J'y arriverais .. - Douglas

Un petit dej au lit à 15h?

Voilà maintenant quelques mois que je venais de m'installer à Bowen en Australie, j'avais quitté ma bonne vieille Londres pour un job intéressant, le départ ne s'était pas fait sans craintes. Mais bon, j'avais pas vraiment le choix, le besoin de rebondir dans ma vie professionnelle était arrivé. Je prenais de plus en plus mes marques dans cette ville. Depuis l'été j'étais en charge du management sportif de l'équipe universitaire de gymnastique artistique de Bowen, une grande responsabilité et en y réfléchissant c'était étrange de se retrouver derrière les plateaux de compétitions. Pour le moment je m'en sortais pas trop mal et les collègues étaient présent pour me soutenir. Quant aux gymnastes, elles étaient accueillante et motivées, l'intégration m'était facile de cette façon.

Je me plaisais un peu plus chaque jour à Bowen, surtout depuis ma rencontre avec Lowen, quel nom étrange, ouais je sais, je vous en ai pas encore parlé, mais depuis que je l'ai rencontré j'ai l'impression de vivre sur un petit nuage, ça peut paraitre ridicule et passionnel, mais au moins les jours où je passe une journée de merde, il me suffit de penser à lui pour me redonner le sourire et aller de l'avant. C'était un chic type, bon je vous l'accorde, un peu paumé mais dans le fond il peut se montrer adorable. Et puis je pouvais au moins essayer avec lui de construire quelque chose, même si au départ c'était juste un coup d'un soir avec bon verre dans le pif.

Ce jour-là, je m'étais levé tôt pour me rendre à l'université de Bowen, j'avais préparé un gros programme de renforcement musculaire pour les filles avant que la saison sportive ne débute. Bien sûr, j'étais de la partie, footing, cross-training, stretching. En fin de matinée, j'avais libéré les filles pour qu'elles puissent retourner à leurs occupations d'étudiantes. J'avais profité de l'occasion pour prendre une bonne douche et déjeuner un peu. J'avais envoyé quelques SMS à mon copain mais il ne semblait pas très réactif. Dans l'après-midi, j'avais décidé de passer chez-lui pour voir comment il se sentait. Et oui avec lui chaque jour mérite sa peine, un jour ça va, le lendemain il déprime et encore..ça c'est rien.  En arrivant chez-lui, j'avais sonné, n'ayant pas de réponse immédiate, je dégainais les clefs qu'il m'avait lui-même confié. En pénétrant dans l'appartement je me présentais "Salut, c'est moi t'es-là?". C'était un peu le bordel, je ramassais quelques affaires qui trainées sur le sol.

J'avais pris le soin d'acheter deux cafés et un donut en ville avant de venir, le connaissant il avait rien mangé. En arrivant dans sa chambre, je le trouvai allongé dans son lit, la tronche complètement éclatée dans tous les sens du terme. Il semblait crevé, fatigué et sans oublier les hématomes sur le visage. Par réflexe, je soupirais, il avait clairement pas passer la nuit chez-lui. Je m'avançais vers lui, je déposais son café et son donut sur la table de nuit. Je retirais ensuite ma veste de coach et mes chaussures. Je m'avançais vers lui en déposant une main derrière sa nuque pour lui donner un baiser. Je sautais à côté de lui pour m'allonger. Je faisais exprès de m'emparer de la télé-commande pour allumer la TV, je détestais le silence. "Qu'est-ce que t'as fichu encore hier soir, t'as vu ta tête, t'es affreux, j'espère au moins que je t'ai manqué un peu, tiens mange bois ton café, cadeau de la maison". - lui avais-je balancé avec un accent typiquement anglais.
  

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