(harmuel) let's dance

Une autre soirée au club, encore et toujours. Mais tu n'allais pas te plaindre de ton travail après tout, parce qu'il pouvait te permettre de faire la fête malgré que tu bosses en même temps. Ton bureau était en hauteur, il surplombait la boite de nuit. Personne ne pouvait te voir, mais toi, tu pouvais voir tout le monde. Avec ton verre de vin blanc à la main, tu observais chaque parcelle du night club. Tu adorais regarder les gens faire la fête, là tu voyais que tu avais réussi ton pari. En portant ton verre à tes lèvres, tu voyais que les gens en bas faisaient tous la même chose que toi. Ils buvaient à en perdre la raison, et ils se déchaînaient sur le dancefloor. Pourquoi ne pas faire pareil ? Tu portais une jolie robe noire, longue, avec des talons compensés. Avant de sortir du bureau, tu détachais tes cheveux qui tombaient en cascade le long de tes épaules. Une dernière gorgée pour finir ce fameux verre et te voilà à la porte du bureau. Soigneusement, tu fermais la porte du bureau et tu fourrais la clef dans ta pochette. Là où se trouvait toute ta vie. Quelques minutes plus tard, te voilà en dessous, avec tout le monde. Certaines personnes t'avaient reconnu, et tu leur souriais en retour. A un de tes barman, tu commandas un autre verre, cette fois du martini. Il te le servit avec plaisir et tu lui donnais un pourboire. Tu n'étais pas la pire des patronne, au contraire, tu étais très aimante avec ton personnel, tu ne voulais pas qu'il se sente mal ou bien être un patron tyrannique. Tu te levais de ton tabouret de bar et tu te dirigeais vers l'extérieur pour aller fumer une cigarette, mais sur ton chemin, quelqu'un te rentrait dedans, ce qui te fit renverser la moitié de ton verre sur ta robe. « Raaaah, faut faire attention » finis-tu par dire en posant ton verre sur une table près de toi. Tu pris un mouchoir dans ton sac et tu commençais à éponger le peu de liquide que tu avais sur ta jolie robe.

Jusqu'au petit matin
Cela faisait déjà une bonne semaine que Samuel avait mis les pieds sur le sol australien. Et autant dire qu'il se laissait vivre, il était arrivé ici dans le but de retrouver son frère, ce qui était fait, mais sans aucun autre plan que celui-ci. Il n'avait, en soi, aucune obligation, aucun dossier qui l'attendrait sur un quelconque bureau, rien d'important à faire finalement. Seulement un livre à écrire, si l'inspiration daignait refaire surface un jour, mais ce livre, il avait la chance de pouvoir l'écrire n'importe où, même les doigts de pieds en éventail sur la plage de Bowen si ça lui chantait. Alors autant en profiter, de cette liberté offerte qui lui laissait tout le loisir de découvrir cette ville qui lui était inconnue, voir même toute cette île, s'il voulait s'aventurer ailleurs. Et pour ce soir il avait poussé la porte d'un nightclub, histoire de se rendre compte par lui-même que les nuits australienne étaient aussi chaudes que les journées. La réponse était oui. Les papillons de nuit venaient ici pour s'amuser, pour se vider la tête et pour boire beaucoup d'alcool, comme partout finalement, le monde de la nuit n'était pas bien différent à Londres, à Berlin ou à Bowen, quoi qu'ici les clubs étaient bien plus petits et beaucoup de monde semblait se connaître, décidément, cette ville était minuscule, il en prenait chaque jour conscience un peu plus. La soirée battait son plein, Samuel alternait entre dancefloor et bar pour prendre un verre, enfin il avait passé le plus clair de son temps au bar mais il avait trouvé cette fille à qui il avait offert quelques verres et plusieurs fois elle l'avait entraîné sur la piste. Entre eux c'était un flirt gentillet. Et pour cause, lui était dans une relation un peu étrange avec Olivia et cette fille là portait une alliance, comprenez qu'il n'irait pas créer un adultère juste pour le plaisir du risque. Et puis la belle trentenaire s'en était allé, le laissant seul à une heure avancée de la nuit, heure à laquelle il se dit qu'il serait peut-être temps de rentrer à son hôtel. Il décida alors de sortir s'en griller une à l'extérieur et c'est à ce moment là, en sortant sans vraiment regarder où il allait et avec les quelques grammes d'alcool qu'il avait dans le sang, qu'il bouscula cette fille. Pardon ! Faut pas se fâcher pour ça, c'était pas volontaire. Elle était susceptible, avec son verre renversé sur sa robe. Il avait peut-être été un peu brutal mais ce n'était pas une raison pour se mettre dans un état pareil. Sur une robe noir on ne voit rien, t'en fais pas. Il minimisait la situation, avec son accent anglais qui trahissait qu'il n'était pas d'ici.

Faire la fête sur son lieu de travail, il n'y a rien de plus gratifiant. Quoi que. Voir les gens s'amuser à l'excès, profiter à fond de leur soirée, et voir que ton établissement leur plait au maximum, tu penses que cela est vraiment gratifiant. Toujours, tu as voulu travailler dans le monde de la nuit. C'était pour toi quelque chose d'indéniable. Et puis, tu étais plus un papillon de nuit que de jour. La journée, il se passe des choses simples et basiques. Alors que la nuit, les gens font ressortir un côté d'eux qu'eux-même ne connaissent pas forcément. Et c'est ça que tu adores. Alors passer dans cette foule remplie de gens qui font la fête et qui sont heureux le temps d'une soirée te faisait du bien à l'égo. Toi-même, tu étais dans cet état d'esprit lorsque tu sortais. Alors que les gens ressentent ça, te faisait encore plus de bien. Tu adorais traverser la salle avec ton verre, pour pouvoir voir que tout se passait bien. Tu n'étais pas le genre de patronne sectaire, qui envoyait balader son personnel. Pourquoi être vile et méchante lorsque tu peux être gentille et aimable et que tout se passe mieux ? C'était une sorte de devise. En passant dans la foule, quelqu'un te bousculait et renversait malencontreusement ton verre sur tes vêtements. Mécontente, mais point trop, tu faisais une légère remarque à cette personne. Ce n'était pas volontaire, tu le savais. Pas besoin de le préciser mais cela faisait toujours plaisir. Tu relevais la tête vers cette personne qui s'avérait être un homme légèrement plus vieux que la tranche d'âge que tu servais dans ton club généralement. « Je sais bien, mais ça m'embête quand même » dis-tu avec uns sourire à cet homme. Il était plutôt bel homme, et tu usais toujours de tes charmes devant un bel homme. Quelle horrible manie. « Heureusement qu'elle est noire alors » ajoutas-tu en finissant d'essuyer la tâche sur ton vêtement. Tu rangeais le mouchoir dans ton sac et ta cigarette dans ton paquet, celle que tu avais sortie pour aller fumer dehors. « C'est la première fois que je te vois ici, tu n'es pas un habitué, j'me trompe ? » demandas-tu gentiment. Tu aimais connaître ta clientèle, de sorte à ce qu'ils viennent plus souvent. Et puis même, c'était toujours plus agréable de converser avec les gens pour savoir comment trouvaient-ils ton club.

Si la moyenne d'âge de ce club était un peu en dessous de celui de Samuel, il ne l'avait pas réellement remarqué peut-être parce qu'il n'avait pas l'impression d'approcher dangeureusement de la quarantaine, lui, éternel gamin fêtard qui ne voyait pas le temps passer et qui ne voulait pas le voir, surtout. Il se disait qu'il avait encore la vie devant lui mais la vérité était tout autre, surtout dans les yeux de ceux qui le voyaient, toujours célibataire, loin d'être casé, alors que beaucoup de son âge s'étaient rangés ou avaient même eu le temps de divorcer deux fois. La vie de famille ce n'était probablement pas fait pour lui, tout simplement et puis franchement, ça ne le faisait pas rêver, de rentrer à la maison, s'occuper des gamins, puis s'assoir dans son vieux canapé usé avec une assiette froide pour regarder des conneries à la télé, trop épuisé pour changer de chaine. Non, il préférait tirer sur la corde, danser jusqu'à pas d'heure, s'ennivrer et puis s'écrouler dans son lit, le corps fatigué mais l'esprit libéré et léger. Sa mère maudissait ce côté excessif de son fils, mais cette dernière avait quitté ce monde, elle, son ultime garde fou, n'était plus. Une autre raison de se souler ce soir, comme bien d'autres soirs, pour oublier le vide qu'elle avait laissé depuis quelques mois. Alors à Londres ou à Bowen, l'exercice était le même, discuter avec des inconnus, danser, enchaîner les verres, ce n'était pas bien compliqué, dans le monde de la nuit le language était sensiblement identique. Et puis quand il bouscula cette fille, visiblement peu enchantée qu'il tâche sa belle robe, Samuel savait que son arme à lui c'était son allure, ces demoiselles faisaient rarement de manière avec un homme charmant. Et pour ça il savait s'y prendre. Alors si le premier contact avait été froid, le regard qu'elle posa sur lui et le sourire qu'elle lui adressa fut le signe qu'il aurait ses chances de ne pas se prendre de gifle s'il rattrapait le coup. Heureusement oui, sinon il aurait fallu en changer. S'aurait été dommage, elle te va très bien. Toujours complimenter une fille, en l'occurence là ce n'était pas bien compliqué, elle était jolie avec ses grands yeux qui le fixaient avec attention, maintenant que la colère était passée. Tu connais tous les habitués du club pour me demander ça ? Elle devait venir souvent pour poser ce genre de question. Evidemment, Samuel était loin de se douter qu'il parlait avec la propriétaire des lieux. Je suis de passage à Bowen. Tu sortais ? Je t'offre une clope ? Après tout, c'était son but à lui aussi alors autant qu'il soit un minimum galant.

L'ambiance qui régnait au club te faisait du bien. Premièrement, ça montrait que ton affaire marchait plutôt bien et deuxièmement, les gens se sentaient bien chez toi. Alors que demandez de plus ? Tu arborais un sourire, assise au coin du bar avec ton verre, à en boire quelques gorgées et à voir les gens dansaient au rythme des basses du son du DJ de la soirée. Lorsque tu quittais le bar pour aller fumer, tu continuais d'observer les gens, pour voir comte ils se sentaient. Et perdue dans tes pensées, tu heurtas quelqu'un et malheureusement, ton verre se déversa légèrement sur la robe noire que tu portais. En soi, ce n'était pas gênant, mais ça t'embêtait un petit peu quand même. Alors en essuyant les quelques gouttes qui étaient tombées sur ton vêtement, tu levais les yeux vers la personne que qui t'avait percuté. C'était un homme charmant, un style qui ne devait pas être habitué à venir ici, enfin dans ce genre de club. Il était clairement au dessus de la moyenne d'âge des jeunes qui venaient s'enivrer de l'alcool et de la musique que ta boîte offrait. Lorsque le jeune homme complimenta ta tenue, tu souris un peu plus, toujours discrètement. « C'est gentil, ça ! » répondis-tu au jeune homme après son compliment sur ta tenue. Tu allais sortir fumer, alors pourquoi ne pas l'emmener avec toi afin d'apprendre à le connaître. Il était de ce genre d'homme qui te donnait envie de le connaître. « Oui, parce que ce club est le mien, donc je connais bien ma clientèle » répondis-tu à voix assez basse mais audible pour qu'il puisse t'entendre. Tu avais sympathisé avec pas mal de gens qui venait ici régulièrement, et comme ça, ils continueraient encore à venir, avec d'autres amis afin de faire connaître le lieux un peu plus. « Bienvenue à Bowen alors ! répondis-tu au jeune homme avec ton large sourire. Oui, j'allais fumer, allons-y » répondis-tu en te frayant un chemin dans la foule. Une fois dehors, l'homme que tu avais heurté te donnait une cigarette et tu le remerciais. « Au fait, je m'appelle Harmonie » finis-tu par dire en lui tendant la main, afin de te présenter quand même. C'était la moindre des choses. Tu portais le cylindre à ta bouche et tu l'allumais avec le briquet que tu avais dans ton petit sac.

Disons le clairement, Sam s'était habitué à un certain standing depuis quelques années, depuis qu'il avait touché un bon cachet pour son premier livre, il menait grand train. Parce qu'il avait toujours été habitué à une vie modeste, rêvant de succès et de reconnaissance, lorsque ceux-ci étaient enfin arrivés il avait pu profiter comme il en avait toujours rêvé, probablement bien trop d'ailleurs, claquant son argent comme s'il était intarrissable alors que ce n'était pas le cas. Il s'achetait des vêtements hors de prix, de belles voitures qu'il ne conduisait quasiment pas, il sortait tous les soirs dans les soirées les plus branchées, les clubs à la mode, ceux qui avaient une liste de clients privilégiés, un stock de champagne illimité et les dj à la mode au platines. Alors en effet, la modeste boite de nuit de Bowen était un peu différente de ce à quoi l'anglais s'était habitué, mais il ne boudait pas cet endroit pour autant, la musique était bonne et l'ambiance somme toute agréable, les australiens semblant avoir un goût prononcé pour la fête donc il s'y retrouvait bien. Cette fille, fêtarde parmi tant d'autres certainement, ne sembla pas rancunière face à Samuel qui jouait subtilement de son charme. Elle n'était pourtant pas une consommatrice comme les autres et pour cause, cet endroit était le sien, elle le lui apprit discrètement, comme si cela devait rester secret. Le blond fut surpris et il la détailla un peu plus durant deux secondes, elle était jeune, plus que lui, il fut décontenancé un instant par le fait qu'elle puisse avoir la poigne pour gérer un tel endroit. Mais soit et pourquoi pas... Lui-même n'avait pas la tête de son emploi, on le lui avait souvent dit. Il ne trouva rien à répondre alors, seul un Merci pour la bienvenue qu'elle lui souhaitait ensuite. Une fois dehors il lui tendit la cigarette qu'il lui avait promis et chercha dans sa poche un briquet pour allumer les deux. Une fois qu'il l'eut trouvé il lui serra cette main qu'elle offrait et fut surpris par sa poigne, pas de doute, cette fille avait assez de caractère pour tenir un club ! Enchanté Harmonie, Sam. Il n'eut pas le temps de lui tendre son briquet, elle avait déjà sorti le sien. Il se contenta donc d'allumer sa propre clope et de tirer doucement dessus. Alors on est ici chez toi. Ca marche bien, j'ai l'impression. Tu as ouvert il y a longtemps ?

De voir tout ces gens danser au rythme de la musique t'avait donné envie de descendre de ton perchoir pour profiter de ce bon temps avec les gens que tu pouvais connaître. Alors au bar, tu avais commandé un verre de vin au bar mais malencontreusement on te l'avait renversé sur ta robe. Mais ce n'était pas si grave que cela. Parce que cela t'avait permis de rencontré un homme assez charmant, qui venait pour la première fois au club. Alors il te proposa une cigarette en échange de ce verre tombé sur tes vêtements, donc vous étiez parti dehors pour pouvoir en profiter. Il te sorti un cylindre blanc de son paquet que tu lui pris gentiment avant de l'allumer. Tu te présentas poliment, en lui tendant la main. Tu tiras une barre sur la cigarette et il se présenta à son tour. « Enchanté, Sam » répondis-tu avec ton plus beau sourire. Tu tirais encore plus sur la clope en sentant la fumée s'imprégner dans tes poumons qui n'avait rien demandé à ça. Mais bon, comme tu disais si bien, il fallait bien mourir de quelque chose. « J'ai acheté l'établissement il y a quelques années, mais ça marche bien depuis 1/2 ans » répondis-tu toute fière au jeune homme. Ton club, c'était ton bijou, tu voulais qu'il se fasse connaître, qu'il marche encore plus que maintenant, que les gens prennent plaisir à venir chez toi, c'était le principal. Que la fête bat son plein et que les gens passe un bon moment, voilà ce qui t'importai le plus. L'argent et la notoriété était un plus, mais tu ne t'en vantais pas plus que ça. « Et toi, qu'est-ce qui t'emmènes à Bowen ? » demandas-tu au jeune homme en souriant, curieuse de savoir ce qu'il pouvait plaire dans cette petite bourgade australienne qui attirait beaucoup d'étranger mais tu ne savais pas spécialement pourquoi il aimait tant venir se perdre dans cet endroit farfelu.

Avec son verre de vin à la main, sa robe moulante et ses talons hauts, Harmonie donnait l’impression d’être une fille comme les autres, venue s’amuser un samedi soir de la façon la plus banale qu’il soit. Mais les apparences étaient trompeuses. Sam était surpris d’apprendre qu’elle était la propriétaire du club, se demandant si tous ceux qui possédaient une boite de nuit s’amusaient à chaque fois de cette façon. Bien qu’il ait du mal à imaginer que l’on puisse s’amuser tout autant en restant sur son lieu de travail, sans surveiller que tout fonctionne pour le mieux, avec les employés, la structure,... Ou alors peut-être se mêlait-elle à la foule de temps en temps pour mieux évaluer elle-même l’ambiance de son établissement. Enfin, toute raison était sienne, il n’avait pas à en juger de toute façon. C’est un endroit sympa, il mérite son succès. Et Samuel était sincère, il en avait vu, des clubs qui ne fonctionnaient que parce qu’ils étaient à la mode, sans que la musique soit forcément bonne ou le personnel agréable, mais juste parce que les propriétaires avaient payé cher des sponsors qui leur faisaient leur réputation. Mais ceux-là ne marchaient qu’un temps, avant qu’un nouveau ne prenne toute la lumière, c’était comme ça que les choses fonctionnaient à Londres. Il tirait nonchalamment sur sa clope tout en alimentant la conversation avec cette fille, la cigarette c’était sa mauvaise habitude depuis qu’il avait quitté le cocon de son île, arrivé dans la grande ville, jeune gamin perdu, il avait trouvé ce moyen certes mauvais pour sa santé mais excellent anti-stress quand il se sentait trop nerveux. A présent ça faisait parti de son style, un peu mauvais garçon, grande gueule bien moins timide qu’à ses débuts mais toujours ces satanés cigarettes dans la poche. Et ne lui parlez pas d’électronique, il trouvait que c’était juste remplacer un poison par un autre. Mon frère, on ne se connait pas vraiment, j’ai passé quelques mois à le chercher et j’ai appris qu’il vivait ici. Venu d’Europe c’est un long voyage alors j’essaye d’en profiter. Il ne savait toujours pas combien de temps il allait rester mais au moins il pourrait dire qu’il avait découvert Bowen et ses attraits.

Beaucoup de gens ne pensait pas que tu pouvais gérer une boîte comme celle là. Pourquoi ? Parce que tu étais une femme, une belle femme qui devait avoir un homme derrière elle pour gérer un business aussi gros que celui-ci. Mais tu envoyais paître tous ceux qui avaient l'idée de penser cela. Oui, au premier abord on ne pouvait pas penser que tu étais la reine de ce royaume, mais pourtant, c'était le cas, et tu faisais tout pour qu'il tourne au mieux. Les premières années, tu avais eu des galères, tu avais affronter beaucoup de tornades mais tu avais réussi au final à surmonter tout cela et à faire de ce club quelque chose qui te ressemble et qui ressemble à la population de cette ville. « Merci beaucoup, j'y ai mis tout mon coeur, dans ce club » avouas-tu au brun avec un léger sourire. Lorsque les gens complimentaient ton entreprise, cela te faisais toujours du baume au coeur. Cela se voyait que tu avais trimé pour avoir une si belle boîte. Mais ce Sam était très mystérieux, il ne parlait pas beaucoup. pourtant, il semblait fascinant, avoir une histoire de son côté. Mais tu ne voulais pas non plus bousculer les choses et paraître trop intrusive dans sa vie. D'un côté, tu ne pouvais t'empêcher d'être indiscrète et de lui demander ce qu'il faisait sur le territoire Australien. Son accent ne t'avait pas trompé, il ne venait pas d'ici, son accent l'avait légèrement grillé. Alors tu écoutais sa réponse. Un frère qu'il cherchait donc à retrouver, c'était beau à entendre. « J'espère que tu le trouveras, et si c'est déjà fait, que tout se passe bien avec lui » dis-tu en tirant sur ta cigarette. Les frères et soeurs, tu n'en avais pas enfin par à ta connaissance. Ton merveilleux père avait surement du avoir d'autre enfant, mais tu ne les connaissais pas. Et pour l'instant, tu ne voulais pas en entendre parler. « Angleterre, je me trompe ? » demandas-tu au jeune homme lorsqu'il mentionna son continent d'origine, l'Europe.

Samuel était séducteur dans l’âme tout autant que dans son attitude, il était doué pour flatter les femmes et les faire sourire. Beau parleur, il trouvait toujours les mots. Mais il n’était pas menteur, lorsqu’il faisait un compliment c’était parce qu’il le pensait. Il était même plutôt sans filtre, parfois maladroit dans sa façon de dire les choses, il pouvait très bien dire à une fille qu’elle avait un très joli petit cul, simplement parce qu’il le pensait, sans se dire une seconde que c’était peut-être déplacé, ce trait de caractère lui avait parfois valu quelques déconvenues mais après tout, il préférait être honnête plutôt qu’on le traite de menteur. Néanmoins, avec l’expérience, il avait appris à garder quelques réflexions pour lui, ça lui avait évité quelques gifles. S’agissant de la belle Harmonie, il ne complimentait pas son physique pour l’instant, en vérité il était impressionné qu’une si jeune femme ait aussi bien réussi avec un club qui semblait très bien fonctionner et où lui se sentait bien, alors il le lui dit, parce qu’après tout, elle méritait bien de l’entendre. Elle fut flattée par ses mots et lui se contenta d’un demi sourire en tirant sur sa cigarette. Ce soir il était étrangement silencieux, ça ne lui ressemblait pas tellement, habituellement Samuel était du genre bavard. Mais il était tard, il enchaînait les nuits d’ivresse depuis le début de semaine alors peut-être que c’était la nuit de trop. Même si ce constat serait bien triste, pour celui qui aimait se mettre la tête à l’envers. Il sourit en l’écoutant hasarder au sujet de Donovan. On pouvait dire que l’animal était complexe, un peu comme lui en fait, ils n’étaient peut-être pas frères pour rien. Je l’ai trouvé, il n’a pas été bavard. En fait il m’a carrément envoyé sur les roses. Mais il ne sait pas que je suis du genre têtu. Petite moue amusée, il verrait bien comment les choses allaient évoluer entre eux deux. Pour vous servir, my dear ! Affirma-t-il à l’attention de la jolie brune qui semblait être perspicace. Il glissa sur elle un regard enjôleur. Je t’offrirais bien un verre, pour m’excuser d’avoir vidé le premier sur ta robe et pour continuer cette discussion. Mais ça ne se fait peut-être pas d’essayer de se mettre la patronne du club dans la poche. Il écrasa sa clope dans le cendrier à sa droite avant d’écouter sa réponse.

Avec le temps, tu étais devenue une femme d'affaire impitoyable. Tu avais construit ce petit bijou de tes doigts et tu en étais très fière maintenant. Il te correspondait assez bien, toi qui était une fêtarde dans l'âme et qui adorait se déhancher en boîte de nuit. Tu n'étais pas de ses gens qui déléguaient leurs entreprises à d'autre, toi tu aimais voir comment ça se passait, si ton personnel était bien. Et surtout, tu étais à l'écoute de ce dernier. Jamais tu ne pensais que l'argent ferait tout, et tu le savais. Les gens avec qui tut travaillais étaient formidable, et ne te voyais pas comme une patronne intransigeante et méchante. En tirant sur ta cigarette, tu écoutais ce que Sam te racontait, sur son frère, en posant des questions. Tu n'avais pas de frères et soeurs, ou du moins tu n'en connaissais pas l'existence. Ton père n'avait jamais daigné te rencontrer pour t'en parler. Alors tu trouvais ça fascinant, que l'homme à qui tu parlais ai fait tout ce chemin pour retrouver quelqu'un de sa famille. « Il faut être têtu. En tout cas j'espère pour toi que ça marchera avec lui » répondis-tu sincèrement à Sam en crachant ta fumée de cigarette. Rencontrer des personnes de sa famille après tant d'année, ça doit être compliqué, tu le conçois. Bingo ! Tu avais trouvé sa nationalité grâce à seulement un accent. Amusée, tu riais légèrement à sa phrase. « Cela s'entend légèrement dans ta voix, les anglais ont cet accent que je trouve tellement... sexy » avouas-tu au brun avant de lui fair gun clin d'oeil. C'est vrai, les hommes avec un accent anglais étaient fascinants, ils n'avaient pas la même façon de prononcer les mots que tu connaissais avec ton accent australien tout pourri. A la suite de ses dires, tu ne pu t'empêcher de sourire de nouveau. « C'est toujours mieux de se mettre la patronne dans la poche ! Et je ne dirais pas non à un verre, je commence à avoir un peu soif du coup » avouas-tu en écrasant ta cigarette dans le cendrier. Vous retourniez à l'intérieur de la boîte, en vous dirigeant vers le bar. En avançant vers le bar, tu admirais les gens qui prenaient leurs pieds, et qui étaient envouter par la musique. C'est pour cela que tu faisait ce métier, car tu aimais voir les gens s'amuser.

A les écouter parler, on pourrait penser qu’ils discutaient d’un plan drague un peu foireux et pas du tout de retrouver le frère de Samuel. Mais cette fille était sympa de s’intéresser à l’histoire du britannique alors qu’elle le connaissait à peine. Et en plus, elle avait vraiment l’air de l’écouter. en même temps cette histoire n’était pas banale, un homme qui traversait le monde pour retrouver la trace de son frère aîné qu’il connaissait à peine, pour ne pas dire pas du tout. Samuel avait conscience qu’il était un peu fou mais qu’avait-il à perdre de toute façon ? Il n’avait aucune attaches à Londres, il n’avait plus personne alors autant tenter le tout pour le tout, c’est ce qu’il se répétait, au pire, il aurait pris des vacances au soleil, au mieux, il allait gagner un frère et la chance de recoller les morceaux de son histoire pour mieux la comprendre. Mine de rien, pour un écrivain c’était toujours intéressant de connaître sa propre histoire avant d’en inventer d’autres. Merci, on verra bien ! Il aurait pu répondre qu’il espérait lui aussi mais ça, Harmonie devait s’en douter un peu. La brune n’était pas en reste, si on parlait de sexy, elle, sa robe qui soulignait ses formes et sa moue boudeuse. Dans son autre vie il aurait probablement cherché à la séduire bien plus tôt que ça, mais ici il n’avait pas ses repères et puis il avait amené une autre brune dans ses valises, même s’ils ne s’étaient rien promis avec Olivia mis à part ce voyage insensé. Il sourit à son compliment, certes, il était dirigé vers tous les anglais en général, mais Samuel le prit un peu pour lui, conscient de son charme, il savait qu’elle ne l’aurait pas dit de cette façon à un homme qu’elle ne trouverait pas attirant. C’est là qu’il se risqua à l’inviter à prendre un verre, si elle en avait la possibilité. J’adore me faire bien voir ! Je te suis. Ils retournèrent à l’intérieur où la musique les happa. Samuel observa Harmonie qui ne perdait pas une miette du spectacle, cet univers lui correspondait totalement, elle avait l’air fière que son night-club fonctionne et elle avait raison. Qu’est-ce que tu bois ? Et une fois qu’elle lui eut dit, il commanda deux verres au serveur avant de trinquer quand ils arrivèrent Aux nouvelles rencontres !

Samuel semblait troublé par l’envie de retrouver son frère. Mais tu le comprenais totalement. C’était toujours délicat de trouver un membre de sa famille. Comment aborder une discussion, parler de sa vie ? Alors qu’on était entrain de parler à son propre frère. Vous étiez toujours dehors, entrain de profiter de l’air frais et du peu de gens dehors. Tu avais beau aimer ton métier, être entouré de gens qui faisaient la fête, le calme te faisait du bien de temps en temps. Tu souris lorsqu’il te remercia par rapport à ton optimisme pour retrouver son frère. Tu étais toujours comme ça, tu étais toujours déterminée et prête à tout. Comme pour retrouver ton père biologique par exemple. Et tu étais persuadée que tu allais y arriver. Avec toute cette détermination dans ton corps. « Alors allons-y » dis-tu au blond avant de t’engager dans la salle. Tu avais proposé à cet inconnu d’aller boire un verre. Et puis étant donné que l’on est dans ton établissement, tu pouvais tout te permettre. Vous étiez arrivé au bar sans encombres malgré que les gens dansaient dans tous les sens et n’importe comment. Tu attrapais un des barmans. « Pour moi ça sera une margarita, et toi ? » demandas-tu en suivant à Samuel. Le barman vous prépara vos verres et vous les emmena en suivant. Tu claquais ton verre à celui de l’anglais avec un large sourire. « Aux nouvelles rencontres » dis-tu en écho à ce qu’il venait de dire. Tu portais ton verre à tes lèvres pour boire une gorgée de ce dernier. A l’intérieur de la boîte, la musique battait son plein maintenant et on ne s’entendait plus forcément parler. « Tu danses ? » demandas-tu avec un sourire malicieux sur tes lèvres. Après tout, vous étiez dans une boîte, alors tu te voyais mal rester au bar simplement.

HJ: