Un + Un, oui ça fait bien deux - Zoé&Gabriele

Tu avais appris, avec le temps, à faire abstraction de tout sentiment dans ton métier. Et l'envie en faisait partie. Même si, dans cette situation que tu expliques à Gabriele, tu n'étais excitée d'aucune façon. C'était plutôt très gênant. Que ce soit pour la jeune femme ou vous autres, les médecins, personne n'était à l'aise dans cette situation. « Je crois plutôt que t'aurais été gêné. Je t'assure ça nous mettait tous mal à l'aise... Pauvre femme. » Bien que la plupart des femmes aiment avoir des orgasmes à répétition, cette patiente prouvait que ça pouvait ne pas être qu'une partie de plaisir. Tu ris en l'entendant répondre qu'il n'est pas marié. Cela semble impensable pour lui et ça te fait sourire parce que toi, tu n'envisages pas du tout la chose sous le même angle. Toi, tu rêves d'un beau mariage mais tu sais que ce ne sera pas pour tout de suite. Tu hoches la tête lorsqu'il ajoute qu'il est libre comme l'air. Tu t'en doutais un peu, au fond. Et lorsqu'il te retourne la question, il te prend de court, pourtant, tu aurais dû t'y attendre, t'y préparer. « Euh non... » Pourquoi as-tu répondu non, au juste ? Tu n'en sais rien, mais tu l'as fait. Tu es folle amoureuse de Jackson, ça ne fait aucun doute et pourtant, devant Gabriele, tu viens tout juste de nier la chose. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Bref, après quelques instants à ruminer, tu te concentres à nouveau sur le jeune homme, espérant mettre de côté ces mauvaises pensées. Tu ris lorsqu'il t'explique qu'il a dû prendre le bureau d'un collègue à cause de l'odeur de couche. Puis, le ton devient plus pesant lorsque Gabriele t'explique avoir vécu un hold-up qui, heureusement, s'est bien terminé. « Heureusement, vous avez tous bien réagi ! » Réponds-tu encore un peu sous le choc. « C'est mieux de ne pas y repenser trop souvent, c'est sûr. Ça n'apporterait rien de toute façon mais j'imagine que ça te marque à vie un truc pareil. » Ajoutes-tu en fronçant les sourcils. « J’avoue que si ça te tombe à nouveau dessus, c'est que t'auras vraiment la poisse. » Tu écarquilles légèrement les yeux à cette idée. C'est peu probable de toute façon. « Mais je ne te le souhaite pas non plus. » A personne d'ailleurs, pas même à ta pire ennemie si au moins tu en avais une.