face to face (alix)

La veille, vous aviez convenu d’un moment pour vous revoir avec Alek, malgré que tout en toi te crie de ne pas aller dans cette direction-là. Tu sais que tu joues avec le feu en voyant Alek et en flirtant un peu avec lui. C’est le meilleur ami d’Öz et comme tout le monde, il est censé vous croire en couple. Malheureusement, en jouant de la sorte avec lui, tu mets votre secret en danger. Et tu sais que ça te retombera dessus un jour ou l’autre. Mais comme toujours, tu fonces tête baissée et tu regrettes après. Une fois devant le Elm Street, tu patientes pendant quelques minutes avant de repérer le jeune homme. Il est beau à tomber, tu ne vas pas le nier. « T’as pas honte de me faire attendre comme ça ? » Demandes-tu avant de saluer Alek, déposant un baiser sur sa joue à ton tour. « J’ai cru dépérir en t’attendant là, mais sinon ça va. Et toi ? » Dis-tu, taquine, avant d’entrer dans le bar, suivie du brun. Tu secoues légèrement la tête, amusée, quand il te laisse passer devant, mettant en avant ses bonnes manières. « Tu penses marquer des points en agissant comme un gentleman ? » Demandes-tu finalement, prenant la direction du bar avec Alek. Tu regardes rapidement la carte puis ajoutes : « J’vais faire simple, une bière. »

« C'est pour ça que t'es canon comme ça ? » Demandes-tu quand Alek t'explique qu'il sort d'un rendez-vous avec son agence. Il n'est pas mannequin pour rien mais tu évites de lui faire trop de compliments parce que la situation est déjà assez compliquée comme ça. Il t'attire, évidemment, beaucoup même, mais tu ne peux pas lui dire alors qu'il pense que tu es en couple avec sa meilleure amie. Tu lèves les yeux au ciel quand Alek sous-entend que tu tiens beaucoup à lui. « Ça, c'est dans tes rêves Kheinov. » Rétorques-tu en secouant légèrement la tête, dissimulant un sourire au coin de tes lèvres. Tu hoches la tête en l'écoutant parler du boulot, contente que tout se passe bien pour lui. Puis, tu soupires à nouveau quand il ajoute qu'il n'y a aucune fille à l'horizon dans sa vie. « Sauf moi tu veux dire... » Réponds-tu avant de rire et d'ajouter rapidement. « Je rigole, évidemment. T'étais pas obligé de le préciser tu sais, tu fais ce que tu veux de ton joli petit cul. » Une fois dans le bar, tu ne manques pas de faire remarquer à Alek sa bienveillance envers toi et sa réponse ne t'étonne pas. Alek est sûr de lui parce qu'il connait ses atouts. Accoudés au bar, tu sens la main du jeune homme se loger dans ton dos et même si tu ne devrais pas le laisser faire, tu laisses sa main où elle est. Aimant ces petits contacts physiques que vous partagez malgré ta situation "amoureuse". Tu trinques avec le brun une fois vos verres en mains, ne détachant pas ton regard du sien. « Arrête de me regarder comme ça. » Dis-tu finalement en détournant les yeux, un léger sourire aux lèvres.

Tu sens ton sourire s’élargir en voyant Alek tousser, prit de court par ta réplique. Ca t’amuse beaucoup de provoquer ce genre de réactions chez lui alors tu en joues, évidemment. « Mmmh, tout le temps, j’sais pas. » Rétorques-tu avant de rire quand il souligne que ça a dû être difficile pour toi de le complimenter de la sorte. « C’est vrai, profites-en, ça n’arrivera certainement plus avant l’année prochaine ! » Même si tu trouves Alek très beau, tu évites de le montrer. D’abord parce que ça lui ferait trop plaisir et ensuite parce que c’est le meilleur ami de ta « petite-amie ». Et qu’il est plutôt déplacé de flirter avec lui même si c’est clairement ce que vous faites. A croire que c’est plus fort que vous. « On ne sait rien du tout… Je ne suis pas libre, je te rappelle. » Dis-tu en soupirant légèrement sans détacher, toi non plus, ton regard du sien. Tu sais que c’est mal, tu sais que tu ne devrais pas mais pourtant, tu te perds dans son regard pendant de longues secondes, presqu’hypnotisée par sa beauté. Reprenant tes esprits, vous poursuivez votre conversation et tu hoches la tête quand Alek dit qu’entre vous il ne se passe rien. Ce n’est pas totalement vrai mais tu ne vas pas le contredire là-dessus. « Ta vie est donc un long fleuve tranquille ? » Demandes-tu en arquant un sourcil, ne croyant pas vraiment le jeune homme quand il affirme qu’il ne se passe rien de transcendant dans sa vie. Tu ris quand il ajoute que tu n’es pas sa mère et qu’il fait ce qu’il veut. « T’es un peu trop vieux pour ça mon chéri. » Dis-tu avec un sourire au coin des lèvres. Puis, pour la deuxième fois déjà, Alek plonge son regard dans le tien sans s’en détacher. Tu lui fais la remarque mais ça ne l’empêche pas de continuer. « Comme si tu allais me bouffer. » Murmures-tu avec un sourire énigmatique sur les lèvres. Tu lèves les yeux au ciel quand le brun ajoute que ça ne te dérangeait pas avant, qu’il te regarde de cette façon. « C’est pas bien et tu le sais comme moi. » Réponds-tu sans pour autant détacher ton regard du sien, tout en continuant à boire ta bière par à-coups.

Evidemment qu’Alek est beau. Bien trop beau d’ailleurs et lui résister est encore plus difficile à cause du désir que tu éprouves pour lui. Alors, si tu peux le maintenir un peu à distance en passant pour la fille froide et réservée, autant essayer. Malheureusement, ça ne semble pas fonctionner sur le russe qui voit clair dans ton jeu. Tu ris en tentant de repousser ses mains alors qu’il te chatouille, capitulant. « Bon d’accord, tu es très beau. Content ? » Demandes-tu avec un sourire en coin. Alek n’a pas tort quand il souligne que tu n’as pas besoin d’être libre pour l’apprécier plus qu’il ne le faudrait. En théorie si mais te connaissant, il marque un point. Tu es plutôt du genre à prôner le polyamour, à aimer les couples plus libres, moins prises de tête. Alors, si la situation était plus simple, tu n’hésiterais pas une seconde et tu cesserais de résister au brun. Malheureusement, la situation n’est pas facile et surtout, tu sais qu’Öznur t’en voudrait beaucoup puisqu’Alek est son meilleur ami. Même si votre couple est faux, ça serait tout de même une sorte d’humiliation pour elle et tu ne veux pas faire de la peine à ta meilleure amie. « Si justement. C’est à ça que sert la fidélité dans les couples. » Dis-tu en riant légèrement avant d’être à nouveau captivée par son regard, marron, envoûtant. Tu fronces un peu les sourcils en entendant sa réponse. Tu ne sais pas vraiment ce que cherche Alek en jouant de la sorte parce qu’il doit être conscient, lui aussi, que vous ne pouvez pas faire ça. Mais ça semble plus fort que lui, plus fort que toi, plus fort que vous. « Alors fais-le seulement en pensées. » Réponds-tu en arquant un sourcil et en continuant à boire ta bière. « Je sais mais on ne peut pas faire ça… » Dis-tu sans même te rendre compte qu’inconsciemment, ton corps s’approche d’Alek et que vos visages se rapprochent, eux aussi, dangereusement.

« Oui j’en suis capable mais tu as déjà eu assez de compliments pour aujourd’hui. » Dis-tu, taquine. Tu n’es pas avare de compliments mais tu sais que, dans cette situation, ce n’est pas très conseillé. Tu sais que vous jouez avec le feu, tous les deux, et qu’à tout moment, vous risquez de vous brûler. Quand Alek rétorque que tu ne vas pas lui faire croire à cette histoire de fidélité, tu lèves les yeux au ciel, retenant un sourire en mordant l’intérieur de ta joue. Il te connaît maintenant, il sait que tu n’es pas du genre à prôner la fidélité à tout va. C’est même tout le contraire. N’étant pas de nature jalouse, tu prônes plutôt la polygamie mais pour ça, il faudrait déjà que tu aies envie de te mettre réellement en couple. « Je crois que tu n’as pas vraiment le choix, Alek… » Réponds-tu quand il te fait comprendre que c’est plus fort que lui. Visiblement, c’est aussi plus fort que toi puisque tu laisses ton visage se rapprocher dangereusement du sien, tout comme ton corps. Vos regards ne se lâchent plus, ta respiration devenant de plus en plus difficile à mesure que tu sens ses lèvres se rapprocher des tiennes. « T’arrêter de faire quoi ? » Demandes-tu avec un rictus aux lèvres. Tu joues l’innocente mais tu sais très bien ce qui t’attend si tu continues dans cette voie. Et pourtant, bien que tu sois consciente du danger, tu fonces dedans tête baissée. Comme toujours. Et enfin, alors que tu te sens incapable de le retenir, de le repousser plus longtemps, les lèvres d’Alek viennent se poser contre les tiennes. Et sans rien contrôler, tu réponds à ce baiser plus qu’il ne le faudrait.

Tu poses ton coude sur le comptoir, ta tête prenant appui sur ta main alors que tu observes Alek avec un sourire amusé aux lèvres. Cet air enfantin est bien trop mignon sur lui et tu ne peux que l’admirer dans une telle position. Tu ne peux nier cette complicité qu’il y a entre vous mais pour Öz, tu n’as pas le droit d’aller plus loin. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui te manque. D’ailleurs, quand le brun reprend la parole, tu prends conscience que tu n’as aucune envie de le laisser espérer pour rien. Que toi aussi, tu as envie de plus. De goûter à ses lèvres, de découvrir sa peau et de le découvrir lui sous toutes ses coutures. Alors, sans contrôler quoi que ce soit, tu laisses ton corps se diriger lentement vers le sien, réduisant petit à petit la distance qui vous sépare. Alek le remarque puisque son corps rejoint le tien en chemin et que sa main glisse sur ta joue. Tu n’essaies même pas de l’arrêter et encore moins quand son autre main se pose dans ton dos. Tu te sens incapable de lui résister après autant de temps de lutte, à le repousser et à te convaincre que c’est mal. Quand enfin ses lèvres viennent goûter aux tiennes, tu réagis immédiatement à son baiser, posant une main sur sa joue puis dans son cou pour renforcer votre baiser. Tu laisses ta langue jouer pendant quelques secondes avec celle d’Alek avant de prendre conscience de ce que vous êtes en train de faire et de reculer, un peu affolée. « J’peux pas faire ça… Je suis désolée Alek. » Dis-tu en osant à peine le regarder. Tu attrapes ton sac-à-mains pour déposer un billet sur le comptoir afin de régler vos consommations puis sors précipitamment du bar. Tu t’arrêtes à quelques mètres de l’entrée, soupirant un grand coup pour reprendre tes esprits. Tu entends à peine les pas d’Alek qui s’approchent de toi parce que tout se bouscule dans ta tête. Tu es partagée entre l’envie de retourner le voir et la culpabilité vis-à-vis d’Öznur. Tu as envie de dire à Alek que tout est faux entre elle et toi mais tu n’en as pas le droit. T’es dans une sacrée merde et tu ne sais pas comment t’en défaire.

Tu entends Alek crier ton prénom à travers le bar mais tu ne te retournes pas, prenant la fuite parce que c’est plus facile comme ça et surtout, que c’est la bonne décision à prendre. Vous n’avez pas le droit d’espérer plus, tous les deux, par respect pour Öznur et tu le sais. Pourtant, ce baiser, tu en crevais d’envie depuis un long moment déjà. Quand tu sens la main du brun se poser sur ton épaule, tu te retournes vers lui, résignée. Tu ne dis rien, ne répondant même pas à sa question sur ta fuite, préférant l’écouter avant de dire quelque chose que tu pourrais regretter. Que ce soit envers lui ou envers ta meilleure amie. « Elle nous en voudra à tous les deux… J’ai pas envie de perdre ma meilleure amie. » Dis-tu en soupirant avant de fermer les yeux pendant quelques secondes quand la main d’Alek se pose contre ta joue. « Toi aussi, tu m’attires, il est pas là le problème… » Réponds-tu avant de plonger ton regard dans le sien, complètement perdue. Tu es tiraillée entre l’envie de découvrir Alek sous toutes ses coutures et l’envie de tenir parole en respectant ta meilleure amie. « J’veux pas que tu aies à choisir entre Öz et moi et j’ai pas envie de choisir entre vous deux non plus… » Murmures-tu. « Qu’est-ce que tu veux dire ? Qu’on peut plus se voir en amis ? » Demandes-tu finalement, le regard un peu perdu. Tu devrais t’en aller pour réfléchir à tout ça et surtout pour en parler à Öznur mais tu en es incapable, complètement hypnotisée par le regard du brun.