Petite balade entre amis ~ Ft. Tahlia.

Blake est un mordu de sport de combat en tout genre, et quand il est arrivé à Bowen, il y a deux ans, la première chose qu'il a fait c'est s'inscrire dans un club. Et là il y a rencontrer un petit bout de femme avec du caractère, Tahlia. Ils sont rapidement devenus amis, mais voilà depuis quelques temps, Tahlia ne vient plus beaucoup au club, et ils ne se voient donc plus beaucoup. C'est pourquoi aujourd'hui, il l'a appelé pour savoir si elle bossait, et il lui a donner rendez-vous devant le marché de Noël, comme ça ils vont se promener tranquillement.
Comme à son habitude, Blake est toujours en avance au rendez-vous. C'est une déformation professionnel, il demande aux employés d'être toujours à l'heure, il se doit de montrer l'exemple et d'être toujours à l'heure. Il attend Tahlia juste devant la porte qui marque l'entrée du marché de Noël, appuie contre un semblant de colonne. Il joue sur son téléphone, enfin jouer, il travail toujours plutôt, répondant à ses mails pro, et tout.

Quand Tahlia avait reçu un appel de Blake qui lui demandait si elle bossait aujourd'hui, elle se rendit compte à quel point elle avait mis sa vie sur pause. Son agression avait décidément fait plus de mal que prévu. Elle s'était renfermée sans même s'en rendre compte, mettant de côté des personnes sur qui elle aurait pu tant compter, qui aurait pu l'aider à s'en sortir. Mais elle avait préféré le faire seule, et c'était de longs mois après qu'elle arrivait à sortir sa tête de l'eau. Enfin, c'était ce qu'elle croyait. Sa dernière visite chez Landon prouvait qu'elle déraillait complètement. Mais soit, ce n'était pas le moment pour faire une rétrospective. C'était le moment de Noël, ce moment où l'on s'intéressait d'autant plus aux autres, où l'on prenait du temps pour se retrouver. C'était sur cette optique-là que la jeune femme prit la direction du marché de Noël afin de retrouver Blake. Arrivée sur place, ses yeux verts scrutèrent la foule afin de chercher le jeune homme. Fort heureusement, Blake était très grand, il était donc facilement repérable. Concentré sur son téléphone, il ne semblait pas l'avoir vu. Elle put s'approcher de lui toute en discrétion avant de lui lancer. « Ouhla, ça a l'air de bosser durement ici. » Quand il releva la tête, elle lui adressa un large sourire avant de le saluer chaleureusement. « Comment vas-tu ? »

Blake avait eu beaucoup de boulot ces derniers temps et peu de temps libre, c'est d'ailleurs ce qui le pousse a essayer de trouver un autre boulot, enfin une autre entreprise où il pourrait exercer ses talents mais aussi avoir un travail plus stable, enfin disons qui lui laissera du temps pour lui et sortir un peu comme en cette fin d'après-midi. D'ailleurs Blake était appuyé contre l'entrée du marché de Noël et en attendant Tahlia, il avait sortit le téléphone pour travailler encore. Blake répondait à des e-mails, quand il entend la voix de son ami, sans lever la tête car il finit d'envoyer le dernier qu'il est en train d'écrire, il lui sourit.

Mais sache que je bosse toujours très dure !

Il tape sur envoyer et lève son regard sur le sien avec toujours ce sourire. Il la serre dans ses bras, et la relâche pour la détailler.

Moi ca va, à part le boulot qui me prend tout mon temps, ca va. Toi par contre tu as l'air ... je sais pas trop, fatigués peut-être.

Il fronce les sourcils, il est pas certain de la trouver fatiguer ou peut-être autre chose. En tout cas, il est content qu'elle est accepter de sortir, il pose son bras sur ses épaules et l’entraîne vers l'entrée, où ils doivent passer la sécurité, depuis l'attentat, elle a tripler.

Aller allons nous promener et si tu es sage, je t'offrirais peut-être quelques gourmandises !

Il lui lance un regard amusé avant de rire, car bon faut avouer qu'il est pas le dernier quand il s'agit de gourmandise.

Voir son ami suffisait à lui donner le sourire. Elle s'amusa d'ailleurs de cet air concentré qu'il avait sur le visage alors qu'il semblait bosser. Sa réponse lui fit hocher la tête alors qu'elle répondit : « Tu bosses même trop durement. » Comme elle l'avait fait. Comme elle le regrettait depuis son agression. Elle avait toujours mis son boulot en avant, et voilà qu'elle se trouvait à l'aube de ses trente ans, avec une carrière professionnelle prête à s'écrouler, une carrière professionnelle qu'elle avait toujours privilégiée par rapport à sa vie personnelle. Maintenant, elle aspirait à autre chose, à penser à elle, à cette vie personnelle bien trop délaissée. Quand Blake s'approcha d'elle et qu'il la serra dans ses bras, elle trouva cette étreinte rassurante. Et quand il s'éloigna et qu'il la détailla, elle haussa les épaules quand il lui trouva un air fatigué : « J'ai juste besoin de vacances. Et tu risques d'avoir la même tête de zombie, si tu ne prends pas du temps pour toi. » Elle tentait de garder le cap, en plaisantant. Mais il était vrai que Tahlia était mélancolique depuis quelques semaines, voire même mois. Carter était sa dose de bonheur, celui qui l'apaisait sans même qu'il ne s'en rende compte. Alors qu'il posa son bras sur ses épaules et qu'ils prirent la direction de l'entrée, elle se mit à rire en l'entendant parler de gourmandises : « Tu sais bien que je suis toujours très sage, voyons. » Sauf sur un ring de boxe, Blake avait eu l'occasion de la voir au club et il avait compris qu'elle se transformait vite en lionne. D'ailleurs, à ce sujet : « Avoue que tu veux m'appâter avec des gourmandises pour que je culpabilise et que je reprenne le chemin du club de sport, hein ? » Elle lui lança un regard complice, mais là aussi, elle se rendit compte qu'elle avait laissé sa résolution de côté : reprendre la boxe avec Blake.

Blake a envie de rire, faut avouer qu'il est pas le DRH d'une grande entreprise pour rien, il est bien paye parce qu'il fait du bon boulot et pour cela il bosse dure. Mais Blake sait aussi se détendre, et si elle savait que la nuit dernière, il ne l'avait pas passer seul, mais en charmante compagnie, probablement qu'elle râlerait. Il n'était pas certain de rappeler la jolie rousse, mais Athena était parfaite pour lui. Il éclate de rire quand elle dit avoir besoin de vacances.

Hum ... des vacances j'en rêve aussi, mais j'en ai pas avant un moment, par contre, si cela te dit, on peut se faire un petit Week end tranquille quand tu veux et je te chouchouterais ?

Blake entraîna Tahlia dans le marché et lui promis quelques gourmandise, il connait bien ses petits défauts et c'est comment s'en servir. Il éclate d'un rire franc et grave.

Mon épaule n'en dirait pas autant, elle se souvient de ton dernier coups.

Il fait semblant de prendre une tête d'ange et un sourire à faire fondre n'importe qu'elle fille, enfin sauf elle apparemment.

Oui bon, j'ai envie de retrouver ma partenaire préféré, j'avoue tout madame l'inspectrice. C'est pas aussi drôle quand tu es pas là.

Ils s'approchent d'un stand de petit objet artisanaux. Blake regarde tranquillement, et se tourne vers Tahlia.

Si tu trouve quelque chose qui te plait, tu me le dit et je te l'offre, ca sera ton cadeau de Noël et puis cela me fera très plaisir. Et puis tu me diras peut-etre ce qui se passe dans ta vie en ce moment ?

Il lui fait un grand sourire qui lui donne un air un peu benêt, mais qui est tellement mignon en même temps.

Ils étaient tellement désespérés que le simple mot vacances suffisait à leur donner un large sourire. Ils étaient dans le même bateau, tous les deux. Ils faisaient passer leur boulot avant tout le reste. Enfin, c'était le cas pour Tahlia, jusqu'à ce que la vie lui mette une bonne gifle en lui montrant qu'elle se tuait clairement pour son travail. Ce qu'elle ne voulait plus. En l'entendant parler d'un week-end, elle releva le regard vers lui : « Un week-end à se faire chouchouter, ce serait complètement stupide de dire non à ça. Il faut que l'on s'organise ça très vite. » Blake était le partenaire parfait pour des excursions de la sorte. Il l'apaisait énormément. Et ce, même si cela se passait parfois sur un ring où l'apaisement se faisait un peu plus rude. Elle se mit à rire quand il parla de son épaule et du dernier coup. « Petite nature, va ! » Mais elle savait qu'elle n'était pas tendre sur un ring. C'était son exutoire, le moyen de faire ressortir toute la colère qu'elle avait en elle. Elle esquissa un sourire quand il lui avoua qu'elle lui manquait au club, le tout accompagné d'un air craquant. « Garde ton air d'ange et ton sourire adorable pour tes conquêtes. » répondit-elle en riant. Oh oui, il était craquant, Blake, même si entre eux, il n'y avait pas d’ambiguïté.  « A ce propos, je réfléchis de plus en plus à reprendre la boxe. Ça me manque aussi. Je crois que j'ai besoin une activité sportive. Tu devrais donc préparer tes épaules, tu risques de me revoir plus vite que prévu. » Elle le suivit jusqu'au stand d'objets artisanaux et observa les beaux objets qui se présentaient à eux. Quand Blake reprit la parole, la jeune femme l'observa et esquissa un sourire : « Tu sais bien que ta simple présence est le meilleur cadeau. » Et elle était honnête. Elle n'était pas très cadeau, Tahlia, elle préférait largement un verre en compagnie des personnes qu'elle aimait plutôt qu'une pile de cadeaux. Mais face à sa dernière question, la jeune femme reprit : « Oh, la routine. Toujours autant de boulot, toujours aussi peu de temps pour souffler. » Elle se tut un instant, avant de reprendre, plus malicieuse : «  Il y a bien quelque chose de nouveau. J'ai quelqu'un dans ma vie, maintenant. » Mais avant même qu'il puisse répliquer quoique ce soit, elle montra du doigt le stand à côté. « Regarde, ils font du vin chaud. Ça va me rappeler mon escapade en France ! » Du vin chaud, en Australie, alors qu'il fait trente degrés. Ou bien était-ce juste un stratagème pour ne pas parler de ce fameux « quelqu'un ».

Blake bossait dure, il était devenu une personne importante de l'entreprise, et il travaillait dure, si sa petite soeur le voyait, elle lui passerait un de ses savons. Surtout que tout cela ne lui permet pas de faire de vrai rencontre, ce n'est pas ces quelques bières dans le bar et les quelques filles rencontrées qui font des histoires de coeurs. Pour l'instant la seule femme de sa vie c'est Athéna. Blake propose à Tahlia de partir en Week-end.

Des que tu as tes disponibilités envoie-les moi, que j'organise cela.

Il lui tire la langue alors qu'elle se moque de lui, enfin c'est aussi le but de leur petite bataille sur le ring, se défouler. Blake lève les yeux au ciel quand sa bouille de Caliméro ne fait pas l'effet qu'il avait envie.

J'ai même pas de conquête pour l'essayer, alors je l'utilise avec toi même si apparemment mes charmes ne fonctionnent pas avec toi.

Blake a un énorme sourire quand il l'entend dire qu'elle veut reprendre la boxe. Il bouge ses épaules et vérifie qu'elles vont bien.

Elles t'attendent avec impatience.

Ils se promènent dans le marché tranquillement. Et quand il l'entend il sourit avant de déposer un léger bisous amical dans ses cheveux pour la remercier.

Mais tu sais que j'aime te faire plaisir.

Il lui sourit, avant de l'écouter. Il s'arrete, la regarde, étonné avant de sourire.

Je suis content pour toi ! Faut que tu me raconte, et tu sais que si il te fais le moindre mal, je m'occupe de lui !

Blake a toujours été très protecteur envers les personnes auquel il tient. Mais il est ravi pour elle quand même. Il la suit vers le stand de vin chaud. Il commande deux verre et il se tourne vers la brunette.

Aller maintenant que tu as lacher le morceau, parle moi un peu de ce jeune homme qui a réussit à t'attraper dans ses filets ?

Tahlia hocha la tête quand Blake lui demanda de lui envoyer ses disponibilités. Il fallait surtout qu'elle regarde quand elle était de service au commissariat. Mais elle avait clairement besoin d'un week-end de ce genre. Le taquinant ensuite sur sa bouille de Calimero, Tahlia se mit à rire à la réponse de son ami. "Genre, toi tu n'as pas de conquêtes ? Tu te fiches de moi ? Tu es beau comme un Apollon, tu ne vas pas me dire qu'il n'y a pas des femmes sur qui tester ta bouille de Calimero ?" Et elle ajouta : "Moi, c'est parce que je te connais, c'est pour ça que tes charmes ne fonctionnent plus sur moi." Mais ce serait mentir de dire que Tahlia n'avait jamais laissé traîner son regard de trop sur Blake. Quand elle l'avait connu, au tout début, la brune l'avait trouvé parfaitement à son goût. Et puis, un lien amical s'était construit et elle ne voulait pas changer cette forte complicité. Blake, c'était son allié parfait, celui qui ne craignait pas de l'affronter sur un ring de boxe. Elle tapota ses épaules, un sourire amusé sur les lèvres : "J'en prendrais soin, promis." Alors qu'ils se promenaient, Blake se mit en tête de lui acheter un petit quelque chose, mais c'était bien sa présence qui importait le plus à la brune. Elle esquissa un sourire quand il déposa un baiser sur sa tête, il lui faisait déjà bien plaisir rien qu'en lui changeant les idées. D'ailleurs, plus sereine, Tahlia se laissa aller à quelques confidences. Elle lu avoua avoir quelqu'un. Blake s'arrêta et la regarda, étonné, ce qui fit rire la policière : "Pourquoi tout le monde fait cette tête quand je dis avoir quelqu'un ? " Mais Blake sortit son discours, comme quoi il s'occupera personnellement de son copain s'il venait à lui faire du mal. "C'est mignon !" répondit-elle, touchée par son côté protecteur. "Mais ne t'en fais pas, je ne pense pas que tu devras t'occuper de lui." Elle n'en dit pas plus, s'arrêtant au stand de vin chaud, où ils commandèrent deux verres. Quand ils furent servis, Tahlia prit une gorgée de sa boisson et se remit à rire en comprenant que Blake ne la lâcherait pas de sitôt sur elle et sa nouvelle romance. "Attraper dans ses filets ? On dirait un gros poisson que l'on vient de pêcher." Mais elle reprit, plus sérieuse : "C'est Carter. Je t'ai sûrement parlé de lui. C'est le britannique qui est arrivé à Bowen, il y a plus d'un an et qui bosse dans la petite boutique d'informatique dans le centre." Elle avança doucement et regarda devant elle, comme si elle ne voulait pas croiser le regard de Blake, comme si elle ne voulait pas qu'il voit ce sourire stupide sur ses lèvres. "Lui et moi, c'était plutôt inattendu à vrai dire. Il était mon ami, j'étais son amie. On ne pensait pas vraiment qu'il pouvait y avoir plus que ça. Et puis j'ai fini par comprendre que l'envie de l'avoir constamment près de moi ne s'apparentait pas qu'à de l'amitié. Que c'était plus fort. Et ça s'est fait naturellement..." Elle releva la tête vers son ami et se mit à rire : "Et me voilà là, à sourire comme une débile comme à chaque fois que je parle de lui." Il allait se moquer d'elle et de son air benêt, c'était sûr et certain.