(#08) If I could see you - Lexine

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This darkness would turn to light

Elle n'avait pas appelé quand elle était partie, c'était seulement une fois à Sydney qu'elle avait prévenue Léo qu'elle était rentrée. Sa mère avait besoin d'elle, et même si elles n'avaient jamais été très proches, avoir rencontré Léo et toutes ces personnes ici l'avait rendu beaucoup plus tolérante qu'elle ne l'aurait souhaité. À vrai dire, cela lui permettait aussi de revoir Adrian, au moins, elle n'était pas seulement rentrée pour sa mère. Et puis, Blake avait disparu de la surface de la terre alors qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire de plus. Léo avait sa vie, August et Alfie prenaient soin l'un de l'autre alors, elle n'avait pas grand chose à faire à Bowen. Maxine qui était du genre loup solitaire avait trouvé à Bowen un équilibre et des amis parfait qui comprenait parfaitement son besoin d’indépendance. Le seul qu'elle pouvait regretter à ce jour était Asriel qui était parti sans donner de nouvelle non plus. Hélas, pouvait-elle vraiment lui en vouloir, elle qui avait fait la même chose ? Ce qui l'a contrarié, c'était qu'elle était certaine de ne plus retrouver de colocataire comme lui. Une personne désintéresse de sa vie, qui se fichait pas mal de ses problèmes et de ses fréquentations, mais qui parfait prêtait son oreille et son épaule pour l'écouter juste assez pour lui remonter le moral. Alors, elle était retournée à l'hôtel comme à son arrivé la première fois.
Après avoir fait son petit tour amical, elle se devait d'aller rendre visite à son frère, espérant qu'il soit chez lui et pas elle-ne-savait-où en voyage ou même quelque part en ville. Après tout, elle ne l'avait pas appelé pour le prévenir de son retour pourquoi aurait-il attendu sagement à la maison qu'elle rentre ? Elle appuya sur la sonnette sans grande conviction puis grimaça tout en rentrant sa tête dans ses épaules la seconde d'après en pensant que son... Neveu ? - rien que le fait d'y penser, ce mot lui paraissait étrange - pourrait bien être en train de dormir. Heureusement pour elle, Léo ne tarda pas à venir lui ouvrir la porte et c'est avec un grand sourire qu'elle l'accueillit « I'm back ! » Lança-t-elle les bras écartés comme si elle était prête à recevoir une accolade de la part de son frère. Lui qui devait sûrement lui en vouloir d'être partie sans lui avoir demandé son avis, sans lui donner beaucoup de nouvelles. Ce n'était pas comme s'il n'était pas au courant de l'attitude de sa sœur en règle générale cela dit, elle pourrait comprendre qu'il lui en veuille.

(c) AMIANTE

Sujet: Re: (#08) If I could see you - Lexine Mar 30 Jan 2018 - 19:09

Léo traînait, il ne faisait que ça quand il restait chez lui. Il devrait partir quelque part, se vider la tête, se changer les idées, mais il ne pouvait pas fuir continuellement. Ici, à Bowen, il avait sa maison, il devait repeindre sa façade, il n'y connaissait rien mais ça l'occuperait bien. Et puis il ne voulait pas partir loin de son fils trop longtemps. Il se trouvait des excuses, parce que fuir c'était partir loin de Grace aussi et même si chaque recoin de cette ville lui rappelait douloureusement leur histoire et le manque qui lui collait aux tripes, il ne pouvait s'empêcher d'espérer la croiser quelque part, à chaque fois qu'il sortait, c'était con, douloureux et vraiment stupide mais Léo n'était pas le plus réfléchit comme beaucoup de personnes en plein chagrin d'amour. Il avait encore maigri, parce qu'il se nourrissait surtout de liquide et sa barbe n'avait plus rien d'entretenue mais tout ça il s'en moquait parfaitement. On frappa à la porte et Léo se leva péniblement de son poste de travail, il retouchait quelques photos sur son ordinateur à ce moment là. Il pensa que ce devait être Mia qui s'inquiétait toujours pour lui, ou bien n'importe qui. Mais pas Maxine. Il avait toujours su qu'elle repartirait, un peu comme elle avait débarqué dans sa vie, sans rien dire, tout doucement. Il ne s'était juste pas douté qu'elle laisserait un tel vide. Il s'était attaché à cette sœur providentielle débarquée de nulle part qui était venu agrandir la famille et faire de lui un grand frère. Et même si, finalement, ils ne s'étaient vu que peu de fois, ils avaient tissé un lien particulier. Pourtant Léo savait que Maxine avait des choses à régler dans sa vie et surtout qu'elle restait volatile, il n'aurait jamais pu la forcer à rester ici, ni lui ni personne. Elle était donc reparti, un beau jour, avec ses mystères et son sourire énigmatique. Il ne lui en avait pas voulu, comment aurait-il pu, ils ne s'étaient rien promis. Il avait seulement réussi à lui faire comprendre qu'elle comptait au moins pour quelqu'un et qu'elle devait se battre contre sa maladie, enfin il pensait qu'elle avait compris, il l'espérait. Ils s'étaient donné quelques nouvelles, il savait qu'elle était retourné à Sydney, qu'elle allait bien, c'était le principal. En tout cas il ne s'attendait surement pas à la voir sur le pas de sa porte à présent. Tu... Abasourdi, Léo restait sans mots devant cette mine fière de son entrée, devant ces bras ouverts qui attendaient pour l'accueillir. Il s'approcha donc et la pris de ses bras en la soulevant légèrement. Back... pour de vrai ? Ou juste pour des vacances ? Parce que là j'suis perdu ! Mais il était heureux, ça elle pouvait en être sûr, qu'elle passe simplement pour quelques jours ou qu'elle reste il s'en moquait à ce moment précis.

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"Is that alright ?"

Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.

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This darkness would turn to light

Les pieds de la blonde ne touchaient plus le sol, dans un petit crie de surprise, elle se cramponna aux épaules de son frère. Malgré tout, malgré sa mine douteuse et sa longue barbe - qui n'était pas non plus si longue que cela, mais qui, aux yeux de Maxine paraissait touchait terre - restait un bel homme, un homme fort et un peu comme un super-héros aux yeux de la cadette. Et quel homme. Malgré tout, malgré sa mine douteuse et sa longue barbe - qui n'était pas non plus si longue que cela mais qui, aux yeux de Maxine paraissait touchait terre - restait un bel homme, un homme fort et un peu comme un super-héros aux yeux de la cadette. « Je vais te dire pour les vacances puisque tu sais, la vagabonde en moi ne tient pas en place, mais, vous m'avez tous tellement manqué. » Cette phrase lui arracha une petite grimace, elle était loin d'apprécier ce côté mielleux et gentil dont elle faisait preuve en présence de Léo ou à Bowen pour être plus générale. « Je suis venue parce qu'Alfie m'a appelé pour prendre de mes nouvelles, il m'a raconté que l'un de nos amis en commun n'allait pas très bien. Alors, me voilà pour lui botter les fesses. » À nouveau, elle écarta ses bras comme pour lui signifier qu'elle était bien là, en chaire et en os, comme si le fait d'ouvrir en grand ses bras pouvait rendre plus réel le fait qu'elle soit présente, à ce moment précis, elle se sentait comme une petite fille. Il fallait l'avouer, c'était ce qu'elle était en présence de son frère. « En parlant de botter les fesses. C'est quoi cette tête que tu tires ? Et cette barbe, Léo ! » l'engueula-t-elle comme si elle était une vieille de 90 ans qui prenait soin de son petit-fils. Elle partait du principe qu'elle avait toujours été honnête avec tout le monde et il fallait l'avouer, elle n'avait jamais été douée avec les mots. Quand le jeune homme se décala de la porte, la jeune fille en profita pour s'engouffrer dans la grande demeure. Enfin, grand, tout comme la barbe de son aîné, elle l'était pour elle qui n'avait, tout sa vie, vécue que dans un petit appartement. Ce n'était pas faute de moyen étant donné qu'elle se construisait une petite fortune à elle seule depuis quelques années, mais, il fallait faire le ménage et c'était chiant à faire. Maxine, comme à son habitude déambula dans la maison comme si elle lui appartenait, elle marchait toujours comme si tout était à elle, c'était sa façon d'être. Après avoir tourné sur elle-même, les bras essartés, encore, elle s'arrêta de nouveau face à Léo, droite comme un I. « Alors, raconte ce qui ne va pas ! » Lui ordonna-t-elle après avoir froncé les sourcils. Elle était étrange, Maxine. Cela dit, elle était aimante quand elle le voulait, quand elle considérait que la personne en face d'elle méritait qu'elle s'y attache un tant soit peu. Qui mieux que son frère pour recevoir cet amour-là ?

(c) AMIANTE

Sujet: Re: (#08) If I could see you - Lexine Mer 31 Jan 2018 - 22:53

Il finit par la lâcher parce que la pauvre Maxine devait étouffer entre ses bras. Mais Léo était comme un gamin auquel on venait de dire qu'il allait à Disneyland, la surprise était belle, inattendue, alors sa réaction était à la mesure de l'émotion qu'il ressentait. Après des semaines compliquées elle était le vent de fraîcheur dont il avait besoin. Il sourit après la grimace de sa cadette. Tu t'es adoucie ou quoi ? Il la narguait, sachant à quel point Max avait horreur de s'épancher et de paraître mièvre auprès des autres. Mais elle finit par lui donner la vraie raison de son retour et, même si ça n'était pas le but, elle montrait à Léo à quel point elle avait du cœur, même s'il n'en doutait pas, puisque revenir pour aider un ami c'était une sacrée preuve d'amour. D'ailleurs elle ne savait pas que par sa simple présence elle ramenait un peu de joie dans la vie de son aîné également. Enfin elle frappa juste malgré tout, il devait vraiment avoir une sale tête, il faisait pitié à voir, le bourreau des cœurs. Il grimaça en passant sa main dans sa barbe en jachère. Elle ne te plait pas ma barbe ? Ça fait hipster ! Tu peux pas comprendre. Aller viens, entre, au lieu de me mater, c'est gênant. La jeune femme ne se fit pas prier pour s'introduire dans la maison. Et fouiner partout. En soi, rien n'avait changé chez Léo, toujours la même déco minimaliste et épurée, masculine quoi. Seul traînait un carton dans un coin de son salon, carton duquel dépassait quelques affaires de puériculture qui ne lui serviraient jamais mais dont il n'avait pas encore eu le courage de débarrasser. Quand il le vit Léo passa une main sur son visage, elle ne manquerait pas de lui poser la question et lui n'était pas prêt à en parler, à annoncer la nouvelle à une personne de plus. Mais, comme si elle le connaissait depuis toujours, elle se retourna pour le cuisiner. Elle fronça les sourcils en même temps que lui même mine renfrognée, même caractère. Ce n'est pas moi cet ami auquel tu dois botter les fesses, tu as frappé à la mauvaise porte. Il soupira, se retourna pour entrer dans sa cuisine, ouvrir son frigo et leur sortir deux bières et puis lui en tendit une. Comment va Adrian ? Il prenait la fuite, changeait de sujet pour essayer de noyer le poisson. Surtout parce qu'il n'était pas sûr qu'elle soit prête à entendre son histoire.

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"Is that alright ?"

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