Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: (maslana) a million dreams Mer 14 Mar 2018 - 21:00
Mason & Svetlana
a million dreams
J'avais encore le goût de ses lèvres sur les miennes. Je sentais encore la chaleur de ses bras malgré le fait que j'étais sortie depuis quelques jours. Mason était devenu pour moi une drogue, une drogue puissante. J'en demandai encore plus. j'ignorai encore s'il s'agissait de l'amour ou de l'alchimie qui persistait entre nous mais ça allait au-delà de notre attirance commune l'un pour l'autre. Enfermée dans cette chambre pendant près d'une semaine, il était passé me voir tous les jours dès qu'il avait un moment et que Cruella n'était pas dans les parages. Je savais que je le verrais à Sydney lors de cette pseudo-réunion qui durait toute un weekend. Mon père avait tout de même insisté pour que je parte avant afin de me faire examiner par un de ses collègues. J'eus beau le défendre, il demeurait intraitable. " Si je ne te connaissais pas si bien Svetlana, j'aurai pu croire que tu étais tombée amoureuse de lui. " Non, il est marié. Même si je me foutais pas mal de l'alliance qu'il portait à son doigt, je ne voulais pas compromettre sa carrière. La demande m'avait brûlée les lèvres pendant de longues journées car dans le fond, je voulais qu'il parte avec moi. mais sa vie était à Bowen et il devait venir avec Joyce-Cruella. J'avais alors fait mon sac le cœur lourd pour être prise d'angoisses comme à chaque fois que je prenais l'avion à cause de mes oreilles. J'avais mis mes boules quies et un des sous-fifres, employé par mon père à distance était venu me chercher en voiture pour m'aider avec mon sac. Winter était posée sur mes genoux alors que je mourrais d'envie de lui envoyer un message. Un " tu me manques " ou " ce weekend en ta présence sans pouvoir te toucher serait une torture pour moi " mais je n'en fais rien. Le change, nous devions le donner. Sa femme risquait de tout découvrir et de faire de sa vie un enfer bien que selon moi, il y était déjà. Il n'y avait aucun amour entre eux, c'était évident. J'ignorai pourquoi il l'avait épousé. Mais une chose perdurait dans mon esprit : il était à moi. je ressentais cette possessivité envers lui dont je n'avais jamais preuve auparavant. J'expérimentai de nouvelles choses à son contact comme le désir brûlant qui me tiraillait les entrailles dès que mes mains glacées se posaient sur sa peau brûlante ; dès que nos lèvres se frôlaient et que nos regards s'accrochaient. Jamais je n'avais ressenti pareils sentiments. Car sentiments je ne ressentais avant de frôler ses lèvres dans la nurserie du zoo. J'avais fini par descendre de la voiture, lunettes noires posées sur le bout de mon nez, mes cheveux blonds détachés. Mon père détestait quand je portais mes cache-oreilles. J'avais opté pour un tailleur blanc. Couleur qui ne me ressemblait pas mais c'était un cadeau. Je devais le porter pour lui faire plaisir car il payait tout. Je me tenais debout devant l'avion, une sucette dans la bouche, Winter au bout d'une laisse tenue par ma main valide. Nous attendions le docteur Muller pour embarquer. La tentation est trop forte pour moi. mon bras en écharpe ne me permettait pas d'avoir des mouvements aussi fluides qu'auparavant. Je coince la laisse entre mes jambes avant de sortir mon téléphone de mon décolleté pour commencer à taper un sms à mon amant, à celui que je désirai plus que de guérir, plus que n'importe qui. J'avais à peine commencé à taper le message que je sentis une présence derrière moi. Adoptant mon éternelle indifférence, je me tournai vers le médecin dont je ne me souciais guère. Et lorsque mon regard rencontra un si familier, mon cœur fit une embardée dans ma poitrine, manquant de s'arrêter tandis que mes lèvres s'étirèrent d'un sourire lumineux, incapable de dire quoique ce soit de peur qu'il ne s'évanouisse comme un écran de fumée. De peur qu'il ne soit qu'un mirage inventé par mon cerveau malade afin de me torturer. Non, je restai là sans bouger, sans oser faire un mouvement. Ma chienne fut plus rapide et s'échappa de mon étreinte pour aller vers lui. comme si elle sentait le lien qui nous unissait, comme si elle voulait le renforcer alors que je restai le téléphone dans ma main vacante, me refusant à faire quoique ce soit de peur de le perdre tout simplement.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Ven 23 Mar 2018 - 20:41
Je n’ai pas arrêté de soupirer pendant toute la soirée d’hier et c’est à se demander si j’allais bien. Oui oui, je vais bien. Juste qu’en ce dimanche soir, je ne sentais pas ma semaine et je croyais que j’allais devoir tourner en rond tel un lion en cage. Je ne me sens pas vraiment moi-même ces derniers temps, mon comportement auprès d’Alex le prouve assez bien. Je m’étais assuré à ma façon qu’il soit bien occupé et qu’il n’ait pas le temps de passer voir Svetlana. J’ai également profité de lui faire des tests assez simples les uns et les autres en plus de devoir passer du temps avec elle quand je le pouvais. Je n’ai pas cédé à sa supplique de lui ramener un menu McDonald’s je ne sais même pas comment le prendre et je ne le lui ai jamais dit. Au moins, j’ai eu le mérite de lui apporter quelques repas que j’ai fait moi-même sans que Joyce y doute de quelque chose. De toute façon, nous avons pas le même emploi du temps. Je repensais à pas mal de moments passé en sa compagnie, à ses lèvres, à ses mains, à son rire. Je me surprends des fois à sourire facilement rien qu'à la pensée. Mais bon, maintenant elle a quitté l'hôpital et elle devait partir plus tôt pour aller à Sydney pour le congrès. Je n’aime pas trop cela, sachant maintenant que j’ai les confirmations sur mes doutes et je n’ai pas la moindre idée de comment l’annoncer. Enfin si, mais… Je ne sais pas quel est le bon moment pour cela.
Je pensais que je ne la reverrai que durant le congrès. Seulement, ce matin. Les choses ont pas mal changés. Mon collègue et ami Müller était dans l’incapacité de venir et m’a appelé. Je doute que ce soit un de ses stratagèmes vu qu’il est au courant entre moi et Svet. Et au final, je me retrouve à voyager pour Sydney à sa place et ce, avec Svet. Comme quoi, les bonnes surprises peuvent arriver à la dernière minute. Bien sûr que ça n’a pas plu à Joyce qui va devoir se retrouver à voyager toute seule jeudi. Ce n’est pas l’idéal, mais je ne peux pas faire autrement et j’étais le médecin désigné au cas où si le premier n’est pas dans la capacité d’y aller. Le voyage ne peut pas être annulé ou décalé.
C’est avec mon sac de voyage sur l’épaule que je marche sur l’aérodrome et je vois de loin le jet, une personne qui attend. Je crois hein… J’ai mes lunettes de soleil sur le nez et donc ma vision sur les couleurs n’est pas la même. Enfin bref, pas grave si je ne sais pas, mais si c’est Svetlana, elle a totalement changé dans la couleur. Elle qui est dans le noir d’habitude…! “ Hey !” fis-je après l’avoir reconnue au final, ma voix trahissant ma joie de la revoir. Je souris quand je croise son regard et son sourire. Elle reste immobile, sûrement est-ce là sa façon d’exprimer sa surprise. Ouais, même moi je suis surpris et je m’approche d’elle avant de voir qu’un mouvement venant d’en bas lui fait perdre l’équilibre. Sans réfléchir, je laisse tomber mon sac vite fait et évite de justesse Winter. J’attrape comme je peux Svetlana pour lui éviter une belle rencontre avec le bitume, je crois qu’elle en a déjà trop vu ces derniers temps. Je grogne à la réception, mon corps contre le sien. Étant finalement stabilisé, je me mets à rire un peu avant de l’aider à reprendre son équilibre. “ Bien le bon matin…!” lui dis-je alors que je redressai les lunettes de soleil dans mes cheveux, on se regardait l’un et l’autre avant que je ne sente du mouvement en bas. ”Oh.” réalisai-je. Je me baisse sans hésiter pour aller prendre Winter dans mes bras et n’hésite pas à la caresser. Voyant que cela lui plait, elle n’hésite pas à le montrer davantage en me léchant le visage. Je ris en essayant de dégager un peu la tête de là, mais rien à y faire. Mon sourire ne me quitte plus depuis tout à l’heure. ” Elle m’apprécie déjà !”
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Sam 24 Mar 2018 - 14:16
Mason & Svetlana
a million dreams
Le soleil m’aveugle. Je déteste le soleil. Déjà lorsque j’étais au Canada, j’ai toujours préféré la neige. Je pouvais passer des heures dedans à jouer avec Winter ou les chiens de chasse de mon père mais le soleil… Ma peau pâle le rejetait. Je ne brûlai pas, je ne bronzai pas non plus. Jusqu’à très récemment, j’avais haï l’Australie et ses habitants, jusqu’à récemment. Je ne dirai pas que Mason m’a fait apprécier le commun des mortels mais il rendait mon existence plus facile et plus légère. Jamais je n’ai été aux prises des relations dites « amoureuses ». Pour être honnête, je ne pensais pas que ça pourrait me tomber dessus un jour. J’étais si différente des autres dû à mon manque d’émotions que les gens pouvaient aisément me rejeter. On couchait avec moi, on passait un peu de temps avant de me rejeter à la mer comme un gros poisson. Je suis une sirène, j’étais une sirène. Je n’en suis plus une désormais. J’avais trouvé ce que je pensais être ma moitié bien qu’il soit aux prises de quelqu’un d’autre. Le conte de fées est inversé. C’est le prince qui est aux prises de la sorcière et non la princesse. Mais ne dit-on pas, dans la vie, le prince charmant se tire avec la mauvaise princesse ? J’ai vu sa femme une ou deux fois. Son éclat lorsqu’elle venait de s’envoyer en l’air, son sourire méprisant et son regard froid. Je me pensais de glace, cette femme était d’ivoire. Sans doute a-t-elle vécu des épreuves qui l’ont forgé ? Mais je m’en foutais pas mal. Elle avait ce qui m’appartenait et comme une lionne, je me montrai très territoriale avec mon mâle. Mâle qui est devant moi d’ailleurs. Je me stoppe alors, le téléphone en main alors que Winter m’échappe pour aller dire bonjour à notre nouvel arrivant. Je ne réponds pas à son salut comme figé par le temps. Puis, je pars en avant et Mason se fait plus réactif. Pour une fois, je ne dis rien. mes lèvres restèrent scellées sans aucune raison apparente. Alors que je me trouvais dans ses bras, ma main valide vint caresser distraitement sa joue. « Tu ne t’es pas rasé, me contentai-je de murmurer avant de me pencher pour venir frotter mon nez contre le sien en guise de bonjour, je te préfère avec ta barbe de toute manière. » C’était la vérité. Nous avions partagé certains moment de complicité à l’hopital. Il lui arrivait de venir me voir avec sa guitare et qu’on chante quelquefois tous les deux des chansons débiles. Qu’on se perde à regarder des dessins animés tous plus loufoques les uns que les autres. Par deux fois, nous avions failli franchir de nouveau cette barrière sexuelle instaurée. La première fois, nous faisant surprendre par son ami qui était désormais dans la confidence, et la seconde parce qu’il avait été bippé pour je ne sais quelle urgence. La tension sexuelle était donc à son comble entre nous deux à la limite du supportable de mon côté. Alors que mon ourson se détache de moi pour reporter son attention sur ma chienne, je souris. De tendresse. « Désolée pour mon attitude rustre mais je ne m’attendais pas à te voir. Je te manquai tellement que tu as décidé de m’accompagner ? » Je caresse distraitement ma chienne qui commence à léchouiller le visage de mon amant. Puis, je penche un peu la tête sur le côté avant de battre des cils. « Comme sa maitresse en somme. Nous avons toutes les deux une profonde affection pour toi. » Le moment est venu de grimper dans l’avion et je le précède avec difficulté à cause de mon plâtre pour venir attacher Winter comme j’avais l’habitude de le faire puis je me tourne vers Mason pour venir caresser sa joue du bout de mes doigts. « Est-ce que tu es au courant que vu le désir que nous avons l’un pour l’autre, il est fort probable que nous adonnions à diverses activités sexuelles dans cet appareil. Après tout, ça serait dans la logique des choses où nous avons des sentiments l’un pour l’autre. » J’avais dit ceci sans ciller de ma voix grave sans laisser transparaitre une quelconque émotion. Puis, je me penche pour venir effleurer ses lèvres des miennes sans pour autant lui donner ce baiser tant attendu. Je l’avais prévenu à l’hopital que je ne ferai pas le premier pas. « Quoi de mieux qu’une haute altitude pour s’envoyer en l’air, l’expression prendra tout son sens, chuchotai-je avant de sourire. » Je restai face à lui en statue. Après tout, il savait déjà que j’allais m’évanouir au décollage et il savait déjà que je vibrai sous une seule de ses caresses. Il savait quasiment tout, comme j’étais incapable de mentir. Ma main quitta sa joue pour venir la poser sur son cœur qui battait sous ma paume. Ça, c’était à moi et je n’étais pas prête à le laisser filer.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Mar 27 Mar 2018 - 20:25
Tu ne t’es pas rasé. Je souris quand elle fait cette remarque. « Je n’ai pas eu le temps. »Je n'avais pas de rasoir surtout. Faut aussi dire que je suis parti en toute hâte ce matin, annuler mes rendez-vous, me faire remplacer pour les interventions. Forcément que ça a fait râler pas mal de gens, mais l’important c’est que tout est réglé. « Je vais devoir la raser pour le congrès de toute manière. »j'hausse les épaules sur ces mots, avec un petit air indifférent, mais pas insensible à sa main. De toute manière, elle va repousser et c’est déjà ça. Je suis plongé dans son regard et je l’aurai été encore plus si je n’avais pas réalisé la présence d’un être vivant dans mon bras, le chien: Winter qui semble déjà m’apprécier. Je la caresse assez ravi de faire sa rencontre au final. « Mmmh… Oui, apparemment notre ami commun a dû le remarquer qu’il s’est désisté parce qu’il est tombé malade. » fis-je faussement songeur avant d’hausser les épaules. Je suis reconnaissant à Zac pour avoir fait ça. Lui qui voulait partir à Sydney pour je ne sais pas pour quoi, mais il voulait y aller et était prêt à passer sept heures d’avion… Pas autant que moi faut l’avouer. J’ai eu un léger mouvement de recul pour éviter dès que possible ses léchouilles, mais faut croire que Winter a presque réussi à grimper sur moi qu’au final je la laisse faire. « C’est logique. » lui répondis-je en la regardant alors que d’une main je continuais à caresser sa chienne.
Quand nous montions dans l’avion, je n’hésite pas à lui tendre la main pour l’aider à monter les quelques marches bien que je sois assez pris d’un autre côté avec mon sac. Je découvre l'intérieur du jet privé. J'ai salué l'hôtesse de l'air qui me regarde avec un petit sourire et finalement ils sont tous les deux partis dans le cockpit pour checker les modalités d'atterrissage mais aussi pour nous laisser tranquille tous les deux. Je sens que cette nouvelle hotesse ne va pas nous laisser seul pendant un moment une fois qu'on aura décollé et ça ne m'arrange pas. Pour l'instant, je me retrouve vite face à elle alors qu'elle a fini d'attacher Winter. Je l'écoute et un sourire se dessine, est-ce qu'elle sait comment nous nous sommes quitté après la seconde tentative pour sauver la vie d'un patient ? Oui, c'est impossible à oublier. Je soupire un peu frustré, alors que je n'ai pas l'intention de la laisser s'éloigner de moi, je pose les mains sur ses hanches. Je ricane un peu. " Et en plus, plus personne pour nous déranger." marmonnai-je alors que j'étais proche de ses lèvres, nos nez se touchent. "On ne s'est pas proprement dit bonjour..." continuai-je alors que j'arrête tout simplement de parler maintenant pour l'embrasser, nos lèvres se touchèrent. La main était sur sa joue, l'autre qui entourait sa taille. On échangeait un baiser assoiffé, signe de la tension qui existait entre nous deux depuis des semaines, un mois. Mais ce n'est pas le plus important. On arrive à arrêter, difficilement. J'ai à peine pris la distance pour pouvoir respirer, un peu essoufflé. C'est mieux maintenant. Ma main descend sur son épaule dans une douce caresse. " L'expression prendra tout son sens une fois en l'air... Le décollage ne devrait pas tarder, nous devrions nous installer." Et je savais que dans le fond, j'aurai du mal à attendre. Mais je peux le faire, si j'ai tenu un mois...
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Mar 27 Mar 2018 - 20:47
Mason & Svetlana
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Forcément. il faut dire aussi que vu son train de vie. Pour ma part, je ne m'ennuyais pas avec ça, j'allais chez l'esthéticienne. Et bien que je n'avais pas prévu de m'envoyer en l'air cette semaine -vu qu'il devait venir avec Cruella- je suis ravie d'avoir eu la prévoyance d'appeler cette mégère pour massacrer mon corps. Je dodeline un peu de la tête avant de caresser distraitement sa barbe sans cesser de sourire. pas grave, t'es beau sans aussi. Mason avait ce charme bien particulier, un peu taciturne qui ne pouvait qu'attirer une femme froide comme moi. Un bloc de glace. Une reine des glaces sauf que je n'ai aucune intention de me pavaner comme une biatch en chantant libérée délivrée à tue tête. Malade, malade. il allait très bien quand je l'ai vu hier. il faut dire que notre espèce de pseudo complice était assez taquin sur certaines choses. Je n'avais pas noué de complicité particulière avec lui, pas comme Mason, mais je le trouvai fort sympathique. Alors qu'il se faisait lécher le visage par ma chienne, je retins de justesse un fou rire avant d'ôter mon bâton de sucette de ma bouche pour le jeter. Fâcheuse manie que de manger des bonbons. Je lui fais mon plus sourire en coin alors que nous grimpons dans l'avion. Puis alors qu'il salue l'hôtesse, je me contente de jeter à cette dernière un regard dénué d'intérêt. Discrètement, je m'approche d'elle laissant le champ libre à Mason pour me pencher à son oreille et glisser un billet de cent afin qu'on ne nous dérange pas. Sa présence n'était qu'une simple formalité et mon passif de barmaid au Canada me permettait de faire des cocktails toute seule comme une grande. Je la regarde s'éloigner d'un air dépité alors que je me dirige vers ma chienne que j'attache scrupuleusement avant de fouiller dans mon sac pour en sortir les bouchons spécifiques. Après les avoir mis, je m'approche de mon beau brun pour commencer à lui parler avec une certaine légèreté de notre inclination mutuelle et surtout de notre frustration sexuelle. Ses mains brûlantes viennent se poser sur mes hanches, rapprochant nos corps, les collant presque l'un contre l'autre. Ma main toujours posée sur mon corps, je relève la tête pour plonger mon regard dans le sien avant d'esquisser de nouveau un sourire plus séducteur. Vu le billet que je viens de glisser à la nana qui te dévorait tes yeux, effectivement, personne ne va nous déranger. J'avais dit ceci avec une part de possessivité dans ma voix car j'acceptai déjà de la partager avec la reine des psycho-bitchs, ça me suffisait amplement. Lorsque nos lèvres se retrouvent dans cette étreinte emplie de passion, je me permets de plonger ma main dans ses cheveux que j'aimais tant alors que je sentais ma température corporelle augmenter légèrement. Mon rythme cardiaque s'accentue un peu alors que nos corps se collent l'un contre l'autre, que nos mains se cherchent, que nos lèvres se dévorent. Bien malgré moi -et ce depuis que j'ai découvert l'ampleur du désir que j'avais pour lui sous ses caresses lors de nos étreintes à l'hopital- je laissais échapper un léger gémissement avant de grogner de frustration lorsqu'il se recule. Dépêche-toi d'aller t'asseoir, murmurai-je contre ses lèvres, sinon cette fois, je te viole. Je n'ai pas l'habitude qu'on me fasse attendre. Un mois que je n'avais pas eu d'aventures -bon Léo ne compte pas- et que je le désirai sans doute plus que n'importe quelle autre personne sur cette Terre. Je prends donc place le plus loin des réacteurs avant de me coller en face de lui. après avoir bouclée ma ceinture, j'ôte mon escarpin pour faire doucement remonter mon pied le long de sa jambe, allant jusqu'à frôler son intimité sans le quitter du regard. Je me penche un peu vers lui avant d'esquisser l'ombre d'un sourire. Je sens que pour toi ce décollage va être très très très long, murmurai-je de ma voix la plus sensuelle et donc la plus rauque.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Jeu 29 Mar 2018 - 2:34
Personne ne va nous déranger et c’est tant mieux. On nous a trop souvent dérangé pendant tout ce mois. En même temps, il faut se l’avouer que nous avons pas choisi les bons moments pour, mais on ne choisit jamais les bons moments de base en règle général. Et c’est encore plus que frustrant. Il est sûr qu’elle a occupé mes pensées et qu’il était difficile de l’en sortir, à part durant les opérations où ma tête n’est que jargon médical. Au final c’est pas plus mal pour la survie du patient que j’aurai opéré. Non mais quand elle dit que personne ne va nous déranger, elle parlait même de l’hôtesse de l’air et forcément que je l’ai remarqué. Je l’ai vue discuter avec elle et forcément, quand elle est partie dans le cockpit, c’est qu’elle l’a gentiment dégagée et c’est plutôt déjà ça. Au moins, on sera tranquille pendant sept heures. J’ai vite jeté un coup d’oeil au bar et il y a de quoi faire des cocktails, mais je crains que je ne sois pas doué pour ça. Seulement, ce n’est pas ce qui va attirer mon attention dans un premier temps, après tout, on a … Environ sept heures d’avion ? C’est vraiment plus long que de voyager qu’en Angleterre dans le sens où on a tout simplement une heure entre Londres et Édimbourg. Après notre échange rempli de passion, mais aussi d’impatience et de frustration, on reste toujours autant frustré, je le sens intérieurement en moi cet énervement de ne pas pouvoir obtenir ce que j’ai toujours voulu obtenir. Normalement, je l’ai dans la semaine, mais ça fait un mois que ça dure, même si au début j’étais plutôt raisonnable et plus dans la culpabilité. Là, elle s’est vite évaporée parce que je dis merde à tout. Serait-ce là la crise de la quarantaine ? Après tout, j’ai une maîtresse, mais je me connais, je ne suis pas le genre de personne qui sait mentir comme il respire.
Mais pour l’instant je respire le même air qu’elle, à bout de souffle, le coeur battant à tout rompre, la chaleur qui monte et je voyais ses yeux noirs de désir. Je ricane légèrement à son ordre. « On se violerait mutuellement… » Et ce ne serait plus violer en somme. Sur ces mots, sans se quitter du regard, je finis par prendre place en face d’elle. Je soupire face au confort de ce fauteuil et je m’attache. La main sur ma joue, accoudé, je la regarde face à moi, j’ai vite compris ce qu’elle compte faire. Je me mords intérieurement la joue pour me retenir, alors qu’intérieurement, je me sens encore plus que frustré. Son pied qui glisse, remontant le long de ma jambe. Ma respiration s’est arrêtée à l’instant au moment où elle s'approche de plus en plus, et ma main attrape son pied, glissant ma paume contre son talon. Je finis par me pencher doucement, la main qui remonte sa jambe dans une douce caresse. « … Très long… » L'annonce se fait pour nous demander de nous attacher, ce qui était déjà fait de base. On est face à face, pas suffisamment éloigné pour être hors de portée de main si on se penche bien. Ma respiration se fait de plus en plus saccadée au fur et à mesure que le temps passe, que ma main reste sur sa jambe qui n'est pas inerte. Je sens ce mouvement contre moi et encore, j'ai toujours ces occasions de la repousser, mais je ne le fais pas. J'ai attendu que nous soyons totalement dans les airs, que j'ai bien occupé les esprits de Svet du décollage pour pas qu'elle en souffre pour finalement détacher la ceinture du siège et être dans la possibilité de franchir toute la distance qui nous sépare pour retrouver ses lèvres, avant cette main qui remonte le long de sa jambe sans s'arrêter jusqu'à la cuisse. " Finalement..."
***
Je reprends mon souffle et lâche un soupir d'aise alors que je marchais jusqu'au bar, passant la main dans mes cheveux un peu désordonné. Je me sens maintenant mieux et plutôt complet. Je passe par derrière et cherche au moins une boisson que je connais, mais je suis un peu perdu. Je grogne un peu frustré d'être perdu, mais je finis par commencer à aller au feeling. Je relève mon regard vers elle. " Ça va ?" avant de lui désigner du menton le bar et m'écarter pour qu'elle s'en occupe. J'imagine bien que si elle a viré l'hôtesse, qu'elle a un emploi dans le cabaret qu'elle sait se faire des cocktails.
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Jeu 29 Mar 2018 - 21:27
Mason & Svetlana
a million dreams
Je le regarde en haussant un sourcil alors que mon cœur bat plus vite qu’à la normale. Je secoue un peu la tête avant de commencer à caresser distraitement son torse pour sentir monter la mauvaise humeur en moi. Je suis tellement frustrée aussi. C’est fou de penser que nous ne sommes jamais dans de bonnes conditions lui et moi. Entre ses remords, le fait qu’on nous ait surpris, son intervention. Je soupire avant de secouer la tête. « Dans ce cas-là, il s’agirait d’une relation charnelle consentie et non d’un viol. De toute façon, ça ne fait pas partie de mes fantasmes. » Je lui glisse un clin d’œil maladroit avant d’aller m’asseoir pour vérifier que Winter dorme. Je lui administre toujours un calmant lorsque nous prenons l’avion. Je devais d’ailleurs en prendre un pour éviter d’avoir mal aux oreilles mais je n’y avais pas pensé. Voir Mason m’avait reconsidéré mes plans de dormir pendant les sept heures ou d’essayer de lire les cartes. Je n’ai jamais apprécié les avions. Pour venir du Canada, j’avais énormément souffert et n’ayant aucune confiance en les bâteaux depuis que j’avais vu Titanic, je ne me voyais pas faire un voyage aussi long pour retrouver CJ. Je place face à Mason avant d’aborrer un sourire énigmatique alors que ma jambe caresse distraitement la sienne. « La durée moyenne d’un décollage est de vingt minutes, me contentai-je d’énumérer oubliant que je devais passer pour une blonde stupide à ses côtés, mais comme nous sommes dans un jet qui atteint sa vitesse de croisière en très peu de temps, je dirai que le décollage devrait durer quinze minutes. Un peu la durée des préliminaires en fait bien que je ne vois pas du tout à quoi ça sert. » Je me rends compte de ce que j’ai dit sur le coup avant de me racler la gorge. « J’ai lu ça dans un magazine mais je ne suis pas certaine de cette supposition. » Bravo Svetlana, c’est bien. Je soupire alors, ne quittant pas son regard. La main de Mason se pose sur ma jambe devêtue avant de commencer à la caresser distraitement alors que nos doigts se caressent mutuellement. Ayant lue et expérimentée certains trucs sur le slow sexe, je suis capable de faire durer la montée du plaisir chez un mec. Rien que du bout de mes doigts pour attiser sa curiosité, faisant varier la vitesse de rotation de mon pied posé à un endroit stratégique. Une fois le décollage passé, je défais ma ceinture pour m’étirer et grimacer sentant de légers vertiges. Je n’ai pas le temps de reprendre mes esprits que mon amant vint vers moi plaquer ses lèvres sur les miennes avec chaleur. « Je suis tout à toi, murmurai-je contre ses lèvres dans ma langue natale avant de me laisser aller contre lui. » (…) J’ignorai comment nous avions fait pour attirer sur le sol mais je peux dire que la moquette est assez confortable et propre. Je me perds dans la contemplation du plafond alors que Mason se redresse pour se diriger vers le bar. Décidant de plonger le cliché de la maitresse/petite-amie jusqu’au bout, j’attrape sa chemise que j’enfile pour ne pas tout boutonner, n’en voyant pas l’intérêt. Maintenant que nous avions passé l’état de la découverte physique, de manière officielle je veux dire, nous n’allions pas arrêter de mettre le couvercle sur la cocotte-minute puisque ça allait dans la logique des choses. Dans un premier temps, tu apprends à apprivoiser la personne et une fois l’étape de l’accouplement passé, comme accro au geste même de la pénétration, tu remets ça assez souvent. Je ne réponds pas à sa question me relevant en m’appuyant sur la table avant d’aller jusqu’à lui. « Ta chemise me sert de robe. Ça sera assez pratique lorsque je n’aurai plus rien à me mettre. » Puis avec agilité et ce malgré le sentiment de pesanteur accentué dû au fait que nous étions dans les airs, je monte sur un tabouret pour m’asseoir sur le comptoir. J’attire Mason vers moi pour venir passer ma main dans ses cheveux emmêlés. Il m’avait un peu retenu en agrippant mon unique main vacante pour éviter que je le griffe ou que je le morde. L’inconvénient de l’adultère. Puis, je dépose mes lèvres sur les siennes avec une infinie douceur pour la première fois depuis le début de la relation. « T’ai-je donné l’impression d’aller mal alors que nous étions en train de copuler ? Murmurai-je en penchant la tête sur le côté. » J’avais un langage bien propre à moi puisque j’employai toujours des mots qui pouvaient surprendre. Je lui attrape la bouteille des mains avant de regarder. « Si tu te sers un verre de ça, tu rouleras sur la table avant qu’on ait le temps de remettre ça. Oui, car je pense que vu la vigueur et la durée de ce premier rapport tu vas avoir envie de caresser de nouveau mon corps pour me faire part de tes prouesses fabuleuses au niveau conjugal. » Je pose la bouteille avant de soupirer. « D’ailleurs, c’était différent. » Pour cause que j’avais toujours considéré l’acte sexuel comme mécanique mais avec lui, j’expérimentai de nouvelles choses. Je ne m’étais pas laissée aller pour monter jusqu’à l’orgasme, ce mythe dont toutes les femmes parlaient, mais je n’en étais pas loin. Et éprouver des sensations étaient assez nouveau pour moi. « Je te fais un cocktail en échange de deux choses. » Je me redresse pour venir caresser son torse dénudé du bout de mes doigts, ceux-ci à température ambiante suite à l’abandon dont j’avais preuve entre ses bras. Ceux-ci remontent doucement alors que je le fais se tourner pour coller son dos contre ma poitrine et entamer un massage visant à détendre ses muscles après l’effort et la frustration dont il avait été la victime. Je dépose mes lèvres dans son cou avec tendresse, laissant mes cheveux venir caresser sa peau négligemment. « tu dois me dire les trois raisons qui font que tu te lèves le matin et les trois choses que tu désires le plus. T’y couperas pas, maintenant que nous avons franchi le cap de la relation physique, il va falloir entretenir une relation psychique également. Et j’aimerai bien voir si je peux pas réaliser un ou deux de tes rêves. Dans la mesure du possible. »
AVENGEDINCHAINS
Spoiler:
même si t'es vilaine j'te poste quand même mon pavé car j'en suis fière
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Ven 30 Mar 2018 - 8:30
« Ceci dit, elle te va bien. » confirmai-je en la regardant amusé qu’elle enfile ma chemise alors que je regardais ce qu’il y avait au bar. Cela m’a donné soif en fait, je me sens malgré tout tendu, malgré cette détente. Je ne m’étais pas retenu, je n’ai pas pu être patient et tout ce que j’ai fait, c’était d’en finir avec cette tension et de m’en soulager. C’était rapide oui, trop rapide pour elle. Je finis par oublier les bouteilles par sa proximité et au fait qu’elle a attrapé mon bras pour que je me rapproche d’elle. Je retrouve ses lèvres, mais d’une façon à ce que nous avons jamais expérimenté: la douceur. Il y a encore beaucoup de choses à voir, à découvrir avec elle c’est sûr. Je ferme légèrement les yeux face à son léger massage capillaire involontaire. Ma main se pose sur elle, sur sa hancha avant de remonter le long de ses côtes, sous ma chemise tout en faisant attention à sa blessure « Je n’ai fait que penser à moi. » murmurai-je à mon tour. Ce qui n’est pas spécialement vrai, si on parle de ses blessures mais, en dehors de ça, oui je n’ai fait que penser à moi. « Meh. » soupirai-je quand je sens la bouteille m’échapper des mains. Je grogne et lève les yeux au ciel. « Je tiens bien un verre quand même. » « D’ailleurs, c’était différent. » Je fronce légèrement les sourcils sur ces mots. C’était différent de la première fois ? Oui. C’est sûr, parce que la première fois que nous l’avions fait, il n’y avait pas toute cette tension, il n’y avait pas cet envie encore plus forte de vouloir la connaître. Je penche un peu ma tête et fais un léger signe de menton. Inutile de parler, même si je sais qu’elle n’a pas forcément l’idée de comment tous les codes non-verbaux fonctionnent. Même si elle va toujours droit au but, sans pouvoir mentir. Mes doigts caressèrent doucement avec curiosité sa peau, mais cela ne dure pas longtemps qu’elle m’oblige à me retourner, je grogne légèrement mais je le fais quand même: me retourner. Je ne peux rien voir, mais ça me permet totalement de me concentrer sur la sensation de son toucher, de me détendre sous sa main experte. Je peux sentir son corps contre le mien, et je lève un peu la tête vers le plafond, alors que mes mains étaient posées sur ses jambes. Je pouvais sentir des frissons me parcourir le long de l’échine, je soupire doucement et me mets à réfléchir aux réponses à ces questions assez inattendues. « Mmmh… Les raisons qui font que je me lèves le matin… Je peux en dire une maintenant, c’est de devoir sauver les vies des gens, le fait qu’il existe des personnes qui ont besoin de moi et que je peux faire la différence dans leurs vies… Rentrer chez moi pour m’occuper de ma tortue, profitant ainsi du temps avec moi-même ou retrouver ma meilleure amie. Et la dernière raison… Toi. » J’essaye de me retourner, mais elle m’en empêche et ça lui fait faire un faux mouvement sur le massage qui me fait grimacer et grogner aussi. Je ferme les yeux et me mords intérieurement la joue tout en réfléchissant. « Les trois choses que je désire le plus… C’est un peu difficile, parce que tout ce que je désire, je peux l’avoir à portée grâce à l’argent qui coule à flot… Mais, il y a de ces choses que je ne peux pas obtenir, mais que je devais devoir m’y faire… Fonder une famille, ce qui est assez étonnant pour moi. Avoir un chien, c’est assez stupide je sais, mais… Ouais. Ce ne sera pas possible tant que je n’aurai pas changé l’avis. » fis-je en haussant les épaules. Avoir un chien, c’est devenu comme un Saint-Graal pour moi. « Après, je voudrais bien voyager un peu… Du moment où ça reste les pays chauds. J’ai du mal à m’adapter aux tempérés. » Pour ainsi dire, ça réduit pas mal de choix. J’ai eu du mal quand je suis arrivé en Angleterre, il faisait tellement froid que je n’ai pas eu un bon feeling avec ce pays. « Je peux aussi dire qu’il y a toi, mais ça tu le sais et je sais que c’est réciproque. » Et ça ne compte pas comme un des trois désirs, parce que celui-là, je peux l’obtenir et c’est facile, trop facile même. Ce serait fuir pour donner un désir de plus. Mais cette fois-ci, je me retourne et me laisse pas faire par sa main, je n’aime pas toujours obéir sous ses gestes. Je retrouve son regard que je sonde un peu avant de faire un léger geste du menton. « Et toi ? À part le désir que tu as pour moi encore… Quelles sont les trois choses que tu désires et les trois choses qui font que tu te lèves le matin ?» Et ces questions-là ne sont pas une surprise pour elle j’en suis sûr, mais sûrement y a t-il des choses qu’elle rêve d’obtenir, mais que je peux lui donner encore.
Spoiler:
(désolée d'être avec une amie hein )
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Ven 30 Mar 2018 - 19:06
Mason & Svetlana
a million dreams
Je me retrouve rapidement près de lui. comme si j’avais besoin de ce contact, comme si j’étais désormais accro à sa simple personne. sans doute est-ce ça l’amour au final ? Je n’en savais rien. mais alors que je suis assise sur le comptoir, je dépose mes lèvres sur les siennes avec douceur. J’avais le pressentiment qu’il en avait besoin. Qu’il avait besoin qu’on lui témoigne de la tendresse. Mon incapacité à mentir me poussait à le faire. Je n’étais pas capable de feindre mes sentiments même si en ressentir était nouveau pour moi. Je pose ma main valide sur sa joue que je caresse distraitement du bout des doigts. « Mais non, Mason. la durée de notre rapport n’a rien à voir avec le fait que tu n’as fait que penser à toi. Il y avait l’attente derrière, la frustration, l’envie de se toucher mutuellement. Mais… » Je réfléchis un peu à comment tourner ma phrase avant de dodeliner un peu de la tête. « J’ai plus ressenti de sensations dans cette étreinte que durant toutes les autres. Je te l’ai dit, c’était différent. » Je sens bien qu’il a peur ou qu’il culpabilise de ne pas m’avoir donné assez de plaisir ou d’avoir fait passer ses besoins bestiaux avant les miens. « Cette étreinte était emplie d’un besoin primal de posséder l’autre. Et je te garantis… » J’attrape doucement ses doigts que je fais doucement glisser le long de mon corps, uniquement vêtue de son simple vêtement. « Que tu auras de quoi satisfaire tes envies primaires et charnelles tout comme j’apprendrai à en avoir de mon côté. Le sexe n’était pour moi qu’un acte mécanique mais ça, c’était avant toi. » Il y a maintenant dans ma vie, un avant et un après Mason. une peur irrationnelle qu’il parte de nouveau et de me retrouver seule en manque de cette nouvelle drogue et de cette vie qu’il insufflait en moi. Je ne me sentais plus comme un arbre mort. j’avais comme l’impression qu’il m’avait ramenée à la vie. Je le tourne doucement pour venir détendre un à un ses muscles comme j’avais appris à le faire en lisant un simple livre d’anatomie pour voir qu’il était noué. Très noué. Le sexe n’avait pas contribué à entièrement le détendre. Je dépose quelques baisers dans son cou, dans sa nuque alors que mes doigts s’aventurent le long de sa colonne vertébrale pour appuyer sur les nœuds qu’il avait dans le dos. « Je te promets que notre relation ne sera pas basée uniquement sur le sexe. Je te promets que je vais te donner l’affection dont tu as besoin et la tendresse que tu mérites, susurrai-je la tête nichée dans son cou. » Je l’écoute me parler de ses trois raisons qui le font sortir de son lit le matin. Ce même lit qu’il partageait avec sa femme. J’avais conscience que sa vie, son mariage était basé sur une illusion. Une illusion qu’il semblait bonne pour lui. « Moi ? Mais tu me connais à peine, murmurai-je alors d’une toute petite voix, émue par cette soudaine révélation. » Il est vrai que je ne me doutais pas que ses sentiments à mon égard étaient similaires aux miens. Je tenais à lui. Pour la première fois de ma vie, je tiens à quelqu’un, je suis dans une relation avec quelqu’un. Qui n’est pour l’instant pas stable mais l’avenir sera capable de nous dire si cette dernière évoluera de la bonne manière. Mais me concernant, l’intérêt que je lui portais n’était pas feint et maintenant j’avais la conviction que c’était Lui. celui que j’attendais pour me réveiller de mon long sommeil. Il essaie de se retourner mais je le maintiens bien malgré moi, le blessant sans faire exprès. « Désolée, dis-je d’une voix à peine audible dans ma langue natale. » Je pose ma tête sur son épaule avant de l’entendre m’avouer qu’il voulait des enfants. « Ce n’est pas trop une surprise que tu veuilles un enfant. Toute personne est sur cette Terre pour perpétuer la race humaine et c’est dans l’ordre des choses que de vouloir un être humain miniature. » Je n’y ai jamais pensé. Parce que je ne me pensais pas capable de partager une telle relation avec un homme ou même une femme. « Concernant le chien, c’est ton amour des animaux qui fait que je m’attache à toi davantage chaque jour. Et ce n’est pas trop difficile d’y remédier. Winter a besoin d’un homme pour jouer avec elle et en attendant que tu puisses avoir le tien, je peux aisément de te laisser le bon soin de t’occuper d’elle. de jouer, de courir, de la prendre contre toi pour qu’elle te prodigue l’affection que seul un canidé peut nous apporter. » Ma main caresse le bas de son dos pour remonter doucement avant de soupirer. J’avais vu bien des pays mais je ne supportais pas trop la chaleur. J’avais d’ailleurs un album photo de tous mes voyages que j’emportais constamment avec moi. De très belles photos, avec de très beaux paysages. « Si tu parviens à te trouver un alibi cohérent, je pourrais t’emmener avec moi. je dois me rendre au Masaï Marra en juin pour aller y observer les lions. Il s’agit de la réserve qui a inspiré Le Roi Lion, le Disney que nous avons regardé tous les deux la dernière fois. » Alors que j’étais encore à l’hôpital. Je le laisse se retourner pour me regarder. Ses mains glissent sur mes cuisses dénudées et je me sens parcouru d’un nouveau frisson avant de sourire lorsqu’il me retourne la question. « Avant, lorsque j’étais encore un arbre mort, je ne me levais que pour mes animaux, ma famille et le peu d’amis que j’avais. Tu vas les rencontrer au congrès. C’est une bande d’internes en neuro avec qui j’ai sympathisé par le biais de mon père. » Puis, je me redresse pour déposer un nouveau baiser sur ses lèvres, toujours tout en tendresse et délicatesse. « Maintenant, depuis que tu as insufflé un nouveau soupçon de vie en moi, je me lève toujours pour mes animaux et pour ma famille, rien n’a changé. Mais je me lève aussi car chaque matin, j’ai l’espoir de te voir et de passer un peu de temps en ta compagnie. » Concernant mes rêves, il n’était pas aussi matérialiste que les siens. Je baisse un peu le regard, caressant le bout de ses doigts pour réfléchir. « Je rêve qu’on m’accepte comme je suis. J’aimerai qu’on essaie d’arrêter de me changer. Qu’on arrête de me dénigrer et qu’on prenne conscience que je suis un être humain. Avec des sentiments maladroits certes mais un être humain quand même. » Je prends délicatement sa main que je colle sous sa chemise, au-dessus de mon sein et sur mon cœur. « Je rêve aussi d’expérimenter cette grande chose que tout le monde appelle l’amour. Je désirerai aimer un homme, ou plutôt l’Homme comme il le mérite et que mon cœur qui dégèle un peu plus chaque jour ne batte que pour lui et que mes pensées ne soient occupées que par lui. » J’ai un petit sourire avant de lever le regard vers lui pour passer ma main sur mon front. « Et enfin, je désire qu’on m’aime aussi de cet amour irrationnel qu’on décrit à la fois comme la plus fabuleuse et la plus tumultueuse des expériences. » J’expire longuement avant d’attraper un verre de boisson pour pousser gentiment Mason et commencer à lui préparer un cocktail comme je lui avais promis. « Tu sais… » Je lève doucement la tête vers lui avant de pousser le verre d’une teinte bleuté vers lui. « Je pourrai te donner un enfant. Si notre relation évolue dans le bon sens, je pense que j’aimerai plutôt que te donner, j’aimerai avoir un enfant de toi. Après tout, t’es quelqu’un qui pense aux autres avant lui, de doux quand tu ne fais pas ton ours mal léché et de très intelligent. En plus t’es séduisant donc je pense qu’avoir un enfant de toi serait une bonne chose mais reste à savoir si tu apprécierais que j’en sois la mère. » Je dépose un baiser sur sa joue avant de passer derrière lui, faisant glisser ma main le long de sa chute de reins pour aller fouiller dans mon sac. J’en sors l’épais livre que je trimballai partout avec difficulté dû au fait que je n’avais qu’une seule main pour le faire glisser vers lui avant de fouiller et d’extirper un porte-clés avec un petit bouledogue français argenté au bout que je détache de mes clés de voiture devenus inutiles. « Je te le donne. Il m’a porté bonheur jusque-là et je tiens à t’en faire cadeau. Ce n’est pas un chien au sens propre du terme mais comme il ne s’agit là que d’un porte-clés, tu pourras justifier le fait que tu l’ais acheté dans une boutique de Sydney bien qu’il soit unique puisqu’il représente Winter. Mais j’aimerai que tu ais quelque chose à moi pour ne pas m’oublier en quelque sorte. » J’attrape une bouteille d’eau avant de prendre place près de ma chienne qui s’éveille doucement. Avec des gestes précis, je détache son harnais pour la prendre sur moi avant de verser de l’eau dans son écuelle que je lui tends. « Et sinon, ta plus grande peur, c’est quoi ? La mienne, c’est de mourir de cette maladie que je traine. Je sais que je vais y passer et avant je m’en foutais mais ça c’était avant toi. Il y a eu beaucoup de choses avant toi qui n’existe plus maintenant que tu es là. »
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Dim 1 Avr 2018 - 13:58
Tant de tendresse, de douceur dans ses gestes, mais même dans son regard. Je crois que je ne suis pas encore habitué à voir autant d’émotions chez Svetlana, c’est assez rare dans le sens où elle n’est pas censée de pouvoir ressentir quoi ce que ce soit. Mais, elle change totalement à ma présence, est-ce que je pourrai dire que c’est de l’apathie ? Je me sens un peu perdu face à ce cas que je décide immédiatement d’éjecter mon côté médecin qui m’agace déjà. Ce qui était sûr, c’est que j’avais très certainement pensé qu’à moi, rien qu’à moi et pas à elle. Je n’ai pas pensé à veiller si elle allait bien après le décollage, encore moins à veiller qu’elle prenne vraiment du plaisir. Je soupire un peu de soulagement avant d’arquer un sourcil. « Avant moi ? Maintenant tu vois cela d’un autre oeil…? » Et à l’entendre parler ainsi, c’est comme si elle découvrait ce que c’était faire l’amour avec une personne avec des émotions. C’était sûr que cette partie en l’air dans les airs n’avait rien à voir avec notre première fois. Absolument rien à voir, j’ai même remarqué cette différence… Je me laisse me retourner et faire les gestes de massage d’une main sur mon dos. Je me dis que je devrais passer chez un masseur pour m’enlever les noeuds, parce que je les sens vraiment sous sa main… Quoique, elle se débrouille plutôt bien en fait, avec une main en plus. On commençait à faire connaissance, même si dans le fond, on se connait déjà, mais quand je parle de faire connaissance, c’est plus profond que ça. Dans le sens où on apprend à se connaître dans les plus profonds de notre âme, nos peurs et ce qui pourrait contribuer à notre bonheur. Sauf que je sais que je ne me sens pas prêt de parler de mon passé, encore moins de Vlad et absolument pas de mes parents. Ni de cette peur où tout le monde m’abandonne, parce que c’est comme ça que je ressens à voir les personnes qui me sont très chères s’éloigner de moi. Est-ce que Svet sera l’une d’entre eux ? Joyce, je crois que je ne m’en doute pas, j’ai l’impression de la perdre et on ne fait rien pour arranger les choses. Je lâche un gros soupir, signe de détente après ses mots. Ces moments où je peux enfin me poser, rester dans le calme après avoir été constamment dans une tempête, avec un navire qui serait sur le point de chavirer, que je risque toujours de couler jusqu’au fond, sans pouvoir revenir à la surface. Je sais que l’alcool ne pourrait pas m’aider pour ça, mais, j’ai toujours été accro à cette boisson, je sais que j’ai un problème avec ça et encore, j’arrive plus ou moins à contrôler ma consommation, mais ça dépend de mes soucis. « Je sais… C’est assez bizarre de dire ça, mais… J’ai cette impression que nous sommes pas vraiment des inconnus. » Peut-être que c’est le sexe qui fait ça, qui fait que ça nous rapproche d’autant plus qu’on ne l’aurait pensé. Je voulais me retourner pour la voir, mais je grimace à son faux geste que j’ai du lui fait faire. « … Pas… Roh, je ne sais pas comment on dit ça en français… Ce n’est pas grave. » J’aurai essayé la langue, mais ce n’est pas trop mon truc en fait. Je n’ai jamais pris le temps à apprendre à parler une autre langue en dehors de l’Anglais. C’est tout. Quand je parle de mes rêves, avoir un enfant, je ne cache pas ma surprise à ces propos, alors qu’elle trouve normal. Je secoue la tête, pas totalement d’accord. « Pas dans mon cas. J’ai très longtemps pas voulu d’avoir d’enfants, je détestais même le concept d’une famille. » À savoir que je suis venu de loin maintenant que j’en veux. Tout à fait le contraire de moi, version plus jeune. Après, c’est parce que le fait que je reste éloigné de ma famille y est pour quelque chose. Je souris au coin quand elle parle de m’apprécier autant plus parce que j’aime les animaux aussi. « Les animaux sont plus respectueux que nous les humains et ce sont même des meilleurs amis pour certains, comme toi avec les crocodiles. Ils sont généralement rejeté par la majorité d’entre nous chez les humains, parce qu’ils sont dangereux et ont une apparence particulière, je ne sais pas quelles autres raisons. Ils s’entendent plutôt mieux avec les humains, qui sont aussi rejetés par leurs semblables… » fis-je songeur, me rappelant des pensées que j’ai eu dans le zoo en fait. Mais je reviens vite sur le sujet de Winter. « Mais ce serait avec plaisir que je m’occupe de Winter. » Ou que Winter s’occupe de moi en fait. Je ricane un peu à l’idée de devoir trouver un alibi pour les vacances en juin, je crois qu’il y a quelque chose de prévu de mon côté, mais je ne sais plus trop, il faudrait que je regarde ça, parce que je n’ai pas envie de louper cela en fait. « C’est très tentant, je verrai ce que je pourrai faire, parce que ton film m’a même donné envie de voyager pour voir ces animaux en liberté. C’est la fin de tes études à ce moment-là non? » Sentant que je pouvais enfin me retourner, c’est ce que je fis pour finalement croiser son regard, retourner ces questions, plus par curiosité, mais aussi parce que je sentais qu’elle voulait aussi y répondre. Je me rappelle que je lui ai dit qu’elle n’était pas un arbre mort. Je fronce les sourcils à la mention d’internes et verrai bien par moi-même. Mes mains étaient sur ses cuisses que je caressais du bout de mes doigts, je découvrais la douceur de sa peau tout en répondant à son baiser. Je souris un peu à ma mention avant qu’elle ne parle de ses désirs qui sont tout à fait légitime. Elle a été très souvent trahie, c’est sûr… Que tout le monde essaye de vouloir l’adapter à la société, que la société veuille d’elle comme elle devrait être, au lieu d’accepter telle qu’elle est. Ma main se pose sur son coeur que je sens battre sous la paume. Elle a des rêves qui sont plus sentimentaux, choses à laquelle je ne m’y attendais pas alors que j’étais plus matérialiste qu’elle, moins sur les sentiments parce que j’ai peur qu’ils me trahissent dans tout mon être. Ce n’est pas le moment, non pas parce qu’elle n’est pas la bonne personne à qui confier et qu’elle ne sait pas mentir, mais… Je ne me sens pas prêt à lui dire que je ne voudrais pas ressembler à mon père, que je ne voudrais pas être aussi auto-destructeur et arrêter de boire, j’aime trop la boisson pour ça. « L’amour… Avec un grand A. Je ne suis pas sûr de le connaître aussi… Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a au moins un de tes désirs exaucé par une personne sur cette planète. Tu es ce que tu te sens être et tu emmerdes les autres qui refusent cela, tu peux même m’envoyer balader si je fais mon con un moment donné. C’est un combat je sais, mais je pense que c’est un combat pour tout le monde, s’imposer qui on est. » Une pause et j’hoche un peu la tête alors que je passe la main sur son visage pour l’embrasser à nouveau avant qu’elle me pousse gentiment, je pousse un léger grognement alors que je m’écarte. Je la regarde préparer le cocktail malgré le plâtre à la main, elle y arrive quand même. Limite à se demander si elle n’avait pas été entraînée à faire certaines choses d’une main. Je repasse en boucle ses paroles sur ses désirs, ses rêves et les trois choses qui font ce qu’elle se lève le matin. Elle démontre la grande solitude dont elle a dû faire face durant toute sa vie, personne n’a pas vraiment voulu la comprendre, rester avec elle et être tout simplement un ami. Bon sûrement y a t il des cas d’exception avec la bande d’interne dont elle me parle. « Mh ? » fis-je alors que je retrouve son regard juste quelques secondes avant de voir le verre déjà prêt pour moi. Je lui embrasse la joue pour la remercier avant de prendre le verre que j’étais prêt à boire la première gorgée alors que l’autre main était dans son dos, sous la chemise. Enfin presque. J’ai à peine porté le verre à mes lèvres quand j’entends la phrase, dite de façon aussi détachée, j’aurai pu recracher le contenu de surprise. « Pardon ? » laissai-je sortir par surprise alors que j’éloignais mon verre que je n'ai pas pu goûter l'alcool, parce que je l’avoue que je ne l’avais pas vu venir. Enfin, j’aurai dû, parce qu’elle disait vouloir essayer de me donner ce dont je rêve, mais… De là à avoir un enfant. Je ne m’y attendais pas parce que nous sommes… Des amants. Je me sais mauvais menteur à vouloir mener une double vie. L’idée d’avoir un enfant ne me déplait pas, mais la situation est plutôt déplaisante. Elle continue à parler et à me dire les qualités que j’ai, je souris un peu à ces énonciations, mais reste tout de même perturbé par cette annonce. Est-ce qu’elle désire vraiment un enfant avec moi ? Dans le sens où elle veut passer le reste de la vie avec moi ? Au final, elle est amoureuse de moi. C’est sûr, elle pourrait prétendre le contraire, mais ses paroles ont parlés pour elle et sur ses sentiments. Tandis que moi, je suis un peu perdu, mais il est sûr que je me suis attaché à elle et que je n’ai pas envie de la perdre dans le fond. Mais de là à en être amoureux… J’entends déjà la voix de Rory faire intrusion: tu ne t’y connais rien à l’amour ! C’est vrai, je ne serai même pas fichu de le reconnaître, mais après avoir entendu les témoignages de certaines personnes sur l’amour, je saurai vite le reconnaître et c’était plus fort que l’attachement. « Je… » Je n’ai pas eu le temps de dire quoi ce que ce soit qu’elle m’a interrompu avec un bisou et qu’elle s’échappe de ma main plus ou moins baladeuse qui s’est un peu aventurée un peu plus bas que ses reins. Je la suis du regard, non sans sourire à son geste. Je fronce un peu les sourcils quand elle sort le livre et je regarde le titre, on dirait qu’elle comptait étudier sa thèse sur les félins si Zac était venu…! Elle ne voudrait pas mon aide, je le sais d’avance alors que je la regarde du coin de l’oeil, me demandant ce qu’elle est en train de chercher dans son sac. Quand elle me le montre, je souris un peu et prends le porte-clé, je regarde cet objet et comprends de suite que c’est Winter, si c’est bien Winter… Un bouledogue argenté, cela me fait immédiatement penser à sa ancienne teinture de cheveux avant qu’elle ne soit contraint à changer à cause de l’article de Léo. Je l’écoute et hausse l’épaule. « Je doute qu’elle remarquera la provenance de ce porte-clef. » fis-je sans préciser qui c’est, de toute façon, nous comprenons de qui nous étions en train de parler.Une pause et je sonde son regard, comme si je cherchais à lire en elle en fait. « Merci. » Et sur ces mots, je l’embrasse d’une tendresse avant de replacer sa mèche de cheveux derrière son oreille avant de la laisser s’éloigner à nouveau avec une bouteille, sûrement pour Winter qui commence à s’agiter dans son coin. La plus grande peur. J’ai déjà de suite mes réponses, mais je ne savais pas lesquelles choisir. J’avais des peurs, une peur d’un chirurgien, une peur d’un jeune homme qui a fui la famille, une peur conjugale… Il y a tellement de peurs, mais la plus grande ? Rien ne pourrait dépasser la peur chirurgicale. Tout comme pour Svet, rien ne pourrait dépasser la peur de mourir et encore, je me sentais mal à l’aise parce que dans le fond, je sais ce qu’elle a. J’ai même eu les confirmations et je n’ai jamais trouvé le moment pour l’annoncer, parce que cela reviendrait à rendre cela officiel, à le confirmer et à accentuer sa peur de mourir de cette maladie. Mais aussi parce que je jonglais entre le côté neurologue et amant. Si elle m’avait pas posé la question sur la plus grande peur, peut-être qu’elle aurait remarqué mon léger malaise. Elle m’aurait demandé ce qui n’allait pas et elle aurait compris, elle se serait assombrie et sûrement, se sentirait-elle seule dans cette peur… Même si je pouvais être là pour elle, ce ne serait pas toujours le cas: je suis marié. C’était une des questions personnelle, avec une réponse personnelle aussi. J’avais posé la main sur son épaule et me penche pour lui murmurer à l’oreille. « Ma plus grande peur est que j’abîme mes mains, à un point où je ne serai plus capable de pouvoir opérer et que je serai en retrait, à juste poser des diagnostics… Ce n’est pas une option envisageable pour moi qui veux sauver des vies. Mon père était un cardiologue, enfin, il l’est toujours… Mais il a eu un accident où il s’est fait de multiples fractures sur la main droite, avec des lacérations. Sa main n’arrête pas de trembler depuis.» fis-je en posant ma tête contre la sienne. Cette peur vient de là, quand j’ai brisé la main de mon père pour qu’il arrête de frapper, j’ai même vu sa chute et comment il a été mis en arrière plan. Cela ne l’a pas empêché de donner des conférences, encore moins de donner quelques cours à la fac de Sydney. Briser la main de ce père était la chose la plus folle que j’ai jamais faite et c’était aussi ma porte à la liberté. Je ne comprenais pas et je crois que je ne comprends toujours pas comment il peut sauver des vies et pourtant en détruire quelques unes. J’embrassais son cou, alors que mes mains étaient sur les épaules. « Dis-moi… Quelle est la meilleure décision que tu ai faite de ta vie ? Un choix que tu as dû prendre, mais que tu ne le regrettes pas, que tu pourrais le répéter plusieurs fois… » fis-je alors que je murmurai à nouveau à son oreille, collé dans son dos, les mains qui caressaient les bras malgré le tissu de cette chemise qui est mienne. « La mienne, c’est d’avoir quitté Sydney. Je viens de là-bas, j’y suis né, j’y ai grandi et j’ai haï cette ville. Je l’ai quittée parce que je ne voulais pas appartenir d’un monde qui n’est pas fait pour moi. Un monde où on est là pour opérer les personnes qui ont de l’argent, où on laisse de côté les autres qui en ont le plus besoin. De devoir faire bonne figure tous les soirs sans s’arrêter durant des soirées d’apparences. » Une pause et je soupire un peu. « Et j’y reviens de temps en temps pour des congrès, rendre visite à ma meilleure amie, la soutenir d’ailleurs dans ses spectacles… Mais je n’aime pas cette ville. » Je la hais même. C’est l’idée d’être parti, pour vivre à Bowen était la meilleure décision que j’ai jamais prise de ma vie.
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Dim 1 Avr 2018 - 19:15
Mason & Svetlana
a million dreams
« Avant moi. » Oui il y avait un avant et il y aurait sans doute un après lui. Je me tenais toujours contre lui et je caressai sa joue de ma main valide. Sa peau était tellement chaude comparée à la mienne. Je prends une profonde inspiration avant d’avoir un petit sourire timide. Je ne savais pas trop comment formuler ça. a vrai dire, oui, je n’en avais aucune idée. « Je n’ai jamais été dans une relation avec quelqu’un. Les gens m’ont toujours rejetée. Et puis, je te l’ai dit… je ne ressentais rien. j’ai l’impression que ton contact m’a fait émergée d’un sommeil où je voyais la vie en noir et blanc et où maintenant ma vue s’affine pour discerner quelques couleurs. » Je ne parlais pas d’amour mais d’un simple point de vue médical. Il devait le sentir. Il avait dû le sentir. La première fois, lors de notre nuit, j’avais déjà commencé à m’éveiller et ensuite, j’avais déployé beaucoup d’efforts pour qu’il revienne auprès de moi. j’avais le sentiment que Mason était plus complexe qu’il n’y paraissait. Je prends soin de mes gestes, d’essayer de le détendre comme je pouvais tout en déposant quelques baisers dans son cou. Je savais que ma température corporelle était en train de redescendre. Je pouvais sentir le globe que formait le froid hivernal venir m’envelopper à nouveau. Je n’étais qu’un poids mort et c’est pour cette raison que je ne comprenais pas pourquoi j’étais une raison. L’une de ses raisons qui faisait qu’il se levait le matin. « Un jour tu finiras par te lasser de moi et tu retourneras auprès d’elle. » Je ne voulais pas parler de femme, prononcer son prénom. J’avais dit ceci avec une certaine tristesse dans la voix bien qu’en soit, ça demeurait une fatalité. Un jour Mason verrait qui je suis vraiment et il s’en irait. Son baragouinage dans un français plus que mauvais m’arrache un rire cristallin. Je pose ma tête dans son cou avant de mordiller un peu sa peau. Je ne voulais pas argumenter là-dessus. Il n’était pas rare que je passe d’une langue à une autre. Ne serait-ce que pendant l’acte où j’avais dû lui murmurer des mots doux dans la langue de Molière. Je ne me souvenais plus. j’avais été comme prise d’une frénésie. Ma tête reste sur son épaule alors que mes mains se baladent sur son dos noué. Je soupire. « On change d’avis avec le temps. Pour ma part, je sais que je n’en aurai jamais. Même si j'en veux dans le fond. » Bravo Svetlana, tu as l’art de casser l’ambiance. « J’ai mon père, oui et mon cousin mais je sais qu’aucun homme ou aucune femme ne voudra de moi assez longtemps pour former une famille. Ou alors ma vie s’éteindra avant. » Je ne savais pas ce qu’il avait vécu. Sans doute m’en parlerait-il un jour ? Mais je le sentais brisé. Je sentais qu’il avait une certaine souffrance en lui alors je passe ma main autour de sa taille pour l’amener un peu vers moi et venir chuchoter à son oreille. « Je ne t’abandonnerai pas si c’est ce dont tu as peur, murmurai-je, c’est toi qui partira avant. » Lorsqu’il me parle des animaux, je stoppe un peu mes gestes pour l’écouter. Il avait raison. J’aimais les animaux. Je les aimais plus que ma propre vie depuis que j’avais eu la révélation qu’eux ne me feraient jamais de mal. « Les animaux ne font que se défendre alors que les humains ne font preuve que de cruauté. Je sais de quoi je parle… » Ma voix s’était assombrie un peu tout comme je pouvais limite sentir les extrémités de mes doigts se glacer. Je me souvenais de mon existence, du rejet que j’avais subi. Monstre. On m’avait si souvent qualifié de ça et je ne pouvais pas passer au-dessus. J’ai appris à faire avec. J’ai appris à en faire ma force. Et à me tourner vers des êtres qui ne me rejetteraient pas. Des êtres semblables à moi comme les lions ou les crocodiles. « Mon échange se termine en juillet oui. Après, il faudra que je rentre pour avoir mon diplôme mais j’aimerai… enfin si tu veux, j’aimerai bien te faire un peu partager ma passion tout comme tu m’as fait partager celle de la musique lorsque nous étions dans cette maudite chambre. » L’hôpital. Il s’en était passé des choses. Dans un sens, ça nous avait rapprochés. Nous étions en quelque sorte tous les deux en train de nous réparer mutuellement. Je le laisse se retourner pour me regarder. La manière dont il me regarde est différente de celle des autres. Comme s’il ne voyait pas les ténèbres qui m’entouraient mais que ma lumière. Alors, je l’embrasse avec douceur. Notre baiser n’a rien de ceux que nous avions échangé avant. Ils n’avaient rien de brûlant cette fois-ci. on pourrait presque prendre ceci pour de l’amour. « En dehors de mes animaux et de mon père, je sais que ce rêve-là ne se réalisera pas. et concernant le reste… » J’ai un petit sourire avant de passer une main dans mes cheveux blonds. « Je suis une sorcière. On m’a si souvent qualifié de ce mot. on m’a même frappé parce qu’on pensait que j’en étais une. » Je lève un peu la tête pour ne pas laisser les larmes venir jusqu’à moi avant d’avoir un petit rire mélancolique. « Je me souviens encore… je devais avoir douze ou treize ans lorsque j’ai pris la décision de me faire craindre. On m’a coincé dans les toilettes pour me vider une poubelle qu’on avait rempli d’eau avec les déchets sur la tête. Je me suis laissée faire. Le lendemain, une des filles s’est cassée la jambe et tout le monde a cru que j’étais une sorcière. Je les ai donc laissé faire et je me suis isolée de mes pairs.Tant que les gens te craignent, ils ne cherchent pas à t’atteindre. Et c’est ainsi que je suis née. » Je me laisse faire lorsqu’il caresse mon visage. Comme si mon cœur avait gelé à nouveau en lui parlant de cette confession. Je le laisse m’embrasser, j’y réponds avant de lui donner la chose tant promise : son cocktail. Je le fais d’une main, gardant mon plâtre dans le dos pour le glisser vers lui. Puis, je me tourne vers lui pour lui parler de son désir d’enfant. « Ne va pas croire que je suis déjà enclin à des sentiments amoureux à ton encontre. C’est juste dans la logique des choses. Tu veux un enfant, j’ai un utérus fertile donc je peux t’en donner un. Et puis, il faudra bien quelqu’un pour perpétuer mon héritage lorsque je serai morte. » Je l’avais lu dans les cartes. J’allais mourir. Elle revenait toutes vers ça. Je passe derrière lui pour aller chercher mon livre. Mon album photo et lui tendre le porte-clé porte-bonheur. Il s’en saisit et je ne bronche pas lorsqu’il parle de sa femme. Ma mine s’assombrit davantage alors que je tourne les talons pour aller m’occuper de ma chienne qui dormait dans un coin. Je l’écoute me parler de sa plus grande peur. « On peut vivre avec les mains qui tremblent. » je relève la mienne qui tremblote faiblement avant de me saisir de la sienne pour venir déposer mes lèvres gelées sur ses phalanges. Je fais la même avec l’autre main. Tout en douceur, je fais ceci avant de masser la paume de sa main de mon pouce. Puis, je la lâche avant de sourire. « Il me reste vingt ans, je crois. J’ignore ce que disent les diagnostics à propos des parkinsons précoces. » Je lève le regard vers lui avant de dodeliner de la tête. « Oui, je suis au courant depuis le premier jour. Depuis que mes mains se sont mises à trembler. C’est pour ça que je veux un enfant. » Ma voix se brise et se perd dans ma gorge alors que je détourne le regard. Winter saute de mes genoux pour aller se coucher à nos pieds et je laisse une place à Mason. Quitter Sydney. « Tu me parleras de ton passif en temps voulu mais effectivement c’était une très bonne décision. Sans quoi nous ne serions jamais rencontrés. Ou quoique si. Le destin est parfois joueur mais quand deux personnes sont destinées à se rencontrer, on ne peut pas aller à l’encontre de ça. » Je me saisis de l’album qu’il avait dans la main pour le poser sur la table. Je l’ouvre à la première page où l’on voit une petite fille aux cheveux blonds devant un lion énorme. « Quand j’avais sept ans, mon père m’a emmené au zoo. Et je suis tombée dans l’enclos des lions. » Je tourne la page pour lui relater l’article où l’on voyait mon père avec moi-même dans les bras. « La vérité était que je voulais voir les chats. J’ai escaladé la grille et j’ai sauté. Le lion ne m’a rien fait. C’est là que j’ai compris que ma place était auprès des animaux. » Je tourne une autre page où l’on me voit à peine plus âgée avec des marques sur le visage, un gros tigre en arrière-plan. « On m’avait battu ce jour-là au zoo. Les autres ont voulu me jeter à nouveau dans l’enclos. Le tigre ne m’a rien fait. Ça n’a fait que renforcer ma réputation. Ce livre est mon objet le plus précieux. Il renferme toutes les photos de mes voyages, tous mes souvenirs. Et je le laisserai en héritage à mes enfants pour leur prouver que leur mère n’était pas totalement un monstre. J’en suis un mais un gentil. » Je dodeline de nouveau de la tête avant de poser ma tête sur son épaule. « Tu veux que je te tire les cartes ? ça allègera peut-être l’atmosphère qui s’est refroidie. Désolée, je suis un peu macabre parfois ou triste. Je ne sais pas trop… »
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Lun 2 Avr 2018 - 1:32
Ce genre d’avant moi. J’hoche la tête avec un air qui se voulait dire que j’avais compris. Je vois parfaitement de quoi elle parle, une sorte de cataracte inversé. C’est impressionnant mais pourtant, l’admiration médicale n’a pas à être là. Je ne devrais pas faire ressortir ce côté que je trouve souvent dénué d’émotions. « Est-ce que c’est important de penser au futur alors qu’il faut profiter du présent…? » marmonnai-je assez soucieux et embêté de devoir parler d’elle. Encore Joyce alors que nous étions tous les deux ensemble et que nous venons encore une fois de plus coucher ensemble. Je ne peux pas penser à elle, encore moins parler d’elle. On ne prononce pas son prénom, il n’y en a pas besoin d’ailleurs. « Est-ce important de parler d’elle ? » soupirai-je alors que je bougeais un peu la tête, assez stressé à nouveau avant qu’elle me fasse calmer à nouveau et que j’essaye de ne plus trop bouger dans le fond. J’ai essayé de parler la langue française, mais c’était déjà un échec qu’elle se fiche de moi à peine le premier mot prononcé, je soupire avec un petit sourire du coin de mes lèvres alors que je sens un petit pincement. « Eh ! » Non, qu’elle ne me morde pas comme ça à nouveau. Je n’ai pas envie que Joyce remarque quoi ce que ce soit, je n’ai pas envie de prendre des risques et de tout perdre si jamais elle finit par demander le divorce.
Je me laisse me faire masser le dos et faut croire que ça me fait du bien. Je soupire un peu et exprime ma légère surprise quant au virement de la situation sur le fait que je veuille fonder une famille. Je fronce les sourcils à la réponse de Svet. « Dis pas ça… Tu es encore jeune. Si tu pars dans ces pensées-là, tu te mets toute seule les bâtons dans les roues. » Elle a encore de l’avenir devant elle, mais c’est pas facile… Ce ne sera pas facile, ça ne le sera jamais. En plus d’être malade, en plus d’être mise à l’écart des autres à cause de cette maladie. Les humains sont des êtres cruels dans le fond, la majorité de personnes sur terre ne méritent pas de vivre, moi le premier. Enfin, pas totalement, mais je ferai parti de ceux qui ne méritent pas de vivre. « Et si je ne pars pas ? » fis-je dans le même murmure qu’elle alors que je tourne à peine la tête vers elle. « Même si tu me dis que je partirai et que tu insistes. Et si tu n’es pas abandonnée ? » Je ne devrais pas m’aventurer là-dessus, je suis en train de glisser sur une pente dangereuse même. On parle ensuite d’animaux et j’hoche la tête pour appuyer ses dires. Si nous étions pas nombreux, ils auraient été beaucoup mieux, mais on est là, on détruit tout et on n’arrange en rien les choses.
Elle termine en juillet, c’est pour bientôt en fait. C’est à la fois si loin, si proche. Il est vrai que depuis que nous nous sommes connus, on s’est un peu découvert et on s’est rapprochés. Malgré nos différences, on s’est rapprochés et encore, j’ai fait un effort d’écouter toute les informations sur les félins, moi qui ne me sens pas ami. « Hakuna Matataaaa… » chantonai-je un peu avec un petit sourire au coin. Je lâche un petit rictus, maintenant que je me rappelle d’avoir chanté cette chanson que j’ai mémorisé en une soirée pour revenir le lendemain avec les paroles en tête. Je n’ai pas pu m’empêcher de la chanter toute la journée. Je repensais à beaucoup de choses entre nous, à ce qui s’est passé et à comment on en est venu là, à comment j’en suis venu à embrasser ses lèvres avec douceur. Cela n’a plus rien à voir avec la passion et la fougue dont on avait fait preuve plus tôt. Elle a ses rêves dont elle sait immédiatement inéréalisables et je secoue la tête, pas d’accord, mais qui suis-je pour dire non ? Je ne la connais pas mieux qu’elle même en fait et l’écouter parler ainsi, ça me donne envie de vouloir faire des choses pour elle, pour retrouver ce sourire, lui dégager les larmes naissantes qu’elle se forçait à retenir. Je voulais prendre cette peine, ce manque de confiance envers les gens pour moi et qu’elle puisse s’épanouir et voir la vie en une chose qu’il faut profiter et non endurer. Je faisais un geste pour elle, la main sur sa joue avant de la poser sur son épaule pour lui montrer que j’étais là. Je n’ai pas vraiment réfléchi à ce que je viens de faire en fait. « Je suis désolé que tu aie eu à subir ça. » fis-je et je le disais vraiment, je ne le disais pas avec légèreté. Nous avions pas eu la même expérience, c’est sûr, mais je savais ce que ça faisait de souffrir à l’écart de tout le monde, de ne pas pouvoir être aidé et d’être dans la détresse sans que quelqu’un puisse être là pour nous sortir de l’obscurité. J’ai eu Joyce un moment donné, elle a eu les animaux. Nous avons tenu bon, mais nous étions brisé autant l’un et l’autre.
N’empêche que je fronce les sourcils à ses paroles encore une fois de plus. C’est assez perturbant qu’elle en parle comme si c’était une affaire à traiter, une affaire à prendre et que ça nous arrange tous les deux. Je n’ai jamais vu une conception de famille de ce point de vue. « On meurt tous un jour. » fis-je avant de porter le cocktail à mes lèvres et après avoir bu la gorgée, j’hausse les épaules. « Que ce soit d’une maladie ou d’un accident de voiture voire même un crash de cet avion. » fis-je avec un grand détachement, mourir pour moi, je ne sais pas si je dois en être effrayé ou faire comme si rien n’était. je n’en ai pas la moindre idée en fait. Je le saurai sûrement au moment voulu, mais c’est que je vis surtout dans le présent, pas dans le passé qui pourrait m’assombrir, ni dans le futur qui pourrait me déprimer, mais pourtant on ne peut pas toujours s’empêcher de jeter un coup d’oeil. Je ricane quand elle parle qu’on puisse vivre avec une main qui tremble. « Oui, bien sûr… Mais, on ne peut plus opérer avec une main qui tremble. Les gens sont trop instables pour une opération qui demande une grande minutie. Un faux geste généré par un tremblement, ça peut tuer un patient. »
Je sens ses lèvres gelées, sa température corporelle a baisse, mais c’est pas la première chose qui me vient vite à l’esprit, c’est quand elle parle d’avoir vingt ans. Je la regarde assez surpris du diagnostic qu’elle a posé et je lui demande sans dire un mot comment elle savait ça. Au final, je l’entoure de mes grands bras, par l’arrière et plonge mon nez dans ses cheveux. « Merde Svetlana… » marmonnai-je. « Tu savais depuis tout ce temps… » j’inspire et expire profondément avant de fermer les yeux, je serre la mâchoire avant de m’exprimer. « Je cherchais à te le dire, mais je ne savais pas comment, je ne pouvais pas te l’annoncer officieusement… » Et le pire, c’est que ça ne m’arrive jamais. J’ai toujours ce détachement, un pas en arrière quand j’annonce les maladies à mes patients, mais pourtant, Svetlana, je n’ai pas réussi parce que je me… à cette réalisation je ferme les yeux encore une fois de plus et j’éjecte cette pensée. « Mais si tu le savais… Et sûrement ton père, pourquoi venir me voir? Avoir un autre point de vue…? » lui demandai-je. Je comprends qu’elle veuille un enfant. Vingt ans, ce n’est pas assez et encore, dans son cas de Parkinson précoce Je finis par me redresser tout en parlant d’avoir quitté Sydney, à quel point je n’aime pas cette ville, à quel point je me sens heureux d’avoir fait ce bon choix. Je m’installe à ses côtés. Je souris à sa réponse et la pousse gentiment de mon épaule alors qu’elle ouvre l’album que j’avais récupéré tout à l’heure. J’avais souris au début avant que mon expression se transforme en surprise et la regarde avec un air de lui demander si elle était sérieuse. Elle est toujours sérieuse, quel scoop Mason…! Je vois à quoi son père ressemble tout en écoutant l’histoire. Je soupire et pose la main sur mon front. « Toi, tu savais ce que tu voulais faire à l’âge de sept ans. » commentai-je un peu mal en imaginant toute la scène en fait et j’imagine que le père, monsieur Valentine aurait été mal aussi. J’ai lu l’article assez rapidement avant qu’elle ne tourne l’autre page et passe la main sur la photo de Svet, avec les traces sur le visage. « C’est une tentative de meurtre ça. » précisai-je assez surpris de cette version d’histoire. Ils l’ont considéré comme une sorcière, d’accord, mais de là, à vouloir la tuer… Cette histoire est allée trop loin. « Oui, tu es peut-être un monstre dans le fond, mais pas un mauvais et qui a un coeur. De glace sûrement, mais un coeur. » fis-je en la regardant avant de détourner mon regard vers l’album. « Je n’ai pas d’album, ni de souvenirs à partager à mes enfants… » Rien ne m’empêche d’en faire maintenant, mais je parlais plus spécifiquement durant ma jeunesse et ça je peux très bien rêver. Je n’en aurai même pas la force. L’ambiance lourde restait là et nous pesait tous les deux que Svetlana décida de proposer la lecture des cartes. Je ne sais pas si je le veux. Tout ce que je fais c’est d’entourer ses épaules et de la serrer un peu plus contre moi, embrassant dans ses cheveux dans un silence, sans qu’on se dise un mot, juste que je suis là avant que je ne sois surpris du geste de Svet qui cherchait un peu plus de chaleur.
***
Le vol en provenance de Singapour est annulé. Veuillez passer à la … Je n’entends plus rien du tout que je baille totalement et mets la main devant la bouche avant de secouer la tête pour rester éveillé. En plus la pression atmosphérique a bien bouché mes oreilles, du coup, je n'entends presque rien et ça m'agace. J'ai beau vouloir déboucher mes oreilles, on dirait que ça se fera tout seul. C'est assez agaçant, mais voilà... On était arrivé à Sydney après six heures et quelques, de vol que je n’avais pas vu passer tellement le temps avait passé vite. Cet aéroport ne m’avait pas du tout manqué que j’en lâche un grognement face à une personne qui fonçait devant nous, limite à nous écraser et elle ne se serait pas excusée. On avait déjà une voiture pour nous, enfin, pour elle. Mais j’étais plutôt invité à monter dedans. « J’espère qu’il y a une place dans l’hôtel où tu dors… » Je la regarde alors qu’on était à peine installé dans la voiture. J’hausse les épaules comme si tout était normal qu'on dorme dans le même hôtel « Je n’ai pas réservé, je n’ai pas de costume pour le congrès, ni de rasoir, mais ce n’est pas un soucis et c’est pas comme si je manquais de moyens. » soupirai-je alors que je n’avais qu’une envie, c’était de retrouver le lit pour dormir, au moins faire une sieste, me lever pour manger, prendre un bain aussi et me rendormir. « Il y a un zoo dans cette ville si tu veux visiter demain. Pas le genre de zoo comme les autres, c’est plus… Une sorte de safari. Ça pourrait t’intéresser. »
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Lun 2 Avr 2018 - 1:53
Mason & Svetlana
a million dreams
Je venais de descendre de l’avion en titubant. Je m’étais accrochée à Mason comme un koala car l’atterrissage n’avait pas été de tout repos. Alors que nous pénétrions dans l’aéroport, je pose ma tête contre le dos de mon amant pour venir entourer sa taille de ma seule main valide. Je soupire un peu alors que je repense au restant du vol. au fait que je lui avais avoué pour Parkinson et que ça l’avait plus chamboulé que moi. j’avais lu de la douleur dans son regard, une douleur intense. Sans doute avait-il lui aussi des sentiments pour moi ? Il était marié, ne voulait pas quitter sa femme et je ne voulais pas qu’il le fasse bien que je soupçonnai qu’elle le trompait aussi. Comme c’est malsain. Je ne sais pas ce que nous attendons dans cet aéroport. Ah oui, la voiture de location. Je déglutis avant de me souvenir de mon propre accident. Du fait que mon corps était passé au travers du pare-brise. Je soupire d’aise pourtant réconfortée par sa présence. J’avais remis ma robe blanche et j’avais attaché mes cheveux avec un stylo trouvé par là tandis que Winter était couchée par terre toujours groggy. « Il y a de la place. » Je le force à se tourner vers moi pour venir caresser son visage, le tapotant du bout de mes doigts glacés avant de sourire pour me mettre sur la pointe des pieds. Mes lèvres se déposent tout en douceur alors que je me mets à approfondir ce baiser. « Dans mon lit, chuchotai-je contre ses lèvres avant de m’écarter. » Je ris alors avant d’attraper mon sac, calant Winter autour de mon poignet pour me souvenir de ce que nous nous étions dits. Notre relation évoluait d’une manière bizarre. bizarre et agréable. « Arrête de parler de ton pognon, mon cœur*. Tu es trop matérialiste. Et je n’ai rien contre ta barbe, roucoulai-je en battant des cils. » On finit par sortir et je dégaine mes lunettes de soleil avant de me stopper devant la voiture. Je déglutis à nouveau avant de monter non sans réticence pour me tendre comme la corde d’un arc. Winter posée sur mes genoux. Je me tourne vers lui pour lui faire mon sourire le plus lumineux, le premier. « Tu sais que j’t’aime toi. Mais je t’ai devancé, déclarai-je joyeuse avec une voix beaucoup plus enfantine. » Je fouille dans mon sac pour en sortir les pass, ne relevant pas que j’avais dit les fameux mots. Ça n’avait rien de romantique, c’était dans le feu de l’action. Comme lorsqu’on s’envoyait en l’air. « J’y ai déjà travaillé mais oui, on pourra y aller, dis-je en dodelinant avec plein d’entrain. » Pour une fois qu’il me voyait dans cet état. « Mais avant, j’ai un programme. On va dans la chambre, on prend un bain relaxant avec un bon verre de vin. Le genre ultra cher car bébé* moi aussi j’ai les moyens. Ensuite, on fait une sieste -et pas de sexe, tu as besoin de dormir- je te rase et après on ira manger. » je ferme un instant les yeux avant de pousser un soupir de contentement. « A moins que ça te dérange de partager ta chambre avec Winter et moi ? Surtout que je n’ai pas pris de pyjama mais je compte… » Je passe une main distraite dans ses cheveux avant de me pencher pour déposer un baiser dans son cou avant de murmurer dans son oreille. « Sur ta chaleur corporelle d’Australien pour me réchauffer. »
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Lun 2 Avr 2018 - 14:27
Il y a de la place. Je souris, devinant déjà la suite de la phrase, je fais quand même une moue qui l’encourageait à continuer sur ce qu’elle avait à dire, mes mains se posèrent sur ses hanches alors que je me baissais un peu pour m’approcher de son visage, retrouver ses lèvres, sans aucune peur que quelqu’un puisse me voir ainsi. Je suis une personne comme une autre dans cette grande ville. Je souris et ricane un peu à l’annonce de son lit. « Bonne idée… » fis-je avant de l’embrasser à nouveau sur les lèvres, un peu plus furtivement avant qu’on ne s’écarte, ma main se balade sur son dos et récupère mon sac. Je vérifie discrètement que j’avais bien le porte-clef dans la poche et tout y était. « Je suis matérialiste, un peu enfant pourri-gâté, tu découvriras vite ce côté - même si j’espère que non. » Comme quoi, Sydney a le don de faire ressortir mes pires côtes de ma personnalité. Je passe la main dans la barbe et me gratte un peu avant d’hausser les épaules. Je sais bien, moi non plus, mais il va falloir que je la rase avant que ça ne devienne n’importe quoi.
Je sais qu’elle n’est pas trop à l’aise de la voiture, mais j’étais là, je la rassurais et au final, je faisais comme j’ai fait dans l’avion dehors du sexe: discuter. L’occuper pour qu’elle n’y pense pas. J’ai parlé de l’idée d’aller au zoo, on avait quelques jours avant que le congrès ne commence, que monsieur Valentine et Joyce n’arrivent. Je regarde Svetlana avec un petit sourire au coin. « Ah ben. Les grands esprits se rencontrent…! J’allais réserver aussi. » Au final, j’ai bien fait de ne pas en faire une surprise parce qu’on serait un peu idiot de se retrouver avec quatre tickets. Je me demande si les deux tickets, ce ne serait pas pour Zac s’il était venu en fait. Je plisse les yeux à cette réalisation avant d’hausser les épaules. Boaf, pas grave. Il n’y est pas. En tout cas, le zoo est dans le programme de demain et ça nous met mutuellement de bonne humeur. Mais là. On va arriver à l’hôtel. Et vite fait, j’ai cette sensation qu’elle lit dans mes pensées, à savoir ce que je veux, ce dont j’ai besoin et je pose la main sur son genou alors que je me penche vers elle pour lui murmurer à l’oreille. «J’aime ce programme.» fis-je alors que je bougeais la main sur sa cuisse alors qu’elle soupire. Je souris un peu sans forcément la regarder dans les yeux, je frisonne à ses lèvres dans mon cou, la main dans mes cheveux. « Non, pas le moindre du monde. Ça m’arrange même. » lui murmurai-je. On passait notre trajet dans la voiture à se faire un programme, à se toucher comme si on ne pouvait pas s’en passer.
On était arrivé quand je reçois un texto, je profite que Svet s’annonce à l’accueil pour récupérer les clefs de notre chambre. Je réponds vite au message de Joyce, disant que j’étais plutôt bien arrivé. Ça me gênait de devoir penser à elle maintenant. Alors que je préfère penser à toute autre chose qu’elle. Je prends également des nouvelles de l’hôpital, du conseil d’administration et soupire face au rapport. Au final, je ferme tout et verrai ça plus tard. Je finis par rejoindre Svet quand j’étais sûr qu’elle avait ses clefs. Nous avons pris l’ascenseur et c’est durant la montée que je lui dit tout simplement alors que je m’étais rapproché d’elle, passant la main dans le bas du dos. « Je connais un bon restaurant pas loin d’ici si ça te dit. Après qu’on se soit reposé. » Et il faut croire que prendre les vacances de quelques jours, ça ne m’est pas arrivé depuis longtemps, voire trop longtemps.
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Sujet: Re: (maslana) a million dreams Lun 2 Avr 2018 - 14:55
Mason & Svetlana
a million dreams
Je souris doucement alors qu’il m’annonce être un enfant pourri gâté. Doucement, je passe ma main dans sa barbe avant de le regarder plein de tendresse. « Je me ferai à ton côté pourri gâté, tout comme tu te feras au fait que je sois sans filtre. » Je me mets à nouveau sur la pointe des pieds pour venir déposer à nouveau mes lèvres sur les siennes. C’est comme si nous étions dans une bulle tous les deux, comme si rien ne pourrait la faire éclater avant plusieurs jours. Je regarde un instant les lieux où j’étais venue par le passé pour me souvenir de tout. Foutue mémoire photographique. Je passe ma main plâtrée sous son bras pour lui emboiter le pas jusqu’à la voiture et me fige devant. Mason doit s’en douter car il essaie de me rassurer comme il peut. Mais les images. Les images qui restent dans ma tête. « Je crois que je ne conduirai plus jamais de voiture de ma vie, murmurai-je, voilà pourquoi j’ai commandé la Ducati. Elle devrait arriver après qu’on m’ait retiré cette chose. » Je lui montre mon plâtre couvert de signatures en tout genre. C’était un rituel. Quand quelqu’un avait un plâtre, on le signait bien que je n’en voyais pas l’intérêt dans le fond. « Tu sais bien qu’avec moi il est inutile de réserver dans les zoo, ris-je doucement, au moins un avantage à se taper une zoologue, on ne paye plus les entrées. » Je le pousse doucement de l’épaule comme il l’avait dans l’avion. Après m’être confiée sur ma maladie, l’atmosphère s’était allégée non sans quelques caresses et quelques soupirs. La seconde fois avait été bien meilleur que la première dans le sens où nous n’étions plus dans la frustration. nous apprendrons à écouter les désirs des autres. Je regarde un instant sa main posée sur mes genoux alors que je tiens Winter de ma main valide. Je lui fais mon sourire le plus joyeux avant de venir poser la tête sur son épaule. Sans réellement bouger, je tourne cette dernière déposant quelques baisers dans son cou. La frénésie sexuelle. C’était quelque chose de normal entre deux personnes qui se découvraient. « Rien à retirer comme ça, susurrai-je de ma voix la plus rauque. » C’est fou comme nous ne pouvions pas nous en empêcher. Comme les pièces d’un puzzle, notre histoire prenait force. Je descends de la voiture quelques minutes plus tard avant de voir la richesse de l’hotel. Je fronce un peu les sourcils car je détestai le luxe. J’aime vivre simplement. Mon père m’avait appris à être autonome. Dès mon plus jeune âge, j’ai travaillé pour gagner mon argent. Et nous avons veillé à ce que je touche l’héritage conséquent de ma mère lorsque j’en aurai le plus besoin. Lorsque je serai mère ou âgée de vingt-cinq ans et que j’aurai un emploi. Je vais donc à la réception pour donner mon nom de famille et voir le mec me regarder avec des yeux ronds. Je fais signe à Mason qui avait son téléphone dans la main de me suivre. « Je te préviens si tu te mets à culpabiliser, je te prive de sexe, le menaçai-je légèrement. » Je savais à qui il envoyait des messages et j’avais sans cesse peur qu’il fasse marche arrière. Qu’il me dise à nouveau : rien ne sera possible entre nous Svetlana. Je me pose contre le mur lorsque nous parvenons jusqu’à l’ascenseur, Winter posée à mes pieds et libre de ses mouvements. Mason vint se coller à moi et je le laisse faire. Grisée de nouveau par sa main posée dans mon dos. « Pour l’instant, c’est toi que j’ai envie de manger, murmurai-je. » Puis sans crier gare, je le retourne pour que ce soit lui qui soit collé à la paroi faite de métal. Mes lèvres viennent s’écraser sur les siennes avec passion, chaleur. Ma main glisse dans ses cheveux, dans sa nuque alors que mon corps se colle un peu plus contre le sien. C’est fou l’effet que peut faire un simple ascenseur. Une fois que le bip sonore retentit, je me mets à sourire, joueuse. « Attrape-moi si tu peux. » Puis, je lui glisse un clin d’œil avant de m’élancer au travers des portes en courant, Winter sur les talons et mon sac sur le dos, en riant. Car il fallait le dire nous étions des gamins. Autant lui que moi.