no, we're not gonna die tonight (gisella)

Aussi bizarre que cela puisse paraître, la fête foraine est l'un de tes endroits préférés. Pas pour les manèges, parce que les manèges ce n'est pas vraiment ton truc, mais plutôt pour l'ambiance, les gens heureux, et par dessus tout, les churros et les gaufres au Nutella. Nous sommes vendredi soir et tu n'as personne à embêter alors tu as décidé de faire un petit tour à la fête pour profiter de cette ambiance qui contribue à ta bonne humeur. Ce que tu préfères, c'est regarder les enfants à la pêche aux canards et leur joie lorsqu'ils gagnent et choisissent leurs jouets. Tu as toujours aimé les enfants, leurs sourires innocents te mettent du baume au cœur. Comme d'habitude, tu hésites pendant un quart d'heure entre les churros et la gaufre et tu optes finalement pour la dernière. Après une bonne demi-heure à marcher, écouter, observer, manger,  tu arrives devant un grand manège à sensation, le truc qui tourne dans tous les sens et qui va à cent à l'heure. On rappelle que les manèges ce n'est pas ta tasse de thé, en partie à cause de ta claustrophobie, sauf que ce soir, tu décides d'entrer dans la file pour monter dedans. Qu'est-ce qui te prend? Tu ne sais pas, sûrement juste une envie de te tester. Deux secondes après, lorsque tu constates que la file avance étrangement vite, tu regrettes déjà et tu as envie de dégager vite fait bien fait. Mais une partie de toi refuse de bouger. C'est comme si tu avais envie de te défier toi-même. Alors tu attends, quelques secondes, quelques minutes, avec la boule au ventre et en même temps une sensation d'excitation inexplicable. Une fois arrivée devant le jeune homme qui fait monter les gens sur le manège pour qu'ils rejoignent leur wagon, tu fais mine d'être sereine, même si tu parierais des millions que sur ton front il est écrit « je flippe à mort ». Le gars te demande si t'es seule, tu réponds positivement toujours avec ce même sourire figé. Tu serres les dents alors qu'il te fait monter et t'indique ton wagon. Là, tout de suite, tu as envie de disparaître. Mais la partie de toi qui a envie de prendre ce risque fait la fête dans la tête. Tu t'installes dans ton wagon à côté d'une jeune fille que tu ne remarques pas tout de suite tellement tu es déconnectée. « Bon..soir. » dis-tu dans un souffle, timidement, en la regardant à peine et en essayant en vain de ne pas montrer ta crainte. Assise bien au fond de ton siège et les mains cramponnées à la barre devant toi, tu fermes les yeux comme si tu vivais les dernières minutes de ta vie.

Je ne sais pas ce qui m'avait pris d'accepter cette invitation à la fête foraine. Depuis mon arrivée à Bowen, je n'étais pas beaucoup sortie mis à part pour le travail. J'imagine que je voulais me changer les idées. Mes voisins, un couple charmant d'environs mon âge, m'avaient pris en pitié. Ils m'invitaient parfois le soir à prendre un café, car ils avaient remarqué que j'étais souvent seule. J'appréciais le geste et puis cela permettait de combler mes soirées. Alors, c'est dans cette optique que je me retrouvais à la fête foraine de Bowen comme la troisième roue du carrosse. J'avais décidé de passer mon tour pour la plupart des manèges, leur disant que je préférais regarder les gens jouer aux arcades ou manger un sac de popcorn en les attendant. La vérité était que je n'avais aucune envie de me retrouver aux côtés d'un parfait étranger pour toute la durée de l"attraction. Je regardais les petites familles heureuses sur le carrousel, prenant des photos et souriant gaiment jusqu'à ce que je fis sorti de mes rêveries par mes nouveaux amis réclamant de vouloir faire le prochain tour en ma compagnie. J'acceptais donc contre mon gré, pour leur faire plaisir.

Nous étions donc dans la file d'une attraction que je choisis au hasard. Arrivé au bout de la ligne, un employé du parc nous indiqua nos places. Des places doubles. Je me retrouvais donc seule, derrière mon couple d'amis, avec une place libre à mes côtés. Juste avant que le manège ne se mette en marche, une brunette prit place à mes côtés. Bonsoir lui dis-je en l'observant s'installer. Elle semblait pétrifiée. Ça va aller ? m'inquiétais-je. En plus de me retrouver aux côtés de quelqu'un que je ne connaissais pas, je risquais surement de me faire vomir dessus. Tout le monde finalement installé, l'employé lança les wagons en mouvement.

Qu'est-ce que tu fais là? Tu n'en as pas la moindre idée. Il faut être une personne sacrément étrange pour monter dans un manège alors qu'on en a peur, seule qui plus est. D'un point de vue extérieur, ça doit être sacrément drôle par contre, mais toi, là tout de suite, tu as juste envie de partir en courant. En plus, le manège n'est pas encore en route alors il est encore temps sauf que tu es tellement cramponnée à ton siège que tu ne peux même pas bouger. Quelle idée franchement... Tu inspires et expires pour te calmer un peu pendant que ta voisine de wagon te demande si ça va aller. Elle doit te prendre pour une folle et cette pensée te fait rire intérieurement, mais un rire plus nerveux qu'autre chose. Tu te dis que demain tu riras de la situation et qu'au moins, tu pourras dire que tu as eu le courage de faire un tour dans un manège à sensation. « Ça va, ça va... » Oui, bien sûr, ça se voit. Tout va bien. Tu tournes légèrement la tête vers la brune pour feindre un sourire serein même si tu sais qu'elle peut deviner que tu n'es pas bien. « J'ai un peu peur de ces attractions. Je sais pas pourquoi je... » Tu stoppes net ta phrase quand tu sens le wagon qui commence à avancer. Ça y est, c'est en marche. Il n'y a plus d'issue. « Pour l'instant, ça va doucement. Allez, tout va bien se passer. » Mince, tu te rends compte que ça, tu ne voulais pas le dire à haute voix. Le wagon avance lentement et tu te cramponnes comme tu peux. Puis l'attraction commence à aller de plus en plus vite et toi, tu fermes les yeux en t'imaginant sur la plage, au bord de l'eau, au milieu des vagues. Puis ça va plus vite, et encore plus vite... Et toujours plus vite. De haut en bas, de gauche à droite, ça tourne dans tous les sens. Tu ouvres les yeux de temps en temps mais tu ne voit rien qu'un tourbillon. Lorsque le wagon commence à se retourner et que tu te retrouves la tête à l'envers, tu attrapes le bras de ta voisine par réflexe et tu le serres entre tes doigts sans vraiment t'en rendre compte.

Elle avait accepté la sortie sans se poser de question, maintenant Gisella le regrettait amèrement. Elle était la troisième roue du carrosse, celle qui était là par la pitié de ses voisins ne voulant pas la laisser seule. Évidemment, elle savait que ses voisins le faisaient par gentillesse, mais assise seule dans le siège de la montagne russe l'idée de la pitié lui vient à l'esprit. Les attractions dans les fêtes foraines n'étaient pas faites pour les âmes solitaires. Alors que l'Italienne pensait m'affairer à la descente seule, une jeune femme, plus jeune qu'elle, pris place à ses côtés. Elle semblait apeurée à l'idée de faire la descente. Pour la rassurer, Gisella lui sourit. Tout va bien aller! Le wagon se mit en marche. C'est sous contrôle, rien ne peut nous arriver.

L'attraction s'était mise en marche, le wagon était lancé. Il monta une grande pente abrupte jusqu'à se retrouver au sommet. Puis, il eut un moment d'attente. Tenez-vous, on va descendre! Gisella senti bon d'aviser sa comparse. Comme décrit, le wagon s'enquit vers une descente rapide. Les deux demoiselles crièrent en harmonie. Gisella, par plaisir. La femme à ses côtés semblait plus apeurée qu'au départ. Alors que les railles de transformaient en loupe, Gisella ferma ses yeux. Elle avait en horreur les manèges qui retournaient la tête à l'envers. Elle retenait sa respiration. Ouf, la boucle fut passée. Mais, alors que le wagon était supposé prendre de la vitesse pour franchir la seconde loupe, ce dernier ralentit jusqu'à arrêter complètement. Euh... ça, ce n’est pas supposé arrivé... Rien ne pouvait leur arriver, n'est-ce pas ?

« Rien ne peut nous arriver. » Ta voisine de wagon essaie comme elle peut de te rassurer et ça marche à moitié. Après tout, les attractions sont sécurisées et faites pour qu'il n'arrive rien. C'est juste pour s'amuser. Tu te rassures toi aussi intérieurement et tu te détends un peu. Le manège monte une longue pente qui te semble interminable et la brune prend soin de t'informer que ça va descendre et qu'il faut se tenir. Tu fermes les yeux en retenant ta respiration, les secondes semblent des heures mais tu n'as même pas le temps de t'en rendre compte, que le manège est déjà en bas de la pente. Tu as crié tout ce que tu as pu et ta voisine aussi, mais elle n'a pas du tout l'air d'être apeurée. Alors que le manège prend une autre direction et cette fois-ci, en vous retournant à l'envers, tu continues de crier avec une voix stridente mais qui passe inaperçu puisque tout le monde crie sur le manège. Quelques secondes plus tard, le wagon ralentit et s'arrête complètement alors que vous avez la tête à l'envers. Il est pas censé continuer d'avancer ? Tu te dis dans ta tête. Puis ta voisine de wagon confirme directement ta pensée et sa remarque te fait frissonner de peur. Tu sens ton cœur battre tellement fort que tu as l'impression qu'il va transpercer ta poitrine. Tu n'oses pas ouvrir les yeux.  « Putain qu'est-ce qui se passe ? QU'EST-CE QUI SE PAAASSE ? » Tu répètes la deuxième question en criant dans l'espoir qu'un des propriétaires de l'attraction, ou n'importe qui d'autre, te réponde. Le manège est complètement arrêté et il y règne un calme plat. Tu entends seulement des voix au loin dont tu ne peux distinguer les mots. Tu essaies d'ouvrir les yeux mais ils se referment tous seuls, comme si tu ne les contrôlais plus. Tes mains ne quittent pas la barre pour se tenir. « J'veux pas mourir ici moi. » dis-tu avec une voix tremblante. Au fil des secondes tu sens que ta respiration augmente, la panique s'empare de toi. Ton estomac est tout retournée et tu regrettes d'avoir mangé cette gaufre juste avant de monter. Comme un réflexe, tu lâches tant bien que mal la barre d'une main pour vérifier que ta voisine est toujours là. Bien sûr qu'elle est toujours là, où serait-elle sinon ? Tu touches son bras, rassurée. « Comment vous vous appelez ? Si on doit mourir ensemble, j'aimerais bien savoir votre prénom quand même. »

Alors qu'elles étaient installées pour partir, les employés de l'attraction avaient vérifié que tout le monde était bien attaché, Gisella tentait aussi bien que mal de rassurer sa voisine de siège apeurée. La montagne russe s'était mise en marche et elles avaient passé avec succès la première loupe. Les deux brunes avaient crié, l'une par amusement, l'autre par peur. La jeune femme aux côtés de l'Italienne serrait la barre, les yeux fermés et crispés, alors que le manège continuait sa route. Elle avait peur, c'était évident, et Gisella ne pouvait s'empêcher de se questionner sur les raisons pour lesquelles elle avait tout de même choisi de le faire. Alors que la seconde loupe arriva, Gisella se prépara à se retrouver la tête renversée en s'agrippant à la barre de sécurité. Le wagon escalada les rails et, subitement, s'arrêta en plein élan laissant tous les passagers la tête à l'envers. Ce n'était pas normal, mais alors là pas du tout. Ta voisine paniquait déjà, à peine le wagon arrêté. On ne va pas mourir ici, il faut rester calme. Les employés du parc vont venir nous chercher. Gisella tentait de rassurer la brune. Elle regardait à droite, puis à gauche, mais elle ne voyait aucun employé à l'horizon. Elle laissa la jeune femme s'embarrer de son bras, ses doigts la serrant un peu trop fort mais Gisella ne bronchait pas. Un rire se glissa dans leur conversation alors que la femme se montrait un peu dramatique. Je m'appelle Gisella, même si je suis certaine que nous n'allons pas mourir.

C'est une situation un peu ironique dans laquelle tu te trouves. Toi, claustrophobe, qui n'aime pas les manèges, tu te retrouves dans un manège qui tombe en panne en plein milieu de l'attraction et qui te laisse la tête en bas pendant quelques secondes qui te semblent être des heures. Pourquoi tu es montée dans ce manège ? Tu ne le sais toujours pas. C'était probablement pour repousser tes limites, pour te montrer à toi même que tu pouvais le faire et le faire toute seule, en plus. Mais ce n'était sûrement pas pour tester tes capacités à ne pas paniquer lorsqu'un manège tombe en panne. Tu paniques quand tout s'arrête et que tu te retrouves la tête à l'envers et ta voisine essaie tant bien que mal de te rassurer même si tu lui attrapes le bras si fort qu'elle doit te prendre pour une folle. Tu inspires et expires plusieurs fois en gardant toujours les yeux fermés. Si tu les ouvres, tu es presque sûre que la gaufre que tu viens de manger va menacer de sortir. « Vous avez raison, il faut rester calme. » Mais personne n'a l'air de venir pour secourir malgré ce qu'a dit la brunette. Qu'est-ce qu'ils font ? Pourquoi personne n'arrive ? Tu ouvres un oeil avec hésitation en espérant voir quelqu'un, mais il n'y a toujours personne. La jeune femme rit lorsque tu lui demandes de se présenter pour savoir à côté de qui tu vas mourir si jamais cela devait arriver. Tu te mets à rire aussi, un rire nerveux. C'est tellement ridicule que tu sais déjà qu'une fois que vous serez sorties de ce manège, tu trouveras cela très drôle aussi. « Okay, moi c'est Rosa. On va pas mourir ici, d'accord. » Tes doigts serrent toujours le bras de ta voisine sans même que tu ne t'en rendes compte. « Est-ce que vous êtes mariée ? » demandes-tu en continuant à respirer fort pour ne pas paniquer. Tu n'as aucune idée de pourquoi tu as demandé ça, c'est seulement pour faire la conversation et ne pas penser que tu es dans un manège en panne, sûrement.

L'employé du parc avait installé les utilisateurs dans les wagons. Son collègue, lui, s'était assuré que tout le monde était bien attacher et en sécurité pour la balade. Gisella ne craignait rien, d'ailleurs elle adorait les sensations fortes comme celles-ci. Son plus grand rêve serait de sauter en parachute, mais, malheureusement, son père en avait une peur bleue. Lorsqu'elle vivait encore en Italie, il aurait fait une crise cardiaque s'il avait appris que sa fille unique et chérie avait fait une telle chose. Heureusement pour elle, maintenant qu'elle était loin de lui, la brune pouvait à nouveau exister et faire ce que bon lui semblait. Et pourquoi pas un saut, un de ces jours ? Si Gisella était calme et sereine à l'idée de faire le tour de manège, sa voisine de siège, elle, ne l'était pas pour autant. Affolée, elle en avait presque du mal à respirer. Prise de compassion, Gisella tenta de rationaliser la brune qui avait autant peur des manèges que son père, lui, pouvait avoir peur des sauts en parachute. Gisella n'aurait pas pu prédire ce qui s'était passé, une fois le manège en marche. La tête en bas, elle commençait, elle aussi, à paniquer, mais pour ne pas affoler encore plus sa voisine de siège, elle tentait de garder son sang froid. Ils vont venir à notre secours, impossible qu'ils nous laissent en plan ici... dit-elle en essayant de se convaincre autant que la femme assise à ses côtés. Femme qui se présenta rapidement, prétextant vouloir savoir avec qui elle partagerait ses derniers instants de vie. Rosa. Un nom aussi magnifique que la femme qu'elle était, physiquement. Non, on ne va pas mourir ici. J'en suis certaine. Gisella tenta de regarder vers l'arrière, ce qu'elle pouvait difficilement faire. Au loin, les deux employés du manège semblaient agités comme des fourmis. L'un d'eux était sur son téléphone et secrètement Gisella espérait que c'était pour appeler du renfort.. et non pour prendre une photo de la situation pour les réseaux sociaux. Rose te sortit de tes pensées. Tu lui souris timidement. C'est compliqué. Je suis... Divorcée. Dit-elle avec un petit rire. Et vous, Rosa, parlez-moi de vous. Tout pour tenter d'occuper la femme qui, visiblement, était au bord de la crise de nerfs.

HJ : désolée pour le délai

Alors que ta voisine de wagon t'assure qu'il faut rester calme et que quelqu'un va venir très vite vous chercher, tu sens quand même un peu de panique dans sa voix. Bien entendu, n'importe qui se retrouvant bloqué la tête à l'envers dans un manège paniquerait de la sorte. Cependant, contrairement à toi, elle arrive à garder son calme et agit comme si tout allait bien. Elle réussit même à te rassurer et tu fermes les yeux un instant pour essayer de retrouver ton calme. Tu regrettes amèrement d'être montée dans ce foutu manège et tu te jures de ne jamais le refaire de toute ta vie. Même si tu avais peur au début, tu t'étais dit que ça passerait vite et que quand le tour serait terminé, tu serais fière d'avoir pu monter toute seule dans cette machine infernale. Mais évidemment, tout comme Gisella, tu ne pouvais pas prévoir ce qui arriverait. Vous n'allez pas mourir ici, c'est ce qu'elle te dit pour te rassurer. Tu hoches la tête rapidement comme pour te convaincre toi même que ce n'est pas encore votre heure, et tu décides de poser une question assez indiscrète à la jeune femme, la première qui t'est venue à l'esprit, histoire de faire passer les secondes interminables avant que quelqu'un daigne enfin venir vous sauver. Contre toute attente, elle ne prend pas mal cette indiscretion et répond même en tout sincérité. Tu gardes les yeux fermés et lâches enfin le bras de ta partenaire qui, tu l'imagines, doit être rouge tellement tu l'as serré fort. « Oh... Pardon pour cette question indiscrète. » dis-tu en te mordillant la lèvre pour arrêter de laisser parler ta curiosité. Puis, pour t'occuper, elle te demande de parler de toi. « Hum... J'ai vingt-six ans et je suis célibataire. Je suis éducatrice canine, j'adore les animaux. Je m'occupe d'ailleurs d'une association de protection animale à Bowen. Vous aimez les animaux ? » réponds-tu le plus calmement possible malgré le fait que ta voix ainsi que ta respiration te trahissent. Tu te hasardes à ouvrir les yeux mais ils sont à peine entre-ouverts que ça te donne la nausée. Tu sens que ça bouge autour de vous. « Je crois qu'on va venir nous chercher. »

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