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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS

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MessageSujet: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptySam 17 Mar 2018 - 15:32

Alors qu’on roulait tranquillement, assise sur le siège passager, je ne quittais pas August du regard. Il ne semblait pas s’en rendre compte, trop concentré sur la route pour ça. Je ne pouvais le quitter des yeux. C’était plus fort que moi. Je l’aimais. C’était aussi  simple que cela. Il comptait plus que tout à mes yeux, et les dernières semaines n’avaient fait que renforcer ce que je ressentais pour lui. Rien n’avait été facile depuis que de grave accusation avait été porter à son encontre. Des accusations d’agression sexuelle sur l’une de ses élèves. August avait prit tout ça de pleine face et cela avait été vraiment dur pour lui de remonter la pente. Il avait perdue confiance en lui, son job, sa réputation … Il s’était renfermé sur lui-même et ça avait fini par avoir des répercutions sur notre couple. Nous avions réussi à passer outre et je crois même que cela nous avez rendu plus fort et plus amoureux que jamais. Imaginer le perdre avait été vraiment horrible et la distance qui s’était installer entre nous était immensément douloureuse. Heureusement, cette mauvaise phase était à présent derrière nous. August avait été blanchit. Bien sur, le regard que l’on portait sur lui avait irrémédiablement changer et cela me donner parfois envie de hurler, par ce que cela le faisait souffrir et qu’il ne méritait pas ça. August était vraiment quelqu’un de bien. Quiconque le connaissait, le savait pertinemment et lire ou entendre les horreurs qu’on pouvait dire sur lui était injuste, pire, cela me mettait en colère. Mais il fallait qu’on reprenne un semblant de vie normale. C’était vitale. Pour lui, pour moi, et pour nous.
C’est pour cela que ce soir, nous étions en route pour aller dîner au restaurant. Un petit restaurant sans prétention, rien qu’entre nous, pour nous retrouver, pour laisser le passé derrière nous. Avec toute cette histoire, nous n’avions même pas pu profiter de la saint-valentin. C’était une façon de rattraper ça, sans pour autant se prendre la tête. Le but était vraiment d’être tout les deux, de reprendre nos habitudes sans avoir une épée de Damoclès au dessus de la tête. Sentant certainement mon regard sur lui, August détourna son attention de la route et me regard, un sourire que j’adorais sur ses lèvres. Je le regardais amoureusement et glissais ma main dans sa nuque alors qu’il posait une main sur ma cuisse en laissant son regard revenir sur la route. Il nous fallu encore quelques minutes pour arriver au restaurant. August trouva une place et se gara. On quitta la voiture et je le rejoignis, me collant contre lui en glissant un bras autour de ses hanches pour venir  poser ma tête sur son épaule. « Je sais qu’on aurait pu faire mieux, mais j’imagine qu’il faut y aller en douceur, pas vrai ? » Lui dis-je en levant les yeux vers lui, souriante. « Et puis du moment que je suis avec toi, qu’on passe un bon moment ensemble, je me contre fiche d’où l’on est. » Lui assurais-je avant de me mettre sur la pointe des pieds pour l’embrasser.
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyDim 18 Mar 2018 - 1:26

La semaine dernière, le verdict était enfin tombé. Six mois d’attente, six mois d’appréhension, six mois de véritable torture. Des semaines et des semaines passées dans le noir, pendant lesquels August avait au tout départ longé les murs de la sombre pièce qu’était devenue sa tête, à la recherche de l’interrupteur pour rouvrir la lumière. Puis, au fil des jours, ses pas s’étaient faits plus lents, plus lourds, le plafond s’abaissait et s’affaissait sur les épaules de l’homme qui pliaient sous son poids. Il s’était laissé chuté, August, au point où il avait conseillé à Willow de courir, de fuir, de partir le plus loin qu’elle pouvait avant qu’il ne l’empoisonne de sa noirceur. Si leur amour était contagieux, les ombres sur le cœur de l’homme menaçaient elles aussi de se propager jusqu’à Willow. Il ne voulait pas ça, August, il ne voulait pas voir sa lumière se ternir par sa faute. Toutefois, elle avait décidé, insisté même, de rester auprès de lui. Parce qu’elle l’aimait. Parce qu’il était l’homme de sa vie. Et même si ça n’avait jamais été une question dans la tête du trentenaire non plus, maintenant, il en avait l’inébranlable certitude : Willow était la sienne. La femme de sa vie. Alors quand le juge avait prononcé ces quelques paroles, deux mots pour être plus exact, August avait laissé l’espoir de la jeune femme s’emparer de lui à nouveau, enfin. Non coupable. S’il y avait eu de l’indignation dans la salle, August n’avait entendu que ses démons des derniers mois brûler sous la lumière jaillissante. Il avait simplement tourné le regard vers Willow, et sans parole, sans murmure, ils avaient compris qu’ils étaient, tous les deux, enfin libres.

August avait désiré reprendre le cours normal de sa vie en douceur. Parce que l’expression cours normal n’était certainement pas la plus appropriée. Son nom était peut-être blanchi, sa réputation, elle, ne l’était pas tout à fait. L’école n’avait pas encore terminé l’analyse de la situation, il ne savait pas ce qu’il adviendrait de son poste. Les regards dans les rues le dévisageaient encore avec des émotions mixtes, de la confusion, du jugement. Et la rhumerie demeurait son refuge. August avait passé les six derniers mois à mener une vie différente de celle qu’il connaissait, et le retour à la réalité après le cauchemar ne pourrait se faire aussi facilement, aussi rapidement. Willow et August avaient certainement prévu sortir pour fêter son acquittement, mais ce dîner-là n’arriva qu’une semaine après son passage devant le tribunal. Il avait voulu prendre quelques jours pour prendre conscience de tout ce qui s’était passé, et pour se reposer aussi, parce qu’une fois tout le stress tombé, la fatigue s’était emparée de lui. Mais ce soir, oui ce soir, Willow et August se retrouvaient véritablement. Le trajet s’était déroulé dans un doux silence, pas ces silences lourds et angoissants des derniers mois, non, un silence de rêve. Il croisa le regard de la jeune femme après avoir senti ses yeux se poser sur lui. Un sourire sincère se dessina sur ses lèvres alors qu’il la contempla un moment, des papillons dans son cœur, comme s’il retombait amoureux pour une énième fois. Il posa sa main sur la cuisse de Willow en ramenant son regard sur la route, question de franchir les derniers mètres les séparant du restaurant auquel ils avaient réservé ce soir. Rien de bien extravagant, juste un coin tranquille pour y aller en douceur, comme l’affirmait Willow. « Tout en douceur, oui. » Il hocha la tête. Elle s’était montrée tellement compréhensive, et encore maintenant que l’orage était passé. « De toute façon, quand j’t’emmènerai au bout du monde comme je te l’avais promis, on n’aura que ça, des occasions de nous rattraper. » Ils rentrèrent dans le restaurant et, sans plus tarder, on les conduit à leur table. August tira la chaise pour Willow, dans une galanterie irréprochable, avant de s’installer face à elle, un sourire amusé aux lèvres. « À partir de maintenant, je ne veux plus qu’on se retienne de se gâter comme ça. Si je retiens une leçon de tout ce qui s’est passé, c’est que j’ai bien trop peur qu’on m’arrache à ma vie avec toi. Alors je veux profiter, de chaque seconde, sans me raisonner. »
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyMar 27 Mar 2018 - 11:45

Depuis dès mois, ma vie et celle d'August ne tournait qu'autour du procès et de l'attente d'un verdict. Ce n'était clairement pas la vie que nous nous étions imaginer. Non, vraiment pas. Tout ça était bien loin de tout les beaux projets que Gus et moi avions ensemble. Mais voilà que maintenant, après des mois incroyablement difficile, pour lui, pour moi, pour nous, nous pouvions enfin reprendre le court de notre vie. August avait été acquitter et les ténèbres avaient reculer de son esprit. Bien sûr, le retour à la réalité n'était pas un long fleuve tranquille. Lui comme moi en étions conscient. Nous ne savions plus vraiment ce qu'était une vie normale. Cela prendrait du temps avant qu'on puisse véritablement dire que tout cela été derrière nous pour de bon. Nous avions donc décider d'y aller en douceur, un pas après l'autre. Nous étions déjà simplement heureux de nous retrouver et de ne plus avoir cette épée de Damoclès au dessus de nos têtes à chaque instant. Le reste viendrait à coup sur avec le temps. Nous avions donc décider ce soir de nous faire un petit restaurant, en amoureux. Juste lui et moi, ce qui n'était pas arrivé depuis très longtemps. Trop longtemps. Dans la voiture, pas un mot. Et cela n'avait rien pesant. Je me contentais de regarde August conduire jusqu'à m'en bruler les yeux. Il m'avait manqué durant ses longs mois et ce même si je le retrouvais chaque soir à la maison. Mais il n'était plus lui-même, plus vraiment. Me retrouver à ses côtés, le retrouver lui, me rendait incroyablement heureuse. Un bonheur simple : celui d'être avec la personne qu'on aime. Il sentit mon regard et se tourna vers moi. La encore, aucun besoin de mots pour qu'on se comprenne. Il posa sa main sur ma cuisse et on arriva bientôt au restaurant.

En sortant de la voiture et en rejoignant August, je lui rappelais notre promesse d'y aller en douceur. « Tout en douceur, oui. » Confirma t-il, m'arrachant un sourire. Je n'avais pas besoin de chose extravagante, de sortie dans un grand restaurant, tout ce que je voulais c'était être avec lui, peu importe l'endroit. Pendant ces mois ou j'aurais pu le perdre complètement, je n'avais cesser de me rendre compte de la place immense qu'il avait dans ma vie. J'ignorais ce que j'aurais fais sans lui et j'étais clairement soulagé de ne pas avoir du expérimenter la vie sans lui. « De toute façon, quand j’t’emmènerai au bout du monde comme je te l’avais promis, on n’aura que ça, des occasions de nous rattraper. » Je levais les yeux vers lui. Je souris chaleureusement, émue. " Je n'en doute pas une seconde et dire j'ai hâte de voir ça est un gros euphémisme. " Lui assurais-je en me penchant vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres. Cette promesse réchauffait mon coeur et me confirmer qu'un avenir radieux nous attendait, même si d'autres obstacles se trouveraient quelques fois sur notre route. Nous étions sur la même longueur d'onde et j'étais certaine que ça nous aiderait à tout surmonter. Même si j'aimerais bien avoir de longs mois voir des années de répits. Je crois que ce n'était pas trop demander après ce que nous venions de vivre, pas vrai ?

On entra alors côte à côte dans le restaurant. On nous conduisit à notre table. Galant, August tira ma chaise. Je ris, amusée avant de m'assoir. Je crois sincèrement qu'il ne pourrait pas être plus adorable qu'à cet instant. Il s'assit en face de moi, un sourire amusé sur les lèvres. Je me perdis quelques secondes dans la contemplation de ce sourire. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas vu son magnifique sourire naitre sur ses lèvres. Vraiment trop longtemps. Je m'étais tellement inquiéter pour lui que le voir comme ça ce soir, me rassurée énormément. « À partir de maintenant, je ne veux plus qu’on se retienne de se gâter comme ça. Si je retiens une leçon de tout ce qui s’est passé, c’est que j’ai bien trop peur qu’on m’arrache à ma vie avec toi. Alors je veux profiter, de chaque seconde, sans me raisonner. » Je le regardais, attendrie et touchée par ses mots, comme toujours quand il me parlait comme ça. Chaque mots me touchaient droit au coeur. Je penchais légèrement la tête sur le côté, les yeux brillants. " Je crois que c'est un très beau programme. " Lui dis-je en le regardant dans les yeux. " J'ai tellement eu peur de te perdre ... " Soufflais-je, sentant l'émotion pointait dans ma voix. " On a une seconde chance et je sais qu'on fera tout pour ne pas la gâcher. Je veux qu'on pense à nous. Après ce qu'on a vécue, je crois que nous avons le droit d'être un peu égoïste et pas raisonnable, non ? " Lui dis-je en le regardant, une lueur amusée dans le regard.
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyMar 1 Mai 2018 - 3:22

Ce voyage avec Willow, cette escapade ultime, il l’avait eu dans chacun de ses songes depuis la fin de l’année dernière. Un rêve qui finissait toujours par s’évanouir dans un brouillard bien plus sombre, des images vers lesquelles August tendait la main, tentant de s’y accrocher tant bien que mal, avant que les cauchemars ne viennent envelopper son esprit au grand complet. Et le corrompre. Et le détruire. Le pire était que lorsqu’il se réveillait enfin au petit matin, quand ses pensées s’extirpaient du noir, c’était pour mieux s’y replonger dans la douloureuse réalité qu’ils vivaient, Willow et lui. Le jour n’était pas plus lumineux que la nuit non. Le jour était voilé d’un rideau noir. Ils baignaient dans la noirceur. Et aucune sortie de secours ne brillait d’un rouge salvateur. Jusqu’à il y a de cela quelques semaines, lorsque sa quasi-totale liberté avait été rendue à August. Pas complètement encore, non, puisqu’il se sentait constamment prisonnier du regard des autres même alors qu’on le savait innocent. Avec le temps, peut-être, les gens oublieraient. Lui ? Certainement jamais. Ces derniers mois l’avaient marqué à jamais. Il espérait juste pouvoir se garder hors de l’eau. Et se raccrocher encore et encore à ce voyage avec Willow qui se rapprochait maintenant énormément, c’était toujours ce qui gardait August la tête haute. Le regard porté vers l’avant. « Je n'en doute pas une seconde et dire j'ai hâte de voir ça est un gros euphémisme. » Lui aussi, comme elle, avait hâte. « Où est-ce que tu voudrais aller ? N’importe où, j’t’y emmènerai. Il n’y a plus rien qui nous retient, enfin. » Longtemps, trop longtemps, August avait été obligé de rester dans le coin. Et même s’il n’aurait sans doute pas cherché à partir, même en jouissant de toute sa liberté, le simple fait de se savoir contraint de rester à Bowen l’étouffait, l’angoissait. Ce n’était plus un sentiment qu’il voulait vivre.

Le couple rentra enfin dans le restaurant où on leur assigna bien rapidement leur table. Le serveur enleva la toute petite pancarte indiquant leur réservation, et les laissa s’installer et consulter le menu en se retirant pour ces quelques minutes. « Je crois que c'est un très beau programme.  J'ai tellement eu peur de te perdre ...  On a une seconde chance et je sais qu'on fera tout pour ne pas la gâcher. Je veux qu'on pense à nous. Après ce qu'on a vécu, je crois que nous avons le droit d'être un peu égoïste et pas raisonnable, non ? » August esquissa à son tour un sourire, un regard bien plus brillant que les derniers mois. La lueur unique de ses yeux était enfin revenue. Sans doute parce qu’il ne savait pas encore que la vie n’en avait pas fini avec lui. Ils parlaient de profiter de la vie, de ne plus s’imposer de limites, de ne plus ériger de barrières. Ils parlaient d’être égoïstes et pas raisonnables. Malheureusement, August oubliait parfois qu’en dehors des réjouissances face à son exonération, il restait la réalité : il avait perdu son emploi, et les chiffres d’affaires de la rhumerie n’avaient jamais été aussi bas. Il ne voulait y songer, il ne voulait pas s’en soucier, et pourtant viendrait bien un moment où ses pieds retomberaient sur terre après avoir songé se retrouver six pieds en-dessous. « On en a tout à fait le droit. Même … plus qu’un droit, j’en fais notre devoir. J’ai pas envie que la vie, notre vie, nous passe sous le nez. » Il avait bien vu, August, à quel point ces derniers mois avaient été volés à Willow aussi. Par sa faute. Et ça l’écœurait de penser qu’elle s’était refusée de vivre parce que lui ne le pouvait pas. « Qu’est-ce que t’as envie de manger ? Tout me semble si bon. Au pire, on prend plusieurs plats et on partage … Ça ne pourra de toute façon jamais être pire que ton festin de Noël. » Dit-il avec un doux rire. Dans la noirceur, cette soirée du temps des fêtes était bien celle qui avait mis un peu de lumière.
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyVen 4 Mai 2018 - 15:34

Maintenant qu'August était libéré de tout soupçon et qu'il ne risquait plus d'aller en prison, nous étions tout les deux heureux de se retrouver. Nous avions la tête pleine de projet qui nous aiderait à passer à autre chose. Nous parlions de voyage ou il n'y aurait que nous. C'était tentant et savoir que c'était maintenant possible me réchauffer le coeur. « Où est-ce que tu voudrais aller ? N’importe où, j’t’y emmènerai. Il n’y a plus rien qui nous retient, enfin. » Je lui souris, plus que ravis de voir qu'il était aussi impatient de concrétiser enfin nos beaux projets, depuis trop longtemps mis en standby. Je le regardais amoureusement. " Et si on commençait par aller voir tes parents ? " Lui demandais-je en plantant mon regard dans le siens. J'éclatais alors de rire. " Je sais, tu me proposes de m'emmener ou je veux et moi je parle d'aller chez ma belle famille ... Tu es avec une fille étrange Wojnarowski. J'espère que tu le sais ! " Lui dis-je, taquine. Je le regardais encore et toujours mais cette fois plus sérieusement. " Je me dis simplement que ça te ferait du bien de quitter la ville et le regard des gens, d'être uniquement avec les gens que tu aimes et qui t'aime en retour plus que tout au monde. C'est surement trop fleur bleue de ma part mais du moment que je suis avec toi, que tu es heureux, on peut bien aller n'importe ou, ça m'ira très bien. " Lui avouais-je, sérieusement, en haussant les épaules. " Et puis, ça fait si longtemps qu'on doit faire ce voyage qu'on doit en profiter. " Ajoutais-je en glissant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Je crois vraiment qu'August avait besoin d'air, besoin de quitter cette ville qui avait maintenant et malgré sa non culpabilité, une horrible et fausse image de lui. J'ignore peut-être les regards qu'on porte sur lui, les messes basses sur notre passage mais cela ne veut pas dire que je ne vois rien. Si je n'étais pas moi, je m'en prendrais à chacune de ses personnes et leur apprendre à connaitre une personne avant de la juger. Savoir l'homme que j'aime innocent mais obliger de vivre avec le regard mauvais des gens faisait naitre une rage en moi encore inconnue. Alors oui, j'avais effectivement autant besoin que lui de prendre du recul.  

On entra dans le restaurant, soudés comme jamais. On nous guida jusqu'à notre table ou l'on s'installa tout en continuant de discuter de l'avenir, de notre avenir. On ne savait pas de quoi demain serait fait. Bien sur, j'espérais qu'August et moi on serait heureux pour toujours, mais je savais aussi que c'était utopique. Je préférais et August aussi, vivre au présent et profiter de chaque moment avec lui et de simplement apprécier la chance que nous avons d'être ensemble, de nous être trouver. C'était un beau programme qui me combler totalement. Nous avions tout les droits de penser à nous avant toute chose. Ces derniers mois avaient été vraiment horrible, on méritait notre bonheur et on méritait d'en profiter. « On en a tout à fait le droit. Même … plus qu’un droit, j’en fais notre devoir. J’ai pas envie que la vie, notre vie, nous passe sous le nez. » Je le regardais et hochais la tête, d'accord avec lui. Je posais mon bras sur la table et tendais ma main vers lui. " On ne laissera pas faire. Quoi qu'il arrive, on affrontera chaque épreuve ensemble. Je sais que je peux pas te promettre que tout ira bien. Plus rien n'est comme avant désormais, je le vois bien. Mais moi je suis là, je suis toujours là même jeune femme qui est tombait amoureuse de toi pratiquement en un regard. Ca ne changera jamais. Tu peux faire de moi ton ancre quand tout semble s'effondrer sous tes pieds, comme je sais que je peux compter sur toi, à chaque instant. " Lui avouais-je une nouvelle fois tout l'amour que j'avais pour lui et la confiance innébramlable que j'avais en lui.

Mes yeux se perdirent dans les siens et je songeais à combien ma vie serait différente si il n'en faisait pas partit. Grace à lui, j'avais changer, évoluer, pour devenir une meilleure version de moi-même. Il me complètait, c'était tout simplement évidant. « Qu’est-ce que t’as envie de manger ? Tout me semble si bon. Au pire, on prend plusieurs plats et on partage … Ça ne pourra de toute façon jamais être pire que ton festin de Noël. » Me dit-il en riant, me sortant de mon introscpection malvenue. Je le regardais avant de rire moi aussi. " Hey, tu vas retenir ça contre moi à vie pas vrai ? " Lui lançais-je, taquine. " Pour ma défense, c'était une période stressante et je crois que cuisiner ce repas à été mon anti-stress momentané ... " Avouais-je en me mordillant la lèvre inférieur. Je secouais alors la tete chassant les souvenirs finalement heureux de cette soirée de lumière dans notre obscurité ambiante à ce moment-là. " Pour répondre à ta question, je crois que je vais rester raisonnable et partir sur le risotto aux cèpes et toi? Qu'est ce qui te tente ? " Lui demandais-je en le regardant avec un grand sourire. Après quelques minutes, un serveur vint prendre notre commande et repartit aussitôt. Je restais donc une nouvelle fois seul avec August. Je ne le quittais pas des yeux, pouvant m'en empêcher. " C'est fou comme tu m'a manqué ... C'est fou comme je t'aime. " Soufflais-je. Il ne m'avait pourtant pas quitter mais j'avais vraiment le sentiment de le retrouver enfin, libéré de ses démons, de la noiceur qui avait pris place dans son coeur à mesure qu'on détruisait pièce par pièce la vie qu'il s'était construite.

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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyVen 4 Mai 2018 - 21:07

Contre toute attente, alors qu’August proposait à Willow n’importe quel endroit dans ce monde, elle choisit celui qui dépayserait le moins August. C’aurait pu être Hawaii, la Polynésie, la Thaïlande, le Costa Rica, peu importe. Un endroit bien exotique pour accueillir leur soudaine délivrance, leur bien méritée liberté. « Et si on commençait par aller voir tes parents ? Je sais, tu me proposes de m'emmener ou je veux et moi je parle d'aller chez ma belle-famille ... Tu es avec une fille étrange Wojnarowski. J'espère que tu le sais ! Je me dis simplement que ça te ferait du bien de quitter la ville et le regard des gens, d'être uniquement avec les gens que tu aimes et qui t'aime en retour plus que tout au monde. C'est sûrement trop fleur bleue de ma part mais du moment que je suis avec toi, que tu es heureux, on peut bien aller n'importe où, ça m'ira très bien. Et puis, ça fait si longtemps qu'on doit faire ce voyage qu'on doit en profiter. » Lâcha-t-elle, comme si cette réponse était songée depuis des semaines et des semaines. Sans doute était-ce le cas. Sans doute que, comme lui, elle s’accrochait à ce voyage comme le seul espoir qu’il lui restait. Si ce voyage se concrétisait, c’était parce qu’August n’allait pas en prison à la place. Alors, bien sûr, tous les deux y avaient rêvé chacun de leur côté. Pour le trentenaire, ça n’était pas tout à fait le même scénario qui s’était dessiné dans sa tête toutefois. Il aurait plutôt opté pour un lieu où ils ne connaissaient absolument personne, car Willow était la seule qu’il avait côtoyée quotidiennement depuis le mois de septembre, la seule à l’avoir vu traverser toutes ces étapes. La seule à savoir à quel point ce procès pouvait l’avoir changé. Il n’était pas certain, August, d’être prêt à revoir ses parents, à entendre leur soulagement et leurs remarques sur tout ce qui s’était passé. Ça n’était pas tourner la page, ça. Ça n’était pas passer à autre chose. Lui, tout ce qu’il voulait, c’était oublier. Même si ça n’était que l’espace d’une ou deux semaines. Faire fi de ce récent douloureux passé.

« Tu serais très déçue si je te disais que je voulais repousser les retrouvailles avec mes parents le plus possible ? » Demanda-t-il, dans un rire gêné, avant de continuer : « C’est juste que … je sais comment ils vont réagir, et je n’ai pas envie de l’entendre, pas maintenant. Enfin, j’ai surtout besoin de décrocher, comme tu dis, loin du regard des autres, loin de la ville. Mais ça implique aussi loin de leurs regards à eux. Mais bon, je sais aussi que c’est inévitable qu’on aille les voir, après tout ce temps à leur demander de ne pas venir. Je sais qu’ils ont voulu me soutenir et que je ne les ai pas laissés. Alors que dirais-tu qu’on aille d’abord à quelque part, rien que toi et moi, et qu’on termine notre séjour en Autriche avant de revenir ici ? » Proposa August. Ce serait peut-être plus compliqué pour Willow, elle avait encore un boulot à temps plein et partir aussi longtemps n’était peut-être pas possible pour elle. Du côté du trentenaire, comme il n’enseignait plus – et n’enseignerait peut-être plus jamais -, il n’avait pas autant de responsabilités. Il pouvait très bien laisser la rhumerie entre les mains d’un employé de confiance. De toute façon, elle ne roulait pas à son plus fort, depuis toute cette histoire.

De la voiture à leur table du restaurant, la conversation n’évolua pas vers autre chose que cet avenir qui les attendait. August n’avait que ça en tête, à vrai dire. Il avait besoin d’avoir les yeux rivés vers l’avant, parce que ce qui se trouvait derrière était bien trop difficile à revivre. Il en était à peine sorti, de toute façon. « On ne laissera pas faire. Quoi qu'il arrive, on affrontera chaque épreuve ensemble. Je sais que je peux pas te promettre que tout ira bien. Plus rien n'est comme avant désormais, je le vois bien. Mais moi je suis là, je suis toujours la même jeune femme qui est tombée amoureuse de toi pratiquement en un regard. Ça ne changera jamais. Tu peux faire de moi ton ancre quand tout semble s'effondrer sous tes pieds, comme je sais que je peux compter sur toi, à chaque instant. » Les paroles de Willow, presque poétique, firent sourire August. Il attrapa sa main au centre de la table et la caressa doucement. Ils avaient l’air de l’un de ces couples d’adolescents, deux tourtereaux follement amoureux. Parce qu’ils se retrouvaient enfin. « Je suis toujours le même qui est tombé amoureux de toi aussi, tu sais. Dès que t’as franchi la porte de notre logement. Mais je sais que … que c’est différent quand même. Je suis le même qui est amoureux de toi, mais j’ai aussi changé … je sais que ce que je dis ne fais aucun sens. » Il eut un léger rire. « Ce que j’essaie de dire, c’est que je suis conscient que ça a été difficile, que ça l’est encore, parce que je suis dans ma tête, dans ma bulle, je suis distant. Mais laisse-moi un peu de temps pour me retrouver et … je ne peux qu’espérer que tout rentrera dans l’ordre. » Il avait vécu une sacrée épreuve, August, c’était quelque chose d’horrible qui avait joué avec sa tête et son cœur. On ne s’en remet pas en un claquement de doigts. Il savait que Willow comprenait.

August hocha la tête avec un sourire de compréhension au visage quand Willow lui affirma que ce repas de Noël, qu’il ne cessait de ramener contre elle, avait été sa manière de décompresser. Il se moquait gentiment d’elle, mais au fond il savait bien, que ça avait été une manière de gérer le chaos. Elle l’avait géré pas mal mieux que lui, si vous voulez mon avis. Lui avait encore le goût du rhum sur les lèvres, ce besoin de s’y noyer quand il ressentait ne serait-ce qu’une ombre d’anxiété. « Je pense que je prendrai la feijoada de canard confit. » Et heureusement qu’il avait finalement fait son choix, parce que le serveur vint prendre leur commande quelques minutes après. August en profita pour commander une bouteille de vin, comme tout bon repas qui se respecte. Il aurait sans doute dû commencer à y aller un peu plus doucement avec l’alcool, mais tant que ça ne deviendrait pas un problème à ses yeux, il ne ralentirait pas. « C'est fou comme tu m'as manqué ... C'est fou comme je t'aime. » Il serra sa main dans la sienne. « Je t’aime aussi. » Envers et contre tous.
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyMar 8 Mai 2018 - 11:53

Quand August me demanda où je voulais aller pour notre futur voyage, j’avais déjà une réponse toute faite ou presque. Au lieu d’aller n’importe ou, ce que j’aurais appréciée, je lui proposais d’aller d’abord rendre visite à ses parents. Je pensais que quitter la ville et être entouré des gens qui l’aime été ce qui lui fallait. « Tu serais très déçue si je te disais que je voulais repousser les retrouvailles avec mes parents le plus possible ? » Je fronçais les sourcils, pas déçue mais surprise. « C’est juste que … je sais comment ils vont réagir, et je n’ai pas envie de l’entendre, pas maintenant. Enfin, j’ai surtout besoin de décrocher, comme tu dis, loin du regard des autres, loin de la ville. Mais ça implique aussi loin de leurs regards à eux. Mais bon, je sais aussi que c’est inévitable qu’on aille les voir, après tout ce temps à leur demander de ne pas venir. Je sais qu’ils ont voulu me soutenir et que je ne les ai pas laissés. Alors que dirais-tu qu’on aille d’abord à quelque part, rien que toi et moi, et qu’on termine notre séjour en Autriche avant de revenir ici ? » Ajouta t-il ensuite. Je le regardais, un sourire sur les lèvres. Je m’arrêtais pour lui faire face sur le chemin du restaurant. « Je ne suis pas déçue mon cœur. Je comprend parfaitement ta décision et si tu veux repousser, on repousse tant que tu ne te sentira pas totalement prêt à aller les voir. Je t’aurais donc rien que pour moi et jamais je ne plaindrais de ça ! » Lui répondis-je, amusé. « Est-ce que la Grèce te tenterait ? J’ai toujours voulue y aller. C’est si beau et il a en tant de chose à voir et à visiter. Et puis je crois que pour les deux passionnés d’Histoire que nous sommes, c’est une destination idéale ! » Lui proposais-je, déjà emballée à l’idée d’être avec lui, dans un nouveau pays, à profiter l’un de l’autre.

On entra dans le restaurant et on fut bien vite installés à notre table. On continua alors de discuter. On était tout les deux sur la même longueur d’onde, de profiter de chaque instant en imaginant quel serait notre avenir. Moi j’étais déterminé à ne laisser rien ni personne se mettre entre nous et notre bonheur qu’on méritait. Même si beaucoup de chose avait changer dernièrement dans sa vie, j’assurais à August que moi je n’avais pas changer, que j’étais là, auprès de lui et que je le serais toujours. Il pouvait se raccrocher à moi si il se sentait faiblir. « Je suis toujours le même qui est tombé amoureux de toi aussi, tu sais. Dès que t’as franchi la porte de notre logement. Mais je sais que … que c’est différent quand même. Je suis le même qui est amoureux de toi, mais j’ai aussi changé … je sais que ce que je dis ne fais aucun sens. » Avoua t-il avec un léger sourire sur les lèvres. J’esquissais un sourire rassurant. « Ne t’en fais pas, je vois ce que tu veux dire … J’ai changé moi aussi. Ce sont les épreuves qui nous y oblige. » Avouais également en le regardant dans les yeux. « Mais le plus important est toujours là, bien présent. C’est ce qui compte, au final. » Ajoutais-je en souriant.  « Ce que j’essaie de dire, c’est que je suis conscient que ça a été difficile, que ça l’est encore, parce que je suis dans ma tête, dans ma bulle, je suis distant. Mais laisse-moi un peu de temps pour me retrouver et … je ne peux qu’espérer que tout rentrera dans l’ordre. » Je l’écoutais, compréhensive et compatissant envers cet homme que j’aime et qui a ses derniers mois souffert atrocement pour rien. « J’ai confiance en toi. Et tu as tout le temps dont tu auras besoin. Je ne bouge pas d’un pouce. » Lui dis-je, affichant un beau sourire.

En me demandant ce que je voulais manger, Gus en profita pour me taquiner en reparlant du repas gargantuesque que j’avais préparer pour Noël, Il retiendrait à coup sur cette histoire contre moi pendant longtemps. Je lui dis alors que mon choix se portait sur le risotto et le siens sur le canard. Juste après, on vint prendre notre commande. August choisit également une bouteille de vin avant de repartir. Une fois à nouveau seule à seul, je soufflais à mon homme combien je l’aimais et combien il m’avait manqué. J’avais eu la désagréable impression de l’avoir perdu pendant toutes la durée du procès et dès la révélation des accusations contre lui. Maintenant qu’il était libre, je le retrouvais et cela me rendait heureuse comme jamais. « Je t’aime aussi. » Me dit-il, serrant ma main dans la sienne. Mon cœur tout comme mes joues s’échauffe. Je me perd dans son regard. Je me sens tellement chanceuse de l’avoir dans ma vie, d’être à ses côtés et ressentir tout ce que je ressens pour lui avec une telle ampleur. Ampleur qui m’avait longtemps fait peur. Mais, si la peur n’avait pas totalement disparue, je ne laissais plus cette peur dicter ma conduite. « Je suis vraiment contente d’être ici avec toi ce soir … Un retour à petit pas vers la normalité. » Lui dis-je avant qu’on ne vienne déposer devant nous nos assiettes, qui donnait faim. Je levais les yeux vers lui. « Bon appétit ! » Lançais-je avec un grand sourire, chaleureux.
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyMer 16 Mai 2018 - 2:59

Alors qu’August lui partageait son appréhension à l’idée de revoir ses parents, Willow s’arrêta sur le chemin vers le restaurant, en plein milieu du stationnement. Son magnifique sourire aux lèvres, celui qu’August était tellement heureux de retrouver au quotidien. Leurs mains se tenaient l’une dans l’autre, même face à face, comme incapables de se détacher. Le trentenaire se tourna complètement vers elle, à l’écoute de ce qu’elle avait à lui répondre à ce propos. Il savait qu’il lui avait offert le choix du voyage et qu’il venait en quelque sorte de restreindre ses possibilités. C’est qu’il n’avait jamais songé une seule seconde que son choix s’arrêterait sur l’Autriche, pas avec tous ces endroits paradisiaques dans le monde qui auraient pu être leur échappatoire pour quelques semaines. « Je ne suis pas déçue mon cœur. Je comprends parfaitement ta décision et si tu veux repousser, on repousse tant que tu ne te sentiras pas totalement prêt à aller les voir. Je t’aurais donc rien que pour moi et jamais je ne plaindrais de ça ! Est-ce que la Grèce te tenterait ? J’ai toujours voulu y aller. C’est si beau et il a en tant de chose à voir et à visiter. Et puis je crois que pour les deux passionnés d’Histoire que nous sommes, c’est une destination idéale ! » August afficha un sourire heureux. Heureux parce que Willow arrivait toujours à tout tourner au positif, et si le professeur d’histoire avait eu du mal à s’y accrocher et à y croire dans les derniers mois, il voulait à présent le plus possible se laisser bercer par la lumière de la jeune femme. « La Grèce me semble être une destination idéale. Paysages, architectures, détente, découverte … je pense que c’est un pays qui saura nous plaire à tous les niveaux. C’est une excellente idée. » Il s’approcha de Willow pour l’embrasser tendrement, satisfait de cette proposition. Sans doute que, dès ce soir, ils iraient se blottir l’un contre l’autre dans leur lit, ordinateur portable sur les jambes, à la recherche d’hôtels, d’activités, de restaurants. De quoi les faire rêver avant le grand départ.

Pour le moment, ils avaient repris la direction du restaurant et entrèrent, avant d’être accompagnés jusqu’à une table. Une fois assis, évidemment, le sujet de conversation ne changea pas du tout au tout. August et Willow avaient traversé une période des plus difficiles, et bien sûr qu’il restait encore de nombreux détails à aborder. Il n’avait pas forcément envie de se replonger dans le passé, dans le procès, mais il ne pouvait pas non plus tasser du revers de la main tout ce qui s’était passé. D’autant plus que ça avait eu un énorme impact sur sa personne. Il avait changé, August, d’une certaine manière. Mais ça ne changeait pas ce qu’il ressentait envers Willow, même s’il avait peut-être un peu plus de mal à le lui montrer. « Ne t’en fais pas, je vois ce que tu veux dire … J’ai changé moi aussi. Ce sont les épreuves qui nous y oblige. Mais le plus important est toujours là, bien présent. C’est ce qui compte, au final. » August hocha la tête, d’accord avec ses propos. L’important était le présent, et le futur qu’ils avaient maintenant la liberté d’imaginer, sans une ombre au tableau. « J’ai confiance en toi. Et tu as tout le temps dont tu auras besoin. Je ne bouge pas d’un pouce. » August la regarda, un sourire touché, un regard lumineux. « I love you so freaking much. » Déclara-t-il avant d’avoir un léger rire en raison de cette déclaration un peu plus vulgaire, mais ô combien ressentie.

Une fois le serveur repartit avec la commande des deux repas et du vin, les deux tourtereaux se retrouvèrent encore une fois dans leur bulle. Après tous ces mois passés à être aussi distants, il était incontournable qu’ils se retrouvent et ne laissent rien d’autre les troubler. Tant pis s’ils avaient l’air d’adolescents incapables de se lâcher d’un centimètre. C’était un peu ce qu’ils étaient. Ils renaissaient, et leur amour aussi. « Je suis vraiment contente d’être ici avec toi ce soir … Un retour à petit pas vers la normalité. » De nouveau, August hocha la tête. « Bientôt, j’espère, ce ne sera qu’histoire du passé et ce genre de soirée sera notre quotidien. » Il esquissa un sourire, et se recula légèrement pour laisser le serveur poser les plats devant eux. C’était ce qu’on appelle du service rapide ! August goûta au vin et confirma le choix, pour que le serveur remplisse leurs deux coupes. Il leva sa coupe vers Willow, une fois le serveur reparti. « Bon appétit. Et à nous deux. À ce nouveau départ. » August partait avec un léger retard, mais il retrouverait le rythme. Il l’espérait. Il voulait y croire. Leurs verres tintèrent et le jeune homme porta de nouveau le liquide à ses lèvres, avant de s’attaquer à son repas.
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptySam 19 Mai 2018 - 21:51


Quand August me demanda ou j'aimerais aller, je ne m'y pas longtemps à lui répondre. J'imaginais lui faire plaisir en parlant de rendre enfin visite à ses parents après avoir plusieurs fois repousser le voyage mais apparemment, lui avait autre chose en tête et quand il m'expliqua tout, je ne pu que le comprendre. D'autant plus que je n'allais certainement pas me plaindre de ne l'avoir rien qu'à moi pendant quelques temps. Je proposais alors qu'on aille en Grèce. C'était un pays ou j'avais toujours eu envie d'aller et si en plus cela convenait aux deux passionnés d'histoire que nous étions, ce n'était qu'un meilleur choix. Cela nous permettrait de nous retrouver, cela nous offrirait un cadre parfait pour oublier tout cette histoire d'accusation. « La Grèce me semble être une destination idéale. Paysages, architectures, détente, découverte … je pense que c’est un pays qui saura nous plaire à tous les niveaux. C’est une excellente idée. » Je lui souris, ravie d'avoir visé juste. Il s'approcha de moi pour m'embrasser. Mon coeur s'emballa dès que ses lèvres touchèrent les miennes. Plongeant mes yeux dans les siens, cherchant l'air après ce baiser, je lui souris. " Va pour la Grèce alors. J'ai hâte d'y être maintenant ... " Soufflais-je en ne le quittant pas des yeux.

Une fois au restaurant on parla de projet, d'avenir mais nous n'oublions pas non plus les épreuve que nous venions de vivre et qui nous avait changés, qu'on le veuille ou non. Quasiment toute la vie d'August avait été réduite à néant et pourquoi ? Absolument rien. Sa réputation durement salie, son travail d'enseignant qu'il adorait envolé, sa rhumerie déserté ... Pourtant il trouvait la force d'être encore debout après tout ça et j'étais plus qu'admirative de son courage même si cela ne devait surement pas être facile tout les jours. Il n'en disait rien bien sur, pas à moi en tous cas mais j'avais appris à lire dans ses yeux, sur son visage, ce qu'il ne disait pas. Quant à moi et bien j'avais perdue un peu de ma foi en l'humanité. Nous avions néanmoins quelque chose à laquelle nous raccrocher : notre histoire. Mon amour pour lui, son amour pour moi. Cela n'avait pas changer malgré les épreuves. Le reste n'était qu'une question de temps et August aurait tout le temps qu'il voudrait. Moi je ne bougerais pas d'un pouce. Je serais à ses côtés. « I love you so freaking much. » Me dit-il en riant. Je pouffais de rire en glissant une main dans mes cheveux avant de plonger mon regard brillant d'émotion dans le siens. " And I'm falling more deeply and madly in love with you every single day. " Lui dis-je, soutenant son regard.

Après un moment, un serveur vint prendre notre commande avant de repartir comme il était venue, nous laissant à nouveau seul à seule, dans notre bulle. J'avais le sentiment que cela faisait une éternité que nous ne nous étions pas retrouver comme ça tout les deux et j'étais heureuse que cela soit à nouveau le cas. La normalité revenait petit à petit. « Bientôt, j’espère, ce ne sera qu’histoire du passé et ce genre de soirée sera notre quotidien. » Me dit August en souriant. Je lui rendis son sourire. " Je l'espère aussi. Ce programme me plait bien. " Lui dis-je avant de lui faire un clin d'oeil. Le serveur revint et déposa nos plats devant nos avant de nous servir du vin. Quand il fut repartit, August leva son verre. « Bon appétit. Et à nous deux. À ce nouveau départ. » Je souris et levais à mon tour mon verre. " A nous deux. Au futur. " Dis-je avant de venir faire tinter mon verre contre le siens. Je pris une gorgée et le reposais ensuite, revenant à August, le centre de mon monde. " Bon appétit mon amour. " Lui souhaitais-je avant de m'attaquer à mon plat. Je me sentais bien, soulagée d'un poids énorme. Après quelques bouchées, je posais mes couverts et regardais l'homme que j'aime. " Humm, au faite, quand est ce que tu voudrais partir ? J'imagine que plus on s'y prend à l'avance, mieux c'est. Je crois que je pourrais avoir des congés rapidement. Après tout, depuis que je suis arrivée, j'ai pas été souvent absente et que en vas de force majeur, donc je pense qu'ils me doivent bien ça au journal ! " Lui dis-je, vraiment impatiente d'y être et de préparer ce voyage ensemble.
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyDim 27 Mai 2018 - 23:39

Après qu’August ait décliné la proposition d’aller en Autriche visiter ses parents, puisqu’il ne se sentait pas encore tout à fait prêt à une telle confrontation, Willow ne tarda pas à trouver l’idée idéale : la Grèce. Tous les deux s’entendirent sur la destination, scellant ce choix par un baiser ravi. Il avait plus que hâte de plier bagage et de fuir cette ville qui trop longtemps l’avait tourmentée. L’endroit où il se sentait le plus chez lui, encore plus qu’en Autriche, était tout d’un coup devenu sa prison. Alors qu’il n’avait même pas été déclaré coupable. Ce séjour à l’étranger, loin d’ici, lui permettrait peut-être de repartir à zéro à son retour. Ou pas. Seul le temps le lui dirait. Au moins, s’il ne s’était pas encore retrouvé lui-même, il avait au moins retrouvé Willow. Et ça valait tout l’or du monde de pouvoir lire sur son visage cet éclat de bonheur qui leur avait échappé ces derniers mois. « And I’m falling more deeply and madly in love with you every single day. » Il pencha légèrement la tête sur le côté, touché par cette déclaration tout comme Willow l’avait été par la sienne, un peu plus vulgaire, qui lui avait même décoché un sourire. Willow, elle, était bien plus poétique, et cela faisait tendrement sourire August. Les deux tourtereaux furent interrompus le temps de prendre les commandes, une minute à peine puisque leurs choix étaient déjà faits. Rapidement, ils se retrouvèrent de nouveau dans leur bulle. Ils pouvaient avoir l’air franchement niais, tous les deux, à s’embrasser, à se caresser doucement les mains, à se regarder dans le blanc des yeux comme si rien d’autre n’existait autour d’eux. Pourtant, le restaurant était bel et bien bondé et le bruit des voix et des couverts était plutôt fort. Ils ne se laissaient même pas déranger par cette ambiance. Ils avaient la leur. « Je l’espère aussi. Ce programme me plaît bien. » Il hocha doucement la tête. « À moi aussi. » Ils parlèrent encore pendant une quinzaine de minutes, de tout et de rien, renouant avec joie avec ces banalités. Le serveur revint finalement avec le vin et les deux plats, et Willow leva son verre dès qu’il eut tourné le dos. « À ce futur que je ne risquerai plus jamais d’échapper. » Il esquissa un sourire, et vint faire tinter son verre contre celui de la jeune femme. Ils attaquèrent leurs plats avec appétit, jusqu’à ce que Willow vienne briser ce silence de satisfaction. « Humm, au fait, quand est-ce que tu voudrais partir ? J'imagine que plus on s'y prend à l'avance, mieux c'est. Je crois que je pourrais avoir des congés rapidement. Après tout, depuis que je suis arrivée, j'ai pas été souvent absente et que en vas de force majeure, donc je pense qu'ils me doivent bien ça au journal ! » August hocha les épaules, déposant sa fourchette un moment, redressant les épaules. Il essuya rapidement ses lèvres avec sa serviette de table avant de répondre : « Dès que tu peux avoir tes congés. Ce n’est pas comme si j’avais vraiment un emploi qui m’attendait … » Il n’était plus professeur, et même s’il aurait pu demander à ravoir son poste puisqu’il avait été innocenté, August était encore bien trop traumatisé pour oser se retrouver devant tous ses élèves à nouveau. « Et à la rhumerie, je peux facilement partir un moment et laisser un de mes plus anciens employés s’en charger. Je leur fais confiance. » Et si la production de rhum arrêtait une dizaine de jours, ce n’était pas bien grave. August avait tellement passé d’heures dans le sous-sol, ces derniers mois, à essayer de nouvelles recettes ; ils avaient des bouteilles de rhum-maison pour les mois à venir. « Tu voudrais partir combien de temps ? » C’était libre à elle. Pour August, plus longtemps c’était, mieux il se porterait. Maintenant qu’il pouvait fuir, il le ferait.
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyMar 12 Juin 2018 - 19:15

Et voilà, nous étions encore surpris à nous faire une déclaration de ce qu'on ressentait l'un pour l'autre. Nous avions l'air de deux adolescents mais aucun de nous ne semblait s'en soucier et c'était tant mieux. August avait toujours l'art et la manière de faire vibrer mon coeur. Lui seul avait un tel pouvoir sur moi et voir sa réaction lorsque moi aussi je lui déclarais la force de mes sentiments, je fus ravie de voir que j'avais encore et toujours le même pouvoir sur lui. Nous avions eu notre lot de d'embuche, de contretemps, d'obstacle à surmonter, nous n'aspirions à rien que de profiter de la vie, profiter l'un de l'autre, en espérant que le destin décide de nous laissés un peu tranquille. Nous avions tout un beau programme qui nous attendait et moi j'avais hâte que tout se concrétise. August hocha la tête. « À moi aussi. » Me dit-il, sur la même longueur d'onde que moi.

Un serveur vint nous apporter nos plat et la bouteille de vin que nous avions commandé. Une fois nos verres servit. On trinqua. A l'avenir, à nous deux et au futur. Futur que nous espérions radieux. « À ce futur que je ne risquerai plus jamais d’échapper. » Je souris et le regardais, taquine. " Je l'espère bien ! " Lui dis-je, une lueur malicieuse dans le regard. On s'attaque ensuite à nos plats et pendant quelques minutes, aucuns de nous ne parla, signe que l'on se régaler. Puis je rompis le silence, ayant hâte d'organiser notre voyage. Il haussa d'abord les épaule avant de poser sa fourchette et de s'essuyer le coin des lèvres avant de me répondre. « Dès que tu peux avoir tes congés. Ce n’est pas comme si j’avais vraiment un emploi qui m’attendait … Je le regardais, attristée pour lui. Je posais moi aussi mes couverts. " Je suis tellement désolée ... Je sais combien tu aimais enseigner ... " Lui dis-je en le regardant. « Et à la rhumerie, je peux facilement partir un moment et laisser un de mes plus anciens employés s’en charger. Je leur fais confiance. » Je hochais la tête. " J'imagine qu'on peut prévoir pour Juillet ? Cela me semble bien comme ça je ne met pas non plus mon boss au pied du mur ! Je pourrais en échange lui promettre un article sur le voyage en rentrant. ]" Je pouffais légèrement de rire. " Il ne pourra rien me refuser ! "

Je prenais mon verre et pris une gorgée de vin. « Tu voudrais partir combien de temps ? » Me demanda August. Je reposais mon verre et le regardais, avec toute l'adoration que j'avais pour lui. " Trois semaines ? Je crois que il nous faut au moins ça. Pour nous retrouvés, pour décompresser, pour se vider la tête et profiter fond de tout ce que ce pays nous offre et bien sur, profiter l'un de l'autre. " Lui dis-je, amusée en le regardant. " Ce voyage, on en a tout les deux besoins et je veux qu'il soit parfait. " Lui dis-je en souriant en plongeant mon regard dans le siens.
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyLun 25 Juin 2018 - 3:49

C’était facile, là, devant un bon repas, avec une bonne bouteille de vin et surtout, face à la plus belle femme de ce monde, de promettre de ne plus jamais laisser le futur lui échapper. De ne plus jamais voir les heures lui filer entre les doigts sans qu’il puisse s’accrocher à quoi que ce soit, sans qu’il puisse entrevoir un quelconque futur. C’était facile de se bercer de ces douces illusions alors qu’il avait enfin l’impression que sa tête émergeait hors de l’eau, pour la toute première fois depuis des mois. August avait failli se noyer, pire encore volontairement se laisser couler au fond de cette eau noire si c’était pour ne plus avoir à ressentir cette honte dévorante. Et s’il pensait que tout était maintenant derrière lui rien que parce qu’on avait prononcé quelques mots lourds de sens et de liberté, il se fourvoyait. C’était facile, oui, de s’imaginer vivre à fond la vie qu’on lui avait rendu. Ça l’était un peu moins quand il s’agissait de réellement se replonger dans une vie qui ne lui appartenait plus vraiment. Quelques jours à peine s’étaient écoulés depuis la fin du procès, mais August apprendrait bien vite, et bien malgré lui, que cette route semée d’embûches n’était pas encore tout à fait délivrée de tout obstacle. Il avait encore énormément de travail à faire sur lui-même, et se reconstruire après une telle épreuve ne se ferait pas en une nuit. Ça ne faisait toutefois de mal à personne de rêver un peu. Peut-être tomberaient-ils de ce nuage, à un moment, mais ils se relèveraient. Si August avait appris une chose de cette erreur de parcours, c’était qu’ils se relèveraient toujours, oui. August et Willow ne se laisseraient pas devenir naufragés. « Je suis tellement désolée ... Je sais combien tu aimais enseigner ... » Il hocha doucement la tête, l’esprit ailleurs, le regard absent, presque vide. La lueur venait et partait si vite. Comme déchiré entre le bonheur et la tristesse. Une éternelle dualité qui n’avait pas fini de torturer August et de le ramener à ses pires cauchemars. À tout ce qu’il avait perdu et pourquoi ? Pour rien du tout. « Peut-être que j’en aurai la chance à nouveau, un jour, plus tard … Là, je ne m’en sentirais même pas capable. De me retrouver devant une classe entière. Encore moins face à des visages que je connais … et qui me connaissent. » Des visages qui sauraient ce qui s’était passé. Des regards qui l’avaient jugé. Des bouches qui l’avaient insulté. Des mains qui avaient vandalisé sa vie personnelle. Il secoua la tête, chassant cette possibilité qui n’en était pas vraiment une pour lui. « J'imagine qu'on peut prévoir pour juillet ? Cela me semble bien comme ça je ne mets pas non plus mon boss au pied du mur ! Je pourrais en échange lui promettre un article sur le voyage en rentrant. Il ne pourra rien me refuser ! » À l’entendre pouffer de rire, August ne put s’empêcher de sourire à nouveau. Elle était tellement belle quand elle riait. Et il aurait voulu pouvoir la faire rire encore et encore. Malheureusement, il avait plutôt l’impression d’avoir l’effet inverse, à chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour lui dire autre chose que je t’aime. C’était tout ce qu’il lui restait, son amour pour elle. « Juillet, c’est parfait. » C’était pourtant une haute saison pour la rhumerie, et il aurait été préférable qu’August y soit. Mais il n’en avait honnêtement que faire. Il avait besoin de partir. « Tu feras bien des jaloux quand ils liront tout ce qu’on aura pu voir. » Il esquissa un sourire, l’encourageant dans son idée d’écrire un article. En autant qu’on ne parle pas de lui nulle part. Il voulait juste être oublié. « Trois semaines ? Je crois qu’il nous faut au moins ça. Pour nous retrouver, pour décompresser, pour se vider la tête et profiter à fond de tout ce que ce pays nous offre et bien sûr, profiter l'un de l'autre. Ce voyage, on en a tous les deux besoin et je veux qu'il soit parfait. » Si ça ne tenait qu’à lui, August serait parti plus longtemps sans doute, mais il savait que Willow ne pourrait sans doute pas se permettre de prolonger davantage des vacances qu’elle n’avait peut-être même pas, à la base. Il hocha donc la tête, enthousiaste. « Ça me convient parfaitement. On n’a plus qu’à attendre que tu valides le tout avec ton boss, et on pourra se lancer dans les préparatifs. » Il avait hâte de s’évader, August, autant dans l’organisation que dans le voyage lui-même.
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MessageSujet: Re: On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS   On ne voit bien qu'avec le coeur. | WILLUS EmptyJeu 28 Juin 2018 - 15:34

August avait perdu en quelque mois beaucoup de choses auxquelles il tenait. Et c'était si injuste que cela me mettait en colère. Une colère que je cachais plutôt bien en moi mais une colère belle et bien présente à chaque seconde depuis qu'on avait entaché son nom et sa réputation avec de fausses accusations. Il avait perdu tout ça pour rien. Et c'était ça qui me donnait des envie de meurtre. On avait détruit sa vie, pour rien. Il ne pouvait à présent plus enseigner alors que je savais combien ça compter pour lui. J'aurais aimé faire quelque chose mais je ne pouvais véritablement rien faire d'autre qu'être désolée pour lui. Il allait devoir se reconstruire et ça allait surement être difficile, difficile et cela ne se ferait pas en un jour. Mais je serais là, à chaque seconde. Je ne comptais aller nul part sans lui. « Peut-être que j’en aurai la chance à nouveau, un jour, plus tard … Là, je ne m’en sentirais même pas capable. De me retrouver devant une classe entière. Encore moins face à des visages que je connais … et qui me connaissent. » Je le regardais avec toute la tendresse possible. Je hochais la tête, comprenant son point de vu et détestant qu'une chose qu'il aimait tellement faire devienne une souffrance. " J'espère que tu pourras enseigner à nouveau. Tes élèves auront bien de la chance mais chaque chose en son temps. Il faut d'abord tourner la page avant de pouvoir songer à en écrire une autre. " Lui dis-je avec un sourire.

On parla ensuite du voyage que nous avons tout les deux envie de faire pour se retrouver et mettre cette histoire le plus possible derrière nous. Faire de notre mieux pour ça en tous cas. Après s'être mit d'accord pour la Grèce, on discute des dates auxquelles nous pourrions partir. Je propose Juillet. Ce qui me laisse le temps de prévenir mon rédacteur en chef même si avec tout le boulot que je fais, je l'imagine mal me refuser mes vacances, surtout si je lui promet un bel article de vacance à mon retour. « Juillet, c’est parfait. » Je souris. " Juillet ça sera alors. " Lui dis-je avec un sourire, pensant déjà avec anticipation quel bien me feront ses vacances en tête à tête avec l'homme que j'aime. « Tu feras bien des jaloux quand ils liront tout ce qu’on aura pu voir. » Je ris en hochant la tête. " J'y compte bien ! " Lançais-je avec un irrésistible air taquin sur le visage. Je proposais alors un voyage de trois semaine. Même si il ne le dira pas, je sais qu'August aurait apprécier plus et moi aussi. Seulement, notre vie était ici, nos amis aussi. J'avais le journal et August sa rhumerie. Si fuir était tentant, je l'avais déjà et ce n'était en aucun cas facile. « Ça me convient parfaitement. On n’a plus qu’à attendre que tu valides le tout avec ton boss, et on pourra se lancer dans les préparatifs. » Je me penchais au dessus de la table pour venir caresser sa joue en souriant. " Je m'en occupe à la première heure demain. Je te le promet. " Lui dis-je. Le reste de la soirée fut belle. Nous profitions de cette soirée en tête à tête, à profiter l'un de l'autre. Le bonheur simple d'être ensemble, de s'aimer plus que tout. Nous profitâmes aussi de la nourriture qu'on nous servit, à deux dans notre bulle, loin du monde extérieur qui nous avait prouvé si besoin combien il pouvait être cruel parfois.
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