Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: now i cry without tears (léace) Mar 9 Jan 2018 - 15:43
“Seule” l'unique mot qui traversait ses pensées durant son séjour, elle n'arrivait pas à penser à autre chose. L'être qui accompagnait ses pas, ses craintes et son quotidien n'y était plus, elle avait perdue son enfant dans l'accident. Après des mois, elle avait acceptée sa situation, l'erreur ne devenait plus qu'une impatience, la hâte de voir ce qui grandissait en elle entre ses bras et Grace ne se retrouvait qu'avec des larmes qu'elle balayait de ses mains quand elle se retrouvait seule. Elle en était certaine que c'était une vengeance, que c'était celui dont elle avait donnée toute sa croyance pendant des années qui venait lui retirer ce qui lui fournissait son bonheur. Il attendait le bon moment, celui qui ferait le plus mal et il n'avait pas raté. Son cœur battait seul et parfois elle aimerait qu'il se soit arrêté après que son crâne ait frappé le sol. Elle n'aurait pas à supporter la honte d'avoir annoncé à tout le monde son péché, ses parents ne lui auraient pas reprochés cette erreur, ils auraient compris sans doute. La blonde se sentait comme au point de départ, avec l'amour pour un Dieu en moins, du mépris, de la colère en plus. Elle ne voulait plus se poser des questions pour lui, s'en vouloir à chaque chose qu'elle faisait et se poser des questions, le regret avait pris le dessus en lui faisant croire qu'elle avait perdue son temps. Que cette transition de la vie de nonne à celle des gens ‘normaux' n'aurait pas dû durer autant de temps, qu'elle n'aurait pas dû se mettre des freins. Muette pendant des jours, elle n'avait repris la parole qu'à la matinée, quand les médecins avaient jugé qu'elle pouvait s'en aller. Grace avait appelée la personne dont elle était le plus proche depuis des mois, Léo. Il y avait sa famille, mais elle s'en était éloignée depuis ces derniers-mois et elle n'osait pas les regarder dans les yeux, alors que Léo, s'il lui rappelait la douleur du souvenir de l'enfant, sa présence avait toujours été rassurante. À son arrivée, elle se levait difficilement du bord du lit en lui jetant un regard triste, pourtant un large sourire forcé aux lèvres. « Merci d’être venu. » Soufflait-elle simplement. Un bras dans le plâtre, une jambe boiteuse, des légères cicatrices sur le front suite à ses points de sutures, elle ne devait pas être réellement la plus belle femme qu’il ait vu, mais ce n'était pas ce qu'il venait voir, du moins, elle ne pouvait que s'en faire, son esprit était ailleurs, loin de l'idée qu'il puisse la juger.
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Léo Emerson
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STATUT : It's you, it's always been you - Alba ♡
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: now i cry without tears (léace) Mar 9 Jan 2018 - 22:57
Il y avait eu ce 25 décembre, la veille au soir Léo était allé à la messe de minuit pour fêter Noël, il ne l’avait pas fait depuis son enfance forcé par sa grand-mère et il ne comptait plus le faire parce que la religion et lui ça faisait deux. Mais ce soir là il s’était tenu sur ce banc, dans cette grande église froide, il faisait toujours froid dans les églises, même en Australie, la main de Grace dans la sienne, il avait écouté des chants et le sermon du bon père et étrangement, il avait sentit une sorte d’euphorie lumineuse s’emparer de lui, comme si la magie de Noël prenait enfin tout son sens, au delà de toute la frénésie commerciale. Il ne savait pas bien ce que ça signifiait, non, il n’allait pas devenir croyant pour autant, c’était certainement le simple fait de partager enfin avec Grace un peu de sa ferveur, d’entrer dans son monde. Et puis le 25, donc, ils avaient déjeuné chez les parents Emerson, un grand repas dans la démesure comme c’était toujours le cas avec sa mère. Il y avait eu des cadeaux somptueux et le visage lumineux de Charlotte, si heureuse de devenir grand-mère à nouveau, totalement charmée par une Grace, timide mais rayonnante, comblée de voir son fils enfin heureux avec une femme. Cette fin d’année était parfaite pour Léo, il était aux anges, le ventre de Grace s’arrondissait et il avait commencé à dévaliser les magasins pour enfant, achetant peluches, petits vêtements et décoration, réagençant sa maison pour pouvoir accueillir femme et enfant dans un nouveau nid douillet parce qu’elle avait accepté de venir vivre avec lui. Ils ne connaissaient pas le sexe, c’était la surprise, selon Grace ils n’avaient pas besoin de savoir, c’était un vrai “cadeau de Dieu”, qu’ils le gardent secret jusqu’au bout. Et après tout, elle avait peut-être raison, même si notre homme, lui, appelait plutôt ce bébé un coup de pouce du destin. Tout était parfait… et Léo n’avait même pas trouvé ça louche… pourtant il aurait dû s’en douter, tout allait trop bien. Ce matin le téléphone de Léo avait sonné, le sortant péniblement d’un sommeil lourd et tumultueux. Il fallait qu'il se rende à l’hôpital. Il s’était levé et avait fait le même chemin que tous les jours depuis deux semaines. Deux longues semaines depuis l’accident, depuis que Grace s’était fait renverser par un chauffard. Deux semaines que tous les jours il s'asseyait à côté d’elle, qu’il lui prenait la main, qu’il lui parlait et qu’il se trouvait face à un mur, il affrontait son silence chaque jour durant de longues heures et puis il rentrait chez lui, ouvrait une bouteille d’alcool fort et se saoulait jusqu’à s’écrouler. Il voulait oublier ce qu’on lui avait dit, que l’enfant était mort dans l’accident et qu’il ne restait plus rien de son bonheur si parfait. Il ne voulait plus avoir l’image de cette Grace inerte sur son lit, muette, le regard vide, incapable de verser même une larme devant lui, incapable de surmonter sa peine et de soulager un peu de celle de celui qu’elle aimait. Il s’en voulait d’avoir baissé sa garde et d’avoir cru même une seconde qu’il pouvait prétendre à cette vie parfaite qui s’offrait à lui. Et il s’en voulait davantage de lui en vouloir à elle, de n’avoir qu’une chose en tête depuis des jours. Le fait qu’elle n’avait jamais voulu de cet enfant, de cette vie, qu’elle s’était forcée durant des mois et qu’aujourd’hui elle se sentait peut-être libre de ne plus avoir à prétendre être heureuse avec lui. Aujourd’hui Grace l’avait appelé, pour la première fois de l’année il avait entendu sa voix au téléphone, elle lui demandait de venir la chercher à l’hôpital, elle sortait. Et lui était effrayé de devoir se retrouver face à celle qu’il pensait ne plus reconnaître, effrayé par la suite dont il ignorait tout. Il s’approcha de la blonde qui lui offrait un des sourires les plus factices qu’il ait connu, lui était incapable de sourire. Tu es prête, tu es sûre ? Il pris son sac et ensemble ils sortirent de cette chambre impersonnelle. Une fois sur le parking Léo observa Grace qui semblait épuisée par ces quelques pas qu’elle avait fait. Il avisa un banc juste devant eux. Viens, on va s’assoir un peu, on n’est pas pressé. Après tout, rien ne les attendait après. Peut-être qu’il est trop tôt pour que tu sortes...
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Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
Grace Darwin
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Sujet: Re: now i cry without tears (léace) Jeu 11 Jan 2018 - 0:45
La tristesse l'emportait sur tout, elle n'osait plus parler, tout semblait compliqué. Pas à cause de l'accident, simplement à cause de la perte qui la rongeait. Si elle détestait ce que Dieu l'infligeait, elle avait peur que ce soit de sa faute, qu'inconsciemment au début de sa grossesse elle ait tellement voulue la perte de l'enfant pour qu'Il agisse. Et elle était en colère contre lui, parce qu'il était en retard ou qu'il faisait n'importe quoi. Qu'il se vengeait qu'une de ses fidèles puisse lui tourner le dos, pendant sa convalescence, elle s'était trouvée mille et une raison d'être en colère, de ne plus avoir envie d'entendre parler de lui. Croire que lorsqu'elle avait enfin trouvée le bon chemin dans sa vie, qu'elle avançait dans ce qui semblait être ce qui avait de plus joyeux n'était qu'une illusion la dégoûtait, l'attristait et elle ne parvenait plus à exprimer ce qu'elle ressentait. Elle n'exprimait plus rien, elle n'avait évoqué que des faibles mots dans la matinée à contrecœur parce qu'elle avait été obligée de le faire, mais son silence, elle aurait voulu le prolonger tout le temps qu'il le fallait. Le deuil de ce qui n'était pas encore né était bien trop difficile. Et elle arrivait à comprendre la douleur que certaines femmes rencontraient. Faire semblant d'aller bien alors qu'elle souffrait, elle en avait l'habitude, pourtant cette fois tout semblait difficile, comme si on venait de lui rajouter trop de poids sur les épaules, incapable de faire des choses, d'avancer. Bloquée, dans la fosse qui se trouvait sur le passage de son bonheur, elle ne l'avait pas vu arriver ou peut-être bien qu'il était apparu par surprise. Lorsque Léo passait la porte de sa chambre d'hôpital, la blonde se levait en lui jetant un regard triste, comme chaque jour depuis deux semaines. Pas un sourire de sa part, alors qu'elle en faisait l'effort. Mais elle ne demandait rien de plus que sa présence. Celle qui l'avait toujours réconfortée alors qu'aujourd'hui, elle ne lui faisait que du mal, parce qu'elle avait l'impression de lui avait fait mal, que tout était de sa faute. « Oui, je suis prête. » La blonde baissait la tête, comme si elle avait l'impression que Léo n'avait qu'envie qu'elle reste ici, qu'elle ne sorte pas. Pourquoi ? Elle n'avait rien à faire ici, elle ne voulait plus se tenir dans cette chambre. Ici elle avait perdue l'enfant, ici le peu d'images avant l'accident lui montait à la tête, l'odeur ne lui convenait plus, elle en devenait malade. Rien n'allait. Et en plus, elle se faisait des idées, trop. Ils sortaient tous les deux, Grace suivant difficilement à cause de sa jambe qui lui tirait, malgré les efforts de faire croire que tout allait bien, qu'elle pouvait le faire, le physique ne mentait pas. « Pourquoi tu dis ça ? Je ne veux pas rester dans cet hôpital, je n'arrête pas de penser à l'accident, à regretter d'être sortie et m'en vouloir. Ça ne me sert à rien d'être ici, que me faire plus de mal. » S'était-elle persuadée avec le temps. « Mais si tu ne voulais pas me voir sortir, il ne fallait peut-être pas venir me chercher. » Râlait-elle en détournant le regard, vexée de ses paroles. Un rien pouvait l'irritée tellement elle avait l'impression que le monde était contre elle.
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Léo Emerson
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Sujet: Re: now i cry without tears (léace) Dim 14 Jan 2018 - 20:44
Il fallait que la vie soit bien cruelle pour séparer deux personnes qui semblaient tant s’aimer de façon si violente. Qu’elle vous en veille ou que vous soyez maudit, quelque chose du genre. Pour sacrifier une vie innocente et meurtrir deux êtes déjà bien échaudés. Pourtant quelque part Léo n’était pas surpris, lui l’optimiste, le bout en train, il avait si souvent été cassé dans son élan par de nouvelles épreuves. Comme si, finalement, son éternelle bonne humeur n’était qu’un écran de fumé pour cacher le fait qu’il était brisé de l’intérieur par une vie qui ne lui faisait pas de cadeaux. Cette fois-ci plus que les autres il avait l’impression qu’il ne serait jamais capable de se relever, comme si c’était l’épreuve de trop. Il ne faisait même plus l’effort de faire semblant et il se fichait bien de l’avis des autres, qu’ils aillent se faire voir avec leur compassion et leurs conseils ridicules. Ca ira mieux, les choses vont s’arranger qu’ils disaient, conneries ! Personne ne savait, personne n’était à sa place ni à celle de Grace. Aujourd’hui il était seul, quand il rentrait chez lui la maison était vide et même quand il retrouvait la blonde il avait l’impression qu’elle n’était plus là, le bébé ne verrait jamais le jour et l’avenir lui paraissait bien sombre. Pourtant s’aurait pu être pire, au départ, lorsqu’il avait reçu l’appel de l’hôpital lui disant que Grace avait eu un accident il pensait l’avoir perdu, lors de l’opération il avait cette trouille monstre qu’elle ne sorte pas vivante du bloc… S’aurait pu être pire, elle était vivante… et pourtant même ça, ça ne le soulageait pas. Depuis des jours Léo se sentait vide, de toute énergie, de tout sentiment mis à part ce poids sur son coeur si lourd à porter. Peut-être que la peine aurait pu être un peu plus douce à porter si seulement Grace avait parlé, si elle l’avait aidé mais elle n’avait pas fait cet effort là, elle était resté prostrée sur son lit alors qu’elle le voyait tous les jours tenter de nouer le contact, mais elle n’avait rien fait, pas même une main tendue vers lui. Et il n’avait pas vraiment le droit de lui en vouloir parce que c’est elle qui avait eu l’accident, c’est elle qui avait perdu l’enfant, c’est elle qui souffrait de ses blessures. Non, il n’avait pas le droit, alors il ne disait rien, rongeant son frein durant des jours, pourtant lui aussi portait ses propres souffrances et, peut-être inconsciemment, elle lui en infligeait encore plus. Une fois assise sur le banc, la jeune femme le fixait avec ce regard éteint et plein de peine qu’il lui connaissait depuis quelques jours, pourtant une flamme de colère semblait danser dans ses prunelles. J’dis ça pour rien. Tu a sûrement raison… Après tout elle avait raison, rester enfermée dans une chambre aseptisée n’aidait certainement qu’à ressasser ses idées noires. Sur la défensive, elle s’obstinait à croire qu’il ne voulait pas qu’elle sorte. Il soupira, évidemment il n’avait pas voulu qu’elle se sente agressée et pourtant, au fond, elle n’avait pas totalement tort. Non pas que Léo ne voulait pas que Grace aille mieux, mais pour la première fois depuis longtemps, lui qui s’était pourtant battu pour que leur relation fonctionne, celui qui la croyait plus forte que tout, n’arrivait pas à imaginer l’avenir avec celle qu’il aimait pourtant si fort, pire, il l’effrayait. Ne dis pas ça, je suis content que tu sortes. On va rentrer à la maison, d’accord, on va prendre le temps. C’est juste que je veux pas que tu précipites les choses. Je suis là pour toi. Il tenta de lui prendre la main, espérant qu’elle ne le rejette pas une nouvelle fois. Il était là… depuis le début… il était d’ailleurs celui qu’elle avait appelé aujourd’hui. Alors peut-être qu’il dramatisait les choses, peut-être qu’il lui fallait juste du temps et que tout rentrerait dans l’ordre, peut-être qu’ensemble ils réussiraient à guérir.
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Sujet: Re: now i cry without tears (léace) Sam 20 Jan 2018 - 22:45
Elle se murait dans le silence parce qu'elle n'était pas capable de se consoler elle-même. La tristesse l'accaparait, la mettait dans une pièce où elle se retrouvait seule, torturée. Elle se détestait pour toutes ces mauvaises choses qu'elle avait pensé lorsqu'elle était au début de sa grossesse, lorsqu'elle rejetait l'enfant. Et maintenant elle se détestait de ne pas pouvoir dire un mot à Léo, ne pas pouvoir le consoler tant qu'elle n'allait pas mieux elle-même. La blonde se créait une nouvelle solitude, un nouvel espace avec l'homme qu'elle aimait, sans savoir si elle pouvait réellement le retrouver. Est-ce que les femmes qui avaient perdue des enfants ressentaient le besoin d'être seule ? Grace avait constamment la compagnie de Léo, il était venu chaque jour, il s'était montré comme le plus parfait des hommes à ses yeux et elle n'avait rien fait. Littéralement rien. Et si elle trouvait ça cruel, elle ne pouvait s'empêcher de penser que la solitude résolverait sans doute sa peine. Alors qu'ils s'installaient sur un banc, l'ancienne sainte s'irritait vite avec ses paroles. Rester dans cet hôpital ne lui faisait que du mal. Si elle avait vécue un accident, elle ne ressentait pas le besoin de rester dedans. La douleur morale était si forte qu'elle effaçait celle physique. Elle en oubliait presque l'état qu'elle était arrivée suite à ça. Vexée, elle lui sortait une phrase stupide qu'une gamine pouvait dire pour n'importe quoi. Léo l'aurait sorti d'ici même s'il ne le voulait pas, elle en était presque certaine. Elle glissait sa main dans celle de son compagnon, tournant son regard azur vers lui. « Je le sais bien que tu es là. » Dans un souffle presque inaudible. Il l'était toujours, c'était une des raisons du pourquoi elle n'avait pas pu s'en défaire plus qu'un mois, elle n'avait pas dit non longtemps pour qu'ils se remettent ensemble et qu'ils vivent une sorte d'illusion parfaite, effaçant son erreur. « Je précipite toujours les choses ... » Répétait-elle en basculant sa tête sur le côté. « Je crois que j’aimerais rentrer chez-moi et être un peu … seule. » Annonçait-elle difficilement, puisqu’elle ne voulait pas le mettre de côté, mais elle ne pouvait pas faire autrement, elle ne voulait pas pleurer devant lui et elle ne savait rien faire d’autres, se contenir trop longtemps. « Tu mérites tellement mieux que passer ton temps avec moi. » Il méritait mieux pour tout, en fait. Grace se perdait totalement dans ce qu’elle était, ce qu’elle devait être et le caractère qu’elle devait adopter. Elle ne se reconnaissait même plus elle-même. Elle ne voulait pas qu’il assiste à ce spectacle désastreux. « Comment tu te sens ? » Après tout ce qu’elle venait de dire, tout ce qu’ils venaient de vivre, c’était sans doute une question à éviter, mais elle voulait qu’il puisse voir qu’elle pensait à lui, bien que maladroitement.
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Léo Emerson
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Sujet: Re: now i cry without tears (léace) Lun 22 Jan 2018 - 21:47
Grace avait été solaire, rayonnante, magnifique, Léo aurait pu user de tous les superlatifs pour la définir, elle était son idéal en quelque sorte et ça n’était pas peu dire pour celui qui aimait côtoyer les plus belles femmes. Belle, elle l’était, indéniablement, mais pas seulement, elle était intéressante et pleine de vie, pleine d’espoir et d’envie de découvrir ce monde auquel elle était étrangère et c’est ce que Léo pensait aimer le plus chez elle. Pourtant de cette femme qui l’avait chaviré, il ne retrouvait plus rien, ni la soif de vivre ni le sourire qui illuminait tout, seule restait sa beauté même fatiguée, même abîmée par les épreuves, mais ça ne faisait pas tout. Peut-être qu’à vouloir tout vivre trop vite elle s’était brûlé les ailes, peut-être que c’est lui qui l’avait enfermé dans une cage dorée sans même s’en rendre compte, peut-être qu’à trop s’aimer ils s’étaient perdus. Léo cherchait en vain cette flamme qui s’éteignait peu à peu et il souffrait de la voir s'essouffler. Il aurait tant voulu pouvoir l’aider, son ange déchu, il aurait voulu être celui qui soignerait tous ses maux. Pourtant il lui semblait aujourd’hui qu’il ne faisait qu’empirer les choses. Alors que faire quand il voyait celle qu’il aimait pourtant plus que tout s’emmurer dans son silence, s’éloigner de lui alors même qu’il lui tenait la main. Bientôt viendraient les reproches et avec eux les remords, il aurait tant voulu se battre pour la garder mais il avait déjà donné et même si elle lui était revenu une première fois il en venait à croire que ça n’avait été que pour se perdre d’avantage, plus violemment encore. Et il ne voulait pas de ça, il était fatigué, il n’en pouvait plus de se battre, il ne voulait pas de cris, il ne voulait pas qu’ils en arrivent à se détester après s’être tant aimés. Il commençait à baisser les bras pourtant il était encore là, à la regarder avec tendresse, à tendre une main dans laquelle elle glissa la sienne doucement. C’était si con, si stupide, ils s’aimaient… et pourtant. Pourtant elle lui fit comprendre qu’elle avait besoin d’air, d’être un peu seule et Léo, au lieu de laisser exploser sa colère, au lieu de lui en vouloir de s’éloigner encore de lui, fut soulagé d’entendre ces mots, de se dire qu’il allait lui aussi pouvoir respirer un peu. En vérité il ne voulait pas se l’avouer mais lui aussi avait besoin de temps, de réflexion, d’une solitude bienfaitrice. Et puis avouons-le, il était déjà seul depuis longtemps, depuis qu’elle refusait de lui parler. Le barbu fronça les sourcils, retira sa main et se leva doucement pour tourner le dos à la blonde. Tu n’as aucune idée de ce que je mérite, de ce dont j’ai besoin Grace. Il était troublé, chamboulé, sentant que quelque chose se brisait et qu’un fossé profond se creusait entre eux, il ne voulait pas qu’elle voit son malaise, il ne voulait pas faire plus de mal pourtant il sentait qu’il arrivait au point de rupture. Elle continuait malgré tout en lui demandant comment il se sentait, voûtant les épaules Léo se retourna pour lui faire face, il la dominait de sa hauteur, elle qui semblait si fragile sur son bout de banc. Comment tu penses que je me sens ? Je suis venu tous les jours, j’étais là Grace… pendant que tu t’éloignais petit à petit. Et maintenant que tu as enfin retrouvé la parole tu me dis que tu veux être seule ? A aucun moment tu t’es dis que je pouvais avoir autant de peine que toi. Alors je te le dis, je suis triste et malheureux, parce que j’ai perdu un enfant et que je t’ai perdu toi par la même occasion… peut-être que je t’avais déjà perdu bien avant d’ailleurs. Les lèvres tremblantes et le regard brillant il faisait comprendre à celle qu’il aimait tant qu’il arrêtait de se battre pour elle, il rendait les armes.
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Sujet: Re: now i cry without tears (léace) Mar 23 Jan 2018 - 0:02
Grace aurait aimée entendre sa voix, avoir une réponse pour ne pas lancer ses mots dans le vide. Le silence la faisait culpabiliser, demander de rester seule alors qu’il n’avait rien fait, au contraire, il s’était montré trop bon. Il lui avait prouvé qu’elle était mauvaise, qu’il méritait mieux que se traîner une ancienne sainte, menteuse et dealeuse, le sourire disparu et le moral au sol. Grace s’était transformée en une mauvaise version d’elle-même, une qu’elle ne connaissait pas, pas même dans son ancien monde solitude. Elle pensait que se séparer pendant quelques temps pouvait améliorer les choses, alors même que son cœur ne vivait que pour la présence, la voix et le sourire de Léo. Mieux se quitter pour mieux se retrouver. Elle espérait que c’était vrai, que ce qu’elle annonçait ne voulait pas dire qu’ils s’éloigneraient pour des mois, des années, qu’il ne finirait pas par s’effacer de sa vie. Elle l’avait attendue pendant si longtemps qu’elle souffrait rien qu’en pensant une seconde s’en éloigner de nouveau. Refaire la même erreur qu’ils avaient fait il y a quelques mois ; se perdre. Lorsqu’il finissait par parler, la blonde baissait les yeux. « Tu as raison, je n’en sais rien. » Mais l’image qu’il avait eu d’elle ces derniers temps était horrible. « Qu’est-ce que tu veux, Léo ? » Est-ce qu’il voulait réellement rester à ses côtés, à déprimer ? Il était vrai qu’un couple devait surmonter les épreuves, sauf qu’elle s’était convaincue qu’elle était la pire des personnes, qu’elle n’arrivait pas à se tenir en couple. Elle ne savait pas quoi faire, comment se comporter, comment lui remonter le moral alors qu’elle n’en avait plus. Grace était loin d’être l’amante parfaite et pourtant, elle aurait aimée réussir, sauf qu’elle faisait n’importe quoi. Elle se montrait la plus cruelle des deux, elle était toujours la première et même la seule, à ouvrir les plaies dans leur confort. Pour ne pas penser qu’à elle, pour qu’il ouvre son cœur à son tour, elle lui posait la question qui lui passait en boucle lorsqu’elle était allongée dans son lit d’hôpital, quand il passait la porte et qu’elle le voyait. Ils étaient deux dans l’histoire, deux à avoir perdu un enfant. À ses mots, la blonde sentie les larmes monter à ses yeux, flouter sa vision une nouvelle fois. « Je ne voulais pas que tu te sentes … moins important. Je t’ai dit ça uniquement parce que je pense que c’est le mieux pour nous deux. Je t’aime ça ne changera jamais, sauf que je peux pas rester te voir déprimé par ma faute, parce que je ne suis pas à la hauteur pour te remonter le moral. » Il n’y avait qu’à voir comment cette conversation avait tournée, elle était mauvaise, c’était un fait. Elle n’était bonne qu’à donner des conseils aux autres, elle ne pouvait pas suivre elle-même ce qu’elle dictait. « Tu veux dire quoi par ‘je t’avais déjà perdu bien avant’ … ? » Elle avait peur de ne pas comprendre, d’ailleurs elle n’en comprenait rien à cette phrase.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: now i cry without tears (léace) Mar 23 Jan 2018 - 15:23
Ce qu’il voulait elle le savait très bien, il n’avait jamais caché ses intentions envers Grace ou ce qu’il souhaitait faire de sa vie. Il n’avait jamais eu de grandes aspirations, seuls les voyages et sa passion pour la photo l'animaient. Et elle, elle lui était tombé dessus, deux fois de suite et chacune avait été si violente qu’il n’avait pas pu y rester indifférent, c’était le genre d’évidence qu’on avait rarement dans une vie, certains n’avaient peut-être jamais cette chance de le vivre, comme un coup de foudre si on veut, comme l’impression qu’il ne devait pas passer à côté ni même la laisser filer. Alors il lui avait couru après, à en perdre haleine et encore aujourd’hui, malgré les épreuves et le reste, elle restait son évidence. Il la voulait elle et pas une autre, il voulait qu’elle partage ses voyages et ses passions et il voulait partager les siennes, c’était ça un couple, non ? Dans le fond c’était ce qu’il souhaitait le plus fort, peut-être parce qu’il n’avait pas le choix, c’était comme ça, point. Pourtant aujourd’hui, à ce moment précis où elle lui posait la question il avait juste envie d’être seul, de se vautrer dans le deuil sans avoir à faire d’effort pour elle, parce qu’il était épuisé de faire semblant, de lui tenir la main, de lui demander sans cesse comment elle allait ou si elle avait besoin de quelque chose et de se retrouver face à un mur. Il voulait du partage dans leur vie mais il avait l’impression qu’il était celui qui donnait tout pour recevoir si peu de sa part. Et il en avait marre, voilà, enfin il se montrait égoïste, il en avait marre, de se battre pour eux deux alors qu’elle ne faisait aucun effort. Et bien qu’il sache pertinemment qu’il allait le regretter, qu’elle allait lui manquer et qu’il finirait par mourir d’envie de revenir vers elle, ventre à terre, aujourd’hui il avait juste besoin de ne penser qu’à lui. J’veux… j’veux tout ce que je ne peux pas avoir. Il soupira, c’était une mauvaise réponse, qui n’aidait pas à nouer le dialogue. Et déjà elle lui demandait comment il se sentait. Il notait l’effort de Grace pour essayer d’arranger les choses, mais c’était déjà trop tard. Léo se pliait pourtant à l’épreuve de s’ouvrir à elle, d’avancer petit à petit vers l’inexorable chute. C’était difficile de l’entendre lui dire qu’elle l’aimait et qu’à côté elle ne pouvait rien pour lui. Il ne demandait pas grand chose, elle avait sa propre peine, sa culpabilité peut-être, son deuil à faire et ça il l’acceptait, mais ils ne pouvait s’empêcher de penser qu’ils devaient être deux pour affronter ce drame et qu’ensemble ils ne pourraient que se tirer vers le bas. Ne dis pas que tu n’es pas à la hauteur… tu n’essayes même pas. Et puis ça n’est pas ce que je te demande… Il semblait qu’il se perdait dans cette confrontation qui ne menait nul part. Nouveau soupire, un sourire triste se dessina au coin de ses lèvres. Je t’ai perdu il y a des mois Grace. Quand j’ai refusé d’accepter celle que tu étais. Ce bébé c’était… une sorte de seconde chance. Mais finalement je doute qu’on aurait été heureux. Et croyez bien qu’il pesait ses mots, parce que cette idée trottait dans sa tête depuis des jours. Tu n’en voulais pas, pour toi c’était comme une punition et comme toujours tu t’es montrée docile, tu t’y es faite. Je ne doute pas qu’aujourd’hui tu es triste, parce qu’on avait finit par faire de beaux projets et il aurait été heureux cet enfant. Mais moi j’peux pas m’empêcher de penser qu’au fond tu es peut-être soulagée. Même si c’est faux je n’arrive pas à m'ôter l’idée que sans cet enfant on aurait fait notre vie chacun de notre côté… Et c’est peut-être ce qu’il faut qu’on fasse à présent. Lui, l’homme faussement fort qui semblait toujours tout surmonter, sombrait de plus en plus, il se laissait submerger par le chagrin et une larme finit par s’échapper de ses yeux. Il la balaya rapidement parce qu’il ne voulait pas que Grace le voit si minable. Ne crois pas que je ne t’aime plus, ou que je t’en veux trop. Parce que ce serait faux. Je pense juste qu’il faut qu’on fasse notre chemin, que toi tu fasses le tien, sans moi, parce que je t’étouffe, je t’empêche de vivre cette vie que tu t’étais imaginé et c’est là le vrai fond du problème. Avec moi tu es couvée, enfermée alors que tu aurais besoin d’autre chose. Peut-être de nouvelles rencontres, j’en sais rien… Il ne voulait même pas l’imaginer dans les bras d’autres hommes, c’était pourtant l’idée, qu’elle se fasse son expérience, qu’elle soit heureuse, ou non, mais qu’elle soit libre et peut-être qu’à la fin elle finirait par lui revenir. Léo croyait toujours à la fin heureuse de l’histoire.
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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
Grace Darwin
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STATUT : les jours où elle a connu l'amour ne sont plus que des souvenirs
Sujet: Re: now i cry without tears (léace) Lun 29 Jan 2018 - 19:32
Si elle ne savait pas ce qu’il voulait, ce qu’elle avait besoin de faire ou de dire pour qu’il se sente mieux, il n’était pas capable de lui dire ce qu’il voulait. Une nouvelle fois, ils devaient se compliquer la vie pour quelque chose qui paraissait si simple, dans la tristesse ils n’avaient qu’à se supporter, se guider l’un et l’autre dans le chemin sombre dans lequel ils avaient été bousculés et enfin trouver la lumière à deux. Sauf qu’ils s’effondraient une nouvelle fois, le trou était plus profond, ils empruntaient une route qui les éloignaient un peu plus à force que les minutes avançaient. « Je peux essayer, mais ce sera pire. » La blonde parlait lentement, sa réponse venant sûrement au plus loin de son sentiment lâcheté. Si elle ne pouvait pas se relever elle-même, alors elle ne pouvait pas aider quelqu’un d’autre, elle voulait simplement s’enfermer dans sa tristesse, étouffer sa peine et ressortir lorsqu’elle se sentirait plus forte. Parce qu’elle ne voulait pas s’imposer, le déranger plus, parce qu’elle lui avait déjà beaucoup demandée, elle le laissait parler. Elle acceptait, cette étrange douleur qui venait habiter son cœur, son crâne, ce sentiment de ne plus pouvoir parler autrement que par les larmes qu’elle essayait de retenir alors qu’elles filaient doucement, teintant ses joues par la tristesse, le mal. Elle ne comprenait même plus d’où venait le problème, mais ça semblait toujours se pointer sur elle ; Grace était un problème. Ses choix, ses craintes, tout avait été fait de travers, elle aurait sans doute dû retenir ses mots pour qu’ils ne pensent pas ça. Mais quand elle ressentait quelque chose, elle se devait parfois de s’exprimer, surtout ses craintes. Si elle s’était simplement mise en tête de se laisser prendre de l’air quelques temps, lui mettait fin à ses espoirs. Elle ne sait pas, s’ils finiront par se retrouver. Dans ses mots, elle perdait l'unique homme pour qui elle voulait changer, s'ouvrir, le seul homme qu'elle avait aimé. « J'en sais rien. » Répétait-elle avec de l'amertume. « Et à t'entendre, j'ai l'impression d'être une horrible personne et l'image que tu as de moi est atroce. » Elle voulait se pardonner de ne pas avoir été la personne qu'il s'était imaginé, sauf qu'elle n'y arrivait pas. Si elle avait voulu changer pour lui, un peu, elle ne pouvait pas savoir ce qu'il voulait complètement. « Je suis soulagée d'avoir perdue l'enfant ? Ce n'est pas parce que je le refusais parce qu'il était le fruit d'un péché au début que ça me privait de l'aimer par la suite. Je ne suis pas déchirée parce que j'ai perdue un enfant, je le suis parce que j'ai perdue le notre et que je l'aimais autant que toi tu as pu l'aimer. » Et si ça n'avait pas de sens, si elle l'avait mal compris, elle mettait ça au clair. Cet enfant, elle l'avait aimée pour ce qu'il était, ce qu'il représentait, pas parce qu'elle devait le supporter. « Je ne sais pas ce que je m'étais imaginée, j'entrais dans un monde qui m'était inconnu, je ne pouvais pas me faire des espoirs sur quelque chose que je ne connaissais pas. Je n'ai espéré quelque chose que lorsque je t'ai revu et je m'étais imaginée avec toi. » La blonde baissait les yeux, tournant la tête pour perdre son regard ailleurs que sur le visage de Léo. « Mais ça ne change rien. On doit se laisser, je dois voir ailleurs et trouver de nouvelles personnes, peut-être, oui. » Finissait-elle par souffler. Si elle s'était vue dans un avenir avec lui, elle n'avait jamais su pour combien de temps, elle n'avait jamais su si elle allait finir sa vie à ses côtés.
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il cuore mio non dorme mai per inventarti accanto a me
Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: now i cry without tears (léace) Mar 30 Jan 2018 - 16:41
Léo n’irait pas jusqu’à penser que Grace était le problème qui détruisait leur histoire. Il prenait son entière part de responsabilité, il savait qu’il aimait trop fort, de façon trop intransigeante. En réel passionné il ne savait pas bien se raisonner et quand il aimait vraiment il avait cette même passion qui lui mettait des œillères. Il s’enfermait dans sa bulle et il avait enfermé Grace avec lui. Ça pouvait être beau de se dire qu’il n’y avait qu’eux, que si elle l’aimait vraiment elle n’aurait pas besoin d’autre chose, qu’il pourrait à lui seul lui apporter bonheur et tout ce dont elle pourrait avoir besoin. C’était utopique et stupide finalement. C’était même assez cruel et toxique de penser qu’à se rendre si indispensable elle finirait par n’avoir besoin que de lui. Il le comprenait, il en prenait totalement conscience et il s’en voulait, venant même à se demander s’il serait un jour capable d’aimer différemment. Il n’y avait pas de demi mesure chez Léo, soit il était détaché soit il était trop présent, dans les deux cas ce n’était pas bon. Aujourd’hui il perdait Grace, il allait lui rendre sa liberté, aussi difficile que soit cette décision. Et même s’il n’avait pas tous les torts, même si la jolie blonde avait sa part de responsabilité dans leur naufrage, c’est lui qu’il blâmait le plus. Non, non, pas du tout. Tu n’es pas horrible… Elle déformait ses propos, elle en faisait un raccourcis des plus tristes parce que ça n’était pas ce qu’il pensait. Mais ce ne devait pas être simple pour Grace d’entendre Léo parler de cette façon, comment garder la tête haute alors qu’on semble vous enfoncer… Le visage du barbu se plissa de douleur alors qu’elle parlait d’avoir perdu non pas un enfant mais le leur, il ne doutait pas de sa tristesse, celle d’une mère en devenir à qui on avait arraché tous les espoirs, celle d’une amoureuse qui voyait son histoire se terminer dans de telles circonstances. Il partageait cette peine et elle l'anéantissait totalement. Soupirant, il s’assit à côté d’elle à nouveau, passa son bras autour des épaules de Grace et la serra doucement. Je pourrais te demander en mariage et on en ferait un autre enfant, ta conscience serait sauve et on recommencerait tout, on l’aurait notre bébé et la vie faussement parfaite qu’on s’était imaginé, celle qu’on avait touché du doigt. Mais ça ne serait pas la solution, on le sait toi et moi. Il avait besoin de respirer, de s’enfermer dans sa solitude ou de retourner dans le monde, de se cogner contre la foule, de voir à nouveau des visages inconnus pour se sentir vivant à nouveau, peut-être que ça ne lui ferait pas de bien, peut-être qu’il s’enfoncerait davantage dans cette mélancolie qui semblait lui coller à la peau depuis quelques temps, mais il devait le faire. Et cette rupture c’était aussi rendre service à Grace, même s’ils ne s’en rendaient pas encore compte, elle allait enfin vivre par elle-même et peu importe que la liberté ne soit pas ce qu’elle avait imaginé, qu’elle ne devienne pas celle qu’elle voulait être, elle devait prendre ce risque. Et Léo devait prendre le risque de la perdre pour espérer la retrouver un jour, qu’elle lui plaise ou non, cette nouvelle Grace, rien n’était gravé, ils s’étaient perdu durant des années une première fois, gageons qu’ils se recroiseraient bien un jour, Bowen n’était pas si grand. Ce n’est pas moi qui vais te faire devenir celle que tu dois être, ça ne doit pas se passer comme ça. Il faut que tu apprennes par toi-même. Moi j’espère juste un jour connaître cette personne magnifique tu seras devenue. Il la serra un peu plus fort en retenant un sanglot qui lui serrait la gorge. Il souffla doucement, l’embrassa sur le front. Viens, je te ramène chez toi. Il l’aimait, c’était indéniable voilà pourquoi c’était si dur de la quitter.
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Sujet: Re: now i cry without tears (léace) Jeu 8 Fév 2018 - 23:45
Elle aurait voulu que leur histoire soit la plus belle, elle aurait voulu être parfaite aux yeux de Léo, sauf qu’elle avait tout basée sur un mensonge, qu’elle était toute l’inverse de ce qu’il pouvait s’être imaginée et que ça ne pouvait pas fonctionner ainsi. Peut-être que lui dire dès le début ce qu’elle faisait aurait changé leur idylle, sauf qu’elle n’avait jamais pu se résoudre à le faire de peur d’être rejeté par un homme qui hantait ses pensées depuis des années, un homme qu’elle aimait et qu’elle s’en était refusée le droit pendant trop longtemps. Le perdre l’aurait anéantie, mais ça lui aurait fait sans doute moins mal que maintenant, après plus d’une année à partager sa vie, elle allait devoir se résoudre à tout mettre de côté, se dire qu’il ne serait plus là lorsqu’elle serait triste, qu’elle devrait se consoler toute seule comme elle a pu le faire dans le passé. « Tu as raison. » Rien ne changerait ce qu’il s’était passé et le chemin qu’ils devaient prendre pour aller mieux. Ils devaient simplement se séparer pour se consolider de leur côté, s’ils étaient d’accord sur le sujet, elle ne pouvait pas s’empêcher de retenir ses larmes. Sa seconde peine d’amour avec la même personne. Et pourtant, elle n’arrivait toujours pas à s’en défaire complètement. Elle savait qu’elle n’arriverait jamais à oublier la perte, que se séparer de Léo ne changerait rien sur le fait, seulement qu’elle y penserait moins, puisqu’elle ne visualiserait pas le futur qu’ils auraient dû avoir. « Et moi j’ai peur que tu la découvres. » Elle avait peur de se découvrir elle-même, elle ne voyait pas comment elle pouvait changer. Mais sa colère envers Dieu pouvait bouger les choses, elle se bloquerait moins pour certaines choses, elle détachait complètement ses chaînes, ce qu’elle aurait dû faire bien plus tôt. « En fait … J’ai peur que tu ne l’apprécies pas. » Elle soufflait, baissant les yeux. Qu’il l’aime ou non, ça ne changerait rien. Elle ne savait pas ce que leur relation allait devenir, s’ils continueraient de se voir ou non. Il était sans doute préférable que non, pour ne pas se faire de mal. « Merci. » Elle esquissait un sourire dans sa tristesse, lorsqu’il l’abandonnerait au pas de sa porte, elle allait devoir tenter d’oublier sa peine.
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