all the crazy shit i did tonight those will be the best memories (aaron)

Six mois déjà. Voilà déjà une demi-année que tu as célébré ton anniversaire et par la même occasion, une union avec toi-même. C'est quelque chose de peu commun mais justement, c'est parfaitement à ton image. Depuis ce jour, tu n'as pas encore eu l'occasion de remercier Aaron pour la cérémonie qu'il t'a offerte et tu comptes bien remédier à ça dès ce soir. C'est pourquoi, après vous être mis d'accord, vous vous rejoignez au Elm Street, un bar que vous affectionnez l'un comme l'autre. En même temps, ce bar, c'est un peu la base à Bowen pour celui qui aime bien boire un verre entre amis. Ou seul. Bref, aux environs de vingt-heures, tu entres dans le bar, cherchant la petite tête d'Aaron du regard. Tu le trouves au comptoir, posé sur un tabouret, buvant sa traditionnelle bière. Un large sourire aux lèvres, tu t'avances vers lui pour prendre place sur le tabouret voisin, à ses côtés.« Voilà le plus beau prêtre qu'il puisse exister sur cette terre. » Le taquines-tu avec un sourire malicieux aux lèvres. « Comment tu vas ? » Demandes-tu en faisant signe au serveur de te mettre la même chose qu'Aaron. « Je suis vraiment contente de te revoir parmi nous, Aaron. » Ajoutes-tu, le regard un peu plus sérieux, voire même inquiet. Le jeune homme a été dans le coma durant un moment et il t'a beaucoup fait peur. Sans doute à bien d'autres personnes également. Son sort était incertain jusqu'à peu. Heureusement, il est revenu à lui pour ton plus grand bonheur. Même si vous n'êtes pas super proches, Aaron est une personne que tu affectionnes beaucoup. Il est unique en son genre et c'est trop rare les personnes comme lui. Les personnes authentiques. Une fois ta bière servie, tu la portes à tes lèvres, attendant d'en savoir plus sur l'état d'Aaron.

Aaron n'est pas comme la plupart des gens et entendre un compliment, ce n'est pas habituel pour lui. Tu vois que c'est quelque chose qu'il a du mal à encaisser mais qu'il accepte malgré tout. Le voir en prêtre, ça a été la chose la plus drôle et la plus improbable que tu aies vue de toute ta vie, sans aucun doute. Mais c'est un rôle qu'il a endossé parfaitement bien. Surtout quand on pense que ton mariage n'a été qu'une succession de montagnes russes. Une pique de bonheur et d'amour, une autre d'imprévu et d'inattendu. Et ainsi de suite, durant toute la soirée. Ça n'a pas été simple pour toi de gérer tout ça mais néanmoins, tu en gardes un bon souvenir. Toutes les personnes que tu aimes étaient réunies et rien que pour ça, tu ne regrettes pas cet événement improbable. « Rien que ça, ouais. » Répliques-tu en souriant au mécanicien. Ton sourire s'élargit en entendant ses paroles. Il est heureux d'être de retour dans le monde des vivants et tu ne peux que partager son opinion. Tu as eu peur pour lui car même si vous n'êtes pas les personnes les plus proches du monde, il compte à tes yeux. Vous avez su nouer des liens amicaux malgré vos différences que ce soit de caractère ou même d'âge. Aaron a eu une vie bien avant toi et surtout, une fille, mais ça n'a jamais été un obstacle à votre amitié. Bien au contraire. « Oh c'est gentil de sa part. Tu l'as bien éduquée. » Réponds-tu pour taquiner le motard. Même si c'est loin d'être faux. Toi, si ton père avait un accident, tu ne te précipiterais pas du tout à son chevet. Mais votre relation est bien différente que celle qu'Aaron partage avec sa fille. Du moins, c'est ce que tu penses avoir compris. « La plupart des gens tueraient pour une sieste ! Et toi, tu dors trois mois et tu te réveilles tranquillou. Il n'y a que toi pour faire ça. » Rétorques-tu en riant et avant de commander une bière à ton tour. Celle d'Aaron étant bientôt vide, tu en commandes également une pour lui car tu connais son amour pour cette boisson. C'est un vrai culte qu'il voue à la bière, c'est juste dingue mais parfaitement à son image. Du Aaron tout craché. Lorsque le mécanicien te demande de tes nouvelles après ce mariage de dingue, tu ne peux que soupirer. Ta vie est un véritable bordel et tu ne sais par où commencer. Il s'est passé tellement de choses que ce serait difficile de tout lui expliquer en une soirée. « Mon mariage ne m'a pas rendue malheureuse, c'est plutôt la vie qui ne m'a apporté que des emmerdes. » Dis-tu en haussant les épaules et en portant ton verre, fraîchement arrivé, à tes lèvres. « Heureusement que le boulot va bien et qu'il me change les idées. » C'était triste à dire mais complètement réel. En ce moment, il n'y a que ton travail qui fonctionne parfaitement bien. Maintenant que tu as de l'aide de deux personnes, tout s'est éclaircit et tu peux vraiment te concentrer sur l'aspect du travail que tu aimes : l'architecture. « Et toi alors ? Je t'ai vu accompagné d'une blonde au mariage, c'était qui ? » Demandes-tu avec un large sourire. Tu avais reconnu Erin mais pour ce qui est de l'autre femme, elle restait un mystère à tes yeux. Un mystère que tu étais prête à élucider si Aaron t'en laissait la possibilité.

Tu ris en entendant les mots d'Aaron à propos de la bière. Il n'y a bien que lui pour sortir de telles phrases mais ça n'a rien d'étonnant, il est loin d'être quelqu'un de banal. Bien au contraire. Au fil des années, il s'est forgé un caractère bien trempé et si tu ne connais pas grand chose sur son passé, tu peux aisément croire qu'il n'a pas été facile. Néanmoins, lorsque tu vois l'éducation qu'il a donnée à sa fille, tu ne peux que constater qu'il s'en est très bien sorti. « Je leur ai dit d'essayer mais ils m'ont pris pour une folle. » Rétorques-tu avant de pouffer de rire. Ça aurait été plutôt drôle de voir la tête des médecins si tu avais réellement proposé de remplacer sa perfusion par de la bière mais malheureusement, tu n'y as pas vraiment songé à ce moment-là. Tout ce qui importait, c'était qu'Aaron finisse par se réveiller. Lorsque tu l'interroges sur cette blonde que tu as vue au mariage, l'homme se fige et ça te fait légèrement sourire. C'est un sujet sensible, visiblement mais tu t'en serais un peu doutée. Les femmes, chez Aaron, ça semble plutôt tabou. Tu hoches légèrement la tête à sa réponse, attendant qu'il t'en dise plus. Ce qu'il ne tarde pas à faire même si tu vois qu'il est particulièrement nerveux. Pour toi, c'est évident, cette fille lui plaît et Aaron ne l'assume pas. Ton sourire s'élargit lorsqu'il t'explique que c'est une amie très chère, arquant un sourcil. « Une amie très chère tu dis ? » Demandes-tu pour tirer les vers du nez du motard. Tu sais que ce ne sera pas simple d'avoir plus d'informations de la bouche d'Aaron mais tu tentes quand même, on ne sait jamais. Après tout, vous êtes amis maintenant. « J'peux aisément croire que tu fuyais les femmes. » Dis-tu en riant légèrement avant d'ajouter : « Mais on dirait que cette Tiff a bouleversé plus que ton aversion pour la gent féminine. Je me trompe ? » Tu sais pertinemment que tu ne te trompes pas mais tu veux qu'Aaron t'explique ce qu'il ressent. Qu'il se confie à toi s'il en a besoin, ce dont tu doutes mais sait-on jamais. « En tout cas je suis contente pour toi. Et contente qu'elle t'ait aidé pour mon mariage, t'as géré lé cérémonie comme un chef. » Rétorques-tu en trinquant avec Aaron sur ces belles paroles. « A ton talent de prête et surtout à cette relation, amicale bien sûr, avec Tiff. » Tu sais pertinemment qu'il ne s'agit pas que d'amitié mais tu ne veux pas faire recracher sa bière à Aaron. Alors tu y vas petit à petit, un pas après l'autre.

Spoiler:

Faire comprendre à Aaron que ce qu’il se passe entre lui et Tiffany est plus qu’une simple amitié, ce n’est pas si aisé. Surtout à lui qui est si déterminé à vivre sa vie de célibataire entouré essentiellement de sa fille, de sa moto et de la bière. Néanmoins, tu ne perds pas espoir, sachant qu’un jour ou l’autre il réalisera ce qu’il ressent. Il le réalise déjà sans doute un peu, petit à petit. Mais le pousser de temps en temps ne lui fera pas de mal et c’est ce que tu tentes de faire ce soir même si tu te montres prudente. Tu ne voudrais pas qu’il s’énerve et se barre avant même que votre soirée ait commencé. « Tu ne la vois vraiment que comme une amie ? » Demandes-tu avant d’ajouter : « Je sais que le célibat et toi c’est une grande histoire d’amour mais quand tu parles d’elle… tu sembles différent. » Ton sourire s’élargit un peu en repensant au visage d’Aaron lorsqu’il mentionne cette blonde. Mais quand tu continues dans ce sens en sous-entendant qu’elle a bouleversé bien des choses dans sa vie, tu vois qu’Aaron commence à perdre un peu patience. Est-ce qu’il ne comprend vraiment pas ce que tu veux dire ou est-ce qu’il fait semblant de ne pas comprendre ? Peut-être les deux ? En tout cas, tu es persuadée qu’il sait qu’il y a un petit peu plus avec Tiffany qu’avec les autres femmes. Mais n’étant pas habitué aux histoires d’amour, le motard ne doit sans doute pas être capable de mettre des mots sur tout ça. « Bah… je ne sais pas trop comment l’expliquer mais on dirait qu’elle te change un peu. En bien, bien sûr. » Le changer, ce n’est peut-être pas le mot mais en tout cas, il semble s’attacher davantage qu’auparavant. Et pour Aaron, c’est déjà un grand pas. Tu trinques avec lui, portant ton verre à tes lèvres sans faire de commentaires sur la partie manquante à savoir « son amitié avec Tiff ». Tu l’as déjà assez bousculé jusque-là pour ce soir, autant ne pas en rajouter davantage. Tu ris en l’entendant te qualifier d’ange gardien même si l’idée n’est pas déplaisante. « Prêtre de la bière ? Ca te va carrément trop bien ! » Rétorques-tu avec un large sourire. « J’espère bien que ton garage ne déraillera pas de nouveau mais au moins, tu as un plan B si jamais. En tout cas, j’aime bien l’idée d’être ton ange gardien. Faudrait que je réfléchisse à ma prochaine mission… » Tu as déjà une idée en tête mais tu demandes tout de même son avis à Aaron par curiosité : « Une idée ? Une envie ? » En tant qu’ange gardien, tu es prête à réaliser tous ces souhaits même les plus fous ! Enfin, dans la limite du raisonnable évidemment.

Cela fait un petit temps maintenant qu’Aaron fait partie de ta vie et tu as appris à le connaître même s’il reste quelqu’un de complexe à tes yeux. Tu as appris à repérer quand il est mal à l’aise, pensif ou même perdu. Et quand il parle de Tiffany, c’est un peu tout ça à la fois. Puis, tu es une femme alors même si tu n’as pas la prétention de dire que tu comprends parfaitement la blonde, tu as des aptitudes qu’Aaron ne possède pas. Mais cela semble être un sujet particulièrement compliqué pour lui alors tu n’insistes pas. Tu te promets de revenir sur le sujet plus tard, un autre jour, peut-être… Enfin, quand il sera prêt. Si un jour, il l’est. Tu fronces les sourcils quand Aaron te demande de ne pas risquer ta peau pour lui. Tu ne sais pas vraiment d’où ça sort tout ça mais tu vois que ça lui va loin. Tu vois qu’il y a de la peine dans son regard. Et tout dans son comportement le prouve. « Pourquoi tu dis ça ? » Demandes-tu en fixant le jeune homme du regard. Tu soupires en l’entendant parler de son âge et du fait qu’il a profité de la vie. Même s’il ajoute qu’il ne veut pas plomber l’ambiance, hors de question que tu laisses passer ça. Pas alors que tu le vois si mal à cet instant précis. « Qui s’est retrouvé six pieds sous terre, Aaron ? » Demandes-tu, réalisant que tu as manqué quelque chose. Que quelqu’un de proche du motard est mort et que tu n’es même pas au courant. « Ne t’excuse pas. Si t’as pas le moral, je suis prête à l’entendre aussi. Ca sert à ça les amis. » Réponds-tu en donnant un léger coup d’épaule à l’homme. « Explique-moi juste ce qu’il se passe parce que là, je t’avoue, je ne comprends pas tout. » Tu portes ton verre à tes lèvres également, attendant de voir si Aaron va s’ouvrir à toi ou non. Si tu veux l’aider, il faut qu’il fasse un pas vers toi mais avec lui, ce n’est pas gagné. Se confier, en général, ce n’est pas son passe-temps préféré.

Toi non plus tu n’aimes pas te morfondre et encore moins te plaindre mais parfois, c’est nécessaire. Parfois, il faut être capable de dire tout ce qu’on a sur le cœur et le faire avec un ami est souvent plus simple. C’est pourquoi, aujourd’hui, tu offres cette oreille attentive à Aaron. Il est entré dans ta vie et à présent, tu n’as pas envie de le laisser en sortir. C’est toujours comme ça avec tes proches, une fois qu’ils gagnent ta confiance, tu es prête à tout pour les soutenir. Tu es loyal en amitié comme en amour ou en tout cas, jusqu’à un certain point. Mais il est clair que tu as un seuil de tolérance très élevé. « Alors on est deux. » Dis-tu en haussant les épaules, attendant de connaître la suite de l’histoire. Attendant qu’Aaron se confie et s’ouvre enfin pour se libérer de ce poids qui pèse visiblement sur ses épaules. Tu soupires en apprenant le décès d’Eryn, ce qui te permet de mieux comprendre l’état d’esprit du motard. Tu peux comprendre que, dans ces conditions, il ne soit pas bien. Surtout qu’avec son coma, il a manqué l’enterrement et n’a pas vraiment pu faire son deuil. Encore aujourd’hui, tu vois à quel point cette histoire le peine. Tu passes une main pendant quelques secondes sur son bras pour lui témoigner ton soutien puis réfléchis pour trouver les bons mots. Des mots qui lui apporteront, tu l’espères, un peu de réconfort. « Je suis vraiment désolée pour toi Aaron. Sincèrement désolée. » La perte d’un être cher n’est jamais simple et tu sais qu’il reste un long chemin à parcourir pour ton ami avant qu’il s’en remette totalement. « Tu ne pouvais pas savoir qu’un malade passerait par-là et te priverait d’elle. Je suis sûre que les moments que vous avez passés tous les deux ont beaucoup compté pour elle aussi. Maintenant, il faut que tu arrêtes de culpabiliser et que tu gardes seulement en tête tous ces bons moments que vous avez passé ensemble. » Dis-tu avec un sourire sincère aux lèvres, soutenant le regard de ton ami. « Mais je te rejoins sur le fait qu’il faut profiter de la vie au maximum et que vivre avec des regrets est pire que tout. » Ajoutes-tu en hochant doucement la tête avant de boire une nouvelle gorgée de ton verre. Tu soupires lorsqu’Aaron reprend la parole et t’explique être dans une phase de doute qu’il déteste. Tu comprends bien ce qu’il vit, étant déjà passée par-là toi aussi. Mais ces moments-là ne durent jamais très longtemps et tu es persuadée qu’Aaron reprendra le dessus très vite. « Personne ne t’oblige à dire que tout va bien. Ce n’est pas mal de se montrer vulnérable parfois et d’avouer ses « faiblesses ». Ca fait partie de toi et ça montre qui tu es, au plus profond de toi. Ce n’est pas une mauvaise chose, tu sais. » Même si la plupart des gens n’aiment pas se montrer plus « faibles », parfois c’est nécessaire pour mieux redémarrer ensuite. Et tu veux qu’Aaron comprenne ça pour repartir du bon pied et reprendre le contrôle de sa vie.

Tu ne peux pas contredire Aaron quand il souligne que tout le monde n’est pas bienveillant et n’a pas de bonnes intentions. Toi aussi, tu en as déjà fait les frais et plus d’une fois. Mais le pire reste sans aucun doute ton père. Comme quoi, même les personnes les plus proches de vous peuvent vous vouloir du mal et ruiner votre vie entière. Malgré tout, tu as réussi à passer au-dessus de tout ça, et à voir que certaines personnes méritent vraiment d’être connues. Comme Aaron, par exemple. « T’as pas tort mais tu peux pas savoir d’avance si une personne sera sincère avec toi ou non. Dans toute relation, tu prends le risque de souffrir à un moment ou un autre. Alors c’est vrai que c’est plus facile de ne pas avoir de relation du tout… mais ce n’est pas ça qui te rendra heureux. » Dis-tu en haussant légèrement les épaules. Tu t’es trop longtemps barricadée pour ne pas souffrir, enveloppée d’une énorme coquille que tu pensais incassable. Puis, Woody est arrivé, et a tout remis en question. Et même si ce n’est pas facile tous les jours, tu n’étais pas heureuse quand tu te protégeais, interdisant à qui que ce soit d’entrer dans ta vie et dans ton cœur. « Ce n’est pas parce que tu es tombé sur une mauvaise personne une fois que ça se reproduira à chaque fois. » Réponds-tu avec un faible sourire aux lèvres. Tu sais d’avance qu’essayer de faire changer d’avis Aaron ne sera pas une mince affaire parce qu’il est convaincu au plus profond de lui-même qu’il a raison. Mais tu espères que petit à petit, il entendra tes arguments. Des arguments que tu avances en tant qu’amie, par bienveillance. Tu ris quand le motard te remercie d’avoir supporté ses « plaintes », secouant légèrement la tête de droite à gauche. « C’est rien, on a tous des coups de mou tu sais. Et c’est fait pour ça, les amis. » Tu lui donnes un léger coup d’épaule avant de porter à nouveau ton verre à tes lèvres, laissant le silence s’installer l’espace de quelques secondes. « J’vais pas tarder non plus, je travaille demain matin. » Dis-tu laissant s’échapper un petit soupir d’entre tes lèvres. Tu adores ton métier et tu sais la chance que tu as d’avoir ton entreprise mais parfois la fatigue prend le dessus. Et en ce moment, tu as vraiment besoin de vacances.