Un seul être vous manque et tout est dépeuplé

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Une journée shopping comme tu les aimes. Iris voulait une nouvelle robe et tu n'étais pas contre. Bien au contraire, tu adorais passer du temps avec elle et c'était toujours agréable d'avoir un vrai moment mère-fille. Même si depuis le départ de Tom, vous passiez vraiment beaucoup de temps ensemble, elle était un peu comme un refuge pour toi. Elle avait essayé plusieurs modèles et pendant que tu faisais la queue pour payer, elle était allée voir autre chose. Tu lui jetais des petits coups d'oeil de temps en temps. Un bruit se fit alors entendre, tandis qu'une légère fumée pouvait se voir dans l'enceinte du magasin. Les gens se mirent alors à courir dans tous les sens et avant même que tu ne puisses dire quoique ce soit, tu te retrouvais emporter par la foule qui se dirigeait à toute vitesse vers la sortie. Une fois dehors, tu pouvais admirer les flammes sur la façade extérieur. Le magasin était en feu. Iris ! Tu la cherchais un peu partout sans pour autant réussir à la lui mettre la main dessus. Elle était encore à l'intérieur ? Panique totale. Tu te jetais alors sur le premier en tenue que tu voyais, sans même chercher à comprendre plus longtemps. « Iris ! Elle.. Là-bas ! » Tu baragouinais trois mots sans pouvoir être tout à fait précise. Tu pleurais tellement aussi que c'était vraiment difficile pour toi de parler et surtout d'articuler. Il te demandait de te calmer, tu pris une grande inspiration pour souffler un grand coup. Il fallait vraiment que tu reprennes le contrôle avant que le feu ne soit vraiment plus important qu'il ne l'était déjà. Après de longues inspirations, tu avais réussi à retrouver un semblant de tranquillité, au moins le temps qu'il te fallait pour lui donner toutes les informations nécessaire. « Ma fille Iris, elle est encore dans le magasin, elle s'était éloignée pour regarder des peluches et.. J'ai été jeté dehors mais elle y est encore ! Sauvez-là, je vous en supplie ! » Les larmes coulaient le long de tes joues, tu étais complètement perdue. Complètement paniquée par ce qui se passait autour de toi. Tu ne comprenais pas comment ça avait pu arriver et pourtant, c'était le cas. C'était bien réel.

Tu t'étais jetée sur le premier homme en tenue que tu avais vue. Bafouillant au début pour essayer de lui demander de lui venir en aide. De te venir en aide. Avec les flammes, il était impossible pour toi d'aller la chercher. Alors il fallait bien que quelqu'un le fasse. Tu comptais sur ce pompier. Tu lui avais donné quelques informations, mais elles n'étaient peut-être pas aussi précises que tu le pensais. Après tout, tu n'avais pas eu l’œil sur ta fille avant que l'alarme ne se déclenche alors elle pouvait très bien être partie dans une autre direction. « Sauvez-là, je vous en supplie ! » murmurais-tu plus pour toi-même, que pour lui. Lui était déjà parti, il avait entendu l'information et il semblait bien comprendre l'importance de la situation. Tu le regardais partir en vitesse vers l'entrée du bâtiment. Tu avais l'impression que les secondes duraient des heures. Tu avais l'impression de ne voir personne sortir et ça t'angoissait un peu plus à chaque instant. Les larmes continuaient de couler le long de tes joues. Comment avais-tu pu ne pas faire aussi bien attention à elle ? D'un coup, des voix se font entendre et tu les vois sortir avec un corps de petite taille dans les bras. « Iris ! » criais-tu en t'empressant de courir le long du barrage pour te rapprocher le plus possible de l'ambulance. Tu voyais bien une petite fille, mais ce n'était pas la tienne. Iris était toujours à l'intérieur. « No.. Non.. Ce n'est pas ma fille.. » Tu avais eu beaucoup de difficultés à prononcer tout ça. Et surtout à regarder le jeune homme vers lequel tu t'étais rapproché. Ce n'était pas sa faute, tu ne lui avais pas fait de description physique précise et il n'allait pas laisser mourir cette pauvre enfant. Sa mère, à elle aussi, devait être morte d'inquiétude. Mais pour toi, le soulagement n'était toujours pas au rendez-vous. « Où.. Elle.. Oh mon Dieu ! » Forcément, tu commençais à envisager le pire, tu ne pouvais pas faire autrement. Tu avais envie d'appeler August ou même Tom à la rescousse, mais aucun des deux hommes ne pourraient te venir en aide. Le seul pouvant le faire, c'était le pompier qui se trouvait face à toi. 

Le pompier était revenu avec un enfant qui correspondait physiquement à ta fille mais ce n'était pas elle. Tu avais l'impression que le monde s'était écroulé sous tes pieds lorsque tu t'étais rapproché d'eux. Iris était toujours là dedans et tu ne savais pas combien de temps elle allait pouvoir tenir. Tu avais l'impression que les flammes étaient de plus en plus impressionnantes malgré les efforts des firemens pour l'éteindre. Tu le regardes une nouvelle fois partir à l'intérieur du bâtiment. Tu serrais tes mains si fort, le souffle coupé, tu attendais qu'ils reviennent vers toi. Tu avais l'impression que ça durait une éternité, tu te demandais s'il allait réussir à sortir avec Iris. S'il allait réussir à sortir tout court. A chaque fois que tu voyais un pompier passer la porte, ton cœur ratait un battement. Un nouvel homme passait la porte, les mains vides. Cette fois-ci, tu te laissais tomber au sol, complètement paniquée. Du moins jusqu'à ce que le pompier qui t'avait fait la promesse de la ramener sortait une nouvelle fois du bâtiment. Et pas les mains vides. Tu reconnaissais la robe d'Iris. Tu te relevais avec difficultés avant d'accourir une nouvelle fois vers lui. Il te demandait alors si c'était elle. « Oui ! Oui ! Merci beaucoup ! » ajoutais-tu en direction du jeune homme avant de te pencher vers ta fille qui semblait être inconsciente. Elle avait dû inhaler beaucoup de fumée. Tu n'en savais rien, tu ne pouvais pas le savoir. Tout ce que tu pouvais faire c'était attraper sa main et calmer tes pleurs. Elle était là, elle allait sûrement s'en sortir. « Iris, est-ce que tu m’entends ? Maman est là d’accord ? Tout va bien aller. » Tu exerçais une pression sur sa main. Les ambulanciers s'approchaient d'elle, te demandant de reculer pour pouvoir pratiquer les gestes de premier secours, et surtout pour l'intuber. Tu reculais, tremblante, un peu plus paniquée alors qu'elle était là. « Est-ce que tout va bien aller pour elle ? » avais-tu fini par demander au pompier qui se tenait toujours à tes côtés.

Tu t'étais rapprochée de ta fille pour lui parler et espérer qu'elle te réponde mais il n'y avait rien. Elle avais les yeux clos, tu essayais de voir si elle respirait mais avec tout le stress de la situation, tu n'arrivais pas à le voir. Tu t'étais contenté de reculer au moment où les ambulanciers s'étaient approchés pour vérifier si son pronostic vital était ou non engagé. Il lui avait placé un masque à oxygène assez rapidement. Elle devait avoir un pouls mais il devait être assez faible, peut-être sur le déclin et chez l'enfant de moins de huit ans, c'était la priorité. Tu avais fait médecine, tu savais de quoi tu parlais. Sauf que là, tu ne pouvais pas agir comme tel. Tu étais là en tant que maman. Tu n'aimais pas quand des parents empiétaient sur les séances que tu pouvais avoir avec leurs enfants alors ce n'était pour le faire à ton tour quand les rôles s'inversaient. Tu t'étais contenté de reculé, posant une simple question au pompier qui l'avait sorti de l'immeuble. Il était très positif dans sa façon de te parler et tu te sentais soulagée, sans savoir si ça serait vraiment le cas. « Je.. » Tu t'arrêtais de parler quand il te poussait légèrement vers l'avant afin de retourner vers Iris. Tu lui attrapais à nouveau la main, lui expliquant qu'elle allait devoir garder le masque au moins le temps de l'ambulance et qu'ils allaient l'emmener à l'hôpital. Tu lui glissais que tout allait bien, que sa maman était là pour s'occuper d'elle et qu'elle devait la vie à un pompier. Tu pouvais dire qu'il avait remué ciel et terre pour la ramener. « Ils vont l'emmener pour l'examiner mais elle devrait bien se porter, vous aviez raison. » ajoutais-tu alors que tu t'approchais à nouveau du jeune homme, un sourire sur le visage. Tu te sentais vraiment soulagée maintenant. « Merci de tout ce que vous avez fait pour nous ! » Tu t'étais approchée un peu plus pour le prendre dans tes bras sans même le lui demander. Ce n'était sûrement pas la première fois qu'on le remerciait de cette façon et ça ne serait pas la dernière. Tu aurais aimé lui témoigner ta gratitude et celle d'Iris, mais pour le moment c'était le mieux que tu puisses faire. Une fois qu'elle serait de retour à la maison, vous passeriez sûrement de nombreuses heures dans la cuisine afin de composer un panier gourmand pour leur offrir.

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Tu l'avais remercié une nouvelle fois, te faisant la promesse ce soir de faire une prière en son nom. Il le méritait bien, il avait tout de même sauver la vie de deux enfants aujourd'hui. Et peut-être d'autres personnes avant que tu ne te jettes sur lui pour le supplier d'aller sauver ta fille. Tu avais pris le chemin de l'hôpital avec Iris, lui tenant la main dans l'ambulance. Elle allait bien mais ils voulaient la garder en surveillance. Le monoxyde de carbone pouvait prendre un peu de temps pour agir et il valait mieux l'avoir dans un lit d'hôpital au cas où plutôt que chez toi si elle venait à décompresser. Tu avais rarement vu ce genre de cas de figure mais il fallait être prêt à toute éventualité. Le lendemain Iris avait pu rentrer à la maison, tout allait pour le mieux. Tu lui proposais alors de faire des muffins et de les apporter à la caserne de pompier. Elle avait tellement adoré l'idée qu'elle s'était mise à sautiller dans tous les sens. Elle n'avait pas perdu sa joie de vivre, ça c'était certain. Une fois prêtes, vous partiez faire une petite balade en vélo pour vous rendre à la caserne. Ne sachant pas si vous alliez le trouver aussi facilement que tu pouvais le croire. « Bonjour, nous cherchons le pompier Hogan ! » demandais-tu avec un grand sourire au premier pompier qui se trouvait devant toi. C'était les ambulanciers qui t'avaient donné son nom. L'homme en face de toi t'indiquait d'aller vers le 3ème camion, où il devait normalement s'y trouver. Tu avançais doucement jusqu'à arriver à sa hauteur. Iris couru vers lui pour lui tendre le panier de douceurs que vous aviez pris le temps de confectionner. « C'est pour vous, pour ce que vous avez fait. » Tu affichais un large sourire sur ton visage, Iris elle, réclamait de lui faire un bisou. Il était un peu comme son nouveau héros.