Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Aelya voyait qu'il ne s'agissait pas qu'une question de volonté, qu'il y avait des choses sur lesquelles elle ne pouvait pas agir malgré toute la force qu'elle avait dans l'esprit en songeant à Niels. Elle s'accrochait à cette lumière, à cet espoir qui s'amincissait à mesure que les minutes défilaient. Aelya se sentait doucement partir, sentant la vie la quitter. Elle se sentait tellement vulnérable en cet instant. Parce qu'elle avait survécu à des choses, et là, elle se voyait déposséder de sa chance qui avait semblé tourner. Peut-être qu'elle avait trop usé à force de se jouer de la vie de la sorte, comme si elle ne pouvait jamais mourir.
- Si je sais, parce que je t'aime à en crever, répondit-elle à ses paroles qui faisaient écho à ce qu'elle ressentait pour lui.
Elle était surtout satisfaite de se retrouver dans cette situation à sa place parce qu'elle savait à quel point c'était insupportable de voir la personne qu'on aimait souffrir. Il n'y avait rien de pire. Quand elle avait vu Niels sur le sol, inconscient à cause des coups qu'on lui avait porté, elle s'était senti sombrer dans un trou noir qui avait eu l'apparence du désespoir le plus sombre qu'elle n'avait jamais expérimentée auparavant. Elle aurait pu mourir sur le coup tant la peine l'avait accablé. Et si là, elle était triste à l'idée de se voir aussi faible, elle savait exactement que ce n'était pas pire que ce qu'elle pouvait lire dans son regard. Le même regard qu'elle avait pu avoir quand elle était sortie du club et qu'elle l'avait pris contre elle, essayant de réchauffer son corps refroidie.
Elle hocha la tête à ses mots, voulant croire qu'il n'y avait rien d'aussi fort que leur amour, que leur relation, et qu'elle perdurerait pour toujours parce qu'ils étaient faits l'un pour l'autre et que rien n'y personne pouvait y faire grand chose. C'était eux pour l'éternité.
- Je sais plus ce que c'est de vivre sans toi de toute façon, donc je vois pas d'autres solutions, avoua-t-elle simplement, comme une évidence.
Elle savourait les caresses qu'il lui portait, c'était agréable contenue de la douleur qu'elle ne sentait même plus tant son corps en était saturé. Elle arrivait encore à discerner ses traits tirés par la souffrance qu'elle lui infligeait sans le vouloir en se trouvant dans cette situation désastreuse. Elle n'aimait pas le voir comme ça, c'était pire que de sentir toutes les balles traverser sa peau. Parce qu'elle avait besoin de le savoir heureux, de le rendre heureux. C'était le deal qu'elle s'était promis de faire pendant le restant de ses jours. Même si son pouls devenait de plus en plus faible, que son corps la lâchait, elle croyait encore au fait qu'elle puisse partir le plus tard possible lorsque les rides auraient marqués son visage, retraçant leur quotidien qu'ils auraient consumés main dans la main, toujours aussi amoureux l'un de l'autre. Alors que l'épuisement éteignait ses cellules une à une, elle avait juste envie de balayer d'un revers de main ses larmes qu'elle voyait couler sur ses joues, mais elle n'en était même plus capable.
- Bébé... Même si je suis plus là, je serais toujours là de toute façon. Mais... Je veux que tu sois heureux. Promets-le moi. Je veux savoir que tu mèneras une belle vie, même si je suis loin. Promets-moi que tu feras rien de stupide si jamais je serais plus là pour te remettre les idées en place. Parce que tu mérites d'avoir tout ce que tu veux, tu mérites de voir tes projets se concrétiser, et t'es tellement une personne unique que ce serait vraiment dommage que les gens n'en profitent pas. Moi, je veux tout ça pour toi.
Elle savait qu'elle pouvait encore lutter, mais ce fait était de plus en plus difficile. Elle voulait lui dire tout ça et l'entendre surtout si jamais elle fermait les yeux sans jamais les rouvrir. Aelya était déçue, et le mot était surement trop faible pour traduire toute la frustration qu'elle arrivait encore à ressentir face à leur relation. Bien sur qu'elle voulait continuer à vivre. Elle aimait la vie quand son ciel était tapissé par le visage de Niels. Aelya n'avait pas envie de s'arrêter comme ça. Le fait est qu'elle était bien obligée de prévoir cette éventualité alors que ses yeux s'étaient de nouveau fermés, la laissant se remplir de l'obscurité qui apportait un certain calme. La douleur n'existait plus, la peur non plus. Ses dernières pensées étaient voués à Niels qu'elle aimait plus que tout, et elle savait qu'elle l'aura aimé jusqu'à la fin au moins. Son coeur battait encore, bien trop faiblement pour lui permettre de rester éveillée. Elle sombrait dans un sommeil sans rêve, sans cauchemar, errant dans une sorte d'univers entre deux mondes qui se disputaient son destin.
Elle ne s'était pas sentie portée alors que la voiture s'était arrêtée devant un motel. Un type qui semblait être médecin les vit arriver, et fronça les sourcils en jaugeant la situation avant de prendre son pouls, un air sérieux sur le visage.
- Il lui faut une perfusion et maintenant. J'imagine que vous ne connaissez pas son groupe sanguin. Quel est le votre ? demanda-t-il en pointant son attention sur Niels.
Le médecin n'était même pas sure qu'il pouvait obtenir des poches d'O+ qui étaient bien évidemment surcotés aux vues de la praticité de ce groupe sanguin.
Levi Wheeler
MESSAGE : 25016 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Peut-être qu'une partie de lui avait toujours su qu'ils finiraient par converger vers une situation comme celle-ci, dramatique, parce-que leurs vies étaient trop instables pour y échapper. Pourtant, c'était la manière dont ils avaient choisi de vivre, se complaisant dans l'incertitude et l'improvisation, là où leurs âmes sauvages aimaient divaguer. Mais c'est en assistant à cette scène qui lui arrachait toute envie de vivre que Niels se rendait compte qu'ils auraient du être prudents, pour une fois. Sauf qu'il lui était impossible de refaire le monde, et en l'occurrence, c'était trop tard. Aelya s'était prise une balle dans la jambe, et il n'avait pas été en mesure d'empêcher ça. Il s'en voulait terriblement, comprenant qu'il n'était pas en mesure de la sauver parce-qu'il était bien trop impuissant quand ça touchait à Aelya. Et il aurait tant voulu être fort, lui montrer qu'il allait tenir le coup et les sortir de là, mais tout ce dont il était capable, c'était de la regarder avec ses yeux embués de larmes, et cette douleur qui lui donnait envie de la rejoindre là où son âme commençait à partir. C'était terrible pour lui, ses mains cherchant encore à arrêter les saignements sans arriver à le faire, abattu par la quantité de sang qu'elle perdait et qui se retrouvait sur lui. « Me quitte pas, bébé, s'il-te-plaît, je pourrais pas... je pourrais pas vivre sans toi... » Continua-t-il de dire, presque frénétiquement, ses yeux affolés par son état, tremblant de peur, de haine et d'une peine qui semblait éternelle. Il s'était approché un peu plus, enfouissant sa tête contre elle, là où ses larmes s'étaient permises de couler sans qu'il ne soit obligé de les cacher. Sa souffrance était telle qu'il n'arrivait même plus à percevoir la douleur de sa cicatrice qui s'était réveillée à cause des contractions abdominales engendrées par les sanglots. Il avait mal, partout, dans chaque parcelle qui le constituait, se sentant dépérir. Quelque part, ça le soulageait, parce-qu'il espérait que sa douleur le tuerait, qu'il ne puisse pas s'en remettre, qu'il puisse mourir de chagrin pour au moins pouvoir être en mesure de la rejoindre, elle. Si elle mourrait, il voulait la suivre. C'était eux ou rien. « Je peux pas être heureux si t'es pas là mon amour. Ça marchera pas, on doit être ensemble. Ça peut pas se passer autrement. Je m'en fous de mes projets, ils ont aucun sens si toi t'es pas là pour les voir. Tu te rappelles, on s'est promis qu'on ferait tout ensemble, jusqu'à la mort. T'as pas le droit de me laisser, tiens ta promesse bébé, fais-le pour nous... » Il ignorait s'il allait pouvoir survivre à ça, son cœur menaçant de le lâcher à tout moment, comme s'il savait qu'il était en sursis jusqu'à ce qu'Aelya ne ferme les yeux. Sa main était venue serrer la sienne, un peu plus fort, comme s'il voulait continuer à lui faire ressentir sa présence, sa chaleur, essayant d'éveiller ses souvenirs et par le même biais, son envie de les retrouver. Désespéré, Niels s'était tourné vers l'homme qui avait recousu sa plaie, lui indiquant l'aide d'un médecin qu'il retrouverait dans la chambre d'un motel. Il avait hoché la tête, s'empressant de prendre Aelya dans ses bras pour l'amener jusqu'à ce type qui représentait son dernier espoir, sa seule chance de pouvoir continuer à vivre. Il avait envie de crier, se rendant compte qu'Aelya avait fermé les yeux en chemin alors qu'il tentait de la faire revenir à lui. « Tu vas t'en sortir, accroche-toi. » Murmura-t-il, ses lèvres tout près de son visage tandis que l'homme lui avait ouvert la porte de la chambre, lui indiquant le lit pour la déposer. Il passa une main dans ses cheveux, paniqué, le regardant prendre le pouls d'Aelya et s'apercevant que la situation était critique. Elle avait besoin d'une perfusion, et ce n'était pas étonnant de le comprendre lorsqu'on regardait l'état dans lequel Niels se trouvait, presque intégralement recouvert du sang de sa petite-amie. « J'suis donneur universel, donnez-lui mon sang, tout ce dont elle a besoin. Dépêchez-vous. » Avait-il dit, retroussant ses manches avec précipitation, s'installant sans plus attendre face au médecin pour qu'il fasse le nécessaire. « Faut que vous la sauviez... » Souffla-t-il, les yeux encore rougis par l'émotion, avant de reporter son attention sur le corps frêle d'Aelya, allongé sur le lit.
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i’m gonna love the hell out of you ○ take all the pain that you're going through. I'll bring you heaven if that's what you need ´cause you've always loved the hell out of me.
Alors qu'elle pensait s'en tirer avec lui, il fallait qu'une balle s'incruste dans son corps pour percer une artère. Ça ne l'étonnait même plus, elle qui savait que la vie aimait lui donner pour lui enlever comme elle ne cessait de le faire avec leur relation. Si ses sentiments n'avaient fait qu'accroître au fil de leur quotidien de couple, les problèmes eux n'avaient fait qu'empirer. Alors qu'on essayait d'arrêter l'hémorragie en recousant la plaie, elle avait juste envie de s'abandonner dans les bras de son petit ami, qu'il lui dise que c'était un cauchemar et qu'elle allait se réveiller. Le fait est que l'appel du sommeil lui rappelait qu'elle ne dormait pas. Si elle savait qu'elle n'allait peut être plus ouvrir les yeux, elle avait du mal à lutter contre cette envie qui se transformait en besoin.
- Je fais de mon mieux je te jure... Lâcha-t-elle, la voix empreint d'une certaine déception. Je suis désolée mon cœur, j'aurais vraiment voulu faire plus... Ajouta-t-elle faiblement.
Elle avait envie d'ajouter qu'elle aurait aimé être aussi forte que lui, parce que Niels s'était battu jusqu'au bout alors qu'il avait souffert, et elle se sentait faible tout à coup face à sa combativité qu'elle avait toujours admiré. Là, sa peine la foudroyait, sentant à quel point son désespoir était énorme. Ses yeux brûlaient, à cause des larmes qui s'échappaient au même rythme que les siennes, parce qu'elle savait ce qu'il ressentait, cette impuissance qu'elle avait pu expérimenté et qu'elle experimentait encore, voyant que l'obscurité gagnait du terrain et sur la lutte devenait vaine. Elle tourna légèrement la tête alors que son visage était tout proche du sien afin de sceller ses lèvres contre les siennes.
- Faut croire que ça ne dépend pas que de nous... Murmura-t-elle tristement.
Parce que le karma se débrouillait toujours pour remettre en question les projets qu'ils s'étaient fixés, et que cette fois, peut être qu'il aura raison d'eux même si elle se battait pour prouver à tout le monde qu'ils continueraient d'exister même dans l'adversité.
- Je sais pas comment ça va se passer mais... J'ai jamais été aussi heureuse qu'avec toi, et même si ça a toujours été difficile, je suis reconnaissante d'avoir vécu assez longtemps pour te rencontrer et pour t'aimer. Je te jure que si je te vois la haut ou en bas, je te tue, je te ferais la pire crise que t'es jamais connu. J'ai toujours cru en toi, je sais de quoi t'es capable et je sais que tu peux y arriver sans moi et c'est ce que je te demande. S'il te plaît bébé... Je tiens pour toi, alors tiens pour moi... En plus je t'ai donné mon bracelet, t'as aucune excuse pour vouloir me le rendre... Avança-t-elle en souriant tristement.
Elle voulait au moins partir l'esprit tranquille même si c'était mal connaître Niels qui était toujours têtu. Elle savait que c'est qu'elle lui demandait était impossible, parce que la seule chose qu'elle aurait fait si son petit ami avait poussé son dernier souffle, ça aurait été de le rejoindre dans la minute qui aurait suivi. Mais elle tentait, voulant jusqu'au bout prendre soin de lui. Aelya s'était laissée happer dans l'oubli, essayant toujours de lutter alors que son cœur menaçait de s'arrêter à tout moment.
Le médecin ne perdit pas de temps pour vérifier son pouls, émettant directement la procédure à suivre pour qu'elle s'en sorte. Il hocha la tête quand Niels lui répondit qu'il pouvait lui donner son sang, fermant les rideaux rapidement avant de sortir tout son attirail, prenant un cathéter, une poche, tout ce qu'il fallait pour mener à bien cette opération avant de capter son regard épuisé par la tristesse.
- Je ferai mon possible, ajouta-t-il, avant de planter le dispositif médical dans le pli de son bras, pour le relier à la poche.
Le sang de Niels remontait dans le circuit pour alimenter la poche, et le médecin s'activa à poser le même cathéter sur le bras d'Aelya, la reliant directement à la même poche dont il activera la valve quand elle serait remplie.
- Ça devrait prendre vingt minutes, le débit est au maximum. Ça va vous épuiser, donc il faut que vous restiez allongé.
Il posa sa main sur son épaule, le regardant dans les yeux, comprenant qu'ils n'avaient plus de temps à perdre et que c'était risqué.
- Je vais vérifier son rythme cardiaque avec un électro-cardiogramme, et si jamais il y a quoique ce soit, il me reste de l'adrénaline.
C'était une manière de le rassurer, de lui dire qu'il y avait toujours une chance qu'elle s'en sorte. Il vint se positionner au dessus de sa jambe, prenant le temps de voir ce qu'ils avaient faits.
- L'artère fémorale a été touchée, mais le saignement s'est réduit avec la coagulation. Vous avez bien fait de la recoudre.
Il sorti une poche, contenant un antibiotique qu'il fixa en quelques secondes à son autre bras pour limiter les risques d'infections.
- C'est votre petit amie ?
Levi Wheeler
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Ils avaient toujours su qu'ils partageaient quelque chose de pas commun, une force puissante, intense qui n'avait fait que prendre de l'ampleur encore et encore, leur donnant une impression d'invincibilité. Niels y avait cru, de toutes ses forces, persuadé que sa relation avec Aelya ne pourrait jamais faiblir, qu'à deux, ils traverseraient n'importe quel ouragan, n'importe quelle tempête que la vie déciderait de semer sur leur chemin. Et c'était ce qu'ils avaient fait jusqu'à présent, avec plus ou moins de réussite. Mais aujourd'hui, ils étaient simplement tombés sur plus fort qu'eux. Et si l'hémorragie d'Aelya était visible et palpable, celle de Niels était plus profonde, inarrêtable, alors qu'il sentait son cœur se décomposer à mesure que les secondes défilaient, comme des coups de poignard continus dont il n'arrivait même plus à se protéger. Sa vue était entravée par les larmes qui parcouraient sa peau, maintenant rougie et irritée, tandis qu'il continuait de supplier la brune de s'en remettre, qu'elle ne l'abandonne pas dans ce monde qui n'aurait que trop peu de sens sans sa présence. « Shhh, c'est pas de ta faute mon amour, c'est pas grave, tu t'en sors très bien... » Murmura-t-il, avec la volonté de la rassurer, sa main caressant toujours la sienne. C'était la dernière chose qu'il aurait voulu, qu'elle ressente de la culpabilité pour ne pas s'être assez battue. Parce-que Niels savait combien le combat était rude, presque insurmontable lorsque de l'autre côté, il était possible de ne juste plus rien ressentir, de laisser la douleur s'échapper simplement en se laissant faire, en partant doucement dans un sommeil des plus apaisants. Niels avait laissé ses lèvres rejoindre les siennes, insufflant dans son baiser tout l'amour qu'il avait pour elle, l'embrassant avec une ferveur qui laissait penser qu'il aurait aimé lui donner de la force, même sa vie s'il l'avait pu. Il ne voulait pas l'abandonner, et il ne souhaitait pas être abandonné non plus, pas encore, et Aelya savait aussi bien que lui qu'il ne s'en remettrait pas. Il aurait tant voulu ne pas être égoïste pour une fois, la laisser partir l'esprit tranquille, en lui disant qu'il s'accrocherait à la vie même s'il devait être seul. Mais il lui mentirait, comme il se mentirait à lui-même. Parce-qu'elle le connaissait trop bien, et qu'elle ne goberait pas une seule de ses paroles s'il lui affirmait le contraire. Il passa une main dans ses cheveux, dégageant les quelques mèches qui s'étaient accrochées à la sueur de son front pour accrocher son regard. « Ne parle pas comme si t'allais mourir. Tu vas pas mourir, tu m'entends. Tu vas t'accrocher à la vie bébé, je sais que tu vas y arriver. Moi aussi je crois en toi, et j'te lâcherai pas, jamais. Si tu tombes, je tombe aussi, c'est comme ça qu'on marche tous les deux. » Ajouta-t-il, balayant la possibilité qu'elle puisse mourir, parce-qu'il n'avait pas envie d'y croire une seule seconde même si tout lui prouvait qu'elle succombait peu à peu à ses blessures. Aelya savait qu'il tenterait de la rejoindre si la vie s'échappait de son corps et de son âme, alors il osait croire que c'était encore la seule chance pour qu'elle puisse se battre, afin de le protéger lui. C'était la seule manière de pouvoir lui donner envie de continuer de toute façon, parce-qu'il n'y avait aucun avenir envisageable si Aelya n'était pas là. Niels était assez borné pour ne pas lui laisser la possibilité de penser qu'il acceptait de la laisser partir, il n'en était juste pas capable, il se raccrocherait même à un seul battement de cœur s'il le fallait. Et lorsqu'il l'avait porté jusqu'au lit et senti que son corps se faisait plus lourd, il avait bien compris que la lutte semblait prendre un autre tournant, l'éloignant de plus en plus de lui et de la vie. Néanmoins, il se montra plus que docile, acceptant tous les sacrifices, se pliant à la moindre des exigences pour tenter de ramener sa petite-amie à la vie. Il hocha la tête en écoutant le médecin, choisissant de s'allonger à côté d'Aelya, attrapant sa main comme s'il voulait qu'elle sente qu'il était toujours là, définitivement pas prêt à l'abandonner. « Je tiendrai le coup, elle le ferait pour moi. » Ajouta-t-il en tournant la tête vers sa petite-amie qui semblait apaisée, comme endormie dans un sommeil profond. Il fit un signe de tête au docteur, le regardant avec un air soucieux lorsqu'il sortit tout son matériel pour vérifier les pulsations cardiaques d'Aelya. « Y'en avait partout... j'ai pas pu arrêter le saignement plus vite. » Souffla-t-il, sentant de nouveau la culpabilité se déferler en lui, le frappant au cœur sans ménagement lorsqu'il repensait à l'horreur de la scène, à l'abondance du sang qui s'était échappé de sa jambe. Son regard se reposa sur lui lorsqu'il le questionna. « Oui... je l'aime et j'veux pas vivre sans elle. C'est pour ça que je vous demande de faire votre possible. S'il-vous-plaît. » Ajouta-t-il, d'une voix émue, resserrant la main d'Aelya dans la sienne, sentant qu'il commençait lui aussi à devenir plus faible à mesure que la poche de sang se remplissait. « Vous avez de quoi tuer un homme avec tous les produits que vous avez là... » Il dit, scrutant le nombre de produits que le médecin possédait dans son sac, lui adressant alors un regard plus que sérieux. « Si elle s'en sort pas, j'veux que vous m'injectiez un truc qui m'endormirait. Sans me réveiller. » Lâcha-t-il, conscient que sa demande était délirante mais connaissant Niels, il savait toujours comment obtenir ce qu'il voulait. « Si vous le faîtes pas, je détruirai votre vie, votre carrière, tout ce que vous avez. Alors, choisissez bien. »
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Lâcher prise maintenant était plus que tentant, parce que les bras de Morphée étaient grands ouverts, prêts à l'accueillir elle et toute sa douleur que son corps subissait. À chaque pulsation qui battait, c'était un souvenir qu'elle avait avec Niels qui faisait surface dans son esprit. Elle avait l'impression de revivre ces moments à travers ses yeux rougies par l'émotion, de leur rencontre jusqu'à cet instant. Elle se rendait compte, en regardant le film de leur relation, la raison pour laquelle elle était tombée amoureuse de lui. Elle regrettait de s'en être rendue compte aussi tard, à cause de la peur qui l'avait fuir. C'était tout ce qu'elle avait toujours fait, s'échapper, jusqu'à Niels qui avait fini par changer la donne. Parce qu'elle n'avait plus eu envie de partir, lorsqu'il lui avait fait comprendre qu'il n'avait aucune raison de la lâcher. C'était ça, qu'elle avait toujours craint. Et dans ses bras, il avait su apaiser cette angoisse d'abandon, ses peines qui avaient laissés pleins de blessures. Elles avaient pu cicatriser à ses côtés, la rendant plus forte que jamais. Elle l'aimait parce qu'il était ce qu'elle admirait chez une personne, parce qu'il était humble sans jamais être modeste, attentif sans être immersif, attentionné sans jamais être manipulateur. Il était unique, authentique et elle savait qu'elle ne trouverait jamais une autre personne comme lui. Il avait réussi là où tout le monde avait échoué.
Elle sourit légèrement à ses mots réconfortants, essayant de s'imprégner de ce semblant de chaleur qu'elle sentait dans le corps grâce à lui. Même si son corps s'éteignait, elle était persuadée qu'il arrivait avec l'affection qui lui prodiguait, de ralentir le processus de mort qui s'insinuait en elle. Cependant, il restait inarrêtable. Elle aurait bien aimé là avoir un bouton sur lequel appuyé pour la soigner instantanément, et surtout avoir celui pour remonter quelques heures plus tôt pour quitter son appartement avant qu'ils n'arrivent et que ne démarrent les ennuis. Aelya savourait ce baiser qui était sûrement le plus beau qui lui avait été donnée de recevoir, peut être parce qu'il avait le goût de leurs larmes de désespoir qui étaient aussi chargés d'un espoir inespérée qu'elle survive.
- Je vais essayer de vivre, pour toi, mais arrête d'être triste bébé, t'es toujours sexy, mais je veux te rendre heureux, moi. Genre... Pense à moi entrain de te faire gâteries, ou sur ton skate, sourit-elle légèrement, tentant de ne pas fermer les yeux malgré sa voix fatiguée.
Même dans les pires moments, elle pensait avant tout à lui, à son bien-être. Elle était comme dans un état second, les endorphines de chargeant de deshiniber ses sens pour faire face à la douleur. Elle voulait revoir au moins une fois son sourire, ne sachant si elle allait avoir la possibilité d'une seconde chance. Aelya s'était finalement laissée aller, doucement sans souffrance à un sommeil qui ressemblait à un état comateux, où juste l'obscurité habitait son rêve. Pourtant, dès fois elle voyait des flashes dans son esprit, rappelant encore une fois Niels, ses mots, le fait qu'elle devait s'accrocher. Elle entendait parfois des voix s'élever autour d'elle, reconnaissant celle de son petit ami dont sa présence rayonnait autour de son corps, avant de resombrer.
Le médecin avait tout mis en place, prenant le temps de placer un moniteur afin de mesurer ses battements cardiaques. La chambre avait l'allure d'un hôpital.
- Vous avez fait ce qu'il fallait. Vous ne pouviez pas faire plus, assura le médecin en regardant Niels.
Le médecin lui avait demandé s'il était son petit ami, et il hocha la tête lentement à ses mots qu'il comprenait.
- Je fais mon possible je vous l'assure. Maintenant, c'est à elle de se battre, répondit-il en soupirant. Je sais que ça peut être frustrant et que ça vous inquiéte. Mais restez confiant et fort pour elle. Si ça se trouve, elle peut le sentir.
Il tentait de le rassurer même s'il savait que son état était problématique parce que tous les moyens qu'il avait en sa possession n'arrêterait pas la mort si elle voulait venir la chercher. Il avait laissé son sac ouvert devant Niels alors qu'il avait préparé le matériel adéquate. Ce qu'il entendit lui fit froncer les sourcils, laissant planer quelques secondes de silence pesant dans les airs. Il voulait mourir et il l'avait menacé pour augmenter ses chances de capitulation. Il s'eclaircissa la gorge, cherchant ses mots.
- Je suis pas sûr qu'elle aurait voulu ça pour vous, se permit-il de dire, essayant de le décourager. Je... Je sais que je bosse pour des tueurs, mais ça veut pas dire que je cautionne ça.
Il prit le temps de réfléchir, se voyant tiraillé par la demande de Niels qu'il hésitait à accomplir, malgré sa pression qui ne faisait que le faire flancher pour accepter.
- On n'y est pas encore, ça vous donnera le temps de réfléchir.
Il ouvrit la valve quand il vit la poche remplit, le sang se propageant maintenant dans le corps d'Aelya.
- Son pouls diminue, je vais chercher la seringue par précaution, ajouta-t-il en partant quelques minutes dans la pièce adjacente.
Le temps que son corps ne se recharge avec le sang de Niels, son cœur s'épuisait, frôlant les limites de l'arrêt de cardiaque qui menaçait. Elle était toujours là, essayant de choisir la vie plutôt que la mort.
Levi Wheeler
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Il ne parvenait plus à gérer les émotions qui le foudroyaient de toute part, se trouvant dans l'incapacité de discerner la haine de la peur, le désespoir de l'espoir, la peine de l'amour. Tout semblait se mélanger dans son esprit, complètement sans dessus-dessous avec tous ces évènements, lui donnant l'impression qu'il se noyait dans un gouffre immense et sans issue, sans qu'il n'ait la possibilité de se rattacher à quoique ce soit. C'était Aelya qui avait pris l'habitude de lui tendre la main, de lui éviter de se perdre dans les ténèbres et que son âme ne périsse dans le plus sombre des fossés. Mais cette fois-ci, il se retrouvait seul parce-que sa petite-amie était trop occupée à s'accrocher à sa propre vie, et quelque part, c'était tout ce qu'il lui demandait. Il avait besoin de savoir qu'elle allait se battre, avec toutes ses forces et toute sa volonté, comme lui l'avait fait, qu'elle ne le laisserait pas dépérir seul dans ce monde auquel il ne voulait plus appartenir si elle ne l'accompagnait pas. Niels savait combien c'était dur, parce-que se soulager était tellement plus simple que de se battre avec la vie quand il lui suffisait simplement de fermer les yeux. Il avait cherché à la stimuler jusqu'au dernier instant, lui offrant le plus sincère des baisers qu'il aurait pu lui offrir, espérant lui faire comprendre qu'il l'attendrait toute sa vie si c'était pour qu'elle revienne à elle. Un rire mélangé à un sanglot s'était échappé à ses paroles, ne pouvant s'empêcher de la regarder avec cet air abattu, cet air qui donnait l'impression que plus rien ne lui importait maintenant que la vie d'Aelya était en péril. Il paraissait faible, vulnérable, ses yeux avaient perdu de leur brillance, devenant ternes et sans vie. « Tu fais de moi le type le plus heureux sur cette Terre, t'es la seule qui puisses y arriver et tu vas continuer à le faire, ok ? » Souffla-t-il, son regard se mêlant au sien comme dans un commun accord lorsqu'il comprit qu'elle essayerait de faire son possible. Il s'approcha de nouveau d'elle pour déposer un baiser sur le coin de ses lèvres, essuyant ses joues et les siennes pour les débarrasser des larmes qui s'y étaient installées. Il avait tenté de garder son calme lorsqu'elle avait fini par céder à l'appel du sommeil, comprenant que le temps jouait maintenant contre eux, l'enfonçant un peu plus profondément dans un état où elle ne se réveillerait peut-être pas s'ils n'agissaient pas. Il avait donné sa confiance à ce médecin qu'il n'avait jamais vu, comprenant qu'il était encore la seule personne à pouvoir aider Aelya à s'en sortir, en mettant toutes les chances possibles de son côté pour l'aider au combat. Il avait posé un regard inquiet sur elle alors qu'il s'était installé sur le lit, souhaitant réchauffer son corps qui lui paraissait si froid, si distant, lui qui avait l'habitude de se délecter de sa chaleur lorsque leurs peaux décidaient de s'unir. « Elle va se battre, je la connais, elle me laisserait pas seul ici. Elle sait que je serais ingérable. » Ajouta-t-il, ne la lâchant pas des yeux, ses doigts se nouant aux siens. Niels n'avait pas pu s'empêcher de penser à la suite si le pire venait à arriver. Parce-que malgré tout, c'était quelque chose qu'il devait envisager, et il le comprenait rapidement lorsqu'il observait la brune endormie à ses côtés. Il lui avait alors fait une proposition des plus folles, des plus inconscientes aussi, presque sur un ton nonchalant comme il savait si bien le faire. Il fronça les sourcils à la réponse du médecin, prêt à bondir. « Vous avez pas l'air de comprendre. Je veux pas exister si elle n'est pas là, j'ai pas envie de vivre sans elle. Et je m'en tape franchement de ce que vous en pensez... On s'était promis de rester ensemble, si elle peut pas le faire, c'est moi qui la rejoindrai. J'vous demande pas de me tuer, juste de m'aider à le faire. Vous aurez juste à me donner ce qu'il faut, et ça s'arrêtera là. » Ajouta-t-il, d'une voix claire, nette, sans la moindre faiblesse apparente. Niels savait ce qu'il voulait, et il n'y avait rien qui pouvait l'arrêter. Il préférait s'endormir à ses côtés, avec l'espoir peut-être vain de la rejoindre que de passer sa vie à subir son absence, à se ressasser tous ces moments qu'ils avaient partagés. Elle lui manquait atrocement alors qu'elle était encore en vie, il ne pouvait pas s'imaginer ce que pourrait lui faire subir le manque si elle venait à partir définitivement. Son cœur s'était mis à s'emballer à la remarque du docteur, comprenant que la mort planait sur le corps de sa petite-amie. Instinctivement, il s'installa sur son côté latéral, faisant attention à ne gêner aucun tuyau qui trouvait son origine dans les veines de la brune. Niels se colla à elle, venant enfouir son visage près de son cou, espérant qu'elle sente son souffle chaud, celui qui représentait la vie, là où elle devait absolument le rejoindre. D'un regard ému, il s'empara de sa main, la maintenant sur son torse, là où son cœur battait à toute allure. « Je t'en prie Aelya, tiens le coup. Je t'aime tellement, t'as pas le droit de me faire ça... » Il murmura, fermant les yeux, espérant qu'elle entende son désespoir, son espoir aussi, qu'elle s'en imprègne pour le rejoindre le plus vite possible. Son corps à lui faiblissait aussi à vue d’œil, subissant la fatigue, la douleur et l'épuisement qu'engendrait la perfusion qu'il venait de subir. « J'ai tellement besoin de toi... » Ajouta-t-il, nouant ses doigts aux siens, incapable de la lâcher, se rattachant au maigre espoir qu'elle puisse encore l'entendre.
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Rien qu'avec son baiser, il réussissait à tenir éloigné le vide qui semblait l'aspirer, la faisant tanguer au milieu du fil qui se balançait et lui faisait perdre l'équilibre. Il ne fallait pas qu'elle tombe. Il fallait qu'elle traverse jusqu'à l'autre rive, qu'elle rejoigne Niels et qu'elle le serre dans ses bras. Il avait l'air si loin, et la distance augmentait alors que son cœur battait de moins en moins vite. Elle était brisée à l'idée de le quitter, de le laisser errer dans un monde où elle ne serait plus. Aelya n'avait jamais prévu cette fin pour leur relation. Si les disputes étaient des situations qui avaient eu raison d'eux une fois, jamais elle n'aurait pensé qu'elle le quitterait de cette manière, bien trop prétentieuse et arrogante pour s'imaginer que la Mort voudrait venir la chercher et la placer dans ses rangs. Si un autre monde existait, elle savait très bien qu'elle y mettrait le bazar, simplement pour déverser la rancœur et la frustration de s'être vue arrachée à l'homme de sa vie. Pour autant, elle n'avait pas le droit de vouloir le ramener avec elle. L'amour rendait égoïste, mais elle ne pouvait pas se résoudre à penser que le cœur de Niels pouvait cesser de fonctionner. Elle tenait bien trop à ses battements, qui agissaient comme une douce berceuse lorsqu'ils parvenaient à ses tympans. Et elle savait qu'elle était capable de les entendre partout, juste en faisant preuve d'imagination, en essayant de le sentir près d'elle malgré la distance qui les séparerait. Elle fondait sous le feu de l'amour qu'elle avait pour lui et qui restait inchangeable malgré la fatigue, puisant son énergie dans son regard, ses baisers et ses mots.
- Je te promets de m'accrocher bébé... On est une équipe, souffla-t-elle calmement.
Elle aurait bien voulu qu'il s'accroche à la vie si Aelya venait à la quitter, mais elle savait que s'il lui disait qu'il allait le faire, ce serait un mensonge. Elle aurait bien aimé que ça vienne de lui, mais il avait raison. Ils fonctionnaient à deux. Pour toujours. Ils étaient liés à tel point qu'ils se mettaient continuellement en danger pour se protéger mutuellement. C'était comme si Aelya faisait graviter son monde autour de lui. Elle ne voyait que Niels, même dans l'obscurité qui l'acablait maintenant. Son âme lui appartenait, et ça ne changerait jamais. Elle ferait tout pour le retrouver parce qu'il y avait tant de choses qu'elle aurait voulu lui dire. Et surtout tant de choses qu'elle voulait vivre à ses côtés.
Le médecin écouta Niels, hochant la tête à ses mots sur Aelya. Il ne pouvait pas se prononcer, ne sachant à quoi s'attendre avec la jeune femme qui semblait perdue entre la vie et la mort. Même si le médecin essayait de ne pas le montrer, gardant son sérieux, il était sans doute subjugué par les mots de Niels. Sa détermination et l'amour qu'il portait à Aelya résonnait dans la pièce, imprègnant les murs.
- Vous n'avez pas de sœurs, ni de frères, ni de parents qui aimeraient vous voir en vie ? Demanda-t-il, essayant de le faire réfléchir. Si c'est vraiment ce que vous voulez, je vous aiderai, d'accord. C'est dommage. Vous êtes jeune, vous pourriez continuer à vivre pour elle, soupira-t-il, se pliant à son choix à contre cœur.
Alors que son pouls devenait faible, trop faible, le médecin était parti chercher de quoi la réanimer si jamais son cœur venait à s'arrêter. Aelya était dans un trou noir, dans l'oubli, mais elle entendit à ce moment la voix de Niels dont l'affection résonnait au travers de son organisme, comme si elle pouvait la toucher tant elle était palpable. Elle avait pu légèrement bouger ses doigts dans les siens, une larme roulant sur sa joue, avant que l'electro-cardiogramme ne lâcha un son électronique, indiquant sur le moniteur une ligne continue.
Le médecin arriva, et comprit directement que son cœur avait lâché. Il arriva près qu'elle, déchira son haut pour avoir accès à son thorax avant de planter la seringue au niveau de sa poitrine pour relancer les battements cardiaques.
- Allez... Accrochez vous, souffla-t-il, concentré alors qu'il commençait les massages cardiaques.
Il regarda Niels, l'air désolé et déterminé sur le visage, lui priant par un regard de garder son calme même si c'était difficile. Puis, quelques secondes plus tard, le moniteur afficha un sursaut au niveau de la ligne, indiquant que son cœur était reparti. Le médecin soupira de soulagement, avant de le regarder.
- Le pire est passé.
Levi Wheeler
MESSAGE : 25016 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
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Il savait désormais que la balle était dans son camp, qu'il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle se batte, sans lâcher prise, sans penser une seule fois à renoncer. Niels l'attendait, il l'attendrait toujours. Parce-qu'il n'avait plus aucune raison d'exister si Aelya n'était pas avec lui dans ce monde, ce monde où ils avaient appris à marcher à deux, main dans la main, se jouant de lui dés qu'ils en avaient la possibilité. Cette fois-ci, ils avaient été rattrapés par leur insouciance, et elle ne s'était pas gênée pour bien leur faire comprendre qu'ils étaient aussi vulnérables que le plus commun des mortels. Le brun respirait la peine, la vulnérabilité, son regard ne trompait certainement pas et pour la première fois, il se foutait de paraître faible. Il l'était vraiment et il fallait croire qu'il l'avait toujours été quand il s'agissait d'Aelya. Niels débordait d'amour pour sa petite-amie, et il aurait tant voulu que ça suffisse pour la ramener à la vie, pour balayer les douleurs et l'envelopper dans un cocon protecteur et intouchable. Il ne pouvait pas se résigner à la laisser partir, pas de cette façon. Elle n'avait pas le droit de mourir dans ses bras, et il osait croire qu'elle ferait de son possible pour lui éviter ça, parce-qu'encore une fois, Niels savait combien Aelya voulait le protéger. Il hocha la tête à ses murmures, s'imprégnant de l'espoir qu'il y trouvait pour s'empêcher d'abandonner. « On va y arriver. » Répondit-il, d'un ton plus calme, contrôlant la peine et la peur qu'il ressentait pour lui donner la force nécessaire de continuer le combat. Il était resté à côté d'elle, lui tenant la main jusqu'à ce qu'il ne la transporte sur ce lit, laissant le médecin jauger son état et lui donner les consignes. L'espoir était mince et Niels le savait, mais il croyait en elle plus qu'en n'importe quelle autre âme. Aelya était la personne la plus forte qu'il ait rencontré durant toute sa misérable existence, et il la connaissait assez pour savoir qu'elle était capable de déjouer les plans de la mort pour reprendre sa vie là où elle l'avait laissé. Le brun avait été ferme sur ses intentions, prêt à abandonner lui aussi sa vie pour rejoindre celle qui donnait du sens à son existence. Il ne voulait pas vivre sans elle. C'était sa seule condition. Niels regardait l'homme qui tentait de le convaincre de revenir sur ses positions, tournant la tête de gauche à droite en resserrant sa main dans celle d'Aelya. « Je n'ai qu'elle. Personne ne s'est jamais inquiétée de mon existence comme elle le fait. Si elle est pas là pour voir que je suis en vie, j'ai aucune raison de le rester. » Souffla-t-il, ses yeux s'attardant tendrement sur le visage de la brune, imprimant chaque détail dans son esprit, de ses lèvres à ses yeux fermés. Et alors que Niels s'était rapproché d'elle, il avait senti une pression contre sa main, avant que le moniteur n'indique qu'Aelya faisait un arrêt cardiaque. Il se releva sur un coude, se penchant vers elle tandis que la panique lui faisait perdre pieds, ses membres tremblant à l'idée de la perdre. « Putain non ! » Il passa ses mains de part et d'autre de son visage dans un geste de désespoir, la suppliant pour qu'elle ouvre les yeux, pour qu'elle le rejoigne alors que ses yeux s'embuaient de nouveau de larmes. Le médecin était arrivé dans la précipitation et Niels le laissa prendre les commandes, se décalant sans pouvoir la quitter des yeux. « Faites-la repartir, je vous en supplie ! Elle peut pas mourir... » Il s'était reculé, prenant sa tête dans ses mains en regardant le médecin entamer le massage cardiaque, le souffle coupé et le regard rivé sur le moniteur en attendant un signe de vie. Puis, la flamme d'espoir se ralluma lorsque le bip s'arrêta pour afficher une activité cardiaque, Niels fermant les yeux pour reprendre ses esprits et ne pas défaillir devant l'intensité des émotions qui le traversaient. Il hocha la tête aux dires du médecin, soupirant au même moment de soulagement avant de s'approcher d'un pas peu rassuré vers elle, s'asseyant sur le lit en prenant sa main. « Je suis fier de toi... » Souffla-t-il, ému de comprendre qu'elle se battait de toutes ses forces pour tenir sa promesse. « Merci. » Finit-il par dire, dans un souffle sincère, en regardant le médecin avec cette lueur reconnaissante. « Je crois qu'elle m'a entendu dire que je voulais la rejoindre. Elle va m'incendier quand elle se réveillera. » Ajouta-t-il en souriant faiblement, sa main caressant la sienne avec tendresse. « Il y a un risque que son cœur lâche encore ? » Il demanda, d'une voix soucieuse sans détourner les yeux du moniteur.
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Si les rôles avaient été inversés, évidemment qu'Aelya aurait penser à la même chose, jugeant la vie vaine si Niels n'était plus là à ses côtés. C'était une évidence qu'elle ne pouvait nier, et qu'elle ne pouvait pas juger lorsqu'elle savait que son petit ami ne l'écouterait pas. Ils étaient liés spirituellement par un lien qui ne mourrait jamais. Si sa vie pouvait lui être enlevée, elle savait que ce qu'elle partageait avec Niels continuerait d'exister quelque part, parce que leur amour était tellement fort qu'il arriverait sûrement à percer le temps et l'espace, s'ancrant dans chaque univers qu'ils parcoureraient, même séparés.
Elle était heureuse d'avoir eu cette chance de connaître ce que ça faisait de compter autant pour quelqu'un, et que quelqu'un ne vienne compter autant à ses yeux. Elle n'avait jamais cru ça possible que son cœur ne déborde d'amour à en exploser, venant jusqu'à s'étirer pour accueillir cette affection qui avait grandit sans connaître de pause, et qu'il était destiné à lui seul.
Elle hocha doucement la tête à ses mots, se laissant partir, ses yeux semblaient cacher une tonne de plomb derrière ses paupières qui ne pouvaient plus lutter contre le sommeil. Elle se promettait intérieurement de se réveiller, parce que la mort n'avait aucun attrait, et même si Niels la rejoignait, c'était inconcevable pour elle de le laisser la retrouver. Il devait vivre, donc elle allait vivre. C'était un espoir qu'elle essayait d'ancrer en elle, espérant que ça allait suffir à la ramener auprès de lui. Mais pour l'instant, son corps s'éteignait peu à peu, sa peau devenant blême, et glacée, sous l'effet de l'hémorragie qui gagnait du terrain aux vues de la balle qui avait causé des dégâts problématiques pour sa survie.
- Je vois. Je peux comprendre même si c'est contre mon éthique. Pour l'instant je préfère partir du principe qu'elle peut s'en sortir parce que c'est le cas, et je vous expliquerais la marche à suivre dans le cas où vous en auriez besoin.
Il était plus que sceptique sur le fait d'accepter sa demande qui allait à l'encontre de ses croyances et de ses choix, mais en même temps, il concevait la possibilité qu'il n'ait plus rien à perdre si Aelya poussait son dernier souffle, et qu'il valait mieux qu'il parte tranquillement que sous le coup du désespoir qui le pousserait sûrement à faire des choses catastrophiques.
Son cœur affaibli avait lâché, arrêtant symboliquement sa vie, et juste avant, elle avait pu sentir et entendre Niels pour la dernière fois, ressentant elle-même la tristesse d'être emprisonnée dans un corps qui se mourait alors qu'elle voulait vivre. La dernière chose qu'elle avait éprouvé, c'était tout simplement l'amour et la tendresse qu'elle possédait pour lui, et même si elle avait aussi ressenti de la peine, elle était plutôt contente d'avoir passé l'arme à gauche avec cette dernière pensée contrôlée.
Le médecin s'activa à la ramener à la vie, en effectuant les gestes de premiers secours en plus de l'adrénaline qui lui avait injecté en plein dans le cœur, attendant simplement que son cœur reparte. Il entendait Niels, sa peur et sa détresse mais restait concentré sur l'objectif de voir le moniteur changer. Quand il entendit le bip, indiquant qu'il avait accompli sa mission, il arrêta le massage, soufflant de soulagement avant de s'intéresser à Niels. Il sourit légèrement lorsqu'il admit qu'Aelya allait l'incendier.
- C'est une possibilité à ne pas exclure en effet. Il se peut qu'elle se réveille dans quelques heures. Grâce à votre sang.
Il vint vérifier la perfusion du brun, arrêtant le débit pour celle de Niels après qu'il ait rempli trois poches.
- On est jamais à l'abri d'un risque mais sa tension a l'air d'augmenter, ses battements cardiaques aussi, c'est que son corps se régénère donc c'est très bon signe, le rassura-t-il.
Il détacha son catether, s'intéressant à ses blessures sur le visage.
- Maintenant qu'elle est plus stable, je vais soigner vos blessures.
Il prit des compresses, du désinfectant, passant le tout sur son visage avant de lui tendre une bouteille d'eau et des produits sucrés.
- Mangez et buvez sinon c'est vous que je vais devoir sauver maintenant.
Levi Wheeler
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La lutte semblait acharnée et c'était toujours le cas quand il s'agissait de séparer Aelya et Niels, comme si même la mort paraissait un brin plus faible quand il fallait se charger de dénouer leurs âmes. Le brun voulait croire qu'ils arriveraient une nouvelle fois à s'en sortir, parce-qu'il n'avait jamais douté du fait qu'ils continueraient à se battre l'un pour l'autre, dans l'espoir de se retrouver encore et encore. Il n'y avait pas d'autres options lorsqu'on regardait bien. La finalité était et resterait la même : si Aelya n'était pas dans la capacité de rejoindre Niels, alors c'est lui qui la rejoindrait. Ils étaient faits pour être ensemble, que ce soit dans la vie ou dans la mort, c'était quelque chose d'immuable auquel Niels croyait dur comme fer. Il avait maintenu son regard jusqu'à ce qu'elle ne finisse par fermer les yeux, absorbée par le sommeil qui l'appelait et lui promettait de la soulager. Il avait cligné des yeux, quelques larmes atteignant le corps d'Aelya, avant que le médecin ne la prenne en charge. Il n'avait aucune idée de ce qui allait se passer maintenant, ignorant ce que le destin avait choisi pour eux, même s'il espérait au plus profond de lui que leur histoire ne se terminerait pas de la sorte. Son cœur avait semblé s'arrêter en même temps que le sien, comme si sa vie s'était soudainement mise en suspens pendant les quelques minutes où son cœur avait arrêté de battre. Sa peine était telle qu'il n'aurait sans doute pas senti les balles le traverser si on l'avait fusillé sur place, bien trop accablé par la douleur de voir la vie quitter le corps de celle qu'il aimait plus que tout. Cette souffrance-là dépassait tout entendement et Niels comprenait maintenant qu'il était possible de mourir de chagrin, parce-que c'était exactement ce qu'il était en train de faire. Il était pourtant présent physiquement, mais intérieurement, c'était le néant. Si certains l'avaient longtemps considéré comme fort et sans cœur, ils seraient certainement ébahis de découvrir la vitesse à laquelle il s'effondrait là tout de suite. Jusqu'à ce que la vie réapparaisse dans le corps d'Aelya, se traduisant par le bip sonore que produisait le moniteur qui retraçait l'activité cardiaque de la brune. « J'attendrai le temps qu'il faudra. Je veux pas qu'elle se réveille toute seule. » Répondit-il doucement, ne souhaitant pas qu'elle puisse vivre ce que lui avait vécu lorsqu'il avait ouvert les yeux à l'hôpital, se retrouvant cruellement seul dans une chambre qui respirait la mort. Niels avait de nouveau réduit la distance qui le séparait de sa belle, s'installant sur la chaise d'à côté pour éviter de s'effondrer de fatigue, sa tête prise de vertiges intenses. Son sang s'était déversé dans le corps de sa petite-amie et il aurait accepté volontiers qu'on le vide de tout ce qu'il avait pour insuffler de la vie dans son cœur. Il hocha la tête aux paroles rassurantes du médecin, tendant son bras avec anxiété lorsqu'il détacha son cathéter. « Vous êtes sûr que ça suffira ? Je peux encore en donner... » Dit-il avec inquiétude, d'une voix faiblarde, ne voulant prendre aucun risque avec la vie encore fragile de sa petite-amie. Il fronça les sourcils et grimaça légèrement quand le médecin passa du désinfectant sur ses plaies, attrapant au passage l'eau et la nourriture qu'il lui tendit. « Essayez de camoufler la plaie, elle serait capable de s'inquiéter pour moi à son réveil. » Avança-t-il, d'un ton presque empreint d'amusement, sentant l'espoir gagner de l'ampleur dans ses entrailles. « Je suis épuisé... » Souffla-t-il, luttant pour garder les yeux ouverts, décidé à ne pas la lâcher des yeux. « Vous allez rester hein ? J'ai promis que je l'emmènerai pas à l'hôpital, elle m'en voudrait à mort si je tenais pas ma promesse. » Ajouta-t-il, tendant de nouveau le bras pour enlacer ses doigts aux siens, dans l'espoir qu'elle continue de sentir sa présence. « Sa peau est moins froide... » Remarqua-t-il, caressant le dos de sa main avec son pouce, une lueur brillante et émue traversant ses iris.
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Pendant deux minutes, Aelya était passée de l'autre côté, la vie ayant décidée de quitter son corps douloureux pour laisser place à un certain apaisement, à un certain calme qui avait emplit tout l'espace. Elle ne se souviendrait sûrement pas qu'elle était morte pendant un petit laps de temps à son réveil, ni le vide qu'elle avait sentit lorsque ses battements s'étaient arrêtés. Elle s'était paisiblement endormie avec la dernière pensée allant vers son petit ami, puis... Plus rien. Comme si on avait débranché la machine avant de la rebrancher pour que la vie puisse circuler de nouveau sans l'aide mécanique des mains du médecin.
C'était inespéré et risqué parce qu'il n'y avait rien qui auraient vraiment pu confirmer que son cœur repartirait. Parfois, même avec les gestes les plus précis et la technologie la plus efficace, la mort arrivait toujours à ses fins. C'était définitivement pas son jour, lui permettant d'imaginer la continuité de leur relation comme ils le voulaient tous les deux. Peut être que c'était ça qui l'avait tiré de la mort, parce qu'Aelya n'avait cessé de se battre pour tenir le coup afin de rejoindre Niels qui lui manquait cruellement. Elle était perdue sans lui, prostrée, seule à l'intérieur de son corps avec pour seul témoin de ce fait son esprit qui essayait de convaincre son organisme de lutter avec acharnement pour choisir la survie.
Le médecin hocha la tête à ses mots, n'y voyant aucun inconvénient. Il ne pouvait prédire l'heure à laquelle elle ouvrirait les yeux. Déjà parce que ça dépendait de sa capacité de récupération, et surtout parce que rien n'était encore joué même s'il essayait d'être confiant pour rassurer Niels.
- Vous avez donné 1.5 litre de sang, c'est assez pour le moment. Normalement, on devrait pas prendre autant en aussi peu de temps c'est complètement dangereux, expliqua-t-il, refusant de prélever plus.
Il ne savait pas quelle quantité de sang avait rejeté Aelya mais à vue d'œil, ça devrait suffir. Il espérait, parce que s'il devait encore en prendre, il risquait de tuer Niels qui lui aussi avait perdu du sang, était déjà fatigué et affaibli par tous ces épisodes. Il sourit légèrement à ses paroles alors qu'il soignait ses blessures.
- Elle a l'air de tenir à vous en tout cas d'après ce que vous me dites. Et puis... J'imagine que ca aide à améliorer son état, de vouloir vous revoir.
Et c'était un euphémisme. Aelya tenait à Niels d'une manière irraisonnée, tenant bien plus à sa vie qu'à la sienne. Mais pour protéger sa vie, il fallait aussi qu'elle se batte pour la sienne. Ils étaient liés quoi qu'ils ne fassent.
- Je vais rester mais vous devriez dormir un peu. Ça vous reposera. Parce que vous aussi vous avez besoin de repos après ce qui s'est passé. Et puis, si elle se réveille, vous serez un peu plus en forme. Il faut surtout pas que vous vous leviez. Vous risqueriez de vous évanouir.
Le médecin sourit légèrement, satisfait du constat du brun.
- Son pouls remonte. Je vais quand même la garder à l'œil, ne vous inquiétez pas. Vous pouvez souffler pour le moment, essaya-t-il de le rassurer.
Levi Wheeler
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STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
L'impuissance qu'il ressentait avait gagné du terrain, comprenant maintenant ce qu'Aelya avait du subir lorsque ça avait été elle à sa place, lorsqu'elle avait du supporter cette douleur si intense qui le frappait actuellement de plein fouet. Niels savait qu'ils ne s'étaient jamais montrés malins en tanguant de cette manière avec le danger, qu'ils n'étaient certainement pas le couple le plus parfait mais il continuait de penser que la vie était une belle garce avec eux, parce-qu'absolument personne dans ce monde ne méritait un tel châtiment. Tout ce qu'ils souhaitaient, c'était s'aimer. Et tout semblait se monter contre eux pour les en empêcher, faisant presque passer leur amour mutuel pour un crime. Niels avait planté ses yeux sur le moniteur, inquiet que celui-ci ne se remette à afficher une ligne plate même si les paroles du médecin avaient réussi à apaiser quelque peu son angoisse. Il comprenait que le pire était passé, que sa petite-amie avait bravé la plus difficile des étapes mais pour autant, le brun savait qu'il ne pouvait pas se permettre de crier victoire tout de suite. Son état était encore fragile, son cœur avait subi un arrêt, alors maintenant, il était question de patience. Et Niels ignorait combien de temps son état lui permettrait de tenir, parce-que la fatigue s'était infiltrée avec ardeur dans ses cellules, et chaque minute était une lutte de plus contre le sommeil. « Si elle en a encore besoin, j'veux pas que vous hésitiez. » Affirma Niels, faisant comprendre à l'homme que le danger ne l'effrayait pas, surtout dans une situation comme celle-ci où l'enjeu était plus important que tout. Il hocha la tête calmement, se laissant docilement désinfecté par le médecin. « Je l'espère. Mais je doute pas d'elle, je sais que c'est une battante. » Il souffla, adressant un regard empli de tendresse vers Aelya, espérant qu'elle puisse comprendre à quel point il était fier d'elle, fier de la force dont elle faisait preuve et qui avait le don de le rendre encore plus amoureux qu'il ne l'était déjà. Son visage reflétait l'épuisement, ses traits tirés et encore marqués par les évènements ne pouvaient pas le cacher. Il prit un temps de réflexion à la proposition du médecin, ses yeux posés sur le corps d'Aelya et leurs mains encore liées. Il hocha finalement la tête, conscient que dans tous les cas, son état ne lui permettait pas de tenir tête au médecin. Il avait besoin de repos et si même lui parvenait à l'admettre, c'était qu'il était vraiment au bord de l'épuisement. Néanmoins, comme le bon borné qu'il était, il resta un moment les yeux ouverts, luttant contre l'envie de dormir, ses yeux voulant s'assurer qu'Aelya était toujours en vie, que son cœur battait et que sa respiration était stable avant qu'il ne finisse par capituler, ses paupières devenant trop lourdes pour qu'il continue de lutter. Le sommeil dans lequel il plongea était profond, l'emmenant dans un monde où il rêvait d'Aelya, de leurs instants privilégiés, de la vie qui animait leurs corps. Il revoyait son regard qui lui manquait tant, entendant les mots doux qu'elle lui susurrait à l'oreille où s'insinuait la douce chaleur de son souffle. Il avait sans doute oublié l'espace d'un instant que lorsqu'il se réveillerait, Aelya serait toujours gravement blessée et qu'elle était passée à deux doigts de la mort. Là, dans le sommeil où il avait accepté de sombrer, tout était simple, sans souffrance, sans angoisse, lui laissant un moment de répit dans les illusions dans lesquelles son subconscient le plongeait.
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i’m gonna love the hell out of you ○ take all the pain that you're going through. I'll bring you heaven if that's what you need ´cause you've always loved the hell out of me.
Si Aelya avait pu réagir à tout ce que Niels pouvait dire au médecin, elle se serait jetée sur lui, lui signifiant à quel point il agissait sous le coup de l'inconscience et que jamais elle n'aurait accepté qu'il se mette en danger de la sorte pour la tirer d'affaire ou même la rejoindre. Puis, quand elle aurait eu fini de s'epoumonner, elle aurait reperdu le fil de sa respiration contre ses lèvres, là où son amour était né et là où elle se sentait bien, complète. Elle ne pouvait jamais lui en vouloir longtemps, parce qu'en vérité, elle ne lui en voulait jamais. Simplement, elle passerait sa vie à lui répéter qu'il fallait qu'il prenne soin de lui parce qu'il n'était pas de cet avis. Comme il ne l'écoutait pas, elle devait souvent se résoudre à le faire à sa place, et elle savait que cette position l'arrangeait au moins autant qu'elle. Parce qu'Aelya adorait prendre soin de lui, comme dans une volonté de le réparer. Ça la réconfortait et surtout, à chaque fois qu'elle pansait ses blessures, elle parcourait un peu plus son corps qu'elle connaissait que trop bien, chaque parcelle de sa peau animait ses cellules qui voulaient se fondre dans les siennes pour l'éternité, si leur vie leur permettait ce souhait inespéré. Mais rien ne se passait jamais comme prévu.
Elle avait toujours été plus ou moins exigeante et pourtant elle se contentait seulement du désir de l'aimer un peu plus chaque jour, ne trouvant plus aucune satisfaction dans le bonheur matériel. Elle avait compris que rien ne pouvait remplacer Niels et surtout pas l'argent, dont elle avait pensé pouvoir combler un vide grâce à ça.
Le médecin le regarda en hochant légèrement la tête, un air sceptique sur le visage. C'était son choix même s'il le desaprouvait. De toute façon, si son cœur lachait encore une fois, il n'aurait sûrement pas le temps de lui faire une autre perfusion, chose qu'il se gardait bien de lui dire. Le fait est que Niels ne gagnerait rien à se tuer à petit feu si Aelya n'en avait pas besoin de plus, alors c'était quitte ou double. Ses mots le faisaient réfléchir à leur situation mutuelle.
- C'est quand même risqué d'avoir ce genre de relations dans un milieu aussi... Cruel. Je sais pas pourquoi vous êtes rentrés dedans mais il est clair que vous allez devoir vous attendre à toujours courir le risque de vous perdre, avoua-t-il.
Le médecin rangea quelques affaires, avant de regarder Niels lutter contre le sommeil pour finalement s'y abandonner lui aussi. Il passa un coup de fil au patron, lui indiquant l'état dans lequel était Aelya pour l'informer de la situation. Il n'avait pas fermé l'œil, gardant attentivement son attention sur les deux, parce qu'il était tenu à des ordres bien stricts qui justifiaient évidemment son salaire.
Quelques heures avaient passés, et Aelya pouvait de nouveau sentir le poids de son corps allongé dans le lit. Elle entendait du bruit autour d'elle, dont le moniteur et des respirations. En essayant de bouger ses jambes, elle sentit une douleur lancinante la prendre à la gorge, lui faisait ouvrir les yeux qui furent aveuglés par la lumière avant qu'elle ne discerne la silhouette d'un homme qui se tenait devant elle.
- Où je suis ? Et vous êtes qui ? Lança-t-elle, se redressant en sursaut sur ses coudes avant de remarquer le nombre de fils qui étaient accrochés à ses bras. - Je suis le médecin qui s'est occupé de vous. Vous êtes dans un motel actuellement. Content de voir que vous allez mieux. - Merci... Lâcha-t-elle, presque gênée de se voir dans une position aussi vulnérable.
En baissant son regard, elle put voir une main dans la sienne, celle de Niels. Son cœur encore affaibli loupa un battement en le voyant tout près d'elle, beau comme toujours même si son visage traduisait sans un mot le tumulte qu'il avait pu subir.
- Mon amour... Souffla-t-elle à son oreille, en venant déposer un baiser sur sa joue, puis un autre sur sa mâchoire, et un autre sur ses lèvres.
Elle était encore épuisée mais elle ne sentait que l'amour qu'elle avait pour lui, et qui faisait abstraction de toute la douleur qu'elle avait dans le corps.
Levi Wheeler
MESSAGE : 25016 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Évidemment qu'il savait que se tuer n'arrangerait pas les choses, que ça ne ramènerait pas Aelya à la vie. Mais dans sa tête, ça lui permettrait au moins de balayer la douleur de se savoir seul, abandonné par celle avec qui il avait choisi de faire sa vie. Niels connaissait Aelya mieux que quiconque, il savait pertinemment qu'elle aurait désapprouvé la moindre des propositions indécentes qu'il faisait au médecin, et que si elle l'avait pu, elle lui aurait carrément fait passer un sale quart d'heure devant ses agissements qui relevaient d'une pure inconscience. Et c'était exactement pourquoi Niels avait besoin d'elle plus que tout au monde. Parce-qu'elle était la seule personne à pouvoir le raisonner, à pouvoir le remettre dans le droit chemin quand il menaçait sérieusement de s'y écarter. Là, sans elle, il n'avait plus aucun repère. Il se perdait dans le noir le plus total, n'ayant aucune considération pour sa propre vie lorsque celle d'Aelya était à deux doigts de lui échapper. Elle lui manquait viscéralement, ça en était même douloureux, au point qu'il était convaincu d'avoir expérimenté la souffrance la plus intense de toute sa vie avec ces évènements. Niels posa ses yeux sur le médecin lorsque celui-ci reprit la parole, se doutant que cette conversation verrait le jour à un moment ou à un autre. « On le sait, vous inquiétez pas pour ça. C'est pas la première fois que ça nous arrive... Mais c'était pas prévu qu'on finisse tous les deux dedans. J'crois que c'est de ma faute... » Il dit, fronçant les sourcils, accablé par la culpabilité qui le rongeait. Il essayait de se rappeler d'où cette histoire avait commencé, de sa trop grande témérité qui l'avait poussé à accepter l'aide de ces types pour qui il travaillait. C'était toujours une question de mauvais choix, et bizarrement, avec Niels, ça n'en était même plus étonnant. Ses yeux s'étaient fermés peu après ça, se laissant partir dans un sommeil des plus profonds qui l'aiderait à retrouver des forces, à réparer son corps affaibli et marqué par les évènements. Il n'aurait su dire combien de temps s'était écoulé depuis le moment où il s'était endormi et cet instant où il entendit une voix l'appeler, comme dans un écho tellement qu'elle semblait lointaine. Il était persuadé d'avoir replongé dans un nouveau rêve, mais pourtant cette fois-ci, ça paraissait beaucoup plus réel, au point que ses autres sens étaient venus le stimuler. Il parvenait à sentir ce parfum qu'il ne connaissait que trop bien lui chatouiller les narines avant qu'une douce chaleur ne vienne lui réchauffer la peau, presque en la caressant. Puis d'un coup, il comprit. Ce n'était pas un rêve. Et son cœur s'emballa à la seule pensée qu'il s'agissait d'Aelya lui délivrant toutes ces marques d'affection. Il ouvrit alors les yeux, ne tardant pas à retrouver ceux de la brune, sentant tout à coup une vague d'émotions l'envahir en comprenant qu'elle s'était battue pour survivre, qu'elle s'était battue pour lui et qu'elle avait réussi. Il ne perdit par un instant pour venir contre elle, l'enlaçant de ses deux bras pour profiter de la chaleur de son corps qui lui signifiait qu'elle était en vie. « Bébé, t'es réveillée.. t'es là... » Parvint-il à souffler en la serrant contre lui, espérant ne pas se réveiller de ce qui ressemblait au plus beau des rêves, son corps encore tremblant. « Tu m'as trop manqué, tu peux pas savoir comment... » Il murmura, près de son oreille, ayant l'impression d'être soudainement victime d'un regain de vie et d'énergie. « Tu t'es battue comme une pro. » Dit-il, ému, encadrant son visage de ses deux mains pour déposer un baiser sur son front.
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i’m gonna love the hell out of you ○ take all the pain that you're going through. I'll bring you heaven if that's what you need ´cause you've always loved the hell out of me.
Le corps d'Aelya reprenait peu à peu vie grâce au sang de Niels qui nourrissait ses fonctions vitales. Il coulait en elle, réparant les dégâts engendrés par les choix d'Aelya comme il le faisait toujours. Il arrivait toujours à calmer la douleur quand elle s'insurgeait en elle, et il arrivait toujours à panser les blessures que personne ne pouvait guérir. De toute façon, son corps n'acceptait que ses mains réparatrices, comme s'il faisait un rejet avec toutes les autres. Sa température augmentait graduellement, à mesure que son cœur reprenait un rythme cardiaque correct. Elle se battait encore pour ne pas revenir en arrière, désirant plus que tout s'accrocher à ce mince espoir qui prenait de l'ampleur tant que son esprit gardait cette image de Niels. Même perdue dans un monde parallèle, elle savait qu'il n'était pas loin. Elle pouvait le sentir, comme une intuition, sachant qu'elle pouvait toujours compter sur lui.
Le médecin plissa les lèvres à sa remarque en captant son regard.
- Vous n'allez pas pouvoir continuer longtemps à ce rythme si vous désirez rester ensemble. Mais pour aujourd'hui ça devrait être bon.
Aelya l'aurait sûrement envoyé balader à cette remarque, jugeant qu'après tout, cette histoire les regardait et qu'elle passerait sa vie à se prendre toutes les balles qui pouvaient leur être envoyés tant que Niels restait sain et sauf. Le réveil avait été douloureux, après un sommeil qui lui avait paru duré une éternité, lui permettant de ne plus rien ressentir, surtout pas la souffrance qu'elle sentait dans sa jambe. L'air de rien, elle savourait toutes les sensations qui semblaient être décuplées dans son organisme encore faible. Elle appréciait simplement de voir ses poumons se charger d'oxygène alors que sa cage thoracique s'élevait, d'entendre son pouls taper contre ses tempes, et surtout, de profiter de la chaleur de la main de Niels contre la sienne. Par ses lèvres en manque de contact, elle avait exercé des pressions sur sa peau, s'imprégnant de sa douceur qui lui avait tant manqué.
Elle retrouva son regard qui la faisait chavirer, et se laissa étreindre dans ses bras qui attisa des millions de frissons sur son corps. Elle posa ses mains sur son dos, nichant sa tête dans son cou. Le médecin s'était éclipsé pour leur laisser de l'intimité.
- Oui, je suis là... Je pouvais pas te laisser... souffla-t-elle.
Elle sourit légèrement à ses mots, le regardant dans les yeux amoureusement.
- Je suis tellement heureuse de te revoir. Je pensais que je te reverrai plus jamais, ajouta-t-elle tristement contre lui.
Elle passa doucement des doigts sur son visage, longeant ses blessures fraîchement soignées.
- T'as mal...? Demanda-t-elle, inquiète.
Quelques secondes plus tard, elle s'intéressa à ses bras entravés par des perfusions.
- Qu'est ce qui s'est passé ? Lança-t-elle en fonçant les sourcils.
Elle avait le souvenir de la balle, de l'homme qui avait recousu sa blessure et puis après plus rien, seulement quelques flashes de bruits et de discussions qui lui semblaient être comme dans un rêve.