are you ready for it ? (aleja)

En apprenant le retour d'Alfie en ville, tu n'avais pas hésité à lui faire un sms afin de le revoir assez rapidement. Peu importe tout ce qui a pu se passer entre vous point de vue charnel, cela n'est jamais venu entacher votre relation amicale. Depuis, tu es presque certaine de pouvoir dire que les choses n'ont pas changé. Bizarrement, tu n'as pas donné rendez-vous à Alfie chez toi ou même chez lui. Non, cette fois, tu as préféré le retrouver dans un endroit inédit, du moins pour lui. Ou peut-être pas finalement, ce ne serait pas la première fois qu'Alfie te surprend. Toi, cet endroit, tu le connais plutôt bien ces derniers temps. Ayant voyagé à travers le monde durant ces deux derniers mois ou presque, tu as fait connaissance avec des pratiques douteuses que tu n'aurais jamais envisagées jusqu'ici. La drogue. Mais pas celle qu'on pratique le temps d'une soirée, juste pour s'amuser. Non, celle qui fait voir le monde différemment et qui permet de s'échapper de son quotidien sans plus rien contrôler. L'héroïne. Personne n'était au courant de cette nouvelle pratique dans ton quotidien et c'était mieux ainsi. Les autres ne comprendraient pas, de toute façon. Tu avais donc laissé tomber les débardeurs et autres tee-shirt à courte-manche afin d'adopter les longues manches pour cacher ces traces de piqûre. Jusqu'ici, tout avait très bien fonctionné. C'est grâce à cette nouvelle pratique que tu connaissais particulièrement bien cet endroit : ce terrain abandonné. Tu étais d'humeur joueuse ce soir et avec un partenaire comme Alfie et un endroit tel que celui-ci, tu ne serais que récompensée. Une fois sur place, il ne faut que quelques minutes pour que le jeune homme te rejoigne. Comme à ton habitude, tu lui tombes dans les bras, heureuse de le retrouver. « Hey Bartholomew, ça fait un bail. » Dis-tu, un sourire au coin des lèvres. Vous ne déclarez que rarement vos sentiments, avec Alfie, mais même si tu ne lui dis pas, il sait que tu es heureuse de le retrouver. « Tu dois te demander ce qu'on fout ici. » Ajoutes-tu en riant. Pour toi, cet endroit est un vrai terrain de jeux mais pour lui, en est-il autrement ?

Il a d'abord cru qu'elle pourrait lui en vouloir Freja, qu'elle lui ferait elle aussi le reproche d'avoir disparu sans donner de nouvelle. Ça aurait été justifié, puis il s'est rappelé qu'avec elle, ils n'ont jamais vraiment été dans l'habituel. Ils pouvaient parler des heures puis finir par faire silence radio des semaines durant, jouer au chat et à la souris pour le jour suivant agir comme deux amants. Le genre de relation hors du commun qu'Alfie ne pouvait qu'avoir avec elle, tant de moments qui avaient finis par la rendre spéciale à ses yeux. Et lorsqu'elle lui a envoyé ce message pour qu'il vienne la retrouver sur le terrain abandonné proche de la ville, il n'a pu s'empêcher de retrouver son éternel sourire amusé. Lui n'était jamais allé là-bas, sauf peut-être une nuit où il était trop imbibé et où se souvenirs étaient trop flous que pour qu'il puisse s'en rappeler. Il connait cependant sa localisation, et il ne met donc pas beaucoup de temps pour s'y rendre. Il aurait pu traîner et la faire attendre, un énième signe d'affection dont lui seul a le secret pour rappeler à Freja ô combien il l'apprécie dans le style de leur amitié vache. Sauf qu'il était impatient de la voir, comme à chaque fois qu'ils ne se donnent plus de nouvelle pendant trop longtemps. Arrivé au terrain, elle est la seule silhouette qu'Alfie arrive à distinguer dans ce début de pénombre. Il la voit s'avancer vers lui, toujours aussi charmante malgré ces longues manches qui recouvrent ses bras. « Je te manquais ? » lui demande-t-il plus pour la taquiner que par élan de sincérité alors qu'il pose une main au niveau de son dos dans une brève étreinte. Quand elle s'éloigne de lui, Alfie en profite pour regarder autour de lui et détaille pour la première fois ces lieux qui ne font pas partie de ses souvenirs conscients. « Un peu ouais. On est vachement reculés du reste de la population ici, est-ce que je dois craindre pour ma vie ? » Il hausse un sourcil et tente tant bien que mal de garder un air sérieux, même si il sait que jamais Freja ne lui ferait de mal. Elle est capable des plans les plus drôles et les plus foireux, mais elle est trop bien que pour se ranger du coté des criminels.

Lorsqu'Alfie te demande s'il te manquait, la réponse est comme une évidence pour toi. Bien sûr mais tu ne le diras pas à voix haute. De toute façon, le jeune homme sait que c'est le cas. Parce qu'entre vous, il n'a jamais fallu de grands mots pour vous comprendre. Un seul regard et vous savez. « M'ouais, j'ai dû me trouver un autre mari en ton absence. » Rétorques-tu pour le taquiner à ton tour. Alfie ignore que tu es partie pratiquement deux mois, toi aussi. Tu as eu besoin d'explorer le monde à nouveau parce que c'est ta seule issue. C'est le seul moyen pour que tu restes en vie. Sans ça, tu seras déjà morte à l'heure qu'il est. Malheureusement, tu as ramené avec toi une mauvaise habitude qui te colle à la peau désormais. La drogue. Le jeune Bartholomew est sûrement à mille lieux de s'en douter et c'est bien mieux comme ça. « Bah je comptais te bloquer dans un coin et profiter de ton corps mais tu m'as démasqué. » Réponds-tu en souriant, l'air malicieux. Alfie sait pertinemment qu'il n'a rien à craindre de toi et puis, c'est pas avec tes muscles que tu risques de le maîtriser. Ou de maîtriser qui que ce soit, d'ailleurs. D'autant plus qu'avec la drogue que tu prends, tu as perdu pas mal de poids. Lorsqu'on te pose la question, tu mets ça sur le dos du voyage mais tu sais pertinemment d'où ça vient. « J'voulais m'amuser un peu et refaire le monde à tes côtés. Comme au bon vieux temps. Cap ou pas cap ? » Demandes-tu en fixant le regard du jeune homme. Tu es à peu près certaine qu'Alfie partage tes envies mais tu préfères avoir son approbation. Peut-être que ces quatre derniers mois l'ont changé en homme raisonnable.

La phrase pourrait être étrange hors contexte, pour quelqu'un qui passerait derrière eux sans les connaître. Mais lui la comprend, et il aimerait sourire à un de ces nombreux moments qu'ils ont vécu et qui sortait totalement de l'ordinaire. À la place, il hausse un sourcil et mime un air mi-déçu, mi-dégoûté. « Waw, je savais que tu pouvais être vache mais à ce point là ? Tu me déçois, Freja. » Sauf qu'il a toujours eu du mal à garder son sérieux longtemps dans une situation qui ne l'est pas. Il retrouve bien vite son habituel rictus en coin et s'interroge sur le lieu qu'elle a choisi, un endroit qui pourrait paraître assez glauque surtout en fin de journée. Il ne serait pas surpris de voir quelques drogués passer dans le coin, lui-même en ayant été un à une époque. Il aurait pu venir ici si il avait eu peur d'être chopé, sauf qu'il était assez doué que pour ne pas que ça arrive. La réponse de Freja arrive à le faire rire. « Je savais que t'arrêtais pas de penser à moi, mais tu sais t'as pas besoin de me bloquer pour en profiter. » Il lui offre un regard en coin sous-entendu, même si Freja et Alfie ne sera probablement jamais rien de plus qu'un one shot. Et puis, même si elle le voulait, lui ne ferait avec elle rien de plus pouvant dépasser le stade de leur étrange amitié. Il a depuis quelques jours du mal à se sortir une rouquine de la tête, rouquine qui se trouve justement être la meilleure amie de celle qui se trouve actuellement face à lui. À sa question, un nouveau sourire joueur vient étirer ses lèvres. « Cap, » dit-il simplement, une lueur vive animant soudainement son regard. Malgré les années passées, malgré les expériences vécues et la maturité gagnée, il a toujours un faible pour ce genre de jeux pour lesquels ils étaient autrefois si doués. « Je t'écoute, » ajoute ensuite Alfie, curieux de voir si elle a déjà quelque chose en tête.

Lorsqu'Alfie prend un air faussement choqué, tu ne peux t'empêcher de rentrer dans son jeu. Tu sais qu'il n'est absolument pas sérieux mais ça tombe bien, toi non plus. « Désolée mais un mari doit subvenir aux besoins sexuels de sa femme et ce n'était clairement plus le cas. » Dis-tu en prenant un air faussement triste. Puis, tu pouffes de rire à ton tour devant l'ironie de la situation. A une autre époque, Alfie t'aurait sûrement montré à quel point il est capable de répondre à tous tes besoins mais plus aujourd'hui. Aujourd'hui, vos coeurs sont sûrement déjà bien remplis et secrètement, tu espères que le sien n'est plein que pour Ruby. Lorsqu'il mentionne que tu n'as pas besoin de le bloquer pour profiter de lui, un sourire se dessine au coin de tes lèvres. Même si les actes ne sont plus là, les paroles restent. En souvenir du bon vieux temps. Et même si aujourd'hui, il n'y aura plus rien entre vous deux parce que Ruby fait partie de l'équation, ça ne vous empêche pas de continuer à plaisanter. Et fort heureusement. « Ouais, chaque nuit, chaque rêve est pour ton corps d'Apollon. » Réponds-tu en lui adressant un clin d'oeil. Puis, tu avances vers une rampe de skate un peu plus loin pour t'y poser. Tu invites Alfie à t'y rejoindre, réfléchissant à votre premier défi. « Cap ou pas cap d'échanger nos vêtements ? » Demandes-tu avec un air malicieux. Tu as pris soin de vérifier qu'Alfie avait des longues manches et heureusement pour toi, c'est le cas. « Bien sûr avec interdiction de mater mon corps de rêve. » Ajoutes-tu en souriant. Ruby te tuerait si elle savait que vous vous étiez matés à moitié à poil Alfie et toi. Tu ne préfères pas tenter le diable et en l'occurrence, Ruby.

Malgré les circonstances, malgré le fait qu'ils aient déjà dérapé elle et lui ajouté aux périodes de silences, Alfie apprécie le fait qu'ils puissent toujours plaisanter sur littéralement n'importe quel sujet. Fut une époque où il n'aurait pas refusé le corps de Freja non seulement parce qu'il la trouvait attirante, mais aussi parce qu'il appréciait sa personnalité et son caractère de feu. Il n'aurait cependant jamais rien pu lui promettre, lui qui a toujours été incapable de se ranger dans un rang alors qu'elle, elle méritait bien mieux qu'un coup d'un soir suivi d'un au revoir. Il n'est donc pas plus mal qu'il ne se soit plus rien passé depuis, et il ne regrette en aucun cas leur amitié à présent dénuée d’ambiguïté. « Je le savais, » répond-il d'un air fier et trop sûr de lui. Machinalement, il la suit jusqu'à ce qu'il pense être une rampe de skate. Après qu'elle ait pris place, il fait de même et se hisse sur le montant en bois pendant qu'elle se creuse la tête pour leur premier défi. Lui se contente de l'attendre, regardant l'horizon en s'imaginant tous les trucs tordus qu'elle serait capable de lui sortir. Et pourtant, l'échange de vêtements n'en faisait pas partie. Un rire incontrôlé s'échappe d'entre ses lèvres. « Je pense pouvoir m'en sortir avec celui-là. » Il se redresse, déjà prêt à retirer ses vêtements, sauf qu'elle l'interrompt dans son geste avec son interdiction de se regarder l'un l'autre. Alfie aurait pu répliquer qu'il l'avait de toute façon déjà vue nue, mais à la place il se contente de hausser les épaules. « Tes désirs sont des ordres. » Il fait donc un demi-tour sur lui même et retire sa veste, son t-shirt, son pantalon, jusqu'à sentir un frisson lui parcourir l'entièreté du corps. Il balance le tout aux pieds de Freja. « Je te jure que si tu pars avec en courant, je te fais la peau. » Il esquisse un nouveau sourire amusé, ses bras croisés contre son torse en attendant son dû.

Toi non plus tu n’étais pas prête pour te mettre dans une case afin d’appartenir à une seule et même personne. Tu avais essayé il y a quelques mois et le résultat n’était pas très beau. Bien au contraire. Tu avais été incapable de supporter l’étouffement d’une relation de couple, toi, si habituée à avoir ta liberté de mouvements et de paroles. Alors, pour mettre un terme à tout ça, tu avais fait ce que tu savais faire de mieux : déconner. Tu avais montré à quel point tu pouvais être infidèle et ce, même avant de quitter le pays avec ce cher Aedhan. Après ton départ, tu n’avais pas manqué de retrouver tes vieux plaisirs dans les bras d’hommes ou de femmes. Tu avais oublié à quel point les gens du voyage étaient plus ouverts et moins moralisateurs. Cela t’avait fait un bien fou, sans aucun doute et ça n’avait fait que confirmer ton besoin de garder ta liberté et ton célibat. Lorsqu’Alfie prend un air fier en répliquant qu’il le savait, tu secoues la tête avec un sourire aux lèvres. Tu sais qu’il n’est pas sérieux et c’est sûrement ça qui te fait le plus sourire. Bref, une fois posée contre cette rampe de skate, tu observes l’horizon à la recherche d’un premier défi. En quelques secondes, une idée te vient et tu la proposes à ton ami. Evidemment, comme tu t’y attendais, il y répond sans hésitation. « J’rêve de te voir en femme depuis qu’on se connaît. Dommage que j’ai pas mis une robe. » Réponds-tu avec un air moqueur. Lorsque tu lui demandes de se retourner, heureusement pour toi, Alfie ne bronche pas. Il obéit. Le jeune Bartholomew est sûrement loin de se douter que c’est aussi pour qu’il ne voit pas tes piqûres que tu demandes cela en plus du fait que Ruby tu tuerait si elle savait. Bref, lorsqu’il se retourne et commence à se changer, tu fais de même, ôtant ton haut, puis ton jeans et même ton soutien-gorge afin qu’Alfie puisse en faire bonne usage. Heureusement pour lui, tu gardes ton tanga. Très vite, tu vois les vêtements du jeune homme posés au sol et tu en fais de même avec les tiens. « Me donne pas de mauvaises idées Bartholomew. Ca pourrait être un prochain gage. » Siffles-tu en riant. Une fois les habits d’Alfie sur le dos, tu as l’impression d’avoir perdu encore plus de poids. Pourtant, l’espagnol est loin d’être gros. « Le soutif est obligatoire et j’veux avoir un droit de regard dessus. » Ajoutes-tu, taquine. Cela fait partie du défi et tu es à peu près sûre qu’Alfie le relèvera celui-là aussi.

Pendant longtemps, il s'est fait longtemps à l'idée que les relations à long terme n'étaient pas faites pour lui. Il y avait toujours un moment où il se lassait, où l'euphorie du début laissait place à l'ennui du couple, du vrai. Il a brisé quelques coeurs à cause de ça, parce qu'il pensait être capable de s'attacher pour qu'au final, il leur fasse le même coup qu'à toutes les autres. Il a longtemps été associé à un salaud, un crétin de beau parleur qui n'était que trop doué avec les mots et avec son corps, par la même occasion. Puis il a dit à Freja que tout ça, c'était terminé. Il ne l'a pas exprimé explicitement, mais il lui a fait comprendre après le séisme qu'enfin, il songeait à reprendre sa vie en main. Ça a commencé avec le Hendrix, un bar qu'il a pris plaisir à retaper et qui a fait partie des seuls projets qu'il a été capable de terminer. Entre temps, il n'a plus vu personne. Plus de coups d'un soir pendant des mois, un sevrage qui allait de pair avec ses journées passées dans un bâtiment abandonné depuis des années. Mais récemment, Ruby a refait irruption dans sa vie tel un fantôme du passé, ramenant avec elle tous les souvenirs et les sensations qui leur étaient liées. Il est incapable de dire où ils vont elle et lui, mais Alfie se surprend à apprécier cette vague de sensations nouvelles et jusque là inconnues qu'elle est capable de faire naître en lui. La remarque de Freja le fait lever les yeux au ciel. « Dans tes rêves. » Et pourtant, il s'apprête à échanger ses vêtements avec elle, du tissu certainement bien trop petit pour lui et qui ne fera qu'anéantir son image d'homme viril. Elle le menace pour son prochain gage alors Alfie ne dit plus rien, n'ayant pas envie de rentrer chez lui avec rien de plus sur le dos que son caleçon. Alors qu'elle lui parle du soutient-gorge, il ramasse justement ce dernier et le tient du bout des doigts en s'interrogeant sur la manière de l'enfiler. « Bordel, ça a l'air tellement inconfortable. » Pourtant, il s'exécute. Il met le soutif sans l'attacher, mais s'empresse de le recouvrir à l'aide du haut de Freja. Il enfile son pantalon qu'il n'arrive pas à remonter plus haut que vers la moitié de ses cuisses. « Tu t'habilles au rayon enfant ? » lui demande-t-il avant de se tourner. Il se sent ridicule et a l'impression d'étouffer, mais la voir elle dans ses fringues trop amples pour elle suffit à le faire éclater de rire. « T'es mignonne, on dirait vraiment une enfant. »

Jusqu'à il y a peu, vous partagiez ce goût pour la nouveauté, pour le no attachment avec Alfie. Et par le passé, vous aviez explorer ce goût pour l'inconnu tous les deux. C'était lors de ce voyage à Vegas où tu es devenue la fausse femme du jeune Bartholomew. Un souvenir qui n'est pas prêt de s'effacer entre vous deux même si aujourd'hui, la situation est quelque peu différente. Aujourd'hui, vous préférez plaisanter sur ce sujet plutôt que de continuer dans cette direction. Aujourd'hui, vos échanges charnels n'existent plus et c'est certainement mieux comme ça. Malgré tout, tu ne te gênes pas pour le taquiner parce que ça n'est pas bien méchant. C'est même tout l'inverse. C'est ta façon à toi de lui prouver que tu tiens à lui et Alfie fonctionne de la même façon. Vous êtes semblables sur bien des points et c'est sûrement pour cette raison que votre amitié fonctionne si bien. « Oh non j'rêve de bien d'autres choses... » Réponds-tu avec un sourire malicieux. Il est clair qu'Alfie déguisé en femme ne faisait clairement pas partie de tes rêves nocturnes mais c'était une image plutôt amusante malgré tout. Lorsque vous commencez à enfiler les vêtements de l'autre, tu ne peux que remarquer que la manipulation est plus difficile pour Alfie que pour toi. Toi, tu te sens pas mal à l'aise dans ces vêtements amples. « Maintenant tu vois ce doux plaisir d'être une femme. » Il y avait bien des désavantages à être une femme. A commencer par ce foutu soutien-gorge que la société vous imposait de porter. Si tu n'aimais pas autant mettre en valeurs ta poitrine avec des soutiens-gorge push up, tu serais certainement une fervente activiste de free the nipple. Bref, une fois prête, tu te retournes vers Alfie, éclatant de rire en voyant ton pauvre pantalon qu'il peine à monter jusqu'à ses cuisses. « J'crois que c'est le meilleur défi que j'ai pu choisir jusque-là. » Dis-tu avant d'ajouter : « Toi aussi t'es plutôt mignonne. » Tu ne peux t'empêcher de rire à nouveau, ce portrait devant toi est bien trop... inattendu. Et tu adorerais voir ton propre reflet mais tu ne peux malheureusement pas. « Bon j'te laisse choisir le prochain défi. Si le pantalon devient trop inconfortable je te donne l'autorisation de l'enlever parce que je ne veux pas que tu me le bousilles. »

Dans ce cercle très fermé contenant les personnes qui lui manquaient quand il était là-bas, dans son pays natal, Freja aura fait partie de ceux en avant plan. Avant Bowen, il n'avait aucun mal à se casser du jour au lendemain sans prévenir personne et sans ressentir la moindre once de culpabilité. Le jour de son départ, il s'est momentanément bercé de cette illusion que rien n'avait changé. Qu'il ne ressentirait pas le manque, pas la tristesse de ne plus voir fréquemment ces visages qui avaient fini par appartenir à son quotidien. Et pourtant, au fil de ces longs mois, l'absence de Freja avaient fini par se faire sentir. Il se plaît à dire à qui le veut qu'il est de retour parce que Nevaeh avait besoin de lui, ou parce que son bar ne pouvait tourner sans son patron. Sauf qu'au fond, si Alfie a fini par rentrer, c'est en grande partie à cause de personnes telles que Freja. Des êtres marquants, touchants, capables de créer un vide par leur absence. Pourtant aujourd'hui, il ne s'attarde pas sur les grandes déclarations. Il se contente de rire avec elle comme il l'a toujours fait, de l'admirer habillée en mec pendant que lui galère dans ses fringues de fille. « Je suis tellement heureux d'avoir un pénis entre les jambes maintenant. » Un défi sûrement drôle pour elle qui ne semble pas éprouver de gêne dans ses vêtements à lui, mais certainement pas pour lui qui lève les yeux au ciel lorsqu'elle le qualifie de "mignonne". Il hoche la tête quand elle l'autorise à retirer le pantalon quand il le désire, ce qui ne tardera sûrement pas vu la taille de guêpe de Freja comparée à la sienne. « Alors, ton défi sera... » Il réfléchit un moment, tapotant son menton à l'aide de son index avant qu'un nouveau sourire joueur ne vienne étirer ses lèvres. « Appeler un livreur de pizza, n'importe lequel. Et le draguer jusqu'à ce qu'il t'offre un truc gratuit. » Alfie croise le regard de Freja sans cesser de sourire. « Ou qu'il raccroche, ça marche aussi. »

« J'suis sûre que t'as déjà rêvé d'avoir un vagin et des seins juste pour t'auto-peloter. » Rétorques-tu avec un sourire malicieux aux lèvres. C'est le fantasme de tous les hommes, c'est bien connu. Tu le taquines, tu le charries, c'est ta façon à toi de montrer à Alfie que tu tiens à lui. Tu étais heureuse qu'il soit enfin revenu à Bowen parce que tu retrouvais ton partner in crime, comme vous aimiez vous appeler parfois. Avec Alfie, tu relevais tous les défis possibles et inimaginables dans la limite du raisonnable, bien sûr. Même si ça vous rend souvent ridicules. Lorsque vos vêtements sont mis en place - ou presque pour Alfie -, tu lui mentionnes que c'est à son tour de te défier. Connaissant le phénomène, tu te doutes bien qu'il va te sortir un truc complètement what the fuck mais tu es prête à tout. Alors qu'il balance. « Tu crois qu'on peut faire livrer des pizzas ici ? » Demandes-tu en riant avant d'ajouter : « Cap. » Tu attrapes ton téléphone et composes le numéro de la pizzéria où tu commandes toujours, prête à relever ton défi avec brio. Heureusement pour toi, c'est un homme qui décroche. Même si, en ce qui te concerne, tu te contentes aussi bien d'un homme que d'une femme sexuellement parlant. Mais Alfie avait demandé un livreur alors un livreur il aurait. « Salut beau gosse. T'es venu livré une pizza chez moi l'autre jour et je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer cet énorme paquet que laissait transparaître ton pantalon. J'aurais bien envie d'une pizza végétarienne, ce soir, tu me l'apportes ? Et si t'es aussi généreux que je le pense, tu me l'offriras. » Dis-tu avant de reprendre : « Oh merci mon coeur. Je t'attends avec impatience. Ciao. » Et tu raccroches, un sourire aux lèvres. C'est tes colocs qui vont être contents en voyant une pizza débarquer à la maison. Ou au pire des cas, tu l'auras en rentrant. « Pour faire marcher un homme il faut : lui parler de son énoooorme sexe et lui dire qu'il est beau. Ça marche à tous les coups. » Tu adresses un clin d'oeil au jeune Bartholomew, fière de ton talent d'actrice. « Tu m'as trouvé comment ? » Demandes-tu finalement en riant.

À la remarque de Freja, Alfie ne peut s'empêcher de rire. Elle a prononcé ces mots avec tellement de naturel, une légèreté qui lui a toujours plus venant d'elle parce qu'au moins, ça lui prouve encore une fois à quel point il peut se montrer entier en sa compagnie. Pas besoin de filtre, pas besoin de la jouer galanterie et autres conneries. « Je sais pas, ça doit pas être aussi plaisant de s'auto-peloter que de se faire peloter par quelqu'un d'autre. Un peu comme pour nous avec notre engin, » ajoute-t-il en haussant les épaules, un air innocent accroché à ses traits. Il n'a d'ailleurs jamais vu une fille masser ses propres seins, le font-elles réellement ? Une question qu'il ne s'est jamais posée mais qu'il se promet de garder en mémoire, au cas où un jour la réponse lui viendrait. C'est ensuite à son tour de mettre Freja au défi et, quand elle lui demande si ils pourraient se faire livrer sur le terrain, il hausse une nouvelle fois les épaules. « Aucune idée, à toi de le découvrir. » Pendant qu'elle compose le numéro d'une pizzeria sur son téléphone, Alfie en profite pour redescendre le pantalon de Freja jusqu'à ses chevilles. Il pousse ensuite un soupir de soulagement, ravi de ne plus sentir son service trois pièces comprimé dans un jeans moulant. Quelqu'un décroche de l'autre coté du combiné et, directement, elle se lance dans le défi la tête la première. Les mots qu'elle utilise font rire Alfie qui s'empresse de coincer sa lèvre entre ses dents afin de ne pas se faire entendre. Elle termine sur un "mon coeur" qui lui fait hausser les sourcils. Il lui arrive parfois d'oublier que jamais Freja ne fait les choses à moitié, et c'est ça qui rend les jeux avec elle encore plus amusants. « T'es douée, très douée. » Il plisse légèrement les paupières, lui lançant un regard compétiteur digne des combats en duel dans les films western. Mais lorsqu'elle lui demande comment il l'a trouvée, Alfie retrouve rapidement son habituel sourire amusé. « Franchement, j'aurais pas fait mieux. T'as bien réussi ton défi, » ajoute-t-il avec un hochement de tête en signe d'approbation.

Tu étais bien loin de tout romantisme, galanterie et toutes ces conneries qui vont avec. Toi, tu préférais la franchise et l'honnêteté. Tu n'avais pas envie de devoir faire semblant d'être quelqu'un d'autre par politesse. Tu préférais être toi, tout simplement. Sous toutes tes facettes. Bien sûr, tu n'offrais pas la "vraie" Freja à tout le monde. Avec certaines personnes, tu jouais un double-jeu. Mais pas avec Alfie. Vous vous connaissiez depuis un moment maintenant et tu n'avais jamais eu besoin de faire semblant. Du coup, ce n'est pas aujourd'hui que les choses vont changer. « Pour les seins j'suis d'accord, c'est moins plaisant. » Les mains d'un homme étaient plus agréables. Ou d'une autre femme, pour toi. Mais pour ce qui est des orgasmes liés à la masturbation, ce n'était pas comparable. Bref, là n'était pas la question même si le sujet piquait ta curiosité et celle d'Alfie aussi, visiblement. Après avoir réalisé ton défi, tu ne peux t'empêcher de demander à l'espagnol comment il a trouvé ta prestation. Parce qu'il fallait être honnête, même s'il y avait un peu de naturel dans ta manière de draguer, le reste n'était qu'artifice. Tu jouais pour le défi, rien de plus. Tu ris en voyant qu'il a descendu ton pantalon jusqu'à ses chevilles pour être dans une situation plus confortable. Toi, tu n'as pas à te plaindre avec ses vêtements, c'est vrai. « T'étouffais ? » Demandes-tu pour le taquiner. « Merci, j'ai fait de mon mieux. » De nature joueuse, tu ne pouvais que relever ce défi en donnant le maximum. Alfie partageait ton point de vue, sans aucun doute. Il n'y a qu'à voir l'état dans lequel il est actuellement pour le comprendre. « Prochain défi. Un truc physique ou un truc insolite ? Je te laisse le choix. » Pour une fois, tu laisserais la possibilité à Alfie de choisir parce qu'avec tes vêtements, les trucs physiques étaient peut-être plus compliqués à exécuter.

Même si il ne doutait pas un seul instant que Freja serait tout-à-fait capable de relever ce défi haut la main, il n'imaginait cependant pas que le spectacle serait aussi amusant à regarder. Il sait qu'elle exagère sur sa façon de parler, il a fini par la connaître au fil des années. Et pourtant, il ne peut s'empêcher d'être impressionné. Elle a du cran, de l'audace que beaucoup de filles n'ont pas. Sans pantalon, avec seulement son caleçon pour lui recouvrir l'entre-jambe, Alfie baisse les yeux jusqu'à ce dernier suite à la remarque de Freja. « Un peu, j'ai pas trop envie de devenir stérile à cause de ton pantalon de yoga. » Il dit ça et pourtant, jamais il n'a envisagé de devenir père un jour. Il serait certainement déçu de perdre sa capacité à enfanter, mais plus par fierté que par l'absence d'un mini-lui. Elle lui dit avoir fait de son mieux, une remarque qui lui tire un nouveau sourire. « J'ai vu ouais, quoi que le gars devait sûrement être puceau si ça a marché. » Il ne peut s'empêcher de la taquiner par habitude, comme à chaque fois qu'ils se voient. Elle en vient au prochain défi et, tout naturellement, Alfie ne peut qu'être intrigué par ces catégories qu'elle choisit. « Je suis curieux de savoir ce que t'appelles insolite alors va pour ça. » Il prend place sur le bord de la rampe, le pantalon de Freja à ses cotés, et croise ses bras contre son torse en attendant de recevoir son prochain défi. Même si il n'a pas le moindre idée ce qu'elle peut avoir derrière la tête en ce moment, il est cependant certain qu'elle ne risque pas de le décevoir.

Tu ne peux t’empêcher de rire à la remarque d’Alfie sur sa stérilité. Tu ne savais pas qu’il désirait être père mais en même temps, ce n’est pas le genre de sujets que vous abordez. Vous, vous préférez rester dans le léger et l’inattendu. L’imprévisible. Parce que c’est ce qui alimente votre relation depuis tant d’années. Votre voyage à Vegas n’en était que l’ultime preuve. « C’est ça la taille mannequin. » Réponds-tu avec un léger rire. Tu étais loin de te considérer comme un modèle de beauté. Bien au contraire, même, vu le peu d’estime que tu avais pour toi-même. Et puis, la réalité était bien moins belle. Au fond, si tu étais si mince, actuellement, ce n’était pas à cause de ton métabolisme ou de ta super-alimentation. C’était à cause de cette descente aux enfers que tu vivais depuis quelques mois maintenant. Mais avouer ça à l’espagnol n’était pas une possibilité. Alors, tu préférais mettre ça sur le ton de la plaisanterie. « Pourtant ça a marché sur toi et tu n’étais pas puceau. Enfin, pas que je sache. » Réponds-tu pour faire partie ces mauvaises pensées qui t’obsèdent. Il était vrai qu’à une époque, vous aviez partagé vos draps avec Alfie. Une seule et unique fois mais c’était assez pour être inoubliable à tes yeux et aux siens, du moins, tu l’espérais. Vient ensuite le tour d’Alfie. Tu lui laisses le choix entre un défi insolite ou physique et comme tu t’y attendais, il choisit l’insolite. Le jeune Bartholomew est aussi curieux que toi, ça ne fait pas de doute. « Tu vas devoir garder un livre durant 10 minutes sur ta tête sans qu’il tombe. Si c’est le cas, tu auras un gage. » Dis-tu avec un sourire malicieux aux lèvres. Heureusement que tu te balades toujours avec un livre dans ton sac-à-mains. Tu le sors justement de là et le tends au jeune homme. « Evidemment, tu dois être continuellement en mouvement. » Ajoutes-tu pour pimenter un peu le défi. Tu ne voudrais pas que ça soit trop simple pour Alfie parce que tu espères bien lui donner un gage.