Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Autour d'un verre - Libre Ven 29 Juin 2018 - 23:23
Voilà une bonne heure que j’étais attablé au fond du bar, sous la lumière tamisée. Le verre que j’avais commandé trônait devant moi alors que je jouais avec le contour du contenant, distraitement. Les glaçons avaient disparu dans le liquide brunâtre depuis un moment. Je venais de finir le travail, et j’avais estimé avoir besoin d’un remontant après cette nouvelle que j’avais appris. Sauf que je n’avais pas cédé à cette luxure une fois le verre servi, je me contentais de le regarder distraitement, réfléchissant à la meilleure solution. Rester ou partir ?
Le temps défilait et je ne faisais pas vraiment attention à ce qui se passait autour de moi. Je finis par sortir de mes pensées lorsqu’on m’interpelle. Je relève la tête pour identifier la personne et savoir ce qu’elle me voulait.
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Sujet: Re: Autour d'un verre - Libre Dim 1 Juil 2018 - 0:50
Wyatt & Felix
Autour d'un verre
A quoi bon se casser les pieds à descendre dans un hôtel multi étoilé si c'est pour t'entendre dire qu'il n'y a plus de champagne au bar ? C'est quand même fou d'être aussi bons à rien ! A croire que ce n'est pas grave, que tu pourrais te contenter d'un autre alcool et de ne pas faire chier ton monde. Sauf que l'emmerdeur de première que tu es ne voit les choses de cette manière. Malgré tous les défauts que l'on peut te trouver, il en est un qui ne te définira jamais : le manque de professionnalisme. Aussi refuses-tu purement et simplement de le tolérer chez les autres.
Encore exaspéré du scandale que tu viens de faire à la réception de l'hôtel pour leur faire entendre ton point de vue sur la qualité de leurs services, tu pousses la porte de ce bar à la recherche d'un peu de réconfort. Ce n'est pas la mauvaise gestion des stocks d'alcool d'un établissement que tu auras vite fait de massacrer sur Tripadvisor qui va te gâcher ton envie de picoler ! Accoudé au bar, tu commandes une bouteille et la siffles avec classe et élégance, impeccablement cintré dans ton costard. Les habitudes ont la vie dure, tu peines à te défaire de tes réflexes vestimentaires de PDG. Seule la vitesse à laquelle descend le niveau de la bouteille témoigne de ton habitude de ce genre de pratique. Pour toi, se mettre une cuite en plein milieu de semaine à l'heure où les enfants sortent de l'école n'a rien d'extraordinaire : le monde de la nuit rend le foie de ses peoples plus solide que la roche.
- Salut. Bonjour lancé à ce type seul en face de son verre depuis vingt bonnes minutes, du moins c'est ce que tu as compté sur ta montre depuis le bar où tu te trouvais. Il n'y a qu'un homme qui hésite face à un choix compliqué pour regarder un verre de whisky tiède avec autant d'intensité. Tu sais de quoi tu parles. Prenant place sur la banquette face à lui, tu te verses une énième coupe, ta bouteille sous le bras, comme le dernier des alcooliques. C'est juste qu'ici il n'y a pas de larbin pour la porter à ta place. Alors ? Quel est le problème ? A New York, ce genre d'approche n'étonne personne. Ici, tu n'en sais rien et tu t'en fous, à vrai dire. Isaak Coalman - pardon, Felix Twist - ne s'incommode pas des uses et coutumes. Ce sont les traditions qui s'adaptent à lui.
AVENGEDINCHAINS
Dernière édition par Felix Twist le Dim 1 Juil 2018 - 16:14, édité 1 fois
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Sujet: Re: Autour d'un verre - Libre Dim 1 Juil 2018 - 11:54
J’étais loin d’avoir la tête des meilleurs jours ce qui n’empêcha pas l’inconnu de m’accoster et de se glisser sans gêne sur la banquette en face de moi. Je le dévisageais un moment, silencieux. L’homme avait un charisme désappointant dans son costume ce qui contrastait avec son comportement digne des grands alcooliques. Enfin, alcoolique de luxe à en juger par la bouteille de champagne qu’il gardait précieusement entre ses mains. Par mon expérience, j’avais appris à ne pas m’arrêter sur une première impression, et même s’il était doté d’un sans-gêne culotté, l’homme visa juste à sa première remarque. Lucide et en plein dans le mille. Mon regard descendit à nouveau sur mon verre toujours plein, me donnant une mine coupable. Je soupirais avant de relever mon regard pour l’ancrer dans le sien, comme si je cherchais de quelconques informations qui aurait pu se lire à travers ses iris bleues. Je n’allais quand même pas me confier aveuglement à un inconnu ? Le dévisageant, je finis par lui répondre. « Vous, je suppose que vous venez juste de débarquer dans le coin. Touriste ? » soufflais-je en le regardant avec intensité. Beaucoup de chose pouvait trahir l’inconnu, de sa façon de s’habiller pour venir dans ce bar à son accent que j’avais de suite reconnu comme américain puisque j’en avais eu un similaire des années auparavant qui s’était largement estompé avec le temps après dix ans a sillonner les pays orientaux en conflit. «américain ? » lui balançais-je avec un sourire en coin.
La curiosité et le toupet de l’inconnu me fait sourire. Ce n’est pas tout les jours qu’on rencontre à Bowen, des gens qui osent poser des questions aussi personnelles sans même se présenter avant. Ici, les gens ont un concept de vie privée bien plus prononcé qu’aux Etats-Unis. « Je suppose que je peux appeler ça, un dilemme familial. » lui répondis-je évasif. Je l’observe vider sa bouteille. Je reste quand même décontenancé par cette descente, comme s’il ne savourait même pas la bouteille qu’il se payait. Loin de moi l’idée de le juger, mais sachant que trois verres de vin m’avaient mis minable l’année dernière – Voilà la véritable raison pour laquelle j’ai toujours pas touché à mon verre de whisky - je me demande comment il fera pour tenir encore sur ses pieds une fois qu’il l’aura fini. « Et vous, quel est votre problème ? » lui renvoyais-je en gardant mon regard dardé sur lui. Fallait-il une raison pour se prendre une cuite au champagne ? Probablement pas, mais y avait des endroits plus agréable qu’ici pour le faire, surtout pour un mec en costard.
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Sujet: Re: Autour d'un verre - Libre Lun 2 Juil 2018 - 18:52
Wyatt & Felix
Autour d'un verre
Sa réponse te fait hausser les sourcils. Comment sait-il que tu viens d'arriver ? A part ta peau blanche et la facilité avec laquelle tu te perds dans toutes ces rues que tu ne connais pas encore suffisamment pour bien t'y repérer, tu n'as pas conscience que ton accent américain te trahit bien plus encore que tes costards trop chics pour l'ambiance décontractée de cette ville et tes goûts de luxes venus d'un monde dans lequel personne ne s'étonne de boire du champagne au petit déjeuner ou de ne pas finir son assiette de homard par caprice d'enfant gâté. Peut-être bien que oui ... Avec le sourire parce que, malgré la complexité de ta situation actuelle, tu ne peux t'empêcher de voir ta présence à Bowen comme une excursion touristique, une parenthèse. L'idée de ne jamais retourner à New York et de ne jamais retrouver ton train de vie d'avant ton départ précipité ne t'effleure même pas. Felix Twist est une version sympathique et plus optimiste de toi. Rien ne semble grave sous le soleil d'Australie, c'est pourquoi l'air tourmenté de ce type a attiré ton attention, toi qui parlerais à un chien avec un chapeau plutôt que de te murger seul au bar.
- Ah, la famille ! Tu fais rouler ta coupe entre tes mains avec une pensée pour Maxym mais aussi pour Murphy, ou plutôt Aileen, que vous venez de retrouver par le plus grand des hasards. Enceinte. Seule et en fuite, comme vous. C'était ça, l'idée, en picolant un bon coup. Fêter l'idée d'accueillir un enfant dans ton cercle de proches d'ici quelques mois tout en trouvant une solution pour que ce dernier ne finisse pas rattrapé par les problèmes de sa mère. Il faut dire que ton esprit se montre toujours plus créatif et inspiré lorsque tu es saoul. Ou défoncé. On en est réduit au même point alors ... Vous trinquez avec moi ? Je m'appelle Felix. Tu tends ton verre, avenant, souriant, bien élevé malgré ton sans gêne et tes manières d'arriviste. Prendre conscience que d'autres que toi ont des problèmes dans leur vie te ramène à une réalité qui peine à se faire une place dans ton esprit : ici, personne ne te connait. Ni ton nom, ni ton visage, ni ton casier judiciaire où le nombre de millions sur ton compte en banque. Tu n'es personne et c'est à la fois la meilleure et la pire des choses qui puisse arriver à un type comme toi : un acteur qui a besoin de public pour se sentir exister. Au choix compliqués et aux breuvages qui donnent les idées claires.
AVENGEDINCHAINS
Invité
Sujet: Re: Autour d'un verre - Libre Mer 4 Juil 2018 - 7:14
Peut-être ? Pour sûr ! Je laissais un sourire s’étirer sur mes lèvres devant cette réponse aussi évasive que mystérieuse. Il était évident qu’il n’était pas d’ici. Même si je n’avais pas la prétention de connaître tout le monde à Bowen, il avait un style qui dénotait assurément avec les gens du coin. Et surtout, son accent le trahissait plus qu’il ne pouvait le penser. « Qu’est-ce qui vous amène ici, dans notre charmante petite ville ? » lui demandais-je par curiosité en tentant de le sonder du regard, comme si le simple fait de le regarder aller me donner la réponse. Et bien qu’il n’était qu’un inconnu, j’osais mentionner la famille, sujet assez tabou à mes yeux. Son commentaire attira un nouveau sourire de ma part, amusé cette fois. « On peut le dire ouais. » fis-je en soupirant.
Alors voilà la raison de sa présence ici ? Des problèmes familiaux pour lui aussi ? Décidemment, la famille semblait parfois plus être un fardeau qu’une bénédiction. Je l’observais, baladant mon regard entre lui et sa bouteille. Enfin, il avait une façon tout à fait surprenante de régler ses dilemmes ce gars. Ce bourrer la gueule au champagne, je savais même pas que ça se faisait. Mais c’est son choix, et je reste à ma place pour le coup, ça me regarde pas. « Wyatt. » me présentais-je à mon tour avant d’attraper mon verre de Whisky entre mes doigts. « Donc, un problème familial ? c’est ce qui vous amène ici ? » dis-je sans me départir avant de jeter un coup d’œil à mon verre. Je soupire une nouvelle fois. Trinquer ? Ce n’est pas l’envie qui manque mais… Je ne sais pas comment ça va finir si je touche à de l’alcool. « Vous allez rire mais… Je ne bois pas. » avouais-je à mi-voix alors qu’un léger ricanement franchit mes lèvres. Ouais, je suis en train de me foutre de moi-même, je fais fort pour le coup. Mais, j’ai franchement pas envie de déconner comme la dernière fois que j’ai bu. C’est assez humiliant de constater que je ne tiens pas l’alcool, mais l’avantage, c’est que ce mec est un inconnu, et il est probablement de passage alors c’est pas comme si j’allais le recroiser souvent… n’est-ce pas ?
Lorsqu’il trinque, je ris. L’alcool a tellement l’effet inverse sur moi… ou pas ? Après tout, sans l’alcool j’aurai jamais déconner comme je l’ai fait me prenant en pleine poire une réalité que j’ai toujours refusé à admettre concernant ma sexualité. Alors peut-être que ça m’a permis d’être plus clair avec moi-même au moins… Mais bonjour cette violence. « Les idées claires ? » souris-je malgré moi en le dévisageant. Mais c’était quoi ce type ? Le sourire qui dessinait mon visage ne me quittait pas alors que je le regardais, franchement curieux d’en savoir plus sur lui.