| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| burnout fugue (eirik) | |
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Auteur | Message |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: burnout fugue (eirik) Dim 17 Mar 2019 - 2:06 | |
| Il n’avait pas menti, Woody, en parlant de sa consommation démesurée de séries Netflix, qu’il laissait défiler devant ses yeux sans grand intérêt. Juste pour ne pas avoir à voir le temps passer. Juste pour ne pas avoir à penser à davantage qu’au prochain dénouement d’intrigue. Parce que s’il avait ne serait-ce que le moindre soupçon de réflexion traversant son esprit, ça le ramenait à la soirée des Bowards, à ce que Landon avait révélé à tous, à ce que Landon avait dit de lui. Et à ce qu’il s’était révélé être, Woody, c’est-à-dire un être des plus violents prêt à tuer, ou presque, rien que pour sa propre personne. Rien que pour sauver sa propre peau, sa propre réputation. Il n’avait pas envie de savoir ce qu’on pensait de lui depuis la cérémonie, déjà que les différents prix qu’il avait reçus en disaient longs. Il avait seulement empiré l’image qu’on pouvait avoir de lui, à coup sûr. Et pourtant, son téléphone portable n’avait pas cessé de vibrer depuis quelques jours. Des messages de Jake, des messages de Freja, des messages de son frère et de sa sœur, et de ses parents aussi, qui avaient bien sûr eu vent des actes posés par leur fils aîné. Woody ne répondait à personne. Ses yeux restaient rivés sur leurs messages pendant de longues minutes mais il finissait toujours par reposer l’appareil sur sa table de chevet et à fermer les yeux, sombrant dans l’oubli. Qui sait pour quelle raison, alors, Woody avait décidé de laisser le bout de ses doigts taper sur le clavier tactile lorsque ce fut un message d’Eirik qui apparût sur l’écran. Peut-être parce qu’il savait qu’Eirik n’était pas à la soirée des Bowards. Peut-être parce qu’il savait qu’il n’avait rien vu, rien entendu. Pourtant, bien des gens avaient dû lui en parler, peut-être même sa sœur, directement concernée. Mais Woody arriva à lui répondre, à lui, comme extirpé de son songe de plusieurs jours, un état de transe qui n’avait pas amélioré son état, physiquement non plus. Alors qu’il accepta une proposition d’Eirik d’aller tirer dans un champ de tir, Woody s’extirpa avec difficulté de son lit pour aller sous la douche. Tous ses pas étaient lents, lourds, engourdis. Presque douloureux. Malgré tout, il arriva à compléter sa routine, et une fois les escaliers descendus pour se retrouver au rez-de-chaussée, le corps de l’homme s’était un peu réchauffé, réveillé. Ce serait de plus en plus long, et un jour, ça n’arriverait tout simplement plus, ça. Que son corps suive sa cadence. Et désormais, tout le monde le savait – plus ou moins. Les mots sclérose en plaques n’avaient peut-être pas été prononcés, mais son état de malade avait certainement été révélé au grand jour, et ce n’était qu’une question de temps avant que toute l’histoire se sache. Celle qu’il avait cachée depuis dix ans maintenant. Le trentenaire se rendit jusqu’au champ de tir, presqu’exactement deux heures après avoir envoyé son dernier message à Eirik, et quand il arriva sur place, il repéra le blond qui l’attendait à l’entrée des admissions. Il sortit de sa voiture et esquissa un faible sourire. Eirik avait peut-être réussi à le convaincre de sortir de chez lui, mais il n’avait pas bonne mine pour autant, Woody. « Salut. » Il marcha jusqu’à lui. « J’espère vraiment que tout ça, c’était pas un coup monté par ta sœur pour essayer de me faire parler, ou j’sais pas, hein. Je la sais capable de le faire, mais j’te fais confiance, là. » L’avertit-il. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Dim 17 Mar 2019 - 2:27 | |
| woody ∞ eirik Eirik avait toujours été très bienveillant. S’il n’était pas capable d’être heureux lui-même, il faisait de son mieux pour aider les autres. Alors quand il avait appris ce qu’il s’était passé à la cérémonie des Bowards – bordel pourquoi il avait raté ça déjà ? – il avait voulu envoyer un message à Woody pour prendre des nouvelles. Oh il ne s’était pas attendu à grand-chose. D’ailleurs, il avait même cru que Woody l’enverrait balader. Il était un peu ce genre de type, en général. En plus, il n’avait pas l’impression que ce dernier l’appréciait bien. Enfin, si on écoutait Eirik, le monde entier ne l’aimait pas… Alors son impression ne valait pas grand-chose. A son plus grand étonnement, Woody répondit au SMS et après un petit échange assez déprimant, ce dernier finit par accepter la proposition du blond, à savoir se rendre dans un stand de tir. Parfait quand on avait besoin d’évacuer quelque chose ! C’était la première idée qui lui était venue en tête, probablement parce qu’il rêvait d’essayer ça depuis toujours et qu’Eirik ne faisait jamais rien comme les autres. Le blond n’était pas certain de voir Woody au stand de tir parce que ce dernier n’avait pas l’air très motivé à bouger. Mais il avait prévenu : s’il lui posait un lapin, alors il se vengerait ! Bon, gentiment bien sûr. Il n’eut pas à réfléchir à sa vengeance très longtemps car Woody ne tarda pas à arriver. Waw, il avait une sale tête effectivement. Pour autant, Eirik lui sortit son plus beau sourire pour le saluer. Parce qu’un sourire c’était toujours communicatif non ? Ou presque toujours… Bon, Woody ne souriait pas tellement, mais il pouvait bien lui pardonner. Très vite le plus âgé voulut s’assurer que ce n’était pas un coup monté par Freja qui était capable d’absolument tout. Eirik ne put s’empêcher de rire, c’était tellement probable ! « Freja ne sait même pas que je t’ai parlé ! Tu sais, je ne lui raconte pas tout, je sais tenir ma langue aussi. » Il haussa les épaules. Pour lui, c’était juste l’occasion de passer un peu de temps avec Woody. C’était important, parce qu’il sortait avec sa sœur, et que sa sœur, c’était l’une des femmes de sa vie. Sa princesse. Pour le rassurer, il ajouta : « On n’est même pas obligés de parler en fait. L’important c’est juste que tu prennes l’air et que tu évacues toute la rage que t’as en toi. »Ils se présentèrent donc à un formateur qui allait leur montrer les bases du tir pour aujourd’hui. Eirik était tout content ! Ce qui compensait avec la mine de déterrée de Woody. Code by Silver Lungs |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Dim 17 Mar 2019 - 3:19 | |
| Alors qu’Eirik arrivait à lui sortir un de ces sourires avec toutes ses dents, qui aurait dû le faire sourire à son tour rien que pour la forme, Woody n’arrivait même pas à faire mieux que ce semblant de signe de joie qui ressemblait plutôt à une grimace. Avec le soleil qui tapait dans son visage, l’obligeant à plisser les yeux, il avait réellement une sale gueule. C’était sans parler de ses cernes et de sa mine basse. Bien heureusement qu’il avait pris le temps de se doucher et de s’habiller convenablement, autrement, Eirik aurait rapidement sonné l’alarme auprès de Freja. D’ailleurs, à peine les salutations faites, Woody le mis en garde quant à d’hypothétiques plans foireux de la part de la brune, si jamais. Son petit ami la savait très bien capable d’utiliser son frère afin de soutirer quelques informations de Woody, puisque ce dernier ne s’ouvrait pas vraiment à elle. Il s’était senti trahi, quand il avait su – de la manière la plus cruelle possible – qu’elle avait parlé de sa maladie à Landon. S’il avait pu utiliser cette information contre lui, c’était parce que la norvégienne lui en avait glissé un mot. Woody ne savait pas pour quelles raisons et il n’avait pas voulu les entendre, pour le moment. Parce que ça n’était pas à elle de décider qui pouvait être au courant de ce fardeau qu’il portait. Seul lui aurait dû pouvoir faire ce choix. Il ignorait à quel point, toutefois, ce fardeau était également devenu celui de Freja, et qu’il était normal qu’elle ait besoin de ventiler avec d’autres. Mais pourquoi lui, putain. « Je te crois, je te crois. Mais je pense que tu peux comprendre pourquoi j’ai pu avoir quelques doutes. On sait toi et moi que ce serait son genre. » Il esquissa à nouveau un sourire, un peu plus amusé cette fois. Il avait beau être fâché contre la jeune femme, il l’aimait aussi de tout son cœur. Ça ne pouvait pas se cacher, ça, même avec toute la volonté du monde. « Ça en prendra beaucoup, de balles, pour évacuer tout ça. » Il soupira en regardant à l’horizon, avant de suivre Eirik jusqu’à l’admission où un formateur les attendait. Honnêtement, il aurait préféré pouvoir passer directement à un exercice plus libre de l’activité, mais ce n’était pas possible. Dans un silence presque total, seulement ponctué de quelques sons d’acquiescement face aux indications du formateur, Woody prit part à l’activité en se laissant guider par l’employé, effectuant tout ce qu’il apprenait sur-le-champ. Puis, après une trentaine de minutes, le formateur leur annonça qu’il les laissait alors pratiquer ce qu’ils venaient d’apprendre, avant de s’éclipser. Woody continua à faire quelques tirs dans le silence, avant de finalement prendre la parole, sans toutefois quitter la cible devant lui du regard. « Freja t’en avait parlé, à toi, de ma … condition ? » Commença Woody, hésitant. Si Landon était au courant, qui sait à qui elle avait pu le dire. Peut-être que les gens le savaient tous, au fond, en silence, et que leurs regards sur lui avaient changé depuis bien longtemps déjà. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Dim 17 Mar 2019 - 11:58 | |
| woody ∞ eirik « Oui, je sais de quoi elle est capable… Mais promis, tu peux me faire confiance. Et je sais qu’en sortant d’ici tu n’iras pas forcément mieux, mais j’avais quand même envie d’essayer. » Il fit un sourire sincère au garçon. Malade ou pas, ce n’était pas ce qui motivait Eirik. Il ne le prenait pas en pitié. Seulement le pauvre était en train de devenir une loque actuellement et il avait voulu rompre l’influence de netflix sur lui. Enfin, il ne se faisait pas trop d’illusions, quand il rentrerait, Woody retournerait sûrement devant. Mais Eirik savait ce que c’était que d’aller mal, même s’il n’avait jamais vécu de situation similaire. Et puisqu’il appréciait Woody – et qu’il voulait que tout aille bien entre Freja et lui – il faisait de son mieux. Le speech du formateur fut un peu long, il fallait l’admettre. Le blondinet avait vraiment hâte d’essayer ! Et il sentait bien que ça agaçait un peu Woody aussi qui était comme un lion en cage. Quand enfin ils purent s’y mettre, Eirik se débrouilla pas trop mal. Bon, ce n’était pas encore tout à fait un cowboy expérimenté, mais pour une première fois il était plutôt content de lui ! Le casque sur les oreilles pour éviter le bruit du pistolet, il n’entendit pas la question de Woody. Il remarqua simplement que ce dernier s’adressait à lui et retira alors le casque quelques secondes pour le faire répéter. La question était légitime. Est-ce qu’il était au courant ? Non, et il n’avait sûrement pas à l’être. C’était peut-être un peu vexant de n’être jamais au courant de rien mais il comprenait. Et ça allait certainement rassurer Woody. « En fait non. Elle ne m’a rien dit. Je ne sais pas ce que tu as et si tu n’as pas envie de le dire, je suis cool avec ça. Je peux comprendre qu’elle ait ressenti le besoin d’en parler cela dit… Sois pas trop dur avec elle. » Il haussa les épaules. Il n’était personne pour donner des leçons mais c’était sa sœur, elle ne pensait pas à mal à ce moment-là. « Alors, ça fait du bien un peu ? T’as l’air de gérer ! »Code by Silver Lungs |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Sam 23 Mar 2019 - 1:17 | |
| Ce serait sans doute un soulagement éphémère, une ou deux heures de satisfaction un peu malsaine, et puis le retour à la normale, ou plutôt à l’anormal vu son mode de vie bien décalé comparativement aux habitudes de Woody. Toutefois, aussi court ce changement d’idée pouvait être, autant le jeune homme l’accueillait à bras ouverts. Les derniers jours n’avaient pas été faciles, c’est vrai, et il avait grandement besoin de respirer, comme l’avait dit Eirik. Prendre l’air. Chose qu’il n’avait pas vraiment pris le temps de faire. Pourtant, du temps, il en avait eu. « T’as eu raison de le faire. C’est gentil de … d’vouloir essayer pour moi. On se connaît pas tant que ça alors c’est … sympa. » Woody n’était pas des plus habiles à témoigner de sa reconnaissance. Il était un peu handicapé des sentiments, ce n’était pas difficile à saisir quand on voyait tout le temps que ça lui avait pris de s’ouvrir un peu plus à Freja. Et de la laisser rentrer complètement dans son cœur et dans sa vie, aussi. En amitié comme en amour, Woody se montrait assez réservé, sans doute pour préserver cette image d’homme fort et solide qu’il n’était pourtant plus. Tirer du fusil, ça allait certainement lui redonner un peu d’estime et d’assurance. Une pierre deux coups. Mais avant, il fallait se taper toutes les instructions du formateur, ce qui n’était pas vraiment la partie fun de l’activité. Heureusement, contre toute attente, ils bénéficièrent d’un moment tous les deux, seuls, à pouvoir tirer sans que quelqu’un regarde par-dessus leur épaule. Woody s’en donna à cœur joie pendant quelques minutes avant de retirer une oreille du casque de protection pour s’adresser à Eirik. Ça lui prit tout pour répéter à nouveau lorsque le blond n’entendit pas la première fois, parce que cette question lui était difficile à poser. Le sujet au grand complet avait toujours été dur à aborder pour lui. Mais il avait besoin de savoir. Il avait besoin de savoir à quel point Freja l’avait trahi. Son esprit tourmenté se calma un peu en entendant la réponse du frère Ivanova. Il hocha doucement la tête. « Je sais bien, je sais bien que c’est dur pour elle aussi. J’crois que le plus dur à avaler c’est qu’elle en ait parlé à un gars qu’elle se tapait, tu vois. Ça me fait juste … ugh. » Il ne termina pas sa phrase. Ça le faisait juste royalement chier, voilà. Il reprit son fusil entre ses mains, regardant l’arme avant de relever les yeux vers Eirik. « Ouais, ça fait du bien. » Avoua-t-il avec un sourire mais aussi une pointe de culpabilité. Peut-être que ça lui faisait même trop de bien. « Et toi, ça te plaît ? » En apparence, Eirik n’avait pas l’air de quelqu’un qui viendrait tirer pendant un après-midi complet. Rien que la proposition l’avait un peu pris par surprise. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Mer 3 Avr 2019 - 0:31 | |
| woody ∞ eirik « C’est peut-être pas totalement innocent. J’ai toujours eu l’impression de t’insupporter alors euh… C’était pour qu’on apprenne un peu mieux à se connaître et pour te montrer que t’étais pas tout seul. » Eirik était comme ça. Il voulait que tout le monde l’aime, même si ça n’était techniquement pas possible. Alors dès qu’il voyait ou savait que quelqu’un n’allait pas très bien, il s’en mêlait un peu. Parfois trop. Concrètement il avait pensé que Woody l’enverrait balader et finalement, à sa plus grande surprise, il avait accepté de venir. Ce n’était pas le meilleur lieu pour faire connaissance ni même pour parler tout court. Avec le bruit, les casques. Mais c’était justement fait exprès, au cas où Woody n’ait pas envie de dire quoique ce soit. Mais malgré cette possibilité de rester silencieux, il avait relancé la conversation. Signe qu’il avait besoin d’en parler, mais qu’il n’était peut-être pas très doué pour le faire. Eirik le rassura alors, lui assurant qu’il n’était au courant de rien de plus que ce qui ne s’était dit à la soirée – même si c’était sûrement trop. Au moins, rien pour mettre sa grande sœur en cause. « Ouais, j’comprends que ça fasse un coup à l’ego… Mais tu sais comment ça s’est passé ? Fin, j’veux dire… Parfois, un truc est tellement lourd qu’il finit par sortir, sans qu’on l’ait prévu, peu importe la personne en face. Admettons, j’pourrais avoir un truc sur la conscience et te le dire à toi, là, dans ce contexte, alors qu’on n’est pas très proches. Juste pour me soulager. Sur le principe, ça veut pas forcément dire grand-chose… » Après il n’avait pas les détails. Il essayait juste de rester objectif. « Le mieux, ce serait qu’elle te dise comment ça s’est passé. Et surtout pourquoi. » Il espérait que Woody trouve les réponses à la question, et que ces réponses soient positives. Il ne voulait vraiment pas voir le couple se déchirer, ils avaient mis tellement de temps à sortir ensemble ! « Ouais j’aime beaucoup ! J’crois que je reviendrais. » qu’il dit avec un sourire. Il remit son casque correctement et tenta alors d’impressionner Woody en tirant en plein milieu de la cible… Puis fit une moue boudeuse en constatant qu’il avait foiré. Code by Silver Lungs |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Sam 6 Avr 2019 - 3:10 | |
| Woody haussa légèrement les sourcils lorsqu’Eirik mentionna qu’il avait toujours eu l’impression d’insupporter le trentenaire. Il ne pensait pas renvoyer ce sentiment, après tout, comme le norvégien le disait lui-même, ils se connaissaient à peine. « C’est pas volontaire, si c’est le cas. J’suis juste pas forcément du type à démontrer trop trop ma reconnaissance, mon intérêt ou mon appréciation. » Il était facile pour lui de montrer son désaccord et sa colère, mais quand il venait le temps de partager des sentiments un peu plus positifs, il se refermait complètement. C’était triste, en un sens, d’être incapable de partager ce qui était beau, ce qui le rendait heureux. « Crois-moi, si tu m’insupportais, tu aurais bien plus qu’une impression. » Il esquissa un faible sourire, au coin des lèvres. On avait tendance à avoir l’heure juste, avec Woody, parfois d’une manière un peu trop franche et directe. Après quelques tirs de plus, l’aîné des Rutkowski reprit la parole pour questionner Eirik quant à ce que Freja avait pu lui révéler, à lui. Apparemment, rien du tout. Ce n’était donc qu’à Landon que Freja avait décidé de s’ouvrir, et Woody ne savait pas s’il considérait ça comme mieux ou pire, en fait. « Non, j’sais pas comment. J’lui ai pas laissé le temps de s’expliquer, en fait. J’ai juste eu besoin de partir, après que ça se soit passé. Et … j’lui ai pas parlé depuis. » Avoua Woody, se sentant plutôt coupable, surtout alors qu’il parlait au frère de la norvégienne. Il prétendait peut-être ne pas avoir de parti pris, mais au fond, il devait avoir l’intérêt de Freja à cœur. De savoir que son petit ami l’ignorait depuis plusieurs jours ne devait pas le réjouir. Woody hocha la tête lorsqu’Eirik lui proposa de lui laisser la chance de lui dire elle-même comment ça s’était passé, et pourquoi. « Je sais, t’as raison … J’repoussais la confrontation, au fond, mais c’est con, faudra bien que ça se fasse un jour. » Il ne pourrait pas continuer à l’ignorer plus longtemps et, surtout, il ne le voulait pas. « Je lui parlerai, plus tard, aujourd’hui … » Alors peut-être que l’appréhension lui ferait étirer ce moment avec Eirik. Il s’amusait bien plus ici que ce qui l’attendait. Le blond aussi, visiblement, appréciait l’activité. « On en fera notre tradition. » Lâcha Woody avec un sourire, avant de réaliser que dans quelques années, peut-être, il ne pourrait plus aussi aisément pratiquer un tel loisir. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Mer 10 Avr 2019 - 16:59 | |
| woody ∞ eirik Eirik était franchement soulagé de savoir que Woody n’avait rien contre lui. Comme quoi il avait bien fait d’en parler. Bien sûr il pouvait mentir mais le blondinet ne pensait pas que ce soit le cas. Il avait vraiment un problème avec ça, les gens qui ne l’aimaient pas. Mais il faudrait qu’il réalise un jour que tout le monde ne pouvait pas l’apprécier et que certaines fois il ne pourrait rien y faire. Avec Woody ça aurait été embêtant cela dit, car ils seraient amenés à se voir souvent si tout se passait bien avec Freja. « Désolé, j’me suis fait des idées… Mais je suis content de le savoir ! Parce que moi je t’aime bien. » Oups, c’était sorti tout seul. Il grimaça, pas franchement content d’avoir dit un truc pareil. Ca se disait pas à Woody, ça. Lui qui n’était pas démonstratif. Mais tant pis. Le blond était franchement fier de lui. Il avait l’air d’avoir convaincu Woody de se comporter en adulte. Enfin, il n’avait pas dit grand-chose mais les tirs avaient fait le reste du travail ! C’était franchement cool comme activité, ça permettait de se détendre et de se défouler. « J’suis content d’entendre ça. Et promis, personne ne m’a rien demandé ! C’était même pas forcément l’objectif. Enfin, si un peu, forcément. J’aime ma sœur, j’voulais que ça s’arrange. Mais… J’voulais surtout que tu te sentes un peu mieux. » Et pour aller mieux, il allait devoir discuter avec Freja. Tout était lié. Mais vraiment, son objectif de base avait été de le sortir de ses pensées noires. Il aurait aussi voulu en savoir plus sur sa maladie mais ça ne le regardait pas, tant pis pour sa curiosité. « Mais ouais, ce serait une chouette tradition ! Quand tu sens que tu vas péter un câble, que tu regardes trop netflix dans le noir chez toi, tu m’appelles, on vient là, et on se défoule. » Il sourit largement. Ils tirèrent encore plusieurs minutes, peut-être même une heure. Jusqu’à quitter le stand de tir quand ils en eurent marre. Eirik choisit de se taire pour le laisser profiter d’un peu de silence. Code by Silver Lungs |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Mer 10 Avr 2019 - 23:33 | |
| Woody n’était pas du genre à mentir là-dessus en fait. Il était du genre à mentir lorsqu’il avait réellement quelque chose à en retirer, lorsque le mensonge lui permettait de se sortir d’une galère ou de se protéger. Il n’était pas nécessairement une personne bien honnête dans tous les aspects de sa vie, mais on avait au moins l’heure juste sur ce qu’il pensait des autres. Eirik, il n’avait absolument rien contre lui, au contraire même, il avait apprécié le temps passé en compagnie. Ce n’était pas du tout toujours le cas avec Woody, dont la compagnie de certains l’insupportait au plus haut point. Visiblement, il y avait quelque chose chez les Ivanova. Quand Eirik lui dit qu’il était content de le savoir parce que lui l’aimait bien, un mince sourire se dessina sur les lèvres de l’aîné des Rutkowski, qui le dévisagea un moment. Ça ne lui venait pas aussi facilement, à lui, de dire à quelqu’un qu’il l’aimait bien. Il ne répondit donc rien, pour lui ça avait été suffisant de dire à Eirik qu’il ne l’énervait pas ; il fallait juste le voir à contrario, et on y verrait un compliment. Le norvégien arriva finalement à convaincre Woody de donner sa chance à sa sœur de s’expliquer. Il sourit quand le jeune homme dit que ce n’était pas l’objectif principal, même si forcément, c’était un peu le but. « T’en fais pas. Après tout ce que ta sœur et moi avons traversé … ça prendra pas mal plus que ça pour nous séparer. » Ils avaient tellement attendu, reculé, avancé à nouveau, hésité. Ils avaient mis des années à se convaincre, mais une fois que c’était fait, Woody s’imaginait mal faire marche-arrière. S’il avait réussi à passer par-dessus sa plus grosse hésitation, il faudrait réellement quelque chose d’impardonnable à ses yeux pour qu’il laisse Freja lui échapper. Du moins, présentement, c’était ainsi qu’il percevait la chose. Woody esquissa un sourire quand Eirik approuva pour l’idée de la tradition. « Même chose pour toi, hein. J’aimerais bien savoir que je suis pas le seul à péter un câble de temps en temps. » Il n’aimait pas se montrer vulnérable, Woody, alors forcément, il se doutait qu’il n’oserait pas proposer à Eirik de venir se défouler ici si jamais quelque chose n’allait pas. Les deux hommes continuèrent à tirer avec concentration, jusqu’à ce que leur séance tire à sa fin. L’employé vint récupérer les fusils et le reste de l’équipement. « C’est moins défoulant que les poings, mais … ça fait l’affaire. » Il n’aurait sans doute pas dû penser cela, pas après les coups donnés à Landon qui avaient sans doute laissé pas mal de dégâts. Eirik et Woody quittèrent finalement l’établissement, regagnant le parking. « Bon. Maintenant, c’est le moment de parler à ta sœur. J’auras bien eu besoin d’une bière, avant. » Comme s’il s’apprêtait à se lancer dans la gueule du loup. __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Jeu 11 Avr 2019 - 0:28 | |
| woody ∞ eirik Le blondinet ne pensait pas que Woody serait partant pour allonger le moment. D’un autre côté, ça restait finalement prévisible quand on songeait à la conversation qui l’attendait. Eirik avait à la fois envie qu’il y aille au plus vite pour que tout soit arrangé entre eux et que Freja aille bien, mais voulait aussi qu’il soit au maximum détendu et serein avant d’y aller. Alors, surfant sur la dernière phrase de Woody, il avait proposé d’aller boire une bière avant de partir. Enfin, Woody boirait une bière, lui il n’aimait pas trop ça. Ils n’eurent pas à aller très loin pour ça, et se rendirent à l’intérieur d’un petit café sympa où ils pourraient s’entendre un peu mieux. Quoiqu’Eirik avait encore un peu les oreilles qui bourdonnaient, c’était assez perturbant. Après qu’ils eurent commandé, il repensa à la phrase de Woody. J’aimerais bien savoir que je suis pas le seul à péter un câble de temps en temps. En y pensant, il sourit bêtement. S’il savait. « J’pense pas que tu sois au courant. Je cache plutôt bien mon jeu. Mais je suis en dépression depuis deux ans et demi. Alors… péter un câble, je sais ce que c’est. » Eirik en savait bien plus sur la vie de Woody, à cause de cette soirée maudite, que l’inverse. Il trouvait juste de rééquilibrer la balance, et ça le pousserait peut-être à se confier, et mieux, à se sentir moins seul. « J’crois pas que Freja réalise ça, tu sais. Elle l’a su, oui. Mais je le cache tellement bien qu’on finit par ne plus s’en souvenir, ou par croire que ça m’est passé. Sauf que c’est faux. Mes jours ne sont peut-être pas comptés mais… Parfois j’me fais vraiment peur tu sais. Sauf qu’on n’est jamais seul. T’es pas tout seul. Et on n’est pas là par pitié. » Cette sortie n’était même pas motivée par la pitié. Juste l’envie de l’aider, de le voir s’en sortir. Lui aussi, quand il n’allait pas bien, il aimerait qu’on le force à se bouger le cul. Sauf qu’il cachait trop bien son jeu pour que ce soit vraiment perceptible. On leur apporta finalement leurs boissons. Soudainement gêné par ce qu’il venait de dire, il but quelques gorgées sans rien rajouter de plus. Code by Silver Lungs |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Sam 13 Avr 2019 - 6:00 | |
| Dès que Woody avait mentionné avoir besoin de courage liquide avant d’affronter cette discussion avec Freja, Eirik s’était empressé de lui proposer d’aller prendre un verre tous les deux. Peut-être avait-il ressenti l’obligation de le faire, peut-être avait-il eu un peu pitié du trentenaire, peu importe, Woody avait relevé le regard vers lui avant de demander : « Ouais ? T’es sûr, ça te dit ? » Il était rare que Woody se montre aussi peu confiant, mais depuis quelques jours, il n’était pas vraiment dans son assiette, il fallait l’admettre. Les deux hommes avaient donc pris la direction d’un café-bar situé non loin de là. Ce qui était bien avec Bowen, c’était que beaucoup de commerces se trouvaient à des distances raisonnables de marche. Une fois arrivés et installés, Woody se commanda une bière forte, et reporta son regard sur Eirik qui se lança d’ailleurs dans des confidences auxquelles le trentenaire ne s’attendait pas. « Oh … Non, je … j’étais pas au courant. » Si Freja était au courant, elle gardait plutôt bien le secret de son frère, puisque jamais elle n’avait fait allusion à la dépression de ce dernier. Ou alors Woody n’était pas très attentif à ces détails. Le blond reprit la parole, comme lisant dans ses pensées à propos de la norvégienne. Peut-être avait-il vu juste, peut-être avait-elle mis cette information de côté, pensant que c’était chose du passé, chose réglée. « Ma question va peut-être paraître euh … ridicule, ou alors complètement déplacée, mais … C’est comment, de se sentir, enfin ... d'être en dépression ? » Il était tellement loin de ses émotions, Woody, fermant le mur entre lui-même et son cœur, qu’il n’arrivait jamais vraiment à identifier ce qu’il pouvait ressentir. Il avait donc bien de la difficulté à s’imaginer ce que c’était que d’être constamment influencé par une tristesse interne qui ne vous lâche pas une seconde. Puis, il ne savait pas vraiment comment réagir à l’annonce d’Eirik, si ce n’était qu’en posant des questions. Il était terrible avec les confidences, Woody. Il ne savait jamais comment rassurer les autres, ou même seulement quoi dire. Mais y avait-il quelque chose de parfait à répondre dans ces circonstances ? __________________________
‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾If we'd go again all the way from the start, I would try to change things that killed our love. Your pride has built a wall, so strong that I can't get through. Is there really no chance to start once again ? I'm still loving you ... ☾☾ |
| | | Invité | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Dim 14 Avr 2019 - 0:08 | |
| woody ∞ eirik Eirik n’avait pas prévu de s’étendre sur le sujet dépression. En fait, il voulait simplement faire comprendre à Woody qu’il n’était pas le seul, parfois, à craquer. Que c’était normal et même assez sain. Mais c’était peut-être pas plus mal… Il avait aussi besoin d’en parler, de temps en temps. A sa question, il haussa les épaules. Il but quelques gorgées de sa boisson le temps de savoir quels mots poser sur tout ça. « C’est assez… fatiguant, en fait. Rien ne me rend heureux. Il a beau se passer un truc incroyable, qui me rendra super heureux, ça ne durera que quelques heures, si j’ai de la chance. Tout retombe très vite, et le noir l’emporte. Être dépressif, c’est avoir envie de dormir toute la journée. De ne voir personne alors que c’est con, parce que tu te sens incroyablement seul. C’est aussi… la sensation d’être dingue, que c’est pas une vraie maladie. Que les gens s’en fichent. Souvent, on confond ça avec la déprime. Mais c’est plus profond. Plus violent. Ca fait plus de mal. C’est aussi les pensées noires. La sensation d’être incompris. En tout cas, c’est comme ça que ça se passe pour moi. » Waw. Il ne pensait pas en dire autant. Il releva les yeux vers Woody et fit la moue. « Pardon, j’crois que je vais trop loin. Mais j’en parle pas souvent, alors… De toute façon, c’était pas le sujet ! Je voulais juste te montrer qu’on a tous des moments difficiles. Qu’on a tous envie de s’enfermer chez soi devant netflix, ou de tabasser un gros con. Ce n’est pas parce que quelqu’un sourit devant toi, qu’à l’intérieur il se sent bien. Je m’inquiète souvent pour Freja, tu sais. Je me suis souvent demandé si elle l’était pas, dépressive. Ou autre chose. Alors… J’espère que tu feras tout ce que tu peux pour la rendre heureuse. Et qu’elle te le rendra aussi justement que possible. Vous méritez d’être heureux tous les deux. On s’en fiche des autres. C’est vrai elle s’est confiée à ce type, mais au final c’est toi qui es avec elle. Lui il n’a qu’une confession, toi tu as beaucoup plus. Et je pense qu’on peut faire confiance à ma soeur. Les vraies relations c’est pas trop son truc, mais avec toi y’a... J’sais pas, je la vois pas déconner. » Il espérait en tout cas ne pas se tromper. Mais il ne voyait pas Freja être infidèle à Woody. Et espérait aussi que l’inverse ne se ferait pas. « Par contre en tant que petit frère je suis obligé de te dire… Si tu lui fais du mal, je te casse la gueule. » Il marqua un temps d’arrêt avant de sourire. « J’étais crédible ou pas ?! »Code by Silver Lungs |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Dim 14 Avr 2019 - 3:10 | |
| Avec sa question intrusive et sans doute déplacée, Woody se serait attendu à ce qu’Eirik se referme ou qu’il lui réponde le plus brièvement possible. Sans doute parce que c’était ça que lui aurait fait, à sa place. Si Woody ne questionnait généralement pas vraiment les autres, c’était parce que lui détestait quand on s’intéressait trop à lui au plan émotionnel. Il ne s’ouvrait qu’à quelques personnes et en de très rares occasions, alors inconsciemment, il appliquait ce même principe aux autres, ce qui pouvait souvent laisser croire qu’il n’avait aucun intérêt envers ses proches. Heureusement toutefois, Eirik se montra assez réceptif à la conversation et confia à Woody ce que c’était, que d’être en dépression. Sa description lui rappelait un peu les derniers jours qu’il avait passé enfermé chez lui, incapable même de sortir de son lit. Dans son cas toutefois, ça n’avait duré que quelques jours, c’était sans doute une simple déprime comme le décrivait Eirik, ça se confondait mais ce n’était que passager et moins intense. Woody ne voulait même pas imaginer ce que c’était que de ressentir ça sur le long-terme, quelques journées à peine et il s’était senti prisonnier de lui-même, suffoquant. « Est-ce que tu consultes, ou prends des médicaments ? » Peut-être que ça ne changeait rien, peut-être que les effets étaient quand même là, Woody l’ignorait. Lui-même savait ce que c’était, dans un tout autre registre, de prendre des médicaments qui ne donnaient pas forcément une impression de changement. Il savait aussi qu’au bout du compte, la dépression le guettait peut-être, un jour ou l’autre, parce que le pourcentage de gens atteints de sclérose en plaques souffrant également de dépression était plutôt élevé. Peut-être était-ce pour cette raison qu’il questionnait autant un Eirik. Un intérêt mal placé. Mais il le faisait aussi par intérêt pour Eirik, ne vous méprenez pas. Il se sentait juste un peu impuissant, de ce côté-là. Ce ne serait sans doute pas lui qui le sauverait, il en avait conscience. Le norvégien reprit finalement la parole pour détourner le sujet de lui-même et d’appliquer ses paroles à la situation de l’australien. Ce dernier eut un léger malaise lorsque le blond mentionna l’éventuel état dépressif de sa sœur, ou tout autre problème du genre. Sa dépendance aux drogues, peut-être ? Woody ne savait pas si Eirik était au courant, et comme il avait détesté qu’on parle de ses problèmes à d’autres, il décida de garder le silence. Ce serait à Freja d’en parler à qui elle voudrait. Le jeune homme esquissa un sourire quand le blond prit son rôle de frère au sérieux. « Crédible jusqu’à ce que tu sortes du jeu, oui. » Lâcha-t-il avec un rire. « Je ne compte pas lui faire de mal, je lui en ai assez fait comme ça, maintenant je suis prêt à aller de l’avant avec elle. Et tu sais, Eirik, si t’as besoin d’en parler plus souvent, Freja et moi on est là. Si t’as des soirées où ça va pas et que t’as envie d’être avec des gens, t’as qu’à venir nous voir, Freja est souvent chez moi et ma maison est assez grande alors … » Il haussa les épaules. « T’es le bienvenu, quoi. » __________________________
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| | | Invité | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Lun 15 Avr 2019 - 19:48 | |
| woody ∞ eirik « Non, je ne consulte pas. Je n’ai même jamais été diagnostiqué... En fait, j’ai essayé plusieurs fois mais ça donnait rien. Soit le psy n’aidait pas du tout, soit je ne faisais que pleurer tout le long. Je sais qu’il faudrait, si je veux avoir un traitement. Mais les délais sont assez longs pour voir un psy, je me décourage vite. Et pis… Ouais, j’crois que j’ai peur qu’il me prenne pas au sérieux. Qu’il comprenne pas ce que je ressens, qu’il minimise tout. » Eirik était aussi très mauvais pour parler de ses sentiments à l’oral. Pourtant il y arrivait avec Woody. C’était sûrement plus facile tout en sachant que le pauvre garçon n’allait pas mieux que lui. Il haussa les épaules avant de soupirer. Finalement il prit quelques gorgées de sa boisson. Parfois il ne se sentait pas légitime à dire qu’il était dépressif - même s’il ne le disait pas souvent. Il n’avait pas de diagnostic, ni de traitement. Mais il le ressentait au plus profond de lui. Et cette motivation totalement absente de guérir, de lutter, ça le confirmait dans cette idée. Il n’avait plus envie d’aller mieux depuis longtemps. En fait il avait abandonné et supportait chaque épisode dépressif du mieux qu’il pouvait. Il n’avait jamais tenté de se suicider et c’était déjà pas mal, dans le fond. Il restait un gamin assez joyeux, qui savait profiter des bons moments. C’était seul, que le noir le rattrapait. Qu’il se laissait happer. A ça, Woody lui dit qu’il pouvait venir les voir quand il voulait. Eirik lui sourit doucement, touché. Même si ça ressemblait sûrement plus à une proposition de type politesse. « J’ai beaucoup de mal à aller vers les gens dans ces moments-là. Comme toi, je pense ? Si j’avais pas envoyé de message… T’aurais demandé l’aide de personne. Mais promis, j’vais essayer. » Essayer c’était déjà le mieux qu’il pouvait faire. Code by Silver Lungs |
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Woody Rutkowski MESSAGE : 4133 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
STATUT : ⋄ oh, I wish you were right there to fight off the nightmares. you were the night light on a dark night like the stars. | Sujet: Re: burnout fugue (eirik) Jeu 18 Avr 2019 - 2:03 | |
| Il comprenait, Woody. Il comprenait cette peur. Mais pour le trentenaire, ce n’était pas une peur d’être incompris, c’était une peur de se comprendre lui-même, de comprendre l’ampleur de sa douleur et de la panique qui s’animait en lui alors qu’il s’efforçait de la faire taire. Depuis dix ans maintenant que le jeune homme nageait en plein déni vis-à-vis de sa maladie, ne voulant pas voir les symptômes et surtout, ne voulant pas voir leur évolution. La vérité était qu’entre l’époque de son diagnostique et aujourd’hui, son état s’était grandement détérioré, mais il n’en parlait que très peu, hormis à ses médecins qui devaient évidemment suivre de près l’évolution de la maladie. Dès qu’il avait une poussée trop difficile à vivre, il s’enfermait chez lui et attendait que ça passe. Tôt ou tard, ces poussées deviendraient trop longues et trop lourdes de conséquences, et il ne pourrait plus les cacher. Mais pour le moment, Woody arrivait encore à les cacher et à se cacher lui-même, alors malgré toutes les recommandations de consulter un psychologue au plus tôt de la maladie, par prévention, le jeune homme refusait de voir la vérité en face. « Je crois que si une personne te prendra au sérieux et ne cherchera pas à minimiser ce que tu ressens, c’est bien un psychologue, non ? Sans forcément tout comprendre, ils sont au moins là pour reconnaître qu’il y a bien quelque chose qui se passe … » Il haussa les épaules, qu’est-ce qu’il en savait, au fond ? Il se disait juste qu’un psychologue était comme tout autre professionnel de la santé, mentale cela dit. Ce n’était pas plus différent que la douleur physique, par moment. Pour tout ce qu’Eirik venait de lui dire, Woody lui proposa de passer plus souvent les voir, Freja et lui, à la maison du trentenaire. « T’as raison. J’aurais parlé à personne. J’considère pas que j’avais vraiment besoin d’aide par contre, hein. Enfin, ça a été cool cette journée et c’est vrai que ça m’a changé les idées, mais je m’en serais tiré à un moment, avec un peu de temps. » Dit-il, incapable d’admettre que sa vulnérabilité était parfois si forte qu’il étouffait. Bien sûr qu’il avait besoin d’aide, Woody, mais il s’était toujours montré si fort qu’il n’admettrait pas ses faiblesses. __________________________
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