C'est toujours la faute du doc. - Feat Lewis

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Du repos. J’ai une tête a rester le cul posé sur une chaise pendant des heures sérieux ? Ce retour à l’hôpital, c’était prévisible, je crois. Ca fait deux jours que j’ai des douleurs dans l’abdomen. J’ai beau être exempté de sport par un certificat médical, je l’ai soigneusement gardé dans mon sac. J’ai besoin de bouger, et regarder les autres courir d’un banc, c’est franchement chiant à souhait. Enfin peut-être que si j’avais choisi de suivre les recommandations du médecin, je ne me serai pas écrouler dans ce couloir d’athlétisme. Il n’a fallu que quelques minutes pour que les secouristes me prennent en charge et le lycée à probablement déjà prévenu Jeremy. Putain, je vais m’en prendre plein la gueule.

En arrivant à l’hôpital, je suis d’humeur massacrante sous l'effet de la douleur et des problèmes que je risque d'avoir parce que je n'ai pas respecter les consignes. La douleur me lacère le ventre alors que je suis sur le brancard, en position fœtal, appuyant de mes deux mains sur l’abdomen, à l’endroit même ou quelques semaines plus tôt, la balle m’a pénétrée. « Putain mais vous pouvez rien me donner pour calmer la douleur, merde ?! » grognais-je aux incapables autour de moi. « Vous servez à rien ou quoi ? » balançais-je avec agressivité, comme bien trop souvent depuis que j'étais en Australie.

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C'est toujours la faute du doc

Lorsqu'on est résident en médecine, on passe plus de temps à l'hôpital que chez nous. Parfois ça peut être fatiguant, mais quand on aime notre travail, qu'on aime ce que l'on fait, on ne compte pas les heures.

J'avais passé la journée dans les salles d'opération, j'avais vu des cerveaux, des coeurs, des os brisés... Je peux vous le dire, si je vois un steak coupé je serais capable de le recoudre tellement j'ai fait de suture. Alors que j'allais enfin pouvoir me reposer, mon bipper se mit à sonner, un nouveau patient venait d'arriver aux urgences. Je mets ma blouse et direction les urgences en courant, avec ce travail il faut avoir un bon cardio sinon on ne tient pas la route.

J'allais rentrer dans la salle de trauma quand j'entends un jeune homme s'énerver contre le personnel, je reconnais cette voix, j'avais travaillé sur son cas lors de l'attentat « Maxim essaye de rester calme, on va s'occuper de toi, on va te donner de quoi te soulager, mais reste calme. » Il se plaignait de douleur à l'abdomen, à l'endroit où la balle était entrée « Tu as bien suivi ton traitement ? Tu as mal depuis combien de temps ? » Avec ce genre d'opération, il ne devait pas forcer pendant quelques temps, il devait se ménager et faire attention à lui, mais vu comment il se tenait, il n'avait pas dû tenir compte de nos directives. Encore un adolescent qui n'en avait fait qu'à sa tête « Injecter lui une dose de morphine et on l'emmène au scan au plus vite. ».

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La douleur était insupportable et j’étais dur avec le personnel de l’hôpital qui attendait le déluge pour s’occuper de mon cas. Plus j’avais mal, et plus je m’agitais, et plus je m’agitais, pus j’avais mal. C’était un cercle vicieux qui n’en finissait pas. Sur le moment, j’aurais presque souhaité qu’on m’assomme pour que je ne ressente plus ce mal. On ne m’exhaussa pas. Pire, le médecin arriva, le même qui c’était occupé de moi le jour de l’attentat.

« Maxim essaye de rester calme, on va s'occuper de toi, on va te donner de quoi te soulager, mais reste calme. »

Il se foutait vraiment de ma gueule celui-là. Restez calme. Nan mais j’aimerai l’y voir c’te enfoiré. « Allez vous faire foutre ! » lançais-je toujours allongé en position fœtale et en faisant des balancements avant arrière à un rythme irrégulier tout en me tenant le ventre.

« Tu as bien suivi ton traitement ? Tu as mal depuis combien de temps ? »

« Mettez-le vous au cul vot’traitement ! » grognais-je entre le dents, incapable de les desserrer. Combien de temps il avait mal ? Et bien… il n’était même plus certain lui-même de savoir à quand remonter les premières douleurs ? Probablement quand il avait recommencé à s’agiter, a courir avec son chien et à refaire du sport. « J’sais pas. » mentis-je à moitié. Parce que ça remonter à un p’tit moment, sauf que la douleur n’avait jamais été aussi forte et insoutenable.

Peu de temps après l’injection de la morphine, la douleur était déjà nettement plus supportable, mais ça ne me rendait pas moins docile. « Pas intérêt à appeler Jeremy » marmonnais-je à moitié dans les vappes en mentionnant mon père biologique. « Pas intérêt » J’étais à moitié assommé par la douleur et d’un autre côté par la morphine qui faisait son petit effet. Je montais au scan sous les ordres du médecin.

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