Hey girl hey!

Deux années étaient passées depuis que j'avais posé mes bagages dans une vieille maison, la mienne. J'avais changée radicalement mon mode de vie pour ne pas donner une mauvaise image de ma personne ; ça n'avait durée que deux semaines à peine. Quelques jours et j'entrais déjà dans une bagarre. Je n'avais réussie mon pari que sur un point ; il était rare que quelqu'un puisse me sortir de chez-moi, il n'y avait que mon groupe d'amis qui arrivait à me décider, ce qui dans le passé, à Perth, était quelque chose qui m'était inconnue. Pas réellement sociable, mais je sortais pour boire, pour passer le temps et peut-être m'ouvrir les portes de la gentillesse, ce qui n'avait jamais non plus fonctionné. À Bowen, je m'étais construit une façade que les gens pouvaient admirer par moment, un sourire avec un faux air. C'était rare que je sorte ça, tout comme c'était rare que je puisse sourire pour quelque chose, mais ça offrait toujours quelque chose de mieux. Pourtant, je me retrouvais dans une boîte de nuit, avec des amis que j'avais perdue dans la foule pour occuper mes mains d'un verre et me retourner l'esprit plus facilement. Aucun moyen de danser et rentrer dans la foule sans alcool. Pensant qu'une connaissance me rejoignait, je me tournais presque ravie d'avoir retrouvée quelqu'un, mais c'était une blonde qui apparaissait face à moi. Inconnue de mes yeux, alors qu'elle semblait me connaître, elle. « Euh ouais ... » Comment est-ce qu'elle connaissait mon nom ? Peut-être une cliente du bar. C'était certain qu'elle n'était pas là pour me reprocher d'approcher trop son mari puisque je ne flirtais avec personne. Elle s'approchait de moi, parlant énormément, me laissant quelques secondes dans le regard vide avant d'afficher une face inquiète. La copine de Jim ? Il parlait beaucoup de moi ? Pourquoi ça ? Fuck. « Well … Salut Ingrid. » Je restais la regarder deux secondes, il était vrai qu'elle semblait bien aller avec Jim, physiquement parlant, déjà. Puis c'était bien l'idée que je me faisais d'une membre de l'entourage de mon frère. « Il parle de moi, ah oui ? Merde, ça ne doit pas être beau à entendre. » Vu les sujets de conversations qu'on pouvait avoir ensemble, j'espère qu'il ne rentrait pas réellement dans les détails. « Il … il m'a pas parlé trop de toi. » Peut-être que si, peut-être que j'étais une personne horrible à oublier tous les moments où j'entendais ‘Ingrid, Grigri' et chacun des surnoms que j'avais pu entendre. Oups.