(Rulfie) you raised me up.

La vie était simple désormais. Seule ombre au tableau, la dépression de Freja. On se voyait beaucoup depuis son retour et je désespérai de la voir s'enfoncer un peu plus chaque jour. Elle comptait énormément pour moi. Elle était mon âme-soeur. Et surtout, elle m'emmerdait énormément avec Woody. Il était évident que je ne le portais pas dans mon coeur mais qu'ils avaient des sentiments l'un pour l'autre. Et si c'était auprès de cet abruti qu'elle avait trouvé le bonheur, tant mieux. Peut-être lui serait-il plus utile que moi dans le fond ? J'avais une sorte d'idée mais j'avais besoin d'un complice. Un complice au sourire ravageur, à une chevelure sublime, des mains d'artiste et un corps sculpté par les dieux eux-même. J'avais besoin d'Alfie. Et puis, étant devenue sa petite-amie officiellement et totalement éprise de lui, j'avais envie de le voir tout le temps. Donc j'avais envoyé à mon oiseau nocturne -comment dit-on hibou en Espagnol ?- je lui envoyai un sms en lui demandant de me retrouver ici. Au truc des igloo. Je voulais patiner un peu. Je ne l'avais pas fait depuis qu'on avait quittés l'Ecosse avec ma soeur. Depuis que je m'étais bannie toute seule. J'avais chaussé mes patins et je commençai à faire des tours, mes cheveux au vent avant de le voir au loin. J'effectue donc un demi-tour avant de venir en marche-arrière à ses côtés. "Salut beau brun, vous cherchez quelqu'un ?" Je lui adresse un sourire. Mon plus malicieux avant de me pencher pour l'embrasser. "Bon enfile des patins, j'ai un plan machiavélique à t'énoncer car je sais que t'es comme moi: tu adoooores faire des blagues."

Il fait si beau dehors que souvent, Alfie en oublie que c'est encore l'hiver ailleurs sur Terre. Lui n'a que très peu de fois vu la neige, seulement quelques flocons tombés lors de ses nombreux voyages. Il n'a cependant jamais eu l'occasion d'expérimenter le moindre sport d'hiver, que ce soit le ski, la luge, ou encore la patinoire. Il va jusqu'au festival retrouver Ruby sans avoir la moindre idée de ce qu'elle a prévu pour eux, mais sans être nerveux pour autant parce qu'il a mis en elle toute sa confiance. Il sait qu'elle ne le décevra pas, elle n'a l'a jamais fait après tout. En arrivant à niveau de la patinoire, il reconnait sa longue chevelure aux reflets cuivrés qui vole dans son dos. Tous les deux se rapprochent de ce bord qui les sépare, bord sur lequel Alfie croise ses bras. « Pas avant de croiser votre chemin, » répond-il, un sourire venant petit à petit étirer ses lèvres avant qu'il ne se penche légèrement pour l'embrasser. Quand elle lui parle de ce plan machiavélique qu'elle a en tête, Alfie est tenté de rire. Il l'aurait d'ailleurs fait si elle ne lui avait pas également demandé de la rejoindre sur la glace. « Je serais ravi d'entendre tes plans tout en faisant des pirouettes digne des lacs des cygne mais... » Il évite son regard et passe une main dans ses cheveux, un brin nerveux. « J'ai jamais patiné, » lui confie-t-il. Pendant l'hiver, lui se contentait d'aller jouer dans la rue où de s'abrutir devant des jeux sur sa playstation 1. Il n'a même jamais marché sur un lac gelé, une expérience qui ne lui a jamais manquée et qu'il ne voulait même pas expérimenté après tous ces films où les héros finissaient toujours par tomber dans l'eau glaciale.

J’ai toujours aimé patiner. Avec ma sœur, nous allions dans les highlands pour finir sur le lac gelé. Aucune de nous n’est jamais tombé. Lorsque je rejoins Alfie, un sourire me vient naturellement aux oreilles. « Waouh, le coup de foudre, minaudai-je contre ses lèvres. » Maintenant que notre statut était clair, que notre relation était des plus légères, sympathiques à vivre, je voulais en profiter à fond. J’esquisse un sourire en coin avant d’éclater de rire. « ça concerne Freja et Woody. Je pense qu’il est temps qu’ils s’avouent leurs sentiments, qu’en penses-tu ? » Je lui adresse un clin d’œil avant d’aller jusqu’à l’entrée pour le rejoindre sur la terre ferme. Enfin, je lui tends la main. « T’as confiance en moi ? Jamais je ne te laisserai tomber. » Je m’approche pour planter mon regard dans le sien avec intensité. « Jamais. »

Quand il l'entend mentionner Freja et Woody, il plisse les paupières dans un air d'incompréhension. Il n'a jamais eu le sentiment que Freja puisse être attachée à un homme en ce moment, quoi qu'ils n'étaient pas vraiment du genre à parler de leurs vies sentimentales tous les deux. Ruby doit probablement en savoir plus que lui sur le sujet puisque, après tout, c'est ce que les filles font. Parler d'elles et de leurs sentiments, encore et encore. « Woody ? Le frère de Nevaeh ? » Il esquisse un sourire amusé en s'imaginant chacun des protagonistes, puis en les plaçant l'un à coté de l'autre. La Freja impulsive, le Woody qui n'a pas hésité à cogner CJ en pleine face pour une histoire de tromperie. « Je serais bien curieux de voir ce que ça ferait alors... compte-moi dedans. » Il sourit, amusé, mais déchante bien vite lorsqu'il réalise qu'il va devoir patiner. « Oui j'ai confiance en toi, mais pas en tes petits muscles qui ne retiendraient sûrement pas mon corps de géant si je venais à tomber. » Il enfile tout de même une paire de patins et saisit la main tendue par Ruby. « Interdiction de rire à partir de maintenant, d'accord ? » Il met un pied sur la glace, attrape le bord de sa main libre, puis finit par se retrouver entièrement sur la patinoire. Bordel, ce que c'est glissant.

Il est mon beau mon Alfie. Je souris devant son air incrédule avant de hocher la tête à l’affirmative. « Uep. Un gros connard de première. » J’avais dit ceci d’une voix froide. Je n’aimais pas Woody. Mais parce qu’il s’est toujours mal comporté avec moi, pas à cause d’un autre ressentiment. « Elle l’aime, il l’aime. J’en suis certaine. » Je me penche donc pour l’attirer vers moi. « je pensais passer une nuit de débauche chez toi. U know, vu que t’aime à ce point mon corps. » J’eus un petit rictus amusé car c’était plutôt l’inverse. « Et donc, le lendemain, je pensais les enfermer dans la chambre de Freja jusqu’à ce qu’ils aient la discussion. » Celle qu’Alfie et moi avions eu lorsqu’il était saoul. Je le fixe mettre des patins avant d’éclater de rire. « C’est vrai que t’es un géant. Trente centimètres de différence, c’est rieeeen. » Je me mets en arrière avant d’attraper sa main. « Surtout ne mets pas ton corps en avant. Tu te redresses et tu glisses d’abord à droite et ensuite à gauche. Ne jamais laisser ses patins statiques ou tu mangeras la glace. » Je m’approche pour le serrer dans mes bras. « Et si tu tombes, je ne rirai pas, je te soignerai. »

À nouveau, incompréhension. Si Woody est à ce point un connard, pourquoi Ruby voudrait-elle le fourguer à sa meilleure amie ? Décidément, il ne comprendra jamais le fonctionnement du cerveau féminin. « Je vais te croire sur parole parce que je me souviens pas de les avoir déjà vus ensemble. Quoi que j'ai juste parlé une fois à Woody, si ça se trouve je saurais même plus le reconnaître si je le voyais. » Alfie et son incroyable capacité à effacer totalement les gens de sa mémoire. Ce qu'elle ajoute ensuite suffit à entièrement éveiller sa curiosité. « Une nuit de débauche, vraiment ? Et tu sais que je ferais n'importe quoi pour ce corps, » ajoute-t-il en la regardant de haut en bas, retirant ses fringues mentalement. « Tu sais que t'es vraiment diabolique quand tu veux ? » lui demande-t-il avant de se mettre à sourire, encore. « J'adore ça. » Juste trente centimètres entre elle et lui oui, pas grand chose en effet. Une fois sur la glace, il suit ses conseils et se redresse donc bien droit en mouvant ses pieds du mieux qu'il le peut. « Ok, je crois que j'avance là, ou je fais du sur-place. » Et quand elle parle de le soigner, il ne peut s'empêcher de hausser un sourcil. « Ne me donne pas envie de tomber, sweetheart. » Il continue d'avancer, sa main tenant toujours le bord jusqu'à ce qu'il finisse par maladroitement le lâcher. « Et tu crois que ça pourrait marcher ton plan ? »

Forcément, je dois le mettre au courant. Je soupire avant de passer une main dans mes cheveux. « Ils ont baisé pas mal de fois ensemble. Sauf qu’elle a des sentiments. Il a des sentiments. » Je lui souris en baissant la tête sur le côté en battant des cils. « J’te rassure, il est très moche à côté de toi. » Je me penche pour l’embrasser doucement puis, j’expose le plan et j’éclate de rire. « ouais, une nuit complète. T’auras la totale. Le déshabillé rouge très voyant, les préliminaires, tout ce que tu veuuuuux. » comment vendre son idée machiavélique à un homme en l’achetant par le sexe. Mais je savais que ça marcherait avec Alfie. « tu sais que je suis accro à ton corps de toute manière. » Je pars dans un rire machiavélique en me frottant les mains. « ouais, tu connais pas tout de moi, répondis-je de ma voix la plus sensuelle. » Il avait l’art de réveiller mes sens les plus primaires. Mais une relation naissante, on avait tout le temps envie de s’envoyer en l’air. Je laisse mon géant au sang chaud venir sur la glace et je le tiens par la main. « Tu fais du surplace, mon cœur. » Je commence à reculer un peu pour avancer à la vitesse d’un escargot pour commencer. « Je ne veux pas rentrer avec un homme qui a la gueule cassée. Surtout un si beau visage. » je le caresse de ma main vacante avant de nous faire avancer un peu plus. « baaaaah, tu te souviens de l’épisode d’How i met your mother où Lily enferme Robin et Barney dans la chambre. Avec Marshall qui secoue son fouet, ça a marché pour eux. Et puis, on aura qu’à dire qu’on fera ça devant la porte s’ils se causent pas. » Je lui adresse un clin d’œil en rigolant. Bien sûr.

Quand elle qualifie Woody de moche, Alfie ne peut s'empêcher de rire avant qu'un sourire satisfait ne continue d'étirer ses lèvres jusqu'à lui faire mal aux joues. « Je suis rassuré alors, j'ai pas à le mettre sur la liste de mes potentiels rivaux. » Il dit ça et pourtant, il ne juge pas vraiment en avoir. Alfie n'a jamais été jaloux envers qui que ce soit pour une fille, quoi qu'il n'a jusqu'à maintenant encore jamais été attaché à une d'elles comme il l'est envers Ruby. Une fille aussi spéciale ne peut qu'entraîner des réactions tout autant surprenantes, même venant de lui. « Tu serais pas en train de m'acheter en utilisant mon obsession pour chaque parcelle de ton corps ? » lui demande-t-il en plissant légèrement les paupières, laissant son index venir effleurer la joue de Ruby avant de lui tapoter le nez. « Ça marche pour cette fois, mais je te retiens. » Il se lance pour la toute première fois sur la glace, faisant du sur-place dans un premier temps avant de réussir à avancer petit à petit, tiré par Ruby. « Est-ce que ça veut dire que si un jour un type me fracasse le nez, tu ne voudras plus de moi ? Heureusement que tu ne m'as pas connu un an plus tôt, » ajoute-t-il, se remémorant ces trop nombreuses fois où le karma l'avait rattrapé et où il s'en était ramassé, des coups de poing dans le nez. Quand elle parle de la série How I Met Your Mother, son regard s'illumine à cause de cette admiration qu'il a toujours vouée pour un des personnages, Barney. « Ne me fais pas tenir un fouet, c'est ma seule condition. Après, si il y a besoin de ça pour les convaincre, ça peut toujours se faire. Pour le fait de le faire devant la porte, je veux dire. » Il hausse un sourcil en la regardant avant qu'il ne se mette à sourire d'un sourire franc, dans son éternel air de gamin ravi des bêtises qu'il est capable de lâcher.

Je lève les yeux au ciel avant d'éclater de rire à sa remarque. " Comme si tu avais un rival. " je secoue la tête. Je ne pensais pas qu'il soit d'un naturel jaloux de toute manière. Je l'étais pour ma part mais c'était mon côté écossais qui ressortait. Assez souvent. Je savais que mon compagnon était bel homme et je manquai assez de confiance en moi pour savoir que des femmes plus belles pourraient me l'enlever. " Peut-être bien, dis-je d'une petite moue faussement désolée. " je lui adresse un clin d'œil avant de rire. " Ah oui et tu vas faire quoi pour te venger ? " Nous étions de ce couple mignon, tout neuf qui apprenait à se découvrir. Autant sur le plan psychique que physique. Il ne se passait pas une minute sans que j'ai envie de lui. et je savais que c'était réciproque. De vrais lapins. Cependant bien que je savais que ça finirait par se tarir de son côté, le feu qu'il avait allumé en moi mettrait plus de temps à s'étouffer. " Je te signale Amore que je suis tombée sous ton charme alors que tu avais la main en piteuse état. " Je lâche une de ses mains pour venir tapoter son nez. " Juste, je ne veux pas qu'on abime ce si beau visage. " je lui fais mon sourire le plus lumineux, continuant de l'aider. Je vois des gens qui passent à toute vitesse à nos côtés, manquant de nous faire tomber. Ma main se pose avec fermeté sur sa taille pour l'empêcher de basculer. " je ne te savais pas exhibitionniste amore. " je fais les gros yeux avant d'éclater de rire. " Mon dieu nous sommes comme Robin et Barney, machiavéliques. " je savais que Freja allait sans doute me tuer mais m'en fiche. J'en avais assez de simagrées avec Woody et il était temps que ça change. " tu t'en sors bien mon cœur, pour une première fois c'est pas mal."

Il ne cesse de sourire quand il est avec elle, que ce soit face à sa beauté ou pour ses réflexions sorties de nul part, toujours totalement inattendues. Qu'elle se serve de son corps afin de le soudoyer ne le dérange pas, tant qu'elle ne le fait pas avec quelqu'un d'autre. Ruby et Alfie n'ont jamais exprimé clairement l'exclusivité de leur relation mais, la connaissant, il sait qu'elle n'est pas du genre à montrer ses formes à qui veut les voir. C'en est presque étrange pour lui, connaître une fille au point de savoir ces petits détails sur elle. « Je ne sais pas encore ce que je ferais, mais je sais que je risque de m'y habituer. Et la prochaine fois que tu me demanderas un service, ce ne sera jamais plus gratuit. » Il hausse un sourcil, une lueur de défi venant illuminer ses grands yeux marrons. Il aime ça, ce petit jeu entre eux qui va au-delà des premiers rendez-vous. Ça lui permet de rester fidèle à lui-même tout en glissant petit à petit vers un autre concept de fidélité jusqu'ici encore inconnu pour lui. « Elle était pour toi cette main en piteux état, je te rappelle. Et si ça devait recommencer, je n'hésiterais pas à troquer la forme de mon nez contre ta sécurité. » Sa façon à lui de lui dire qu'il tient à elle, sans jamais le prononcer directement. Petit à petit, Alfie commence à se faire à cette instabilité sur la glace. Ses mouvements se font plus fluides, presque maîtrisés. C'est à son tour de rire suite à sa remarque. « Par contre, j'ai du mal à imaginer Freja devenir Lily, » commente-t-il en fronçant les paupières, tentant de visualiser ce que donnerait une Freja amoureuse. Jamais il ne l'a connue comme ça, il n'a vu que son coté joueur et prêt à tout pour obtenir ce qu'elle veut. Quand elle lui dit qu'il s'en sort bien pour une première, Alfie remarque qu'il a en effet bien plus facile à avancer qu'au début. « J'ai passé mon enfance à me dire qu'on a pas de patinoire en Espagne mais, en fait, je sais même pas si c'est vrai. J'en ai juste jamais vues, c'est pour ça que je suis tellement... pas doué. » Un début de confession qui s'arrête là, n'ayant pas envie de commencer à s'étaler sur à quel point son enfance était merdique. « J'ai un deal à te proposer, » lâche-t-il soudainement, un éclair de génie semblant lui avoir traversé l'esprit. « À chaque "coutume" que t'avais en Ecosse, je t'en partage une que j'avais en Espagne. Ça peut être marrant, » ajoute-t-il avec un sourire amusé.

Son sourire est contagieux. Il l'a toujours été envers moi. je lui fais mon plus lumineux et mon plus beau d'entre tous. Je devais tout faire pour laisser cette flamme qu'il y avait entre nous. Que nous étions caliente comme diraient les espagnols. Je penche la tête sur le côté avant de m'approcher un peu plus. il a cette tension dans le regard qui fait que je pourrais m'embraser sur cette glace. " Je payerai le prix qu'il faudra alors, susurrai-je contre ses lèvres. " Je profite qu'il ne soit pas sur la glace pour me pencher et déposer mes lèvres sur les siennes. Après tout, je savais qu'il me désirait en tout temps et tout lieu. Comme moi. je souris contre ses lèvres avant de m'éloigner. une fois sur la glace, on reparle de notre rencontre. Du fait qu'il avait éconduit un mec à l'idée de son propre poing. Je ris franchement avant de me sentir rougir. " Mon copain est un géant de deux mètres. Il serait fou le mec qui oserait s'attaquer à moi. " je minaude un peu. Notre relation évoluait au fur et à mesure. On posait doucement les bases pour établir les limites et ça me plaisait. " Je pense avoir plus de Lily en moi qu'elle. mais le souci étant que tu es un Barney et que Lily et Barney ensembles, ça n'irait pas. " Je fais les gros yeux avant de prendre un faux air choqué. " oh mon dieu, notre assemblage est vouée l'échec. " Puis, d'une main valide, je pianote un peu sur son torse pour faire ma moue la plus enfantine. " Ou alors c'est le fait qu'on soit unique qui nous rend si beau et si parfait. " Je l'écoute me parler de son enfance en hochant la tête. je sais que ça n'est pas aisé pour lui de parler de sa famille donc je n'en demande pas trop. Pour ma part, je parlais assez de la mienne pour deux. " En même temps, en Espagne t'as de la paella et des paysages caliente. Nous nous avons la glace et la neige. " Je balaie son corps du regard. " d'ailleurs t'es comme ton pays, muy caliente amore. " Je me rapproche de lui pour le prendre dans mes bras et nous faire nous éloigner du bord sans qu'il ne s'en rende compte. Je penche la tête sur le côté. " D'accord. Fais moi découvrir ton pays et je te ferai découvrir le mien. " je me hisse sur la pointe des pieds pour effleurer doucement ses lèvres. " J'ai hâte de voir ce que tu me réserves alors. " Puis, je l'attrape par la main pour l'emmener patiner un peu. Rien que tous les deux.

Cette phrase qu'elle prononce suffit à le faire frémir. Il ne lui en faut pas beaucoup à Alfie, surtout quand c'est Ruby qui est aux commandes. Immédiatement, il s'imagine la scène qu'elle pourrait lui offrir. Elle en sous-vêtements, ses cheveux retombant librement sur ses épaules, son regard pénétrant le sien alors que leurs visages ne seraient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Comment refuser ? Elle arrive cependant à le ramener sur terre en le faisant patiner pour la première fois, lui parlant pour attirer son attention sur autre chose que ses genoux tremblants. « Continue de parler de moi comme ça autour de toi, je parie que ça les en dissuadera. » Il sourit fièrement, ravi de pouvoir jouer ce rôle de protecteur avec elle. Alfie n'a plus envie de ressentir cette vague de dégoût qui l'a submergé lorsqu'il l'a crue morte, c'était bien trop douloureux que pour qu'il ne puisse la supporter sur le long terme. « Qui a dit que Lily et Barney ne colleraient pas ? » réplique-t-il lorsqu'elle les compare tous les deux aux protagonistes de la série. « Puis rassure-moi, tu ne me vois pas vraiment comme lui quand même. Oui, il est plutôt cool, mais je me verrais mal passer une journée entière avec le bras levé en attendant qu'on me fasse un high five. » Il divague un peu, plaisantant avec elle jusqu'à toucher un sujet plus sensible. Plus éphémère aussi, un sujet de conversation qui ne dure pas assez longtemps que pour permettre à Ruby d'y répondre. « Et comment est-ce qu'on dit "t'es à tomber" en écossais ? » Il commence à s'imaginer trimbaler un dictionnaire multi-langues juste pour pouvoir lui lâcher des mots dans sa langue à elle, histoire de la surprendre comme elle a pu le faire avec lui. « Deal, » conclut-il en réponse à leur marché sur la découverte de leurs pays mutuels. Elle lui inspire une idée pour une soirée au Hendrix, une spéciale espagnole qui lui permettrait à elle et à ses clients d'en découvrir un peu plus sur ses origines. À force de penser à autre chose qu'à la glace, Alfie ne réalise pas tout de suite qu'ils se trouvent déjà au centre de la patinoire. Son regard s'illumine comme celui d'un enfant. « C'est clairement moins pire que ce que j'imaginais, » dit-il avant de relever les yeux vers Ruby, un brin émerveillé par cette découverte pourtant si banale.