Depuis quelques temps le marché de noël avait ouvert ses portes dans notre bonne vieille ville de Bowen. Jusqu'à présent je n'avais pas été disponible pour aller y faire un tour mais en ce jour, j'avais terminé mes cours de bon heure et j'avais trois bonnes heures avant de prendre mon service au restaurant où j'étais serveur à mi temps. L'occasion était donc trop belle pour ne pas aller s'imprégner de l'esprit de noël. Lors de mes quatre années dans le Massachusetts j'ai eu l'occasion de passé un vrai noël blanc, chose que je n'avais jamais connu ici. Et je dois admettre que cela me manque un peu. Mais mon pays m'avait tellement manqué que finalement je ne suis pas prêt à troquer l'Australie contre l'idée des fêtes de fin d'année sous la neige.
Quoiqu'il en soit, alors que je déambulais entre les stands en me disant que si je trouvais quelque chose de sympa pour le cadeau de noël de ma mère, il ne fallait pas que j'hésite, j'aperçus la patinoire. Cela faisait un moment que je n'avais pas glisser sur autre chose que les vagues, cela me ferait le plus grand bien de changer un peu. En plus, on pouvait louer des patins! Génial! Bon je devais bien avouer que vu comment j'étais peu doué sur des rollers, l'expérience risquait d'être amusante. Et douloureuse. Mais j'aime prendre des risques, sinon je n’étudierais pas les sciences croyez moi, alors en avant Guingamp!
Il y avait un peu de monde sur la patinoire et pendant que je faisais la queue pour louer mes patins, j'observais les gens, histoire de voir si je ne connaissais pas quelqu'un. A première vu aucun visage familier en vue. Après avoir donner ma pointure l'employé me donna un paire de patins en échange de mes chaussures. Je fis donc en chaussettes les quelques pas qui me séparait du banc le plus proche et m'installais en vue d'enfiler se que je considérais déjà comme des objets de tortures. Après avoir glisser mes pieds dans ces engins, je me débattais pour les serrer le plus possible afin que mes chevilles soient bien maintenues. Il ne manquerait plus que je me fasse une entorse bêtement. Une fois chaussé, je me levais et prit la direction de l'entrée de la patinoire. Je m'arrêtais quelques secondes devant l'ouverture afin de laissé passer un petit couple qui se tenait par la main. Une fois que le chemin fut dégagé, je m'élançais donc sur la glace.
Bien que je n'étais pas réellement un débutant, j'étais encore loin d'être un pro. J'ai beau tenter de me donner un air décontracté, je n'en menais pas large croyez moi, alors que je finissais déjà mon premier tour de piste. J'étais nerveux et j'avais le regard rivé sur mes pieds. Mes jambes étaient bien trop raide et je savais pertinemment que si je ne me détendais pas un minimum, j'allais rapidement avoir des crampes. Je pris donc une grande inspiration, fermais les yeux quelques secondes et me dis à moi même:
"Allez Lucas, courage! Tu l'as déjà fais et tout c'est bien passé. Même si cela remonte à quelques temps déjà. Dis toi que c'est comme le vélo cela ne s'oublie pas."A peine avais je fini de prononcer ses mots que je perdais l'équilibre et me retrouvais comme un con sur les fesses.
"Et merde, j'ai encore parlé trop vite!"
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