afterglow ; pv.lou-b.

J’étais réveillée depuis quelques heures. Mais vu mon état encore faible, je ne devais pas rester éveillée plus de quelques heures. On m’avait donc de nouveau plongée dans un sommeil artificiel tandis que Gabriel était revenu dans ma chambre. Il était si petit que je n’arrivai pas à y croire par moi-même. Je l’avais regardé de longues heures avant de le reposer à contrecoeur dans son berceau. Endormie, je n’entendis pas qu’on ouvrait la porte pour venir se glisser à pas feutrés dans ma chambre. Si Ciàran n’avait pas fait tué Gavi, je pense que j’aurai eu peur pour ma vie. J’entends une voix douce que je reconnais comme étant celle d’Olivia. Elle m’enlace et j’ouvre les yeux. je papillonne difficilement avant d’avoir la gorge sèche. « Pas grave, murmurai-je d’une voix encore rauque et endormie. L’essentiel c’est que tu sois là maintenant. » je caresse doucement ses cheveux avant de me rendre compte que pour la première fois de ma vie : j’avais faim. Depuis des années, je souffrai d’anorexie et c’est d’ailleurs comme ça que j’avais rencontré celle que je considérai comme ma grande sœur. « Chaton, j’ai faim. Tu pourrais voir pour qu’on m’amène de la nourriture dégueu. » comme quoi, les miracles existent.

La blonde est comme ma grande sœur. Et je suis stupéfaite par sa beauté. J'en avais oublié tous les traits de son visage en perdant la vue. " D'accord. " Je prends le verre pour le descendre d'une traite. Cette opération me fait un mal de chien. J'allais garder une sacrée cicatrice et pas une petite. Mon cœur avait déjà été assez marquée comme ça. je la laisse partir avant de me tourner vers le bébé qui dormait. Il était si beau et si paisible. Enfin mon amie ne tarde pas à revenir avec de la nourriture. Je ne lui laisse pas le temps de dire quoique ce soit avant de m'attaquer à la bouffe. Je laisse échapper un gémissement de plaisir avant de me tourner vers elle. " j'ai toujours été pâle, t'inquiètes. " puis, je repose ma fourchette pour lui sourire. " Sinon comment tu vas toi ? " je savais que son copain avait quitté la ville et j'espérai qu'elle aille bien dans le fond.

Je ne me rendis même pas compte que j'étais en train de manger comme une bête. Devant la remarque d'Olivia, je posai machinalement la cuillère dans l'assiette avant de rougir. Désolée. Ça fait quelques semaines que je recommence à manger. On pourra remercier Alek. C'est vrai qu'il m'avait permise de manger sans avoir de jugement. Je devais dépasser mon anorexie mais avec lenteur. Je prends donc du pain que je casse avant de commencer à me nourrir convenablement. Ils te regardent comment ? je ne comprenais pas tellement car j'étais un peu la championne pour attirer les regards. J'étais celle qu'on jugeait avec sévérité mais je m'en foutais. j'avais appris à me défaire du regard des autres. J'avais appris à vivre sans les autres. ça me fait bizarre. Je vais sans doute devoir porter des lunettes maintenant. Je suis reconnaissante, hein. Va pas croire le contraire mais c'est un peu bizarre. De voir ton visage, celui de mon fils, de mon copain. J'éclate de rire avant de passer une main dans mes cheveux poisseux.