Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Lun 7 Mai 2018 - 16:21
Conchoda
Quand la joie est remplacée par la peur
Comme quoi, une sortie peut aussi tourner au drame. Willow avait été avec moi et m'avait tiré vers un lien sûr, après que j'eusse été touchée par une balle. Eibell est arrivée ensuite pour nous soutenir et me calmer, tandis que je paniquais de ne pas sentir mes jambes. Les secours sont arrivés assez rapidement et l'on m'a embarqué dans une ambulance. J'avais perdu beaucoup trop de sang et ma tête avait tourné. Willow avait appelé Jason entre temps pour se donner rendez-vous à l'hôpital. Elle avait aussi appelé Bàhr totalement paniqué et en larmes.
Les heures passaient longuement, les victimes arrivaient c'était l'apocalyspe au sein de l'hôpital. Des familles furent brisées. Willow pleurait, elle était assise sur une chaise, les larmes coulant sur son visage, ses cheveux roux tombaient sur son visage et elle se prenait dans les bras. Jason arriva pour s'asseoir à ses côtés, il passa son bras autour de l'épaule de sa petite soeur « T'as fait tout ce qu'il fait faire Will. T'as pas à t'en vouloir » Il serrait sa mâchoire et sa soeur contre lui. L'attente était horrible.
Les médecins finirent par faire leur apparition à tour de rôle et finalement « Famille McGuiness » Jason et Willow se levèrent, l'un dans les bras de l'autre, une boule d'angoisse se formait dans leur ventre. Lorsque le médecin leur sourit, le poids de l'angoisse tomba immédiatement « Votre soeur va bien, elle est dans la chambre 708 en train de se reposer. Le seul soucis actuellement reste ses jambes, il semblerait qu'elle n'arrive pas à les bouger, mais une fois reposée, nous ferons une batterie de test » Willow n'en pouvait plus, elle prit le médecin dans ses bras murmurant un "merci" tremblant. Il la lâcha maladroitement et tous les trois entrèrent dans la chambre de Zelda. Ma chambre.
Je les vois venir vers moi, mon visage trahi ma douleur et j'ai dû à contenir mes émotions « j'veux pas que ça recommence, je veux pas » dis je avec difficulté, j'avais du mal à parler avec les anti douleurs, les tuyaux, bref tout ça quoi. Jason et Willow vinrent chacun de mon côté du lit et je pleure dans leur bras. Je sens plus mes jambes, j'ai peur. Je ne veux plus recommencer. Je suis fatiguée. Je suis énervée ... je suis « en vie ... » lâcha ma soeur en me lâchant avec douceur, ses yeux bleus étaient rougis par ses larmes de bonheur et elle sourit « Zelda, t'es en vie. T'as un ange au dessus de ta tête. Calmes toi trésor » elle eu un sourit heureux, j'arque mon sourcil avec un sourire en coin « ouais, un ange qui me veut handicapée surtout ! Il doit être ivre quand il faut pas ce con » Jason et Will sourient et me caressent les cheveux « tu t'en sortiras. On s'en sortira. T'es pas toute seule, tu le seras jamais. Maintenant, arrêtes de parler, forces pas trop d'accord ? ».
La fatigue des émotions et de l'opération me fait sombrer instantanément dans un sommeil. Jason embrasse mon front et me borde. Il regarde Will « t'as des nouvelles de Bàhr ? » demanda t il, elle hausse les épaules et secoue la tête « il doit être coincé dans les bouchons » supposa-t-elle. Elle me regarde dormir, croise ses bras et regarde Jason « tu crois que la troisième sera la bonne ? » la panique l'emporte, ainsi que des suppositions dérisoires « On a failli la perdre putain, pour la deuxième fois ». Jason s'approche d'elle pour la serrer contre lui. Il embrasse le sommet de son crâne et l'entraîne hors de l'hôpital pour prendre l'air et fumer une cigarette.
Quelques longues minutes plus tard, peut être heures, Willow et Jason laissèrent la place à Bàhr peut après lui avoir fait le topo de la situation. Quant à moi, je m'étais réveillée entre temps. Mes paupières sont lourdes et la fatigue est toujours présente. Je me retrouve seule. Ils sont soient partis fumer ou se prendre un truc à manger ou à boire. J'espère que Bàhr sera bientôt là. J'ai peur. J'veux pas que ça recommence. Je m'humecte les lèvres et déglutis douloureusement tout en regardant la fenêtre, tandis qu'une larme perle mon visage crispé par la douleur et la peur
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Conchobáhr Rosenbach
MESSAGE : 3310 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Mar 8 Mai 2018 - 2:57
À la radio, à la télévision, sur les bouches de tout le monde. On n’entendait parler que de ça. De l’attentat, au putain de festival d’épices, sur la plage. Un attentat, à l’événement qui avait attiré tellement de monde. À l’événement dont tout le monde parlait depuis des jours. On parlait de plusieurs blessés, des morts. Un tireur qui n’avait pas encore été arrêté, du moins pas aux dernières nouvelles. Et pendant ce temps, je figeais sur place, mon cœur se débattant dans ma poitrine. Après quelques minutes à laisser l’information faire son chemin et surtout, à accepter que c’était en train de se produire dans notre petite ville paisible alors qu’on entendait ces histoires partout dans d’autres grandes villes de ce monde, j’avais pris mon téléphone portable pour téléphoner à tous ceux qui se trouvaient dans mes contacts. D’abord, Zelda, qui n’avait pas décroché. Je lui avais alors laissé un message. Puis, Scarlett fut la deuxième personne que je tentai de joindre, en vain. Et Lily-Anaëlle, Nelligan, Jeff, Freja, Tahlia, Fleur, Maxwell, Willow, Simon, parmi eux j’eus quelques réponses positives, des voix attristées mais qui m’assuraient qu’ils allaient bien. D’autres demeuraient sans nouvelle, comme Nelligan vis-à-vis de Lily-Anaëlle. J’avais raccroché mes appels avec chacun d’entre eux avec un sentiment de vide, de peur, d’anéantissement.
Et finalement, mon téléphone avait sonné avec le numéro de Willow, la sœur de Zelda, qui s’afficha. Je décrochai, paniqué, affolé, et la voix tremblante. Parce que si c’était elle qui m’appelait et pas Zelda, je devinais malheureusement ce qu’elle était sur le point de m’annoncer. Et je ne voulais pas l’entendre. Je n’étais pas prêt à entendre quoi que ce soit de cet ordre. Elle était aux urgences, ma Zelda. Willow n’avait pour le moment pas d’autres informations à me demander, Simon et elle étaient tout autant dans la noirceur. Elle m’indiqua seulement à quelle aile de l’hôpital me rendre pour les retrouver, et je n’eus pas besoin de plus d’explication pour sauter dans ma voiture. Dehors, c’était le chaos total. Les rues étaient bondées, autant de gens qui fuyaient le centre-ville et la plage pour sortir de la ville, que de gens qui se dirigeaient, comme moi, vers l’hôpital. On entendait le bruit des sirènes partout dans la ville, je ne pouvais même pas deviner d’où provenaient tous les bruits. Les ambulances étaient partout. Partout, le chaos.
Après près d’une heure dans le trafic, j’arrivai enfin à l’hôpital où, évidemment, je fus obligé de tourner en rond pendant dix minutes dans le stationnement à la recherche d’une place libre. J’avais le cœur sur le bord d’exploser et les yeux rougis par les larmes que je tentais tant bien que mal de contenir. Une fois à l’intérieur de l’hôpital, je filai là où Willow m’avait dit d’aller et heureusement, je ne mis pas de temps à les voir. Simon et elle me donnèrent les dernières nouvelles, qui eurent au moins l’effet de me soulager un peu. Zelda était vivante. Je me dirigeai vers le numéro de chambre que sa sœur m’avait indiqué, et je restai un moment dans l’encadrement de la porte, à me recomposer avant de la retrouver. Elle avait les yeux ouverts, elle fixait de l’autre côté de la pièce, à travers de la fenêtre. « J’ai fait du plus vite que je pouvais. » Dis-je alors, la voix brisée. Je m’avançai vers elle, les larmes roulant finalement sur mes joues, sans relâche. Je les avais assez retenues. Maintenant, je devais retenir Zelda, ici, en ce bas monde. « Je suis désolé de ne pas avoir été là. Je suis désolé, je suis tellement désolé, et je suis tellement, mais tellement soulagé de te voir. » Et où étais-je, moi, hein, pendant tout ce temps ? La tête dans les nuages, comme à chaque jour de ces dernières semaines. La tête dans les nuages, et le cœur traîné dans la boue. Karma is a bitch.
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Mar 8 Mai 2018 - 5:53
Conchoda
Quand la joie est remplacée par la peur
Je regarde la fenêtre alors que tout ce bouscule dans ma tête. La peur, la culpabilité, la colère, l'appréhension. Des questions me bouleversent et si ... je marche plus ? Non. C'est mort. Je refuse. Je peux pas accepter ça. Je peux pas. Je m'y refuse catégoriquement. Le visage triste et en colère, je regarde la fenêtre et écrase cette larme qui coule sur ma jour tandis que l'on rentre en panique dans ma chambre. Le stress et la peur me firent avoir un sursaut, tandis que la tête se tourne vers un Bàhr paniqué. J'ai bloqué ma respiration, les yeux grands ouverts, le visage crispé, avant de me détendre et de respirer
Il s'excuse. Trois fois après avoir dit qu'il a fait au plus vite. Je le regarde s'avancer vers moi. D'abord amorphe d'émotions. Je sais pas si Willow lui a bien expliqué mon état mental actuel, mais il va se le prendre de plein fouet « j'risque de plus pouvoir marcher » làche je en arquant un sourcil le visage fermé et en colère. Je regarde devant moi. J'ai la haine. Je lève mes mains et tout débarque en cascade ... je mets mains sur la tête et la panique me prend le coeur tandis que les larmes débarquent à la foulée. Je ferme les yeux, serre la mâchoire et pleure. J'explose tout simplement et lève mes bras vers lui.
Je tente de me redresser, une vive douleur me bloque et j'hurle. La douleur me prend le coeur me le bloque « pas ça ... non pas ça ... pas elle ... connard ... j'veux tuer ce connard de mes mains ... pas ça » je plisse les yeux et hurle tandis que la douleur me prend le corps tout entier. Je pleure, j'ai tellement mal au bas du dos, la douleur m'a recouché et je prends mon visage à deux mains pour étouffer cette douleur, cette douleur physique et mental. Deux infirmières entrent tout à coup, viennent vers moi, analysent la situation et me donnent aussitôt de la morphine tout en me calmant. Une infirmière m'enlève les mains de mon visage. Je table de tout mon long et la morphine fait effet soudainement. Elles sont gentilles. Yen a une qui me calme et l'autre parle avec Bàhr. Mon cas est connu. Elles avaient déjà lu mon dossier médical. Elles veulent pas encore s'avancer sur mon état, mais elles sont gentilles et rassurantes.
Les infirmières restent là le temps que ça fasse effet. Je ferme les yeux, les larmes continuent de couler. C'est horrible. Je déglutis et soupire avant de prendre un mouchoir, qu'on me tend, pour me moucher. On finit par nous laisser, après m'avoir assurer que le lit peut me soulever à ma place. Mon corps tremble et mes larmes continuent de tomber alors que je tente de les retenir. Je regarde Bàhr paniquée « j'ai ... tu me laisserais pas hein ? » lui demande je en levant une main pour qu'il la prenne pour le sentir près de moi « il s'pourrait que ... je puisse plus marcher comme ... je peux. Mais ... cette douleur j'la connais. Elle est revenue ... alors j'espère que c'est dans ma tête ... Mais ça va être long et fastidieux. J'vais pas être simple tous les jours mais je veux marcher » mon visage est déformé par la peur, les larmes et la douleur « tu seras avec moi hein ? J'ai besoin de savoir que ... tu seras avec moi. Je veux pas te mettre la pression ni rien ou j'sais pas ... j'suis désolée ... j'me répète ... j'ai peur » je ferme les yeux et renifle avant de les rouvrir « mais si ça peut te rassurer, j'vais souvent mettre .. eye of the tiger » lâche je avec un petit rire et en rouvrant mes yeux. Je souris un peu, mais je garde la main de Bàhr dans la mienne voire dans mes deux mains
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Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Mer 16 Mai 2018 - 2:56
Mon soulagement, mon bonheur de la voir en vie, mon regret de ne pas avoir été là pour elle plus tôt, ou même au moment des faits pour la protéger, tous ces sentiments s’estompèrent bien rapidement quand Zelda me regarda avec des yeux sombres, presque indifférents à ma présence, et qu’elle lâcha sèchement, durement, qu’elle ne marcherait sans doute plus jamais. J’hochai la tête, le regard triste, inquiet. « Willow m’a mis au courant de ce que le médecin a dit. Tout n’est pas perdu, Zelda, il y a encore de l’espoir que tu y arrives. » Ça demanderait de la force, de la patience, de la résilience, et bien des efforts, mais Zelda était l’une des femmes les plus fortes que je connaissais. Je la savais capable de braver vents et marées, avec ou sans l’usage de ses jambes. Mes paroles ne semblèrent toutefois pas la toucher, au contraire, elle éclata en un volcan de larmes, qui coulaient le long de son visage dans une profonde douleur. Je pris ses mains, tendues vers moi, mais une vive douleur sembla la prendre de court et la bloqua complètement. Surpris, je lâchai ses mains, alors qu’elle hurlait de souffrance. « Zelda … » Dis-je, totalement impuissant face à elle. Je ne savais que faire pour l’aider, je ne savais que faire pour la faire sentir mieux. J’avais l’impression de ne plus être à la hauteur. Et je ne l’étais plus. Deux infirmières entrèrent, réagissant bien mieux que moi pour le coup. En même temps, elles, elles pouvaient lui donner de la morphine pour l’apaiser. Moi, je n’avais pas ce pouvoir. Je ne pouvais que lui offrir ma présence, mon amour, mais ce n’était pas suffisant. Zelda souffrait à un tout autre niveau. Je me revoyais, après avoir passé plusieurs jours écrasé sous le centre effondré lors du séisme. Je me souvenais de l’hospitalisation qui s’en était suivie. Je me souvenais de mon état physique comme mental, et ni l’un ni l’autre n’était endurable quand on était celui allongé sur ce lit. Je la comprenais, Zelda. Je n’avais pas été paralysé, mais j’avais souffert moi aussi, comme si le poids du monde s’était écroulé sur mon corps disloqué. Nous étions seuls à nouveau. Sa question me dégoûta de moi-même. Je m’avançai quand même vers elle de nouveau, pour prendre sa main avec succès cette fois. Ne rien laisser paraître. Ne rien dire. J’avais embrassé Scarlett, ou plutôt, elle m’avait embrassé. Mais je ne pouvais le dire à Zelda, pas maintenant. Je ne pouvais surtout pas laisser l’ombre d’un seul doute traverser mon regard. « Je serai avec toi, Zelda. Je t’aiderai du mieux que je peux. Je ferai tout ce que je peux. » Lui dis-je, serrant sa main entre mes deux paumes. « On mettra Eye of the tiger en boucle s’il le faut. On en téléchargera tous les remix du monde, pour faire changement. Jusqu’à ce que tu ailles mieux. Jusqu’à ce que tu ailles bien. » J’esquissai un sourire. J’étais le pire des hommes, qui s’efforçait à être le meilleur.
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Mer 23 Mai 2018 - 0:54
Conchoda
Quand la joie est remplacée par la peur
L'espoir. Je sais pas. La douleur ? Elle est là. Présente. J'ai mal. Mal au ventre, mal au dos, mal partout, mal aux jambes, je sais pas. Comme si mon corps venait à s'éveiller. Je hurle sans vouloir m'empêcher de hurler et de pleurer pour qu'on vienne me soigner, me protéger, me mettre dans une bulle ou j'en sais rien. Qu'on me prenne dans les bras. La douleur se tasse doucement, les infirmières partent, après avoir demandé à Bàhr de leur dire si quelque chose d'anormal arriverait, autre que la douleur. Je regarde Bàhr, j'ai besoin de capter son regard, j'ai besoin de lui. J'hoche la tête, il sera là. Mes larmes tombent alors qu'il prend mes mains dans ses paumes et un sourire s’agrandit alors que je continue de pleurer. J'y arriverais. C'est certain. Mais autre chose vient ternir ce tableau. Une ombre qui est au-dessus de ma tête, une épée de Damoclès qui me prend les tripes : « j'ai peur » je suis pire que ça. Je suis effrayée. Apeurée, tel un chat, je m'avance vers lui avec une petite douleur qui me prend mais moins terrible que l'autre « c'était horrible ... et maintenant ... mes jambes .... je suis tétanisée, en colère je ... » je ferme mes yeux et me force à me calmer. Ma respiration c'était accélérée, mes larmes continuaient de tomber. J'arrive pas à m'calmer. J'y arrive sincèrement pas « tu peux me prendre dans tes bras s'il te plait ? » demande je après avoir ouvert mes yeux « j'ai cru que j'allais y passer et ... te voir c'est bien plus qu'un soulagement tu sais » ma main était toujours dans ses mains, mon autre main se joint à elles et j'avance ses mains pour les embrasser avec amour. Je suis submergée par énormément d'émotions. La peur, la joie de le voir, la tristesse ... je suis fatiguée de l'opération, mais je ne veux pas dormir. Pas avant de le sentir contre moi
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Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Dim 27 Mai 2018 - 23:43
Elle n’avait pas l’air d’y croire. Ni à l’espoir, ni à mes paroles. Mais que pouvais-je faire d’autre que d’y mettre tout le mien ? Tout mon espoir ? Je n’étais ni médecin, ni physiothérapeute, ni infirmier, ni rien qui pourrait me donner un quelconque indice sur la réelle condition de Zelda. Sur les chances qu’elle avait d’aller mieux et surtout de marcher à nouveau. Alors dans tout ce brouillard, je voulais y croire et être sa lumière, son guide, son phare. C’était le mieux que je pouvais lui offrir et surtout, peut-être que cette lumière presque aveuglante pourrait cacher toutes mes erreurs, tous mes écarts. À sa demande, je lui promis d’être là pour elle, d’être sa béquille jusqu’au bout de ce chemin parsemé d’embuches. « Je sais. J’ai peur aussi. » Je hochai la tête. J’avais eu peur en entendant parler de cette fusillade, j’avais eu peur pendant tout le trajet vers l’hôpital après que mon téléphone ait sonné, annonçant le pire. J’avais peur encore plus maintenant que je voyais Zelda, ma Zelda, dans un état qui lui était si inhabituel. L’éclat de bonheur dans ses yeux s’était éteint, et je ne lisais sur ses traits qu’une douleur brimant sa douceur. La rouquine se rapprocha un peu plus de moi, dans un dernier effort, et je m’approchai à mon tour pour lui simplifier la tâche. Raccourcir la distance entre nous, celle physique et celle émotionnelle. « Repose-toi, mon amour. C’est tout ce que tu peux faire, pour le moment. Pour le reste, chaque chose en son temps … » D’alarmer tout son corps de par cette panique, ça ne servirait à rien d’autre que de l’affaiblir. Je l’entourai de mes bras à sa demande, la serrant juste un peu contre moi, de peur de briser cet être tout d’un coup si fragile. « Well, don’t you dare. T’as pas le droit d’y passer, tu comprends ? Pas avant que j’y passe. » Dis-je avec certitude. Je tirai finalement la chaise derrière moi, la rapprochai le plus possible du lit de Zelda, et je m’assis. Sans jamais lâcher ses mains. Je ne pourrais plus jamais lâcher ses mains. Qui sait où elle dériverait si je le faisais ? Qui sait où je dériverais ?
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Ven 1 Juin 2018 - 0:04
Conchoda
Quand la joie est remplacée par la peur
Je tremblais de peur, je suis complètement perdue et déboussolée. Il y a quelques heures, ma vie avait défilé et j'ai cru que j'allais mourir. Là, la douleur avait été là. J'la connaissais. Il parait que c'est dans ma tête. Il parait que c'est normal, que c'est une sorte de traumatisme mais que ça ira. Dans un sens, j'm'en fiche. J'suis en vie. Je me rapproche un peu, je le veux près d'moi. Il s'avance et je me laisse à pleurer. De fatigue, de soulagement, d'émotions. J'hoche la tête en tremblant, à chaque choses qu'il dit « Ou ... oui » dis je. Je ne pouvais que dire ça. Toues ces émotions me submerges. Elles me transpercent. Il vient me prendre dans ses bras, j'hume son parfum, je me sens protégée. Je le serre contre moi. Je voudrais que jamais il ne parte. Qu'on reste là, l'un contre l'autre. Ses mots me percutent le coeur. Je lui prends délicatement le visage, les larmes baignent le mien, mes yeux sont rouges mais je lui dépose un léger baiser sur ses lèvres « j'veux pas que tu avales de la morve ce serait dégueu » dis je avec un léger sourire alors qu'il s'assoie près de moi. Je me sèche les yeux d'un revers de main et reprends une respiration plus lente. Je regarde autour de moi et déglutis. Il ya quelques années, j'avais perdu mes parents. Heureusement que ma soeur n'a rien. Je m'humecte les lèvres, la main toujours dans la sienne. Je la serre fort contre moi « j'suis heureuse que tu sois là, près d'moi » lui dis je l'esprit serein. Enfin, presque. Parce que j'ai failli y passer deux fois quand même et si la troisième ... était la bonne ?
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Ven 1 Juin 2018 - 3:03
Les larmes commençaient à rouler le long de ses joues, elle semblait exténuée, complètement déboussolée. Après un tel traumatisme, je ne pouvais même pas imaginer le chaos qui régnait dans sa tête. Si j’étais moi-même dans un océan de brouillard, elle devait être en train de se noyer. Et c’était à moi de lui garder la tête hors de l’eau, de la maintenir dans le peu d’espoir qu’il restait à la surface. Je n’étais sans doute pas le meilleur candidat pour cela, présentement, et j’eus alors envie de ramener Willow et Jay pour qu’on lui tienne compagnie tous ensemble. Pour que ce poids-là ne soit pas que sur moi. Mais comme c’était égoïste … Zelda avait failli tout perdre, à commencer par elle-même, et voilà que je me maudissais de ne pas savoir comment agir. Tout ce qu’elle avait besoin, au fond, c’était que je sois là. Je devais être là. La version de moi-même dont elle était tombée amoureuse, pas l’être ignoble que j’avais pu être ces derniers temps. Je la serrai donc dans mes bras, l’embrassai, chassai toutes les ombres autour de nous. Je rigolai à sa remarque. « Morve-moi dessus autant que tu veux. On va dire que c’est romantique, dans les circonstances. » J’esquissai un sourire avant de m’asseoir à ses côtés, sans jamais rompre le contact entre nos mains. « J’suis heureux d’être enfin là. Et j’compte pas repartir avant que tu sois en forme. » Je ne savais même pas si ce serait possible, mais au pire, je me cacherai. Ils n’allaient quand même pas me sortir de force … ou peut-être que si. « Comment tu te sens ? Je veux dire, autrement que … que physiquement. J’imagine que ce que tu as vu, que ce tu as vécu là-bas … God, ça a dû être horrible. » Et peut-être que le fait d’en parler ne l’aiderait aucunement, pas en ce moment. Sans doute était-ce trop tôt. Je ne savais pas, et comment aurais-je pu savoir d’ailleurs ? On n’est jamais prêt pour une telle attaque, pour une telle preuve de haine. On ne peut jamais s’attendre à voir autant de cruauté et d’injustice dans les gestes et entre les mains d’une seule personne.
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Ven 1 Juin 2018 - 12:23
Conchoda
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Le sentir contre moi, son parfum, sa force, sa douceur, tout de lui me rendait encore plus amoureuse de lui. Je me sentais tellement bien, que je m'agrippais à lui, comme par peur de le perdre. Ses bras autour de moi, son baiser me firent perdre le souffle. Je répondis à son baiser avec amour et le regarde avec un léger sourire. Même dans ce genre de situation, on se met à blaguer comme des enfants et ça m'allège le coeur « chez nous, la morve, c'est romantique » fis je en souriant, amusée. Mon coeur s'apaise, j'inspire profondément et expire de la même manière tout en l'écoutant, le regardant sans rompre le contact de ses yeux. Je souris « en plus tu pourras te laver ici, j'ai une douche, ça sera sexy ... enfin si tu veux te laver avec moi faudra me tenir ou me laver ... et » je reprends un peu de sérieux, ferme les yeux, déglutis et le regarde « j'vais être un poids pour les prochains mois à venir. Si dans l'hypothèse je peux encore marcher, même si faiblement, j'aurais pas énormément d'équilibre. Et il faudra m'aider. Willow le fera ça ya pas de soucis mais je veux pas être un poids pour toi » lui dis je le coeur soudainement serré. S'il faut que je me sacrifie pour sa liberté, alors je le ferais, même si ... ça me tuerait plus qu'autre chose. Mon coeur commence à se fissurer et bon sang, qu'est ce que c'est horrible. Je lutte contre mes larmes, serre ma mâchoire et déglutis, encore. Je l'écoute me demander comment je vais, j'hausse les épaules « comment tu veux que j'sois ? J'suis complètement perdue, terrorisée, en colère, je suis heureuse que tu sois là et j'ai peur de te perdre » je le regarde dans les yeux, je me mords la lèvre « j'sais que parfois c'est pas évident pour se voir ... mais ... j'ai l'impression que c'est plus pareil depuis quelques temps entre nous. J'ai remarqué ça depuis la St valentin, je sais j'aurais dû t'en parler, mais j'pensais que ça allait s'atténuer » j'hausse les épaules « je veux pas que tu sois là parce que je suis dans ce lit d’hôpital, je veux que tu sois là parce que c'est ton désir » mon coeur se déchire, c'est horrible, je lui lâche les mains et me couche sur le dos pour regarder le plafond tout en posant mes mains sur mon visage. Trop de choses, trop de sentiments, trop. J'ai l'impression de sombrer et de pas avoir encore touché le fond. C'est horrible, tout se mélange dans ma tête, j'ai peur, peur de perdre pied, peur de mourir, peur de ce cauchemar. Je n'oublierais jamais ces images, ces morts autour de moi, Willow qui tremblait de peur, Eibell qui faisait son possible pour que je reste en vie. J'aimerais retourner en arrière ou partir loin ou je sais pas ... mais j'aimerais que ce cauchemar cesse
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Sam 2 Juin 2018 - 2:54
On se faisait déjà des plans, moi caché la nuit si des infirmiers en venaient à rentrer, moi sous la douche avec elle à la soutenir pour ne pas la blesser davantage … Malheureusement, je me doutais fort bien qu’on ne nous laisserait pas vivre ici comme si nous étions chez nous. Sans doute que, dans quelques heures, les préposés feraient la tournée des chambres pour annoncer la fin des heures de visite, et même si je blaguais présentement sur ma capacité à passer incognito jusqu’au lendemain matin, je savais que je devrais partir. Aussi difficile que ce serait. « Te laver, ça me semble … très sexy, ça aussi … » Murmurais-je d’une voix un peu plus suave, le sourire léger, avant que Zelda ne redevienne un peu plus sérieuse. Sans doute que l’idée de se faire laver, même si pour le moment nous l’utilisions à bon sens, amenait d’autres pensées pour elle. Elle serait énormément dépendante de son entourage pendant sa convalescence, et donc de moi. « Je le ferai aussi, y’a pas de souci. Jay, Will et moi, on sera là pour toi. » Dis-je d’une voix douce. Si elle était autant convaincue que sa sœur allait l’aider, il fallait qu’elle le soit pour moi aussi. Dans quelques jours, cela ferait un an que nous étions ensemble, Zelda et moi. Je voulais me convaincre qu’en tout ce temps, nous avions bâti une confiance, une certitude d’être là l’un pour l’autre. Parce que ces derniers temps, c’est moi qui avais sans doute semé le doute dans ma propre tête. Et ses doutes à elle ne faisaient que s’ajouter. Et tout remettre en question. Je lui demandai alors comment elle se sentait, et à sa réponse, je me sentis bien idiot. Bien sûr, à quoi pensais-je. Évidement qu’elle était terrorisée, la question ne se posait même pas. Je ne savais juste pas comment agir. Dieu sait que j’avais souvent vu passer la mort, mais ça ne me permettait pas d’y être adapté. Le reste de la réponse de Zelda me fit légèrement reculer. Je maudissais tout d’un coup ma question. Parce qu’elle venait de ramener la Saint-Valentin, et je savais exactement de quoi elle voulait parler. J’avais voulu me voiler la face et j’avais voulu croire que je pourrais ne jamais avoir à en parler avec Zelda, mais elle avait ressenti ma distance. « Mais pourquoi tu me dis ça ? » Elle avait lâché mes mains, mais sans doute l’aurais-je moi-même fait de toute façon. Je fronçai les sourcils. « Comment peux-tu douter que je suis là parce que je désire être à tes côtés ? J’ai failli te perdre, bordel, Zelda ! » Dis-je, m’empressant d’ajouter : « Je suis là, non ? J’ai fait du plus vite que je pouvais pour arriver ! Qu’est-ce que je dois faire de plus ? » Et je m’emportais. Et elle croirait que je m’emportais contre elle, mais au fond, cette colère était dirigée contre moi-même. J’étais juste trop lâche pour lever le voile sur le mensonge.
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Sam 2 Juin 2018 - 11:32
Conchoda
Quand la joie est remplacée par la peur
Je le regarde et souris. C'est qu'il peut me donner des envies ce coquin ! « arrêtes je vais te demander de m'enlever pour qu'on aille sous la douche » dis je en gloussant avant de passer à quelque chose de plus sérieux. L'émotion est encore là. Elle est palpable. Elle me prend encore les tripes et ne partira par de ci-tôt. J'ai vu des corps tomber. Des corps sombrer. Je me suis moi-même vu sombrer. Je le préviens sur ce que je serais les prochains jours et lui souris. « Je sais » lui dis je. J'ai confiance mais je préviens quand même. J'avais une amie en réhabilitation son mec lui a fait le coup bon après Bàhr n'est pas comme lui et heureusement. Même si ... Je venais de lui exprimer un doute, la peur encore logée dans mon ventre. Saura-t-il me protéger ? Va-t-il me dire la vérité ? Sa réponse ne me convient pas. Il s'énerve. Il a le droit mais il fuit ma question principale. J'enlève doucement mes mains, m'appuie sur le côté et plante mon regard dans le sien « Alors ... qui est-elle ? Cette blonde de la falaise ? Pourquoi tu es distant depuis cette soirée hein ? » répète je sèche « Bien sûr que tu es là tu tiens à moi mais est ce que tu m'aimes toujours ? Je serais un Putain d'poids ! J'vais grogner, j'vais hurler à chaque douleur, j'vais avoir peur ... très peur. Je vais .... Je vais ... » je m'arrête la douleur au ventre me percute une fois encore en plus de me donner la nausée. Je venais moi aussi de m'emporter. Je reprends ses mains, je serre des dents et ferme les yeux. Je prends mon temps, mon temps pour me calmer. Doucement, je m'approche de lui et le prends dans mes bras enfin le forces à le faire malgré la douleur, malgré l'essoufflement du moment « je t'aime. J'ai confiance en toi j'ai juste besoin que tu me parles » lui dis je doucement .... avant de sombrer. Le poids de mon corps pèse sur Bàhr et l'indicateur de mon coeur annonce une ligne continue. Je viens de faire un arrêt cardiaque.
A part de là, tout est allé très vite pour trois personnes. Les infirmiers et médecins prirent le relais et emmenèrent Bàhr loin de la chambre tandis que nous étions en train de défibriller un coeur qui venait de s'arrêter. Là, un homme aussi grand que Bàhr arriva en trombe. Jason. Il hurlait et croisa le regard de Bàhr « Qu'est ce qu'il s'est passé ? Qu'est ce que tu lui as fait ? Pourquoi elle a hurlé ? REPONDS ! » hurla Jason en prenant Bàhr par le col pour le claquer contre le mur hors de lui, la terreur dans les yeux. Willow arriva par là, totalement effrayée elle aussi « Jay ! Arrêtes ! » le supplia-t-elle en essayant d'enlever les mains de son frère sur le copain de sa soeur « Jason. Regardes moi. REGARDES MOI ! » lui ordonna-t-elle l'émotion en plein cœur « C'est pas sa faute ok ? C'est la faute de personne. Rappelles toi, comment elle était quand papa et maman sont morts. Rappelles toi comment elle était avec toi » Jason se calma soudain, les yeux remplis de larmes « Elle s'en était prise à toi plusieurs fois, elle était ... en colère contre tout le monde, surtout contre elle » il la regarda lâchant peu à peu « t'as porté la poisse avec ton "jamais deux sans trois" » lâcha-t-il au pif dans un excès de rage « LA FERME ! » ordonna-t-elle sèchement « J'AI ramené notre petite sœur à bout de bras dans deux endroits. Le premier pour la protéger, le deuxième pour essayer de la soigner. Elle se vidait de son sang. Regardes moi, ce sang, c'est le sien. J'ai ramené Zelda en vie ici à bout de bras alors tu vas t'la fermer et te calmer tout de suite sinon jte casse la gueule » dit elle la voix tremblante d'émotion, en pointant de l'index sa poitrine pour insister sur le fait que c'était elle qui avait ramené leur soeur.
Willow était en larmes totalement désemparée, mais elle savait qu'elle devait calmer les troupes. Elle prend les mains de Bàhr et le regarde « C'est la faute de personne ok ? Elle vivra, parce qu'elle a une force de caractère. Elle a peur de pas réussir, mais elle réussira, faut juste la soutenir. Tu le feras parce que j'ai confiance en toi. Jte rassure, elle va être chiante au début, mais faut juste la calmer et la canaliser faut pas hésiter à lui râler dessus et maintenant, lui ordonner de se calmer et se reposer et tu sais comment elle est » elle ferme les yeux, le sourire aux lèvres. Oui ils savent ... ils savent sue je suis une femme d'action qui fait plusieurs choses en même temps.
« Les gars ! » appela Jason devant la porte qui venait de s'ouvrir. Le médecin sort de la chambre avec une mine déconfite, mais rassurante « Son cœur est reparti, mais elle a besoin de repos. Il va falloir qu'elle freine sur quelques activités si elles sont mouvementées et lui demandent de l'énergie. Vous pouvez la voir, elle est réveillée, mais un après l'autre ». Tour à tour, Jason et Willow sont venus voir leur petite sœur, fatiguée et amorphe. Moi. Willow allait partir lorsque Bàhr entra. Elle me caressa le visage et embrassa mon front « regardes moi. Maintenant, tu vas arrêter de t'inquiéter, tu vas arrêter de te mettre ces idées ou ces mauvaises pensées en tête d'accord ? On est là avec Jason et Bàhr. On te lâchera pas. Alors maintenant, tu penses à toi, à te reposer. Tes jambes, s'ils marchent ou pas, ça prendra le temps que ça prendra. Prends le temps maintenant »
J'hoche la tête faiblement et alors me quitta avec un sourire. Elle posa sa main sur l'épaule de Bàhr et nous laissa. Je regarde, perdue, autour de moi. J'avais des tuyaux de sang, parce que j'avais perdu du sang pendant l'attentat. J'avais pas que ça, d'autres trucs un peu partout qui semblent avoir été rajoutés. Je crois. Bon sang, je me suis laissée emporter comme une idiote. Je ferme les yeux et soupire avant de les rouvrir pour le regarder avec un faible sourire. Je lève mon bras vers lui « je peux te sentir contre moi ... s'il te plait ? » demande je fatiguée et à bout. « j'suis désolée ... j'aurais pas dû ... m'emporter ... c'était nul ... si t'as besoin de parler tu sais que j'suis là » je ferme les yeux et respire doucement avant de les rouvrir avec un petit sourire « et tu pourras abuser de mon cœur tout frêle sous la douche » fis je avec un sourire amusé mais fatigué
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Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Dim 3 Juin 2018 - 4:09
Je ris d’un doux rire quand elle me demande de l’enlever pour qu’on aille sous la douche. Je secouai la tête en faisant aller mon index de droite à gauche face à elle, comme en signe de désapprobation. « Non, non, non, mademoiselle McGuiness. Cela ne serait pas du tout raisonnable. » Il fallait qu’on soit sage, si nous ne l’étions même pas pendant son séjour à l’hôpital, comment pourrions-nous l’être durant sa convalescence ? Elle le disait elle-même, elle serait énormément dépendante, aurait besoin d’aide même pour marcher seulement, alors comment pouvions-nous imaginer une seule seconde que l’on retrouverait notre routine habituelle, sexuellement parlant ou non ? Ce serait difficile, mais je voulais croire en nous. Avec tous les récents événements, j’avais besoin de croire en nous. Le ton de la conversation s’était alors alourdit, parce qu’alors que Zelda tentait de me faire comprendre qu’elle serait un fardeau pour moi, elle semblait également m’offrir une porte de sortie. Comme si, après une année de relation, elle pressentait que je ne l’aimais pas assez pour passer à travers cette épreuve à ses côtés. Et avait-elle raison ? « Je ne suis pas distant ! Je ne vois même pas de quoi tu parles, Zelda ! » Lançais-je, à mon tour sèchement. C’était donnant-donnant. « Bien sûr que j’t’aime ! Quoi, tu penses que parce que tout d’un coup t’es allongée dans un lit d’hôpital, bam, j’ressens plus rien pour toi ? Tu m’prends pour qui exactement ? » Nous étions en train d’enterrer les paroles de l’autre de par nos répliques, on ne s’écoutait même plus, et je m’arrêtai seulement lorsque Zelda s’arrêta elle-même, comme prise de douleur. « Ok, du calme. Ok ? On va se calmer un peu, là. » Je la pris dans mes bras, et elle me dit alors qu’elle avait confiance en moi, et qu’elle n’avait besoin que de communiquer. Je n’eus même pas le temps de penser, alors encore moins de répondre, que le corps de Zelda sembla alors s’affaisser contre moi. « Zelda ? » Demandais-je, mais mon regard se tourna vers la machine à laquelle elle était branchée alors que cette dernière émettait un bruit continu, et que la ligne s’harmonisait à celui-ci. Long. Plat. Sans vie. « Non, non, NON ! » Criais-je en l’allongeant à nouveau sur le lit, en panique. « À L’AIDE ! J’AI BESOIN D’AIDE ICI ! » Criais-je, mais le code avait déjà été signalé, et l’équipe accourait déjà. On ne perdit pas de temps à me sortir de la salle alors que j’étais bien trop paralysé par la peur pour protester. J’étais de l’autre côté de la fenêtre quand on tira les rideaux, m’empêchant même seulement de voir la vie lui revenir. Je ne crois pourtant pas en Dieu, mais je pense qu’à ce moment-là, à quelque part, d’une certaine manière, quelqu’un avait entendu ma prière. Mais ça, je ne le savais pas encore, et je fus rapidement sortit de ma torpeur quand Jason arriva complètement furax, me plaquant contre le mur en me hurlant dessus. « J’AI RIEN FAIT ! Elle est juste … elle a juste … » Je ne terminai pas ma phrase, secouant la tête, les larmes coulant le long de mes joues. Willow arriva à son tour et arriva à calmer Jay, à me relâcher. Je ne les entendais même pas argumenter. Je les regardais, impuissant, mais je ne les entendais pas. C’est lorsque Willow me prit par la main pour me rassurer que je relevai un regard plus attentif vers elle. J’hochai la tête. Mais elle avait tort. C’était ma faute. Complètement ma faute. Une vague de soulagement s’empara de moi quand le médecin revint et nous annonça que son cœur était reparti. Chacun notre tour, nous pourrions aller la voir. Jason et Willow y allèrent en premier, malgré mes quelques contestations. J’attendis dans le couloir, le cœur battant la chamade. Quand son frère et sa sœur eurent terminé, je rentrai à mon tour, au moment où Willow sortait. Je lui adressai un faible sourire quand on se croisa, et je posai ma main sur la sienne, sur mon épaule, avant de la laisser partir. À la demande de Zelda, je m’approchai, et prit sa main dans la mienne. « Ne t’excuse pas, Zelda. T’excuse pas, je t’en prie. Parce que t’as raison. J’ai été distant. Alors ne t’excuse pas de me demander la vérité. T’as le droit de l’avoir. » J’essuyai une larme. « Elle s’appelle Scarlett. Elle est mon amie depuis … depuis tellement longtemps, j’ai arrêté de compter. Peu après ma rupture avec Ally j’ai … elle et moi on a … je ne sais pas, il ne s’est rien passé concrètement, mais … something happened anyway, entre nous. Puis elle est partie, sans prévenir, j’savais même pas où ni pourquoi. Et elle est revenue il y a peu … et … je ne sais pas, Zelda, cette histoire avait comme un goût d’inachevé depuis tout ce temps, et je ne pensais jamais avoir à reprendre là où on l’avait laissé. Je ne pensais jamais la revoir tout court. » Je baissai la tête un moment, honteux, songeur, avant de regarder à nouveau ma copine. « Je t’aime, c’est une certitude, d’accord ? Je t’aime … Et j’ai eu si peur de te perdre, deux fois, aujourd’hui. Ça me fait juste réaliser à quel point j’ai besoin de toi. » Même si ça ne changeait rien au reste …
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Dim 3 Juin 2018 - 11:30
Conchoda
Quand la joie est remplacée par la peur
Le trop pleins d'émotions, ce n'est pas toujours bon. On m'avait dit qu'il fallait faire attention, qu'il ne fallait pas trop que je m'épuise. Pourtant ça s'était très bien passé, on riait, on flirtouillait attisant des envies quelques peu cocasses avant que nos visages se changent subitement. On aurait pu rester là, à continuer à se faire du rentre dedans en souriant, en s'embrassant, en s'aimant et puis il m'a posé cette question que je trouve stupide, du comment je vais. Je le lui ai dit, mais il m'écoute pas. Enfin, m'a sans doute pas écouter. Je voulais prendre les devants et puis tant qu'à faire dire ce que j'ai carrément sur le coeur. Tant qu'on y est n'est-ce pas ? Sauf que mon cœur n'a pas supporté ça. J'aurais dû attendre, mais je ne voulais pas. Moi et ma tendance de tout vouloir, tout faire, tout dire de suite. Je m'attendais pas à ce que mon cœur me lâche.
Je me suis réveillée, encore plus fatiguée, mais je me suis réveillée. Les médecins pensaient pas que j'allais le faire, j'suis une dure à cuir. Ou presque. Bàhr entra à son tour après Jason et Willow. Jay' m'avait clairement dit qu'il ne voulait plus que j'hurle ou que je me fatigue. Will' me disait de prendre mon temps « ça veut dire que j'pourrais plus faire tout ce que j'faisais avant ? » demande je avec une mine boudeuse, la faisant rire « on va rester sur les émissions et youtube, ça prends pas énormément d'énergie et ils ont qu'à trouver quelqu'un d'autre pour l'E3. Dommage j'voulais en profiter avec Bàhr » dis je déçue, mais peut être verrais-je avec lui pour que l'on puisse s'offrir une destination amoureuse plus sympa que les Etats Unis. Genre, Rome. J'aimerais y aller un jour.
Bàhr arriva à son tour. Je voulais qu'il soit près de moi, il se précipite, totalement alarmés et ému, ce qui me fait une petite boule dans mon petit coeur. Il va m'faire perdre la tête et le coeur s'il continue avec sa petite tête de chat. Je déglutis et l'écoute. Il y a plusieurs choix qui s'offrent à moi, d'où un silence que je viens de formuler. Soit je l'engueule. Soit je lui dis de la retrouver. Soit ... « Jax. Le presque pareil que toi s'appelle Jax » dis je à mon tour. J'appuie sur le bouton du lit pour me retrouver assis et tapote sur le lit pour qu'il monte dessus et sois contre moi « avant qu'on soit ensemble, toi et moi, c'était mon amitié améliorée. Je l'adorais, c'était mon confident avec qui je faisais des trucs cools au lit. Et quand j'lui ai dis qu'il fallait tout arrêter parce que j'étais avec toi, mais vraiment juste après qu'on se soit mit ensemble toi et moi, il était pas content. J'ai pas comprit. Parce que ... quand ... Jeremy s'est mit avec ... Amélia » je ferme les yeux, rien que de penser à elle me brise, mais je prends mon temps pour respirer pour rien retenir cette fois « on s'est disputé. J'voulais juste le garder, j'voulais juste mon confident dans ma vie. J'ai pas compris, parce que pour moi ça n'allait rien changer. Du moins ... c'est ce que j'pensais. Il me manque par moment, mais s'il est con j'y peux rien » j'hausse les épaules.
Un sourire se forme sur mon visage avec douceur « j't'ai pas dit qu'être avec moi c'est tout ou rien ? Genre on avait aucuns soucis, c'était trop parfait et bam attentat, un arrêt cardiaque et cette fille qui revient » je souris amusée avec un léger rire « Je t'aime. Je t'aime tellement. Je pourrais m'énerver et faire genre tu dis ça parce que j'ai failli mourir, mais je te connais. Je sais que ce serait utiliser de l'énergie pour rien et j'vais vraiment mourir à utiliser de l'énergie pour rien et j'ai pas envie de te laisser » je lui prends sa main et la serre, enfin faiblement, dans la mienne « Je sais qu'à ta place, je lui en voudrais. Comme j'en veux à Jax d'être débile. Mais j'suis pas toi. Toi t'es adorable et te blâme pas d'aimer, le cœur humain est tellement bizarre. Les relations humaines sont tellement étranges que tout peut arriver. Si tu penses qu'il faut que tu couches avec elle pour voir ce que ça donne alors fais. Je sais pas en fait ... je sais pas si j'peux t'aider parce que je sais pas. Tout ce que je sais, c'est que j't'aime de tout ce petit cœur tout riquiqui et tout faible qui survit dans ma poitrine. Tout ce que je te demande, c'est de nous faire confiance. Je t'écouterais ... entre deux tractions d'jambes » fis je avec un sourire en m'imaginant la scène « Willow m'a dit qu'il faudra que je calme mes folies de grandeurs et je sais que j'ai pas été une vraie copine non plus. J't'ai parfois délaissé pour le boulot et j'en suis sincèrement désolée. Même si, en soit, on se voyait quand même souvent ... j'pense pas avoir aidé. Et te blâme pas. Ok ? C'est pas de ta faute » je souris « c'est la faute de personne »
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Dernière édition par Zelda M. McGuiness le Jeu 7 Juin 2018 - 23:31, édité 1 fois
Conchobáhr Rosenbach
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Mer 6 Juin 2018 - 3:06
C’est elle qui allait me faire perdre la tête. À se montrer adorable et tout d’un coup tellement fragile et à fleur de peau. À partir un matin comme durant n’importe quel matin mais ne pas revenir, non, se retrouver au beau milieu d’une fusillade et frôler la mort dans une danse bien trop dangereuse. À reprendre du mieux pour finalement me filer entre les doigts à nouveau, m’assenant à nouveau d’un coup de massue qui aurait pu me faire confondre la peur et la mort. J’avais cru mourir, oui, quand mon cœur s’était serré au moment où celui de Zelda s’arrêtait. Il lâchait prise, alors moi aussi j’aurais été à deux doigts de le faire. Mais Jason et Willow avaient rapidement repris le dessus de mes pensées avec leurs interventions sur ma personne, la brutalité de Jay me faisant sortir de ma torpeur. Heureusement, nous avions tous pu nous calmer avant de commettre une erreur sans doute irréparable pour la famille que nous commencions à être, tous les quatre. Déjà, ça ne serait sans doute plus jamais comme avant. J’avais senti, dans le regard de Jason, qu’il savait qu’une partie de la situation était ma faute. Et à chaque instant, je reverrais cette culpabilité-là se refléter dans son regard lorsque je m’y verrais. Alors plutôt que de traîner ce mensonge-là plus longtemps, à mon retour vers Zelda, je me décidai à tout lui avouer. C’était peut-être le pire timing du monde entier, elle qui venait d’avoir le cœur défaillant, elle qui avait besoin de la plus grande paix pour se reposer, mais je pense que nous avions besoin l’un comme l’autre de mettre toutes nos cartes sur la table. Ou plutôt sur le lit d’hôpital, entre cette courte distance qui nous séparait désormais. Si près et si loin à la fois. Contre toute attente, après mes confidences, la rouquine se lança à son tour dans quelques aveux, bien moins graves que les miens, mais qui me faisaient comprendre que nous avions tous un passé. Zelda comme moi. J’avais juste un peu perdu le nord entre ce qui devait y rester et ce qui faisait partie de mon présent. Elle me parla d’un certain Jax, et j’allai m’asseoir auprès d’elle quand elle me fit signe de le faire, pour l’écouter continuer son histoire. Mon regard se baissa automatiquement quand elle parla d’Amélia. Je déglutis difficilement, la boule toujours de travers dans la gorge quand il était question d’elle. Je n’avais pas encore tout à fait fait mon deuil, sans doute parce que je m’en voulais encore de la manière dont Amélia et moi avions géré la toute fin de notre rocambolesque amitié. « Tu l’adorais mais, est-ce que tu l’aimais ? Et lui, t’aimait-il ? Est-ce pour cette raison qu’il a aussi mal réagi ? » Demandais-je, sans doute pour prendre le pouls de toute cette situation. Et voir un peu les réactions et les sentiments de Zelda. Parce qu’entre Scarlett et moi, là était peut-être toute la différence. Nous n’avions jamais eu cette amitié améliorée, nous avions seulement vu naître un amour peut-être impossible mais qui aurait valu la peine qu’on s’y attarde, mais la vie en avait décidé autrement. Avec son retour en ville, je ne pouvais faire autrement que de retomber dans ces sentiments, elle aussi. Alors la différence était là, oui : Scarlett et moi ressentions de l’amour l’un pour l’autre, et je n’arrivais même pas encore à juger de la grandeur de ces sentiments. Malgré le doute dans ma voix, l’incertitude dans mes propos, Zelda demeurait calme cette fois. Je ne savais pas si c’était pour se préserver et si elle luttait contre la rage, ou si elle était réellement autant compréhensive, mais peu m’importait pour le moment. J’accueillais à bras ouverts cette trêve qui me permettait enfin d’y voir un peu plus clair. « Un entre-deux, ce sera jamais possible ? » Demandais-je avec un léger rire. « Non parce que c’est vrai que là la vie nous teste un peu trop. Juste quelques disputes passagères, ça suffirait, il me semble. » Ou même rien du tout, mais je savais fort bien que la vie n’était pas un long fleuve tranquille. Personne ne m’avait prévenu toutefois que ce serait des rapides dangereuses et menaçantes avec des rochers acérés prêts à nous transpercer le cœur. « Non, ne meurs pas, s’il-te-plaît. Garde ton énergie pour des trucs plus importants que moi. » Dis-je tristement, secouant la tête malgré le faible sourire sur mes lèvres. Je n’avais même plus l’humeur pour l’humour. Zelda me parla alors de Scarlett, bien ouvertement, bien honnêtement, et ses propos me surprirent. Je restai bouche-bée quand elle me proposa de coucher avec elle pour voir ce que cela donnerait. D’abord en quelques balbutiements, j’arrivai enfin à formuler ma réponse : « Le fait que t’aies souvent été au boulot n’a rien à voir avec ça, ok, Zelda ? Vraiment rien à voir. J’ai aussi mon job qui peut me prendre pas mal de temps, mes idées de grandeur et moi pour le centre, on ne ménage pas non plus notre vie de couple … » Cette conversation-là n’était pas là pour remettre la faute sur l’un ou l’autre, de toute façon. Je voulais juste qu’elle sache ce qui se passait dans ma tête, cette stupide tête qui tournait dans tous les sens comme une girouette. « Je ne sais pas quoi faire, Zelda. Je ne veux pas t’être infidèle, même si tu me dis de le faire, je trouve ça … non, je ne te manquerais jamais de respect de la sorte. Et je t’en ai quand même manqué, en ne t’en parlant pas dès qu’elle est revenue. Je me rends bien compte aujourd’hui que ça ne menait à rien de te le cacher. » Je soupirai. Avec tout ça, j’avais quand même omis le détail du baiser. Je pinçai mes lèvres ensemble. « Tu parles de ton petit cœur tout riquiqui … » Relevais-je avec un petit sourire amusé de la formulation. « … Le mien l’est tout autant, un vrai cœur d’artichaut placé dans le corps d’un homme qui n’a pas toujours eu autant de chance auprès des femmes. Et j’imagine qu’à quelque part, j’ai juste encore ce besoin d’aimer et d’être aimé en retour, de me sentir complètement dépassé par les sentiments, de vivre ce que je ne pensais jamais vivre. Et je sais que je le vis avec toi, et c’est beau, et c’est magnifique. Mais c’est complètement différent avec Scarlett et … » Je baissai les yeux. « Je suis désolé. Je nous torture tous les deux. » Et surtout, surtout, j’avais l’impression que mes pensées ne me mèneraient jamais à quoi que ce soit. Il n’existait pas de réponse, et je ne pouvais certainement pas m’attendre à ce que Zelda m’en donne une. C’était injuste que de lui demander une telle chose.
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr) Jeu 7 Juin 2018 - 20:18
Conchoda
Quand la joie est remplacée par la peur
Mourir. Je suis morte quelques instants dans ses bras. Je suis morte. Enfin j'étais morte. C'est chaud à dire. Le cœur qui s'est arrêté quelques instants. « Je pensais être vraiment partie ... je me sentais ... partir » dis je fatiguée encore sous le choc. Je déglutis et ferme les yeux. Je sais plus ce que je me souviens avoir entendu ou vu. Mais y'a pas que ça. Y'a d'autres trucs Des affaires non résolues qui doivent l'être. Je suis fatiguée. Je ferme les yeux et déglutis. Jax. Je rouvre les yeux « Je sais plus. Je t'avoue que c'est flou et qu'à l'heure actuelle j'suis épuisée. Je pense que je ressentais quelque chose, j'l'aimais sans doute, je tenais à lui et il me manque ... mais j'ai pas envie de courir derrière le passé » surtout pas maintenant. Pas avec mon état. C'est étrange comme sensation. J'ai l'impression que mon corps et mon cœur sont au bord du gouffre. Je peux encore mourir à tout instant. Et c'est ça qui me fait peur. J'ai pas envie de mourir. J'ai besoin d'être rassurée et avec ce qu'il se passe je le suis pas du tout. J'ai peur de partir, peur de perdre, peur de plus rien pouvoir contrôler. Je le regarde alors qu'il demande un entre deux. Savoir si c'est possible je souris légèrement et hausse les épaules « J'aimerais bien » dis je tremblante en lui prenant la main. « Tu crois que c'est ça ? Que notre couple est nul parce qu'on se prend pas la tête ? On s'ennuie tu penses ? Faut qu'on trouve un truc alors ... mais j'aime pas m'énerver ou les disputes » je panique mon cœur aussi la machine aussi alors, je me concentre, ferme les yeux, garde la main de Bàhr et commence par me calmer. Ma respiration se fait plus lente et la machine - je sais plus comment ça s'appelle et j'ai pas l'esprit à réfléchir - indique que tout se passe bien. Je déglutis et rouvre les yeux pour les poser sur lui. « Tu m'es important et je mettrais mon énergie pour nous si j'ai envie, que ça te plaise ou non et tu vas me pas faire faire le contraire » lui dis je en râlant, sourcils froncés « Voilà j'ai râlé » dis je avec une mine boudeuse qui se change en sourire amusé.
J'essaie pourtant de comprendre, d'essayer de l'aider. Mais j'avoue que ça me plait pas. Rien que de savoir ça me fait un pincement au cœur. Je déglutis, triste, et le regarde. Y'a un truc qui cloche pour qu'il ne sache pas quoi faire et je veux l'aider. Et si je dois me sacrifier pour lui ou pour nous ... Je crois que je préférerais mourir. Je l'écoute, sans vraiment l'écouter. Je sais vraiment pas quoi faire, j'essaie de réfléchir, mais j'ai mal au crâne. Je ne le regarde plus trop concentrée à pas défaillir encore ou pleurer. Ou les deux. Mes yeux s'embourbent d'émotion « Vous ... vous avez rien fait alors ... vous vous êtes embrassés ?» demande je le cœur au bord des lèvres mon regard dans le sien. Quelque chose me dit que oui. D'ailleurs, j'avais pas remarqué que ma main était un poil trop serrée dans la sienne, mon corps tout entier s'était tendu. Ma tête me faisait mal, elle commençait à être lourde et ma vue floue. C'était désagréable, pas de quoi me refaire un autre arrêt. « et quoi ? Qu'est ce qu'elle a de plus que moi qui fait qu'entre nous c'est juste beau et magnifique ? » Je finis par lui lâcher la main « Tu l'aime c'est ça ? Tu veux qu'on arrête et te mettre avec elle ? » demande je soudainement paniquée.
J'ai envie de partir, m'enfuir. Mince. Jay et Will sont partis. J'ai besoin d'eux. Je panique. Je réfléchis et respire un peu trop vite. Je regarde mes mains, je pourrais tout enlever et partir, sauf qu'avec mes jambes je sais pas du tout si je vais aller bien loin. Et ce serait con d'essayer, surtout vu mon état. Je finis par poser mes mains sur mes cuisses, au-dessus de la couette et le regarder « J'ai pas envie » dis je dans un soupire et soudainement décidé « j'ai pas envie de me sacrifier. J'ai pas envie de te quitter, parce que j'aurais envie de mourir. J'ai pas envie de te quitter parce que ... je le veux pas. T'entends ? Tu m'aimes, je t'aime point ! C'est facile ça de partir à l'étranger et revenir avec des yeux de biche à essayer de te dire un truc genre "hey je t'aime soyons ensemble". Bah qu'elle passe par moi d'abord et on en reparlera ! J'ai pris une voiture, une balle et mon cœur s'est arrêté donc merde » je venais d'imiter une voix frêle, puis j'avais pointer mon index vers moi en énumérant la Mort qui a failli me prendre par trois fois. Je prends une profonde inspiration et soupire longuement. Bordel ça fait du bien. Tout le poids que j'avais, mon angoisse et le reste se sont envolés. Je le regarde « Que tu l'ais embrassé ou couché avec elle je m'en fou, à partir de maintenant plus de secrets. Toi, comme moi. D'accord ? Donc t'es avec moi ou pas ? » demande je sûre de moi en espérant qu'il reste avec moi et qu'on s'en sorte ensemble
code par Nostaw.
Dernière édition par Zelda M. McGuiness le Lun 25 Juin 2018 - 3:04, édité 1 fois
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Sujet: Re: Quand la joie est remplacée par la peur (Bàhr)