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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]

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MessageSujet: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyMer 8 Aoû 2018 - 13:14

Tout était bien.
 
Depuis que j’avais pu quitter l’hôpital, les choses avaient bien changées, à commencer par ma relation avec Jeremy. Elle n’était pas parfaite, mais nous avions acquis une certaine complicité. J’avais choisi de lui laisser une chance de jouer son rôle de père, et jusqu’ici, je m’en étais tenu à le respecter et respecter son autorité comme je l’aurai fait avec mon père adoptif. Ce n’était pas parfait, mais nous formions une famille, lui, Alek et moi.
 
J’allais mieux aussi. J’avais fait une rechute quelques semaines après ma sortie de l’hôpital, je n’avais pas respecter les recommandations du médecin et au lieu de donner mon certificat médical d’exempte de sport, je l’avais gardé dans mon sac. Mon besoin de bouger et de faire du sport m’avait renvoyé droit à l’hôpital et j’avais eu le droit à de longues remontrances. Sur le moment, je faisais pas mon fier. Depuis, je m’évertuais à rester tranquille et à me reposer. C’était samedi, il était onze heures et j’étais dans ma chambre avec Lokhen. Je faisais mes devoirs pour la semaine lorsque mon téléphone vibra, m’informant d’un message. Voyant le nom, j’hésitais à lire le texto, mais la curiosité fut plus grande. Erreur. La conversation partit évidemment en vrille, me retournant le cerveau par la même occasion. Eibell avait réussi à insinuer le doute en moi. Je me levais et  quittait ma chambre pour me rendre au rez-de-chaussée, perturbé. « Jeremy ? » appelais-je afin de savoir ou il était. Je me dirigeais vers le salon, Lokhen sur mes talons, mon visage était suffisamment expressif pour voir que je me retenais d’éclater. Eclater de tristesse ? de colère ? c’était difficile à dire, même moi je ne savais pas trop identifier les émotions qui me passait sur le moment. Même si Eibell n’avait jamais était une source fiable, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il y avait une part de vérité dans ce qu’elle venait de me dire. Et si c’était le cas, alors Jeremy m’avait menti.
 
Je trouvais enfin Jeremy dans le salon, Alek à côté de lui dans son transat, gazouillant fièrement. Jusqu’ici, et bien que ça m’avait été difficile, j’avais tenté d’être un frère pour lui, moi l’enfant unique. Mais pour la première fois, je n’éprouvais pour lui qu’une extrême jalousie.  Mon regard polaire se détournant du nourrisson pour se poser sur le principal intéressé : mon père. J’avais gardé mon téléphone dans la main ou les messages d’Eibell joint aux miens se trouvaient, et je regardais mon paternel pour la première fois depuis un moment, avec froideur et distance. « C’est vrai ? » demandais-je la voix tremblante de colère contenue. « Tu avais dis à Eibell que tu ne voulais avoir aucun contact avec elle… sous aucun prétexte ? » grinçais-je en appuyant bien sur la fin de ma phrase. Lui qui m’avait pourtant dit qu’il aurait préféré le savoir dès le début, que certainement les choses auraient étés différentes… Différentes comment au juste ? Si c’était vrai, Eibell n’avait que fait respecter son choix, et ça changeait la donne.
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyMar 14 Aoû 2018 - 16:51


everything was fine.
@Maxim T. Flandre



Assis dans le salon à regarder un programme quelconque à la télévision, Alek près de moi dans son cosy. J'entendis alors mon prénom retentir dans la maison et des pas descendant l'escalier. « Jeremy ? » M'appela Maxym. " Au salon avec Alek. " Lançais-je pour qu'il sache ou je me trouvais. En attendant qu'il me rejoigne, je baissais le son de la télé et me tournais vers la porte d'entrer. Dès que j'apperçu son regard, je compris que quelque chose n'allait pas. Ce regard, cela faisait quelques temps maintenant que je ne l'avais pas vu sur son visage. Pas depuis que les choses allaient mieux entre nous. Rien qu'à le voir, je sentais que, pour je ne savais quelles raisons, nous étions revenu en arrière et c'était difficile à accepter. « C’est vrai ? » Me demanda t-il, sa colère à peine voilé. « Tu avais dis à Eibell que tu ne voulais avoir aucun contact avec elle… sous aucun prétexte ? » Ajouta t-il, acerbe. Je me levais de ma chaise en glissant une main dans mes cheveux. " Je vois ... " Dis-je en m'approchant de lui. " Laisse-moi t'expliquer d'accord ? Je suppose que c'est ta mère qui t'a dis ça ? " Lui demandais-je. Je soupirais, connaissant mon fils et ses réactions. " C'est vrai Max. Je ... Mais c'était avant de savoir qu'elle était enceinte et qu'elle me l'ai cacher pendant quinze ans. " Lui dis-je en affrontant son regard noir. " Je ne suis pas et n'ai jamais été un homme ...Bien. Ta mère et moi, ça n'a été qu'une histoire d'un soir et à l'époque j'étais un vrai con. J'ai fais des erreurs. Je traitais mal les gens, les femmes ... J'ai fais du mal à ta mère. Et crois-moi, je le regrette aujourd'hui. Elle ne méritait pas la façon dont je l'ai traité à la fin. Mais ça ne change pas le fait qu'elle m'ait mentit toutes ses années ... J'ai mes fautes mais elle en a aussi. " Je le regardais, refusant qu'Eibell me mette toutes cette putain de mauvaise situation sur le dos en me faisant passé pour le méchant. Nous avions chacun nos tords. J'avais accepté et assumé les miens. Elle devait faire pareil. .


HJ : désolée de pas avoir rep plus tôt ! Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] 649379823
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyMer 15 Aoû 2018 - 15:43

J’avais cette amère impression que l’histoire de ma naissance n’était qu’une immense comédie digne des grandes tragédies grecques. Et la façon dont le présent avait rattrapé cette histoire vieille de seize années la rendait à présent ubuesque. Et moi dans tout ça ? Je devais composer avec. J’y étais pour rien, mais je trinquais pour leurs conneries. J’avais déjà eu beaucoup de mal à me faire à l’idée que j’avais été adopté, mais me prendre en pleine figure que je n’avais jamais été désiré, dès que je commençais à me faire à cette idée, c’était franchement dur. J’espèrais vraiment qu’il nierait, qu’il affirmerait qu’Eibell mentait encore, mais pour autant, je ne m’étais pas bercé d’illusions non plus.
 
‘‘laisse-moi t’expliquer, d’accord ?’’ Le regard noir que je lui jetais dû lui suffire pour comprendre que je m’étais déjà fait ma propre opinion. Il se leva alors du sofa et je l’observais se passer les mains dans les cheveux, un tique que nous partagions tout les deux. ‘‘Je suppose que c’est ta mère qui t’as dit ça’’, en lui adressant un nouveau regard de travers, je lui répondis avec sarcasme « A ton avis ? » grognais-je avec colère. « c’est vrai ? » ajoutais-je avec agressivité dans la voix, montrant qu’une fois de plus, je n’attendais qu’un oui ou un non et pas une explication.
 
 " C'est vrai Max. Je ... Mais c'était avant de savoir qu'elle était enceinte et qu'elle me l'ai cacher pendant quinze ans. ". Ses paroles me firent autant d’effet qu’une douche froide ou qu’un coup sur la tête. Sans prendre le temps de réfléchir, j’explose : « Tu te fous de moi ?! » lui hurlais-je dessus, faisant pleurer Alek. Jusqu’à aujourd’hui, j’avais tenté d’être un bon grand frère, m’adaptant à ce rôle que j’avais pendant longtemps, jamais penser connaître. Il m’arrivait même de lui changer des couches. Mais pour le coup, faire peur au bébé était le cadet de mes soucis. J’étais trop hors de moi pour m’en soucier vraiment. « Elle n’a… Elle n’a fait que respecter ton choix. » lui balançais-je avec hargne. « Alors t’as aucun reproche à lui faire la dessus ! » lui lançais-je avec agressivité en restant planté à l’entrée du salon.
 
J’avais bien compris que Jeremy n’avait pas toujours été clean. Qu’il avait eu de nombreux défaut qui le rendait peut-être pas très fréquentable à une époque, mais ce que je constatais, c’est qu’il m’avait lui aussi menti. Quelques mois auparavant, il m’avait convaincu de lui laisser une chance, m’affirmant que tout était la faute d’Eibell, qu’il avait été privé de moi et de son rôle de père. Sauf qu’il en était tout aussi responsable qu’Eibell. « Tu m’as menti ! Tu vaux pas mieux qu’elle en fait ! » lui dis-je avec agressivité « t’as pas changé en fait, t’es qu’un connard ! » m’emportais-je sans même m’en rendre compte. Les échanges de messages avec Eibell m’avaient une fois de plus retourner le cerveau, et les paroles de Jeremy m’avaient donné le coup de grâce. Je n’avais que faire de ses explications, je voulais qu’il est mal autant que moi, si bien que je ne réfléchissais plus vraiment avant d’ouvrir la bouche, lui manquant alors de respect.
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyDim 19 Aoû 2018 - 10:32


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@Maxim T. Flandre

Je sentais que tout s'effondrer, que tout le progrès que nous avions fait jusque là avait été réduit à néant. Je maudissais Eibell d'avoir parler car ce ne pouvait être pour connaître ce détails, et je me maudissais moi-même de l'homme que j'avais été. Ce n'était peut-être pas volontaire de sa part mais Eibell venait une nouvelle fois de me priver de mon fils. Car en regardant Maxim, la colère sur son visage, la déception dans ses yeux, je doutais d'arriver à lui faire comprendre mon point de vu, ni même si il me laisserait une chance de lui expliquer comme je le lui demandais. « A ton avis ? » Dit-il avec sarcasme quand je lui demandais de confirmer qui lui avait dit ça. Je soupirais, abattu par toute cette situation. « c’est vrai ? » Me redemanda t-il avec agressivité. Je prenais une inspiration avant de lui avouer la vérité. Oui, j'avais bel et bien dit ses choses à sa mère. Je n'en étais pas fière aujourd'hui. Tout cela était bien avant qu'elle ne revienne vers moi et qu'elle m'annonce que j'avais un fils de quinze ans, un fils dont elle ne m'avait jamais parler. Et maintenant, voilà qu'elle se permettait de jouer les victimes face à Maxim ? « Tu te fous de moi ?! » Hurla t-il d'un coup. Soudain, ce fut les pleurs d'Alek qui résonnèrent. " MAX ! " Lançais-je avec une voix forte et autoritaire. " Je t'interdis d'hurler comme ça alors qu'Alek est là. Tu peux m'en vouloir mais lui n'y est pour rien. " M'emportais-je avant d'aller voir Alek pour essayer de le calmer.  « Elle n’a… Elle n’a fait que respecter ton choix. Alors t’as aucun reproche à lui faire la dessus ! » Je glissais mes doigts dans les petits cheveux d'Alek avant de me redresser et de reporter mon regard vers Maxim. " Mon choix ? Vraiment Max ?! Mon choix ?! " Lançais-je en riant nerveusement. " Je suis comme je suis. Je ne me fais pas de grande illusion sur ce que pense les gens de moi. Tu ne crois pas que savoir qu'elle était enceinte aurait changer les choses ? Je ne cherche pas à excuser mon comportement, seulement est ce que cela lui donner le droit de me cacher ton existence pendant toutes ses années ? De me privé de toi ? De ma famille ? " Lui dis-je, même si le connaissant je savais que dans l'état ou il était, cela ne servirait à rien, hormis à l'énervé encore plus. Mais je n'allais pas le laisser faire sans rien dire.

Me rapprochant légèrement de lui, bouillonnant sur le pas de la porte, je lui expliquais quel genre d'homme j'étais à l'époque. Car ce n'était plus moi aujourd'hui. Je dirais même que cet homme, j'en avais honte. J'avais toujours cette part de noirceur en moi, elle serait toujours là, mais je crois qu'aujourd'hui, grâce à mes fils, à Amélia, j'étais plus apaisé ... Différent. Pour le mieux ? Je ne saurais pas dire. « Tu m’as menti ! Tu vaux pas mieux qu’elle en fait ! » Lâcha t-il, toujours aussi agressif. « T’as pas changé en fait, t’es qu’un connard ! » Je le regardais, clignant légèrement des yeux sur le coup qu'il venait de me porter. Je restais immobile, de longue seconde. On m'avait souvent dit que c'était pire quand je ne disais rien. Le silence se fit, pesant, interrompu seulement par les gazouillements du bébé. Tout allait si bien ... Et maintenant, l'enfer. Maxim avait voulu me blesser et il avait réussit. " Tu sais quoi ? Oui, je suis un connard, je n'ai jamais nié l'être pas vrai ? " Lui dis-je. J'avais toujours été honnête sur qui j'étais avec lui, il ne pouvait pas dire le contraire. " Je suis un connard, mais je suis ton père. Et que tu le crois ou non, je ferais n'importe quoi pour ton frère et toi. N'importe quoi. Vous êtes ma famille. Et vous comptez plus que n'importe quoi d'autre. " Lui dis-je, calmement, simplement. Monter le ton ne changerait rien de toute façon. " Je regrette d'avoir traité ta mère comme ça mais jamais je ne lui pardonnerais de m'avoir priver de toi, de m'avoir empêcher d'avoir la famille dont j'avais toujours rêver pour oublier ma famille merdique à moi, pour avoir une chance de faire les choses bien et envoyer mon père au diable. " Ajoutais-je en le regardant toujours. " Si tu penses que je n'ai pas changé, je ne peux rien y faire. Mais je ne crois pas mérité que tu me manque de respect, dans ma maison. " Je faisais quelques pas pour sortir de la pièce avant de m'arrêter à son niveau. " Je t'aime Max, et je suis fatigué de me battre avec toi ... " Soufflais-je avant d'aller dans la cuisine, me servir un verre d'eau avant d'agripper l'ilot central en soupirant et fermant les yeux.
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyJeu 23 Aoû 2018 - 18:47

La colère. Ce sentiment qui ne me quitte plus depuis un an, depuis que ma petite vie bien tranquille a volé en éclat pour devenir ce beau merdier. Cette colère, je la sens qui se répand dans mes veines, comme le venin d’un serpent, sournoise.  Je le sais. Ma naissance n’est qu’une erreur. Le fruit d’une parenthèse, d’un écart dans la vie d’Eibell comme de Jeremy. Tout ça je le sais bien depuis le début, mais ça fait mal. Ça fait mal de le savoir. Ça fait d’autant plus mal que je sais qu’Alek lui, n’était pas une erreur. Lui, il était désiré. Alors oui, j’en veux à Eibell, j’en veux à Jeremy, j’en veux au monde entier, à commencer par moi-même. Et Jeremy est là, devant moi. Il va trinquer, encore. Il va subir une fois de plus mon revirement, il doit une fois de plus encaisser ma colère, gérer sans le savoir ce mal-être qui me consume à petit feu. Je lui hurle dessus, faisant pleurer Alek par la même occasion.
 
Max !’ Je me tais. Je le regarde s’approcher d’Alek pour le calmer, posant mes yeux orageux sur le bébé. Une pointe de jalousie me transperce, mais j’essaie de passer outre. Alek non plus, n’a rien demandé, et Jeremy me le fait remarquer à sa façon. Je lui lance un regard noir, évacuant ma rage de cette façon.
 
Il s’obstine, autant que moi d’ailleurs. Il assure que s’il l’avait su, les choses auraient étés différentes. Qu’il n’a rien choisi du tout. C’est à mon tour de rire nerveusement. «  Ah ouais ? On t’a mis le couteau sous la gorge peut-être lorsque tu as du lui dire que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec elle ? » lui dis-je avec sarcasme. Oui, cela ne lui donner pas ce droit à Eibell, mais c’était assez mal venu pour lui de faire ses remarques. « Mais parce que toi, tu lui as laissé le choix peut-être ?! » m’emportais-je à nouveau avec colère. « Tu ne penses vraiment qu’à toi en fait… » lui dis-je avec agressivité. « Tu te dis pas qu’elle voulait t’en parler mais que c’est tes paroles qui l’ont dissuadé ? Que c’est à cause de ça que j’ai été mis à l’adoption ?! Que peut-être si tu avais pensé à elle avant de penser à toi, elle n’en serait pas venue à cette extrémité ?! » m’emportais-je un peu plus à chacun de mes mots. Et devant le calme apparent de Jeremy, j’avais tendance à me mettre encore plus en colère, j’avais l’impression que rien ne l’atteignant, surtout venant de moi. Comme si ma souffrance ne le concernait pas. Blessé, je voulais qu’il est mal, comme moi, et une fois de plus, j’employais les mots. Les insultes. Ma mère ne cessait de me dire que ça faisait plus mal qu’un coup parce que ça touchait l’âme, elle avait raison.
 
Mon père ? Je serre les dents, lui lançant un regard mauvais.  Pour autant, je ne réplique rien , conscient que je suis allé trop loin dans mes paroles et qu’il a raison. Evidemment, je ne le lui dis pas, mais mon silence est suffisamment éloquent. Il y a quelques mois, je lui aurais ri au nez en lui lançant des piques acerbes, mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Après un moment de silence, Jeremy s’éloigne. Je me demande si son calme olympien n’est pas qu’une façade ? Peut-être que lui aussi a envie d’exploser ? Alors que je reste silencieux, le regardant toujours avec colère, il se retourne vers moi pour me dire une phrase qui me liquéfie presque sur place.  « Je t’aime Max ». Me prendre un coup de massue sur la tête aurait sans doute eu le même effet. Je suis stupéfait. Je ne réalise que quelques secondes plus tard que Jeremy n’est plus dans la pièce. J’en oublie les hurlements, je  sens que mes nerfs me lâchent et je me laisse tomber sur le sofa, là où était Jeremy à mon entrée dans la pièce. J’ai sa voix qui résonne dans ma tête. Ces mots se répète en boucle et je courbe le dos.
 
Mes coudes posés sur mes genoux, ma tête dans mes mains, je sens les larmes qui se déversent sur mon visage. Je suis tellement fatigué de tout ça. Tellement fatigué d’être tiraillé entre mon passé et mon présent. Tellement tiraillé entre ma loyauté envers ce père qui m’a élevé, et l’acceptation de ce père que je découvre. Tellement fatigué d’être en colère…
 
Il m’aime.
C’est dingue comme ça me bouleverse. Je suis secoué. Je suis heureux.
Et je m’en veux. Je m’en veux d’être heureux. J’ai le sentiment de ne plus être seul.
Mais j’ai le sentiment de trahir mes parents, un sentiment atroce.
C’est la première fois qu’il me le dit. C’est bizarre. C’est surréaliste. Et ça me soulage.

Je ne sais pas pendant combien de temps je suis resté dans cette position, sur le canapé. Les gazouillements d’Alek à côté de moi sont passés inaperçus à mes oreilles. Je tente surtout de calmer le torrent de larmes qui s’échappent de mes yeux en me demandant comment c’est possible d’être heureux avec de simples mots, tout en ayant mal à en crever, de cette souffrance qui m’anime depuis un an.
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyLun 3 Sep 2018 - 15:18


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@Maxim T. Flandre


A cause du calme qui avait régner entre moi et Maxim depuis quelques semaines, j'avais naïvement pensé que les choses avait évoluées dans le bon sens. Mais c'était sans compter sur le révélations que lui avait faites Eibell et qui venait aujourd'hui réduire à néant tout les progrès que nous avions fait à la sueur de nos deux fronts. Je sens la colère picotait dans mon sang. Au début, elle se dirige vers la jeune femme alors qu'au final, je suis autant en colère contre moi que contre elle. L'homme que j'étais à l'époque à bien changé et je regrette aujourd'hui certaine de mes actions. Evidement, Maxim refuse d'entendre mes explications. J'avais merdé oui, mais elle n'était pas enceinte à cette époque là et elle m'a cachée l'existence de Max pendant seize ans. Je n'aurais pas du la traiter comme je l'ai fais, mais elle n'est pas blanche comme neige non plus. J'assume mes actes mais je refuse de prendre pour tout le monde. « Ah ouais ? On t’a mis le couteau sous la gorge peut-être lorsque tu as du lui dire que tu ne voulais plus rien avoir à faire avec elle ? » Me dit-il, sarcastique. " Je n'ai pas dis ça Max ! " Soufflais-je, voyant bien qu'il ne m'écoute pas. « Mais parce que toi, tu lui as laissé le choix peut-être ?! » Je l'écoutais, encaissant chacun de ses mots. J'aurais beau parler, je le connais assez maintenant pour savoir que dans ses moments là, il est impossible de communiquer avec lui. « Tu ne penses vraiment qu’à toi en fait… » Je ne regarde, secouant la tête, ne pouvant pas le laisser dire ça. " Sois pas injuste avec moi Max ! J'ai beau avoir fait une erreur et je n'en suis pas fière, mais je t'interdis de dire que je ne pense qu'à moi alors que depuis que j'ai appris ton existence, je ne cesse de tout faire pour toi, pour être là et faire de mon mieux ... " Dis-je, les mâchoire serrés. « Tu te dis pas qu’elle voulait t’en parler mais que c’est tes paroles qui l’ont dissuadé ? Que c’est à cause de ça que j’ai été mis à l’adoption ?! Que peut-être si tu avais pensé à elle avant de penser à toi, elle n’en serait pas venue à cette extrémité ?! » S'emporta t-il. Je me sentais revenir quelques semaines en arrière et je détestais ça. Me rendre compte qu'au final, rien n'avait peut-être changer entre lui et moi. Je passe une main sur mon visage. " Max, je ... " Je referme mes lèvres, ne sachant pas quoi répondre à ça. Il a peut-être raison. Si je n'avais pas été un tel connard à l'époque, tout aurait été différent pour lui, pour moi.

Je lui parle alors avec tout mon coeur. Jamais je ne me suis adressé à lui comme ça et cela s'ajoute surement à la nombreuse liste de mes tords. Je l'aime. C'est mon fils et ce que je ressens pour lui ne changera jamais. Même si on doit passer notre temps à se pousser à bout l'un l'autre. Mais je n'ai jamais été aussi sincère. Je l'aime et j'aimerais tellement trouver le moyen d'être le père qu'il mérite. Encore aujourd'hui, je vois sa réaction quand je me proclame son père. Au fond, il ne me considère pas comme tel et peut-être que cela ne sera jamais le cas. Je quitte la pièce face à son silence. Dans la cuisine, j'essaie de reprendre mon calme, mes esprits. Malgré tout, je n'en veux pas à Maxim. Nous avions des années de retard ... Une relation père-fils qui n'a jamais pu se construire ... Pourtant c'est ce dont je rêve, sans jamais me l'avouer avant aujourd'hui. Les minutes passent, longues, s'égrainant comme au ralentit. Au bout d'un moment, je retourne sur mes pas. Je ne n'abandonnerais pas. Je ne l'abandonnerais pas. Même si je dois aller à la confrontation et faire face à sa colère. Je retourne dans le salon et vois mon fils, assis sur le canapé, la tête entre ses mains. Il pleure. En partant, je lui ai dis être fatigué de tout ça et je pense que lui aussi. J'hésite à m'éclipser, songeant qu'il ne désire surement pas que je le vois comme ça. Mais je reste. Je m'approche de lui et viens m'assoir à ses côtés sur le canapé. Quelques secondes passent. " Max ... Il faut que ça s'arrête. On ne peut plus continuer comme ça. " Soufflais-je, gardant mon regard devant moi. " Je sais ce que tu vis ... Enfin peut-être pas dans les détails. Mais j'ai été comme toi. Un jeune homme en colère. Une colère qui emporte tout sur son passage. Ce n'était pas la même situation, ni les mêmes raisons mais c'est la vérité. " Continuais-je calmement. " J'ai perdu tant d'années Max ... Des années qui ne reviendront jamais. Des années ou tout aurait pu être différent. Pour nous deux. J'aurais tellement aimé me réveiller plus tôt et ne pas faire toutes ses erreurs. Je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose. Je refuse que tu te réveille un jour, à mon âge, en ayant les mêmes regrets. Tu mérites mieux. " Clamais-je, ma voix vrillant légèrement mais je me reprenais rapidement. Je levais alors les yeux sur mon fils.
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyLun 3 Sep 2018 - 23:38

Depuis quelques temps, nous avions trouvés un certain équilibre entre nous. C’était loin d’être rose tous les jours, il y avait des moments ou nous nous disputions comme dans toutes les familles.  Jeremy  n’était pourtant pas embêtant à bien y réfléchir. Il me laissait faire ce que je voulais la plupart du temps, et je n’avais pas de compte à lui rendre. En somme, il respectait notre deal de départ, celui que nous avions fait au phare. Les seuls moments ou il haussait le ton, c’était lorsqu’il était convoqué chez le proviseur, environ une fois par mois, dans le meilleur des cas. Je n’avais aucun problème de notes, j’étais premier de ma classe. Pour autant, et même si mon travail scolaire était irréprochable, mon comportement lui était entièrement à revoir. Insolence, insultes, perturbateur, provocateur et parfois même violent, voilà la description qu’on dépeignait de moi au lycée. Pour autant, Jeremy se contentait de me demander de me calmer, mais n’insistait jamais, comme s’il avait peur qu’un nouveau conflit éclate entre nous ou que notre relation régresse. A la maison, mon comportement était différent. Je ne manquais plus de respect à Jeremy. Celui qu’il avait acquis durant mon séjour à l’hôpital était toujours là, et malgré quelques coups de sang venant de moi,  j’étais jusqu’à présent, resté à ma place avec lui, obéissant même à certaines demandes sans rechigner, ou en rechignant pour d’autres mais en le faisant quand même.
 
Tout était bien depuis quelques temps, jusqu’à ce qu’Eibell décide de me retourner la tête. Avait-elle pour but de détruire cette relation que Jeremy et moi construisons pierre après pierre ensemble. Une relation qui commençait à peine à se solidifier et qui venait de recevoir comme un séisme à l’endroit même de ses fondations. Je compris seulement après notre échange houleux que Jeremy n’avait pas tort, que le problème ne venait pas de lui. Depuis le début, il faisait de son mieux pour bâtir une relation avec moi et il tentait d’assumer et de gérer cette soudaine paternité qui lui était tombé dessus sans qu’il ne demande rien. Et moi dans tout ça ? On ne peut pas dire que je lui facilite la tâche. Et si depuis ma sortie de l’hôpital, notre relation c’était grandement améliorer, il avait suffit d’un message d’Eibell pour réduire à néant ce fragile équilibre entre lui et moi. Blessé par les mots de cette femme qui se prétendait ma mère, j’avais laissé éclaté ma rage contre la seule personne qui ne m’avait pas fait défaut depuis la mort de mes parents adoptifs et je ne le réalisais que maintenant.
Trop tard.
 
Il avait suffit qu’Eibell sans mêle même à distance pour que je reprenne mes vieilles habitudes, du moins, c’est ce que je voulais croire. Au fond de moi, je savais vraiment ce qu’il en était. J’avais la trouille. Je m’attachais à Jeremy  malgré ma volonté de garder mes barrières, de garder les distances que j’avais mis avec lui, dès le début et qui s’était peu à peu rétrécis sans même que je ne m’en rende compte. Jeremy avait de l’emprise sur moi, je l’avais réalisé  trop tard.  Et la seule façon que j’avais trouvé pour remettre ces distances avec lui, c’était de l’insulter. De lui manquer de respect, de lui cracher ma colère à la figure comme un serpent pouvait cracher son venin. J’étais conscient d’aller trop loin, mais au fond, je me disais que jamais Jeremy ne me remettrais à ma place comme mon père l’aurait fait. Lui n’aurait jamais toléré un tel écart de conduite venant de moi. Et c’était le seul moyen que j’avais pour me rappeler les limites entre Jeremy et mon père.  Qu’est-ce qu’il pouvait me manquait bordel. J’avais été privé de mes parents tellement tôt, et je me rendais compte que je n’étais pas si grand que ça. Que j’avais tellement besoin d’eux encore, de leur amour, de leurs règles, qu’ils m’encouragent, qu’ils me soutiennent, qu’ils m’imposent leurs limites auxquelles je n’avais jamais songé à transgresser avant leur mort. Mais il n’était plus là, et c’était à Jeremy qu’incombait la lourde tâche de prendre leur relève avec toutes les responsabilités qui allaient avec.  Et moi, je lui renvoyais dans la figure d’une cruelle façon qu’il n’avait pas le statut de « père » pour moi, du moins pas officiellement.
 
 
Mais lorsqu’il m’avoua qu’il m’aimait, je sentis ce mur autour de mon cœur, celui que je pensais inébranlable et que j’avais bâti pour ne plus souffrir, s’ébranlait. Jeremy venait de réussir à ouvrir une brèche sans même s’en rendre compte et dès l’instant ou il quitta la pièce, je me laissais tomber sur le canapé pour pleurer. Depuis que nous nous connaissons lui et moi, nous ne nous sommes jamais dit des choses comme ça. Comme si l’idée de parler de sentiments était la chose la plus stupide que nous pouvions faire. C’est peut-être aussi pour ça que j’ai le sentiment qu’Eibell m’a dit la vérité. Même si Jeremy assume cette paternité qu’il n’a pas demandée, j’ai toujours cette sensation d’être le gosse de trop. Une erreur de jeunesse qu’il se sent juste… obligé à assumer.
 
Qu’il me dise qu’il m’aime, c’est qu’il doit tenir à moi, n’est-ce pas ?
Bordel, il m’aime hein ?  Même après toutes les horreurs que je lui ai dites ? Même après m’être comporter comme le pire des enfoirés ? Même après toutes les conneries que je multiplie depuis quelques temps ?
 Il m’aime.
Je suis heureux, mais j’ai tellement la trouille. Et j’ai mal aussi. J’ai mal, parce que j’ai toujours ce sentiment de trahison envers l’homme qui m’a élevé. Comme si accepter Jeremy comme étant mon père venait à trahir celui qui l’a été pendant quinze ans.  Je suis tellement fatigué de toute cette douleur, toute cette souffrance. Je suis tellement fatigué d’être en colère, contre tout le monde, contre la vie.  Tellement fatigué d’être déchiré comme je le suis sans savoir pourquoi. Alors je pleure. Je pleure en silence, je tente de contrôler ses sanglots que je n’arrive plus à retenir. Ce mur invisible que j’ai bâti vient de s’écrouler, comme secoué par un violent séisme en plein sur les fondations, laissant mon cœur plus vulnérable que jamais.
 
Je ne sais pas combien de temps mes larmes ont coulées exactement. Je n’ai même pas entendu Jeremy revenir dans la pièce. Ce n’est que lorsque j’ai senti le canapé s’affaisser à côté de moi que j’ai compris qu’il était là, à mes côtés. J’ai tellement honte de m’être laisser aller ainsi. Je n’ose pas relever la tête et croiser son regard. Pas après tout ce que je lui ai dis. Pas après ce qu’il m’a dit. Je ne veux pas qu’il me voit pleurer, je ne veux pas qu’il me voit faible.
 
 
Jeremy a écrit:
" Max ... Il faut que ça s'arrête. On ne peut plus continuer comme ça. "


 
Sa voix me parvient sans pour autant que je ne relève le regard. J’essaye de contrôler mes larmes et de reprendre le contrôle de moi-même pour ne pas paraître plus faible que je ne le suis déjà. Pour autant, si je garde la tête enfouie dans mes mains, ses paroles germent dans ma tête. Continuer comme ça ? C’est sur que c’est plus possible. Mais je ne vois pas quelle solution nous avons à notre portée. « Je sais. » dis-je d’une voix nouée par un sanglot. Je prends une inspiration, haletant légèrement pour reprendre mon calme et calmer les larmes qui se déversent encore. « Tu veux que je partes ? » osais-je lui demander d’une voix éteinte, sans pour autant relever la tête. Quelle autre solution avions nous au juste ? Je sais que Jeremy doit déjà s’occuper d’Alek, peut-être regrette-t-il son choix de m’accueillir chez lui et que c’est sa façon à lui de mettre un terme à tout ça ? Mais si c’était le cas, m’aurait-il dit qu’il m’aimait ?
 

Jeremy a écrit:
 " Je sais ce que tu vis ... Enfin peut-être pas dans les détails. Mais j'ai été comme toi. Un jeune homme en colère. Une colère qui emporte tout sur son passage. Ce n'était pas la même situation, ni les mêmes raisons mais c'est la vérité. " me dit-il avec un calme olympien.. " J'ai perdu tant d'années Max ... Des années qui ne reviendront jamais. Des années ou tout aurait pu être différent. Pour nous deux. J'aurais tellement aimé me réveiller plus tôt et ne pas faire toutes ses erreurs. Je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose. Je refuse que tu te réveille un jour, à mon âge, en ayant les mêmes regrets. Tu mérites mieux. "

 
Malgré mes larmes et la volonté de ne pas le lui montrer, je relève doucement la tête vers lui. Mon regard est sans doute rougis, mais je sais qu’il transpire la douleur, celle que je garde en moi depuis la brutale disparition de ceux qui m’ont élevés. « Pourquoi je ne suis pas mort avec eux ? » lui demandais-je avec douleur dans la voix. « ça aurait été tellement plus simple… pour tout le monde. » dis-je en me remettant à pleurer de plus belle.  Aussitôt, ma tête vint se loger à nouveau dans mes mains. Ma mort aurait sans doute permis à Jeremy de vivre sa vie tranquillement sans avoir à gérer un adolescent qui lui ait tombé sur les bras sans qu'il n'est rien demandé. « Il y a une grande différence entre toi et moi. C’est que toi, tu sais que tu n’as pas été qu’une simple erreur de parcours. Tes parents ont voulus de toi ! Ton père a été ce qu’il a été certes, mais toi tu peux te dire qu’au moins tu étais désiré. » dis-je avec violence en relevant à nouveau ma tête pour planter mon regard dans le sien. « Pas comme… Pas comme moi. Alors quelle importances que j'ai des regrets ou non? » lâchais-je sur un ton bien plus bas, plus abattu que jamais.
 
Jeremy n’y pouvais rien, personne n’y pouvait rien. Je le savais. Je n’avais pas choisi ma naissance, comme Jeremy ne l’avait pas choisi non plus. Je devais vivre avec ça sur le cœur, et il allait me falloir l’accepter pour aller de l’avant, même si je ne voyais pas comment pour l’instant. « Je… suis désolé. » marmonnais-je en essuyant mes larmes d’un revers de la manche. « Je te demande pardon pour t’avoir manqué de respect. » lui dis-je sans pour autant oser le regarder. « Et d’avoir fait pleurer Alek » marmonnais-je en jetant un rapide coup d’œil vers le transat ou le bébé gazouillait en nous regardant curieusement. « Je… Je ne sais pas pourquoi j’suis comme ça. Je… n’étais pas comme ça avant. » lui dis-je en tentant de me justifier en vain. Car j’étais bien incapable d’accepter toutes les raisons qui me mettaient en colère, préférant rester dans le déni tant que je le pouvais.
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyJeu 20 Sep 2018 - 20:27


everything was fine.
@Maxim T. Flandre


Après un moment séparé, je décide de retourner au salon, auprès de Maxim. Nous ne pouvons pas continuer ainsi, enchainant le calme et les tempètes. Je le sais et il le sait aussi. Nous sommes tos les deux fatigués par la situation dans laquelle nous sommes. Jeprend place à ses côté sur le canapé alors que les larmes coulent sur ses joues. Il ne me regarde pas alors que je lui avoue ma lassitude, mon envie que les choses changent vraiment cette fois et pour de bon. « Je sais. » Dit-il, un sanglot dans la voix. Le voir comme ça est difficile, très difficile. Je glisse une mains dans mes cheveux. « Tu veux que je partes ? » Je me tourne vers lui. " Quoi ? " M'exclamais-je. Je secoue la tête. " Non Max, je ne veux pas que tu partes. Tu es ici chez toi, quoi qu'il arrive. Ce que je veux c'est que toi et moi, ensemble, on trouve un moyen pour changer durablement les choses. " Lui dis-je, honnête. Je contonue alors de parler. Je me vois tellement en lui. Ce garçon en colère contre tout et tout le monde, c'était moi il y a des années. Ce n'était pas la même situation, bien sur, mais la haine, la colère, je connaissais et je n'avais aucune envie que mon fils vivent ça lui aussi. Pas si je pouvais être là et faire quelque chose. Ce n'était pas une vie et il méritait mieux. Son regard rougit se lève alors sur moi. « Pourquoi je ne suis pas mort avec eux ? » Cette question me vrille le coeur en voyant une telle douleur sur son visage. « ça aurait été tellement plus simple… pour tout le monde. » Lâche t-il en se remettant à pleurer. Ma main, hésitante, vient se poser maladroitement dans son dos. " Ne dis pas ça, ce n'est pas vrai. Je sais que tu souffres et si je pouvais, je donnerais tout ce que j'ai pour effacé cette souffrance ... mais tu dois vivre ta vie. Tes parents l'auraient voulus. Je sais que c'est dur mais je sais aussi qu'un jour, tu nous rendra tous fière. " Soufflais-je en le regardant.

« Il y a une grande différence entre toi et moi. C’est que toi, tu sais que tu n’as pas été qu’une simple erreur de parcours. Tes parents ont voulus de toi ! Ton père a été ce qu’il a été certes, mais toi tu peux te dire qu’au moins tu étais désiré. » Me dit-il avec violence en planant ses iris dans les miennes. « Pas comme… Pas comme moi. Alors quelle importances que j'ai des regrets ou non ? » Je soutiens son regard même si ses mots sont durs. Je ne peux pourtant pas nié leur véracité. Je soupire et hoche la tête. " C'est vrai. Ton arrivé n'était vraiment pas ce que ta mère et moi avions imaginer, bien que je n'en ai rien su, mais ça ne change pas le fait que tu sois mon fils, que je tiens à toi et que je veux que tu fasses partit de ma vie comme moi de la tienne. " Lui dis-je en affrontant son regard triste et perdu. " Aucun de nous n'aurait imaginer les choses comme elles se sont passées, mais est-ce qu'il est obliger de voir ça comme une mauvaise chose pour autant ? Je ... Nous pouvons choisir d'avoir une deuxième chance et de ne pas la gâcher. Cela ne tient qu'à nous. " Dis-je en glissant une main sur sa nucque et en le regardant droit dans les yeux. " D'accord ? " Soufflais-je, supliant. je n'avais qu'une envie : l'aider. J'ignorais seulement si j'étais la bonne personne pour ça.

« Je… suis désolé. » Marmonna t-il en essuyant les larmes ruisselant sur ses joues. « Je te demande pardon pour t’avoir manqué de respect. Et d’avoir fait pleurer Alek. » Dit-il en évitant mon regard avant de regarder son frère. Je souris. " Oh je t'en pris, ce n'est rien ... Mais que ca ne devienne pas une habitude vu ? " Lançais-je avec un sourire en coin. J'en avais vu d'autre et comment lui en vouloir alors que j'étais aussi impulsif que lui ?  « Je… Je ne sais pas pourquoi j’suis comme ça. Je… n’étais pas comme ça avant. » Se justifia t-il même si il n'en avait pas besoin. Je le regardais. " Tu as raisons d'être en colère ... Rien n'est facile pour toi depuis quelque temps. J'imagine qu'il te faut prendre le temps de digérer tous ça, à ton rythme. J'aimerais simplement que tu essais de dépasser tout ça, pour ne pas que tes émotions t'empêches de vivre comme tu l'entends et de faire tes propre choix ... " Avouais-je en haussant simplement les épaules. Je glissais une nouvelle fois la main dans mes cheveux.


HJ: Désolée, c'est nul comparé à ta rep ... :D :06:
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyDim 23 Sep 2018 - 18:00

HJ: Mais non c'est parfait! :calinhug;



Ma relation avec Jeremy a toujours été fragile. Il faut dire qu’elle n’a pas débuté dans les meilleures conditions. Entre lui qui apprends sur le tas son rôle de père et moi qui peine à accepter son autorité parce que j’ai toujours cette sensation de trahison vis-à-vis de mon père, celui qui m’a élevé. De e fait, ça rends notre relation vraiment instable, et là encore on le ressentait tout les deux bien. Lui comme moi sommes fatigués, et c’est pour ça que je lui suggère de m’en aller.  Il tente de me rassurer en me disant que je suis chez moi ici, mais je n’ose pas lui dire que le seul endroit ou je me suis un jour senti chez moi, c’est en France, là ou j’ai grandi. Et puis, je ne vois pas comment on peut arranger les choses de façon durable. « Tu as une solution a proposé ? » lui demandais-je d’une voix pleine de lassitude. A ce niveau là, je pense que c’est plus du ressort d’un miracle, mais bon.
 
Finalement, je laisse ma triste et ma colère s’exprimer réellement pour la première fois. Je lui fais par de mon mal être, celui d’être toujours là, d’avoir survécu sans savoir pourquoi et de la culpabilité que je ressens à être toujours vivant, ce que je n’avais jamais exprimé à personne. Jeremy tente de me réconforter et même si une part de moi sait qu’il a raison au sujet de mes parents, j’ai du mal à accepter qu’ils ne soient plus là pour me le dire eux-mêmes. « Je sais. » marmonnais-je en essayant mes larmes d’un revers. Je garde néanmoins mon regard baissé avant de lui demander d’une basse et grave. « Est-ce que… Est-ce que tu crois qu’Eibell aurait… est-ce qu’elle aurait pu les… tuer ? » soufflais-je hésitant à l’idée de lui poser la question. Depuis leur mort, je ne cessais de m’interroger, et cette question me revenait souvent à l’esprit.
 
Je lui fais part aussi de ma colère face à l’abandon  que j’ai subi. De cette façon dont je suis venu au monde Ce que je ressens du fait que je n’ai été qu’une erreur de parcours dans leur vie et que je l’ai bien compris. Même si Jeremy tente de me faire comprendre qu’il ne regrette pas de m’avoir dans sa vie, je ne sais pas ou va nous mener cette relation. Je pense que si les choses avaient été différentes et qu’il m’avait élevé nous aurions eu une vraie relation père-fils, mais les choses sont telles quelles, et je ne vois pas comment faire pour arranger les choses. « Mais c’est ce qu’on fait Jeremy, c’est ce qu’on essaie de faire depuis que je suis rentré de l’hôpital et…  regarde ou on en est. » lui fis-je en redressant la tête pour plonger mon regard dans le sien. « A chaque fois qu’on commence à nouer une relation père/fils, j’ai le sentiment de trahir mon père. » lui dis-je perdu et la gorge nouée, «c’est plus fort que moi. » soufflais-je en baissant de nouveau le regard vers le sol. J’avais une relation tellement fusionnelle avec mon père que cette loyauté que je lui vouais, restait infaillible.
 
Je m’excuse quand même d’avoir une fois de plus péter les plombs. Jeremy a pas mal de patience quand même  avec moi, j’acquiesces d’un signe de tête avec un sourire de dépit, « Je vais essayé. »  marmonnais-je. Il me rassure en me disant que ma colère est légitime, qu’il me comprend. Sauf que cette colère que j’ai, je ne sais  pas comment la calmer «  j’essaie mais… j’y arrive pas. » marmonnais-je en soupirant. « Mes parents me manquent. » soufflais-je à mi-voix. « c’est con à dire, mais, sans eux, c’est difficile de savoir si mes choix sont les bons ou pas. » marmonnais-je. Après tout, je n’étais qu’un jeune ado  paumé, loin du cadre carré que mes parents m’avaient imposé. Si avec eux, j’avais filé droit, je ne comptais plus les écarts que j’avais fait depuis leur disparition, et nul doute que pour ça, ils n’auraient pas du tout été fiers de moi.
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyVen 5 Oct 2018 - 15:11


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@Maxim T. Flandre

Encore une dispute me laissant à bout de souffle. Je pensais véritablement que c'était derrière nous tous ça. Les conflits, les disputes, les engueulades... J'avais apparemment tord puisque un rien avait rallumer la mèche. J'étais lasse et épuisé de cette situation. Et Max aussi, j'en été convaincu. Il fallait que ça s'arrête, que les choses changent. Pour de bon, pour notre bien à tout les deux. Aucun de nous ne pouvait continuer comme ça. « Tu as une solution a proposé ? » Me demandait-il, d'une voix pleine de lassitude à la recherche de réponse. Réponses que je n'avais pas. Pas encore. Même si j'aurais été plus qu'heureux d'avoir une solution à tout ça. " Je ... J'en sais rien. Je n'ai pas toutes les réponses, tu sais. Tout ce que je sais, c'est que je veux que les choses changent pour qu'elles deviennent meilleures et je suis prêt à faire ce qu'il faudra pour ça. " Lui assurais-je. " La question que je me pose c'est, et s'il te plait ne t'énervé pas, est-ce que toi tu es prêt à faire ce qu'il faut pour ça ? Je sais que tu veux être loyal envers ton père, je le comprend, mais si tu n'es pas prêt, ça ne marchera pas, quoi qu'on fasse... " Lui dis-je. Si on voulait changer les choses, il fallait qu'on soit deux à s'y mettre, deux à faire ce qu'il fallait. Sinon nous tournerions en rond à continuer à faire deux pas en avant et trois pas en arrière. Ce n'était plus possible. Max se confit à moi avec des mots durs qui me fende le coeur en deux. Pensait-il vraiment ce qu'il disait ? Qu'il préférerait être mort avec ses parents ? Je fais de mon mieux pour lui parler, pour l'atteindre et le faire changer d'avis. Maxim était un garçon qui souffrait, plus qu'il ne le montrait au quotidien et là, aujourd'hui, j'avais devant moi l'enfant qu'il était encore malgré tout. « Je sais. » Marmonna t-il en gardant le regard au sol alors qu'il essuie les larmes sur ses joues. « Est-ce que… Est-ce que tu crois qu’Eibell aurait… est-ce qu’elle aurait pu les… tuer ? » Je le regarde, surpris par sa question. Depuis quand s'imaginait-il ce genre de truc ? Je glissais une main sur mon visage en réfléchissant sérieusement à la question. " J'en sais rien mais je ne crois pas. Pourquoi elle s'en serait pris à eux ? " Lui demandais-je, voulant comprendre le raisonnement de ses pensées.

Puis il me parla ensuite du sentiment qu'il avait nous concernant Eibell et moi. Le sentiment d'être une erreur, de ne pas avoir été désiré. La encore, ses mots me touchaient au coeur mais je crois qu'ils étaient important. Il était important qu'il les dise et important que je les entende. Je crois que mettre tous ça à plat été l'une des solutions qu'il m'avait demander plus tôt. Son honnêteté entrainait la mienne et je lui parlais franchement, ne laissant rien de côté. Même si certaine vérité n'était pas facile à dire ou à entendre. Mais je voulais une deuxième chance et si j'étais sur d'une chose c'était que je voulais qu'il fasse partit de ma vie. « Mais c’est ce qu’on fait Jeremy, c’est ce qu’on essaie de faire depuis que je suis rentré de l’hôpital et…  regarde ou on en est. » Me dit-il en se redressant et en plongeant son regard dans le miens. « A chaque fois qu’on commence à nouer une relation père/fils, j’ai le sentiment de trahir mon père. c’est plus fort que moi. » Avoue t-i en baissant de nouveau le regard vers le sol. Je soupir avant de passer une main sur mon visage fatigué. " Qu'est ce qu'on fait alors ? Qu'est ce que tu attend de moi au final ? " Lui demandais-je, sans une once de colère dans la voix. Plutôt de la tristesse. " Je fais vraiment tous ce que je peux pour être ... Quelqu'un de bien, quelqu'un en qui tu peux avoir confiance et qui sera toujours là pour toi... Je sais pas quoi faire de plus. " Lui avouais-je, dépiter.

Il s'excuse de son comportement et je le rassure en lui disant que ce n'était pas grave. Je préférais largement qu'il m'engueule plutôt qu'il garde les choses pour lui. Je lui demande avec amusement de faire en sorte que ça n'arrive pas plus souvent.  « Je vais essayé. » Je souris et hoche la tête. " Alors tout va bien. " Lui assurais-je. Il me dit alors ne pas avoir pourquoi il est si n colère à longueur de temps, pourquoi ses réactions prennent des proportions énorme. Je lui assure qu'il a de bonne raison d'être en colère, à fleur de peau, avec tout ce qu'il avait vécu en peu de temps. Je voulais simplement qu'il dépasse ça et pas dans des années comme j'avais pu le faire et dont je me rendais compte aujourd'hui que cela m'avait privé de beaucoup de chose. « J’essaie mais… j’y arrive pas. » Marmonna t-il, contrarié contre lui-même. « Mes parents me manquent. c’est con à dire, mais, sans eux, c’est difficile de savoir si mes choix sont les bons ou pas. » Avoua t-il encore. Je glissais une main dans mes cheveux. " Peut-être que tu as besoin d'aide pour y voir plus clair sur tout ça ? Je ne suis clairement pas la bonne personne pour ça et ça ne s'arrangera certainement pas tout seul ... " Lui en tournant la tête vers lui. " C'est à toi de voir bien-sur, mais ne fais pas les mêmes erreurs que moi. Ca foutra ta vie en l'air alors que tu es encore si jeune. " Le suppliais-je presque, ne supportant pas l'idée qu'il souffre et qu'il gâche sa vie en gardant toute cette colère en lui.  

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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptySam 6 Oct 2018 - 23:37

C’était la fois de trop.
Nous étions arrivés au carrefour de notre relation ou à l’horizon, je ne voyais que deux embranchements possible. La première : L’impasse. L’emprunter, c’était choisir la facilité et refuser la chance de tisser cette relation avec Jeremy. J’y songeais, parce que ça me permettrait de toujours garder cette distance entre lui et moi, et de laisser la place à l’homme qui m’avait élevé. Mais une part de moi voulait quand même laisser à Jeremy l’opportunité de tenir son rôle de père dont il avait été si longtemps privé.  Prendre l’impasse, c’était se heurtait au mur et fermer toutes les portes qui pouvaient donnés un peu d’espoir pour l’un comme pour l’autre. Et la deuxième solutions, c’était cette route étroite, silonneuse, cabossée. Une route qui faisait peur parce qu’on ne voyait pas le bout et qui promettait de nombreuses épreuves encore.
 
Je n’étais pas certain de comprendre ou Jeremy voulait en venir. N’avais-je pas fait des efforts jusqu’ici ? Qu’attendait-il de plus ? Je ne comprenais même plus pourquoi à chaque tentative, ça échouait. Il y avait toujours quelque chose pour nous ramener à des confrontations. « Faire ce qu’il faut ? Tu entends quoi par là ? » demandais-je en fronçant les sourcils. J’avais pourtant l’impression d’avoir fait beaucoup d’efforts, mais si Jeremy avait des idées en tête, j’attendais de voir ce qu’il pensait vraiment. «  En quoi ma loyauté envers mon père est un problème ? » lui demandais-je sans comprendre, en plantant mon regard dans le sien.
 
Je lui pose alors une question qui me taraude depuis la mort de mes parents. Est-ce qu’Eibell peut y être lié. Je pense qu’au final, Jeremy la connait aussi bien que moi, mais… peut-être que je me trompe. Peut-être en sait-il plus sur le sujet, qu’Eibell se serait confié à lui, même si j’y crois pas trop. Vu son étonnement, je pense qu’elle ne lui a rien dit. «  Ben… Quand je suis rentré ce jour là et que j’ai vu mon père… mort… Eibell est arrivé et... Je crois qu’elle était déjà là en fait. » dis-je d’une voix blanche,  « mais quand je lui ai posé la question, elle m’a dit qu’elle n’hésiterait pas à me mentir. » grinçais-je entre les dents. Repenser à tout ça me fout le cafard. Je frisonne alors que la nausée me vient. Je ferme les yeux un moment pour chassé ces images de ma tête, même s’ils sont toujours là, bien ancré en moi, probablement pour le reste de ma vie.
 
J’en viens alors à me confier sur le sentiment qui m’habite dès que Jeremy et moi tentons de construire  quelque chose ensemble. Je comprends que pour lui aussi, c’est pas facile, et j’ai peur qu’il jette l’éponge. «  Jeremy, je veux vraiment… je t’assure que je veux vraiment que ça fonctionne ! » tentais-je alors en le regardant, tourmenté. « Et je sais bien que tu fais ton maximum… Le problème ça vient pas de toi, c’est moi. » marmonnais-je en me prenant la tête dans mes mains, serrant mes cheveux de mes doigts avec force.
 
Jeremy suppose alors, que j’ai besoin d’être aidé. Je le regarde un moment sans comprendre avant que mon front se plisse. « Tu veux dire… voir un psy ? » marmonnais-je avec un regard suspicieux. Voila maintenant que mon cas, résulte de psy. De mieux en mieux. Je serre les dents alors qu’il argumente. « toi tu t’en es bien sorti non ? Et t’as pas vu de psy ? » lui demandais-je sur la défensive. Je me rends compte du ton que je prends. Je souffle un bon coup et je tente de relativiser. Après tout, Jeremy a jusqu’ici, toujours tenté de m’aider au mieux, et maintenant qu’il le dit, je pense que mes parents m’y aurait traîné de force s’ils avaient vu un quart des choses que j’ai fait depuis que je suis arrivé à Bowen. «  D’accord…. » marmonnais-je dans un soupir, «  si tu penses que c’est ce qui faut… » me résolus-je. C’était aussi une façon de prouver à Jeremy que je faisais des efforts pour que ça fonctionne.
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyJeu 25 Oct 2018 - 13:12


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@Maxim T. Flandre

« Faire ce qu’il faut ? Tu entends quoi par là ? » Me demanda t-il, les sourcils foncés, signe que je m'étais mal exprimé, ce qui était une habitude avec lui apparemment. Remarque, je n'avais jamais été très doué en communication non plus. « En quoi ma loyauté envers mon père est un problème ? » Me demanda t-il en plantant son regard dans le miens. Je glissais une main dans mes cheveux, essayant de trouver les bons mots pour ne pas qu'il comprenne ma ce que j'essayais de lui dire et s'emporte encore. " Ce n'est pas un problème. Evidement que tu a le droit de lui être loyal, c'est l'homme qui t'a élever. C'est même tout à ton honneur. Mais ça ne doit pas t'empêcher d'avancer dans ta vie ou dicter tes décisions. Tu comprend ? " Lui dis-je en grimaçant. J'étais tellement mal à l'aise avec les mots. Parler de chose aussi importante était vraiment un challenge pour moi. Je soupirais, lasse de voir que j'avais autant de mal. J'esquissais un sourire désolé. " Excuse-moi ... Je suis pas doué pour les discussion importante. Je fais toujours tout foiré. " Avouais-je en le regardant. Je n'étais pas doué mais je voulais qu'il sache néanmoins qu'il pouvait me parler, que je l'écouterais toujours. Quoi qu'il est à me dire. Alors je faisais de mon mieux pour m'améliorer. Il me parle ensuite de sa mère  et de sa théorie qu'elle serait, peut-être responsable de la mort de ses parents. Je répond par la négative sans en être totalement certain puisque, au final, je connais quasiment rien de la jeune femme. Mais qu'elle est tuer les parents adoptifs de not fils me semble une idée bien trop extrême et trop perturbante, même pour moi. Je demande alors à mon fils pourquoi il pensait à ça. « Ben… Quand je suis rentré ce jour là et que j’ai vu mon père… mort… Eibell est arrivé et... Je crois qu’elle était déjà là en fait. » M'expliqua t-il alors qu'il replongeait dans ses souvenirs. « Mais quand je lui ai posé la question, elle m’a dit qu’elle n’hésiterait pas à me mentir. » Je fronçais les sourcils, réfléchissant à tout ça pour y trouver, peut-être un début d'explication. Je finis par soupirer. " Je sais pas Max ... Tu es jeune, elle a peut-être simplement voulu te protéger en ne te disant pas la vérité ... Tu veux que je lui en parle ? Elle m'en dira peut-être plus à moi. A toi de me dire ce que tu veux faire. " Lui proposais-je, déterminé maintenant à avoir le fin mot de l'histoire. Je le regarde et il est évident qu' va mal, qu'il souffre et il n'oubliera probablement jamais ce qu'il a vécu. Je venais poser une main sur son épaule. " Ca va aller. Tu n'es pas seul. " Lui assurais-je en le regardant.

On parle alors de notre relation et de ses difficultés qui même avec beaucoup d'effort, semble toujours revenir en arrière. C'est pour moi frustrant et blessant par ce les options commencent à me manquer et je ne souhaite en aucun cas renoncer. Je n'ai pas de solution miracle et c'est épuisant. « Jeremy, je veux vraiment… je t’assure que je veux vraiment que ça fonctionne ! » Me dit-il en me regardant, et je le crois. Lui aussi fait de son mieux, je n'en doute pas. « Et je sais bien que tu fais ton maximum… Le problème ça vient pas de toi, c’est moi. » Je passe une main sur visage. " Tu fais de ton mieux aussi, je le sais Max. La situation est simplement incroyablement compliqué bordel. Pour toi comme pour moi. " Lui dis-je, fataliste. Je dis alors avec autant de tact que je le peux que Max a peut-être besoin d'une aide extérieur pour surmonté ce qu'il a vécu. « Tu veux dire… voir un psy ? » Marmonne t-il, sur la défensive. Je le regarde et hoche la tête. " Oui, un psy Max. " Avouais-je, marchant sur des oeufs. « Toi tu t’en es bien sorti non ? Et t’as pas vu de psy ? » S'emporte t-il. " Et on voit le résultat ! " Lançais-je en haussant le ton à mon tour. " Tu veux finir comme moi ? Oui, aujourd'hui ça va mieux mais j'ai gâché beaucoup d'années Max. C'est ce que tu veux ? Je n'ai pas de solution miracle. Tu as vécu beaucoup de chose Max et ça t'affecte. C'est normal. Mais ce n'est pas définitif, pas pour toi. " Lâchais, reprenant un ton normal. Pour moi, le mal était fait mais Max pouvait encore arranger les choses. «  D’accord…. » Marmonna t-il, me surprenant. « Si tu penses que c’est ce qui faut… » Me dit-il. Je tournais mon regard vers lui. " J'ignore si ça marchera mais on peut essayer. " Lui dis-je en le fixant. Je gardais le silence quelques secondes. " Je peux même venir avec toi, si tu veux. " Clamais-je, presque solennellement. Ca ne surprendra personne que je n'étais franchement un fan de thérapie mais j'étais prêt à le faire et à laver mon linge sale devant quelqu'un si ça pouvait aider mon fils.  

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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyJeu 17 Jan 2019 - 23:25

HJ:

 

Jeremy a écrit:

" Ce n'est pas un problème. Evidement que tu a le droit de lui être loyal, c'est l'homme qui t'a élever. C'est même tout à ton honneur. Mais ça ne doit pas t'empêcher d'avancer dans ta vie ou dicter tes décisions. Tu comprend ? " 


 
J’acquiesçais d’un hochement de tête alors que mes pensées se tournaient vers l’homme qui m’avait élevé. Je n’avais pas l’impression que mes souvenirs m’empêcher d’avancer, je ne voulais juste pas oublier cet homme au profit d’un autre. Jeremy pouvait-il comprendre ça ? J’étais désolé pour lui qui se trouvait un peu comme le mec ayant le cul entre deux chaises. Il découvrait sa paternité tardivement et devait en plus partager se rôle avec un autre homme sans qu’il n’est rien demandé. Je commençais doucement à réaliser que pour lui aussi, rien n’était simple. Il recherchait sa place autant que moi dans cette famille sans passé que nous formions. « C’est pas ça. Mon père c’était vraiment mon pilier tu sais. On partageait tout. Je dois juste apprendre à vivre sans lui et … Et en plus, j’avoue que ce n’est pas facile de trouver ma place ici. » marmonnais-je en me passant une main sur la nuque. C’était compliqué de parler de ça à Jeremy. Le pauvre n’y est pour rien et il fait vraiment de son mieux. Puisque j’en suis aux confidences, je décide de continuer sur ma lancer. « Entre toi et Alek, c’est parfois compliqué. » soufflais-je en détournant le regard. « J’suis un peu jaloux je crois, de la relation que vous aurez plus tard » lui dis-je doucement.  Ce que j’avais vécu avec mon père adoptif en somme, Jeremy et Alek allait le vivre et je savais que j’en serai spectateur. Je n’aurai plus la chance de vivre cette relation. Nous avions presque seize ans de retard et même si nous voulions tout deux apprendre à nous connaître, il était impossible de rattraper autant de temps.
 
Notre discussion nous amène sur l’évènement traumatisant que j’ai vécu, la mort de mes parents. Je n’ai pas besoin de faire des efforts pour me remémorer ce moment ou j’ai découvert mon père mort, je revois ce moment à chaque fois que je ferme les yeux. Je lui expose mes doutes. Jeremy propose de voir ça avec Eibell mais je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée. Eibell semble manier le mensonge avec perfection et je n’suis pas sur que ses paroles soient sincères même avec Jeremy. «  J’en sais rien. De toute façon qui te dit qu’elle serait honnête avec toi aussi ? » dis-je dubitatif. Avec elle on pouvait s’attendre à tout.
 
Nous parlons alors de notre relation chaotique. Il faut dire que rien n’est simple dans notre situation, pourtant nous essayons l’un comme l’autre de rendre notre cohabitation la plus ‘facile’ possible. Mais nous nous rendons à l’évidence, c’est un parcours semé d’embuches, et nous sommes à bout l’un comme l’autre. Jeremy me propose de consulter un psy et je suis aussitôt sur la défensive. L’idée de confier mes problèmes à un inconnu ne m’enchante pas, surtout que je suis incapable de mettre des mots sur ce que je ressens. Et devant ma vie compliquée, j’suis pas sur qu’un psy arrive à suivre ! Je lui fais remarqué que lui s’en est tiré sans aide.
 

jeremy a écrit:
 "Et on voit le résultat !"




 
Je ne m’attendais pas à ce genre de réaction. Je sursaute, surpris par le haussement de ton de mon père. Je ne vois pas trop ou il veut en venir, il a réussi à surmonter ça.
 
 
Jeremy a écrit:

"Tu veux finir comme moi ? Oui, aujourd'hui ça va mieux mais j'ai gâché beaucoup d'années Max. C'est ce que tu veux ? Je n'ai pas de solution miracle. Tu as vécu beaucoup de chose Max et ça t'affecte. C'est normal. Mais ce n'est pas définitif, pas pour toi. "


 
Comme lui ? Pourquoi pas. Après tout, il a l’air d’un roc. Moi, j’suis loin d’être aussi fort. J’encaisse moins bien je crois. Après, nous n’avons pas le même vécu, ce n’est pas la même chose. J’acquiesce d’un signe de tête, acceptant ainsi son idée. Ça ne me réjouit pas, mais si ca me permet d’avancer, pourquoi pas. « D’accord » dis-je en hochant doucement la tête.
 
 

Jeremy a écrit:

" Je peux même venir avec toi, si tu veux. "


 
J’acquiesce à nouveau d’un mouvement de tête. J’avoue que j’appréhende l’idée de voir un psy. Je n’en ai jamais vu jusqu’ici et je ne sais pas comment ça se passe. Puis, si j’y vais seul, y a de forte chance que je fasse demi-tour devant le cabinet. « Ouais, si ça ne te déranges pas » fis-je doucement, rassuré par sa proposition. Savoir qu’il était prêt à m’accompagner me fit étrangement plaisir sans que je n’arrive à savoir pourquoi, peut-être que l’avenir me le dira.
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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyLun 21 Jan 2019 - 13:23


everything was fine.
@Maxim T. Flandre

Comme toujours, parler de son père était difficile pour Max. Je comprenais évidement. Il était le seul père qu'il avait connu, celui qui avait été présent à chaque instant pour lui. Mais cela me déchirait aussi le coeur par ce que je ne connaitrais jamais ça avec lui. C'était trop tard pour nous deux même avec les meilleurs intentions et tout les efforts du monde. C'était trop tard. Trop de temps avait passer et on ne pourrait jamais recréer cette relation particulière que nous aurions eu si j'avais fais partie de sa vie dès sa naissance. Max aimait son père et il lui manquait mais je trouvais que cette infinie loyauté qu'il avait envers lui pouvait l'empêcher d'avancer. « C’est pas ça. Mon père c’était vraiment mon pilier tu sais. On partageait tout. Je dois juste apprendre à vivre sans lui et … Et en plus, j’avoue que ce n’est pas facile de trouver ma place ici. » Marmonna t-il, se passant la main sur la nuque, mal à l'aise. Je le regardais, comme cloué sur place, comme si j'avais reçu un coup de poignard. « Entre toi et Alek, c’est parfois compliqué. » Continua t-il sur sa lancer. J'essayais de faire bonne figure mais ce n'était pas facile d'entendre son fils parler de son mal-être comme ça, mal-être dont j'étais malgré moi la cause alors que je ne voulais qu'une seule chose : faire de mon mieux. Pour lui, pour nous. Et ce malgré toute cette putain d'incroyable histoire qui nous a amenés à être l'un en face de l'autre aujourd'hui. « J’suis un peu jaloux je crois, de la relation que vous aurez plus tard. » Je le regardais et venais glisser une main dans mes cheveux. Je soupirais avant de reprendre la parole. Cette discussion n'avait décidément rien de facile mais le point positif était que Maxim me parlait, qu'il se confiait à moi et c'était déjà un grand pas. " Je comprend tu sais. Moi aussi je suis jaloux. Jaloux de la relation que tu as eu avec ton père. Jaloux de voir combien il compte à tes yeux ... Jaloux par ce qu'il est était là et pas moi. " Lui avouais-je en le regardant. " Ce n'est facile pour aucun de nous, c'est vrai. La situation est vraiment pourris à souhait. Il faut simplement qu'on se rend à l'évidence. Nous n'auront jamais la relation que j'aurais avec Alek ou celle que tu auras eu avec ton père. Aucun de nous n'est responsable de ça ... Ca me fou en rogne mais c'est comme ça. Je ... Je veux juste que tu saches que je suis là pour toi dorénavant et aussi longtemps que tu le voudras. Tu pourras toujours compter sur moi. Tu es ma chair et mon sang et je tiens à toi. " Lui assurais-je en esquissant un sourire. " Peut-être qu'on devrait simplement se contentait de ça et voir comme ça évolue ? Quand dit-tu ? " Lui proposais-je. Je crois que les choses avaient été mise au clair et qu'il fallait simplement qu'on arrête de ce mettre la pression, autant l'un que l'autre, sous notre air sur de nous.

On reparle de la mort de ses parents et d'Eibell. Les choses ne sont vraiment pas claire et je sens bien que Maxim se pose beaucoup de question et qu'il a vraiment besoin des réponses pour avancer. J'ignore simplement comment faire pour les lui apporter. Je lui propose de parler à sa mère et voir si elle m'en dit plus qu'a lui. « J’en sais rien. De toute façon qui te dit qu’elle serait honnête avec toi aussi ? » Je claquais ma langue. Il n'avait pas forcément tord. " Ouais ... Rien ne nous dit qu'elle le sera, mais je peux essayer. Cela ne me dérange pas si ça peut t'aider. Je vois bien que tu cherches des réponses Max et je crois que tu mérites de les avoir. Il faut simplement que tu saches si tu seras capable d'encaisser les réponses que tu pourrais avoir. Peu importe ce qu'elles sont. " Lui dis-je. Il n'allait peut-être pas aimer ce qu'il apprendrait. Il devait s'y préparer même si je crois qu'il serait capable de tout affronter si on est enfin honnête avec lui.

On parle de notre propre relation et on en arrive aux même conclusions. Je propose à Maxim de se faire aider. Au début, il refuse, prétextant que moi je m'en étais sortir tout seul. Ouais, je m'en été sortit mais j'avais perdu beaucoup d'année que je ne rattraperais jamais. Je ne voulais pas que ça lui arrive à lui. Pas si il y avait une autre solution. Il finit par accepter et je soupire de soulagement. Je lui proposais d'y aller avec lui. J'étais pas franchement amateur de psy mais à ce stade, j'étais prêt à tout essayer pour arranger les choses. Pour mon fils. « Ouais, si ça ne te déranges pas. » Me dit-il alors qu'il semble vraiment content de ma proposition d'y aller avec lui. " On verra bien ce que ça donne ok ? " Lui dis-je avant de venir ébouriffer ses cheveux en riant.

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MessageSujet: Re: Tout était pourtant bien. [ Jeremy ]   Tout était pourtant bien. [ Jeremy ] EmptyLun 21 Jan 2019 - 14:21

Me confier sur la relation que je partageais avec mon père adoptif me replonge dans mes souvenirs d'enfance. Je crois que je ne me rendais pas compte de la chance que j'avais. Il m'a fallu tout perdre pour le voir, et c'est d'autant plus douloureux. Parler de la relation que je partageais avec mon père adoptif, c'est gênant. Enfin, c'est surtout en parler avec Jeremy qui est gênant. Je ne sais jamais sur quel pied danser. J'ai l'impression que parler de lui, ça pourrait blesser Jeremy. C'est pas ce que je veux, du moins pas en ce moment. Mais parfois, j'ai besoin de rappeler certains points parce que je veux garder le souvenir de cet homme qui m'a élevé intacte. Ce rôle de père qu'il n'était pas censé partager. J'ignore comment il aurait réagi si Jeremy était entré dans ma vie lorsqu'il était encore en vie. Probablement mal?
Au-delà de ce besoin incessant de rappeler à Jeremy l'existence de ce père, je lui confie aussi mon mal-être vis-à-vis de ma position dans cette famille. Jeremy a beau faire de son mieux, mon arrivée chez lui coïncide avec la naissance d'Alek. Je me sens en trop par moment, même si Jeremy ne fait aucune différence entre Alek et moi. Comme nous nous lancions dans les confidences, j'ai osé parler de ça. J'ignore comment il va réagir et j'espère sincèrement qu'il ne le prendra pas mal. C'est tellement compliqué. A cœur ouvert, il me fait à son tour des confidences auxquelles je ne m'attends pas. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles me laissent sur le cul. Je me passe une main dans les cheveux, culpabilisant soudain de parler autant de mon père adoptif à Jeremy. " Je ne savais pas," marmonnais-je surpris, voire un peu choqué de savoir que ça le toucher autant. Son discours ne me laisse pas indifférent, loin de là. Voir que ça le touche, voir qu'il se préoccupe autant de moi, voir qu'il est prêt à se contenter d'une petite place dans ma vie pour ne pas piétiner celle de l'homme qui m'a élevé, ça me touche à mon tour. Je sens que Jeremy prends beaucoup sur lui, qu'il s'accommode avec mon passé, mon caractère et mes conditions. Celles que je lui ai posé avant d'accepter d'aménager chez lui. Il a toléré beaucoup de choses et je dois dire que j'ai rien fait pour lui rendre la vie facile. Je commence seulement a ouvrir les yeux sur ça. J'ai eu tort.
" C'est vrai. Nous n'aurons jamais une relation père-fils normale." acquiesçais-je doucement. " Ma mère disait que se contenter d'attendre et de regarder, ce n'était pas ça qui ferait bouger les choses. On ne peut pas effacé les quinze dernières années... Mais... on peut essayer de construire une relation qui s'en rapproche, tu ne crois pas?  " lui proposais-je en plantant mon regard dans le sien. Ma prise de conscience avait été brutale, mais je ne perdais pas de vue l'éducation de mes parents, leurs valeurs... Et si je voulais que Jeremy et moi tentions d'avoir une relation père-fils, il fallait repartir à zéro. "Pour ça, il faut déjà commencer par annuler les conditions que j'ai fixé lorsque je suis venu vivre avec toi... C'est toi le père, c'est à toi de fixer les limites" dis-je doucement. "Alors... a partir de maintenant, je... je suis prêt à me plier à tes règles." finis-je par dire avec sincérité. " Tes règles, tes sanctions. D'accord?" ajoutais-je prêt à repartir du bon pied, conscient que je serais quand même capables d'enfreindre quelques règles.  Je savais que j'avais besoin d'être encadré. J'allais bientôt avoir seize ans, mais, j'étais lucide. La ou tout les ados recherchaient de la liberté et le moins de règles possibles, je savais que sans un cadre sain, j'accumulerais les conneries et les ennuis comme j'en avais accumulé depuis mon arrivée ici.
 
Après tout ce que j'avais vécu, je pensais pouvoir supporter la vérité.  J'en avais besoin! J'avais depuis, l'horrible impression d'être dans un épais brouillard depuis que ma vie était devenu un tel chaos. " J'en ai besoin." dis-je doucement. " J'ai besoin de savoir. De comprendre pourquoi mes parents sont plus là." admis-je en baissant la tête. Parce que ça me bouffais de l'intérieur. Il ne se passait pas un seul jour sans que j'y pense. Sans que les questions sans réponses me taraudent l'esprit. Si Jeremy pouvait obtenir des réponses, alors pourquoi pas?  "D'accord. p'tre qu'un psy c'est pas si mal après tout" marmonnais-je pour tenter de me convaincre que c'était une bonne chose.
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