Calme, on se connait - Erin

Encore une soirée appuyer contre le comptoir d'un bar, pour ne pas changer, de tout façon c'est soit ça ou bien une soirée entre pote avec consommation en tout genre et même quand j'arrive à passé une soirée chez moi, je bois et consomme seul ou accompagner. Y-a-t-il des soirée ou je suis sobre ? Elles sont plutôt très rare soyons honnête, après je peux voir s'en pour autant me mettre le cerveau complètement à l'envers aussi hein ! Je ne bois pas tout le temps à en avoir le trou noir, encore heureux, déjà que je pense que mon foie va être rapidement griller !

Je suis connu de la plus par des bars, je suis celui qui va finir la soirée à draguer lourdement ou bien chercher la merde au premier venu. Mais généralement ils ont l'avantage de pas trop batailler pour avoir mes clefs, comme je me déplace principalement en bécane je prend rarement le risque de rentrer quand je le sens pas. Bon cela me conduit à souvent errer dans les rues avant de trouver un taxi qui me ramène chez moi.

D'ailleurs c'est ce qui se passe à l'instant même … Le bar ferme ses portes et je suis bien torché. Je tiens malgré tout debout et sort du bar sans faire de vague. Je reste dans un coin d'une ruelle, histoire de retrouver un peu mes esprits, j'entends du bruit dans la ruelle, me vient alors l'idée de demander de l'aide pour appeler un taxi, aide que j'ai surement refuser y a quelques minutes au bar. Mais torché comme je suis, je parviens pas à dire quoi que ce soit. Alors je tente de marcher un peu plus vite pour te rattraper …

Une soirée banale derrière le bar à servir les poivrots du coin et les jeunes (et moins jeunes) voulant simplement passer une soirée sympa. On revoit souvent les mêmes têtes, et ce soir ne fait pas exception. J’aime mon boulot, j’aime servir des verres, manipuler les bouteilles et prêter pourquoi pas une oreille attentive… mais ce soir c’est différent. Un lourdingue, ma sauvagement chauffé les oreilles. Obligé de lui apprendre le respect à coup de comptoir dans sa face… Le reste de la soirée s’est déroulé normalement, mais mon humeur ne faisait que s’assombrir.

La fin du service arriva, le bar était à sa fermeture et les derniers clients plus ou moins éméché sortent sans histoire. C’est reposant. La caisse fut faire, les bouteilles rangé, le bar nettoyé et je pus enfin enfiler ma veste et sortir. Le patron fermera je n’ai pas besoin de rester plus longtemps. Je marchais dans l’air frais de la nuit, mon casque à la main, en direction de ma bécane qui était au croisement un peu plus loin. J’entendis un bruit, des bruits de pas qui venaient dans ma direction, qui accélérait. Je ne vérifiais pas qui s’était, d’où peut-être mon erreur. Il pouvait se passer tout et n’importe quoi, ce n’était pas rare qu’une jeune femme se fasse agresser. Alors je préfère réagir d’abord et parler ensuite… à supposer que la personne soit en état. Je ne suis pas d'humeur, pas patiente et manque de bol c'est toi qui va prendre.

Je ralentis, attend que tu sois presque à ma hauteur pour me retourner vivement, t’attraper par ton teeshirt et te coller au mur. Sans réfléchir, je te colle mon genou dans l’entrejambe et mon poing dans ta face.

-Tu veux quoi bordel ?

Avant de me rendre compte que ton visage ne m’est pas si inconnu que ça. A ma décharge, la ruelle était sombre et je ne t’ai pas tout de suite reconnu. M’enfin à ton idée de suivre quelqu’un sans prévenir aussi…

-Oh merde ! Lowen ! Mais qu’est-ce que tu fout a me suivre comme ça ? …. Ça va ?

Pour le coup j’ai un peu mal pour toi.

J’aurais sens doute pu interpeller la jeune fille devant moi, si je l’aurais reconnue et si je me serais rappeler de son prénom, mais autant dire que de dos c’est quelque chose de compliquer, mais alors bourré cela l’ait encore bien pire ! Je tente alors d’accélérer le pas pour pouvoir l’interpeller en lu prenant le bras, mais ma démarche est vraiment pas sur et je trébuche à moitié, mais j’ai la drôle d’impression que tu ralentis, ou c’est peut-être ma notion des distances qui est faussé…

Mais sans rien comprendre à ma vie je sens rapidement mon dos percuter un mur, dans la seconde qui suis c’est mes couilles qui deviennent extrêmement douloureuses et très rapidement mon visage du coté gauche et plus particulièrement mon nez… Je suis complètement sonnée par cet enchainement rapide, bien trop rapide pour mon cerveau embrumé d’alcool. Je peine à me redresser, mes testicules tambourinant de douleur, je sens mon souffle cours et il me faut réellement quelque minutes avant d’enregistrer tout ce que tu me dis…

« Tu… m’as ruiné les couilles… »

Mon nez encore c’est pas trop un souci, il a clairement l’habitude de se faire malmener et au vu de la douleur je sais que ce n’est pas une fracture. Mais la douleur a mon entrejambe bordel, je suis déjà nausée de par l’alcool, mais la je sens mon estomac trop secouer… Je te repousse un peu pour épargner tes pompes et je viens éparpiller une partie du contenu de ma soirée sur le sol.

« Je… suis pas… très bien… je crois. »