmure, elle montait trop dans les aigus et la panique commença à faire son nid. L’homme prit sa main dans la mienne. Elle était grande, chaude et ses doigts assez rugueux. Un métier manuel sans doute tandis que le bout de mes doigts étaient scindés par la marque des cordes d’un violon. Je serrai un peu plus la main de l’inconnu avant de le tenir fermement. « Ne m’abandonnez pas, s’il vous plait. » J’essaie de mes maigres forces de le retenir, une émotion perceptible dans ma voix. Je sentais qu’il allait m’abandonner. Partir et je me retrouverai seule dans le noir. Comme cette obscurité qu’il y avait dans ma chambre lors de mes neuf ans, comme cette noirceur qui lui avait permis d’abuser de moi. « S’il vous plait, soufflai-je, ne nous abandonnez pas. » Mon corps se mit à trembler, crise d’angoisse, affolant mon cœur, mes membres et le résident qu’il y avait au fond de moi. |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Dim 22 Oct 2017 - 19:45 | |
| Ses yeux rivés sur le ventre de cette femme, sur l’âme innocente. Il s’en voulait terriblement, pas pour son langage, il n’avait jamais jugé bon de croire que les enfants à travers un ventre pouvait comprendre les mots qu’il disait, il était trop stupide. Il avait laissé sa femme de côté pendant une bonne partie de sa grossesse après tout, alors tout ce qui touchait la maternité, Jaeden n’y connaissait rien, il n’était pas renseigné parce qu’avant d’avoir ses enfants, il n’avait jamais pensé devenir père un jour, même si une part de lui avait toujours voulu une famille sur qui veiller. Ce n’était pas de cette manière qu’il l’avait vu, ce n’était pas séparé de sa femme qui la voulait sa famille et pourtant, il ne pouvait plus la regarder dans les yeux. « Je sais qu’il y a un problème. » Cette femme avait perdue la vue et s’il voulait en croire ses paroles, c’était uniquement de sa faute. Par sa faute, il avait gâché sa vie. Une partie de sa vie, parce qu’il persistait à croire que c’était temporaire, que le choc allait bientôt s’estomper et que ses yeux pourraient de nouveau voir le monde, qu’elle pourrait découvrir le visage de celui qui l’avait mise au sol de par sa maladresse. Il ne savait pas où regarder, le ventre, son crâne, ses yeux. Qu’est-ce qu’il pouvait aller plus mal, quel était le problème le plus important ? Il ne pouvait clairement pas vérifié de savoir si l’enfant s’accrochait au ventre de sa mère, il avait peur de toucher son crâne de peur de lui faire plus mal et pour ses yeux, il espérait que le temps ferait quelque chose, que ça puisse changer naturellement. Dans le passé, il avait su soigner des blessures, il n’était pas médecin, mais il fallait faire avec les moyens du bord. Sauf qu’il avait tellement la tête ailleurs, qu’il était démuni par les problèmes. « Si vous ne pouvez pas pleurer, c'est que vous êtes fortes. Restez-le. » Les larmes ne feraient que le faire culpabiliser plus, il ne se sentait déjà pas bien. Doucement, il prenait entre ses doigts la main de la blonde, se disant que ça serait un bon moyen pour lui dire qu'il était présent et aussi, comme repère de douleur, si elle avait une énorme douleur, alors elle n'aurait qu'à serrer sa main. « Pardon ? » Ses murmures le faisaient sortir de son monde, celui où le son de ses pensées le torturait, où il n'était plus capable de savoir quoi faire de ce qui l'entourait. Il ne pensait qu'à son téléphone, uniquement pour appeler les urgences. Et d'un autre côté, il ne voulait plus le toucher parce que c'était à cause de ça qu'il l'avait frappé. Il maudissait son père et ses blagues vaseuses, il se maudissait d'être un si mauvais conducteur. « Hey, calmez-vous. Je ne vais pas vous abandonner. Je veux seulement mon téléphone pour appeler les urgences. » Il parlait d'une voix douce pour ne pas l'agresser, essayant du mieux qu'il pouvait de garder son angoisse pour lui et ne pas ne lui transmettre. Mais elle tremblait comme une feuille et lui se sentit impuissant. « Paniquez-pas, ça va aller. » Il restait hésitant quelques secondes de plus avant de la prendre dans ses bras du mieux qu'il pouvait. C'était peut-être la pire idée du monde, de l'emmener lui-même aux urgences, mais il avait juré de ne pas la laisser et les urgences ne pourraient pas faire assez rapidement à ses yeux pour les trouver. Il ouvrait la porte passagère de sa voiture, l'installant doucement avant de chercher un tissu, simplement quelque chose pour lui coller ça sur le crâne. « Vous êtes capable de tenir ça sur votre crâne ? » |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Dim 22 Oct 2017 - 20:22 | |
| J’aurai voulu hurler, j’aurai voulu hurler à plein poumons. Lorsque je compris que je ne voyais plus rien, j’aurai voulu m’époumoner mais à quoi bon ? La voix devait se sentir suffisamment mal comme ça. J’ai l’impression d’avoir été un chien qu’une voiture aurait tapé. Sur ce bitume, dans le noir, ma plus grande peur m’assaillit. Les enfants avaient peur du noir parce qu’il avait peur du bonhomme-setter ou du croque-mitaine. Mon croque-mitaine était réel. J’aurai voulu pleurer. Je sentais la douleur, je la ressentais comme si on m’avait branché sur une prise de 220W mais à la place, je serrai les poings. Je sentis les ongles pénétrer ma chair profondément. Je devais me focaliser sur une autre douleur. J’étais douée pour faire semblant. J’étais douée pour faire comme si rien n’était arrivé. « Je vais vous confier un secret Monsieur La Voix, j’ai peur du noir. » j’en avais une peur panique. Je sentis mon cœur qui commençait à battre un peu plus vite. J’avais besoin de le dire. Et si j’allais mourir. Et si Flocon et moi ne nous en sortions pas. « C’est un petit garçon. J’attends un petit garçon. » la panique, l’émotion, tout déliait ma langue. « J’ai couché qu’une seule fois avec cet homme et j’attends son enfant mais je ne veux pas de lui dans ma vie. » Mon corps commença à trembler. Je suis désolée La Voix mais j’ai besoin de parler. « Je mens tout le temps. Je mens à tout le monde. J’ai jamais fait de mal et je vais mourir. Je vais mourir ici sans qu’il ait payé. Sans que mon croque-mitaine ait payé. » Mes pensées se bousculaient, mes propos sans doute incohérents. J’aurai voulu lui hurler de ne pas me laisser alors que je devrais le repousser, lui dire de dégager. « Est-ce que vous savez pourquoi on a peur du noir ? car on a peur des monstres. On nous dit que les monstres ne sont pas réels mais pour moi, ils le sont, il s’appelait Gavi, mon oncle, j'avais neuf ans… » Mon rythme de paroles se fit plus rapide, mon corps tremblant un peu plus. « C’est mon croque-mitaine. J’ai tenté de dire à mes parents mais ils m’ont chassé. Les monstres existent. » Je ne voulais plus rester dans le noir, je revoyais son visage, je sentais ses mains sur mon corps, j’entendais ses mots murmurés à mon oreille. Je n’étais pas forte. Comme un château de cartes, je me sens m’écrouler. Je sens ma forteresse se craqueler et s’éparpiller partout. « Tout le monde m’abandonne. J’ai peur de la solitude. Tout le monde m’abandonne. » sa main dans la mienne, je la serrai avec une force que je ne me soupçonnai pas. Elles ne venaient pas. Les larmes. Elles ne venaient pas. Alors il me souleva de terre et je me recroquevillai contre lui comme une enfant perdue. Avec délicatesse, il me posa sur quelque chose de moelleux et me donna ce qui semblait être un linge. « oui monsieur La Voix. » je fis ce qu’il me demandait. Cependant la douleur était trop forte. Je me sentais plonger dans les limbes de l’inconscience. « Je… je m’appelle Lou-B… » je n’eus même pas le temps de finir ma phrase que tout devint silencieux et que je me retrouvais prisonnière de mon propre corps, inconsciente. |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Dim 22 Oct 2017 - 21:57 | |
| Il la regardait au sol, honteux de son erreur, heureux de la savoir en vie, toujours parmi le monde des vivants, il n'avait pas ôté cette vie-là. Il tremblait de moitié, contrôlant son stress du mieux qu'il pouvait pour ne pas le faire se ressentir dans sa voix ou ses gestes, parce que celui-ci envahissait déjà son cerveau, jetant toute sa conscience ailleurs, il ne savait pas quoi faire. Il se perdait parmi les informations qu'on lui donnait, essayant de lui parler pour se rassurer, se dire que si elle répond c'est que tout allait bien, qu'elle n'était pas prête à partir. Il n'avait pas été formé pour gérer les crises, trouver les bons mots pour rassurer les autres, il avait travaillé dans des endroits où il savait ce qu'il devait faire, ou chacun de ses gestes étaient calculés avec précision. Maintenant, il en montrait tout le contraire, ne pouvait qu'écouter la jeune femme se confier une nouvelle fois. Elle avait peur du noir, de l'obscurité, alors que c'était ce qu'il venait de lui imposer, rester dans les ténèbres pour un temps indéterminé. « Cette obscurité est différente, pas vrai ? Je suis certain qu'elle vous fait peur parce que vous y pensez. » Il essayait de remonter à la surface, se défaire de l'encre qui l'emmenait au fond des abysses de la culpabilité. « Bientôt vous reverrez la lumière, je vous promets. » Elle pourrait voir son visage à lui, celui qui l'avait mis dans cet état et il comprendrait si jamais elle ne voulait pas le voir ou l'assassiner. Après ce qu'elle avait vécue, avec la douleur qu'elle devait ressentir et qu'il ne pouvait pas imaginer. Tomber au sol, il l'avait déjà fait dans le passé, mais là, il avait peur que des os se soient brisés en plus, parce qu'il devenait un peu trop prudent sur tout, en plus de sa vue. « Un garçon ? Je suis sûr qu'il aura de la chance de vous avoir comme mère. » Tenir la conversation, la garder, la faire parler. Visiblement, il n'avait pas besoin de faire ça pour qu'elle parle, qu'elle se confie, qu'elle dise des choses qui étaient sans doute trop privée. Pourquoi se confier à lui de toute manière ? Il n'arrivait pas à comprendre. « Vous n'allez pas mourir, je ne vous laisserais jamais mourir, ok ? » Bon dieu, dans quoi il s'était embarqué ? Il était mauvais, horrible. Il essayait de ne pas l'interrompre et comprendre tout ce qu'elle disait, mais la discussion partait dans tous les sens, il n'arrivait pas à faire de liens. « … On fait tous des cauchemars. » Il ne savait pas qui était Gavi, persuadé qu'elle parlait d'un monstre dans ses mauvais rêves, alors celui-ci n'existait pas réellement. Il n'argumentait pas quand elle disait que les monstres existaient, lui n'y croyait pas, il n'y voyait pas le sous-entendu non plus. « Vous n'êtes pas seule et vous ne le serez plus jamais à présent, vous avez votre petit garçon. » Disait-il dans un sourire qu'elle ne pouvait voir, il était déformé par le stress, l'angoisse. Elle lui broyait la main, mais il ne sourcillait pas, il comprenait, il acceptait toute la douleur qu'il avait pu lui infliger. « Appelez-moi Jaeden. » Il révélait l'identité de celui qui lui avait fait du mal, la sienne. Mais elle pouvait rester l'appeler comme elle le voulait, il s'en fichait bien. Doucement, pour ne pas la brusquer ou l'effrayer, il la prenait dans ses bras, il l'installait ensuite sur le siège passager de sa voiture. Il serait plus rapide à l'envoyer à l'hôpital de lui-même, parce que s'ils arrivaient, ça serait trop tard. Il lui donnait un tissu pour l’appuyer contre sa blessure, lui demandant de tenir le tout pendant qu’il l’attachait pour ne pas qu’elle s’effondre sur lui pendant qu’il conduirait. « Lou ? » Elle ne répondait plus, son bras se relâchait et lui se sentit une énième fois vide. « Lou ? Restez avec moi. » Il avait envie de la secouer pour la faire revenir, mais ça ne servirait à rien. Rapidement il passait de son côté, démarrant sa voiture en n’écoutant que les battements de son cœur vibrer jusque dans son crâne. « Lou … » Il soufflait, tournant son regard vers elle une dernière fois. « J’sais tellement pas quoi faire, me faites pas ça. » |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Dim 22 Oct 2017 - 22:21 | |
| Etre vulnérable. Je n’avais jamais aimé l’être. J’ai toujours pris soin de masquer mes émotions en faisant le clown et pourtant, il eut suffi que je rencontre Jaeden pour que mon monde bascule. Auparavant, mon monde n’était que lumières, j’essayai de rejeter les ténèbres au loin. J’avais quitté la Nouvelle-Orléans, j’avais traversé des épreuves et je ne pouvais pas m’en aller maintenant. J’ignorai ce qu’on était en train de me faire, j’ignorai ce qui était en train de se passer. Mais les mots de mon sauveur me revinrent en mémoire. J’avais toujours Flocon. J’avais toujours mon petit garçon qui n’était pas encore né. Que je devais préserver de ce monde. Mais jamais je ne pourrais poser mon regard sur lui. A moins que tout ne soit l’effet que d’un choc, d’un traumatisme et lorsque je reviendrai à moi, je verrai à nouveau. Je ne vous laisserai jamais mourir. Je me raccrochai à cette idée que m’avait soumise La Voix. Jamais. Allait-il rester à mes côtés ? comme une sorte d’ange-gardien ? une voix me soufflait que je devrais lui en vouloir, que c’était de sa faute et que je devrais lui mettre une claque mais non. Je ne suis pas comme ça. Ma haine était centrée sur l’homme qui m’avait tout pris et pas sur cet inconnu qui m’avait sauvé en quelque sorte. J’aurai pu être renversé par quelqu’un d’autre et laisser pour morte. Mais il m’avait tenu la main, avait tenté de me rassurer de sa voix grave, suave et chaude comme du chocolat fondu. Il m’avait porté jusque dans sa voiture et je l’avais laissé tomber. Alors que j’émergeai, j’entendis le bruit des bips assez familiers. Ceux d’une chambre d’hôpital. Ceux qui disaient que j’étais en vie. Je n’avais plus mal à la tête. A vrai dire, j’étais comme enveloppée dans du coton. Morphine sans aucun doute. Sans ouvrir les yeux, j’avais peur de la réponse à ma question, j’essayai de me redresser. Un petit gémissement sortit de mes lèvres tandis que je cherchai une main. « Jaeden ? » D’un geste, j’ouvris les yeux et n’y rencontrai que le noir. J’étais donc bel et bien aveugle. « Vous êtes toujours là ? » Je tendis la main devant moi, chassant les nuages. « si vous êtes là,est-ce que vous pourriez vous approchez que je puisse… » Je déglutis lentement. « J’aimerai savoir à quoi vous ressemblez. » J’avais dit ceci d’une voix douce, un peu pâteuse à cause des médicaments. « Ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux pas. Je vous pardonne même. Ce n’est pas si grave, je suis en vie non ? » et c’est tout ce qui comptait en fait. |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Mar 24 Oct 2017 - 18:47 | |
| Pas une réponse, elle s'était évanouie, laissant l'angoisse ronger Jaeden. Il ne demandait qu'un seul mot, il voulait qu'elle se réveille, qu'ils puissent aller en direction vers l'hôpital sans qu'il se sente abandonner. Sauf qu'il ne pouvait pas lui en vouloir, parce qu'il était l'unique fautif, qu'il allait devoir l'expliquer et s'attendre à recevoir une plainte de la part de la blonde dès qu'elle aura repris conscience. Le long de la route, les quelques minutes qui les séparaient de l'endroit du mal et celui où elle serait soignée semblaient lui être les plus longues de sa vie. Il n'avait jamais ressenti autant de culpabilité, il avait peur qu'il y ait bien pire derrière ce malaise. Rapidement après son arrivée, les médecins prenaient en charge la blonde assoupie, elle disparaissait de sa vision pour se faire soigner et lui priait intérieurement pour que tout aille bien, que ses blessures ne soient qu'éphémères, qu'il n'ait pas fait n'importe quoi. Avec le temps qui passait lentement, il avait le temps de s'en vouloir, regretter d'avoir déserté son boulot, pris sa voiture pour une blague. L'inquiétude qu'il avait pour ses enfants s'était envolé alors qu'une plus grande encore s'ancrait dans son crâne. Lorsqu'on lui demanda ce qu'il s'était passé, il avait hésité avant de se dire que ça serait lâche de mentir, dire qu'il n'avait été qu'un témoin. Lou aurait sans doute découvert ce mensonge un jour et ça pourrait encore plus se porter contre-lui. Alors, il déballa la vérité en mentionnant aussi qu'il était proche d'elle, uniquement pour aller la voir ensuite, parce que sinon il le guiderait directement vers le commissariat. Et ce qu'il voulait c'était avoir de ses nouvelles, savoir si elle allait bien, quand elle allait sortir de cet endroit et le reste. Ils ne l'étaient pas proches, elle n'était qu'une simple inconnue qui avait eu l'honneur de s'écraser sur le pare-choc du jeune homme. Il réussissait à s'incruster dans sa chambre où elle dormait encore, son visage semblait si paisible, sans doute grâce aux médicaments. Et il ne la quitta pas des yeux, jusqu'à ce son visage se réveille, elle ne battait pas d'un cil, mais l'écho de sa voix résonnait à ses oreilles, il restait silencieux à ses mots. Regrettant presque d'être venu puisque ça ne faisait qu'agrandir sa peine, il voulait qu'elle ouvre les yeux, tourner son regard vers lui. Qu'elle découvre celui qui lui avait fait ça et qu'ils se regardent yeux dans les yeux. Il finissait par s'approcher doucement d'elle, quand elle le demandait à ses côtés. « Oui. » Soufflait-il, un peu gêné par sa demande. Il riait ensuite nerveusement quand elle disait le pardonner. Il ne pensait pas encore ces mots de sa bouche, il pensait qu'elle allait lui en vouloir et c'était presque ce qu'il espérait entendre, une correction pour son erreur. « Vous me pardonnez sérieusement ? » Il était confus, parce que ça ne lui semblait pas possible. « Oui, heureusement que vous êtes en vie. Heureusement. » Il se répétait, mais il était heureux que le choc n'ait rien aggravé sur sa santé, qu'elle ne soit pas morte d'une hémorragie interne. Il y avait toujours sa vue qui manquait, ses yeux qui ne le fixaient pas, mais elle était vivante, son cœur battait. « J'aurais … j'aurais tellement voulu tuer celui qui m'avait fait ça, à votre place. » Un peu la moitié de la planète l'aurait voulu. Et pourtant, il n'était pas quelqu'un d'énormément méchant de base. Il posait sa main sur la sienne. « Je suis là, j'espère que votre imagination me déformera pas trop. » Jaeden riait tristement, finissant par un souffle. |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Mar 24 Oct 2017 - 19:23 | |
| J’avais l’impression qu’on m’avait poussée dans l’eau. Dans le vide. Et que je tombais sans qu’on ne me rattrape. Sur le coup, lorsqu’on meurt, on imagine notre vie et pourtant mes pensées ne m’ont conduites que vers une personne. Que deviendrait-il si je mourrais ? Ciàran retomberait aisément sur ses jambes mais CJ… Je savais qu’il traversait une mauvaise passe, je savais qu’il n’était pas bien et je ne voulais pas lui en rajouter une couche, je ne voulais pas le perdre tout simplement. Il était mon meilleur ami, mon pilier dans cette nouvelle vie. Seulement, je n’étais plus la même désormais. Je ne pourrais plus retourner vers eux comme si rien n’était. Ciàran allait sans doute péter un plomb et vouloir faire la peau à Jaeden et CJ, il allait mal le vivre. Ce n’était pas la faute de Jaeden si j’étais dans ce lit d’hopital. C’était le destin. Mais je ne vais pas mourir cette fois-ci. Je pourrais presque la voir cette main inconnue qu’on me tendait pour que je revienne vers la surface. Et je la saisis. Je n’étais pas comme Cassie dans If I Stay. Je n’avais pas le choix entre mourir et vivre. Même si je l’avais, je ne ferai jamais subir ça à Jaeden, il était innocent et Flocon aussi. Alors je me réveille et sans ouvrir les yeux, je sais qu’il est là. Je sais qu’il ne m’a pas abandonné. Qu’il a tenu sa promesse. Sa voix chaleureuse, rauque, sans doute un peu triste s’élève dans la voix et je sens quelque chose se produire en moi. Mon corps se réchauffe tout seul. Du soulagement. « Sachez que je suis trop awesome pour mourir. J’ai une personnalité qui est similaire à celle d’un arc-en-ciel. » Je pourrais sentir ce lien invisible qui nous lie désormais alors que je tends la main en l’air. Comme pour l’appeler. J’essaie de me relever mais la première fois m’arrache une grimace. La chose est douloureuse entre ma grossesse et mon coup sur la tête. J’ouvre les yeux et j’y rencontre le noir. « Je ne suis pas comme ça. Des gens m’ont fait plus de mal que vous et je… disons que je n’ai jamais souhaité la mort de personne. » Je sens mes lèvres s’étirer dans un sourire. Je sais que je souris mais c’est tellement nouveau pour moi. Sa main se glisse dans la mienne et elle est beaucoup plus grande. Comme fascinée, je la lève un peu pour en caresser les contours. Je sais que ce contact peut sembler intime mais j’ai l’impression de découvrir le monde avec mes mains, mes oreilles. « Votre voix est très jolie donc je pense que vous êtes bel homme. Dites-moi, je sais que je ne suis pas exactement une jolie fille mais est-ce que je ressemble toujours à une petite souris ? » Lentement, je lève les doigts pour venir toucher sa joue. Le contact est rugueux, signe d’une barbe naissante ou bien taillée. Mon autre main vient se glisser dans ses cheveux tandis que je retiens un peu ma respiration. Mes doigts explorent doucement les contours de son visage et j’expire enfin. « On peut peut-être se tutoyer non ? Enfin, je dis ça comme ça. » J’ajuste un peu ma position pour m’approcher doucement, continuant mon exploration, traçant le bout de son nez, l’autre perdue dans sa nuque. Et tout ceci avec une infime douceur. Une douceur nouvelle dont je ne m’étais jamais sentie dôtée. |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Ven 27 Oct 2017 - 19:00 | |
| Une belle personnalité, elle devait en avoir une, oui. Si elle décidait de son instinct de le pardonner malgré ce qu'il lui infligeait, l'erreur qu'il avait fait. Peut-être qu'elle avait une idée derrière la tête, qu'elle avait besoin de lui pour faire quelque chose et si c'était le cas, il se voyait mal l'esquiver, refuser sa demande. Elle n'avait pas besoin de ça, de le pardonner pour se servir de lui, il s'en voulait tellement, mais était reconnaissant de la clémence qu'elle lui offrait. De ne pas voir ça comme une tentative de meurtre, c'était un accident, un dont il s'en voudrait pour le restant de ses jours, à chaque fois qu'il prendrait la voiture, à chaque fois qu'il verrait une personne qui lui ressemblait. « Vous êtes awesome, ouais. » Sans doute trop pour être allongée dans ce lit, trop pour avoir la vue coupée du monde, d'avoir un monde qu'imaginer, elle ne savait pas ce qu'elle voyait, du noir complet, la solitude éternelle. « Même si j'avoue ne pas connaître le caractère des arc-en-ciel. » Distant, intouchable et éphémère, il n'espérait pas qu'elle était tous ces éléments mélangés, elle semblait tout l'inverse, il réfléchissait trop. Il haussait les épaules, geste qu'elle ne pourrait plus voir, qu'elle n'avait jamais pu voir de sa part de toute manière, il n'était qu'un parfait inconnu. Lui s'en voulait, estimait lui avoir privé de ce qu'il y avait de plus beau, en sortant de l'hôpital le monde lui serait différent, les gens seraient différents avec elle, tout changerait et personne ne pouvait lui faire subir ça, pire que ça. Il l'avait guidé vers un monde extérieur, totalement inconnu à ses yeux, là où il ne pourrait la protéger. Sa santé s'était toujours bien portée, il n'avait jamais eu de problèmes de surdité, de vision, rien qui ne pouvait le faire se sentir différent. « Ils ont dû vraiment vous faire subir, alors. » Sa voix ne changeait pas, il n'arrivait pas à se sentir bien, naturel. Il s'en voulait terriblement et ça se ressentait. « C'est bien, si vous ne souhaitez la mort de personne. J'aurais moins peur de sortir de chez-moi. » Et s'il se retrouvait un jour des balles dans le corps, il remettrait ses paroles en question, probablement. Parce que même s'il avait toujours vécu dans le danger, ses ennemis étaient en prison et les autres le connaissaient sous d'autres identités. Doucement, il glissait ses doigts sur la main de la jeune femme, pour le situer, la guider légèrement. Il savait que si un aveugle voulait découvrir son visage, il n'y avait pas plusieurs moyens et il était très mauvais en description personnelle. « Bel homme, il n'y a que vous qui pouvez juger. Pourquoi dites-vous que vous êtes une … enfin … Vous n'êtes pas moche, loin de là. » Jaeden était très mauvais pour juger les gens aux physiques, pas qu'il ne le faisait pas parfois et il lui arrivait de trouver des femmes attirantes, mais il n'y avait que sa femme qui rayonnait dans son cœur, ce qui était un problème en soit. S'il disait trouver une autre femme belle, il avait l'impression de la tromper, alors qu'ils n'étaient plus ensemble depuis longtemps maintenant. « Je suis certain que vous n'avez pas changé, vous êtes toujours une ‘petite sourie'. » Il riait, trouvant ça particulier de se définir comme une souris, espérant aussi que ce n'était pas une insulte envers elle-même, parce qu'il ne savait pas quoi répondre à ça, ce n'était pas son but de l'insulter. « À ce stade, oui, je pense. »Il laissait sa main de se perdre sur son visage, définir les contours de son visage, s’abandonner dans sa barbe et sa nuque. Jaeden ne bougeait pas une seconde, regardant seulement les yeux de celle qui se faisait une image de lui, il soufflait doucement, se sentant un peu gêné quelque part de cette proximité et cette douceur qu’il n’avait plus l’habitude de côtoyer depuis des mois. « Ça te semble satisfaisant ? » Il riait une nouvelle fois, ne savant que dire, que faire, il restait les bras ballants, perdu. « Et pour ce que tu peux pas voir … j’suis juste brun, j’ai les mêmes yeux que les tiens si ce n’est un peu plus clairs. » Il finissait par dire n’importe quoi avant que sa main rejoigne celle qui se baladait pour la stopper. « C'est pas fou ... » |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Ven 27 Oct 2017 - 21:07 | |
| J’étais un être étrange. Détestant les chaussures, fuyant les gens, ne restant pas en place pendant deux secondes. Je me retrouvai enchainer à Bowen bien malgré moi. Parce que pour une fois, j’avais décidé d’avoir du cœur. D’aller réconforter un ami. Me voilà enceinte, j’avais un petit être qui grandissait en moins avec vigueur. Incapable de me nourrir correctement, sans doute trop chétive pour porter un enfant. Kleptomane, anorexique, perdue. J’étais complètement désorientée et pourtant, j’y voyais plus clair. Façon de parler. Privée de mon sens, je me doutais que j’allais devoir apprendre à apprivoiser ce monde dangereux autrement. « Eh bien… » Je me mords la lèvre inférieure, passant ma main dans mes cheveux emmêlés et poisseux. « Je suis toujours de bonne humeur. Même lorsqu’il y a de la pluie. Je n’aime pas les chaussures et j’ai des difficultés à me poser à un endroit. » Cet inconnu, cet homme que je ne verrai jamais en savait sans doute plus sur moi, que moi-même. Je me souviens lui avoir parler de Gavi dans des paroles incohérentes. J’ignorai s’il m’avait pris au sérieux ou était-ce les délires d’une jeune femme allongée sur le sol, immobilisée et bannie. J’étais bannie de chez moi et du cœur des miens depuis si longtemps. Jamais je ne reverrai mes frères ainés, mes parents, ni ne poserai le regard sur mon bébé. Malgré ma soudaine mélancolie, je décidai de ne rien en montrer. La faculté à cacher mes émotions, à refouler ce qui était important, ce qui était triste et blessant. J’étais bannie du droit d’amour, d’aimer, de l’être en retour et j’ai appris à vivre avec. Reniant par la même occasion, ce sentiment qui n’était pas glorieux, qui pour ma part, n’était qu’une fable. « Le croquemitaine. Tout le monde a peur de quelque chose. J’ai peur du noir. » Et me voilà, à être condamnée d’y vivre pour une durée indéterminée. Si j’avais pu pleurer, une larme maligne aurait coulé sur ma joue, accentuant sans doute les remords de mon compagnon d’infortune. Mais je ne pouvais plus pleurer. Quel monstre ne peut plus pleurer. « La seule personne dont j’ai jamais souhaité la mort… » Moi-même pour fuir mes cauchemars. Pour ses images qui me revenaient comme des souvenirs trop douloureux. Ses mains, ses chuchotements, ses caresses, ses baisers. Doucement, je serrai le drap dans mes petites mains en même temps. « C’était il y a bien longtemps et j’ai compris que ça ne résoudrait rien. » J’ose alors lever la tête, fixant sans doute un point fixe dans le vide. Monstrueuse à jamais, la flamme de mes souvenirs trop ardentes. « Donc, j’ai consacré ma vie à illuminer celle des autres avec mon violon. Si je l’avais sur moi, je vous aurai joué un morceau pour que vous ne soyez pas triste. Pour que vous ne le soyez plus. » Je détestai ce sentiment de désarroi, d’être une demoiselle en détresse. Lorsqu’il me dit que je ne suis pas moche, j’ai un sourire. La façon de formuler la chose est assez enfantine. « Parce que c’est ce que je suis. Je suis comme une flamme, insaisissable et lorsqu’on me touche, on se brûle. » Encore cette manière de parler par énigme. J’ai un petit rire. J’ai toujours considéré mon physique comme trop juvénile, trop angélique. Ce qui n’allait pas avec ma personnalité. Avec ce que j’étais dans le fond. D’un geste théâtral, je pose mon index sur mon nez. « J’ai un petit bout de nez pointu comme une souris et des petites pattes en guise de mains. » Je les lève bien devant moi comme pour lui montrer qu’elles étaient toutes petites. Je sens qu’on s’approche de moi, qu’il s’assoit près de moi. Je me pousse légèrement, faisant une petite place. Sa main immense se glisse discrètement dans la mienne, m’indiquant le chemin. J’étais l’instrument et il était le chef d’orchestre. Délicatement, ma main se glisse sur sa joue rugueuse tandis que mes yeux se baissent malgré eux. Une chaleur au sein de mes joues. La timidité nouvelle. Il était le premier homme que je découvrai après avoir perdu la vue. Ma seconde main se glisse dans ses cheveux, lentement. Je pourrai presque sentir son souffle contre le mien. Les sensations n’étaient pas les mêmes. L’effet soyeux des cheveux sur le bout de mes doigts, moins rigides que les cordes de mon violon. Le piquant des extrémités de sa barbe. Telle une caresse, je reviens sur le bout de son nez. Je n’ose répondre à sa question. Dire un mot, bouger un cil, pris dans un moment. Comme lorsque je jouais de ma musique et que je me perdais dans les notes et dans ma valse insensée. « Je suis rousse en fait. J’aime bien changer de couleur au gré de mes humeurs… » Sa main attrape la mienne, se pose sur mon poignet tandis que celle qui était restée libre se pose sur son épaule. Je décide donc de fermer les yeux, ne voulant pas lui imposer un peu plus la vision de mon regard perdu dans les méandres du vide. Puis, mes doigts glissent sur son biceps allant trouver l’endroit où réside son cœur. Puis, je me perds dans les battements de ce dernier. Délicatement, j’amène sa main sur le mien, légèrement au-dessus de mon sein pour éviter l’ambiguïté. « La mélodie de deux cœurs qui battent à l’unisson est la plus belle des symphonies, murmurai-je d’un coup. » Puis, je relâche la pression, comme un pantin à qui on aurait coupé les fils, maintenue dans ma position n’osant bouger. « Et oui, Jaeden, c’est complètement fou. » Si on faisait référence à notre proximité, à cette situation loufoque, improbable et qui nous liait désormais d’un lien indéfinissable encore. Surréaliste... |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Mar 31 Oct 2017 - 17:50 | |
| Il fronçait les sourcils à sa description, elle ne risquait pas d'être déçue de savoir qu'elle n'avait rien aux pieds, l'ambulance ayant enlevé ses rollers directement à l'arrivée de l'hôpital pour vérifier si elle n'avait pas des problèmes aux chevilles. De toute manière, il manquait une roue sur un des rollers, Jaeden ne manquerait pas de lui offrir quelque chose de mieux, bien qu'avec sa cécité, elle ne risquait plus de remonter sur ses patins pendant un long moment. « Vous êtes de bonne humeur, maintenant ? » Il s'interrogeait, si elle avait encore mal à l'instant, s'il ne devait pas appeler une infirmière pour augmenter la dose ou non. Il retardait déjà ce moment pour qu'ils puissent rester tous les deux, qu'ils puissent parler à leur convenance. Il pourrait rester des heures à l'écouter, parce qu'il avait l'impression qu'il devait obéir à tous ses désirs pour se faire pardonner, du moins, il faisait le mieux qu'il pouvait, parce qu'il s'imposait une limite, comme toute personne sensée, il n'était pas non plus sur le point de se rendre esclave. « Je ne crois pas comprendre cette histoire de croquemitaine. » Il passait une main sur la moitié de son visage, essayant de trouver une explication, ce n'était que des rumeurs d'enfants, il fallait laisser tout ça de côté. Mais si elle avait peur du noir, ça pouvait être une explication. Sauf qu'il lui avait dit, ce noir qui voilait sa vision était différent, il l'espérait. Il ne voulait pas être coupable de l'avoir plongé dans sa plus grande peur, il aurait voulu la protéger de ça, se dire qu'en arrivant quelques minutes plus tôt, tout aurait pu changer. Qu'il était naïf. « Quelque chose pourrait changer ça ? La peur du noir … ? » Il baissait les yeux vers sa couverture, comme si ça changerait quelque chose, parce qu'involontairement, les yeux de Lou-Belle étaient braqués sur lui. Sans doute qu'elle devait suivre sa voix, sans doute, qu'elle n'en savait rien. « J'aimerais y faire quelque chose, pour t'aider. Il ne t'arrivera rien dans le noir, il ne faut pas avoir peur. » Elle finissait par parler, disant qu'elle n'avait souhaité la mort que d'une personne, mais pas un mot sortait suite à ça. Il restait curieux, relevant ses pupilles vers son visage. Il avait beau reprocher à sa sœur de ne pas comprendre les sous-entendus, celui-ci il ne le comprenait pas, il se ferait sans doute trop d'idées. « Lou, de quoi vous voulez parler par là ? » C'était sans doute indiscret, les paroles viendraient sûrement difficilement ou pas du tout. Mais elle donnait tellement d'indices, il ne savait pas quoi en faire, il ne savait pas comment monter le résultat, qu'est-ce qu'il devait en conclure. « Violoniste ? Le violon me rendrait encore plus triste. » Il riait sincèrement, c'était vraiment un instrument qui pouvait lui mette la larme à l'œil, bien qu'il ne voulait l'avouer à personne parce qu'il avait pour principe de ne pas pleurer devant les autres et encore moins d'avouer ses faiblesses. « Si l'on vous traite de souris, vous ne le prenez pas mal, donc ? » Il essayait de sourire depuis tout à l'heure, le faire réellement sans se forcer, mais c'était une tâche difficile. Il se sentirait toujours aussi coupable, mais son humeur passerait tout comme la blonde semblait aller mieux. Quand il se sentirait utile et pardonné, il se sentirait bien. Ses doigts se baladaient, pianotaient sur son visage pour s'en faire une image, de sa barbe à ses cheveux, sa nuque et les contours de celui-ci, il ne savait pas ce que ça rendrait. « Je vois … Je suis curieux de te voir rousse, un jour. » Il se sentait presque mal de parler de la vision alors qu'il lui avait enlevé ça. Il espérait que son geste l’arrête, elle avait fini le tour de son visage, qu’elle s’arrête à là. Il n’avait pas honte de son corps, il s’en foutait même, il ne voulait juste pas qu’elle dépasse une certaine limite, il était bien trop gêné. Alors que la main libre de Lou se baladait sur son torse avant de s’arrêter à l’emplacement du cœur, après quelques secondes, elle le guidait jusqu’au sien, il tournait la tête en soufflant discrètement. Sûrement que ça partait trop loin pour lui, qu’il avait peur qu’une certaine ambiguïté se créer entre-eux involontairement. « Tu trouves ? » Dès qu’il pouvait, il retirait sa main, sans doute trop brusquement. Il acquiesçait dans le silence, dans sa tête. Doucement, il se relevait. « Je devrais appeler un infirmier pour lui dire que tu t’es réveillée. Ils ont sûrement des examens à te faire faire, maintenant. » Ça laissait croire qu’il l’abandonnait alors qu’il voulait juste prendre l’air pour essayer de comprendre, l’angoisse ne le menait à rien, il se perdait tout seul. |
| | | Invité | Sujet: Re: (Jaelou) et paf la chienne! Mar 31 Oct 2017 - 18:27 | |
| Sa question était légitime. Etais-je de bonne humeur ? Je ne suis pas triste. Je dirai plutôt… je sens ma lèvre inférieure. J’avais peu de fois ressentie ce sentiment. A vrai dire, je le fuyais. Je me cachai derrière ma joie de vivre, derrière mes sourires, derrière mes conneries. « Je suis effrayée, murmurai-je. » L’ombre. J’avais peur de l’ombre. De cette ombre. D’ordinaire, je ne me serai pas confiée comme ça mais j’avais l’impression que quelque chose me reliait à lui comme un fil invisible. J’aurai aimé le chasser, j’aurai aimé lui dire que tout ceci était du vent. J’aurai aimé le haïr. Lui dire que je le détestais mais dans le fond, je n’en voulais pas à Jaeden. J’en voulais à La Vie elle-même. Je m’en voulais de ressentir cette émotion alors que tout mon être me criait qu’il était aussi effrayé que moi. Pire qu’il s’en voulait. Mon souffle se fit plus court tandis que je frottai mes mains sur mes cuisses. Elles étaient encore valides. « Personne ne la comprend. Pas même mes parents. » Je baissai la tête. Je revoyais Gavi clairement ce jour-là. Je me souvenais de ses habits, de son sourire, du fait qu’il s’est glissé dans ma chambre pour me conter une histoire. Je ressens encore la saleté que j’ai senti juste après. Le gout de sa salive dans ma bouche. Même si je ne pouvais plus pleurer, je sentais un sanglot monter dans ma voix. « N… n… non. Rien malheureusement. » Car on ne peut pas effacer le passé. On ne peut pas revenir en arrière pour l’empêcher de le faire. Je me souviens de la réaction de mon ainé lorsque je me suis confiée. Il voulait le tuer mais je l’avais empêché de le faire. Mon corps commençait à trembler. Je le sentais. Je sentais mes jambes qui se souvenaient de tout. « Je ne peux plus pleurer. Tu t’en rends compte. Je suis devenue totalement inhumaine maintenant. » J’aurai aimé lever le regard vers lui. Le voir. Juste le voir. Il était la seule personne dont j’avais besoin maintenant et je savais qu’il n’avait qu’une envie. C’était de partir. De s’en aller loin. Après tout, ma cécité allait le hanter jusqu’à la fin de sa vie. Je ne voulais pas ça. « Je vais te conter une histoire, dis-je d’une voix plus calme, la mienne. après tu seras libre de t’en aller si tu veux. » De ne plus me voir. Incapable de ressentir de l’amour car je n’y croyais pas. « Il était une fois, une petite fille rousse. Elle était très grosse et tous les enfants se moquaient d’elle. Cadette de quatre enfants, seule fille de la famille. Son premier prénom lui venait d’un jazzman et le second de cette stupide princesse. Sauf que la bête est bien réelle et elle s’appelle Gavi. Gavi était l’oncle de la jeune Lou-Belle, mal aimé de sa famille. Et pour cause, c’est un monstre. » Je marquai une pause, saisissant les draps dans mes petites poignes pour me calmer. « Un soir, un 21 juin, soir du neuvième anniversaire de la gamine, il s’est glissé entre ses draps. Dans le noir. Le croquemitaine. Et il a recommencé. Lorsqu’elle eut dix-sept ans, il voulut reprendre là où il s’était arrêté. La gamine avait maigri, sombrant dans l’anorexie, dans l’autodestruction, mais avec la complicité de son ainé elle en parla à ses parents. » Nouvelle pause. « Ils ne l’ont pas cru. Donc elle est partie. Et elle s’est jurée de ne plus croire en l’amour. Car si l’amour familiale n’existait pas, pourquoi les autres sortes seraient-ils réels ? » Tout mon être au fond de moi hurlait. J’étais retournée à La Nouvelle-Orléans. Je déglutis donc avec peine. « Tu n’es pas la pire chose qui me soit arrivé dans ce monde, Jaeden mais à chaque fois que je suis dans le noir, je ressens tout ce que j’ai éprouvé cette nuit-là. » Pourquoi ne pleurais-je pas ? J’avais envie de hurler. J’avais envie de m’arracher ses yeux devenus alors inutiles. Son rire me ramena sur terre. Gavi n’était pas ici, il ne pourrait rien me faire. « Tu n’as pas entendu mes musiques, elles sont joyeuses et non tristes. » J’esquissai un léger sourire passant une main sur mon visage. « Je ne suis pas belle et je le sais. Mon nom n’est qu’une illusion et je suis tellement bizarre que personne ne pourra… donc oui, je suis une souris. Et puis c’est petit une souris. Comme moi. » Non, ce n’était pas une insulte. Loin de là. Ça aurait pu être mon nom de scène. Belle the mouse. Mais j’avais juste opté pour Belle. J’entrepris de… voir. D’essayer de le voir. Il avait une belle voix et une belle personnalité. La preuve, il était encore là. Mais je sentais maintenant l’éléctricité dans l’air. Cette éléctricité qui faisait que ni lui, ni moi n’avions les idées claires. « Je ne ressemble à rien en rousse. » Pure vérité. Ma main sur le corps. Les sensations étaient nouvelles. Je me contentai de hocher la tête à sa réponse. Mais il retira ma main. De nouveau, je sentis ce courant qui s’insinuait en nous deux. Ne rien regretter. Vivre comme si c’était le dernier jour de ma vie. Après tout, on pourrait me trouver un caillot dans le crâne dans les dix prochaines minutes. Je le sens qui se redresse et je fais donc de même. Ma main se pose sur son épaule et je le laisse parler. Puis, sans réellement comprendre à moitié debout, à moitié assise dans une position improbable, je trouve facilement le chemin de ses lèvres avec les miennes. La chose est nouvelle, le sentiment nouveau. Une drôle de sensation. Une nouvelle chaleur s’insinue en moi. Je me pousse alors à bout de souffle. « Je pense également que tu devrais partir. » Je n’avais pas les idées claires, lui non plus. « Dis-moi avant de partir, est-ce que tu l’as senti comme moi : l’électricité ? » Je marque une pause. « Et est-ce que tu me détestes ? » J’avais bien conscience que lorsqu’il posait les yeux sur moi, il ne voyait que sa culpabilité donc valait mieux qu’on ne se recroise plus.
Et pour la première fois depuis l’âge de mes dix-sept ans, je sentis à nouveau cette sensation que je ne voulais plus jamais éprouver. Je sentis mon cœur se briser. |
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