une fin d'après midi agréable [Malia]

Malia servait les quelques clients qui étaient présents dans le bar tout en assurant son rôle de bras droit. Elle avait l'habitude maintenant, étant donné que ça faisait près de 5 mois qu'elle travaillait avec Jared. D'ailleurs, ils s'étaient encore disputé ce matin là, et leur disputes s’enchaînaient, si bien que ça devenait une habitude. Elle n'arrivait plus à supporter qu'il lui dicte ses moindres faits et gestes, et elle ne se gênait absolument pas pour placer quelques remarques et piques acerbes.
Elle déambulait tranquillement entre les tables pour les nettoyer alors que ses cheveux noirs étaient attachés en deux tresses et qu'une paire de lunettes de soleil retenait le tout. Il faisait beau ce jour là, et elle avait prévu d'aller se balader après son service, qui finissait dans une petite heure.
La demoiselle vit bien vite quelqu'un venir vers elle et le reconnaissant, un fin sourire décora ses lèvres. Bonjour, lui lança-t-elle. Je vais bien merci, et vous ? Elle hocha la tête, même si elle n'avait pas le droit de boire, elle le faisait quand même, pour provoquer Jared très certainement. Elle passa derrière le bar pour prendre la commande du brun. Qu'est-ce que je vous sers ? lui demanda-t-elle. Elle se rendit compte qu'elle ne s'était pas encore présentée alors que lui l'avait fait. Et je m'appelle Malia, finit-elle par lui dire avec son éternel sourire énigmatique. Enchanté, Nate.

Malia lui offre un nouveau sourire et hoche la tête. Elle disparaît quelques secondes et revient avec des olives qu'elle pose devant le jeune homme. Elle se prend une limonade qu'elle sirote tranquillement derrière son bar, observant les gens de passage et la plage, avant que son regard ne remonte sur Nate. Un sourire amusé glisse maintenant sur ses lèvres et elle décale sa tête légèrement sur le côté. Je suis Américaine avec des origines espagnoles. J'ai un petit accent parfois, lui confia-t-elle. Mais honnêtement, je ne sais absolument pas l'origine de mon prénom, lui dit-elle. Elle boit une gorgée de sa limonade, pensive, avant de plonger son regard dans celui du brun. Ça fait plus ou moins 5 mois je crois. C'est très approximatif, lui dit-elle en haussant les épaules. Elle n'aimait pas vraiment quand il y avait trop monde, et elle avait remarqué que depuis les fêtes, il y avait beaucoup plus de monde dans le bar. Au fond, ça ne la dérangeait pas plus que ça bien qu'elle voulait prouver le contraire. Il faut bien qu'elle garde sa réputation de fille insensible !
Lorsque la discussion s'oriente sur les Bowards, Malia se tend légèrement. On ne peut pas dire que cette soirée avait été un fiasco, mais ça n'avait pas non plus été la fête de l'année. En effet, l'arrivée d'Ava l'avait refroidie et elle avait eu un peu de mal à profiter de sa soirée avec Maddox. Elle passe une main dans ses cheveux, pensive, avant de relever son regard vers le brun. Oui, j'y suis allée avec Maddox, lui dit-elle en souriant. Disons que ça pouvait aller, finit-elle par dire en haussant les épaules. Le vouvoiement la dérangeait et au bout de quelques minutes de conversation, elle fit un léger signe de la main. On peut se tutoyer, je préférerais, lui dit-elle. Toutes ces manières n'étaient pas pour elle, ce n'était absolument pas son genre. Elle était plus l'insoumise et la provocatrice que la fille de bonne famille bien élevée.

Malia se servit une limonade et elle porta le verre à ses lèvres avant de le poser sur le bar, surveillant du coin de l’œil les clients. Elle prit donc une olive avant de sourire à Nate. Ah oui ? lâcha-t-elle quand il lui apprit qu'il était américain lui aussi. De New York, et j'ai aussi vécu à Los Angeles, lui dit-elle avec un sourire. En fait, j'étais en famille d'accueil avec mon grand frère, et on a été baladé un peu partout sur le territoire. Un sourire vint décorer les lèvres de la demoiselle aux cheveux de jais et elle prit une seconde gorgée de sa boisson. Je ne sais pas vraiment, ça dépendra de l'entente avec mon patron, c'est tendu en ce moment, confia-t-elle en haussant les épaules. Si je travaille, c'est surtout pour que mon père adoptif me lâche un peu. Nos relations sont compliquées depuis la mort de mon frère, finit-elle par lui dire. Elle ne connaissait pas la dite Maddie, mais elle offrit tout de même un autre sourire à Nate. Je ne la connais pas, lui répondit-elle. Quand il lui parle de ses enfants, elle hoche la tête. Avec plaisir, montre moi leur petite bouille ! Elle émit un petit rire amusé avant de se tourner pour aller chercher un autre coca. Elle le déposa devant lui et elle reprit une olive. Les olives sont offertes par la maison, je suis en train de tout manger, gloussa-t-elle avant de boire un coup. Tu travailles dans quoi ? lui demanda-t-elle, curieuse.

Manhattan, lui répondit la demoiselle aux cheveux de jais. Un sourire amusé glissa sur ses lèvres et elle but une gorgée de sa limonade, toujours assise sur le bar devant Nate. Ouais, mais c'est pas très agréable de se faire balader de famille d’accueil en famille d'accueil.. Elle réfléchit quelques secondes à la question du jeune homme avant d'ouvrir la bouche, pensive. Manhattan bien sûr, mais aussi Washington, et Los Angeles, s'exclama-t-elle. J'ai aimé toutes les grandes villes où j'ai vécu, glissa-t-elle. Son sourire s’effaça lorsqu'il insista légèrement sur sa relation avec Jared. Elle se crispa légèrement et un rictus amer vint habiller ses lèvres. C'est compliqué et tendu, c'est tout, lui répondit-elle en haussant un sourcil. Malia haussa finalement les épaules à la question du jeune homme. Je ne saurais trop le dire, j'ai perdu la notion du temps depuis qu'il m'a été enlevé, lui dit-elle. Peut-être 4 ou 5 ans.. Elle fit une petite pause. Il était toute ma vie, il m'empêchait de faire des conneries, et maintenant, je n'ai plus personne, ajouta-elle. La brune se pencha vers le téléphone de Nate pour admirer ses deux petites merveilles. Oh, ils sont si cute ! lâcha-t-elle avec un petit sourire conquis. Tu m'étonnes, tu dois être épuisé avec deux petites boules d'énergie comme ça ! s'exclama-t-elle, amusée. Elle descendit du bar quand un client la héla. Elle prépara sa commande avec rapidité avant de revenir vers le brun. Désolée ! Quand il parla de son travail, elle eut un nouveau sourire amusé. J'y penserais alors ! gloussa-t-elle.

La brune acquiesça aux paroles de Nate, bien d'accord avec lui. Il était vrai que Manhattan était un quartier magnifique, tout comme New York était, pour elle, la plus belle ville du monde. Elle passa une main dans ses cheveux, un peu gênée de devoir parler de sa famille à un inconnu. Mais en y réfléchissant, il n'était plus si inconnu que ça. On mettait le bordel, ils nous adoptaient mais ils ne nous aimaient pas, et si quelque chose n'allait pas, on s'arrangeait pour partir. Ce n'est jamais arrivé chez mon père adoptif actuel. Je l'ai beaucoup aimé, avant l'accident de mon frère. Malia haussa les épaules à la question du brun avant de boire une gorgée de limonade. Elle regarda l'heure, plus que 10 petites minutes et elle avait enfin fini le travail. Je préfère vraiment New York, s'exclama-t-elle avec un sourire amusé. Et non, ça va, je suis même contente qu'il fasse beau, ça change de mes habitudes. Elle gloussa avant de perdre son sourire. Non, je n'ai personne, lui répondit-elle. Et au moment même ou elle prononça ces paroles, ses pensées se dirigèrent vers Maddox. Elle secoua la tête. Je n'ai personne, pensa-t-elle, pour s'en persuader. Elle était presque effrayée de la terrible vérité qui l'attendait. Un sourire amusé glissa sur ses lèvres quand il lui parla de ses enfants. Il était mignon dans sa façon de parler d'eux, et elle se dit qu'elle aurait aimé avoir des parents comme lui. Mais la présence de son frère avait suffit à la faire grandir dans de bonnes conditions, alors elle le remercierait à jamais pour ça. Elle se leva et rangea les quelques choses qui traînaient derrière le bar, prête à partir pour céder sa place à Jared.

Malia haussa les épaules à la question de Nate, feignant l'innocence et l'incompréhension. Mais en vérité, elle savait très bien pourquoi ils ne restaient jamais longtemps dans la même famille. Elle y mettait toujours un bordel monstre, et les familles les rejetaient ou bout de quelques mois. Même si ça énervait son grand frère, il ne disait rien, comprenant ses réactions mieux que quiconque. Et quand ce n'était pas la petite fille qui faisait n'importe quoi, c'était le frère qui ne trouvait pas la famille assez bien pour sa précieuse hermana. Quand ils ont été recueillis par son père adoptif actuel, Malia a fait n'importe quoi, mais il a essayé de comprendre et de l'aider, et petit à petit, ils ont commencé à former une vraie famille. Mais ça, c'était avant le fameux soir.
Un sourire amusé glissa sur les lèvres de la jeune femme aux paroles du brun. A sa question sur noël, elle haussa de nouveau les épaules. Je ne l'ai pas fêté. Pas toute seule, je n'avais pas le cœur à la fête, lui répondit-elle. Elle avait toujours fêté noël avec son frère, qu'ils soient en famille d'accueil ou en pensionnat. Mais depuis qu'il était mort, elle ne fêtait ni noël, ni son anniversaire. Elle ne parlait d'ailleurs jamais de ce genre de fêtes, parce qu'ils lui ramenaient de mauvais souvenir qu'elle ne voulait pas avoir dans sa tête. Un sourire légèrement gêné prit place sur ses lèvres à ses paroles. Je n'en suis pas aussi sûre, je n'avais que mon frère, lui répondit-elle. Elle attrapa ses lunettes à côté de son sac et elle les mit sur son nez, cachant d'un coup son regard ténébreux. Si, lui répondit-elle en espagnol. Elle fit un tchek à l'employé qui prenait sa place et elle contourna le bar. On peut poursuivre cette conversation en allant chercher tes enfants si tu veux. Malia lui offrit un sourire.

Elle ne répondit plus rien sur le sujet "noël". Elle n'avait plus rien à dire, elle avait déjà tout dit, elle en avait déjà trop dit. Son regard transperçant se fixa sur Nate. Si, je suis restée seule. A partir du moment ou je suis arrivée à Bowen et encore aujourd'hui, lui dit-elle en haussant les épaules. C'est pas que ça ne la dérangeait pas, mais elle y était habituée désormais. Elle rit ses affaires et donna ses dernières consignes aux employés avant de donner quelques pièces pour payer les boissons et les olives du brun. Ils s'en allèrent donc tous les deux vers la crèche alors qu'un sourire égayait les lèvres de Malia. Elle lui suivait tranquillement, le téléphone à la main, répondant aux derniers textos qu'elle avait pu recevoir. Elle leva la tête de ses messages importants et elle offrit un sourire au brun. Désolée, faut que j'y réponde, c'est pour le bar, lui expliqua-t-elle. Et je travaillais depuis 8h à peu près. Comme tout les jours ! Elle ne se plaignait jamais de son travail, parce qu'avec celui-ci, son père lui foutait la paix et elle pouvait respirer. Ils arrivent bien vite devant la crèche et elle s'assit sur un banc. Vas les chercher, je t'attends dehors, lui assura-t-elle en lui faisant un petit clin d’œil.