| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| don't be afraid -r. | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: don't be afraid -r. Jeu 19 Oct 2017 - 17:50 | |
| Lisandro s'était réveillé du coma depuis presque trois mois maintenant, il était dans un fauteuil roulant et l'avoir comme ami te manquait terriblement. C'était un redoutable adversaire qui t'avait mis au tapis bien plus d'une fois, tu avais râlé bien plus d'une fois aussi mais tu avais apprécié son esprit parce qu'il ne t'avait jamais fait de fleur, pas comme Jay pouvait le faire parfois. C'était là que tu savais reconnaître un véritable esprit de compétition. Tu ne retrouverais ça sûrement jamais ailleurs et c'était bien dommage parce que ça aussi, ça te manquait. C'était d'ailleurs pour ça que tu lui avais donné rendez-vous sur un terrain de basket aujourd'hui. Après avoir fait pas mal de recherche, une idée t'étais venue à l'esprit et tu ne savais pas si c'était une bonne chose mais tu avais eu envie d'essayer. Et si tu te cassais la gueule aujourd'hui, ce n'était pas très grave, tu remonterais la pente, faisant ton possible pour l'entraîner avec toi sur le sommet, quitte à la porter sur ton dos s'il le fallait. Métaphoriquement parlant bien sûr. Tu attendais qu'il se montre sur le lieu du rendez-vous pour sortir de ta cachette.« Alors qu'est-ce que t'en dis ? » Assise sur un fauteuil roulant, tu t'approchais de lui, un ballon de basket entre les jambes. Certains pourraient penser que c'est une mauvaise farce mais tu étais bien sérieuse. Tellement sérieusement que tu avais aux pieds des chaussures pesant une plombe pour t'empêcher de te lever et qui te donnait une sensation de lourdeur. Merci l'association qui voulait rentre le handicap si réel afin que tu comprennes ce que c'était. Même si tu ne pourrais pas le comprendre puisqu'à la fin de la journée, tu n'aurais qu'à tout enlever. Mais lui, lui serait toujours handicapé. « Le premier à dix paie le repas à l'autre ! Et pas de pitié ! » Tu étais bien décidée à l'écraser. Tu lui jetais le ballon pour qu'il l'attrape, prête à lui expliquer les règles, s'il était prêt à t'écouter. |
| | | Invité | Sujet: Re: don't be afraid -r. Ven 20 Oct 2017 - 12:26 | |
| Juillet 2015.
Lisandro est victime d'un accident de voiture. La violence de ce dernier est telle que l'italien sera conduit immédiatement à l'hôpital, entre la vie et la mort. Il essayera de se battre afin de finalement laisser les médecins sceptiques quant à son état. Chaque jour qui passe est un véritable calvaire auquel assiste sa petite amie et quelques personnes venues lui rendre visite.
Juillet 2016.
Un an plus tard, le jeune homme se réveille d'un long coma dont il a quasiment aucun souvenir. Quelques bribes de conversation lui reviennent à l'esprit mais rien de très net. C'est à ce moment là que les médecins lui annoncent la nouvelle : il ne remarchera jamais, il ne pourra plus jamais taper dans un ballon. Lisandro réalise que sa vie, son rêve viennent d'être brisés en l'espace d'un instant à cause de cette personne responsable de son handicap.
La nouvelle est très mal perçue chez le jeune homme et, il n'est pas prêt d'accepter sa situation. Suite à ça, quelques jours plus tard, il essaye de mettre fin à ses jours, sauvé in extremis par le personnel médical. Désormais suivi par un psychologue, l'italien devient un autre homme. Des visites il en a, mais il refuse de parler avec ses amis, préférant les insulter ou même les pousser à partir. C'est le cas de Tiffany.
Quelques mois maintenant qu'il est sorti du coma et qu'il a échappé à la mort, les médecins lui autorisent quelques sorties, mais lui refuse d'y aller, même pour voir ses amis, petit à petit, il en perd pas mal, mais comme on dit, c'est dans ces moments là qu'on reconnaît les véritables amis.
Avant son accident, Lisandro adorait rejoindre Tiffany sur un terrain, peu importe le sport, il était toujours prêt à relever le defi sans pour autant lui laisser la moindre chance de gagner. Elle aimait la compétition tout comme lui, mais hélas, les choses avaient bien changé et il avait accepté le rendez-vous à contre coeur. Conduit sur place par une aide qui lui ai désormais dédiée, le jeune homme se retrouve sur un terrain de basket vide. Prêt à tourner les talons, Tiffany pointe le bout de son nez ... en fauteuil roulant.
Cette farce n'est absolument pas du goût de l'italien qui n'a qu'une envie, celle de partir, mais Tiffany ne le laisse pas tomber, elle essaye de réveiller l'ancien sportif qui est en lui, sans grand succès.
" - C'est fini tout ça Tiffany, je ne pourrai plus jamais remettre les pieds sur un terrain, c'est inutile, mais merci d'avoir essayé." fit-il en lui rendant le ballon qu'il venait d'attraper.
Le jeune homme n'avait guère la tête à vouloir jouer à quoique ce soit, ça lui rappelait au quotidien qu'il ne pourrait plus jamais le faire. C'est aussi la raison pour laquelle il avait toujours repoussé la jeune femme depuis son accident, elle lui rappelait le bon temps qu'ils avaient passé ensemble, ces parties acharnées de sport. En bref, tout ce qu'il ne pourrait plus faire désormais. Il tourna son fauteuil et s'apprêtait à quitter le terrain. |
| | | Invité | Sujet: Re: don't be afraid -r. Jeu 26 Oct 2017 - 1:23 | |
| La réaction que tu attendais n’était pas celle que tu obtenais. Il n’était pas ravi de te voir, encore moins de te voir dans un fauteuil roulant, il devait vraiment avoir l’impression que tu te foutais de lui alors que tu voulais juste essayer de la jouer comme lui, d’être aussi loyale que possible et de ne pas avoir plus d’avantage que parce que ce serait comme de la triche à tes yeux. Peu de temps après avoir eu le ballon, il te le renvoyait en te disant que c’était clairement fini. Que le sportif qu’il était n’existait plus. Ce qui avait pour don de te mettre hors de toi mais tu essayais tant bien que mal de contrôler ta colère. Tu le voyais tourner le dos avec son fauteuil et tu attrapais les roues du tien pour tenter - avec beaucoup de difficultés -. de la rattraper. Autant dire que les chaussures en plomb, tu les regrettais pas mal à cet instant précis. Tu ne savais pas quel mouche t’avait piqué mais une chose était certaine, tu ne pouvais pas te lever pour courir et lui bloquer le chemin comme tu pourrais faire en temps normal. Non, là tu dois te démener comme jamais et ça allait te demander pas mal d’effort tout ça. Pourtant tu ne laisserais pas tomber aussi facilement, tu savais que si c’était toi, il ferait la même chose. Tu lui devais bien ça, après tout. « Tu crois que ta vie est finie parce que tu te retrouves coincé dans ce siège ? » demandais-tu en haussant la voix aussi fort que tu le pouvais parce que tu n’arrivais pas tellement à avancer. Le ballon te gênait, tu avais l’impression d’être piégée à l’intérieur d’une boîte de métal. Tu pouvais comprendre ce qu’il ressentait et c’était bien pour ça que tu étais prête à aller jusqu’au bout de l’expérience. Si toi tu pouvais le faire, alors rien ne pourrait l’empêcher d’en faire tout autant. En tout cas, tu y croyais dur comme fer, peut-être même un peu trop. « C’est faux Lisandro et c’est lâche d’abandonner, tu ne peux pas juste jeter l’éponge ! » Tes mots étaient un peu fort mais tu voulais qu’ils aient un impact sur lui, même le plus petit parce que ça pourrait peut-être lui donner l’envie de lutter, de se prendre au jeu et de te prouver que malgré tout ça, il est toujours capable de te mettre une bonne raclée, de te ridiculiser comme jamais. Tu avais vraiment envie de voir ça se produire, mais tu sentais que ce serait bien tout autre chose. |
| | | Invité | Sujet: Re: don't be afraid -r. Dim 29 Oct 2017 - 0:10 | |
| Bien sûr que pendant un court instant, Lisandro avait envie de prendre ce ballon, de courir, et d'aller marquer un panier, mais tout cela lui faisait plus de mal qu'autre chose. Ça lui rappelait qu'il n'était plus un sportif, que ce qu'il était devenu lui interdisait ce genre d'activités. Du moins c'est ce qu'il s'était mis en tête, puisque officiellement. Rien ne lui interdisait quoique ce soit, c'est simplement lui qui se l'interdisait seul.
Voir Tiffany dans un fauteuil comme lui, ça avait réveillé en lui plusieurs choses, mais celle qui lui sautait aux yeux était celle de l'imiter, de se mettre à sa hauteur, ça partait d'un bon sentiment mais l'esprit de l'italien ne l'avait pas réellement pris de la sorte. Il avait donc rendu le ballon à la jeune femme et avait tourné les talons. Était-ce par peur de l'affronter ou bien par peur de s'affronter lui-même ? Sans doute un peu des deux. Il ne maîtrisait pas encore totalement son fauteuil et pestait pas mal contre ce dernier.
En entendant les propos de la jeune sportive, il se retourna pour lui faire face. Quelques mètres les séparaient puisqu'elle n'arrivait visiblement pas à le diriger comme elle le souhaitait, tout comme lui au début, et encore certaines fois d'ailleurs. La situation aurait sans doute pu le faire rire en d'autres circonstances, mais là, il n'en avait aucune envie. Bien sûr que la colère qui animait l'italien aurait pu exploser, mais il n'en était rien.
" - Regarde toi, regarde comment tu galères pour avancer. Dit toi qu'une fois ta blague fini, tu pourras tout retirer et faire comme si de rien n'était. Ce n'est que quelques heures pour toi, moi je finirai mes jours là-dedans. Je n'ai plus aucune sensibilité dans la moitié basse de mon corps, tu crois vraiment que le sport est une option envisageable pour moi ? Il faut voir la vérité en face, c'est fini."
Il avait qu'une envie, c'était de lui montrer ce qui lui arrivait quand il essayait de le lever, contrairement à elle, il ne pouvait rien enlever, c'était comme ça qu'il finirait ses jours, dans ce fauteuil.
" - Alors considère que je suis lâche."
Ce n'était pas dans ses habitudes d'abandonner, lui qui avait l'esprit de compétition, tout cela était terminé, il se contentait de baisser les bras parce qu'il n'avait plus aucune envie. Il avait tout bonnement perdu goût en la vie et s'il avait pu tout simplement en finir et ne pas sortir vivant de cet accident, il aurait préféré cette option plutôt que celle-ci.
Il était triste de devoir laisser Tiffany ainsi, mais il fallait voir la vérité en face, Lisandro le sportif c'était terminé, il n'existait plus, c'était du passé. - HRP:
Désolée pour le délai de réponse..
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| | | Invité | Sujet: Re: don't be afraid -r. Jeu 2 Nov 2017 - 19:31 | |
| Encore une fois tu t'étais lancée dans quelque chose de plus grand que toi, dans quelque chose qui te dépassait. Tu pensais juste faire quelque chose de bien, essayer de faire une bonne action pour ton ami et tu découvrais que tu t'étais mis bien le doigt dans l'oeil. Tu étais complètement à côté de la plaque. Cela pourrait t'apprendre à vouloir être gentille. Tu n'étais pas vraiment gentille, ni même du genre à faire des cadeaux aux autres. Mais tu envisageais difficilement lui proposer un match de basket et pouvoir courir sur tes deux jambes en sachant qu'il n'aurait aucune chance de mettre un panier parce qu'il aurait très rarement le ballon dans les mains. Là au moins, tu prenais le sport au sérieux. Lui ne semblait pas l'imaginer ainsi. « Sauf que ça n’a rien d’une blague Lisandro. Je voulais me mettre dans les mêmes conditions que toi pour un match à la loyal. » Tu avais volontairement choisi d'avoir un handicap. Il n'y avait aucun sourire sur le visage de Lisandro et même te voir incapable d'avancer avec le fauteuil, ne provoquait aucune réaction chez lui. Visiblement, ça ne lui plaisait pas du tout. Tu pourrais même croire qu'il était en pétard. « Ce n’est fini que si tu décides que ça l’est. » ajoutais-tu doucement. On aurait presque dit une supplication parce que tu ne voulais pas perdre ton ami. Tu le voyais uniquement pour faire du sport, c'était ça qui vous unissait et que faisait que vous vous entendiez si bien alors s'il venait à tout plaquer, continuerais-tu de le voir ? Prendrais-tu de ses nouvelles ? Tu n'étais pas certaine de la réponse et ça t'effrayait un peu. « Lisandro ! Tu t’es pas donné à fond pendant tant d’années pour tout plaquer maintenant, si ? » Lorsque tu l'avais rencontré, tu avais été le provoquer parce que tu ne pouvais pas t'en empêcher. C'était plus fort que toi. Et tu t'étais faite écrasée. Une fois, puis une autre et encore une autre. Ce qui t'avait poussé à lui parler, à lui poser des questions, à essayer de comprendre comment il était aussi fort. Il t'avait parlé de son entraînement bien plus important que le tien. Tu n'en revenais pas parce que tu avais déjà un planning pas mal chargé pour le sport mais lui avait fait de sa passion sa vie. Le sport n'était pas juste un loisir, il en vivait. Tu aurais aimé pouvoir en faire autant, mais tu n'était pas capable de te fixer sur un seul sport. Tu aimais tellement en pratiquer pleins et être diversifiée.
- Spoiler:
Oh non, mais t'en fais pas, prends ton temps, je suis pas hyper rapide non plus
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| | | Invité | Sujet: Re: don't be afraid -r. Ven 3 Nov 2017 - 16:46 | |
| Lisandro était un grand sportif il y a de ça deux ans, aujourd'hui sa vie se résumait à se rendre aux rendez-vous médicaux et faire des aller-retour entre l'hôpital et chez lui. Ce n'était pas vraiment la vie dont il avait rêvé, c'était même très loin de ce qu'il avait espéré pour lui.
À ses yeux le sport n'avait pas été qu'une passion, c'était son mode de vie, c'était sa vie tout simplement. Et aujourd'hui, tout était fini à cause de cet accident, alors oui, il ne prenait pas vraiment bien le fait que Tiffany est voulu se mettre à hauteur. D'une part, ça lui montrait qu'elle était une sportive tout à fait honorable de par son comportement, peu auraient eu cette idée pour faire un match à la loyal comme elle venait de lui dire, et pourtant l'italien restait interdit face à tout ça.
" - Ton intention est louable et ça me prouve une fois de plus que tu es quelque de bien et une sportive en or, mais il faut se rendre à l'évidence Tiffany, ce n'est plus ma vie désormais.."
Ça lui faisait mal de l'avouer parce qu'il aimerait tant pouvoir fouler un de ces jours un terrain de football, juste pour sentir l'herbe lui chatouiller le dessous des pieds, mais tout cela resterait à l'état de rêve, ça n'arrivera jamais. Ce fauteuil était sa demeure pour le restant de ses jours qu'il l'accepte ou non, alors autant l'accepter le plus tôt possible. Pour le moment, c'était encore trop tôt pour lui.
" - Tu sais mieux que quiconque que le sport était bien plus qu'une simple passion pour moi, le sport c'était ma vie entière, alors quand tu perds la seule chose pour laquelle tu vis, qu'est-ce qui te reste ? Rien, cetait la seule chose à laquelle je pouvais m'accrocher quand ça allait mal, aujourd'hui on m'a enlevé ce repère."
Et c'est pour ça que le jeune homme était totalement perdu, il n'avait jamais appris à faire autre chose que du sport dans sa vie. Aucun diplôme, aucune formation professionnelle, que pouvait-il devenir désormais ? Qui voudrait d'un handicapé qui retarde le travail et n'est pas capable de se déplacer comme bon lui semble ? Personne sans doute.
Lisandro avait baissé les bras, il avait fait une croix sur tout ce qui l'animait jusqu'alors, parce qu'il ne pouvait en être autrement, ou alors, lui ne se voyait pas autrement et il s'obstinait à ne voir que le côté négatif de la chose, parce que c'est la première chose qui lui sautait aux yeux. Tout avait basculé du jour au lendemain et maintenant, il lui fallait reprendre une nouvelle vie, se faire de nouveaux repères. Pas évident quand on a consacré sa vie qu'à une seule et unique chose. |
| | | Invité | Sujet: Re: don't be afraid -r. Lun 6 Nov 2017 - 17:38 | |
| Lisandro semblait rester sur sa position et ça te rendait folle. Tu avais tellement envie de le remettre en place, de lui coller une gifle et espérer que ça pourrait marcher mais pour ça, il aurait fallu que tu puisses avancer avec ce foutu fauteuil. Tu avais commencé à t'approcher de lui mais ce n'était pas vraiment évident. S'il y avait bien une chose que tu ne voudrais pas vivre un jour, c'est ça. Tu ne supporterais pas d'être coincée dans un fauteuil et ça te permettait d'avoir une idée précise sur ce qu'il pouvait ressentir. Pourtant, tu n'étais vraiment pas prête à baisser les bras, tu n'avais aucune raison de le faire. « Tu ne peux peut-être plus te mettre debout, tu ne peux peut-être plus ni marche ni courir, mais tu as toujours des bras et tant que tu aurais des bras, ainsi que de la volonté, tu pourras faire ce que tu veux. » Après tout, il y avait bien des associations pour que le sport puisse être adaptés aux personnes comme lui. Il y avait même des jeux olympiques conçus pour eux et tu trouvais ça vraiment formidable que dans la société, qu'on puisse faire en sorte de les intégrer. « Tu crois que les handicapés ne peuvent pas faire de sport ? Parce que si c'est le cas tu te trompes. Et je vais te dire pourquoi. » Tu lui racontais alors la fois où tu avais même pas 13 ans, où tu avais été bluffé par une jeune femme qui avait fait une compétition de gymnastique alors que ses bras étaient coupés au niveau de ses coudes. Elle n'avait plus d'avant bras, ni de main et pourtant, elle avait été si gracieuse à manier le ruban, tu avais été admirative et il t'arrivait parfois de repenser à cette femme. Elle aurait pu tout abandonner, tout plaquer et passer à autre chose et pourtant elle s'était battue, elle avait lutté, peu importe ce que ça lui coûtait, pour continuer de faire ce qu'elle aimait. C'était à tes yeux, le plus beau récit que tu pouvais lui conter. |
| | | Invité | Sujet: Re: don't be afraid -r. Mer 8 Nov 2017 - 21:03 | |
| Lisandro était partagé entre deux sensations, celle de tout abandonner comme il l'avait déjà fait, étant donné qu'il avait baissé les bras depuis cette annonce qui avait bouleversé son existence, et par celle de se battre, continuer le sport, mais au fond, son fauteuil lui mettait des oeillères et il est clair qu'il ne voyait plus que lui. De ce fait, il avait l'impression que la première chose qui sautait aux yeux lorsqu'on le voyait, c'était ce bout de ferraille dans lequel il était bloqué.
Pour avoir parcourir des dizaines et des dizaines de kilomètres sur le terrain de football, se retrouver bloqué de la sorte n'est guère facile à accepter. Peut-être qu'il aurait pu surmonter cette épreuve s'il avait eu une famille ou même si son ex petite-amie était restée auprès de lui. Mais non. Aucun soutien, quelques amis qu'il avait gentiment congédié, préférant sa solitude à leur pitié. Parce que c'est comme ça qu'il se voyait et il pensait, à tord que c'était la seule façon dont les autres le percevait.
Sur le point de quitter le terrain, le jeune homme retourna son fauteuil afin de faire face à Tiffany, son amie. L'était-elle encore ? Pour faire ce qu'elle a fait oui, elle devait vraiment tenir à lui, mais l'italien montrait très rarement ce qu'il ressentait que ce soit de la joie, de la peine ou même de la rage.
" - Ma volonté est morte en même temps que tout le reste Tiffany. Je ne suis plus l'homme que j'étais avant, je ne suis plus un homme tout court."
Entre le fait qu'il ne puisse plus rien faire comme avant, qu'il soit bloqué dans ce fauteuil et que son aide soignante sache plus de choses sur son corps que n'importe quelle femme, ce n'était pas quelque chose de facile à vivre pour lui, qui d'ordinaire est pudique. Tout cela fait qu'il ne se sent tout bonnement plus humain, il se considère comme un handicapé et rien de plus.
Au fond, avec un peu de motivation et surtout de la volonté comme l'avait souligné la jeune femme, Lisandro pourrait reprendre le sport, mais il va lui falloir un sacré mental, et pour le moment, c'est le néant total. Il écoute alors les propos de son amie lui contant le récit d'une jeune handicapée amputé des bras à moitié, mais qui avait tout de gracieux en elle. Certes c'est une histoire magnifique, mais le basané n'est pas prêt tout simplement, il va lui falloir du temps, de l'exercice aussi, et peut-être qu'un jour il sera dans une équipe de gens comme lui, mais pour le moment, il ne le supporte pas. Tant qu'il n'aura pas accepté son handicap, il ne pourra rien faire de sa vie, c'est une certitude.
" - La différence entre ces gens et moi, c'est qu'eux sont courageux, ils ont accepté leur handicap, pour moi c'est trop tôt tout ça. Il y a encore quelques mois, enfin un peu plus d'un an, j'étais encore en train de m'entraîner pour le championnat d'Australie et aujourd'hui me voilà réduit à néant. Tout s'est écroulé ce jour là Tiffany.. Je voudrais tellement que tu réussisse à comprendre ce que j'ai pu ressentir. Ce rêve brisé, cette dégringolade sur une pente infernale.. J'aimerai vraiment.." fit-il la voix tremblante.
C'était bien la première fois qu'il se livrait autant, qu'il osait montrer ce qui se cachait sous cette armure qu'il avait construite lui-même, pour se protéger. Cette armure qui venait de se fissurer pour laisser apercevoir l'homme brisé qui se trouvait dessous. |
| | | Invité | Sujet: Re: don't be afraid -r. Ven 1 Déc 2017 - 16:39 | |
| Tu te sentais de plus en plus démunie à mesure que tu l'entendais parler, comme s'il était fermé à tout ce que tu disais, comme si rien n'avait d'importance. Et tu ne comprenais pas son comportement, tu ne comprenais pas ses paroles. Son handicap faisait de lui un homme totalement différent de celui que tu avais appris à connaitre. Et tu te sentais déstabilisée, en échec. Tu n'avais pas souvent été en échec et c'était un sentiment que tu avais beaucoup de mal à gérer. « Très sincèrement, si je pouvais te prouver que tu as tort, je n’hésiterais pas une seule seconde à le faire, Lisandro. » Mais pour le moment tu n’avais pas forcément la pédagogie adaptée, tu ne savais pas comment t’y prendre, ni même ce que tu pouvais lui dire pour qu’il puisse t’entendre. Il était coincé dans la colère, rien de ce que tu pourrais lui dire parviendrait jusqu’à ses oreilles et il tenterait de toujours avoir raison par rapport à toi. C’était bien dommage. Pour la première fois dans ta vie, tu te sentais vraiment démunie face à lui. Tu voudrais tellement pouvoir faire quelque chose mais il n’y avait rien que tu puisses faire si ce n’était d’attendre qu’il accepte sa situation. Peut-être qu’une fois cette étape acquise, il serait plus ouvert d’esprit à ce que tu tentais de lui proposer aujourd’hui. « Tu crois que ça s’est fait du jour au lendemain ? Que ces gens là, qui ont perdu une partie de leur corps, de leur mobilité se sont levé de leur lit en se disant que leur vie n’était pas finie juste après leur accident, leur opération ? Non. » Ça avait été un combat de tous les jours à partir du moment où ils avaient accepté leur situation. Mais ça partait toujours du même départ, il fallait de l'acceptation. Rien n'était possible sans ça. Et Lisandro venait de te livrer ses états d’âmes. « Je sais bien que tu es encore dans le deuil de ton corps, de ta carrière mais crois-tu vraiment que tu peux vivre éternellement comme ça ? » demandais-tu en parlant toujours aussi fort puisque tu te trouvais toujours aussi loin de lui. Tu essayais de faire un pas dans sa direction, poussant sur les roues de ta chaise pour t'approcher mais tu faisais un petit virage à droite, ne mettant pas la même force dans tes bras. Après quelques gestes maladroit, tu avais fini par réussir et à te retrouver à moins d'un mètre de lui. « Tu vas y arriver, tu vas reprendre confiance en toi, tu vas y croire et ce jour là, je serais là, je t’attendrais dans ce fauteuil, sur ce terrain et je serais prête à te botter le cul ou bien à prendre une belle raclée. » Tu avais un grand sourire sur le visage, peut-être un peu trop confiant mais tu avais envie d'y croire. Si Lisandro n'arrivait pas à surmonter ça, est-ce que s'il t'arrivait la même chose un jour, toi tu arriverais à t'en remettre ? Tu avais comme un doute. Si lui ne pouvait pas, alors c'était comme si personne ne le pourrait. « Ceci est une promesse Lisandro. Tu n’es pas seul, je ne peux peut-être pas me mettre à ta place, ni même comprendre ce que tu ressens, mais je ne tournerais pas le dos pour autant. Mais si toi tu veux me tourner le dos, si toi tu veux partir, alors tu es libre de le faire. » Il fallait parfois accepter de perdre des batailles. Peut-être que pendant quelques jours, quelques semaines ou même quelques mois, il n'allait pas te parler, faire le mort. Mais ce ne serait pas pour toute la vie, tu ne laisserais pas ça arriver. Tu pouvais parfaitement comprendre qu'il avait besoin de temps pour accepter, pour encaisser et pour se remettre en selle. Mais le jour où il le ferait, il pouvait vraiment compter sur ta présence même si vous ne vous êtes pas vu depuis longtemps. |
| | | Invité | Sujet: Re: don't be afraid -r. Lun 18 Déc 2017 - 7:05 | |
| Lisandro ne savait plus vraiment comment agir, il était tellement différent de l'homme qu'il était il y a encore quelques années. Ce même homme souriant, toujours prêt à venir en aide aux autres, c'était comme s'il n'avait jamais existé, comme si ce Lisandro avait totalement disparu pour laisser place à cet homme, obnubilé par son handicap et ne voyant pas plus loin que ses pieds. Il était totalement changé et il voyait bien dans le regard de ses amis qu'ils les décevaient. Et pour l'italien, c'était sans doute la pire sensation qu'il pouvait ressentir, pire encore que les échecs qu'il avait pu rencontrer durant sa courte carrière de sportif professionnel.
Sa relation avec Tiffany allait sans doute en prendre un sacré coup, peut-être même que suite à tout ça, il allait la perdre elle aussi. Bah oui, au début s'ils avaient sympathisé c'était parce qu'ils aimait le sport tous les deux, mais surtout les défis. Maintenant que le jeune homme était incapable de se remettre au sport, leur relation n'avait plus de raison d'exister, si ? À moins que Tiffany l'appréciait pour autre chose, peut-être qu'elle appréciait la personne qu'il était en dehors du sport. Si tel était le cas, alors il l'avait définitivement perdu au vue de son comportement actuel.
Finalement la jeune femme essayait de lui montrer qu'il n'était pas seul dans cette situation, mais malgré ses efforts, l'italien ne pouvait s'enlever de la tête qu'il avait tout perdu le même jour, et aujourd'hui, il paye le prix de sa solitude, la seule à encore pouvoir le supporter et à laquelle il peut totalement s'abandonner.
" - J'en sais rien Tiffany, mais je ne suis pas ces gens là.."
La colère que l'italien avait pu éprouver s'était dissipée, il n'en voulait plus à la jeune femme d'avoir agit de la sorte, mais cela n'empêchait pas qu'il n'était toujours pas enclin à jouer au basket dans ce fauteuil. Il savait aussi où venait en venir Tiffany, le faire réagir sur sa situation, sur son fauteuil, essayer de lui ouvrir les yeux et lui faire comprendre que sa vie n'était pas terminée pour autant. Mais tout cela était en vain, Lisandro était bien trop aveuglé par son handicap pour être capable de voir autre chose que son fauteuil.
" - Comment veux-tu que je vive autrement ? J'ai perdu la seule chose pour laquelle je vivais jusqu'à présent, aujourd'hui je n'ai plus rien pour me raccrocher à la vie."
Il ne comptait pas mettre fin à ses jours, quoique parfois l'idée lui effleurait l'esprit. Il avait déjà tenté l'expérience et avait été sauvé de justesse, mais concrètement, tout ce pour quoi Lisandro avait l'habitude de se battre était parti en miettes en même temps que le bas de son corps. Au fond de lui, les propos de son amie le touchèrent en plein coeur, alors que lui n'y croyait plus, elle était là, à le soutenir, à lui promettre qu'elle attendrait le temps qu'il faut pour qu'ils retrouvent leur amitié ponctuée de défis. Et s'il n'y arrivait pas ? Est-ce qu'elle l'attendrait toujours avec autant d'entrain ?
" - J'ai toujours su que tu étais une personne en or Tiffany, mais.. Ne te fais pas de fausses joies, il se peut que je ne retrouve jamais ce que j'ai perdu.. Je ne veux pas que tu m'attendes pour rien, que tu restes dans le passé pour moi, tu mérites tellement mieux."
Lisandro avait toujours eu le don de tout faire pour pousser ses amis vers la sortie afin d'éviter qu'ils souffrent pour lui, c'était sa manière à lui de leur prouver qu'il les aimaient, mais pas sûr que le message passe de la sorte. |
| | | Invité | Sujet: Re: don't be afraid -r. Ven 12 Jan 2018 - 23:22 | |
| Tu avais tenté par plusieurs moyens de lui faire entendre que sa vie n’était pas finie, qu’il avait de nouvelles possibilités qui s’offraient à lui. Mais il n’était pas prêt à écouter. Encore trop focalisé sur la perte qu’il venait de subir. Tu parlais à un mur et tu n’avais aucun moyen d’y faire la moindre brèche pour y glisser ton message. Tu avais bien une réponse à sa question. Une réponse qu’il ne voudrait pas entendre de toute façon donc il ne fallait pas chercher à continuer. Tu n’étais pas du genre à abandonner, mais tu te sentais prête à lui concéder cette victoire là. Le laisser dans son aveuglement. Tu reviendrais à la charge quand il serait prêt. « Tu n’as pas tout perdu, je sais que ça n’aura jamais autant de valeur que tes jambes, mais je suis là. Et quoiqu’il arrive, je serais toujours à tes côtés. » Tu n’avais pas pour habitude de tenir ce genre de discours, ce n’était pas toi qui aimait t’épencher sur tes sentiments. Tu avais tout de suite accroché avec Lisandro, sa personnalité, vos défis, et son esprit compétitif. Tu pouvais bien faire une exception pour une fois et lui montrer que tu serais là pour lui. Que c’était important pour toi. Lui aussi faisait dans l’émotion, ces derniers mots, on pourrait croire que c’est très romantique comme relation mais ça ne l’était pas du tout. C’est juste qu’au fil de ces années, vous aviez vraiment fini par avoir une relation de complicité. « Je ne vis pas dans le passé, je vis dans le futur et je sais qu’un jour, tu comprendras tout ce que je t’ai dit aujourd’hui. » Tu avais beaucoup d'espoir, peut-être même un peu trop pour une simple amie. Mais tu voulais croire qu'un pilier comme lui serait toujours capable de se relever. « C’est moi qui suis désolée, j’ai été maladroite et un peu trop directe, j’aurais dû te laisser un peu plus de temps et je sais que j’ai raison de t’attendre. » Et que Dieu se tienne témoin, tu n’allais pas le laisser tomber, tu irais le voir aussi régulièrement que tu le pouvais, tu prendrais de ses nouvelles et tu t’abstiendrais de lui proposer quoique ce soit de sportif tant qu’il n’accepterait pas sa condition. Et tu savais que ça n’allait pas être facile, tu devais te préparer à ce qu’à un moment, il te rejette parce qu’il voudra se sentir seul, mais tu serais là. |
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